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Posts Tagged ‘agriculture’

Note: cet article fut initialement publié en novembre 2010.

Le Fonds Monétaire International (FMI) fut créé en 1944 pour promouvoir la coopération monétaire internationale et pour garantir la stabilité financière suite à la mise en place du système monétaire de Bretton Woods. Sous le système de Bretton Woods, les pays utilisaient le dollar américain comme monnaie de réserve. Les banques centrales pouvaient convertir leurs dollars américains en or auprès de la Federal Reserve au prix de $35 l’once. Suite à l’abandon de Bretton Woods en 1971, le FMI a modifié son rôle, qui consiste depuis à aider les pays faisant face à une crise financière en leur octroyant des prêts. Le FMI est financé par ses pays membres, dont le plus gros contributeur est les États-Unis, qui détiennent par conséquent un droit de véto sur les décisions de l’organisme.

De son côté, la Banque Mondiale (BM) a été formée en 1945 pour financer la reconstruction de l’Europe et du Japon suite à la Deuxième Guerre Mondiale. Suite à l’achèvement de cette reconstruction, la BM a redéfini son mandat comme étant le financement de projets favorisant l’essor économique des pays en voie de développement.

(suite…)

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Les autres volets de cette série d’articles sont :

Diagnostic pauvreté : 1- Le Bangladesh.

Diagnostic Pauvreté: 2- Le Chili.

L’évolution économique de la Suède.

Diagnostic Pauvreté 4 : La Libéralisation de la Nouvelle Zélande.

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Le « cirque » de U2 est récemment passé par Montréal avec ses deux immenses concerts extérieurs ayant attiré plus de 160,000 personnes. J’étais bien content de ne pas avoir eu à payer mes billets à $275 l’unité car d’où j’étais, Bono avait l’air d’un Lilliputien! Je préfère les concerts plus intimes où l’on peut voir plus clairement d’où proviennent les sons que l’on entend et où les sièges sont plus confortables et…immobiles (lorsque les gens sautaient, mon banc oscillait avec une amplitude d’environ 20 centimètres!).

Néanmoins, je réfléchissais sans cesse à tous ces plaidoyers de Bono pour augmenter l’aide aux pays pauvres, lui qui évite de payer la totalité de ses impôts en Irlande grâce à une pirouette fiscale (voir ceci). Bono et ses acolytes sont peut-être bien intentionnés, mais dans la pratique, ils ont tort. Non seulement l’aide internationale aux pays pauvres n’améliorent pas leur sort, elle a même un effet négatif sur le développement de ces pays.

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Les autres volets de cette série d’articles sont :

Diagnostic pauvreté : 1- Le Bangladesh.

Diagnostic Pauvreté: 2- Le Chili.

L’évolution économique de la Suède.

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Vers le milieu du 20e siècle, la Nouvelle-Zélande est devenue paralysée par une doctrine d’isolationnisme économique. C’était l’une des économies les plus règlementées, protégées et étatisées du monde. La priorité des fonctionnaires interventionnistes était de maintenir le plein-emploi au prix d’une inflation volatile et destructrice. Le keynésianisme étatique était l’idéologie dominante.

À la fin des années 1950s, la Nouvelle Zélande se classait au troisième rang mondial selon le PIB par habitant, juste après les États-Unis et le Canada. En 1984, selon ce même classement, la Nouvelle Zélande avait chuté au 27e rang, au niveau du Portugal et de la Turquie. De plus, le taux de chômage avait atteint 11,6%, le budget de l’État était en déficit continuel depuis 23 ans; atteignant même parfois jusqu’à 40 % du PIB.

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Le Fonds Monétaire International (FMI) fut créé en 1944 pour promouvoir la coopération monétaire internationale et pour garantir la stabilité financière suite à la mise en place du système monétaire de Bretton Woods. Sous le système de Bretton Woods, les pays utilisaient le dollar américain comme monnaie de réserve. Les banques centrales pouvaient convertir leurs dollars américains en or auprès de la Federal Reserve au prix de $35 l’once. Suite à l’abandon de Bretton Woods en 1971, le FMI a modifié son rôle, qui consiste depuis à aider les pays faisant face à une crise financière en leur octroyant des prêts. Le FMI est financé par ses pays membres, dont le plus gros contributeur est les États-Unis, qui détiennent par conséquent un droit de véto sur les décisions de l’organisme.

De son côté, la Banque Mondiale (BM) a été formée en 1945 pour financer la reconstruction de l’Europe et du Japon suite à la Deuxième Guerre Mondiale. Suite à l’achèvement de cette reconstruction, la BM a redéfini son mandat comme étant le financement de projets favorisant l’essor économique des pays en voie de développement.

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             Les « sweatshops » sont des ateliers de manufactures généralement situés dans les pays en voie de développement, dans lesquels les salaires sont très faibles (relativement aux pays industrialisés), les semaines de travail très longues et les conditions de travail inférieures à ce que nous observons dans les pays industrialisés.

