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Posts Tagged ‘politique monétaire’

Un lecteur et ami m’a soumis une série de vingt questions qu’il se posait au sujet du système monétaire. Les voici accompagnées de mes réponses.

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Dans un billet publié récemnent, Paul Krugman affirmait que le Canada du début des années 1990s serait un bon modèle pour l’Amérique…

C’est que le Canada a connu une sévère récession au début des années 1990s. Le boum de crédit insoutenable des années 1980s avaient propulsé l’inflation à des niveaux dangereux, ce qui amena la banque centrale à relever ses taux, ce qui déclencha la correction.

Donc, selon Krugman, le Canada avait un problème de demande typique, qui une fois réglé par l’intervention gouvernementale, a permis à l’économie de reprendre de la vigueur.

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Je suis récemment tombé sur l’un des meilleurs papiers économiques que j’ai pu lire depuis fort longtemps, au sujet des inégalités et des crises financières. L’article de Bordo et Meissner (B&M) se veut une réponse à Raghuram Rajan et son livre « Fault Lines » publié en 2010, lequel affirmait que la crise financière de 2008 aurait été causée par une hausse des inégalités aux États-Unis depuis les années 1970s.

Selon Rajan, face à la hausse des inégalités, les politiciens ont subventionné l’accès à la propriété comme mesure de redistribution, ce qui a causé une bulle immobilière. Pour Rajan, la hausse des inégalités a été causée par l’incapacité du système d’éducation à former des travailleurs spécialisés demandés par les industries contemporaines. J’ajouterais que celles-ci sont davantage causées par une hausse relative de la valeur du travail de haute compétence comparativement au travail non-spécialisé suite à la mondialisation et à la plus grand compétitivité des économies industrialisées.

Rajan affirme que le système politique actuel – fortement polarisé – n’a pas pu user du système de taxation pour redistribuer les revenus et a plutôt usé de l’interventionnisme sur le marché immobilier, par l’entreprise de la Federal Housing Administration et des entreprises paragouvernementales telles que Freddie Mac et Fannie Mae. Ainsi, le gouvernement a tenté de favoriser l’accès à la propriété pour les familles à faible revenu à travers ces entités. J’ajouterais que le gouvernement a aussi usé de la Federal Reserve et de sa politique monétaire expansionniste pour arriver à cette fin.

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Le marché immobilier Canadien est présentement surévalué. Cette situation s’est développée de concert avec une augmentation marquée de l’endettement des Canadiens et une expansion démesurée du crédit hypothécaire.

La résolution de cette problématique résultera tôt ou tard en une sévère correction des prix des propriétés, qui sera probablement suivie d’une récession. On notera d’ailleurs qu’il n’y aura jamais eu autant de canadiens oeuvrant dans l’industrie de la construction et les secteurs qui y sont reliés. De plus, les gens ont utilisé la plus-value de leur maison pour souscrire à des lignes de crédit hypothécaire leur permettant de doper leur consommation à crédit et utilisant de fait leur maison comme une carte de crédit. Autrement dit, notre économie n’a jamais été aussi dépendante de l’immobilier.

Lorsque la récession sévira finalement, je pressent déjà les commentaires qui paraîtront dans les médias, blâmant le manque de règlementation et d’intervention de l’État pour limiter les « instincts animaliers » des emprunteurs canadiens.

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On entend souvent les économistes de l’école autrichienne se plaindre à l’égard des indicateurs économiques, qu’ils considèrent inadéquats et souvent trompeurs. Permettez-moi ici de vous expliquer pourquoi certains indicateurs ne permettent pas de porter un diagnostic convenable sur la conjoncture économique.

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Un article de Doug French publié sur le Mises Institute soulève un point fort intéressant à l’égard de l’évolution du cycle économique en cours.

Les fusions & acquisitions (F&A) ont totalisé $2.4 billions en 2010, une hausse de +23% par rapport à 2009, et il semble que 2011 sera une année record à cet égard. Danaher, DuPont, Ensco, AOL et Newmont, entre autres, ont déjà annoncé d’importantes acquisitions au cours des dernières semaines. Les compagnies canadiennes ne font pas exception : la Banque TD a acquis Chrysler Financial, la Banque Royale a acheté Blue Bay Asset Management, la Banque de Montréal a acquis Marshall & Isley, la Banque Scotia a acquis DundeeWealth, Onex a acheté Tomkins, AGF a acheté Acuity, BP a tenté d’acquérir Potash, Consolidated Thomson a été achetée par Cliff, Hudbay a acquis Norsemont, Gran Tiera Energy a acquis Petrolifera, TMX Group tente de fusionner avec le London Stock Exchange, Inmet fusionne avec Lundin, Verenex (anciennement Biovail) a réalisé une importante transaction en Europe, Saputo vient d’annoncer une acquisition aux États-Unis,…et ça continue sans fin!

Pourquoi une telle frénésie? Je suis d’avis que les F&A peuvent avoir un impact positif sur l’économie lorsqu’elles sont justifiées; c’est-à-dire lorsque l’entreprise combinée permet une meilleure allocation des ressources permettant de mieux satisfaire ses consommateurs et de faire plus de profit (et donc de créer plus de richesse).

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On me demande souvent quel est le véritable problème de la zone Euro. Ma réponse rapide : l’irresponsabilité des gouvernements dans un système où il leur est impossible de monétiser leurs déficits.

