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Posts Tagged ‘guerre’

La gauche et les libertariens partagent beaucoup d’objectifs communs : vivre dans un monde où il y a moins de pauvreté, de chômage, de récessions, d’endettement, de guerres, de corruption et où l’environnement est sain (l’objectif de la gauche qui n’est pas partagé par les libertariens est la réduction des inégalités).

Cependant, les moyens favorisés pour atteindre ces objectifs sont fort différents de part et d’autre! La gauche préconise l’intervention de l’État alors que les libertariens préconisent la liberté. Cependant, plusieurs des politiques de la gauche apparaissent indéfendables lorsque l’on considère l’ensemble de leurs impacts sur la société. Ce texte comporte une multitude de liens vers des billets que j’ai publiés dans le passé; amusez-vous à les découvrir si ce n’est pas déjà fait!

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Cet article fait suite à la partie 1.

Qu’est-ce que l’État doit faire lorsque l’économie est en récession ?

Pour se sortir de ce marasme, il faut que la structure de production s’adapte à la nouvelle structure de l’économie. C’est la destruction créatrice qui entre en jeu. Les ressources libérées sont réallouées dans l’économie. De plus, le capital investi dans de mauvais projets durant le boum est perdu et devra être remplacé. Pour ce faire, les mauvais prêts doivent être radiés, les dettes remboursées et l’épargne réel doit fournir le capital nécessaire à financer la reprise. Finalement, les prix doivent aussi s’adapter à la nouvelle réalité du marché et à la quantité de monnaie en circulation ; ce qui signifie généralement qu’ils doivent baisser.

À cet égard, l’économiste Joseph Schumpeter a élaboré une théorie bien intéressante nommée destruction créatrice. Selon lui, les récessions sont salutaires et fertiles au progrès économique. Les innovations arrivent en grappes presque toujours au creux de la récession, parce que la crise bouscule les positions acquises et rend possible l’exploration d’idées nouvelles et ouvre des opportunités.

Les récessions exposent les faiblesses de certains modèles d’affaires vétustes, elles créent de nouvelles opportunités et tuent les mauvaises habitudes, laissant le champ libre aux nouvelles idées innovatrices. Les facteurs de productions peuvent être achetés de ceux qui les utilisent mal par ceux qui les utiliseront mieux. Les exemples sont nombreux.

DuPont a investi massivement en recherche et développement et a engagé des scientifiques qui étaient au chômage durant la Grande Dépression. Vers la fin des années 1930s, 40% de ses ventes provenaient de produits qu’elle avait développés durant la dépression, tels que le nylon et le caoutchouc synthétique.

Les entreprises qui ont pris leur envol durant la Grande Dépression des années 1930s sont nombreuses, incluant Revlon, Hewlett-Packard, Polaroid et Pepperidge Farms.

C’est quand l’Union Soviétique s’est effondrée, plongeant la Finlande en sérieux problèmes économiques, que Nokia a décidé d’abandonner 90% de ses lignes d’affaires pour se concentrer sur les télécommunications, surtout sur la téléphonie sans-fil, industrie dont elle est devenue l’un des leaders.

Une étude de Bain Capital Group sur la période 1985-2001 a démontré que les fusions/acquisitions réalisées durant les récession ont généré un rendement environ 15% supérieur à celles faîtes durant les périodes de croissance économique.

La Fondation Kauffman, laquelle étudie l’entreprenariat, mentionne que la moitié des entreprises du Fortune 500, incluant FedEx, CNN et Microsoft, ont été fondées soit durant des récessions ou durant des périodes de faiblesse économique. La plupart de ces entreprises sont apparues à partir d’idées qui ont révolutionné leur industrie.

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Faisant suite à un billet antérieur décrivant le programme d’un gouvernement minarchiste au niveau provincial, je me suis prêté au même exercice relativement à un programme qui pourrait être implanté au niveau du gouvernement fédéral canadien.

– Système bancaire:

Une réforme en profondeur du système bancaire canadien serait entreprise. Je commencerais par serrer la vis des banques au niveau des réserves en les empêchant de prêter les dépôts à vue. Ça ralentirait grandement la création de monnaie par le système bancaire. La seconde étape consisterait à abolir la politique monétaire. Plus de création de monnaie par la banque centrale et plus de cible d’inflation. La troisième étape serait d’abolir toutes les mesures étatiques qui avantagent les banques, comme par exemple l’assurance-dépôt obligatoire et le programme de titrisation de la SCHL. Ça ne veut pas dire que l’assurance-dépôt et la titrisation n’existeraient plus, mais au moins elles ne seraient plus subventionnées par l’État.

