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Posts Tagged ‘libre-marché’

Note: cet article fut initialement publié en janvier 2011.

L’une des plus grandes erreurs de Keynes a été sa mauvaise compréhension de la loi des débouchés de Say. Il avait néanmoins besoin de réfuter Say pour établir sa Théorie Générale basée sur la demande agrégée.

L’économiste français Jean-Baptiste Say (1767-1832) a énoncé cette loi fondamentale pour le capitalisme dans son Traité d’économie politique de 1803 (livre I, chapitre XV). Voici sommairement que cette fameuse loi stipule :

  • Nous vivons dans un monde où les ressources sont limitées, mais où les besoins sont illimités.
  • Si un individu désire se procurer un bien, il doit soit le produire lui-même, soit produire qu’elle chose qu’il pourra échanger contre le bien désiré. Il faut évidemment que le bien produit soit « désirable » pour qu’il trouve preneur.
  • La richesse est créée par la production, et non par la consommation. Ainsi, pour être un consommateur, nous devons d’abord être un producteur. Conséquemment, c’est la quantité produite qui détermine la quantité qui pourra être demandée car plus vous êtes productif, plus vous aurez de revenus pour consommer (autrement dit, l’offre crée sa propre demande).
  • Comment savoir si ce que l’on produit est désirable ou non? Cela est indiqué par le profit (ou la perte) que l’on réalise sur le marché. Le profit va diriger les producteurs vers les activités les plus « désirables » pour les consommateurs.
  • La monnaie joue un rôle d’intermédiaire entre le bien produit et le bien consommé. Il arrive que nous ne dépensions pas tout notre revenu aussitôt que celui-ci est engrangé; c’est ce qui crée de l’épargne. Cette épargne est canalisée par les marchés financiers et le système bancaire vers ceux qui désirent emprunter pour consommer davantage. Les taux d’intérêt agissent tel un mécanisme de coordination entre les épargnants et les emprunteurs et fait en sorte que la quantité consommée soit égale à la quantité produite.
  • En intervenant sur la monnaie, les gouvernements et banques centrales peuvent dérégler le système. En raison de ce débalancement, certains biens seront produits en trop grandes quantités, ce qui générera éventuellement des pertes, des faillites et du chômage.
  • La propriété privée est nécessaire car la libre-disposition du fruit de son travail est un incitatif à produire plus de richesse. En rendant la production moins profitable, l’impôt est fort nuisible à la prospérité et crée des distorsions sur les marchés en réduisant le capital disponible à la production et, par conséquent, la quantité de biens disponibles pour la société.

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Note: cet article fut initialement publié en mars 2010.

Selon certaines personnes de l’école keynesienne / néoclassique, les marchés sont médiocres pour allouer les ressources parce qu’ils souffrent de défauts récurrents. Ceux-ci se basent sur la théorie de la concurrence pure et parfaite, et observent que les conditions nécessaires au « bon fonctionnement » d’un marché ne sont jamais réunies.

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Le prix est une donnée fondamentale pour qu’un marché fonctionne bien car c’est le prix qui coordonne tous les acteurs du marché de façon à ce que l’offre puisse adéquatement servir la demande. Lorsque les prix sont manipulés et éloignés artificiellement de leur niveau naturel, le résultat est généralement de la destruction de richesse et du gaspillage de ressources.
Bien que notre économie soit qualifiée de « capitaliste », on constate rapidement qu’il est bien difficile d’y trouver un prix qui ne soit pas manipulé par le gouvernement. Certains diront que c’est pour « corriger les erreurs du marché » ou encore « protéger les consommateurs des excès du libre-marché ». Cependant, lorsqu’on observe les conséquences directes et indirectes de ces manipulations, on constate rapidement que la population est plutôt flouée par l’ingérence de l’État dans l’économie.

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Il y a quelques temps, l’émission La Facture de Radio-Canada jetait un pavé dans la marre en réalisant une enquête sur les prix des médicaments d’ordonnance dans les pharmacies. Les journalistes ont remarqué des différences importantes entre les prix de vente du même médicament dans différentes pharmacies.

Par exemple, 30 comprimés de pantoprazole, un médicament soulageant ses problèmes d’estomac, se vendent $45 à la pharmacie Jean-Coutu de Saint-Eustache, alors qu’ils se vendent $30 à quelques rues de là, chez Proxim.

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The Anti-Capitalistic Mentality”, Ludwig von Mises, 1956, 122 pages.

Dans ce petit essai, Mises explique brillamment les raisons pour lesquelles le capitalisme est si détesté et/ou méprisé par la société ou certains groupes qui la composent.

À entendre les gens, certaines choses vont bien « en dépit du capitalisme », alors que tout ce qui va mal est « causé par le capitalisme ». Pourtant, les nations qui sont les plus riches aujourd’hui sont celles qui ont mis le moins d’obstacles à la libre entreprise et au capitalisme.

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Les politiques mises en place sous la présidence de Ronald Reagan ont fait beaucoup jaser. D’une part, elles ont été encensées par la droite alors que d’autre part elles ont été fustigées par la gauche. Dans les deux cas, on parle de Reagan comme ayant favorisé le libre-marché, diminué les impôts et réduit la taille du gouvernement. On dit même que Reagan aurait été inspiré des écrits de Frédéric Bastiat.

Dans un article paru il y a plusieurs années, Murray Rothbard a férocement déboulonné ces croyances.

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 J’ai reçu un courriel d’un lecteur nommé Phil qui me posait quelque questions relativement au prix de l’essence. Voici son courriel :

 « Bonjour, Avoir moins d’état, je suis fortement d’accord. Favoriser le libre-marché et la concurrence, je suis fortement d’accord. Cependant, j’essaie de trouver une réponse aux monopoles/oligopoles/cartels. Et je ne trouve pas.

