“Napoleon the Great”, par Andrew Roberts, 2014, 832 pages.
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Le Système Continental
En novembre 1806, encore dans le but de nuire aux intérêts économiques de la Grande Bretagne, Napoléon instaure le Blocus Continental. Ce système consiste à ce que tous les ports de France et de pays alliés soient fermés aux importations britanniques. Le système est d’abord appliqué en Italie, en Espagne, en Hollande, en Allemagne ainsi qu’au Danemark, mais pour qu’il fonctionne vraiment, Napoléon sait qu’il doit réussir à le faire aussi appliquer en Russie, en Prusse et au Portugal. Ce blocus forcera notamment l’Angleterre à se fournir en bois au Canada, ce qui accélèrera la colonisation du Québec (dont l’industrie de la drave en Outaouais).
Pour y arriver, Napoléon signe le traité de Tilsit avec le tsar Alexandre 1er et le roi de Prusse, sur un radeau au milieu du fleuve Niemen, en vertu duquel ces deux pays adhère au système continental, en plus de mettre fin à la Guerre de la Quatrième Coalition. Napoléon croyait bien avoir mis la Russie de son côté, mais en réalité, l’élite Russe était terrifiée par les idées de la Révolution Française et craignait qu’elles ne soient importées en Russie par Napoléon. Ce traité résultait de l’éclatante victoire de Napoléon contre les Russes à la bataille de Friedland.