            Au niveau des salaires, ceux-ci sont souvent en-deçà d’un dollar de l’heure, pouvant aller aussi bas que $0.28 de l’heure. Dans certains cas, les quarts de travail atteignent 11 heures et plus par jour, 6 jours par semaine. Les employés sont parfois victimes d’abus et d’intimidation de la part de l’employeur. Les employés ne sont parfois pas suffisamment protégés contre les produits toxiques qu’ils manipulent, ce qui rend leur travail dangereux pour leur santé. [1]

            Que pouvons-nous faire pour aider ces gens? Certains proposent de boycotter les biens qu’ils produisent. D’autres proposent de rendre illégales les importations de biens produits dans ces conditions. D’autres proposent d’exiger de ces pays qu’ils adoptent des normes de travail similaires aux nôtres. Ce sont malheureusement de bien mauvaises idées.

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Comme je le mentionnais dans ma revue du livre Climate of Extremes de Patrick J. Michael, les médias ne nous présentent habituellement que les mauvais côtés du réchauffement climatique. Les articles sur les aspects positifs sont introuvables, même si la littérature scientifique est plutôt probante à l’égard du fait qu’il y a certains avantages à une planète plus chaude et à une élévation du taux de CO2.

Avant de dépenser des milliards et de forcer les gens à réduire leur niveau de vie pour tenter de réduire les émissions de CO2, il faut bien peser les pours et les contres et il faut évaluer si le jeu en vaut la chandelle; c’est-à-dire que cet argent serait peut-être mieux utilisé s’il nous aidait à nous adapter aux changements climatiques plutôt qu’à tenter de les contrer. D’ailleurs, est-il vraiment possible de renverser cette tendance qui dure depuis la dernière glaciation?

Si on étudie l’histoire de l’humanité on se rend vite compte d’une chose : les périodes plus froides sont associées à la famine et la maladie alors que les périodes plus chaudes sont associées à la prospérité. Cela devrait vous mettre la puce à l’oreille non?

Au niveau de l’agriculture, les rendements vont nettement s’améliorer en raison d’une saison de récolte allongée, de l’abondance de CO2 (dont les végétaux raffolent) et d’une plus grande superficie exploitable. La production de nourriture sera donc florissante, ce qui est positif pour l’humanité.

La croissance des forêts sera aussi accentuée, alors que la forêt boréale empiètera de plus en plus sur la taïga et la toundra. La croissance des végétaux sera plus forte et plus rapide, ce qui contribuera à éliminer le CO2 de l’air.

Plusieurs études démontrent que plus il fait froid, plus les taux de mortalité sont élevés et moins les gens sont en santé. Plusieurs maladies, dont les grippes, bénéficient du froid. L’humain s’adapte mieux à la chaleur qu’au froid.

L’ouverture du passage Arctique permet aux navires en provenance de l’Atlantique-Nord en direction de l’Asie d’économiser du carburant. Cela réduit la pollution et les coûts de transport.

L’ampleur du déneigement et du chauffage seront réduits dans les régions où les hivers sont froids et enneigés. Cela permettra d’économiser des coûts et de réduire la pollution, surtout dans les villes denses où il y a du smog.

 Plusieurs études démontrent que l’ampleur du réchauffement global et l’impact de l’humain sur celui-ci ont été grandement exagérés. Les conséquences négatives du réchauffement ont aussi été exagérées. Des études démontrent qu’il n’y a pas de lien solidement établi entre le réchauffement et la fréquence/sévérité des ouragans. Quant à la fonte des glaciers, celle-ci ne semble pas avoir accéléré outre mesure, même qu’en Antarctique on dénote une augmentation de la banquise! Même chose pour le permafrost, qui ne semble pas prêt de relâcher des tonnes de méthanes dans l’atmosphère de si tôt. En ce qui a trait aux feux de forêts et aux sécheresses, aucune tendance notable n’est indiquée par les observations. Finalement, j’ai déjà publié un billet spécifiquement sur le niveau des océans, qui n’est vraiment pas alarmant.

Non seulement la richesse qui est et sera détournée dans la lutte aux GES pourrais être mieux utilisée, notamment pour nous adapter aux changements climatiques plutôt que pour les combattre, mais en plus cette lutte inutile siphonne des fonds qui auraient normalement été utilisés pour d’autres formes de protection environnementale, notamment la protection de l’eau potable (voir ceci).

Finalement, je vous recommande ce billet que j’ai écris sur le rôle de l’État en environnement.

 Les sables bitumineux :

Le même raisonnement s’applique à l’exploitation des sables bitumineux : que vous soyez favorable ou non, vous devez tenir compte de l’ensemble des arguments et informations pour former votre opinion, pas seulement les aspects négatifs qui monopolisent les médias.

Saviez-vous ce qu’est la production in-situ? Pourtant vous devriez, puisqu’environ 80% des sables bitumineux seront exploités de cette façon plutôt que par des mines à ciel ouvert (voir les photos ci-bas). Pourquoi alors est-ce qu’à chaque fois que les médias nous parlent des sables bitumineux, ce sont les photos des mines de Fort McMurray que l’on voit? La production in-situ ne nécessite pas de bassins à déchets, n’implique qu’un minimum de déforestation et a peu d’impact sur l’environnement.

 

Suncor exploite les sables bitumineux depuis 1967. Depuis ce temps, ils n’ont eu un impact que sur 0.01% de la forêt boréale canadienne. Peut-on parler de déforestation majeure? Jusqu’à maintenant, Suncor a revitalisé 5.7% de ces terres, soit 1,019 hectares. Vous a-t-on déjà montré à quoi ça ressemble une mine de sables bitumineux revitalisée? Je parie que non…Les photos ci-bas proviennent d’un touriste aux alentours de Fort McMurray et sont des terres revitalisées par Suncor. C’est plutôt charmant!

