Les personnes s’opposant au minarchisme/libertarianisme/capitalisme confondent souvent l’interventionnisme étatique avec le maintient d’un cadre légal. Or, le minarchiste vise à ce que l’État ne prenne pas les décisions économiques des citoyens à leur place. Il souhaite cependant que l’État établisse et fasse respecter un cadre légal et règlementaire qui défende les libertés individuelles, protège la propriété privée et favorise l’épanouissement de la société. Les gouvernements font en général trop d’interventionisme dans l’économie et ne défende pas assez leurs citoyens.
Prenons par exemple les subventions. Celles-ci consistent à ce que l’État fasse des choix à la place des citoyens et dépense l’argent des contribuable selon les préférences des politiciens. Ainsi, lorsque le gouvernement sauve une industrie en détresse ou finance un projet artistique à même l’argent des contribuables, il décide à notre place de comment nous devons dépenser notre argent selon ses préférences.
Dans un autre ordre d’idées, l’État ne fait pas assez pour faire respecter les libertés des citoyens et protéger la propriété privée. Par exemple, lorsque Vincent Lacroix vole des millions à ses clients et ne s’en tire qu’avec quelques travaux communautaires, ou que des multi-récidivistes de l’alcool au volant se promènent dans nos rues sans permis et sans soucis, ou que l’intimidation des syndicats face à leurs membres dissidents est tolérée, ou lorsqu’un batteur de femme évite la prison parce qu’il plaide coupable, ou lorsque les coûts des projets de construction routiers explosent en raison de la sur-facturation des entrepreneurs maffieux, l’État manque à son devoir de protéger le citoyen, sa liberté et sa propriété.
Ce que nous souhaitons est simple: que les politicens arrêtent de faire des choix à notre place et de dépenser notre argent dans leur intérêt, et se contente de créer et de faire appliquer un cadre légal simple qui protège les citoyens efficacement.
L’exemple que j’aime bien à cet égard est celui de l’éthanol. Il y a à peine quelques années, le gouvernement américain de Bush a « décidé » qu’il s’agissait d’une source d’énergie viable pour l’avenir des transports. À grand coups de subventions, ils ont stimulé la production d’éthanol à partir de maïs (tout en bloquant les importations d’éthanol produit à partir de canne à sucre du Brésil, beaucoup moins polluant). Résultat? Maintenant nous savons bien que, lorsqu’on prend en compte sa production, l’éthanol n’est pas moins dommageable pour l’environnement que le pétrole. Des milliards de dollars ont été gaspillés en subventions et la production de ce carburant a accéléré une grave crise alimentaire. Les gouvernements étaient bien trop content de marquer des « points politiques » auprès d’un groupe d’intérêts très influent: les agriculteurs; et de clamer auprès des électeurs qu’ils se préoccupaient de l’environnement. Tout ce qu’ils avaient à faire était d’instaurer une règlementation qui aurait attribué un coût aux émissions de gas à effet de serre. Le marché se serait charger de trouver les solutions optimales à cette problématique. Mais cela n’était pas optimal pour l’intérêt des politiciens…
Dans un prochain billet, j’élaborerai sur ces concepts de « points politiques » et groupes d’intérêts.
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