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Archive for août 2009

Dans le cadre du plan d’action économique du gouvernement canadien, la SCHL a mis en place un programme d’achat de prêts hypothécaires assurés de $75 milliards dans le but de maintenir la liquidité du marché des prêts hypothécaires. Une autre belle façon de détourner notre argent vers des utilisations inefficaces!

En fait, le marché des prêts hypothécaires titrisés a explosé ces dernières années. Il était de $100 milliards en 2006, alors que pour les 6 premiers mois de 2009, il a atteint près de $300 milliards en nouvelles émissions. La titrisation hypothécaire, c’est lorsque qu’une banque combine différentes hypothèques pour former un portefeuille et vend ce portefeuille à des investisseurs sous la forme d’un titre à revenu fixe. La banque vend le portefeuille à un taux inférieur au taux moyen du portefeuille, ce qui lui permet de faire du profit. Il n’y a rien de mal là-dedans, sauf lorsque le gouvernement s’en mêle, utilisant notre argent pour gonfler une bulle.

Par l’entremise de la SCHL, le gouvernement se trouve à garantir ces portefeuilles titrisés. Bénéficiant de cette garantie, le taux auquel les banques vendent ces titres est pratiquement équivalent au taux sur les obligations du gouvernement (présentement 3.5%). Donc si la banque prête en moyenne à 6.5% et vend les mortgage-backed securities à 3.5%, elle enregistre un juteux profit de 3%! La SCHL charge 0.2% de frais pour la transaction, ce qui laisserait 2.8% à la banque. Conséquemment, les gains provenant de cette activité ont totalisé $3.2 milliards pour les 6 grandes banques au cours des 12 derniers mois.

Autrement dit, les banques bénéficient de la garantie implicite du gouvernement, laquelle repose sur son pouvoir de taxation. Grâce à ce programme, les banques font des milliards de profit sur notre dos; c’est comme une subvention aux banques. Pour profiter au maximum de cette manne, celles-ci prêtent à presque n’importe qui. Cela crée de la demande pour l’immobilier. Pas surprenant que les transactions soient en hausse fulgurantes (+19% en juillet 2009 versus juillet 2008 pour Montréal) et les prix des maisons ont remonté de 14% au Canada depuis le début de l’année.

L’arnaque ne s’arrête pas là. La titrisation est aussi disponibles pour les habitations à logement multiples. Ainsi, une société cotée en bourse comme Boardwalk REIT, propriétaire de plus de 36,000 unités de logement au Canada,  a pu profiter de ces programmes et obtenir des hypothèques à un taux aussi bas que 2.7%! À toutes fins pratiques, grâce à la SCHL, Boardwalk peut emprunter au même taux que le gouvernement, au grand profit de ses actionnaires, qui eux aussi s’enrichissent sur notre dos.

Parlons maintenant de l’autre activité favorite de la SCHL: l’assurance-hypothécaire. Dans le but de favoriser l’accès à la propriété, lorsque vous avez besoin de plus de 80% de dette par rapport à la valeur de la propriété que vous hypothéquez, vous devez obligatoirement acheter une assurance-hypothécaire. Le tableau ci-bas illustre l’échelle de prix. Donc, si vous achetez une maison de $200,000 et avez $30,000 comptant, votre ratio prêt/valeur est de 85%, vous devez donc payer $2,975 de prime. Cette prime est non-remboursable. Donc si vous vendez la propriété un an plus tard, vous ne récupérez pas la prime. Si jamais vous tombez en défaut de paiement, la SCHL remboursera la banque pour le montant de sa perte. Donc, si la banque vend votre maison $150,000 et paient des frais de $10,000 pour régler le dossier, la SCHL lui remboursera $30,000 moins le capital que vous aurez remboursé avant de faire faillite. Vous conviendrez que la prime est assez élevée compte tenu du montant en jeu et des risques.

En 2001, dans le but de générer un peu de compétition privée, le gouvernement a permis à d’autres joueurs d’entrer sur ce marché. Le seul qui a vraiment réussi est GE Capital Canada (maintenant Genworth Canada). Sauf qu’on ne peut pas vraiment parler de compétition: Genworth offre les mêmes conditions que la SCHL et applique les mêmes tarifs. Genworth a réussi à obtenir 30% du marché en offrant un meilleur services aux institutions que la SCHL. Mais il sera bien difficile d’aller plus loin, puisque les banques aiment bien le confort de la garantie implicite du gouvernement qu’offre la SCHL. D’ailleurs, il est très difficile pour un nouveau joueur d’établir une relation de confiance avec les banques, alors que la SCHL est déjà implantée partout. Pendant ce temps, Genworth profite des prix élevés dictés par la SCHL pour générer de gros profits, en l’absence de réelle compétition. Son rendement de l’avoir des actionnaires (ROE) a été de 21% en 2006, 20% en 2007 et 17% en 2008, ce qui est bien plus élevé que la moyenne des entreprises comparables. Sa croissance future est cependant limitée par la prépondérance de la SCHL.