Récemment, David Gagnon publiait un article concernant l’augmentation du prix du baril de pétrole Brent expliquant ainsi son écart avec le WTI. L’observation de Dolcevita est intéressante: Cette taxe peut en effet expliquer la différence entre le prix du Brent et celui du West Texas Intermediate (prix cité par la plupart des médias).
 
Mais elle n’explique pas ceci : en juillet 2008 (prix historiquement haut), le Brent se transigeait à 146$. À Montréal, le prix à la pompe était autour de 1,47$ le litre. Aujourd’hui, le Brent se transige autour de 109$ et le prix à la pompe à Montréal est de 1,33$ le litre. N’importe quel taupin sachant faire une règle de trois se rend bien compte qu’on ne paie proportionnellement pas le même prix qu’en 2008. La prédiction à faire est simple. Lorsque le Brent sera à nouveau autour de 150$, on paiera à la pompe 1,83$ le litre :-O. WTF
 
J’aimerais bien qu’on m’explique cette hausse de près de 35 cents le litre pour un baril payé à un même prix.
 

Je pense que cette réalité pause le problème des monopoles/oligopoles/cartels. Et pas uniquement dans ce secteur là. Je pense également au béton et à l’acier, entre autre chose. Contrôler le prix de vente de son produit est le fantasme de tout businessman, ce qui est contraire à l’esprit du libre-marché et en défaveur des consommateurs. D’habitude, la concurrence règle se problème. Mais tout porte à croire que ce n’est pas toujours le cas. On fait quoi dans ces cas-là, où, selon toutes les apparences, il y a biais du marché? On se passe du pétrole, du béton et de l’acier? Come on!

La question est donc simple : comment se prémunir des effets des monopoles/oligopoles? Peut-être y a-t-il une réglementation qui m’est inconnue et qui cause cette problématique dans le prix de l’essence à la pompe. Le même genre de question avait été posée dans le fil de discussion libre du blogue du QL, sans malheureusement avoir de véritables réponses. Du côté de la construction des contrats publics, la réponse à la collusion/corruption me semble toute simple : ouvrir les appels d’offre à l’international pour éviter de favoriser les petits truands locaux. Peut-être que cela pourrait fonctionner. Mais quand je regarde à l’échelon planétaire, un doute persiste, car il existe également des truands internationaux; une poignée d’entreprises contrôlant la totalité de certains ressources minières, exerçant ainsi une pression à la hausse des prix.

Merci

Phil »

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La gauche et les libertariens partagent beaucoup d’objectifs communs : vivre dans un monde où il y a moins de pauvreté, de chômage, de récessions, d’endettement, de guerres, de corruption et où l’environnement est sain (l’objectif de la gauche qui n’est pas partagé par les libertariens est la réduction des inégalités).

Cependant, les moyens favorisés pour atteindre ces objectifs sont fort différents de part et d’autre! La gauche préconise l’intervention de l’État alors que les libertariens préconisent la liberté. Cependant, plusieurs des politiques de la gauche apparaissent indéfendables lorsque l’on considère l’ensemble de leurs impacts sur la société. Ce texte comporte une multitude de liens vers des billets que j’ai publiés dans le passé; amusez-vous à les découvrir si ce n’est pas déjà fait!

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Cet article vise à synthétiser mes articles précédents sur le sujet de la propriété intellectuelle en un « tout » plus cohérent. Il y a du nouveau, mais surtout du réchauffé…

Les lois sur la propriété intellectuelle, protégées par les gouvernements, sont une façon très répandue de limiter la concurrence au profit de certaines entreprises. Les droits de propriété intellectuelle, tels que les brevets, marques déposées et droits d’auteurs, sont en fait des monopoles décrétés par l’État. Ils permettent à des individus ou à des entreprises d’obtenir un privilège de l’État leur permettant de se soustraire à la concurrence et donc de tricher au jeu du libre-marché.

La propriété intellectuelle est utilisée par les entreprises pour bénéficier d’un « monopole légal ». Les Microsoft, Monsanto et Pfizer de ce monde utilisent leurs brevets pour écraser la compétition et dominer leur industrie, tout en oppressant la population. En effet, sans les brevets, les technologies de Monsanto serait offertes par plusieurs entreprises ce qui ferait baisser les prix et réduirait l’emprise de cette corporation sur les agriculteurs; les médicaments seraient offerts à un prix beaucoup plus bas ce qui augmenterait la qualité de vie de millions d’individus. Évidemment, les marges de profit de ces entreprises seraient plus « normales », telles qu’elles devraient l’être sans ces privilèges accordés par l’État.

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Les autres volets de cette série d’articles sont :

Diagnostic pauvreté : 1- Le Bangladesh.

Diagnostic Pauvreté: 2- Le Chili.

L’évolution économique de la Suède.

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Vers le milieu du 20e siècle, la Nouvelle-Zélande est devenue paralysée par une doctrine d’isolationnisme économique. C’était l’une des économies les plus règlementées, protégées et étatisées du monde. La priorité des fonctionnaires interventionnistes était de maintenir le plein-emploi au prix d’une inflation volatile et destructrice. Le keynésianisme étatique était l’idéologie dominante.

À la fin des années 1950s, la Nouvelle Zélande se classait au troisième rang mondial selon le PIB par habitant, juste après les États-Unis et le Canada. En 1984, selon ce même classement, la Nouvelle Zélande avait chuté au 27e rang, au niveau du Portugal et de la Turquie. De plus, le taux de chômage avait atteint 11,6%, le budget de l’État était en déficit continuel depuis 23 ans; atteignant même parfois jusqu’à 40 % du PIB.

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