Concernant les GES, l’exploitation des sables bitumineux représente moins de 5% des GES du Canada et 0.1% des émissions mondiales. L’Alberta a d’ailleurs été le premier territoire nord-américain à légiférer les GES industriels. D’ailleurs, la quantité de CO2 émise par baril produit a diminué de 50% depuis 1990.

Saviez-vous que la qualité de l’air de Calgary, Edmonton et même Fort McMurray est bien meilleure que la plupart des villes nord-américaines? Vous pouvez suivre les mesures ici.

La consommation d’eau pour la production est en constante baisse au fur et à mesure que les technologies s’améliorent. Suncor prévoit une baisse absolue de 12% d’ici 2015, ce qui n’est pas peu dire étant donné la hausse de sa production. Ils ont d’ailleurs déjà réduit leur consommation par plus de 30% depuis 2002. Environ 80% de l’eau est recyclée à l’état potable  et le reste est réutilisé dans les opérations.

L’eau est puisée des rivières Athabasca et Peace et la quantité soutirée ne représente qu’un faible pourcentage du flux total, même en période où le flux a réduit. Tout cela est d’ailleurs suivi de près par les autorités et les punitions sont sévères.

Finalement, ai-je besoin de vous rappeler tous les avantages reliés à l’exploitation des sables bitumineux pour les Albertains et les Canadiens? Création de richesse, emplois, approvisionnement sécuritaire en pétrole, augmentation de notre pouvoir d’achat sur les marchés internationaux, indépendance énergétique face à certaines nations hostiles (Vénézuela, Iran, etc). Notez aussi qu’à la lumière de l’accident de BP dans le Golfe du Mexique, la production des sables bitumineux pourrait bien être significativement moins risquée pour l’environnement que la production en eaux profondes au large des côtes. À cet égard, voici quelques citations récentes :

« You turn on the television and see this enormous disaster, you say to yourself, ‘Why would we want to take on that kind of risk?’”

California Governor Arnold Schwarzenegger, who has stopped plans to expand his state’s offshore activities.

“This incident is a grim reminder of the risks involved in developing public energy resources off America’s shores. »

Republican Jim Costa of California.

“Without a doubt it takes the heat off [the oil sands] from within the [United States].”

Tyler Priest, an oil historian at the University of Houston.

“Having technically recoverable petroleum reserves that are on our border, that are delivered by pipeline, that are controlled by a stable democracy – and an ally, and a friend – in an open and transparent regulatory regime enhances not just US but enhances global energy security.”

David Goldwyn, Senior Advisor to the US State Department, referring to Canada.

“Should political pressure and public anger translate into extensive offshore drilling rules, the landlocked oil sands could become financially favourable.”

Brad MacKay, a professor from the University of Edinburg (UK).

Conclusion :

Avant de sauter aux conclusions, il faut être bien informé et connaître les deux côtés de la médaille. J’affirme que les médias nous informent mal sur les deux enjeux que sont le réchauffement climatique et l’exploitation des sables bitumineux. Ce billet vous présente des arguments négligés par les médias et inconnus de la population; à vous de faire la part des choses.

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Ceci est le premier d’une série d’articles visant à déterminer et expliquer les causes de la pauvreté dans le monde. Je vous invite à me soumettre vos suggestions de pays pour la suite de cette série.

Bangladeshis qui récoltent du thé. Source: Godgrown.net

Le Bangladesh se classe 155e sur 180 pays avec un PIB per capita de $1,334. Le taux d’illétrisme est de 46.5% et 81.3% de la population vit avec moins de $2 par jour. C’est sans contredit l’un des pays les plus pauvres de la terre.

Pourtant, ce pays a un taux d’imposition des particuliers relativement faible et la taille de l’État en pourcentage du PIB est en bas de la moyenne. Serait-ce une preuve de l’échec des idées libertariennes visant à réduire la taille de l’État? Vraiment pas!

Démocracie:

Depuis son indépendance en 1971, il y a eu essentiellement deux partis politiques qui ont oeuvré au Bangladesh: la Ligue Awami (L.A.) et le Parti Nationaliste du Bangladesh (P.N.B.).
C’est la L.A. qui a mené le pays durant les années 1970s et 1980s. Ce parti supportait le nationalisme, l’interventionnisme étatique, le protectionnisme et le socialisme, mais il a grandement adouci ses positions suite à l’élection de 1996, devenant plus ouvert à la libéralisation de l’économie.
Le P.N.B., qui a mené le pays de 1991 à 1996, a été un peu plus orienté vers le libre-marché, la privatisation des entreprises d’État et le commerce international. Ils ont aussi démilitarisé la société et encouragé le sécularisme. Suite à leur élection de 1991, leur programme a été considéré comme un succès et le Bangladesh a connu une bonne croissance durant les années 1990s.

Taille de l’État:

Le Bangladesh se classe en bas de la moyenne au niveau du taux d’imposition des particuliers et de la taille des dépenses de l’État en pourcentage du PIB. Au fil des décennies, le capital productif a été extorqué et dilapidé par l’État, laissant le pays dans une situation de pauvreté tellement grave qu’il n’y a même plus assez de richesse à taxer. Le taux d’imposition des particuliers est tout de même de 25%, alors qu’il est de 45% pour les entreprises. Le parti socialiste (L.A.) a depuis longtemps tenté d’instaurer une forme d’État-Providence au Bangladesh, mais après avoir détruit les moteurs de création de richesse, le pays n’a pas les moyens de le faire.