 Si le gouvernement voulait vraiment faire émerger une industrie compétitive, il n’aurait qu’à privatiser la SCHL et cesser de lui injecter du capital (i.e. notre argent). Celle-ci pourrait s’inscrire en bourse pour lever du capital et compétitionner avec Genworth sur une base d’égal-à-égal. Peut-être que de nouveaux compétiteurs apparaîtraient. Les prix ne seraient plus uniformes (i.e. certains joueurs pourraient gagner des parts de marché en baissant leur prix). Les produits seraient peut-être plus flexibles, alors que certains pourraient offrir des primes remboursables à la vente de la propriété par exemple. Peut-être qu’une entreprise canadienne de calibre international aurait émergé, faisant des affaires dans plusieurs pays. Un autre exemple de semi-privatisation manquée!

 SCHL

Source: SCHL.

 http://www.plandaction.gc.ca/fra/index.asp

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Un article paru sur le site du Mises Institute en Décembre 2008 suggérait d’utiliser l’argent du bail-out pour combler l’espace qui séparait à ce moment les banques d’avoir 100% de réserves transactionnelles. En effet, suite à la crise, les banques américaines détenaient près de 100% de réserves transactionnelles, c’est-à-dire qu’elles détenaient presque autant de réserves qu’elles avaient de dépôts-à-vue. Cette suggestion aurait été un pas dans la bonne direction.

Pour ma part, je me suis amusé à estimer quelles seraient les conséquences d’un tel système sur l’une de nos banques canadiennes. J’ai utilisé la Banque de Montréal en exemple (mais je vous confirme qu’elles sont sensiblement toutes dans la même situation), la première à avoir rapporté ses résultats du troisième trimestre de l’année financière 2009 cette semaine.

La BMO avait en date du 31 juillet 2009 $14.6G en encaisse, $155.4G de valeurs mobilières, $166.3G de prêts, $245.0G de dépôts et $24.6G de capital.

Première surprise, les réserves de la BMO (encaisse + valeurs mobilières) totalisent 69.4% des dépôts! Donc, la BMO n’est pas loin de 100% en réserves totales. De plus, les réserves sont amplement suffisantes pour couvrir les dépôts à vue ($41.6G) ainsi que les dépôts payables sur avis ($61.2G) qui totalisent $102.8G. Donc, si tous les déposants venaient récupérer leurs dépôts en espèces, la BMO pourrait utiliser son encaisse et vendre une partie de ses valeurs mobilières pour rembourser tout le monde.  Bien entendu, les réserves en valeurs mobilières ne sont pas toutes liquides, mais elles permettent néanmoins d’assurer plus de 100% de couverture transactionnelle (165% pour être exact), tel que suggéré par l’article du Mises Institute ci-haut mentionné.

Dans un système où il n’y aurait pas d’assurance-dépôts, il n’est pas très inflationniste de permettre aux banques de prêter les dépôts à terme (a.k.a. certificats de dépôts) non-remboursables qu’elles recueillent. Disons que vous achetez un dépôt à terme de 5 ans, la banque pourrait utiliser cet argent pour faire un prêt hypothécaire de 5 ans. Ainsi, lorsque vous réclamerez vos espèces, elles seront dans les coffres de la banque et l’opération aura permis à quelqu’un de financer l’achat d’une propriété. C’est comme si la banque vous empruntait de l’argent, avec votre consentement, et le prêtait à quelqu’un d’autre. Cependant, les banques ne devraient pas pouvoir prêter les dépôts à vue, ce qu’elles ne semblent pas faire au Canada d’ailleurs.

J’en conclus que le système bancaire canadien est nettement plus sain que le système américain. Nos banques ont moins d’effet de levier financier, plus de capital et plus réserves. Si je pouvais suggérer un changement pour améliorer la situation, ce serait que les banques canadiennes aient au moins autant d’encaisse que de dépôts à vue. Dans le cas de la BMO, celle-ci aurait à vendre $27G de valeurs mobilières et conserver les espèces dans ses coffres. Cela aurait cependant un impact négatif sur sa rentabilité puisque l’encaisse  rapporte moins que les titres obligataires. L’abolition de l’assurance-dépôts serait aussi de mise.

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Au tournant des années 1990, la lourdeur bureaucratique paralysait la compétitivité des aéroports canadiens. C’est alors que le gouvernement a décidé d’adopter un modèle de gestion privée. YVRAS est donc née d’un PPP entre l’Aéroport de Vancouver et Citi Infrastructure Investors (CII) pour gérer cet aéroport. Aujourd’hui, son empire compte 18 autres aéroports un peu partout dans le monde et ses revenus ont atteint $440 millions en 2007.

