Pour obtenir les données utilisées pour cet article:Scandinave_data
Suite à mon article sur la Suède, certains lecteurs mon demandé d’analyser le modèle Scandinave plus en détails. Ces pays – qui sont la Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark – ont des taux d’imposition élevés, un filet social étendu et généreux, des taux de syndicalisation élevés, mais figurent tout de même parmi les plus riches du monde et on semble y trouver une superbe qualité de vie (santé, éducation, etc). La Scandinavie serait-elle un paradis gauchiste? Serait-ce la preuve que le socialisme-démocratique est un modèle viable? Je vous propose ici une plongée en profondeur dans le modèle Scandinave…
Selon les données de la Banque Mondiale (2010), les pays Scandinaves sont très riches et se classent tous dans le top 20 en terme de PIB/capita (PPP). Sur 180 pays, la Norvège est #4, le Danemark est #12, la Suède est #14 et la Finlande #19. En guise de comparaison, les États-Unis sont #7, le Canada #15, le Royaume-Uni #20 et le Japon #23. En fait, excluant la Norvège qui bénéficie d’une très grande industrie pétrolière, les pays susmentionnés sont tous très près les uns des autres; il n’y a pas vraiment d’écart de richesse entre le Canada et la Suède. Ceci étant dit, je suis conscient des problèmes du PIB en tant que mesure de richesse et de production (je l’expliquais ici). On peut néanmoins en conclure que les pays Scandinaves figurent parmi les pays riches tels que le Canada et les États-Unis.
Libre entreprise
Les pays Scandinaves embrassent le libre-échangisme. Des 141 pays analysés par l’Institut Frazer concernant leur ouverture au commerce international, le Danemark se classe 17e, la Suède 22e, la Finlande 42e et la Norvège 90e. Ce qui coule la Norvège sont les taxes sur les transactions internationales, les barrières non-tarifaires, les contrôles sur les mouvements de capitaux et les restrictions sur les intérêts étrangers dans des entreprises locales. Dans le cas de la Finlande, ce sont seulement les contrôles sur les mouvements de capitaux qui réduisent sa note, tout comme pour la Suède. Notez que les États-Unis se classent au 28e rang et le Canada au 59e rang. La Scandinavie est donc autant, sinon plus libre-échangiste que l’Amérique du Nord.
En fait, il n’est pas rare de voir les grandes entreprises scandinaves délocaliser leur production vers des pays à plus faible coût de main d’oeuvre et à pression fiscale moins élevée.
Concernant la règlementation, les pays Scandinaves sont très libéraux. Selon le rapport « Ease of Doing Business » de 2012, le Danemark se classe 5e, la Norvège 6e, la Finlande 11e et la Suède 14e. Les États-Unis sont 4e et le Canada 13e.
Beaucoup de services publics y ont été dérèglementés et privatisés, notamment en téléphonie, en transports, en électricité et la poste. Les subventions agricoles suédoises ont été abolies au début des années 1990s (ce qui a dû être renversé à l’entrée du pays dans l’Union Européenne). De plus, les gouvernements Scandinaves utilisent énormément la sous-traitance.
À Stockholm, la capitale de la Suède, le transport en commun est la responsabilité de la Storstockholms Lokaltrafik, un organisme public qui relève du conseil de ville et qui n’offre pas directement de service de transport, elle ne fait que gérer des contrats de sous-traitance. Le métro de Stockholm est opéré par la firme MTR, une compagnie hongkongaise inscrite en bourse qui est spécialisée dans la gestion des métros. En 2009, MTR a gagné un appel d’offres pour gérer le métro de Stockholm pour les huit prochaines années. Une partie du service d’autobus est fourni par la firme Arriva, une compagnie britannique appartenant à des intérêts allemands qui est spécialisée dans l’administration du transport en commun. Une autre partie du service d’autobus est donné par Keolis, une compagnie française, elle aussi spécialisée dans l’administration du transport en commun. Fait intéressant, la Caisse de dépôt et placement du Québec est l’un des principaux actionnaires de cette compagnie. Le service d’autobus est aussi défrayé par Nobina Sverige, une compagnie privée suédoise qui est l’une des plus grosses en Europe pour ce qui est du transport en commun. Fait intéressant, chaque compagnie d’autobus est libre d’utiliser le modèle de véhicule de son choix en fonction des besoins de sa clientèle.