Ceci étant dit, il serait faux de conclure que l’État est petit au Bangladesh. L’État y est très gourmand, que ce soit à l’aide des nombreuses entreprises d’État du pays, du système judiciaire politisé ou par les pot-de-vins, les serviteurs de l’État et leurs amis exproprient une bonne partie du peu de richesse créée par ce pays sous-développé.

Système financier:

L’hyper-inflation a longtemps été un grave problème au Bangladesh en raison de la création de monnaie par la banque centrale du pays. La situation est empirée par les mesures de contrôles des prix imposées par le gouvernement, qui ne font qu’encourager le marché noir. La création de monnaie permet à l’État de s’approprier subtilement une encore plus grande partie du peu de richesse créée au pays.

Au niveau des banques commerciales, 30% des actifs sont détenus par les 9 banques de l’État, nationalisées au nom du socialisme. Il y a deux marchés boursiers, mais ils sont peu utilisés vu le manque de respect des droits de propriété (décourage l’investissement), les contrôles étatiques sur les transactions et le fait qu’une grosse partie de l’économie est nationalisée (donc peu de place pour l’entreprise privée). Pour ces raisons, il est très difficile pour le Bangladesh d’attirer les investissements étrangers qui pourraient l’aider à se développer et se sortir de la pauvreté.

Entreprises d’État:

Les entreprises d’État ont une présence significative dans la plupart des secteurs productifs, incluant le système financier. Leurs décisions sont infestées par la politique, elles sont corrompues et elles ont un effet de « crowding out » sur l’investissement privé. Ces entreprises ont été nationalisées au nom du socialisme. La corruption et l’incapacité de l’État à les gérer correctement les ont transformées en véritables boulets pour l’économie du pays.

Droits de propriété:

Le respect des droits de propriété est extrêmement déficient au Bangladesh; la Heritage Foundation leur accorde une note de 20% à cet égard. La corruption dans le système judiciaire et au sein des différentes branche du gouvernement est fortement répandue et fait partie des moeurs et les expropriations gouvernementales sont fréquentes. Cela crée une dynamique peu propice à l’investissement et à la création de richesse.

Agriculture:

Le Bangladesh offre de bonnes possibilités de développement agricole. Il dispose de sols fertiles du fait des alluvions et d’importantes ressources encore inexploitées d’eaux de surface et d’eaux souterraines, pour l’irrigation. L’agriculture représente 30% du PIB et 60% de l’emploi du pays. Cependant, la production n’est pas à la hauteur de ce qu’elle devrait être; les paysans vivent dans des conditions précaires et la famine sévit dans l’ensemble du pays. Le pays doit importer des millions de tonnes de nourriture par année pour tenter de subvenir à ses besoins.

La propriété des terres agricoles est un des problèmes les plus criants du pays. Durant l’époque coloniale britannique, ce secteur était dominé par de riches propriétaires terriens. Après 1947, des lois ont été établies pour limiter la quantité de terre qu’une personne puisse détenir. Cependant, les propriétaires ont utilisé des subterfuges et des pot-de-vins pour conserver leurs terres. Près de 70% des fermiers ne sont pas propriétaires de la ferme qu’ils exploitent, ils la louent aux propriétaires. Cela ne les incite pas à y investir pour en maximiser la valeur ni à en prendre soin; déjà que ce pays ne soit pas propice à l’investissement étant donné le manque de protection des droits de propriété. De plus, les abus fréquents des propriétaires restent impunis puisque les cours villageoises sont dominées et corrompues par les propriétaires.

Conséquemment, les technologies utilisées par les agriculteurs sont primitives et peu productives. Cela est notamment dû au manque d’accès au crédit (vu le système bancaire déficient), les contrôles des prix par le gouvernement (qui réduisent les profits potentiels des agriculteurs et donc leur propension à investir), la règlementation contraignante et, surtout, le non-respect des droits de propriété, lequel décourage l’investissement. D’autre part, la loi islamique exige que lorsque quelqu’un décède, sa terre est subdivisée et répartie entre ses fils. Avec les taux de natalité très élevés qui ont sévit au Bangladesh, le résultat a été une fragmentation excessive des terres, ce qui n’aide pas à la productivité.

Secteur privé:

Au Bangladesh, il faut 44 jours en moyenne pour démarrer une entreprise. Le taux d’imposition des entreprises est de 45%. D’autre part, la règlementation au niveau du marché du travail le rend peu flexible; il est extrêmement difficile de renvoyer un employé. Avec un secteur financier déficient et des droits de propriété nébuleux, le climat n’est pas propice à l’entreprenariat et à l’investissement. L’entreprise privée joue donc un rôle effacé dans l’économie, ce qui laisse peu d’opportunités d’emplois aux travailleurs, outre les « sweat shops » et l’agriculture.

