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Archive for février 2018

Dans un article publié en octobre 2009, j’avais démystifié les circonstances entourant la dérèglementation du marché californien de l’électricité ainsi que la crise énergétique de 2000-2001. Dans la même veine, le présent article traite de la dérèglementation réussie (le mot est faible) du transport ferroviaire américain suite au Staggers Rail Act de 1980.

En 1950, le transport de cargaisons par train avait une part de marché de 56%. En 1982, cette part de marché n’était plus que de 36%.

La règlementation des tarifs empêchait les compagnies ferroviaires de s’adapter aux changements de l’industrie du transport. Elle leur imposait aussi des coûts élevés et inutiles. Conséquemment, la condition financière de ces entreprises s’est mise à se détériorer. La Penn Central Railroad a fait faillite en 1970, suivie de plusieurs autres durant les années 1970s, incluant la Erie Lackawanna, la Lehigh Valley, la Reading et la Central of New Jersey.

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Note: cet article fut initialement publié en janvier 2011.

L’une des plus grandes erreurs de Keynes a été sa mauvaise compréhension de la loi des débouchés de Say. Il avait néanmoins besoin de réfuter Say pour établir sa Théorie Générale basée sur la demande agrégée.

L’économiste français Jean-Baptiste Say (1767-1832) a énoncé cette loi fondamentale pour le capitalisme dans son Traité d’économie politique de 1803 (livre I, chapitre XV). Voici sommairement que cette fameuse loi stipule :

  • Nous vivons dans un monde où les ressources sont limitées, mais où les besoins sont illimités.
  • Si un individu désire se procurer un bien, il doit soit le produire lui-même, soit produire qu’elle chose qu’il pourra échanger contre le bien désiré. Il faut évidemment que le bien produit soit « désirable » pour qu’il trouve preneur.
  • La richesse est créée par la production, et non par la consommation. Ainsi, pour être un consommateur, nous devons d’abord être un producteur. Conséquemment, c’est la quantité produite qui détermine la quantité qui pourra être demandée car plus vous êtes productif, plus vous aurez de revenus pour consommer (autrement dit, l’offre crée sa propre demande).
  • Comment savoir si ce que l’on produit est désirable ou non? Cela est indiqué par le profit (ou la perte) que l’on réalise sur le marché. Le profit va diriger les producteurs vers les activités les plus « désirables » pour les consommateurs.
  • La monnaie joue un rôle d’intermédiaire entre le bien produit et le bien consommé. Il arrive que nous ne dépensions pas tout notre revenu aussitôt que celui-ci est engrangé; c’est ce qui crée de l’épargne. Cette épargne est canalisée par les marchés financiers et le système bancaire vers ceux qui désirent emprunter pour consommer davantage. Les taux d’intérêt agissent tel un mécanisme de coordination entre les épargnants et les emprunteurs et fait en sorte que la quantité consommée soit égale à la quantité produite.
  • En intervenant sur la monnaie, les gouvernements et banques centrales peuvent dérégler le système. En raison de ce débalancement, certains biens seront produits en trop grandes quantités, ce qui générera éventuellement des pertes, des faillites et du chômage.
  • La propriété privée est nécessaire car la libre-disposition du fruit de son travail est un incitatif à produire plus de richesse. En rendant la production moins profitable, l’impôt est fort nuisible à la prospérité et crée des distorsions sur les marchés en réduisant le capital disponible à la production et, par conséquent, la quantité de biens disponibles pour la société.

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Il y a queques années, j’avais écris un article sur le recyclage. Au Québec, le gouvernement subventionne le recyclage et les municipalités forcent leurs citoyens à payer pour ce service. Pourtant, il est difficile d’évaluer si ces programmes bénéficient suffisamment à l’environnement compte tenu de leurs coûts.

Les gens recyclent de plus en plus intensivement question de se déculpabiliser de leur consommation, sans trop se demander si cela améliore vraiment les choses. Le livre « Junkyard Planet » d’Adam Minter, combiné à plusieurs de mes lectures récentes sur le sujet apportent quelques éléments de réflexion intéressant à cet égard.

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Note: cet article fut initialement publié en septembre 2010.

Ce billet fait suite à mes autres billets sur le commerce international publiés ici et ici. Je vous encourage fortement à les revoir.

L’un des grands mythes découlant du keynésianisme est la croyance selon laquelle les déficits de la balance commerciale sont mauvais et qu’il faille agir pour les éradiquer. Pour les néophytes, la balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations d’un pays. Lorsque les importations sont plus élevées que les exportations sur une période donnée, la balance commerciale est dîtes en déficit.

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