Le marché de l’électricité en Suède n’est pas un monopole étatique, mais un marché libre, qui est ouvert à la compétition, même celle des pays étrangers. Un consommateur peut choisir de prendre le risque d’un tarif ouvert, qui varie quotidiennement selon l’offre et la demande ou la sécurité d’un tarif fixe. On va même jusqu’à lui donner le choix du moyen de production: éolien, nucléaire ou l’hydroélectricité. Un ménage suédois pourrait signer avec E.ON, une compagnie allemande, qui exploite des centrales hydrauliques et nucléaires, ou Kalmar Energi, une petite entreprise suédoise spécialisée dans l’hydroélectricité, la biomasse et l’éolien, ou encore NordicGreen, une compagnie norvégienne qui ne fait que de l’éolien.
On peut donc dire qu’en Scandinavie, l’État n’intervient pas beaucoup dans le commerce et les affaires. La bureaucratie, la règlementation et la paperasse ne sont pas un problème.
Marché du travail
Au niveau de la flexibilité du marché du travail – qui a un énorme impact sur l’emploi et le chômage comme je l’expliquais ici – il y a d’énormes différences entre le Danemark et les autres pays Scandinaves. Ce dernier se classe 7e sur 142 pays (par le World Economic Forum), alors que la Norvège se classe 85e, la Finlande 89e et la Suède 106e. Les États-Unis sont 6e et le Canada 12e.
Pourquoi une telle différence entre le Danemark et les autres? À cause de la « flexi-sécurité ». Cette politique permet une grande facilité de licenciement pour les entreprises (volet flexibilité) et des indemnités longues et importantes pour les salariés licenciés (volet sécurité). Les chômeurs ont aussi de fortes incitations à reprendre un emploi (obligations de formation, suivi, sanctions financières, etc). En dix ans, le Danemark a réussi à diviser son taux de chômage de moitié et le temps de chômage est très court.
Au nivreau de l’assurance-chômage, pour avoir accès à des revenus décents en cas de perte d’emploi, les Suédois doivent souscrire à un fonds autonome d’assurance chômage privé, on en compte une trentaine en Suède. L’adhésion à ces fonds d’assurance privés se fait sur une base volontaire. La prime payée varie en fonction du risque que vous avez de perdre votre emploi. Ces fonds d’assurance chômage se conconcurrent les uns les autres et il est possible d’augmenter la qualité de sa couverture.
Par ailleurs, plusieurs de ces pays n’ont pas de code du travail, ni de salaire minimum, ni de durée légale du travail. Les pays Scandinaves encouragent les départs à la retraite tardifs; en Suède, les aides de l’État sont supprimées pour les retraites avant 65 ans. De plus, les pays Scandinaves affichent des taux de syndicalisation très élevés, mais les pouvoirs des syndicats y sont plus limités qu’au Québec. Leur attitude est plus collaboratrice et les grèves sont très rares.
Lorsqu’on regarde les chiffres, on constate trois choses : 1) en raison de la rigidité de leur marché du travail, les pays Scandinaves ont souffert de taux de chômage nettement supérieurs au reste de l’OCDE; 2) ce sont surtout la Finlande et la Suède qui sont les moins flexibles et qui ont eu les taux de chômages les plus élevés; 3) le Danemark quant à lui, grâce à sa flexi-sécurité, a bénéficié de taux de chômage très inférieurs à la moyenne de l’OCDE.
Leur marché du travail inflexible est donc l’un des principaux défauts du modèle Scandinave, sauf pour le Danemark.
