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Archive for octobre 2009

Pour faire suite à mon billet du 2 octobre, j’analyse ici les données préliminaires du PIB américain.

Le PIB réel américain a cru de 3.5% annualisé au troisième trimestre de 2009, comparativement à une baisse de 0.7% au trimestre précédent. Ce chiffre était bien au-delà des anticipations et il a propulsé la bourse à la hausse hier, laquelle était sur une tendance négative depuis plusieurs jours. Cependant, lorsqu’on regarde les chiffres plus en détails, les choses ne sont pas très réconfortantes.

Premièrement, sur le 3.5%, le Bureau of Economic Analysis attribue 0.94% à la reconstruction des inventaires, ce qui n’est évidemment pas de la demande finale.

Deuxièmement, l’organisme attribue 1.66% aux ventes de véhicules, stimulées par le programme « cash-for-clunker », qui est maintenant terminé. En fait, si l’on exclut ce programme, les ventes de bien durables ont été très faibles. Les ventes d’automobiles ont probablement « aspiré » des ventes qui auraient été dans d’autres industries sans ledit programme. D’ailleurs, en Septembre, les dépenses de consommation (publiées ce matin) ont baissé de 0.6% (ajusté pour l’inflation), ce qui indique que sans le « cash-for-clunkers », les dépenses sont en baisse, tout comme le revenu disponible, ce qui est logique.

Troisièmement, la construction résidentielle a augmenté de +23.4% stimulée par le crédit d’impôt qui se termine bientôt.

Quatrièmement, les dépenses du gouvernement fédéral ont continué leur tendance haussière, augmentant de +7.9% durant le trimestre.

Cinquièmement, les exportations étaient en hausse de 14.7%, stimulée par la faiblesse du dollar et par la demande Chinoise, où sévit présentement un important plan de dépenses gouvernementales pour relancer l’économie.

En revanche, les investissements non-résidentiels ont diminué de 9.6%, ce qui n’augure pas bien pour les chiffres de l’emploi la semaine prochaine.

Ainsi, on peut voir que la croissance n’est pas « économique », mais bien arithmétique. Si on exclut les dépenses gouvernementales et la reconstruction des inventaires, l’économie américaine est toujours en récession.

M. Obama peut bien vanter l’efficacité de son plan de relance, lorsqu’on regarde les vrais chiffres, on se rend compte que la réalité est moins reluisante…

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La rumeur était vraie, Hydro-Québec se porte acquéreur d’Énergie Nouveau-Brunswick.

Si la transaction se concrétise, Hydro-Québec acquerra les sept centrales hydroélectriques d’Energie NB et la centrale nucléaire de Point Lepreau, une fois que sa réfection sera terminée, en 2011, de même que les infrastructures de distribution et de transport de l’entreprise; le tout pour $4.75 milliards.

Selon le protocole signé lundi, Hydro-Québec s’engage à geler les tarifs des clients résidentiels et d’affaires du Nouveau-Brunswick durant cinq ans.

La dette du Nouveau-Brunswick va diminuer de 40 % avec cette transaction.

L’un des problèmes principaux que je vois avec cette transaction est relié à la centrale nucléaire de Point Lepreau. Les tarifs actuels d’ÉnergieNB ne reflètent pas l’énorme dépassement de coût encouru par ÉnergieNB dans la remise à neuf de cette centrale. Ce projet devait coûter $1 milliard,  mais il va vraisemblement coûter entre $1.9 et $2.5 milliards. Il va falloir amortir cet investissement au cours de la vie utile de la centrale rénovée, ce qui sera négatif pour les profits puisque les tarifs seront gelés durant 5 ans.

Les 7 centrales hydroélectriques totalisent 895 MW alors que la centrale nucléaire totalise 635 MW. Le réseau de transmission comporte 6,800 km et le réseau de distribution sert 375,000 clients.

La dernière transaction hydroélectrique à être survenue au Canada est la vente du barrage Waneta par Teck à BC Hydro pour $5.05 millions/MW. Cela veut donc dire que le portefeuille hydro de Énergie NB vaut $4.5 milliards à lui seul.

Concernant la centrale nucléaire, FPL a acquis la centrale Point Beach de Wisconsin Energy pour $0.9 million/MW en 2006. Point Lepreau vaudrait donc $574 millions sur cette base. Cependant, il serait selon moi plus juste d’observer les coûts de constructions de la centrale Bruce en Ontario, qui sont autour de $2.5 millions/MW, pour une valeur implicite de $1.6 milliards pour Point Lepreau.

Fortis Inc. a récemment acquis Great Lakes Power Distribution pour $75 millions. Ce réseau sert 12,000 clients, donc $6,250 /client. Le réseau d’Énergie NB vaudrait donc $2.3 milliards.