Taux de natalité

Le Bangladesh est le pays le plus densément peuplé du monde, la population ayant triplé entre 1960 et 2000. Dans les années 1980-85, la promotion du contrôle des naissances permit de ralentir le taux de croissance. Le taux de natalité est maintenant de 3,1 enfants par femme, alors qu’il était de 6,6 dans les années 1970. Pourquoi tant de naissances? Il ne faut pas oublier que le Bangladesh est une quasi-théocratie islamique…

Inégalités:

Le coefficient Gini du Bangladesh est de 31, bien en bas de la moyenne, ce qui signifie plus d’égalité que beaucoup de pays. Cependant, cette situation est loin d’être enviable puisque le coefficient est déformé par l’extrême pauvreté de ce pays. Les deux sources d’inégalités les plus dommageables au niveau du pays sont la corruption, la structure de l’industrie agraire et le système d’éducation.

Corruption:

La corruption est l’un des plus gros problèmes du Bangladesh, qui se classe 147e sur 179 pays selon le Corruption perception Index de Transparency International. Les pot-de-vins sont parfois la seule façon de faire avancer les choses paralysées par le gouvernement. L’État est très gros et est utilisé par les fonctionnaires, politiciens et amis du pouvoir pour extorquer la richesse, ce qui contribue à entretenir les inégalités et la haine envers le gouvernement. D’autre part, l’État néglige de protéger sa population; la répression, brutalité policière et la négation de la liberté d’expression sont  fréquentes.

Éducation:

Le nationalisme et le fanatisme islamique ont fait beaucoup de tort à la qualité de l’éducation des Bangladeshis. C’est en leur nom que la L.A. a imposé le Bengali comme langue nationale et comme langue de l’éducation publique. Cela a engendré un grand nombre de gradués mal instruits puisque les connaissances nécessaires à leur éducation n’étaient pas disponibles en Bengali. Les écoles privées anglophones ont quant à elles attiré les enfants de riches, ce qui leur a donné accès à de bien meilleurs emplois. Cette situation a contribué à l’accroissement des inégalités au pays.

Conclusion:

Le Bangladesh est un cas typique de pays pauvre, victime d’un gouvernement corrompu qui a siphonné la richesse et détruit le capital productif de l’économie. L’État a été utilisé pour extorquer la propriété privée de la population et a, par le fait même, anihilé sa liberté économique. Il est primordial pour le futur de ce pays et de ses habitants que l’État se rétracte de la vie économique et laisse la liberté faire son chemin vers la création de richesse. Le pays a grandement besoin de plus d’entreprenariat privé, auquel l’État doit céder la place, et d’attirer davantage de capitaux étrangers pour financer ce développement.

Voici la réforme que je propose:

  1. Privatiser les entreprises d’État en les inscrivant à la bourse du pays.
  2. Libéraliser les marchés boursiers en éliminant les règles limitatives.
  3. Éliminer ou contraindre la banque centrale de façon à restreindre la création de monnaie et ainsi limiter l’inflation.
  4. Instaurer une loi anti-déficit gouvernemental.
  5. Simplifier et dépolitiser le processus de création d’entreprise.
  6. Réduire le taux d’imposition des entreprises.
  7. Abolir les mesures protectionnistes.
  8. Réduire les dépenses militaires.
  9. Dépolitiser et restructurer le système judiciaire dans l’optique de faire respecter les droits de propriété.
  10. Dépolitiser et restructurer le système d’éducation de façon à ce que tous les Bangladeshis aient libre accès à la meilleure éducation possible, peu importe la langue.
  11. Établir un système de propriété adéquat pour les terres agricoles (basé sur le principe du « homestead ») et libéraliser l’agriculture.
  12. Réformer le système électoral de façon à le rendre moins dépendant du financement électoral et des lobbys.
  13. Définitivement séparer le gouvernement et la religion.

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Des éléments positifs dans le budget fédéral:

Selon son budget déposé par Jim Flaherty gouvernement fédéral enregistrera encore une fois un déficit vertigineux avoisinant les 50 milliards $ pour 2010-2011,  près de 20 milliards $ de plus de ce qu’il avait prévu dans le budget de l’an dernier, mais il espère réduire ce déficit à 1,8 milliard $ en 2014-2015. Pour y parvenir, Ottawa annonce qu’il va sabrer dans les dépenses gouvernementales plutôt qu’augmenter les impôts des particuliers et des entreprises; une excellente chose selon moi.

Malheureusement, la Défense nationale verra son budget croître à un rythme soutenu, passant d’environ $20 milliards cette année à $22 milliards en 2017-2018.

Un des éléments fort positifs de ce budget  est l’élimination complète de l’ensemble des droits de douane applicables aux importations manufacturières des entreprises. Cette mesure fait du Canada le premier pays du G20 à permettre à ses manufacturiers de mener leurs activités sans devoir assumer de tarifs sur les intrants, les machines et les matériaux.

Ces droits de douanes, dont nombreux sont aussi anciens que la fondation de la Confédération, en 1867, avaient surtout à l’origine un objectif de « protection » de l’industrie domestique. Ils oscillent, selon leur nature, entre 2% et 15,5% de la valeur des produits. Une fois ce processus d’élimination terminé, on s’attend à ce que la valeur des importations sujettes à de tels droits s’élèvera à $5 milliards, ce qui représentera une économie additionnelle de $300 millions pour les entreprises canadiennes. Le Canada deviendra ainsi une zone libre de droits de douane pour l’industrie manufacturière ainsi qu’un lieu plus attrayant pour les investisseurs; ce qui sera excellent pour la compétitivité de notre économie.