YVRAS est devenu le nouveau modèle à suivre dans l’industrie. En 2003, l’ATRS (Air Transport Research Society) l’a d’ailleurs classé premier pour sa gestion en Amérique du Nord. En 2007, YVRAS a été sélectionnée par le Ministère du Développement Économique de Colombie Britannique et par Canadian Manufacturers & Exporters comme entreprise exportatrice de l’année dans la catégorie Services et Profesionnels.

Comme le dit le PDG, George Casey: « Notre priorité est d’augmenter le nombre de passagers, et de construire à temps des infrastructures qui soient efficaces. » Ça fait changement de l’attitude du gouvernement, qui est davantage en mode réaction face à la désuétude de ses infrastructures, coincé entre sa lourde bureaucratie et la gestion des intérêts politiques. Bref, YVRAS démontre bien que le public est mieux servi par le privé que par l’État. C’est fou ce que l’appât du profit peu faire accomplir!

D’ailleurs, ce qu’il est intéressant d’observer dans le cas de YVRAS est que la privatisation lui a permis de déployer ses ailes et de devenir un leader mondial, ce dont nous n’avons pas à profusion au Canada. Qui sait ce qu’une SAQ ou un Hydro-Québec privés pourraient accomplir au niveau international…

À lire dans le magazine Commerce de Septembre:

http://www.lesaffaires.com/article/0/publication–commerce/2009-09-01/496840/le-gestionnaire-modele-revoit-son-modele.fr.html

 

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Résumons un peu l’historique de cette saga:

–  Mai 2006: Bombardier se voit accorder le contrat pour remplacer les voitures du Métro de Montréal: 336 voitures pour $1.2 milliard.

– Février 2008: Alstom gagne sa cause, ce qui force la STM à faire un appel d’offre international.

– Novembre 2008: Alstom et Bombardier s’allient et soumettent une offre conjointe, puisque aucun d’eux n’a la capacité de réaliser un tel contrat seul.

– Août 2009: Après plus de trois ans de perte de temps, toujours pas d’entente entre le consortium Alstom/Bombardier et la STM…

L’échéancier initial pour l’entrée en service des nouvelles voitures (2012-2014) ne sera vraisemblablement pas respecté puisque 3 annnées ont été perdues en tergiversations. Apparemment, les parties se sont entendues sur tout, sauf le prix, lequel aurait grimpé à $1.8 milliard. Si aucune entente ne survient, la STM devra retourner en appel d’offre international, ce qui occasionnera encore plus de délais.

Cependant, la réalité est que le consortium Alstom/Bombardier tient le gros bout du bâton dans ce dossier. Premièrement, le gouvernement exige que 60% du contenu soit canadien et que l’assemblage final soit fait au Canada (le consortium possède déjà des installations ici). Deuxièmement, vu la taille du contrat, il n’y pas beaucoup d’autres joueurs internationaux qui puissent le réaliser, surtout avec les exigences de contenu local. Troisièmement, Bombardier a l’appui des syndicats et d’une partie de la population, qui trouveraient impensable que ce contrat soit réalisé ailleurs qu’à l’usine de La Pocatière. Quatrièmement, l’influence politique de Bombardier est très puissante…

Conséquemment, le consortium bénéficie pratiquement d’une situation de monopole relativement à ce contrat et peut se permettre de jouer dur, alors que le gouvernement s’est « peinturé dans un coin ». L’augmentation du coût du projet n’est d’ailleurs peut-être pas étrangère à cette situation. La STM quant à elle est coincée entre les pressions politiques élevées, des infrastructures inadéquates tant en quantité qu’en qualité, une demande sans-cesse grandissante pour le transport en commun à prix dérisoire et des coûts d’opérations trop élevés en raison d’une main d’oeuvre syndiquée/surpayée.

Que serait-il advenu si le privé était en charge de la STM?

  1.  Le privé aurait perçu l’augmentation de la demande comme une source potentielle de croissance des profits. Il se serait donc positionné pour subvenir à cette demande croissante à temps.
  2. Il aurait soumis un appel d’offre international sans contrainte et aurait obtenu le meilleur rapport qualité/prix compte tenu de son budget. La commande aurait été aussitôt passée.
  3. La livraison des nouvelles voitures aurait eu lieu en 2009-2010, à temps pour subvenir à la demande croissante de transport en commun.

Il est inadmissible que les politiciens prennent les usagers du transport en commun en otage de cette façon.

Usagers du métro: soyez patient, l’État s’occupe de vous!

http://www.ledevoir.com/2009/08/07/261909.html

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Je suis tombé hier matin sur la bande-annonce du nouveau film de Michael Moore sur le bailout du système financier américain. Bien que le film mette le doigt sur l’une des pires fraudes de l’histoire des États-Unis, il identifie encore une fois le mauvais coupable. En effet, la film semble colporter le message que le bailout est du « capitalisme à l’état pur » et que c’est le méchant capitalisme qui a pris l’argent des pauvres prolétaires pour le donner aux riches banquiers de Wall-Street. Quel sophisme! Michael Moore nous prouve qu’il ne sait définitivement pas ce qu’est le capitalisme.