En supposant qu’Hydro-Québec doive allonger $1.5 milliards de plus en dépassements de coûts à Point Lepreau, nous payons donc $6.25 milliards pour quelque chose qui vaut au-delà de $8 milliards, en échange d’un gel des tarifs pour 5 ans (notez que les tarifs du N.-B. sont 40% plus élevés qu’au Québec). Nous obtenons en plus un meilleur accès aux marchés du Nord-Est américain. Par contre, le sort des tarifs futurs n’est pas entre nos mains puisque ceux-ci sont règlementés.

Cette transaction m’apparaît avantageuse pour Hydro-Québec. Cependant, ça ne change pas ma position face à Hydro-Québec et aux avantages que nous pourrions obtenir en vendant certains de ses actifs pour rembourser la dette de la province.  Qu’en pensez-vous?

Pour mon billet publié en août dernier sur le rendement d’Hydro-Québec pour les Québécois:

https://minarchiste.wordpress.com/2009/08/24/le-rendement-de-lavoir-des-actionnaires-dhydro-quebec-demystifie/

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Avec les huits soldats américains tués hiers en Afghanistan, le mois d’octobre aura été le plus meurtrier depuis l’engagement des Américains dans ce pays il y a 8 ans; au total 55 soldats sont morts ce mois-ci. De notre côté, 131 soldats canadiens ont perdu la vie en Afghanistan depuis le début de la mission en 2002.

Je suis quelqu’un de pacifique et contre les guerres. Je trouve les guerres absurdes, irrationnelles, barbares et inutiles. Comment les guerres sont-elles possibles, alors que la population est générallement contre? Selon moi, il y a deux ingrédients essentiels.

Le premier ingrédient est un gros gouvernement. Il faut que l’État ait de bien longues tentacules pour diriger autant de ressources vers une activité aussi destructrice. Les régimes totalitaires ont d’ailleurs été d’effroyables machines de guerre dans l’histoire.

Le second ingrédient est l’inflation ou la capacité du gouvernement à financer ses dépenses militaires en créant de la monnaie. En effet, si gouvernement devait augmenter les impôts pour financer ses guerres, la population de révolterait. La monnétisation est une façon bien plus subtile (et hypocrite) pour l’État de financer son expansion puisque les citoyens ne s’en rendent pas compte. Cette activité est bien entendu grandement facilitée par l’existence d’une banque centrale.

Observez le graphique suivant, lequel montre le pouvoir d’achat du dollar américain entre 1800 et 2009 ($1.00 en 1800 vaut maintenant $0.05). Vous constaterez que les périodes d’inflation les plus sévères sont toujours causées par des guerres. C’est simplement parce que le gouvernement « monnétise » ses dépenses militaires.

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Ces périodes de sévères inflation sont:

  • La guerre de 1812-15
  • La guerre Civile 1861-65
  • La guerre Hispano-Américaine de 1898
  • La Première Guerre Mondiale 1914-18
  • La Seconde Guerre Mondiale 1939-45
  • La guerre de Korée de 1950-53
  • La guerre du Vietnam 1960-75
  • Les campagnes d’Irak et d’Afghanistan des années 1990s-2000s

Avant la création des banques centrales, sous l’étalon-or, il était beaucoup plus difficile pour les gouvernements de financer leurs guerres. Ils devaient débaser la monnaie notamment en modifiant son ratio d’équivalence en or ou en imprimant de la monnaie de papier sans avoir d’or sous-jacente.  Cette pratique a été fortement utilisée au cours de l’histoire, notamment par l’Empire Romain qui l’utilisait pour financer ses campagnes militaires. Certains croient d’ailleurs que ça a contribué à sa chute.

Durant la Première Guerre Mondiale, l’Allemagne a augmenté sa masse monétaire de 400% et en 1923, le pouvoir d’achat du Papiermark avait diminué drastiquement (on l’utilisait comme papier-peint sur les murs!). La Seconde Guerre Mondiale n’aurait pas été possible si Hitler n’avait pas pu la financer en imprimant de la monnaie. Suite à la chute du régime Nazi, le Reichsmark a d’ailleurs été remplacé par le Deutsche Mark en 1948 pour éviter une seconde vague d’hyperinflation comme celle qui avait frappé le pays en 1923 (lorsque le gouvernement a monnétisé sa dette de guerre).

De nos jours, les guerres sont beaucoup plus faciles à financer. Les gouvernements n’ont pas besoin de l’accord du peuple pour mener leurs campagnes militaires. Ils n’ont pas à militer pour justifier leurs actes. Ils n’ont pas à défendre des augmentations d’impôts pour payer ces guerres. Ils n’ont qu’à se tourner vers leur banque centrale pour obtenir le financement.

Ainsi, le budget militaire des États-Unis s’élève maintenant à plus de $663 milliards (5% du PIB) alors que celui du Canada a augmenté à plus de $19 milliards (1.5% du PIB). Le gouvernement Américain a englouti près de $600 milliards dans les guerre en Irak depuis 2003, soit environ $2,000 par habitant.

Pour un excellent texte sur la guerre et l’inflation, je vous recommande celui-ci du Mises Institute.

