Pour moi, le représentant typique de l’extrême-gauche est un blogueur nommé Sylvain Guillemette. Voici donc une réfutation de ses arguments principaux, énumérés dans les commentaires d’un billet de Jimmy St-Gelais et d’un billet publié sur Cents Papiers.
« Dans les faits, la liberté d’entreprendre est relative aux capitaux qu’on possède, et ce système permet à certains individus, de multiplier plus rapidement les capitaux, par leurs moyens de production. »
Oui ! Et idéalement, dans un monde libertarien, tout le monde a la possibilité d’amasser du capital et d’entreprendre : ça s’appelle l’épargne. Mais présentement, l’État s’accapare une grosse part du capital sous forme d’impôts, taxes et par l’inflation. Ce capital est dilapidé en dépenses diverses et sert à grossir une bureaucratie inefficace plutôt qu’à aider les gens.
« Je le répète, votre système permet l’exploitation du labeur d’autrui, quoi que vous en disiez. Il permet à des non-méritants, détenant les moyens de production, d’exploiter le labeur de ceux qui vendent leur force de travail. »
Des non-méritants ? À ce que je sache, seul l’État peut octroyer des privilèges non-mérités (subventions, protectionnisme, garanties de prêt, brevets, etc). Le libre-marché consiste justement à ce qu’il n’y ait pas de privilèges indus. Qui êtes-vous pour prétendre savoir qui mérite quoi ?
D’autre part, le libre-marché implique que deux parties consentantes échangent quelque chose sans entrave. Les deux parties ont quelque chose à y gagner, sinon l’une d’elle refuserait l’échange. Notez qu’un emploi constitue l’échange de son temps et de son travail contre une rémunération. Il ne peut y avoir exploitation lorsque les deux parties sont consentantes !
« Ensuite, nier que la croissance fait partie même du système actuel, c’est nier les faits observables. »
Il est erroné d’associer l’obsession de la croissance à tout prix avec le capitalisme. Le capitalisme n’est qu’une forme d’organisation économique et celle-ci n’a besoin d’aucune hypothèse de croissance pour fonctionner. Tout ce dont le capitalisme (le vrai) a besoin pour fonctionner est de la liberté économique et de la protection des droits de propriété.
Vous pouvez critiquer le capitalisme comme mécanisme d’allocation des ressources, mais il est fallacieux d’inférer que le capitalisme dépend de la croissance.
Nos politiciens sont ceux qui sont vraiment obsédés par la croissance; parce que plus le PIB est élevé, plus leurs revenus de taxation sont élevés et plus leur empire grossit. Pour atteindre cet objectif, ils sont prêts à tout, y compris manipuler la monnaie pour créer de l’inflation (a.k.a. politique monétaire).
L’inflation fait bien l’affaire de l’État, puisque ça fait croître ses revenus (et ses dépenses). La création de monnaie du système bancaire permet aussi à l’État de d’endetter pour financer ses déficits.
« L’impérialisme états-unien est largement connu, et il se tient depuis plus d’un siècle. Combien de pays ont-ils renversé déjà, dans le seul dernier siècle, aux fins que ces pays adoptent, de gré ou de force, le modèle de monsieur? »
La protection de la liberté individuelle et de la propriété privée (y compris celle de son propre corps) sont primordiaux dans le système capitalisme. Lorsqu’il y a agression, comme c’est le cas lorsque les États-Unis mènent leur campagne d’impérialisme, il s’agit en fait d’une infraction à la propriété d’autrui. La guerre et le capitalisme sont donc aux antipodes. Vous confondez capitalisme avec corporatisme ; une erreur très fréquente. Et quel est l’ingrédient essentiel du corporatisme : l’État !
« Le capitalisme a entre autre, à cause des cartels créés et inévitables sous ce système, comme nous le disait déjà Marx dans son ère, empêché des technologies, comme la voiture électrique par exemple. Je me demande combien d’autres technologies nous ont été bloquées, pour des fins d’enrichissement personnel! »
Sylvain décrit ici un concept que je nommerais « cartel technologique ». Ces cartels existent grâce aux brevets, lesquels sont en fait des monopoles octroyés et protégés par le gouvernement lui-même. Les brevets sont une invention étatique ; rien à voir avec le capitalisme. Dans un libre-marché, les brevets n’existent pas et il n’y pas de cartels technologiques. J’ai souvent traité de l’arnaque qu’est la propriété intellectuelle sur mon blogue (3 articles).
