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Posts Tagged ‘dollar US’

                Tout a commencé lors d’une audience du Congrès, quand Bernanke a déclaré que « l’or n’est pas une monnaie ». Ron Paul lui a alors demandé pourquoi la Fed en détenait dans ses réserves? L’air perplexe, Bernanke a balbutié que c’était par tradition! (voir ceci) Mais non voyons! Si la Fed conserve de l’or dans ses réserves, c’est parce qu’elle ne veut pas se retrouver sans métaux précieux dans un monde qui considère de plus en plus que l’or est LA monnaie de choix, l’ultime étalon de valeur.

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Les Démocrates et les Républicains en sont finalement venus à une entente concernant les crédits d’impôts de Bush. En échange du maintien de ces crédits, Obama a obtenu l’extension des prestations d’assurance-chômage à 99 semaines. Une coupure d’impôt sur le revenu de 2% a aussi été instaurée ainsi qu’une allocation d’amortissement de 100% sur les investissements (ce qui permet de réduire la charge d’impôt pour la première année d’un projet), deux excellentes nouvelles. Cependant, la nature temporaire de la baisse d’impôt sur le revenu (seulement un an) réduira beaucoup leur impact. En effet, ce sont les baisses d’impôts permanentes qui ont un véritable impact positif sur l’économie.

D’autre part, la croissance du crédit montre des signes de vie aux États-Unis. Cependant, celle-ci fut significativement stimulée par des prêts étudiants, ce qui n’est pas un signe de vigueur économique. En outre, le niveau des refinancements hypothécaires, un indicateur précurseur des dépenses de consommation, a été très faible en novembre; un troisième mois de baisse d’affilée.

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La grande question présentement est : y a-t-il une bulle dans l’or?

Le journaliste financier Bernard Mooney s’est récemment attaqué à la question, mais est selon moi passé à côté des points importants. Selon lui, l’or ne sert à rien, ce qui représente aussi l’opinion des keynésiens. Il avance notamment l’argument que l’or ne génère aucun flux monétaire ce qui rend son évaluation impossible. À quoi donc sert l’or?

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Il ne fait aucun doute que le Yuan est présentement sous-évalué. Nous n’avons qu’à observer le Big Mac Index publié par The Economist pour le constater (voir image au bas du billet). Le Chine détient présentement environ $2.4 billion de réserves en devises étrangères.

Pour le Congrès américain et le Président Obama, le problème n’est pas vraiment la sous-évaluation du renminbi, mais bien l’immense déficit commercial des États-Unis avec la Chine, lequel donne des spasmes aux protectionnistes pur-et-durs.

En effet, les États-unis semblent de plus en plus déterminés à stimuler leurs exportations et leur attitude face à la Chine s’est endurcie depuis quelques temps. M. Obama vise à doubler les exportations du pays sur 5 ans et a promis d’être « plus dur » à l’égard de ce qu’il perçoit comme étant de la « compétition injuste » de la part de la Chine. Avec le taux de chômage à 9.7% et les élections de mi-mandat qui approchent, l’attrait politique d’une telle attitude augmente beaucoup.

Ceci étant dit, est-ce qu’une appréciation du yuan aurait l’effet escompté, c’est-à-dire une réduction du déficite commercial des États-Unis avec la Chine (exportations – importations)? Selon Daniel Ikenson, du Cato Institute, les chiffres indiquent que ce ne serait pas le cas.

Entre juillet 2005 et juillet 2008, le renminbi s’est apprécié de 21% contre le dollar US. Au cours de cette période, le déficit commercial États-Unis / Chine a augmenté de 33%.

L’appréciation du renminbi n’a pas découragé la consommation de biens chinois, au contraire les importations ont augmenté. La réalité est que les États-Unis ne produisent pas localement les biens qu’ils achètent de la Chine; il n’y a donc aucun substitut abordable, même si le prix augmente.

D’autre part, les producteurs Chinois ont simplement compensé l’appréciation du yuan par une baisse de prix. Cela a été plutôt facile puisque l’appréciation du renminbi a aussi fait chuter les coûts de productions des producteurs Chinois en réduisant le coût des intrants importés, qui représentent jusqu’à 50% de la valeur des biens importés de la Chine par les États-Unis.

Il semble donc que l’appréciation du yuan n’a fait que réduire le pouvoir d’achat des américains; pas certains que c’était l’objectif du Congrès!

Il ne fait aucun doute à l’égard du fait qu’il serait préférable que la Chine laisse sa devise fluctuer au gré du marché, permettant ainsi une meilleure allocation des ressources. Cela permettrait notamment un meilleur équilibre entre la consommation locale et les exportations en améliorant le pouvoir d’achat des Chinois. Cependant, menacer la Chine de sanctions pour qu’elle ré-évalue sa devise dans le but d’aider la reprise économique américaine ne donnera pas les effets escomptés. D’autre part, il est plutôt futile de compter sur la dépréciation de sa propre devise pour mousser ses exportations et relancer son économie; nous le verrons dans un billet à être publié très prochainement…

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Le « carry-trade » consiste tout simplement à emprunter dans un pays où les taux d’intérêt sont bas et à investir l’argent dans un pays où les taux d’intérêt sont plus élevé pour faire un profit sur l’écart de taux. Évidemment, lorsque la devise dans laquelle on investit s’apprécie par rapport à celle dans laquelle on emprunte, le profit est encore plus élevé.