Je vous laisse avec la Guernica, cette oeuvre que Picasso a peinte en réponse au bombardement de la ville de Guernica en Espagne en 1937. Cette oeuvre est devenue un symbole de l’horreur de la guerre.

En 2003, une reproduction du tableau présentée à l’ONU a été cachée à la demande des diplomates américains par une toile bleue lors du vote de la résolution concernant la guerre d’Irak. Sa simple vue occasionnait un sentiment de honte pour les passants.

Guernica

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Pour la plupart des gauchistes, l’un des problèmes les plus importants dans le monde est l’écart entre les riches et les pauvres. Ceux-ci souscrivent à une idéologie selon laquelle le gouvernement doit intervenir pour que les choses soient plus « justes ». Le moyen choisi par le gouvernement est l’impôt progressif. Comme je le mentionnais hier, l’impôt est loin d’être juste et est définitivement un frein à la croissance économique ainsi qu’à la création de richesse.

Selon moi, le meilleur moyen de réduire ce fameux écart est par l’éducation. Plus il y aura d’offre de travailleurs avec des compétences élevées, plus le salaire pour cette classe de travailleurs diminuera. D’autre part, moins il y aura de travailleurs sans compétences, plus le salaire de ces travailleurs aura tendance à augmenter. C’est simplement la loi de l’offre et de la demande.

La corrélation entre la richesse et l’éducation est bien établie; les deux graphiques suivants le démontrent bien.

DESCRIPTION

Scatter plot with percent of population below poverty level and percent who did not complete high school, United States 2004

Cependant, il faut faire attention dans l’interprétation de ces chiffres, car corrélation n’égale pas nécessairement causalité. Les chercheurs ont néanmoins amené trois interprétations à cette corrélation:

1- L’explication ldquoéconomiquerdquo revient à dire que les individus à fort niveau d’instruction gagnent davantage parce que l’éducation procure les compétences techniques qui sont aujourd’hui les plus rares. Cette explication est facile à confirmer dans la réalité. Il faut cependant faire attention: les diplômes ne sont pas tous nés égaux! Une maîtrise en histoire de l’art ne rapportera pas autant qu’un MBA en finance.

2- L’explication ldquosociologiquerdquo explique le même phénomène par le fait que la longueur de la scolarité est elle-même fonction de l’origine de classe. Cela revient à dire que lorsque vous venez d’une famille au sein de laquelle l’éducation est valorisée et/ou d’une famille à revenu élevé, il y a de bonnes chances que vous poursuiviez un niveau d’éducation avancé. Il y a en effet une corrélation entre d’où vous venez et où vous allez.

3- L’explication ldquopsychologiquerdquo affirme que l’éducation ne fait que sélectionner les individus selon leurs aptitudes innées, en sorte que les plus capables gagnent plus que ceux qui le sont moins. L’école agit alors comme une machine à sélectionner les meilleurs et à séparer les gens en catégories allant du moins apte au plus apte.

Quant aux différences entre les pays, les chercheurs ont établi que la stabilité politique était un facteur très important. Ils ont aussi déterminé qu’il y avait une corrélation entre le niveau d’éducation du pays et le « rendement » de l’éducation; c’est-à-dire que si vous évoluez dans une société où le niveau d’éducation est élevé, vos études rapporteront davantage que dans une société à faire niveau d’éducation. Ainsi, un diplôme en dentisterie vous rapportera davantage à Los Angeles qu’à Port-au-Prince.
Il faudrait donc tenir compte de toutes ces explications lorsqu’on planifie les politiques publiques.
Qu’en est-il du Québec?
Au Québec, la situation s’est grandement améliorée depuis les années 1970s, mais il y a encore trop de décrochage et de gens qui se contentent d’une formation secondaire. Le tableau suivant montre la répartition des sortants et des sortantes de l’enseignement, selon le plus haut diplôme obtenu (en %). Cependant, il y a encore presque 28% des jeunes  qui n’obtiennent pas leur diplôme d’études secondaires avant 20 ans. C’est beaucoup trop.
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Avec tous les déficits gouvernementaux qui sévissent présentement dans les pays industrialisés, en accord avec l’idéologie keynesienne, on parle de plus en plus de hausse des impôts et taxes comme moyen de financer ces dépenses immondes.

L’impôt fut d’ailleurs encouragé par Keynes. Ce dernier s’opposait catégoriquement à l’épargne et favorisait l’impôt comme moyen de lutter contre ce « fléaut ». En subtilisant de l’argent aux contribuables pour le dépenser à sa guise, le gouvernement réduit l’épargne et fait « rouler » l’économie.

Cependant, les gens qui pensent de cette façon ignorent l’existence d’un des principe économiques les plus fiables: la courbe de Laffer. La courbe de Laffer est basée sur l’idée que la relation positive entre croissance du taux d’imposition et croissance des recettes de l’État s’inverse lorsque le taux d’imposition devient trop élevé. Tout d’abord, l’impôt est une taxe au travail. Lorsqu’on taxe quelque chose, on augmente artificiellement le prix, ce qui fait diminuer la demande. Deuxièmement, l’impôt mets l’argent dans les main des fonctionnaires plutôt que dans les mains des citoyens, ce qui résulte en du gaspillage et des investissement non-productifs. Troisièmement, des impôts élevés encouragent l’économie « informelle » et la contrebande.