Une proposition simple pour l’agriculture au Québec:

Du blogue Geloso-Breguet, une bonne façon de sauver $460 millions en dépenses publiques tout en réduisant le coût des aliments au Québec:

Dans les dernières vingt-cinq années, les subventions agricoles au Québec ont augmenté de 248% pour que les agriculteurs au Québec deviennent les plus subventionnés du Canada. En plus, le rapport Pronovost remarque que malgré les subventions et le protectionnisme, les producteurs agricoles ne sont pas plus compétitifs qu’auparavant. En fait, c’est le contraire. 

Alors prenons acte de ce constat et faisons des coupures au sein du ministère de l’Agriculture et transformons le en un secrétariat au sein du ministère du développement économique qui s’occuperait d’une Financière Agricole réduite, de l’inspection des aliments et la Commission de protection du territoire. Les programmes de subventions et de développements agricoles pourraient être aboli et la Financière Agricole reserrerait ses normes de financement. Ainsi, il serait possible d’éliminer $460 millions en dépenses publiques et ca permettrait de libéraliser le secteur agricole du Québec.

À Disney aux frais des contribuables:

Dans le même ordre d’idées, selon Argent, Financement Agricole Canada (FAC) a dépensé des centaines de milliers de dollars pour offrir à ses dirigeants et employés des voyages, de somptueux repas au restaurant et d’autres récompenses, a appris l’Agence QMI. Par exemple, le président-directeur général de FAC, Greg Stewart, ainsi que son épouse, se sont rendus à Disney World en mars 2009 pour un voyage d’une durée de cinq jours tous frais payés par la société d’État. Pendant ce temps, les enfants du couple restaient à la maison à Regina et les frais de garde de 300 $ étaient payés par l’organisme financé à même les fonds publics.

La qualité de l’air aux États-Unis: surprenant n’est-ce pas!:

Tiré du blogue du Dr. Mark Perry:

Earth Day (April 22) is only six weeks away, and I just noticed that the EPA recently updated air quality data for 2008 and thought it was worth featuring now in anticipation of the 40th anniversary of Earth Day.

Here we are 40 years later, the U.S. population has increased by more than 50%, traffic volume (miles driven) in the U.S. has increased 160%, and real GDP has increased 204%; and yet air quality in the U.S. is better than ever – nitrous dioxide, sulfur dioxide, carbon monoxide and lead have all decreased between 46% and 92% between 1980 and 2008 (see chart).

Notez que lors du premier Jour de la Terre en 1970, les gens craignaient un refroidissement du climat ainsi que plusieurs catastrophes environnementales et écologiques….qui ne se sont pas produites!

 Un gouffre nommé Pointe Lepreau?

Un bon texte de M. Philippe Giroul au sujet de l’achat d’Énergie NB par Hydro-Québec.

Le pire dans cette affaire dite commerciale, c’est le projet d’acquérir la vieille centrale nucléaire de Pointe Lepreau, qui n’est qu’un vieux bazou qu’on est en train de revamper à coûts de plusieurs milliards avec des retards incontrôlables, sans être certain qu’elle fonctionnera le temps prévu (25 ans).

En effet, quatre centrales nucléaires Candu en Ontario qui ont subi le même traitement n’ont fonctionné que sept ans en moyenne. De plus, la réfection de cette centrale nucléaire à la technologie dépassée se fait selon les anciennes normes de sécurité d’avant juin 2008 et ne tient pas compte des 16 problèmes techniques non résolus à cette date, dévoilés par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).

Dans cette prétendue aubaine de 1,4 milliard de dollars patentée par les nucléocrates d’Hydro-Québec et avec l’aval du gouvernement libéral, il y a un aspect que personne ne semble prendre en considération dans la décision d’acquérir ou non la centrale nucléaire de Pointe Lepreau: les 5000 tonnes de déchets de combustibles irradiés qui s’ajouteront en bonus à cette transaction. Coût de gestion de ce cadeau empoisonné: 5 milliards de dettes que les générations futures devront assumer à perpétuité. Cette évaluation exclut d’ailleurs tous les autres déchets radioactifs résultant des activités d’opération de réfection et de déclassement du site nucléaire à la fin de sa vie utile. (…) 

 Il est temps de se réveiller et de demander des comptes au gouvernement avant qu’il ne nous précipite à nouveau dans un gouffre financier inadmissible (…).

 La consommation d’eau à Edmonton durant le match Canada / USA:

Excellent graphique de EPCOR, l’entreprise en charge des services publics à Edmonton, qui démontre bien à quel point les Canadiens aiment le hockey!

Danny Williams préfère le système de santé américain:

Rapporté par Claude Picher sur Cyberpresse: Quand il a choisi de subir une chirurgie au coeur dans un hôpital américain, il y a quelques semaines, le premier ministre de Terre-Neuve, Danny Williams, a déclenché une vaste controverse des deux côtés de la frontière. Ce sont plus de 42,000 canadiens par année qui fuient les listes d’attente de notre système de santé communiste pour aller là où on peut s’occuper d’eux correctement.