Après ces trois étapes simples, nous aurions grandement amélioré notre système bancaire et réduit son potentiel inflationniste. La conséquence la plus évidente serait une augmentation du coût du crédit. C’est normal, puisque ce système réduirait grandement l’offre de crédit sur le marché. Dans un libre-marché, quand l’offre diminue le prix monte. Je pense que les banques absorberaient une partie du choc et seraient donc moins rentables. Je pense que les banques canadiennes obtiennent présentement une rentabilité anormalement élevée grâce aux différents mécanismes étatiques dont elles bénéficient. Pour le « big 6 », on parle d’un ROE de plus de 20% alors que les entreprises du S&P/TSX obtiennent un ROE moyen d’environ 12%.

L’autre partie du choc serait absorbée par les emprunteurs, qui verraient leur charge d’intérêt augmenter. La consommation à crédit serait évidemment découragée et l’épargne serait florissant. Cet épargne serait évidemment canalisé vers les marchés financiers, ce qui contribuerait à réduire l’ampleur du choc sur les taux d’intérêt en augmentant l’offre de capital (et de crédit). Autrement dit, le crédit serait financé par l’épargne plutôt que par la création de monnaie, ce qui est beaucoup plus sain.

L’autre conséquence importante en l’absence de création de monnaie serait évidemment la disparition des bulles spéculatives comme la bulle techno de 2001 et la bulle immobilière de 2007. En fait, ce sont les prix en général qui seraient plus stables, c’est-à-dire que le pouvoir d’achat de la monnaie cesserait sa continuelle diminution. En fait, la valeur du dollar canadien s’apprécierait face aux autres devises ce qui augmenterait notre pouvoir d’achat sur les marchés internationaux et, par le fait même, notre niveau de vie.

– Subventions:

J’éliminerais toutes les subventions aux entreprises et utiliserais l’argent pour réduire la charge fiscale de l’ensemble des entreprises.

– Armée:

Je limiterais le budget militaire canadien à la défense raisonnable des frontières et aux opérations spéciales d’urgence. Tous les soldats canadiens oeuvrant à l’étranger seraient rappatriés au Canada. Le Canada adopterait une politique étrangère neutre. Le Canada se retirerait de l’OTAN, du FMI et de la  Banque Mondiale. En contrepartie, des alliances pourraient être conclues avec d’autres pays pacifiques (aussi rares soient-ils) stipulant que si un pays de l’alliance est envahi sans aucune raison, les autres pays se porterons à son secours (notez que les États-Unis ne feraient évidemment pas partie de cette alliance). Cela permettrait  de diversifier le risque géopolitique avec d’autres pays neutres.

– Compétences provinciales:

Le gouvernement fédéral se retirerait de tous les domaines de compétence provinciale, tels que l’éducation et la santé. L’impôt sur le revenu serait diminué du montant équivalent aux économies réalisées.

– Commerce international:

Les barrières protectionnistes encore en place au Canada seraient graduellement assouplies jusqu’à élimination complète. Le processus se ferait de manière très transparente, ce qui ferait en sorte que la structure de production pourrait s’adpater. Les industries touchées pourraient soit améliorer leur compétitivité et devenir dominants ou simplement disparaître et libérer  les ressources pour les industries nous procurant un avantage compétitif.

– Système légal:

Pour qu’un crime soit un crime, il doit y avoir une victime à qui du tort a été fait: meurtre, assaut, viol, vol, fraude ou menaces. Les crimes « sans-victimes » seraient retirés du code criminel. Les ressources policières pourraient ainsi être mieux utilisées à contrer les vrais crimes.

Finalement, le bureau canadien des brevets cesserait d’opérer. Le gouvernement canadien cesserait de faire respecter les droits de propriété intellectuelle.

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La société Chinoise a fait beaucoup de progrès économique depuis sa graduelle libéralisation amorcée en 1978 et accélérée durant les années 2000s. Il n’en demeure pas moins qu’elle opère encore aujourd’hui un régime quasi-totalitaire, dans lequel l’État est trop gros. Et l’une des tangentes de l’étatisme est la constitution d’une force militaire.