Cependant, on note que les taux de participation de la main d’oeuvre sont plus élevés que la moyenne de l’OCDE pour tous les pays Scandinaves. Pourquoi? Il semblerait que le modèle Scandinave fait en sorte que les chômeurs ont moins tendance à se décourager et à sortir de la population active. Peut-être que le taux de participation des femmes est aussi plus élevé en Scandinavie (c’est le cas pour la Suède comparativement au G8, mais celui du Canada est plus élevé).
Productivité
Les salaires sont très élevés en Scandinavie. Sur les 34 pays de la base de données de salaires horaires du secteur manufacturier du BLS des États-Unis, la Norvège se classe 1ère, le Danemark 4e, la Suède 5e et la Finlande 7e. Le Canada est 13e suivit des États-Unis.
Côté productivité, mesurée par le PIB par heure (PPP), la Norvège se classe 1ère sur les 39 pays étudiés par l’OCDE, la Suède, 12e, le Danemark 13e et la Finlande 15e. Les États-Unis sont 4e et le Canada 14e.
SI je divise le PIB à l’heure par le salaire horaire, je constate que les pays Scandinaves ne se classent pas très bien. Sur les 29 pays pour lesquels j’ai les données, la Norvège se classe 18e, la Suède 26e, la Finlande 27e et le Danemark 28e. La conclusion est que la main d’oeuvre Scandinave est fort dispendieuse et que son secteur manufacturier est vulnérable aux délocalisations.
Défense
Autre observation : les pays Scandinaves ont des budgets de défense en bas de la moyenne relativement à leur taille. Sur 153 pays dont le budget de défense moyen se chiffre à 2.2% du PIB, la Norvège se classe 89e (1.6%), la Finlande 96e (1.5%), le Danemark 100e (1.4%) et la Suède 114e (1.2%). Cela les aide sûrement à maintenir des finances publiques saines.
Éducation
En ce qui concerne l’éducation, tous les pays Scandinaves sauf la Suède sont en haut de la moyenne selon les tests PISA de 2009. À ce niveau, la Finlande se démarque clairement, d’autant plus qu’elle dépense moins que la moyenne de l’OCDE, que le Canada et que les États-Unis en termes de dépenses par habitant en éducation. Qu’a-t-il donc de si spécial le système d’éducation de la Finlande? Cela faisait récemment l’objet d’un documentaire diffusé durant l’émission « Une heure sur terre » à Radio-Canada.
La recette se résume en cinq mots : gratuité, décentralisation, flexibilité, concurrence et imputabilité. Les écoles sont autonomes quant à la gestion de leur budget. La bureaucratie est minimale; il n’y a pas de commissions scolaires. En Finlande, l’enseignement primaire et secondaire est entièrement gratuit, incluant les manuels, les repas et le transport. La performance des établissements est fréquemment évaluée et les résultats sont transparents. Les effectifs des classes dépassent rarement 25 et celles-ci sont spacieuses et bien équipées (c’est ce qu’on peut se payer quand on économise sur la bureaucratie). Les professeurs jouissent d’une très grande liberté pédagogique; leur marge d’initiative est leur source de motivation.
On pourrait aussi noter que la Suède utilise davantage la concurrence avec le privé, mais celles-ci sont gratuites. Les parents reçoivent des « chèques-éducation » du gouvernement et peuvent choisir l’école de leurs enfants, qu’elle soit publique ou privée.
Santé
Tout comme pour l’éducation, le système de santé scandinave repose sur une organisation décentralisée. Il y a une séparation entre les acheteurs et les offreurs de services et ces derniers sont mis en concurrence. Par ailleurs, l’entreprise privée a sa place dans le système (du moins en Finlande et en Suède). En Suède, 20% à 25% des centres de soins de premier niveau sont détenus par des entreprises privées. Le rôle des infirmières est élargi, lesquelles constituent une porte d’entrée pour les soins secondaires. Elles ont leur propre cabinet de consultation et fournissent une grande partie des soins maternels, infantiles, aux personnes âgées et aux personnes handicapées. De plus, des tickets modérateurs sont utilisés pour la plupart des services médicaux (en Finlande et en Suède). Finalement, les pays Scandinaves sont des leaders en ce qui a trait à l’utilisation des technologies de l’information en santé (e.g. dossier électronique).