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C’est bien beau de critiquer le programme du parti Québec-Solidaire et de démontrer à quel point il est farfelu et irréaliste, mais il est tout à fait légitime de se demander de quoi aurait l’air un programme politique minarchiste concrètement. Si un gouvernement libertarien prenait le pouvoir au Québec et me nommait Ministre du Développement Économique, quelles seraient mes premières actions? Évidemment, je n’implanterais pas une minarchie sur le champs, ce serait trop brusque et mènerait au chaos. Il y aurait cependant certaines réformes réalisables dans un mandat de 4 ans et qui pourraient grandement améliorer le niveau de vie des Québécois. Ces réformes ne représentent certainement pas l’idéal minarchiste / libertarien, mais seraient certainement un pas dans la bonne direction. En voici les grandes lignes:

La Caisse de Dépôt:

– Abolition de l’obligation de cotiser au Régime des Rentes ou tout autre régime de retraite. Chaque citoyen est libre d’économiser le montant de son choix et d’investir ce montant auprès de l’institution de son choix. Les cotisations de l’employeur sont converties en salaires. Les contribuables auront l’option de retirer leur cotisations à ces régimes et d’en disposer comme bon leur semble.

– Concernant les sommes qui resteront investies auprès des clients de la Caisse, ceux-ci auront la possibilité d’investir l’argent auprès d’institutions privées, comme n’importe quel autre fonds de retraite. Autrement dit, la Caisse fera face à la concurrence du privé. Elle devra obtenir de bon rendements et faire preuve d’une bonne transparence pour convaincre ses clients de rester avec elle.

– Une fois la situation stabilisée, la Caisse sera privatisée et inscrite en bourse, ce qui permettra au gouvernement de recueillir quelques milliards, qui seront utilisés pour réduire la dette. Elle aura probablement perdu une bonne partie de ses $120 milliards d’actifs sous gestion, mais même avec une cinquantaine de milliards en actifs, elle figuererait parmis les plus gros gestionnaires d’investissement indépendants au Canada et sa valeur en bourse serait très élevée.

Cette réforme aurait comme impact de dépolitiser la Caisse, de nous rendre notre liberté quant à nos économies et de nous assurer que celles-ci soient gérées le mieux possible par une institution qui fait face à de la concurrence et qui nous considère comme des clients qu’elle ne veut pas perdre. Voir ceci pour plus de détails sur la Caisse.

Hydro-Québec:

Je présentais il y a quelques temps (ici) une approche potentiellement intéressante concernant Hydro-Québec. En voici les grandes lignes:

1) Abolition du tarif « bloc patrimonial », 2) augmentation du dividende d’Hydro-Québec de $2.5 milliards à plus de $9 milliards grâce à l’augmentation du tarif, 3) distribution du dividende directement aux citoyens plutôt qu’au gouvernement, 4) réduction du filet social de $2.5 milliards pour compenser la perte du dividende pour le gouvernement. Cette réforme aurait comme impact de mettre de l’argent dans les poches de la population aux frais des grands consommateurs d’électricité (entreprises et riches). Elle ajouterait aussi un incitatif à l’économie d’énergie.

Autres sociétés d’État:

SAQ: privatisation et vente des actifs mobiliers et immobiliers de la SAQ (l’argent sera utilisé pour rembourser la dette). Les entreprises privées auraient le droit de vendre des vins et spiritueux librement. Pour ce faire, ils pourraient acheter des actifs de la SAQ ou établir leurs propres établissements. Les impôts payés par ces entreprises et l’économie d’intérêt sur la dette compenseraient la perte de revenus pour l’État.

SAAQ: privatisation de la fonction d’assureur de la SAAQ. L’assurance-dommages corporels serait combinée à la police d’assurance automobile comme c’est le cas dans la plupart des provinces. Les assureurs privés ajusteraient les prix en fonction du type de conducteur et du type de véhicule, comme c’est le cas pour votre assurance auto. De cette façon, nous éliminerions les problèmes de sous-capitalisation et la bureaucratie inutile de cette entité. L’organisme conserverait ses fonctions concernant l’émission des permis de conduire et des immatriculations.

Subventions aux entreprises et taxe sur le capital:

Abolition de toutes les subventions et crédits d’impôts aux entreprises. Diminution équivalente des impôts des entreprises de façon uniforme. Cela ferait en sorte de faire disparaître des entreprises qui n’ont pas leur raison d’être et qui subsistent sur notre dos; libérant ces ressources pour ceux qui savent mieux les utiliser. D’autre part, abolition complète de la taxe sur le capital, qui décourage l’investissement et, par conséquent, l’innovation, la productivité,  et la croissance économique. La réduction de l’impôt des entreprises rendrait le Québec plus attrayant pour les entreprises étrangères et favorisait aussi la création d’entreprises locales. Ce genre de réforme a eu des résultats positifs pour l’économie et l’emploi, notamment en Irlande et en Australie.

Agriculture:

Abolition du système de gestion de l’offre et de quotas qui font en sorte que notre population doit payer les aliments beaucoup trop cher (voir l’arnaque du lait). L’élimination de ces mécanismes permettrait certainement de réduire la bureaucratie du ministère qui en est responsable. Les économies ainsi réalisées seraient utilisées pour aider temporairement les agriculteurs à transitionner vers le libre-marché. J’implanterais aussi un élargissement de l’exemption de TVQ sur les produits alimentaires (une idée du QS en passant). Notez que ces mesures bénéficeraient aux pauvres et aux familles, pour lesquels les dépenses en alimentation représentent une grande partie de leur revenu disponible.

Protectionnisme:

Abolir toute mesure protectionniste qui nuit au commerce international ou interprovincial tels que tarifs, quotas ou interdictions.