Pourtant, le film semble bien illustrer la mécanique derrière le bailout. On voit plusieurs fois Hank Paulson dans la bande annonce et l’infiltration du gouvernement par les banquiers semble y être présentée. Cependant, Moore semble incapable de faire le lien entre cette corruption évidente et la trop grande étendue des pouvoirs de l’État.

N’est-ce pas l’État qui vole le fruit du labeur des contribuables (impôt) et signe les chèques envoyés aux banques? L’interventionnisme étatique, dont le bailout est un exemple extrême, n’est-il pas l’anti-thèse du capitalisme?  Alors comment peut-on blâmer le capitalisme pour cela!

Ce sont les politiciens qui, malgré l’opposition de la population, ont distribué cet argent au gré du vent pour déjouer les règles fondamentales de ce qu’est vraiment le capitalisme, et ce sous l’influence des pot-de-vins venant de Wall-Street. Cette vicieuse corruption n’est pas le fruit du capitalisme, mais plutôt le modus operandi du corporatisme, qui empoisonne notre économie et notre société. C’est cette injustice qui creuse le fossé entre les classes sociales, i.e. ceux qui ont de bons contacts ($) avec les politiciens et ceux qui n’en ont pas; où les uns peuvent s’enrichir sur le dos des autres en trichant.

Le libertarianisme embrasse le capitalisme comme source d’efficience économique et de justice sociale. Mais le capitalisme est rare, voire absent, dans nos sociétés occidentales; seul le satané corporatisme prévaut.

Bref, par ce film, Moore illustre de façon claire le point que soulevais dans mon billet de vendredi sur la manie qu’ont les gauchistes de confondre capitalisme et corporatisme.

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Si vous voulez en apprendre sur Hydro-Québec et sur sa privatisation potentielle, je vous recommande de lire l’excellente publication de Claude Garcia sur notre entreprise d’électricité nationale (voir lien au bas du billet). Je reviendrai pas ici sur les arguments de cette étude, mais il y a quelques points qui me titillaient un peu. Je vous propose donc de voir les choses d’un oeil d’investisseur, parce que c’est ce qu’Hydro-Québec est véritablement pour les Québécois: un investissement qui a été fait avec notre argent.

L’un des arguments que j’entend souvent de ceux qui sont contre l’augmentation des tarifs d’H-Q est que le rendement de l’avoir des actionnaires de l’entreprise (en bon français: return on equity ou ROE) est très compétitif et que, par conséquent, même avec les bas tarifs actuels, les Québécois sont bien compensés pour leur investissement « implicite » dans Hydro-Québec. Effectivement, le ROE d’Hydro-Québec s’est chiffré à 15.4% en 2008, ce qui est très bon pour une entreprise de services publics et occupe le haut du peloton comparativement aux entreprises canadiennes cotées en bourse de l’industrie (voir tableau ci-bas). Ainsi, ceux-ci affirment qu’une augmentation des tarifs serait abusive.

Cependant, laissez-moi nuancer un peu les choses. Premièrement, H-Q paie un dividende au gouvernement Québécois, tout comme les entreprises comparables paient un dividende à leurs actionnaires, mais elle n’est pas assujettie à l’impôt. Si on lui appliquait un taux d’imposition de 30%, son ROE baisserait à 10.8%. C’est quand même compétitif comparativement au groupe témoins, mais c’est beaucoup moins spectaculaire que 15.4%.

Deuxièmement, H-Q bénéficie d’un immense avantage que les entreprises comparables n’ont pas. Elle a accès, depuis 1969 et ce jusqu’en 2041, à 31.8 TWh d’électricité de la centrale Churchill Falls au Labrador au prix dérisoire de 0.27 cents le KWh! C’est 40 fois moins que son coût marginal de production! En comparaison, pour 2008, H-Q a obtenu un prix de 9.76 cents le KWh pour ses exportations hors-Québec. De plus, son coût marginal de production est entre $0.08 et $0.12 le KWh. Aussi bien dire qu’elle obtient cette énergie pour rien! L’étude de M. Garcia estime l’impact sur le bénéfice de cet avantage à environ $2 milliards. En me basant sur les chiffres de 2008, j’arrive à peu près à la même estimation. Si l’on ajuste le ROE après impôts d’Hydro-Québec en conséquence, on obtient un dérisoire 5.6%.

