Pour la plupart des gauchistes, l’un des problèmes les plus importants dans le monde est l’écart entre les riches et les pauvres. Ceux-ci souscrivent à une idéologie selon laquelle le gouvernement doit intervenir pour que les choses soient plus « justes ». Le moyen choisi par le gouvernement est l’impôt progressif. Comme je le mentionnais hier, l’impôt est loin d’être juste et est définitivement un frein à la croissance économique ainsi qu’à la création de richesse.
Selon moi, le meilleur moyen de réduire ce fameux écart est par l’éducation. Plus il y aura d’offre de travailleurs avec des compétences élevées, plus le salaire pour cette classe de travailleurs diminuera. D’autre part, moins il y aura de travailleurs sans compétences, plus le salaire de ces travailleurs aura tendance à augmenter. C’est simplement la loi de l’offre et de la demande.
La corrélation entre la richesse et l’éducation est bien établie; les deux graphiques suivants le démontrent bien.
Cependant, il faut faire attention dans l’interprétation de ces chiffres, car corrélation n’égale pas nécessairement causalité. Les chercheurs ont néanmoins amené trois interprétations à cette corrélation:
1- L’explication économique
revient à dire que les individus à fort niveau d’instruction gagnent davantage parce que l’éducation procure les compétences techniques qui sont aujourd’hui les plus rares. Cette explication est facile à confirmer dans la réalité. Il faut cependant faire attention: les diplômes ne sont pas tous nés égaux! Une maîtrise en histoire de l’art ne rapportera pas autant qu’un MBA en finance.
2- L’explication sociologique
explique le même phénomène par le fait que la longueur de la scolarité est elle-même fonction de l’origine de classe. Cela revient à dire que lorsque vous venez d’une famille au sein de laquelle l’éducation est valorisée et/ou d’une famille à revenu élevé, il y a de bonnes chances que vous poursuiviez un niveau d’éducation avancé. Il y a en effet une corrélation entre d’où vous venez et où vous allez.
3- L’explication psychologique
affirme que l’éducation ne fait que sélectionner les individus selon leurs aptitudes innées, en sorte que les plus capables gagnent plus que ceux qui le sont moins. L’école agit alors comme une machine à sélectionner les meilleurs et à séparer les gens en catégories allant du moins apte au plus apte.
Je vais copier un commentaire que j’ai déjà inscrit sur un autre blogue. Il faut dire que la situation du Québec est particulière à cause de la situation syndicale dans les écoles, les CÉGEPs, ainsi que les frais de scolarité ridiculement bas à l’université, ce qui fait que les diplômes universitaires Québécois ont plus ou moins de valeur. Par contre, en moyenne, un diplômé universitaire gagne davantage que quelqu’un avec une éducation moins avancée.
Un mythe, c’est que l’obtention d’un diplôme universitaire augmente le revenu de celui qui le détient. Malheureusement Statistiques Canada nous informe que c’est faux. Dans le rapport 2008 de l’OCDE, on peut constater que le Canada est un des pays industrialisés avec le revenu le plus bas pour ses diplômés universitaires et collégiaux. http://www.statcan.gc.ca/pub/81-004-x/2009002/chrt-graph/desc/desc-3a-fra.htm
À lire aussi, l’excellent article du Québécois libre http://www.quebecoislibre.org/06/060122-4.htm
Finalement, en ayant une éducation quasi gratuite, on icite davantages de personnes à emprunter la voie des études plutôt que celle du marché du travail, produisant un surplus de diplômés pour répondre à une demande donnée. Cette éducation est financée par la classe travaillante, qui souvent n’a pas emprunté cette voie. À cause de l’inflation imposée par la banque du Canada, l’éducation devient de plus en plus bon marché au fil des années, attirant davantages de personnes qui croient faire une bonne affaire en allant s’éduquer pour constater le manque de travail. Exactement le phénomène qu’on voit au Québec, une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, un surplus de diplômés, et une perte énorme de temps et d’argent. Si les gens payaient pour leur éducation, ils auraient une véritable idée du coût que cela engendre. L’éducation deviendrait un investissement, et sans distortion dans le libre-marché les gens sauraient quel métier choisir pour améliorer le plus leur sort.
@pierre-olivier
Le problème avec notre système d’éducation socialiste est que la qualité est en constante baisse.
Aussi, le système est déconnecté du marché du travail, ce qui fait en sorte que les diplômés n’ont pas le bon diplôme.
Je suis tout à fait en accord pour qu’on augmente les frais de scolarité, tout en prévoyant un budget pour aider les moins nantis à accéder aux études.