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Posts Tagged ‘libéralisation’

L’hebdomadaire The Economist publiait il y a quelque temps un intéressant article sur la « demi-libéralisation » de l’Inde. Malgré le fait qu’ils n’ont fait les choses qu’à moitié, les résultats ont été probants, comme nous le verrons plus loin.

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Les autres volets de cette série d’articles sont :

Diagnostic pauvreté : 1- Le Bangladesh.

Diagnostic Pauvreté: 2- Le Chili.

L’évolution économique de la Suède.

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Vers le milieu du 20e siècle, la Nouvelle-Zélande est devenue paralysée par une doctrine d’isolationnisme économique. C’était l’une des économies les plus règlementées, protégées et étatisées du monde. La priorité des fonctionnaires interventionnistes était de maintenir le plein-emploi au prix d’une inflation volatile et destructrice. Le keynésianisme étatique était l’idéologie dominante.

À la fin des années 1950s, la Nouvelle Zélande se classait au troisième rang mondial selon le PIB par habitant, juste après les États-Unis et le Canada. En 1984, selon ce même classement, la Nouvelle Zélande avait chuté au 27e rang, au niveau du Portugal et de la Turquie. De plus, le taux de chômage avait atteint 11,6%, le budget de l’État était en déficit continuel depuis 23 ans; atteignant même parfois jusqu’à 40 % du PIB.

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Le 8 September dernier, le Forum Économique Mondial a publié son rapport sur la compétitivité globale pour 133 pays.  Le classement comporte 110 indicateurs, alors qu’un total de 13,000 représentants du monde des affaires ont participé à l’étude. Des chiffres très intéressats en sont ressortis. Voici les faits saillants:

– La Suisse déloge les États-Unis au sommet du classement, alors que le Canada passe du 10e au 9e rang. Singapour,la Suède et le Danemark complètent le top5. La Chine passe du 30e au 29e rang, alors que le Venezuela continue sa descente et passe du 105e au 113e rang.

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 – Protection des droits de propriété: Suisse #1, Canada #12, États-Unis #30.

– Moins de diversion des fonds publics et de corruption: Nouvelle-Zélande #1, Canada #19, États-Unis #28.

– Confiance envers les politiciens: Sinagpour #1, Canada #23, États-Unis #43.

– Indépendance du système judiciaire: Nouvelle-Zélande #1, Canada #11, États-Unis #26.

– Moins de favoritisme dans les décisions du gouvernement: Suède #1, Canada #15, États-Unis #48.

– Moins de gaspillage des fonds publics: Singapour #1, Canada #29, États-Unis #68.

– Moins de règlementation encombrante: Singapour #1, Canada #42, États-Unis #53.

– Transparence du gouvernement: Singapour #1, Canada #14, États-Unis #31.

– Éthique des entreprises: Nouvelle-Zélande #1, Canada #10, États-Unis #22.

– Efficacité des conseils d’administration: Suède #1, Canada #4, États-Unis #20.

– Moins de mortalité infantile: Hong Kong #1, Canada #26, États-Unis #36.

– Espérance de vie: Japon #1, Canada #7, États-Unis #30.

– Qualité de l’éducation: Singapour #1, Canada #5, États-Unis #22.

– Intensité de la compétition locale: Allemagne #1, Canada #24, États-Unis #5.

– Niveau de taxation: Qatar #1, Canada #75, États-Unis #67.

– Moins de barrière au commerce: Hong Kong #1, Canada #45, États-Unis #44.

– Moins de barrière aux flux de capitaux: Hong Kong #1, Canada #37, États-Unis #54.

– Protection des investisseurs: Nouvelle-Zélande #1, Canada #5, États-Unis #5.

– Santé financière des banques: Canada #1, États-Unis #108.

 En somme, il semble que bien que les États-Unis figurent bien mal par rapport à plusieurs autres pays relativement aux indicateurs de libéralisation de l’économie, leur degré d’avancement technologique, la flexibilité de leur marché du travail et l’esprit d’entrepreneurship qui y règne leur permet encore de se hisser parmis les pays les plus compétitifs.  Cependant, ces avantages se dégradent. Voici quelques commentaires concernant la perte de terrain de ce pays au classement:

« there is a much weaker assessment of the country’s financial markets, including the soundness of banks (…) there is also a strong sense that there has not been enough accountability among the country’s private institutions, and that accounting and auditing standards have not been up to scratch. (…) recent stimulus spending, while meant to head off an even more protracted recession, is increasing the debt burden that will be borne by future generations. »

Le Canada semble cependant avoir une économie plus libérale que les États-Unis, même si moins compétitive au total. Les champions de la libéralisation sont Singapour, Hong Kong, le Danemark, la Suisse et la Nouvelle-Zélande. D’ailleurs, la plupart de ces pays figurent très bien au classement total!