Ce chiffre est inférieur au coût de la dette de l’entreprise, ce qui fait en sorte que les Québécois n’obtiennent pas un bon rendement sur les investissements d’Hydro-Québec. Évidemment, l’augmentation des tarifs ne serait pas la seule façon d’améliorer le rendement d’Hydro-Québec. L’étude de M. Garcia démontre bien qu’il y a beaucoup d’inefficacités au sein de l’entreprise, tant au niveau des opérations, que du développement et de la structure. Le manque de productivité d’Hydro-Québec n’a d’égal que son manque de compétition. M. Garcia suggère la privatisation pour remédier à cette situation.

Ceci étant dit, il y a deux contre-arguments que j’aimerais démystifier.

Premièrement, les gauchistes nous diront que puisque H-Q bénéficie d’un tel avantage (bas coût de production en raison de Churchill), pourquoi n’en ferait-elle pas bénéficier les Québécois? La réponse est fort simple! Le prix dérisoire de l’électricité du bloc patrimonial, lequel n’est soutenable qu’en raison du faible coût de l’approvisionnement de Churchill Falls, fait en sorte que les consommateurs Québécois paient environ $0.07 par KWh (tarif résidentiel pour 1,000 KWh). Ce faible prix fait en sorte que la demande d’électricité est très forte au Québec.

Pour subvenir à la demande, H-Q doit sans cesse augmenter sa capacité de production par de coûteux investissements, et doit même importer de l’électricité durant les périodes de pointe de l’hiver. Tel que mentionné précédemment, son coût marginal de production est entre $0.08 et $0.12 (éolien, la Romaine, etc), ce qui signifie que l’entreprise perd de l’argent au fur et à mesure qu’elle investit dans sa capacité de production. Le prix qu’elle obtient en vendant sa production aux Québécois est inférieur à ses coûts de productions au niveau des nouvelles centrales qu’elle développe. Pas très winner comme stratégie d’investissement.

Deuxièmement, les gauchistes nous diront que ce n’est pas grave puisque les actionnaires et les clients d’Hydro-Québec sont essentiellement les mêmes personnes. Ceci est une grave erreur conceptuelle car cette affirmation insinue que nous sommes indifférents entre une baisse du prix de l’électricité et une baisse des impôts par exemple. Or, des impôts élevés découragent le travail, et donc la création de la richesse, alors que des tarifs d’électricité bas subventionnent la consommation d’électricité. En augmentant les tarifs d’électricité et en utilisant l’argent pour réduire les impôts, nous encouragerions le travail tout en incitant à l’économie d’énergie.

Il est d’ailleurs prouvé que les grands consommateurs d’électricité ne sont pas les pauvres, mais bien les riches, avec leurs immenses maisons à garages triple, ainsi que les entreprises. Quant aux moins nantis, des mesures pourraient très bien être mises en place pour les aider à transitionner vers un monde où l’énergie est vendue au juste prix. De plus, comme la consommation d’électricité baisserait au Québec en réponse à une augmention des tarifs, H-Q aurait davantage d’électricité à exporter, ce qui lui permettrait de réaliser encore plus de revenus. Finalement, comme l’électricité produite par H-Q est propre comparativement à celle produite en Ontario et dans le Nord-Est des États-Unis (charbon / gaz naturel), ces exportations permettraient de réduire les émissions polluantes.

Pour ce qui est de la privatisation d’H-Q, je ne favoriserais pas l’approche du premier appel public à l’épargne (PAPE) tel que le suggère M. Garcia, mais plutôt une vente graduelle des actifs à des entreprises privées. Les niveaux d’évaluation obtenus par ventes d’actifs hydro-électriques ont été nettement supérieurs à ceux auxquels transigent les entreprises publiques de l’industrie. De plus, une vente graduelle permettrait aux marchés des capitaux d’absorber plus facilement ces investissements. Nous aurions donc davantage de produits de ces ventes, qui pourraient être utilisés pour rembourser la dette provinciale. La réduction de la charge d’intérêts qui en découlerait pourrait être utilisée pour donner au Québec une plus grande marge de manoeuvre financière face au défi démographique qui nous attend.

  ROE 2008 Statutoty tax rate
Hydro-Québec 15.4% 0.0%
TransCanada 12.7% 29.5%
Enbridge 10.8% 31.3%
TransAlta 9.8% 30.0%
Fortis 8.7% 33.5%
Emera 9.9% 35.5%
Canadian Utilities 15.7% 29.5%

Source: Rapports annuels.

http://www.iedm.org/main/show_publications_fr.php?publications_id=234

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Depuis quelque temps, je m’amuse à fréquenter les blogues de la go-gauche, question de leur brasser un peu leur petit monde rose bonbon où tout le monde est égal (et pauvre).  J’ai remarqué que l’un des sophismes qu’ils commettent souvent est de mélanger capitalisme et corporatisme.