Dans ce graphique illustrant la courbe de Laffer, l’abscisse est le taux de taxation alors que l’ordonnée représente la recette fiscale totale de l’État.

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Les données historiques donnent raison à Laffer (qui a lancé cette idée dans les années 1970s).

– Durant les années 1920s, le taux d’imposition moyen est passé de 73% à moins de 25%. Les revenus de taxation ont quant à eux augmenté de 61% sur cette période.

– Durant les années 1930s, les présidents Hoover et Roosevelt ont augmenté le taux d’imposition à 90% pour financer le New Deal. Au début des années 1960s, Kennedy a renversé la situation en diminuant le taux à 70%. Les recettes fiscales ont alors augmenté de 62% en 7 ans.

– Durant les années 1980, l’administration Reagan a mis en place un programme de baisses d’impôts d’environ 25%. Entre 1983 et 1989, les revenus de taxation ont augmenté de 54%.

– Les deux graphiques suivants proviennent d’une étude du National Center For Policy Analysis (NCPA) publiée en 1991 et utilisant les données de 103 pays. Le premier confirme la courbe de Laffer à l’échelle internationale en montrant les revenus de taxation en fonction du taux d’imposition. Le second graphique montre que la croissance économique est maximisée lorsque le taux de taxation total est d’environ 20%.

 

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L’idiot de Paul Krugman n’y a rien compris (comme d’habitude)!

L’économiste keynesien Paul Krugman mentionnait dernièrement sur son blogue du NY Times que la courbe de Laffer ne valait rien puisque l’augmentation du taux d’imposition de Clinton a été suivie d’une augmentation des revenus de taxation alors que la baisse d’impôt de 2001 du gouvernement Bush a été suivie d’une baisse des revenus de taxation. Est-ce que Krugman est malhonnête ou simplement stupide? Néanmoins, il présentait le graphique suivant pour justifier son argumentation:

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Observons maintenant ce qui s’est réellement passé.

– Premièrement, la hausse des taxes de Clinton (1993) fut plutôt petite à 0.83% du PIB. L’économie sortait d’une récession et se dirigeait vers une reprise. Générallement, la croissance est forte au début de la reprise et ralentit par la suite. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé dans les années 1990s. Curieusement, la croissance a été plus forte après 1997 malgré l’avancement de la reprise. Que s’est-il passé en 1997 pour que cela se produise? Une baisse des impôts! Il y a donc fort à parier que la reprise économique a été ralentie par la hausse des impôts de Clinton et a réaccéléré après le soulagement fiscal de 1997 (voir tableau ci-bas).

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– Deuxièmement, la baisse des impôts de Bush en 2001 a été bien spéciale.

  1. Elle a été plutôt petite à seulement 0.80% du PIB comparativement à 1.90% pour Kennedy et 1.40% pour Reagan.
  2. Elle n’était que temporaire (Christina Romer, en charge du Council of Economic Advisors sous Obama, a publié une étude en 2005 démontrant que les baisses d’impôts temporaires n’ont pas d’impact significatif sur la croissance économique, alors que les baisses d’impôts permanentes de 1% avait un impact de 3% sur la croissance économique subséquente).
  3. Elle était graduellement étalée sur 5 ans, ce qui faisait en sorte que les gens retardaient certaines de leurs décisions économiques pour bénéficier d’un rabais fiscal plus optimal. Si vous voulez acheter quelque chose et que le marchand vous dit que l’article va être en solde de 50% dans 3 mois, vous allez attendre n’est-ce pas?
  4. Elle avait un agenda social, ciblant les couples mariés, les enfants et les gens à faibles revenus. Ces éléments avaient possiblement un certain mérite pour la société, mais elles ne favorisaient pas la croissance économique.

En 2003, Bush a rectifié le tir. Il a augmenté les baisses d’impôts, a éléminé les délais dans leur mise en force et a ciblé les investisseurs (divdendes et gains en capitaux) et les petites entreprises (amortissement des équipements). Jettez un second regard sur le graphique de Paul Krugman et vous verrez que les revenus de taxation ont explosé suite à cet ajustement de 2003.

Ainsi, Paul Krugman a définitivement mal interprété l’histoire lorsqu’il a présenté ce graphique sur son blogue et aurait dû vérifier ses prémisses avant de les présenter. Les actions fiscales de Clinton et de Bush vont plutôt dans le sens de la courbe de Laffer plutôt que de s’y opposer!