« La réalité, c’est que sans capital, on ne peut pas entreprendre. Et que le capital, ne se retrouve pas toujours dans les mains des méritants, mais plutôt, dans celles de ceux qui sont avantagées, conditionnées par le système actuel. Par exemple, avoir un «papa riche», ça aide! Par exemple, gagner à la loterie, ça aide! »
Le capital que vous détenez vous appartient et c’est à vous et personne d’autre de décider ce qu’il en adviendra à votre mort. À vous de décider qui le mérite, certainement pas à l’État.
« Une chose est certaine, personne ne devrait pouvoir posséder des moyens de production, car personne n’a le mérite pour ce, car ce mérite incombe par la suite, un droit immuable d’exploiter le labeur d’autrui. »
Si personne ne peut être le légitime propriétaire des moyens de production qu’il achète ou fabrique ; personne n’investira dans les moyens de production et personne n’en prendra soin. Le capital productif de l’économie sera dilapidé et la création de richesse s’affaissera. Bienvenue dans la perversité du socialisme ! Et le socialisme crée des pénuries, ça c’est un fait. Parlez-en aux anciens habitants de l’URSS, aux Cubains et aux Vénézueliens. Vous pouvez aussi observer les effets de la dilapidation du capital productif par l’État dans la plupart des pays du Tiers-Monde, incluant le Bangladesh (sur lequel j’ai publié une étude sur mon blogue).
« Alors j’ai beau avoir de bonnes idées, le goût d’entreprendre, mes conditions pourraient ne jamais me le permettre! Personne n’a les mêmes chances d’entreprendre, dans votre monde magique du capitalisme. »
Plus la liberté économique est grande, plus les opportunités d’entreprise sont faciles à saisir pour tous et plus la richesse croit. Les statistiques le démontrent clairement (voir indice de liberté économique versus PIB per capita). De plus, une plus grande liberté économique n’équivaut pas à accroissement des inégalités (voir indice de liberté économique versus coefficient de Gini).
L’accès à la richesse est d’ailleurs très bon au Canada. En 2007, 56 des 75 plus riches canadiens étaient des self-made billionnaires.
« Washington a fait imprimer des milliers de milliards de dollars pour ramener les banques privées sur le droit chemin. Les capitalistes ont donc, de fait, triché, pour apporter de l’eau au moulin. »
Le plan de sauvetage des banques est l’expression parfaite du corporatisme qui parasite les gouvernements. Le vrai capitalisme est une forme d’organisation économique qui est allergique à l’intervention de l’État. Il ne fait donc aucun sens de dire que « les capitalistes ont triché », puisqu’un vrai capitaliste ne compterait pas sur un plan de sauvetage pour corriger ses erreurs.
« Car, et on peut désormais le constater, le capitalisme n’existe pas réellement. »
Ha bon ! Donc s’il n’existe pas, pourriez-vous arrêter de le blâmer pour tous les maux de la terre !
« Le capital ne se partage pas dans un système capitaliste, il se concentre chez une minorité, qui est parasitaire. »
Donc, si j’épargne une partie de mon revenu, me formant ainsi du capital, et que j’investis ce capital dans l’espoir d’en tirer un rendement, et que cet investissement crée de la richesse et des emplois, je suis un parasite ?
Mais l’État, en prenant de force une partie significative de notre revenu pour faire vivre des fonctionnaires et des assistés sociaux, n’est pas un parasite ?
En effet, le capital ne se partage pas, il se mérite. À moins de gagner à la loterie ou d’hériter d’un gros montant (dans ce cas, c’est que quelqu’un qui a légitimemement mérité cet argent a librement décidé de vous le donner), il faut travailler et épargner pour amasser du capital ; à moins que vous n’ayez de bons contacts au gouvernement et obteniez une subvention.
« En 2008, si l’on avait laissé les banques crever comme les libertariens le souhaitent ardemment, nous serions plus près de la révolution que j’attends avec mes camarades socialistes. (…) Les capitalistes sont des tricheurs. Débarrassons-nous du capitalisme (…) Nationalisons les banques et tous les autres moyens de production! »
Vous avez bien lu! Les pseudos-capitalistes utilisent l’État pour tricher le libre-marché, alors donnons encore plus de pouvoir à l’État!