Par exemple, pour eux, le bailout du système bancaire américain a été nécessaire pour sauver le « méchant » système capitaliste de l’effondrement. Or, nous savons très bien qu’un système bancaire de réserves fractionnaires et de fiat money mènent inévitablement à ce genre de crise et que le bailout est le fruit de l’emprise du cartel bancaire américain sur le gouvernement. Si vous doutez de cette emprise, vous n’avez qu’à lire mon billet sur Goldman Sachs pour vous en convaincre. Cela n’a rien à voir avec le capitalisme, c’est du corporatisme pur et simple!

Quant à ces lobbys corporatifs, qui mettent de la pression sur le gouvernement pour faire pencher la balance de la justice de leur côté, est-ce du méchant capitalisme? Bien non! En tant que minarchiste, je soutiens que l’État a trop de pouvoir dans notre société. Par leur influence, les lobbys et groupes de pression prennent le contrôle de ce surplus de pouvoir et le manipulent à leur avantage, au détriment de la collectivité. Ainsi, plus on diminue le pouvoir de l’État, moins celui-ci est corruptible.

Lorsque Bombardier séduit Ottawa pour obtenir une subvention à même l’argent des contribuables pour mener une compétition déloyale sans issue à Embraer et al., lorsque les constructeurs automobiles américains obtiennent de l’aide du gouvernement pour survivre alors d’autres entreprises sont aussi en difficulté, lorsqu’une entreprise réussit à convaincre ses dirigeants politiques d’instaurer des mesures protectionnistes pour protéger son industrie de la compétition étrangère obligeant par le fait même la collectivité à payer ses biens plus cher que le juste prix, lorsqu’une entreprise obtient un contrat du gouvernement sans appel d’offre suite à ce qu’elle ait invité le bon politicien à passer une fin de semaine sur un luxueux yacht, ou même lorsqu’un conseiller municipal obtient sans problème le changement de zonage d’un terrain pour qu’une entreprise de construction (dans laquelle il a une participation) puisse développer des condos, est-ce du méchant capitalisme? Absolument pas! C’est du corporatisme, de la fraude rendue possible parce que l’État est partout.

Les go-gauchistes dénoncent la plupart de ces abus autant que nous (libertariens). La différence est qu’ils y voient l’influence du « méchant capitalisme qui exploite le labeur des prolétaires au profit de la bourgeoisie » , alors que nous y voyons les conséquences logiques de la trop grande présence de l’État dans toutes les sphères de la société. Leur solution consiste à donner tous les pouvoirs à l’État, alors que la notre consiste à lui en enlever le plus possible pour redonner au peuple sa liberté.

Là où j’arrive encore moins à suivre les gauchistes, c’est lorsqu’ils utilisent d’autres pays en comparaison. Il me semble évident que, sans même se référer à un nombre incalculable d’études bidons, les pays de gauche s’approchant le plus du modèle socialiste (l’ex-URSS, Cuba, le Vénézuela, pour ne nommer que ceux-là) sont pauvres et manquent de tout, alors que les pays plus libéraux font mieux à presque tous les égards. La libéralisation graduelle de la Chine communiste n’a-t-elle pas eu un effet positif grandiose sur la qualité de vie de ses citoyens? Comment peut-on nier pareille évidence. Lorsque je verrai les taux d’immigrations du Vénézuela augmenter en flèche, je reconsidèrerai ma position, mais pour l’instant tout ce que je vois ce sont des Cubains qui fuient déspespérément leur pays sur des radeaux en carton.

Mais évidemment, lorsque Hugo Chavez verra la production de pétrole de son pays chuter, comme c’est maintenant le cas pour Pemex, et qu’il ne pourra plus alimenter sa population et celle de son ami Castro à une fraction du prix du marché et qu’il ne pourra plus en exporter pour financer ses généreux programmes sociaux populistes, et que la situation financière de son pays se détériorera à un point tel qu’il plongera son peuple dans une pauvreté encore plus grande, ce sera encore la faute du méchant capitalisme…Nous verrons alors si sa popularité tiendra la coup!

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C’est dans un avenir rapproché, après 5 ans de litiges, que nous connaîtrons la décision de l’Organisation Mondiale du Commerce relativement aux subventions de Airbus, soit US$200 milliards sur 20 ans.  Ensuite, dans quelques mois, l’OMC examinera la plainte de l’Union Européenne relativement aux subventions accordées à Boeing. Cette dispute est la plus grosse et la plus coûteuse de l’histoire de l’OMC.

Cela me fait penser aux interminables disputes entre Bombardier et Embraer, ainsi qu’aux milliards d’argent des contribuables que les gouvernements ont remis à Bombardier sous la forme de subventions, crédits d’impôts et garanties de prêts.

Évidemment, sans aide gouvernementale, Bombardier ne pourrait être compétitif sur les marchés internationaux, puisque ses rivaux ont eux aussi droit à des subventions. Connaissant bien les effets pervers des subventions, il apparaît à prime abord logique de cesser de les octroyer et de laisser cet argent aux contribuables. Ceci étant dit, l’extinction de ces subventions aurait, à court et moyen terme du moins, des conséquences désastreuses sur l’industrie aéronautique canadienne et beaucoup d’emplois de haut niveau seraient perdus.