Selon le Stockholm International Peace Research Institute, la Chine est maintenant en seconde place en ce qui a trait aux dépenses militaires, en hausse de +194% entre 1999 et 2008 (voir tableau ci-bas). La Chine veut non seulement protéger les voies maritimes assurant ses exportations et ses importations, mais elle veut aussi « montrer les dents » aux États-Unis et au reste du monde. La Chine a d’ailleurs investi dans des technologies visant à réduire son désavantage technologique face aux États-Unis (armes anti-satellites, détection de navires, sous-marins et porte-avions, mines navales, missiles anti-navires haute vitesse). Notez que malgré la petitesse relative de l’armée Chinoise face aux américains, celle-ci est moins éparpillée géographiquement.

Par ailleurs, l’industrie militaire Chinoise est florissante et en plein essor. Son expertise est en développement accéléré. Entre 2003 et 2007, les exportations d’armes chinoises se sont chiffrées à US$7 milliards.

Ainsi, le développement de l’armée et de l’industrie militaire chinoises est fort inquiétant lorsque combiné aux visées nationalistes de ce pays et à son attitute d’hostilité-coopérative envers l’occident.

Il est bien connu que la Chine a présentement les yeux rivés sur Taiwan; ce conflit fait les manchettes depuis longtemps et pourrait bien mener à un affrontement armé. La situation en Asie est d’ailleurs très propice aux conflits, plus que la plupart des gens ne le croient. Comme le mentionne un article de Forbes sur la question:

« Unfortunately, all of the big powers there–China, India, Japan and Russia–dislike each other, and all of them have unresolved disputes. (Japan and Russia, for instance, have yet to sign a treaty to end World War II due to disagreements over the Soviet seizure of territory in the waning days of the conflict.) Japan and China both claim the same islands and squabble over the line separating their exclusive economic zones. The Chinese still harbor long-held ambitions to recover vast portions of Russia’s Siberia. India and China are increasingly unhappy with their border arrangements, and the Indians are fighting Beijing-fueled insurgencies on their soil. And Japan feels threatened by China-backed North Korea. »

La Chine consière pratiquement la Mer de Chine Méridonale comme une mer intérieure à son territoire et veut tout ce qu’il y a dedans et autour (Taiwan, Philippines, Brunei, Malaysie, Indonesie et Vietnam), notamment pour ces voies maritimes qui lui sont tant stratégiques (voir carte plus bas).

De plus, les relations entre la Chine et l’Inde sont présentement très tendues. La Chine revendique un territoire significatif près de la frontière himalayenne. Les deux pays se sont déjà affrontés pour cette raison en 1962 et aussi en 1967, mais il semble que les tensions se soient ravivées récemment, étant donnée l’influence grandissante de ces deux nations au cours de la dernière décennie. D’ailleurs, l’Inde n’apprécie pas que la Chine étende sa zone d’influence géopolitique auprès des pays riverains de l’Océan Indien. La Chine a récemment financé la réfection de ports en eaux profondes situés au Bangladesh, au Pakistan et au Sri Lanka en échange d’un accès pour ses navires commerciaux et militaires.

Il ne serait pas surprenant de voir un important conflit armé sévir dans ces régions dans un avenir rapproché. Les États-Unis seraient fort probablement impliqués dans un tel conflit. La semaine dernière, le gouvernement Chinois ruait dans les brancards suite à ce que les États-Unis aient vendu pour US$6 milliards en armement à Taiwan. De leur côté, les américains n’apprécient pas que la Chine vende des armes à des nations ennemies telles que l’Iran et le Vénézuela.

Ceci étant dit, le militarisme est en vogue à peu près partout dans le monde. Le budget Obama prévoit $708 milliards en dépenses militaires pour 2010, plus que ses récents prédécesseurs et plus que durant les guerres de Korée et du Vietnam.

Grâce à l’étatisme, l’industrie militaire continuera d’être florissante, peu importe la conjoncture économique!

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Avec les huits soldats américains tués hiers en Afghanistan, le mois d’octobre aura été le plus meurtrier depuis l’engagement des Américains dans ce pays il y a 8 ans; au total 55 soldats sont morts ce mois-ci. De notre côté, 131 soldats canadiens ont perdu la vie en Afghanistan depuis le début de la mission en 2002.