Éducation:

– Au niveau primaire / secondaire, les enseignants sont sous-payés et sous-qualifiés, ils ont trop d’élèves par classe, les infrastructures sont vétustes et délabrées. Je mettrais en oeuvre une réduction massive de la bureaucratie du ministère de l’éducation et des commissions scolaires. Les économies réalisées serviraient à augmenter les budgets des écoles, ce qui équivaudrait à une décentralisation. Moins de bureaucratie et plus d’argent pour les élèves.

De plus, étant conscient que chaque élève éduqué dans une école privée aux frais de ses parents réduit le fardeau financier de l’État relativement à l’éducation et laisse plus de ressources pour les autres élèves, je m’assurerais que le cadre légal actuel favorise l’implantation de nouvelles écoles privées, dans l’optique long terme de graduellement privatiser le système. La privatisation du système permettrait d’utiliser la concurrence comme moteur de performance et d’efficacité. Le Ministère de l’Éducation continuerait d’établir les programmes d’enseignement à suivre, de déterminer les apprentissages requis et de vérifier le savoir des étudiants par des examens uniformes.

– Au niveau post-secondaire, j’augmenterais de façon significative les frais de scolarité de 20% par année sur 4 ans, ce qui aurait comme impact d’amener le tarif moyen presque égal à la moyenne canadienne. Ces augmentations seraient compensées par une bonification du programme de prêts et bourses, de façon à ce que l’augmentation soit neutre pour les familles pauvres et relativement modeste pour les familles de la classe moyenne. Chaque étudiant aurait accès au même montant de prêt et bourses combinés, mais la proportion de bourses serait plus élevée pour les pauvres et augmenterait de façon linéaire en fonction du revenu familial. Le système serait calibré de façon à ce qu’il en résulte une injection nette ne fonds dans le système d’éducation post-secondaire, qui est présentement sous-financé. Les chiffres démontrent que cela n’aurait pas d’impact négatif sur le taux de diplomation (l’impact serait probablement positif si la qualité s’améliore). Comme je le mentionnais dans un billet précédent, l’éducation est le meilleur moyen de favoriser la justice sociale.

Santé:

J’aurais pu écrire un billet juste sur cette partie! Je tenterai donc d’être bref…

  • Favoriser la croissance du privé dans la santé au Québec.
  • Permettre à la population de se procurer des assurances-santé auprès d’assureurs privés remboursant les frais encourus pour des soins de santé obtenus auprès de fournisseurs privés du Québec et de l’extérieur.
  • Favoriser la concurrence au niveau du système public. Faire en sorte qu’une partie de la rémunération des employés du système public soit liée à la performance relative de leur établissement par rapport aux autres établissements du Québec et d’ailleurs. Les critères de performance ne seraient pas uniquement basés sur les coûts, mais aussi sur la qualité des soins, les délais d’attente et la satisfaction des « clients ».
  • Réduire l’immense bureaucratie du ministère de la santé et des centres hospitaliers de façon à réaliser des économies. Ces ressources financières pourraient servir à augmenter les salaires des intervenants (médecins / infirmières) du système public pour qu’ils soient compétitif avec les salaires offert dans le privé, que ce soit au Québec ou à l’extérieur, dans le but de freiner l’exode des cerveaux et d’attirer des candidats de l’extérieur du Québec. Cette décision serait cependant laissée à la discrétion des gestionnaires des hopitaux en fonction de ce qu’ils jugent nécessaire pour améliorer la performance de leur établissement.
  • Favoriser l’acceptation et l’intégration des médecins et infirmières immigrants.
  • Faire en sorte que la RAMQ introduise des frais modérateurs relatifs aux visites chez le médecin en clinique (une visite par année gratuite, la seconde visite coûte $20, la troisième et les subséquentes coûtent $50). Une structure similaire pourrait être utilisée pour les visites à l’urgence lorsqu’il est établi par le médecin que la visite était injustifiée.
  • Abolir le plus de barrières possible face à l’utilisation de médicaments génériques (même si cela pourrait nécessité la collaboration du gouvernement fédéral).
  • Établir un cadre légal définissant que jamais un patient ne sera délaissé par le système en raison de son incapacité de payer, même si l’établissement le plus proche en cas d’urgence est privé.

Je ne propose pas de remettre en cause l’universalité du système de santé (ce qui serait politiquement suicidaire pour le moment) ni d’abolir complètement le système public, mais de simplement appuyer l’émergence d’un système à deux vitesses. Chaque patient qui se fera soigner dans le système privé libérera des ressources dans le système public.

Vérificateur Général:

Augmenter les ressources du Vérificateur Général du Québec de façon à mieux encadrer et surveiller les actions de l’État et pour que l’argent des contribuables soit dépensé le plus responsablement possible. Le VGQ pourrait notamment former une brigade « anti-corruption » permanente.

Ces quelques mesures aideraient à réduire la taille de l’État, à restaurer une partie de la liberté économique des citoyens, à améliorer la situation financière du gouvernement et à améliorer la compétitivité de l’économie Québécoise, et par conséquent le niveau de vie de ses citoyens. Bien que celles-ci auraient un gros impact au niveau économique, mes collègues libertariens des autres ministères auraient sans doute plusieurs autres réformes à implanter de façon à réduire la taille de l’État et à rendre aux citoyens leurs libertés individuelles.

Et vous, que feriez-vous?

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