En fait, il semble que la plupart des pays impliqués dans l’industrie aéronautique (Canada, Brésil, États-Unis, France, Chine, etc) considèrent cette industrie comme un fleuron stratégique et sont prêts à la défendre à n’importe quel prix. Airbus est un symbole de savoir-faire technologique pour les européens, alors que Boeing représente un actif militaire stratégique pour les américains.

Le texte de l’avocat Simon Turmel de l’Université Montesquieu-Bordeaux, dont le lien est fourni ci-bas, illustre bien la façon de penser de nos dirigeants politiques relativement à Bombardier:

  • En l’occurrence, il ne s’agit pas tant de porter un jugement sur le bienfait des subventions dans l’économie, mais plutôt d’en arriver au constat qu’elles font partie intégrante du paysage de l’industrie aéronautique.

Donc, selon ces gens, puisque tous les pays subventionnent l’aéronautique, nous n’avons pas le choix de le faire! Autrement dit, si les autres pays se jettent en bas du pont, nous devons le faire nous aussi.

Qu’est-ce que les travailleurs de l’aéronautique ont de si spécial pour tous les autres travailleurs de la société doivent se faire subtiliser une partie de leur salaire (impôt) pour garder ces emplois en vie? Les actionnaires de Bombardier sont-ils plus importants que les actionnaires d’autres entreprises, justifiant alors de leur remettre l’argent des contribuables? Concevoir et assembler des avions est-il si stratégique pour le Canada? Les réponses à ces questions sont respectivement non, rien et non.

Arrêtons donc de nous faire des illusions: les pays mentionnés ci-haut ne vont pas arrêter de subventionner cette industrie. Ça veut donc dire que Bombardier Aéronautique ne sera jamais compétitive sans l’argent des contribuables. Il serait donc logique de diminuer graduellement le support étatique à cette industrie et d’aider ces travailleurs à se repositionner ailleurs dans l’économie. Cependant, ce scénario est peu probable étant donné la forte influence politique des bonzes de l’aéronautique à Ottawa.

D’ailleurs, Bombardier a déjà eu l’occasion de devenir un joueur dominant dans l’industrie des petits avion et d’enfin se départir de sa dépendance aux fonds publics. Suite à la création d’Embraer en 1995, Laurent Beaudoin lui-même avait reçu une proposition du PDG de l’entreprise brésilienne pour que Bombardier achète Embraer pour devenir un joueur  de plus grande envergure. Laurent Beaudoin avait alors refusé de façon arrogante, déclarant la guerre à Embraer et comptant la rayer de la carte (avec l’aide des subventions gouvernementales bien-entendu). C’est de cette façon que la guerre des subventions s’est amorcée entre les deux pays. Près de 15 ans plus tard, Embraer est encore bien vivante, et même plus forte. N’est-ce pas là un bel exemple des distorsions économiques que peuvent causer les subventions? Sans elles, Bombardier aurait certainement sauté sur cette occasion et serait devenu le leader mondial incontesté dans son créneau.

http://www.vigile.net/Le-Bombardier-bashing-et-la

P.S.: Pour ceux qui se demande d’où vient le titre de ce billet (La Bombardiera), lisez ce court extrait de l’excellent livre de la journaliste Canadienne Andrea Campbell, Why Mexicans don’t drink Molson:

http://books.google.com/books?id=FaSYoJ0udnAC&pg=PA178&lpg=PA178&dq=Westcoast+energy+%2B+bombardier&source=bl&ots=jn-v5fgvVI&sig=1351ZXhVF1rWGKrDq7f4EFuviYg&hl=fr&ei=WZGMSvjjPMeWlAf88t26CA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6#v=onepage&q=Westcoast%20energy%20%2B%20bombardier&f=false

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Nous apprenions lundi que Pemex, l’entreprise pétrolière nationalisée du Mexique, voit sa production chuter de façon dramatique cette année, et ce encore plus vite que les plus sombres prédictions.

Pemex a été formée lorsque les compagnies pétrolières américaines et britanniques qui opéraient au Mexique ont été expropriées de leur propriété et que l’État a nationalisé la production de pétrole.  Mais comme c’est souvent le cas pour les entreprises d’État, les considérations politiques l’emportent souvent sur le gros bon sens ce qui ne peut mener qu’au désastre.

Pemex voit environ 60% de ses revenus être subtilisés par le gouvernement qui s’en sert  pour financer ses dépenses de programme et sa bureaucratie obèse. Cela laisse bien peu d’argent pour l’investissement et lorsqu’une compagnie pétrolière n’investit pas suffisamment, sa production diminue. La production de Pemex est en baisse de 35% en 2009 par rapport à son peak de de 2004 et le taux de déclin va en s’accélérant. 