Comme ces transactions consistent à vendre une devise pour en acheter une autre et comme elles impliquent d’énormes montants, lorsque les spéculateurs se mettent à faire du carry-trade sur une devise, il n’est pas rare de la voir se déprécier aux dépends de l’autre. C’est pourquoi je prétend que le dollar américain subit de la pression présentement à cause du carry-trade qui lui est défavorable.

Voici un petit vidéo explicatif provenant du Financial Times:

carrytrade

 

En ce moment, tout porte à croire que le dollar américain est devenu la nouvelle devise-cible du carry-trade. Les taux d’intérêts américains ont fortement baissé et les perspectives du dollar sont mauvaises (déficits, endettement, création de monnaie, perte d’importance comme monnaie de réserve, etc). Ainsi, il apparaît de plus en plus évident que le dollar américain subit une forte pression provenant du carry-trade et ce au profit des dollars canadien et australien.

Le graphique suivant montre que le taux d’intérêt LIBOR (en bleu)* est maintenant plus bas que le taux japonais (le Japon était l’ancienne cible du carry-trade). Il est donc maintenant plus rentable d’utiliser le dollar US que le Yen pour faire le carry-trade.

liborvstibor

La carte suivante montre en vert les devises qui se sont appréciées par rapport au dollar US depuis 1 an alors que les pays en rouge ont vu leur devise se déprécier par rapport au dollar américain. Comme vous pouvez le constater, la plupart des pays ont gagné du terrain. L’un des plus grand gagnant a été le dollar Australien (voir graphique plus bas).

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*J’utilise ici le taux LIBOR même s’il est transigé à Londres parce qu’il est tout de même représentatif de la situation aux États-Unis. Il aurait été plus exact d’utiliser un taux inter-banque transigé spécifiquement aux États-Unis.

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Je prend une courte pause de mon dossier sur le pic pétrolier, dont les parties 3 et 4 seront publiées jeudi et vendredi, pour vous parler de cet article paru dans The Independent qui a fait beaucoup de remous hier.

“Gulf Arabs are planning – along with China, Russia, Japan and France – to end dollar dealings for oil, moving instead to a basket of currencies including the Japanese yen and Chinese yuan, the euro, gold and a new, unified currency planned for nations in the Gulf Co-operation Council, including Saudi Arabia, Abu Dhabi, Kuwait and Qatar.  Secret meetings have already been held by finance ministers and central bank governors in Russia, China, Japan and Brazil to work on the scheme, which will mean that oil will no longer be priced in dollars.”

Comme vous en avez sûrement entendu parlé depuis des mois, les déficits du gouvernement américain atteindront des niveaux records au cours des 5 prochaines années. L’endettement engendré par ces déficits sera monstrueux et ces obligations devront être remboursées éventuellement. Pour ce faire, croyez-vous que le gouvernement américain réduira ses dépenses pour rétablir l’équilibre budgétaire? Rien de moins sûr. Croyez-vous qu’il augmentera les impôts? Fort probable, mais ce ne sera pas suffisant. Comment le gouvernement fera-t-il alors pour payer ses dettes aux pays étrangers? De la même façon qu’il l’a toujours fait: en imprimant de l’argent.

L’inflation est en fait une perte du pouvoir d’achat de la monnaie. Ainsi, après une période d’inflation, le pouvoir d’achat de la monnaie qui sert à rembourser une dette a diminué, ce qui signifie que la dette vaut moins cher en dollars constants. C’est la façon la plus subtile et hypocrite que peut utiliser un gouvernement pour financer ses dépenses.

Mais n’allez pas croire que les pays étrangers sont stupides et qu’ils vont se laisser manger la laine sur le dos ainsi. Car si la valeur du dollar US s’effrite en raison de la création de monnaie, il en est de même pour la valeur des réserves en dollar US des pays étrangers. Et les dirigeants de ces pays ont bien compris ce petit manège. La meilleure façon de s’en prémunir est donc d’utiliser autre chose comme réserves…ce qui serait catastrophique pour le dollar US et l’économie américaine.

Si vous croyez que la déroute du dollar US va se poursuivre et que vous voulez en profiter en tant qu’investisseur, l’une des bonnes façons serait d’acheter de l’or. D’ailleurs, le prix de l’or a dépassé $1,042 hier. Vous pouvez l’acheter de façon physique (voir comment), ou investir dans une fiducie comme Central Gold Trust (GTU.UN sur le TSX), mais je pense que ces deux méthodes sont inefficaces. Vous paierai une prime et beaucoup trop de frais.

La meilleure méthode selon moi serait d’acheter un fonds négocié en bourse comme le Comex Gold Trust (IGT sur le TSX). Vous ne paierai aucune prime et les frais sont minimes. Mais comme le prix de l’or est en dollars américains, il serait préférable de couvrir votre position en vendant le dollar US à découvert à l’aide d’un contrat à terme. Comme le gouvernement canadien sera vraisemblablement moins inflationniste que le gouvernement américain dans les prochaines années, il y a fort à parier que le huard continuera de s’apprécier face au dollar. Vos gains sur l’or seraient donc annulés par vos pertes sur le taux de change CAD/USD.

Question de faire un lien avec mon dossier sur le pétrole, voici un graphique plutôt intéressant montrant la quantité d’or nécessaire (en onces) pour acheter un baril de pétrole au cours des 20 dernières années. Vous pouvez y constater que 1) le pic de 2008 n’est pas tellement plus haut que ceux de 2005 et 2000, 2) le prix du pétrole est présentement bas même s’il a rebondi de son creux, 3) même si la série est plutôt volatile et relativement stationnaire, on peut observer une nette tendance à la hausse qui devrait se poursuivre une fois la reprise économique enclenchée.

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