Conclusion

Contrairement à ce que les disciples de Keynes comme Paul Krugman voudraient nous faire croire, les implications de la courbe de Laffer sont bien réelles et ont été observées à travers l’histoire. L’impôt est une taxe au travail et le travail productif est la source principale de création de richesse. Ainsi, la meilleure façon d’optimiser la croissance économique est de taxer les citoyens le moins possible et, pour maintenir un budget gouvernemental équilibré, de réduire les dépenses de l’État en diminuant sa taille.

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C’est dans une enquête menée par le Ottawa Citizen et le Halifax Chronicle-Herald, publiée dans le National Post de mardi, que nous apprenions à quel point les politiciens se sont fait du capital politique sur le dos des contribuables avec le fameux plan de relance du fédéral.

– 57% des projets de plus de $1 million on été réalisé dans des circonscriptions où le député élu est un conservateur alors que le parti ne détient que 46% des sièges. Ça veut dire que les circonscriptions conservatrices ont eu 24% plus de projets qu’ils auraient dû en avoir s’ils avaient été répartis uniformément.

–  C’est au Québec que l’écart est le plus prononcé. Les circonscriptions conservatrices ont obtenu 22% des projets alors qu’ils n’ont que 13% des sièges. Même si le Québec représente 23% de la population canadienne, seulement 7% des projets supportés par le plan de relance s’y trouvent.

– L’Ontario, où le gouvernement conservateur a besoin de gagner plus de sièges pour former un gouvernement majoritaire, a obtenu 54% des projets alors qu’elle ne représente que 39% de la population.

– En Nouvelle-Écosse, le gouvernement a mis plus d’argent dans les 3 circonscriptions conservatrices que dans les 8 circonscriptions de l’opposition réunies.

 Si vous vous demandiez pourquoi les gouvernements s’entêtent à faire des plans de relance même si nous savons que ça ne donne pas grand chose, vous avez la réponse. Les politiciens adorent ces programmes puisque ça leur permet de se faire du capital politique et de préparer la prochaine élection en dépensant notre argent dans leur intérêt. Ça leur permet aussi de s’approprier le mérite d’une reprise économique éventuelle et de passer pour des héros.

Merci à Renart L’éveillé pour cette trouvaille.

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L’une des raisons d’être positif relativement à l’économie canadienne à court et moyen terme est la hausse fulgurante du prix des ressources cette année. Le cuivre, le nickel, l’aluminium, l’acier, l’or, l’argent, le pétrole et même le gaz naturel sont en forte hausse ce qui est excellent pour notre économie. Mais pourquoi le prix de ces matières premières augmente-t-il autant à ce stade-ci du cycle économique?

Réponse: la Chine! Encore eux.

Tout d’abord, le gouvernement chinois a dépensé $586 milliards en infrastructures (routes, chemins de fer, centrales d’électricité et résidences) cette année dans le cadre de son plan de relance, lequel comprend aussi des baisses d’impôts et des subventions diverses. Ensuite, la politique monétaire du gouvernement Chinois est ultra-expansionniste. La presse à billets roule à fonds de train là-bas aussi ce qui a mené à une hausse de l’endettement (environ $1.3 billions* en nouveaux prêts dans les 9 premiers mois de 2009). Finalement, la devise chinoise est encore maintenue en situation de sous-évaluation, ce qui bénéficie à ces exportations et donc à sa production industrielle locale.

Tous ces éléments ont généré beaucoup de demande pour les ressources ci-haut mentionnées et le Canada est très bien placé pour en profiter. Mais combien de temps cela pourra durer? Le plan de relance se terminera l’an prochain. La politique monétaire devra se raffermir aussi l’an prochain lorsque l’inévitable inflation se pointera le bout du nez. Le yuan devra être ré-évalué à la hausse ce qui sera négatif pour les exportations. Bref, lorsque le stimuli gouvernemental sera retiré, il y a de bonnes chances que le ballon se dégonfle assez rapidement.

Il y a aussi le phénomène de reconstruction des inventaires. La production industrielle mondiale a commencé à rebondir récemment. Elle avait été coupée encore plus que la baisse des ventes ne le justifiait durant la récession, ce qui a fait en sorte que les inventaires sont devenus très bas. La production doit donc augmenter (temporairement?)pour rebâtir des inventaires plus appropriés. Lorsque les inventaires seront revenus à la normale, il faudra que la demande finale soit au rendez-vous pour que la production se maintienne. Présentement, la demande finale provient essentiellement des dépenses gouvernementales, mais cette situation est insoutenable à long terme. Les gouvernements ne pourront pas maintenir le rhytme sans bousiller leur situation financière (déficits / dette). Il faudra que les consommateurs dépensent et que les entreprises investissent.

Mais que font les consommateurs? Ils économisent! Le dernier boom économique s’est produit par l’endettement des ménages. Ceux-ci remboursent présentement leurs dettes plutôt que de dépenser. Et les entreprises font essentiellement la même chose devant la grande incertitude économique à laquelle elles font face. Elles coupent dans les coûts pour maintenir leurs flux monétaires positifs. 