Pour ralentir le taux de déclin de sa production, Pemex a dû s’endetter et éprouve maintenant des difficultés financières. En juin dernier, elle a demandé $1.5 milliard en aide gouvernementale pour boucler son budget, malgré le fait que le prix du pétrole frise les $70.

Pourquoi Pemex est en difficulté malgré le prix élevé du pétrole? La raison est simple: Pemex subventionne l’essence. Le prix du litre est présentement d’environ CAD$0.68! Donc, la demande locale ne réagit pas au prix élevé du pétrole et elle continue de croître. Et comme Pemex a grandement sous-investit dans sa capacité de raffinage, elle doit importer de l’essence raffinée des États-Unis, au prix du marché.

Le Mexique représente environ 10% des importations de pétrole des États-Unis. Si la tendance se maintient,  plusieurs experts pensent que ce pourcentage tombera à 0% d’ici quelques années. C’est donc 1.5 millions de baril par jour que les États-Unis devront trouver ailleurs. Le manque-à-gagner pourra être comblé en partie par les sables bitumineux canadiens, mais ça ne sera pas suffisant.

Les entreprises privées auraient investi suffisamment pour maintenir et faire croître la production ainsi que la capacité de raffinage, notamment grâce à leurs technologies plus avancées (développées avec des investissements en R&D que Pemex n’a pas faits). Ils auraient ainsi maintenu un niveau élevé de production, de  royautés et d’impôts pour le gouvernement Mexicain et auraient maintenu un grand nombre d’emplois pour les travailleurs Mexicains. Maintenant, les Mexicains font face à une situation où non seulement ils ne pourront plus exporter de pétrole à gros prix, mais en plus la baisse de production entraînera des pertes d’emplois et de revenus de taxations et de royautés pour le gouvernement.  Ils auront tué la poule aux oeufs d’or…

Pemex est un exemple flagrant des problèmes reliés aux entreprises d’État. Pendant ce temps, Léo-Paul Lauzon nous propose de nationaliser les raffineries de pétrole du Québec pour nous permettre d’avoir de l’essence bon marché et suivre ce même sentier menant tout droit à l’échec. Quelle stupidité. M. Lauzon n’a pas pensé que si le l’État achetait les raffineries de Shell à Montréal, par exemple, et vendait l’essence 10% ou 15%  moins cher, il ne ferait pratiquement pas de profit sur cet investissement. Ce serait donc de l’argent « mort », qui ne rapporte rien. Quel non investissement…à moins d’utiliser la violence pour subtiliser ces actifs pour presque rien (à la Chavez). De plus, la consommation d’essence augmenterait dans la province (en réponse au plus bas prix) ce qui aurait comme impact de créer une pénurie…laquelle permettrait aux compétiteurs de hausser leur prix!

 

Mexican_Petroleum_Production

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C’est dans un article publié dans le Quarterly Review of Economics and Finance de Frévrier 2009 qu’a été présentée la nouvelle étude de Khurshid M. Kiani sur le « crowding-out effect ». Pour les néophytes en économie, l’effet crowding-out se produit lorsque le gouvernement génère des déficits pour stimuler l’économie (à la Keynes). Ces déficits sont financés par de la dette, laquelle est achetée par des investisseurs. Cela a comme impact d’augmenter l’offre d’obligations sur les marchés, ce qui a un effet à la hausse sur les taux d’intérêt.

Bref, le gouvernement innonde les marchés obligataires, ce qui crée un surplus de titres de dette. Pour attirer davantage d’investisseurs, les taux doivent augmenter.

Quel est son impact? Un taux d’intérêt plus élevé signifie que les entreprises privées et autres emprunteurs doivent se financer à un taux plus élevé. Cela a un effet négatif sur l’investissement, la consommation et donc sur la création d’emplois. Ainsi, en voulant stimuler l’économie, le gouvernement se trouve à l’étouffer. Le taux directeur de la Federal Reserve a beau être de 0%, c’est sur les marchés que les entreprises et particuliers doivent se financer.

L’étude de Kiani visait donc à mettre à jour des études antérieures avec les données récentes. Sa conclusion est sans équivoque: les récents déficits de Bush/Obama ont créé un effet crowding-out encore plus prononcé que par le passé.

Le crowding-out effect est un des arguments les plus puissants contre le keynesianisme, puisqu’il a été documenté et mesuré empiriquement depuis les années 1960. Néanmoins, les politiciens continuent évidemment de l’ignorer, puisque l’abandon des politiques keynesianistes exigeraient qu’ils dépensent moins, ce qui n’est pas dans leur intérêt. Quoi de mieux qu’un bon « stimulus package » pour faire passer le nouveau président pour un héros.

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