Dans leur livre “Capitalism without Capital”, Jonathan Haskel et Stian Westlake décrivent la transformation économique que nous traversons depuis quelques décennies, laquelle implique une augmentation substantielle des actifs intangibles.
Imaginez simplement un gym il y a 50 ans. Il s’agissait presque exclusivement d’actifs tangibles : un édifice, des équipements pour l’entraînement, des miroirs, etc. Aujourd’hui, ce gym est doté d’un logiciel permettant de maintenir une base de données sur les membres, d’une image de marque reconnue et de processus de gestion efficients (incluant la formation des employés) lui permettant d’opérer un réseau de franchises dans plusieurs villes.
Ces choses sont des actifs intangibles, des actifs que l’on ne peut toucher, mais qui on une valeur substantielle. Les actifs intangibles possèdes quatre caractéristiques qui les différencient des actifs tangibles (les 4 « S ») :
– Ils permettent des économies d’échelle importantes (scalable).
– Les coûts de ces investissements sont irrécupérables (sunk cost).
– Ces actifs génèrent des retombées (spillovers).
– Ces actifs ont des synergies les uns avec les autres.
Suite à ce constat plutôt évident (mais potentiellement sous-estimé), les auteurs observent les conséquences économiques et sociétales de cette transformation.