Ce graphique montre la croissance du crédit octroyé par les banques américaines. Les entreprises et les ménages n’empruntent plus; ils remboursent leurs dettes.

bank credit

L’endettement des américains (et de la plupart des pays industrialisés) a d’ailleurs atteint un niveau insoutenable. Ce graphique (du Mises Institute) montre la dette totale des américains (gouvernement + entreprises + ménages) en pourcentage du PIB. Ce ratio ne pouvait augmenter indéfiniement et devra diminuer.

USdebttoGDP

 *$1.3 billions = $1,300,000,000,000

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Le « carry-trade » consiste tout simplement à emprunter dans un pays où les taux d’intérêt sont bas et à investir l’argent dans un pays où les taux d’intérêt sont plus élevé pour faire un profit sur l’écart de taux. Évidemment, lorsque la devise dans laquelle on investit s’apprécie par rapport à celle dans laquelle on emprunte, le profit est encore plus élevé.

Comme ces transactions consistent à vendre une devise pour en acheter une autre et comme elles impliquent d’énormes montants, lorsque les spéculateurs se mettent à faire du carry-trade sur une devise, il n’est pas rare de la voir se déprécier aux dépends de l’autre. C’est pourquoi je prétend que le dollar américain subit de la pression présentement à cause du carry-trade qui lui est défavorable.

Voici un petit vidéo explicatif provenant du Financial Times:

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En ce moment, tout porte à croire que le dollar américain est devenu la nouvelle devise-cible du carry-trade. Les taux d’intérêts américains ont fortement baissé et les perspectives du dollar sont mauvaises (déficits, endettement, création de monnaie, perte d’importance comme monnaie de réserve, etc). Ainsi, il apparaît de plus en plus évident que le dollar américain subit une forte pression provenant du carry-trade et ce au profit des dollars canadien et australien.

Le graphique suivant montre que le taux d’intérêt LIBOR (en bleu)* est maintenant plus bas que le taux japonais (le Japon était l’ancienne cible du carry-trade). Il est donc maintenant plus rentable d’utiliser le dollar US que le Yen pour faire le carry-trade.

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La carte suivante montre en vert les devises qui se sont appréciées par rapport au dollar US depuis 1 an alors que les pays en rouge ont vu leur devise se déprécier par rapport au dollar américain. Comme vous pouvez le constater, la plupart des pays ont gagné du terrain. L’un des plus grand gagnant a été le dollar Australien (voir graphique plus bas).

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*J’utilise ici le taux LIBOR même s’il est transigé à Londres parce qu’il est tout de même représentatif de la situation aux États-Unis. Il aurait été plus exact d’utiliser un taux inter-banque transigé spécifiquement aux États-Unis.

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L’un des plus grands exemples de dérèglementation manquée est le marché de l’électricité de la Californie vera la fin des années 1990s. Pour plusieurs, c’est une illustration parfaite d’un échec du libre-marché*. Voici ce qui s’est réellement passé.

Au début des années 1990s, les prix de l’électricité étaient très élevés en Californie, ce qui fait en sorte que beaucoup d’entreprises énergivores fuiyaient cet État. Les investissements dans la capacité de production étaient insuffisants, notamment en raison de contraintes environnementales, ce qui faisait en sorte que le marché était trop « serré », et la situation monopolistique de cette industrie faisait en sorte que les entreprises n’avaient pas d’incitatif à améliorer la situation.

L’implantation d’un marché de l’électricité fut la solution proposée par le gouverneur de Californie. Le principe est simple: lorsque la capacité n’arrive plus à fournir la demande, le prix augmente, ce qui incite les producteurs à augmenter leur capacité de production en investissant dans de nouvelles centrales et à ramener le marché en équilibre. L’investissement est donc stimulé par le marché.

En 1996, s’amorce le processus de dérèglementation. Les entreprises combinant la distribution et la production ont été forcées à vendre leurs actifs de production à des producteurs indépendants (les IPPs), séparant ainsi ces deux activités. Environ 40% de la capacité de production californienne est passée des « utilities » aux mains des IPPs. C’est en avril 1998 que le marché « spot » de l’électricité a commencé ses opérations. Les distributeurs devaient acheter leur électricité des producteurs sur ce marché une journée à l’avance.

Question de mieux faire avaler la pilule, le prix à la consommation de l’électricité a été plafonné à 6.7 cents/KWh jusqu’en juillet 1999 et par la suite, toute augmentation demandée par les distributeurs devait être approuvée par les autorités de règlementation (un processus long et complexe). Par contre, le prix de gros (wholesale)  payé par les entreprises de distribution et qui se transige sur le marché spot n’était pas plafonné et était fortement corrélé au prix du gaz naturel. En Californie, comme dans bien des endroits, le gaz naturel est le carburant utilisé par les usines qui fournissent les périodes de pointe. Le prix du gaz naturel représente donc souvent le coût marginal de production dans ces marchés.