Je suis quelqu’un de pacifique et contre les guerres. Je trouve les guerres absurdes, irrationnelles, barbares et inutiles. Comment les guerres sont-elles possibles, alors que la population est générallement contre? Selon moi, il y a deux ingrédients essentiels.

Le premier ingrédient est un gros gouvernement. Il faut que l’État ait de bien longues tentacules pour diriger autant de ressources vers une activité aussi destructrice. Les régimes totalitaires ont d’ailleurs été d’effroyables machines de guerre dans l’histoire.

Le second ingrédient est l’inflation ou la capacité du gouvernement à financer ses dépenses militaires en créant de la monnaie. En effet, si gouvernement devait augmenter les impôts pour financer ses guerres, la population de révolterait. La monnétisation est une façon bien plus subtile (et hypocrite) pour l’État de financer son expansion puisque les citoyens ne s’en rendent pas compte. Cette activité est bien entendu grandement facilitée par l’existence d’une banque centrale.

Observez le graphique suivant, lequel montre le pouvoir d’achat du dollar américain entre 1800 et 2009 ($1.00 en 1800 vaut maintenant $0.05). Vous constaterez que les périodes d’inflation les plus sévères sont toujours causées par des guerres. C’est simplement parce que le gouvernement « monnétise » ses dépenses militaires.

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Ces périodes de sévères inflation sont:

  • La guerre de 1812-15
  • La guerre Civile 1861-65
  • La guerre Hispano-Américaine de 1898
  • La Première Guerre Mondiale 1914-18
  • La Seconde Guerre Mondiale 1939-45
  • La guerre de Korée de 1950-53
  • La guerre du Vietnam 1960-75
  • Les campagnes d’Irak et d’Afghanistan des années 1990s-2000s

Avant la création des banques centrales, sous l’étalon-or, il était beaucoup plus difficile pour les gouvernements de financer leurs guerres. Ils devaient débaser la monnaie notamment en modifiant son ratio d’équivalence en or ou en imprimant de la monnaie de papier sans avoir d’or sous-jacente.  Cette pratique a été fortement utilisée au cours de l’histoire, notamment par l’Empire Romain qui l’utilisait pour financer ses campagnes militaires. Certains croient d’ailleurs que ça a contribué à sa chute.

Durant la Première Guerre Mondiale, l’Allemagne a augmenté sa masse monétaire de 400% et en 1923, le pouvoir d’achat du Papiermark avait diminué drastiquement (on l’utilisait comme papier-peint sur les murs!). La Seconde Guerre Mondiale n’aurait pas été possible si Hitler n’avait pas pu la financer en imprimant de la monnaie. Suite à la chute du régime Nazi, le Reichsmark a d’ailleurs été remplacé par le Deutsche Mark en 1948 pour éviter une seconde vague d’hyperinflation comme celle qui avait frappé le pays en 1923 (lorsque le gouvernement a monnétisé sa dette de guerre).

De nos jours, les guerres sont beaucoup plus faciles à financer. Les gouvernements n’ont pas besoin de l’accord du peuple pour mener leurs campagnes militaires. Ils n’ont pas à militer pour justifier leurs actes. Ils n’ont pas à défendre des augmentations d’impôts pour payer ces guerres. Ils n’ont qu’à se tourner vers leur banque centrale pour obtenir le financement.

Ainsi, le budget militaire des États-Unis s’élève maintenant à plus de $663 milliards (5% du PIB) alors que celui du Canada a augmenté à plus de $19 milliards (1.5% du PIB). Le gouvernement Américain a englouti près de $600 milliards dans les guerre en Irak depuis 2003, soit environ $2,000 par habitant.

Pour un excellent texte sur la guerre et l’inflation, je vous recommande celui-ci du Mises Institute.

Je vous laisse avec la Guernica, cette oeuvre que Picasso a peinte en réponse au bombardement de la ville de Guernica en Espagne en 1937. Cette oeuvre est devenue un symbole de l’horreur de la guerre.

En 2003, une reproduction du tableau présentée à l’ONU a été cachée à la demande des diplomates américains par une toile bleue lors du vote de la résolution concernant la guerre d’Irak. Sa simple vue occasionnait un sentiment de honte pour les passants.

Guernica

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