Il est difficile de faire des comparaisons entre les systèmes de santé de différents pays. Pour ma part, j’ai utilisé les études de Health Consumer Powerhouse, qui couvrent 33 pays d’Europe, et celles du Commonwealth Fund, qui couvre 11 pays industrialisés (incluant la Norvège et la Suède). Selon la première étude, les systèmes scandinaves ont une excellente performance, étant tous dans le premier tiers. Lorsqu’on met leur score en relation avec les dépenses, on constate qu’ils en ont tous pour leur argent, sauf la Norvège. Selon la seconde étude, on constate que 44% des répondants Suédois pensent que leur système de santé fonctionne bien et n’a besoin que de changements mineurs, versus une moyenne de 41% pour les 11 pays sondés et 40% pour la Norvège. Il semble que la Norvège aurait fort intérêt à s’inspirer des politiques de la Finlande et de la Suède pour réduire les coûts de son système, qui est entièrement public et entièrement financé par les impôts.
En Amérique du Nord, le Canada obtient une note de 38% avec des dépenses en santé par habitant similaires à celles des pays Scandinaves, alors que les États-Unis obtiennent 29%, la deuxième pire note des 11 pays, avec le niveau de dépense le plus élevé.
Fait à noter, les temps d’attente dans le système de santé scandinave sont plus long que dans le reste de l’Europe et des pays industrialisés. Au Canada, les temps d’attente sont pires qu’en Scandinavie, alors qu’aux États-Unis ils sont bien plus courts. Cependant, les pays Scandinaves gèrent leurs listes d’attente plus intelligemment : si l’attente est trop longue, les soins seront prodigués par un fournisseur privé ou situé dans un autre pays, aux frais de l’État.
Source : Consumer Health Powerhouse, OCDE.
Source : Commonwealth Fund, OCDE.
Corruption
La corruption est bien faible en Scandinavie. Les quatre pays sont parmi les 11 premiers rangs des 180 pays sondés par Transparency International (plus le score est élevé, moins il y a de corruption perçue). C’est ce qu’on s’attendrait à observer dans une société où le gouvernement est décentralisé (donc pas de haut-fonctionnaires ayant trop de pouvoirs), où la sous-traitance est fortement utilisée, où les fonctionnaires sont imputables et où l’État intervient peu dans le monde des affaires et dans le commerce.
Fiscalité
On entend souvent qu’en Scandinavie, les impôts sont élevés. C’est vrai, mais il y a nuance importante. Les taux d’imposition pour les entreprises sont plus bas qu’au Canada et aux États-Unis, ce qui est une bonne chose (voir ceci). Cela est compensé par des taxes de vente très élevées et des impôts sur le revenu très élevés.
Inégalités de revenus
Selon le coefficient Gini, les revenus des Scandinaves sont plus égaux que dans le reste de l’OCDE, surtout après impôts et transferts gouvernementaux. Les impôts élevés et un filet de sécurité social généreux contribuent à cette situation. Ceci dit, je ne crois pas que cette mesure soit adéquate pour évaluer le niveau d’équité dans une société (je publierai un article sur le sujet bientôt).
Conclusion
Les pays Scandinaves sont des pays où l’État intervient peu dans le monde des affaires et le commerce. Ce sont des pays libre-échangistes et où les taux d’imposition des entreprises sont bas. Leurs économies ont été largement privatisées (en tout ou en partie) et dérèglementées. Il est facile d’y démarrer une entreprise et d’y faire des affaires.