Mais qu’est-ce que cela veut dire de « monétiser un déficit »? Il s’agit en fait d’utiliser la banque centrale pour créer de la monnaie, qui sera ensuite utilisée pour acheter des titres de dette du gouvernement. Par exemple, suite à l’implantation de sa politique monétaire expansionniste dès l’aube de la récession ainsi qu’à ses programmes d’assouplissement quantitatif, la Federal Reserve (la Fed pour les intimes…) a créé une quantité gigantesque de monnaie qui a servi à acheter des obligations du gouvernement fédéral américain sur les marchés financiers. Lorsque la Fed veut faire baisser les taux d’intérêt pour stimuler l’économie, ce qui est le cas durant les récessions, elle créée de la monnaie qu’elle utilise pour acheter des bons du trésor, ce qui constitue une injection de nouvelle monnaie dans l’économie. Cette nouvelle monnaie agit telle une hausse « artificielle » de l’épargne, et donc des fonds disponibles au crédit. Quand l’offre de crédit augmente, le prix baisse…et sur le marché du crédit le prix est le taux d’intérêt…donc les taux d’intérêt baissent.

De son côté, le gouvernement a dépensé énormément, bien au-delà de ses revenus, générant d’immenses déficits fiscaux. Tout déficit fiscal doit être financé par de la dette; ainsi le gouvernement émet régulièrement des milliards en obligations pour financer ses dépenses, lesquelles sont en grande partie achetées par la Fed. Ces achats sont si massifs que la Fed est maintenant devenue le plus gros détenteur de bons du Trésor américain au monde!

Certains me lanceront que la Fed est indépendante et que le gouvernement américain ne peut lui ordonner de faire quoi que ce soit du genre. Si c’est ce que vous voulez croire, c’est votre choix…mais le monde est ce qu’il est!

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Dans un article paru récemment, le journaliste / bloggeur Pierre Duhamel soulevait plusieurs interrogations quant à la recommandation défendue par Maxime Bernier voulant que le Canada retourne à l’étalon-or. Je réponds ici à ces interrogations.

Tout d’abord, voici ce que M. Duhamel mentionne quant à la prescription des économistes autrichiens à l’égard du système monétaire :

« Parce que pour eux c’est précisément la croissance de la masse monétaire qui serait la seule cause de l’inflation et provoquerait les crises économiques. Pour limiter la croissance de la masse monétaire, il faut donc abolir les banques centrales qui en sont responsables, et lier la valeur de la devise à l’or. La quantité de monnaie en circulation dépendrait ainsi uniquement de la quantité d’or détenue. La création de monnaie (et l’inflation) serait modeste, parce qu’elle dépendrait de l’augmentation de la quantité d’or produite. »

La stabilité monétaire et économique ne dépend pas seulement de la présence ou non d’une banque centrale et de l’utilisation ou non de l’or comme monnaie de réserve. En fait, les économistes autrichiens en ont surtout contre le système bancaire à réserves fractionnaires. Dans ce système, les banques se permettent de prêter davantage de monnaie qu’elles n’ont de réserves. Cette façon de faire prévalait aussi avant l’avènement de la Federal Reserve, ce qui explique pourquoi de violentes crises financières sont survenues avant la création de la Fed (incluant les paniques de 1893 et 1907). En fait, le lien entre les cycles économiques et la création de monnaie ex nihilo est flagrant et infaillible…

Suite à la création de la Fed et l’abandon graduel de l’étalon-or, la manière de fonctionner des banques a changé, mais le principe est le même. Les banques prêtent les dépôts à vue, alors que ceux-ci devraient être entièrement couverts par leurs réserves. Cette façon de faire est anti-capitaliste puisqu’elle constitue un viol des droits de propriété des déposants. Lorsque les choses tournent mal, la banque centrale crée la monnaie nécessaire et la prête aux banques. Ce système a permis de réduire la fréquence des crises financières, mais d’augmenter leur intensité. L’autre conséquence importante est l’augmentation constante de l’endettement total, qui atteint maintenant des niveaux insoutenables.

Comment les banques créent de l’argent.

Comment les banques créent de l’argent…partie 2!

Cette précision était nécessaire pour mieux comprendre la suite…

(Les questions en gras-italique proviennent de l’article de M. Duhamel.)

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La dépression de 1920-21 a souvent été utilisée par des économistes de l’école autrichienne (notamment Thomas Woods, Benjamin Powell et Robert Murphy) comme une preuve historique du succès des prescriptions de la Théorie Autrichienne des Cycles Économiques (ABCT) et du non-interventionnisme économique durant les récessions.

Devant une telle situation, les économistes de l’école keynésienne se devaient de répliquer. C’est ce qu’a fait Daniel Kuehn dans un article publié en 2010 (merci à M.H. pour le lien). Suite à la lecture de cet article, j’ai cru bon remettre les pendules à l’heure concernant cet épisode économique si controversé. Noté que j’avais moi-même publié un article sur le sujet il y a quelques mois.

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Que faire pour éviter les récessions ?

En conclusion à cette série d’article, les récessions ne sont qu’un épisode de correction et d’ajustement qui suit un niveau d’activité économique insoutenable étant financé par de l’endettement facilité par une politique monétaire inflationniste de la banque centrale. Ainsi, si on veut éviter la récession, il faut éviter l’excès du boum. Comme le disait l’économiste Ludwig Von Mises en 1949, soit bien avant la crise financière que l’on vient de traverser :

po« Le mouvement ondulatoire qui affecte le système le système économique, la succession de période de boum et de récessions, est le résultat inévitable des tentatives répétées de réduire les taux d’intérêt par l’entremise de l’expansion du crédit. Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boum économique généré par l’expansion du crédit. »[1]

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