 

http://www.weforum.org/pdf/GCR09/GCR20092010fullreport.pdf

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La gauche aime scander que le capitalisme est l’exploitation des “prolétaires” par les “bourgeois”, qui eux détiennent le capital et garde la richesse entre eux. Selon eux, l’État doit utiliser ses “gros bras” pour renverser la “trop grande” concentration de la richesse. Comme si persécuter ceux qui créent le plus de richesse dans notre pays allait encourager davantage de création de richesse.

À cet égard, j’ai lu l’an passé le livre de Diane Francis Who owns Canada now. Cet ouvrage, qui fait suite à un livre similaire publié en 1986, est un résumé d’entrevues réalisées auprès des 75 plus riches Canadiens. Le portrait qui en ressort n’est pas celui que la gauche tente de dénoncer, au contraire.

En 1986, le Canada était dominé par une poignées de puissantes familles, des conglomérats, des entreprises d’État et des divisions d’entreprises étrangères. Seulement 11 des 32 plus riches avaient fait forture d’eux-mêmes. Depuis ce temps, 16 des 32 plus riches sont tombé du top 75, remplacés par du sang neuf. En 2007, 56 des 75 plus riches sont des self-made billionnaires. La principale cause de ces changements fondamentaux a été la plus grande libéralisation de l’économie canadienne (ALENA, mondialisation, privatisations, dérèglementations, etc). On peut donc dire que la plus grande libéralisation de notre économie a favorisé un système davantage “méritocratique”, dans lequel la richesse est plus libre et accessible à tous.

Voici quelques exemples d’individus qui sont partis de rien pour accéder à la richesse:

– David Azrieli (Canpro Investments): Arrivé au Canada en 1939 avec $100 en poche.

– Rudy Bratty (immobilier): A démarré son entreprise avec un emprunt de $3,000 à sa mère.

– Fred De Gasperis (immobilier): Arrivé au Canada en 1952, a démarré son entreprise avec ses économies de $4,000.

– Marcel Adam (Ibertville Developments): Arrivé au Canada en 1939, a démarré son entreprise avec ses économies de $30,000.

– Marco & Elio Muzzo (immobilier): Arrivés au Canada en 1950, ont commencé comme tireur de joints.

– Rai Sahi (Morguard): Arrivé au Canada en 1971, a travaillé pour $1.15/heure pour amasser ses économies.

– Lino Saputo Sr.: Arrivé au Canada en 1952 avec des économies de $500.

– Jean Coutu: A débuté comme pharmacien à la sortie de l’université.

– Ron Joyce (Tim Hortons): A quitté la maison à 16 ans avec $5 en poche.

– Ron Southern (ATCO): A fondé son entreprise avec ses économies de $2,000.

– Robert Friedland (Ivanhoe): Était mendiant en Inde avant de se prendre en main.

– Leslie Dan (Novopharm): Arrivé au Canada en 1947 comme réfugié avec rien en poche.

– Eugene Melnyk (Biovail):  A commencé au bas de l’échelle comme vendeur d’articles promotionnels.

– Mike Lazaridis (RIM): Arrivée au Canada en 1966, sa famille n’avait que 3 valises de vêtements. Son génie lui a permis d’inventer le Blackberry et, combiné à celui de Jim Balsillie, lui a permis de faire fortune.

– Kwok Yuen Ho (ATI Inc.): Arrivé au Canada en 1983 avec de maigres épargnes.

– Terrence Matthews (Mittel / Newbridge): A fondé Mittel en empruntant $5,000 sur sa marge de crédit.

– Guy Laliberté (Cirque du Soleil): A dormi sur des bancs de parc en Europe alors qu’il “vivait de son art” sans le sou.

– Michael Lee-Chin (AIC): Arrivé au Canada en 1970, il a fondé ce géant canadien des fonds mutuels à partir de rien.

– Frank Stronach (Magna Corp.): Arrivé au Canada en 1954 avec $200 en poche.

De plus, bien que plusieurs autres fortunes canadiennes soient détenues par la seconde génération de par leur héritage, il n’en demeure pas moins que le patriarche a souvent lui-même fondé l’entreprise à partir de rien (par exemple les Thomson, les Rogers et les Bombardier pour ne nommer que ceux-là).

Je pense que cela en dit long quant à l’égalité des chances au Canada. C’est évidemment bien plus facile de partir dans la vie avec un gros héritage, mais dans un pays libre, ce n’est pas impossible de devenir milliardaire à partir de rien.

S’il y a des choses que la plupart des 75 dénoncent, ce sont la lourdeur bureaucratique qui sévit au Canada et qui leur a mis des bâtons dans les roues, ainsi que les taux d’imposition trop élevés, qui font littérallement fuir les créateurs de richesse. Il y a d’ailleurs 5 des 75 qui ont émigrés dans des paradis fiscaux.

Finalement, l’autre chose que les 75 ont en commun est que ce sont tous des philantropes. Les montants annuels de leurs dons de charité sont probablement plus élevés que le PIB de certains pays!

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