En général, les employés du secteur public ont des primes reliées à leur performance, des évaluations fréquentes et sont immédiatement licenciés s’ils ne font plus l’affaire. Les services publics sont gérés comme des entreprises privées mises en concurrence et leurs gestionnaires sont imputables. La sous-traitance est prépondérante au sein du gouvernement, qui agit davantage tel un coordonnateur, plutôt que comme un prestataire de services.
Le talon d’Achille de la Scandinavie est l’inflexibilité de son marché du travail, qui fait malheureusement en sorte que son taux de chômage est constamment plus élevé, sauf pour le Danemark qui montre l’exemple à cet égard avec sa flexi-sécurité.
En éducation, c’est la Finlande qui a le meilleur système, usant de la décentralisation (petit ministère de l’éducation, pas de commissions scolaires), de flexibilité pédagogique, de mise en concurrence, de transparence et d’imputabilité. Ce système est à l’opposé du système québécois. En Suède, les écoles privées occupent une grande place et le financement se fait par l’utilisation des fameux « vouchers » vantés par Milton Friedman.
La même recette s’applique au système de santé Scandinave : décentralisation, réduction de la bureaucratie, séparation des acheteurs et offreurs de services, mise en concurrence avec le privé, tickets modérateurs, etc.
Ce que je constate dans l’ensemble (et qui est surprenant) est que les pays Scandinaves sont plus libertariens que le Canada et le Québec! En fait, je rêve du jour où nous adopterons une réforme du marché du travail comme celle du Danemark, une réforme de la santé et de l’éducation comme celle de la Finlande et de la Suède, ainsi qu’une libéralisation, privatisation et dérèglementation du commerce comme l’ont fait ces pays. Si le prix à payer en contrepartie n’est qu’un taux d’imposition plus élevé pour les particuliers, en échange duquel le filet de sécurité social serait plus élevé, alors je signe n’importe quand! Ce serait un grand pas dans la bonne direction.
Cette analyse m’a fait réaliser que le système Scandinave est différent de celui qui nous est régulièrement présenté par les médias gauchistes.
Sources :
http://www.quebecdroite.com/2010/12/santefinlande-le-modele-scandinave.html
http://workforall.net/le_mythe_scandinave.html
http://www.courrierinternational.com/article/2009/08/20/le-modele-scandinave-pas-si-ideal-que-ca
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GDP_(PPP)_per_capita
http://en.wikipedia.org/wiki/Ease_of_Doing_Business_Index
http://fr.wikipedia.org/wiki/Flexicurit%C3%A9
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_military_expenditures
http://gcr.weforum.org/gcr2011/
http://www.healthpowerhouse.com/files/Report%20EHCI%202009%20091005%20final%20with%20cover.pdf
http://www.healthpowerhouse.com/files/Index%20matrix%20EHCI%202009%20091001%20final%20A3%20sheet.pdf
https://docs.google.com/spreadsheet/ccc?key=0AonYZs4MzlZbdHd2LXdiSk1QMHFwOEtvcHdZNWgtQ1E&hl=en#gid=0
http://www.oecd.org/document/60/0,3746,en_2649_34533_1942460_1_1_1_1,00.html
http://www.bls.gov/fls/#tables
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GDP_(PPP)_per_hour_worked
Article très intéressant.
Dans quels pays il n’y a pas de code du travail ?
Au sujet des grèves, il y en a beaucoup, c’est juste que généralement les salariés font grève… en-dehors des heures de travail !
@XavierQC
« Dans quels pays il n’y a pas de code du travail ? »
L’article que j’ai lu parlais de la Norvège, du Danemark et de la Suède, mais ne spécifiait pas si c’était les trois qui n’en avait pas.