Entre 1998 et 2000, le prix de gros (fixé par le marché) s’est maintenu sous le prix plafond à la consommation, donc aucun problème. Cependant, une importante sécheresse survenue 2000 a fait en sorte de réduire la production d’hydro-électricité importée en Californie du Nord-Ouest. Cette baisse de l’offre d’électricité combinée à une augmentation drastique du prix du gaz naturel a fait explosé le prix de gros sur le marché californien. Le prix du gaz naturel avait été stimulé par un hiver froid  et une rupture d’oléoduc en 2000.

Comme les distributeurs ne pouvaient pas repasser l’augmentation aux consommateurs, ceux-ci ne réduisaient pas leur consommation; la demande était donc inélastique et les distributeurs devaient vendre à perte, ce qui devait inévitablement les mener à la faillite. Le prix règlementé (agissant comme un prix plafond) empêchait donc le signal du marché de se rendre aux consommateurs.

De plus, certaines entreprises telles que Enron et Reliant se sont mise à manipuler le marché. Plusieurs stratégies étaient utilisées, mais bien souvent elles tournaient autour des réseaux de transmission, notamment la jonction entre le réseau de Californie du Nord et celui du Sud. Cette jonction agissait comme un « goulot d’étranglement » que Enron s’amusait à paralyser en réservant la capacité de transmission sans l’utiliser. Cela faisait encore plus augmenter le prix de l’électricité et permettait à Enron de réaliser d’énormes profits. Évidemment, la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) se devait de contrer ces stratégies, mais elle n’avait pas les ressources et la sophistication nécessaires pour le faire à cette époque.

D’autre part, il y avait souvent des interuption pour l’entretien de centrales qui se produisaient en même temps, ce qui est normal puisque les producteurs indépendants n’avaient aucun incitatif à coordonner leurs interuptions d’entretien pour ne pas qu’elles se fassent en même temps. Les producteurs avaient plutôt un incitatif à faire leurs interuptions d’entretien en même temps,  puisque cela créait des hausses de prix drastiques et leur permettait d’empocher des profits élevés.

Comme les distributeurs avaient de la difficulté à joindre les deux bouts, ils ont eu de la difficulté à payer les producteurs. Certains d’entre eux ont donc arrêté de produire, ce qui a encore contribué à exacerber la pénurie et à faire monter le prix. En Janvier 2001, l’état d’urgence a été décrété par le gouverneur Davis.

Alors, s’agissait-il réellement d’un échec du libre-marché? Demandons-nous tout d’abord s’il s’agissait réellement d’un libre-marché. La plupart des observateurs s’entendent pour dire que la dérèglementation partielle (plutôt que complète) est à l’origine de la crise. Cette crise aurait pu être évité:

1) Si les distributeurs avaient pu demander le prix du marché à leurs consommateurs. Ça aurait limité la demande durant les périodes de pointe et donné du répit au prix. Ça aurait aussi permis aux distributeurs de maintenir leur santé financière. Comme c’est toujours le cas, les prix plafonds créent des pénuries…

2) Si l’on avait permis aux distributeurs de s’entendre avec les producteurs sur des contrats à long terme à un prix et pour une quantité prédéterminés. En effet, le marché californien de l’électricité était devenu un « one day ahead market » ne permettant pas de contrats long terme. Cela aurait pu stabiliser le marché et ça aurait permis aux distributeurs de réduire leur risque d’opération tout en permettant aux consommateurs de bénéficier d’une certaine stabilité des prix. D’ailleurs, la construction d’une centrale d’électricité peut prendre plusieurs années. Il est donc logique que des contrats d’approvisionnement de plusieurs années soient négociés entre les producteurs et les distributeurs. C’est de cette façon que les choses fonctionnent aujourd’hui dans les marchés dérèglementés.

3) Si la FERC et les autorités de règlementation de Californie (California Energy Commission) avaient remplis leur mandat de supervision pour s’assurer que le marché ne soit pas manipulé. L’autre facteur ayant contribué à la crise est la contrainte environnementale imposée par l’État de la Californie aux producteurs, celle-ci ayant aussi contribué à la pénurie. Vers 1995, la FERC avait refusé 1,400 mégawatts de nouvelle capacité (renouvellable et cogénération) sous la pression du lobby des utilities, parce que ces centrales auraient compétitionné avec les leurs. La FERC avait alors justifié sa décision en se basant sur des prévisions de demande beaucoup trop basses provenant de la California Energy Commission.

4) Si le Independent System Opérator (ISO), qui est en charge du réseau, avait pu coordonner les interuptions pour entretien de façon à ce qu’elles ne se produisent pas en même temps.

*(Voir par exemple François Rebello, « Le faux privé », Commerce, novembre 2007, p. 18),

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Le magazine hedbomadaire The Economist* a maintenant une nouvelle chronique intitulée « Schumpeter » en l’honneur de l’économiste Joseph Schumpeter, connu pour sa fameuse théorie de la destruction créatrice.