Sylvain Guillemette associe souvent le capitalisme au totalitarisme (un non-sens). Mais il propose une révolution qui fera en sorte d’utiliser la force de l’État pour exproprier la propriété d’autrui. Dans un système socialiste, l’État est partout, il bâtit même des murs pour que vous ne vous sauviez pas de la misère qu’il vous impose; c’est ça un système totalitaire. Comme Hayek le décrivait dans « La route de la servitude », les systèmes collectivistes mènent inévitablement aux dictatures totalitaires. On pourrait parler de l’Allemagne Nazie, du fascisme Italien, de la Corée du Nord et du communisme Cubain; ces systèmes sont l’incarnation vivante des propos de Hayek.
D’autre part, selon Sylvain Guillemette, le socialisme n’est pas davantage répandu dans le monde parce que les États-Unis ont renversé des dizaines de gouvernements; la faute au capitalisme. Selon lui, Cuba est pauvre en raison de l’embargo; encore la faute des méchants capitalistes. Selon lui, si le Vénézuela n’est pas encore le paradis sur terre, c’est parce que Chavez n’a eu que 10 ans pour implanter son système; il faut lui laisser le temps! Et il a fait face aux coups organisés par les méchants capitalistes.
Je ne nierai certainement pas que les interventions des États-Unis dans des pays à tendance socialiste ont grandement nui au niveau de vie de leurs populations, mais il est inexact de dire que ces systèmes fonctionnaient bien avant lesdites interventions.
« la liberté d’entreprendre est relative aux capitaux qu’on possède»
Il oublie que, ces capitaux, on peut aussi les demander… Pas besoin d’entrer en bourse, il suffit de le proposer à des proches, partenaires, collègues, anges d’affaires, capital-risqueur, etc.
«Alors j’ai beau avoir de bonnes idées, le goût d’entreprendre, mes conditions pourraient ne jamais me le permettre! Personne n’a les mêmes chances d’entreprendre, dans votre monde magique du capitalisme.»
C’est très beau de dire cela : dans un système socialiste ou communiste il aura encore moins de chances d’exploiter ses bonnes idées ni même de les mettre simplement en oeuvre.
Sylvain est un des ‘Chicago Boys’ de l’école de Milton Friedman qui ont fait tant de ravages sociaux dans les pays sud-américains.
@P. Bourdon
Je ne vois pas où est le problème avec Milton Friedman qui justement faisait la promotion du capitalisme. Il y a quand même eu des amélioration au Chili sous Pinochet avec les « Chicago boys », malgré l’hyperinflation d’avant et des variations de cours du pétrole et cuivre. L’erreur fut d’accrocher le peso au dollar US et de l’indexation des salaires basée sur les hausses de prix antérieures.
Les Sylvain Guillemette de ce monde sont vraiment utiles.
Plus leur discours est émotif et exagéré, plus c’est facile de les utiliser…
On place souvent le terme « idiot » avant le terme utile, mais j’aime mieux un minarchiste qui n’insulte pas et qui, calmement et intelligemment, démontre, en utilisant leurs « arguments » et leurs incohérences, toutes les contradictions de leurs discours.
Merci.
Il y existe évidemment des gens qui répètent toujours le même mantra de l’école marxiste. Par contre, pour eux leur théorie économique se résume grosso modo sur le fait très discutable qui est celui d’associer une valeur uniforme de travail à chaque travailleur.
Cependant, ironiquement, toutes les choses dont ce type critique sont monnaie courante dans un régime qui se considère comme communiste. J’ai l’impression qu’il va mentionner qu’ils n’ont pas atteints l’étape finale, mais force est d’admettre qu’il y existe quand même des élites dans les régimes communistes qui ont plus d’opportunités et de pouvoirs que les «autres», tout comme l’impérialisme est quelque chose de monnaie courante dans ces régimes. On peut peut-être critiquer l’état Américain pour cela, mais je ne considère pas nombre de régimes qui se considèrent comme communistes comme mieux en ce sens.