Voici un résumé de cette théorie (Wikipedia):

Les crises ne sont pas de simples ratés de la machine économique ; elles sont inhérentes à la logique interne du capitalisme. Elles sont salutaires et nécessaires au progrès économique. Les innovations arrivent en grappes presque toujours au creux de la vague dépressionniste, parce que la crise bouscule les positions acquises et rend possible l’exploration d’idées nouvelles et ouvre des opportunités. Au contraire, lors d’une période haute de non-crise, l’ordre économique et social bloque les initiatives, ce qui freine le flux des innovations et prépare le terrain pour une phase de récession, puis de crise.

La destruction créatrice désigne le processus de disparition de secteurs d’activité conjointement à la création de nouvelles activités économiques.

Les récessions exposent les faiblesses de certains modèles d’affaires vétustes, elles créent de nouvelles opportunités et tuent les mauvaises habitudes, laissant le champs libre aux nouvelles idées innovatrices. Les facteurs de productions peuvent être achetés de ceux qui les utilisent mal par ceux qui les utiliseront mieux.

Les exemples sont nombreux.

DuPont a investi massivement en recherche et développement et a engagé des scientifiques qui étaient au chômage durant la Grande Dépression.  Vers la fin des années 1930s, 40% de ses ventes provenaient de produits qu’elle avait développé durant la dépression, tels que le nylon et le caoutchouc synthétique.

Les entreprises qui ont pris leur envol durant la Grande Dépression sont nombreuses, incluant Revlon, Hewlett-Packard, Polaroid et Pepperidge Farms.

C’est quand l’Union Soviétique s’est effondrée, plongeant la Finlande en sérieux problèmes économiques, que Nokia a décidé d’abandonner 90% de ses lignes d’affaires pour se concentrer sur les télécommunications, surtout sur la téléphonie sans-fil, industrie dont elle est devenue l’un des leaders.

Une étude de Bain Capital Group sur la période 1985-2001 a démontré que les fusions/acquisitions réalisées durant les récession ont généré un rendement environ 15% supérieur à celles faîtes durant les périodes de croissance économique.

La Fondation Kauffman, laquelle étudie l’entreprenariat, mentionne que la moitié des entreprises du Fortune 500, incluant FedEx, CNN et Microsoft, ont été fondées soit durant des récessions ou durant des périodes de faiblesse économique. La plupart de ces entreprises sont apparues à partir d’idées qui ont révolutionné leur industrie.

Comme le disait Schumpeter: “The essential point to grasp is that in dealing with capitalism we are dealing with an evolutionary process.” Imaginez l’efficience et la superbe complexité de la sélection naturelle appliquée à l’économie. Imaginez la chauve-souris sans son système de guidage ultra-son, la giraffe sans son long cou pour atteindre les feuilles élevées, le caméléon sans son camouflage, une araignée sans sa capacité à tisser des toiles ou le hérisson sans son système de défense. Ces « innovations » sont le fruit de l’évolution sous la pression de l’environnement; de la compétition pour la survie.

La destruction créative ne fonctionne pas dans une économie socialiste. L’État y a le monopole et n’a aucune pression compétitive pour stimuler l’amélioration de la productivité par l’innovation. C’est ce qui a été observé en Union Soviétique après la chute du rideau de fer. On y a observé de la machinerie agricole fonctionnant avec des moteurs à vapeur développés dans les années 1920s.

L’industrie pétrolière Soviétique fut aussi un cas spectaculaire démontrant ce qui se produit en l’absence de destruction créative. Les technologies utilisées dans les années 1980s dataient des années 1950s, et ce allant du simple outil de forage jusqu’aux activités de raffinage. Le matériel de forage était primitif; incapable de dépasser 3,000 pieds sans se briser (ce qui est un problème majeur lorsque la plupart des gisements restants dépassaient cette profondeur).

En somme, s’il y a un côté positif dans une récession, c’est bien la destruction créatrice. Celle-ci est un moteur d’innovation et d’amélioration de notre niveau de vie. C’est pourquoi il faut s’opposer aux plans de relance et aux bailouts, lesquels agissent comme du sable dans l’engrenage de la destruction créatrice et du capitalisme. Les gouvernements pensent que par leur interventionnisme, ils peuvent enrayer les cycles économiques, comme le suggérait Keynes. Ce faisant, ils ne font que les amplifier!

Il est certain que la destruction créatrice crée du chômage temporaire. Les travailleurs dont les compétences sont rendues obsolètes par une innovation technologique entrent dans une période de transition où l’on verra ces ressources humaines être allouées à d’autres activités dans l’économie. La mobilité des travailleurs n’étant pas parfaite, cette transition est parfois difficile, mais c’est le prix à payer pour le niveau de vie duquel nous bénéficions grâce au capitalisme.

Il serait stupide de stopper l’innovation et le progrès au nom de la protection de ces emplois archaïques. C’est pourtant ce que l’on fait lorsque l’on empêche le libre-marché de fonctionner.

En terminant, voici une excellente illustration de ce phénomène, tirée d’un article de W. Michael Cox et Richard Alm:

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*Référence: The Economist, 3 octobre 2009, p. 82.

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