Et en somme, je me demande visiblement si ces communistes de «salon» ont vécu la vie quotidienne d’une personne ordinaire dans un régime communiste. Sur ce fait, j’ai malheureusement l’impression qu’à part le fait qu’ils vivent dans une sorte de bulle, ces gens n’ont aucunement l’idée des conséquences pratiques des beaux concepts qu’ils mentionnent. Dans ce cadre, j’aime beaucoup converser avec des connaissances qui ont vécu le régime communiste Soviétique, Tchèque ou Polonais pour essayer de véritablement comprendre la situation de quelqu’un sur le terrain.
@ matvail2002 qui écrit
« mais force est d’admettre qu’il y existe quand même des élites dans les régimes communistes qui ont plus d’opportunités et de pouvoirs que les «autres» »
Oh boy, nous devrions répéter cette réalité sans cesse.
J’ai lu une analyse concernant la composition de « l’Apparatchik » cubain = très, très « blanc », et plus tu descends dans « les classes prolétariennes » (c’est Sylvain G. qui va aimer), plus les gens sont mulâtres ou noirs.
Une image « sociétale » quasi identique à la société cubaine sous Batista… la liberté, l’innovation, etc, en moins.
Curieux cette méfiance envers la croissance. C’est dommage, cela signifie plus de richesses pour tout le monde.
Ah, mais oui, vous préférez que chacun ait la place relative qu’il mérite (qu’importe de vivre moins bien qu’au 19e siècle, si on peut rendre jaloux le voisin), c’est-à-dire celle que lui ont laissé ses ancêtres, quel que soit d’ailleurs la source de leur enrichissement.
Ne vous étonnez pas de ne pas convaincre que des convaincus.
@ fred
Alors, quel modèle de croissance doit-on appliquer?
J’ai une bonne idée pour augmenter la croissance économique. On force toutes les personnes retraitées à travailler.
Il serai dommage de ne pas le faire parce que comme vous dîtes « cela signifie plus de richesses pour tout le monde. »
Après tout, il est évident que sans plan de croissance on retournerais au 19e siècle illico.
@Pierre Bourdon:
Une lecture incontournable sur les « Chicago Boys »:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/05/13/diagnostic-pauvrete-1-le-bangladesh/#comment-1305
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Je commence à lire « Capitalism, Socialism and Democracy » de Joseph A. Schumpeter.
Mais, dès les premières pages consacrées à son analyse du marxisme (qui s’avère assez critique, révélant de grosses et béantes failles dans la théorie), il rappelle lui aussi que ce « vil » profit, c’est en fait rien d’autre que de l’épargne, qui sert à de nombreux projets.
On peut penser à du prêt à d’autres humains (même l’argent confié à la banque ne dort pas, il est réinvestit ou prêté en tout ou en partie par la banque qui n’y gagnerait rien autrement), renouvellements d’équipements, de technologies, investissements dans un nouveau projet, etc.
Marx, selon Schumpeter, semble omettre l’importance de l’épargne dans une économie saine, tout comme les keynésiens (la très grande majorité de nos politiciens, des interventionnistes).
La théorie marxiste échoue aussi dans les faits en prétendant que toute la richesse du monde a toujours été concentrée dans les mains des mêmes familles, des mêmes personnes.
Passant des mains de riches familles nobles ou bourgeoises du Moyen âge aux mains des mêmes familles devenues capitalistes d’aujourd’hui (Parlons-en à Bill Gates, aux Péladeau ou aux Sophos…).
Chez les marxistes, on s’imagine que si les gens n’ont pas d’argent à la naissance, ils n’ont donc pas le contrôle des moyens de production. Comme ils n’ont pas le contrôle des moyens de production, ils sont donc condamnés à rester pauvres, prolétariens (ouvriers, « riches que de leurs enfants »).
Or, c’est ignoré encore une fois le rôle du « vil » profit, de l’épargne. C’est parce que des gens éloignés ou des proches épargnent que, encore une fois, Bill Gates a pu prospérer. Ce sont des gens qui lui prêtèrent leurs épargnes, leurs économies, pour qu’il réalise son projet.
Il a beau ne pas venir d’une vieille famille noble de la Vieille Europe, il a quand même pu prospérer parce que plusieurs trouvèrent que son projet était valable, le risque en valait la chandelle. En échange, les prêteurs s’attendent à en tirer un profit aussi si ça marche.
Peut-être devriez-vous vous engager dans cette lecture.
@Pierre:
Si tu es curieux et ouvert, voici une lecture fortement suggérée:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/05/13/diagnostic-pauvrete-1-le-bangladesh/#comment-1305
@Jonathan:
Si tu es curieux et ouvert, voici une lecture fortement suggérée:
Joseph A. Schumpeter – « Capitalism, Socialism and Democracy »
http://www.amazon.com/Capitalism-Socialism-Democracy-Joseph-Schumpeter/dp/0061561614
Le plus ironique est-ce que beaucoup de vieilles familles de «Old Money» ont perdu tous leurs avoirs ont cours des dernières années.
Or, à vendre ton titre de noblesse, faut vraiment que tu sois «cassé».
Pour le Chili, c’est ironique de voir que l’exercice du libre marché a été continuée au Chili après sa démocratisation. Conclusion, le Chili a un plus gros indice de liberté économique aujourd’hui qu’il y a 20 ans.
Hayek avait totalement raison là-dessus, on ne peut avoir un véritable libre marché sans une société libre et ayant certaines institutions stables.
Pour une bonne lecture sur le Chili, voir ceci:
http://www.contrepoints.org/2010/09/14/798-la-voie-chilienne-vers-le-socialisme
Je serais porté à dire que la très grande majorité des gens qui « penchent » à gauche sont beaucoup plus modérés que M. Guillemette et qu’ils proposent des réformes réalisables plutôt que de s’accrocher à des utopies.
Il ne faut pas confondre socialisme avec communisme. Même si l’analyse marxiste demeure un point de départ, cette théorie a évolué et je dirais que la plupart des « gauchistes » québécois sont tout simplement des sociaux-démocrates qui acceptent le marché mais poursuivent leur comabt pour une meilleure répartition de la richesse et la justice sociale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Social-d%C3%A9mocratie
@luto:
Quel pourcentage de la « richesse » doit être répartie et pourquoi?
Puisque vous mentionnez la justice sociale en quoi est-ce juste de prendre de force un pourcentage arbitraire du salaire d’un autre pour le distribuer arbitrairement à d’autres personnes ou groupes d’intérêts?
@Sylvain: L’imposition du revenu par paliers est un bon point de départ pour la répartition de la richesse. Exiger des droits des entreprises qui font l’extraction de matières premières en est une autre. En temps de crise financière, abolir certains avantages fiscaux puet également être une solution.
Évidemment, il faut appuyer un environnement solidaire pour endosser ces idées. Sinon, les idées libertariennes peuvent être considérées (chacun pour soi, approche utilisateur-payeur, mérite personnel, etc…).
Cela n’empêche pas certaines gens d’être plus riches que d’autres. C’est simplement un modèle social dans lequel les plus fortunés permettent à ceux qui le sot moins de vivre une vie décente.
@Lutopium
« C’est simplement un modèle social dans lequel les plus fortunés permettent à ceux qui le sot moins de vivre une vie décente. »
La meilleure façon par laquelle les riches peuvent permettrent aux moins bien nantis de vivre une vie « décente » c’est en investissant leur richesse dans le capital productif de l’économie, générant ainsi de la richesse et des emplois qui bénéficient à l’ensemble de la société.
Lorsque le gouvernement confisque une grosse part de cette épargne et la gaspille en programmes divers, il fait plus de tort que de bien.
Le Québec est l’État d’Amérique du Nord où le niveau de redistribution est le plus élevé, et pourtant c’est aussi un État où les revenus des pauvres sont les moins élevés.
@minarchiste: rien de parfait, je vous l’accorde. Mais on ne m’a toujours pas convaincu que notre modèle doit être jeté par dessus bord. Je répète, je préfère les réformes réalisables et des améliorations que de me battre pour une utopie.
@luto: À la base l’impôt par palier est non seulement arbitraire mais également injuste. De quelle manière est-ce conciliable dans un plan de « justice » sociale? Si l’état me prends plus d’argent qu’à mon voisin en quoi est-ce juste pour moi? J’ai gagné honnêtement mon salaire peu importe le montant que je gagne.
Vous ajoutez: « C’est simplement un modèle social dans lequel les plus fortunés permettent à ceux qui le sot moins de vivre une vie décente. »
Permettez-moi de corriger votre phrase. « …dans lequel les plus fortunés sont forcés de permettre à ceux… ».
Même question – où est la justice dans la charité forcée?
Et surtout, d’où viens ce droit de confisquer le fruit du travail d’autrui?
@smoisan, nos positions sont irréconciliables! Vous optez pour l’approche libertarienne et je préfère chercher des pistes de solutions pour améliorer notre système actuel. Encore une fois, je sais très bien que ce n’est pas parfait mais je demeure convaincu que nous pouvons l’améliorer.
Personnellement, je paie mes impôts et je ne ressens aucune forme de violence.
Vous êtes généreux de vous donner la peine de répondre a guillemette,mais oui cela est nécessaire;
je ne peux pas croire (mais il le faut !) que des gens puissent croire a ses énonçés pour la plupart aléatoires .
On devrait grouper ses commentaires sous le vocable de » petit guide de la victime perpétuelle »: ce qui est grave est que ce type ,comme certains politiciens (ex: Kadir) , incite a la révolte contre des cibles non justifiées et pour des raisons peu fondées, ce qui ne pourra a terme que favoriser la désorganisation d’un pays.
C’est une déblatération et une désinformation lourde de conséquences vu son influence sur une population crédule et peu documentée.D’une certaine façon guillemette est un destructeur négativiste.
Pourquoi guillemette , au lieu de tout critiquer , ne cite-il pas un seul pays ou son supposé systême a donné de bons résultats depuis des siècles ?
@Jean-Yves: svp me diriger vers la référence qui vous permet de dire que M. Khadir incite à la révolte. Merci!
je ne suis pas énormément la politique provinciale,je n’ai pas de références bien entendu car je n’ai pas écrit ici un article dans le new-york times : j’ai rédigé un simple commentaire sur le blog du minarchiste ..
cependant je n’ai certes pas fait un commentaire « gratuit » ni lançé au hasard ,en voici l’origine , et ceci relève de mon écoute attentive des discours du politicien :
Cela fait longtemps , environ 6 mois que je n’ai pas écouté Mr Kadir car je vous avoue que je change de poste a présent . Mr Kadir a souvent des arguments valables quand il traite certains dossiers , il faut le reconnaître ; cependant en parallèle pour accompagner ses justes évaluations , il introduit une constante que j’ai trouvé difficile a supporter durant chacune de la dizaine d’entrevues que j’ai regardé , cette constante se résume en 3 messages subtilement réitérés:
1) le peuple québécois est contamment et répétitivement considéré comme une victime d’un systême corrompu et c’est révoltant
2)Les riches exploitent les pauvres et c’est révoltant
3) Il faudra tôt ou tard jeter tout notre systême a terre , et implicitement la désobeissance civile ou d’autres mesures ne seront necessairement exclues
@Jean-Yves: pour vous mettre à jour… http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/288190/le-capitalisme-cancer-incurable
Vous allez voir, c’est pas si pire que ça!
Vrai ; a mon sens le problême n’origine pas de la gauche ni de la droite (afin de ne pas entrer dans des considérations politiques complexes), mais des tendances dominatrices qui se manifestent depuis des millénaires . Il est peut-être plus réaliste de militer pour le systême le moins délétère que pour celui que l’on prétend être idéal , car l’histoire démontre qu’il ne s’est pas encore manifesté a ce jour ..
«La théorie marxiste échoue aussi dans les faits en prétendant que toute la richesse du monde a toujours été concentrée dans les mains des mêmes familles, des mêmes personnes.»
13 millions de millionnaires, 1400 milliardaires, ça donne 0.15% de la population mondiale.
Qui a échoué? Le capitalisme, à partager la richesse!
@Sylvain
Encore un commentaire qui démontre votre ignorance.
Une bonne partie de ces millionnaires sont des oligarques Russes et Chinois qui se sont enrichis en bénéficiant des largesses de ces anciens régimes communistes. Même chose en Amérique Latine et en Inde.
Pour le reste, nous avons des banquiers qui s’enrichissent grâce au système bancaire étatisé et anti-capitaliste actuel.
Puis nous avons les geeks, qui utilisent les brevets pour s’enrichir, une institution aussi anti-capitaliste.
Biens des inégalités relèvent directement de l’action des gouvernements. Si le partage de la richesse était vraiment désirable, les régimes communistes ont largement échoué à cet égard (la Chine a d’ailleurs l’un des gini les plus élevés au monde), d’autant plus qu’ils en créent beaucoup moins.
Voir ceci:
https://minarchiste.wordpress.com/2011/09/29/les-milliardaires-et-leur-ami-letat/