Effectivement, c’est très intéressant, car la gauche et l’extrême-gauche s’en vante dès que l’occasion se présente! J’ai trouvé aussi un article de l’université de Sherbrooke qui résume bien le billet : http://pages.usherbrooke.ca/mjoanis/Paquin.ppt
Cependant, on parle très rarement de la politique monétaire de ces pays. Est-ce qu’elle se rapproche de la politique autrichienne? Aussi, je ne sais pas quel est votre avis sur l’Index of Economic Freedom, mais quant à eux, les pays scandinaves, sur la note globale, ils ne sont pas très « libres » économiquement et ce, surtout à cause de la fiscalité et de la réglementation. Également, même si la privatisation est de plus en plus fréquente, j’ai lu que le secteur financier, le secteur des télécommunications, de l’énergie et plusieurs autres sont toujours sous le joug de l’État.
Pour conclure, pourrait-on conclure que le modèle scandinave prouverait qu’une colossale fiscalité accompagnée de réglementations et de très fortes dépenses publiques ne seraient pas aussi nuisibles qu’on pourrait le croire ? Bref, que les services du gouvernement peuvent être plus efficaces ou, du moins, tout autant que le libre-marché ?
@Marc-Antoine
« on parle très rarement de la politique monétaire de ces pays. Est-ce qu’elle se rapproche de la politique autrichienne? »
On pourrait dire que oui, grâce à l’excellente santé budgétaire de ces pays (les déficits des États stimulent l’inflation).
Cela limite la création de monnaie.
« les pays scandinaves, sur la note globale, ils ne sont pas très « libres » économiquement et ce, surtout à cause de la fiscalité et de la réglementation. »
Je ne suis pas d’accord. Sur 141 pays, les Scandinaves se classent aux 12, 16, 24 et 40e rangs (mes chiffres sont de 2009 ou 2010, ça a peut-être changé).
Ce sont d’excellentes notes, ils sont tous dans le premier tiers.
Leur niveau de réglementation et d’interventionnisme étatique est nettement inférieur à celui du Québec.
« que les services du gouvernement peuvent être plus efficaces ou, du moins, tout autant que le libre-marché ? »
C’est là l’astuce : leur gouvernement central ne fournit pas de services, il ne fait que coordonner.
Tout est décentralisé, en concurrence avec des entreprises privées.
Les pays Scandinaves utilisent allègrement le libre-marché pour améliorer l’efficacité de leur gouvernement.
Vous n’êtes pas obligé de publier mon commentaire. Je souhaiterais simplement vous signaler une erreur qui a son importance : la Finlande n’est pas un pays scandinave.
« Toutefois, alors que l’inclusion de l’Islande et des territoires dépendant du Danemark peut se défendre (leur peuplement et leur langue découlent du Danemark et du danois), celle de la Finlande est incorrecte sur le plan historique et géographique. En effet, la langue finnoise n’a aucun rapport avec les langues scandinaves (le finnois n’appartient pas à l’ensemble indo-européen), et la Finlande forme un ensemble géographique distinct de la péninsule scandinave.
Rigoureusement, l’addition de la Finlande et de la Scandinavie est désignée sous le terme de Finnoscandie ou de Fennoscandie. »
(source : Wikipédia)
En France on considère que la Scandinavie concerne la Finland et même les pays de langue affiliées finlandaise, à savoir l’Estonie…
Pourtant Wikipédia fr et Universalis sont formels, la Finlande n’en fait pas partie et je cite:
«Bien que ne faisant pas partie des pays scandinaves, avec lesquels elle n’a que des liens économiques limités, la Finlande forme avec la Norvège et la Suède une même entité géographique, la Fenno-Scandie, tandis que le Danemark peut être considéré du point de vue physique comme l’appendice septentrional de la plaine germano-polonaise.» (source: http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/scandinavie/)
@Ama-gi
Je ne savais pas!
Donc j’aurais dû utilisé l’autre appellation: pays nordiques…mais je n’aime pas beaucoup.
Merci!
Avis à tous:
J’ai mis un lien au début de l’article pour accéder aux données utilisées.
Article de référence a conserver pour alimenter les discussions avec les sociaux démocrates victimes de « désinformation »,merci .
Au fait , concernant l’épongement de 100 milliards de la dette grecque hier , le le prêt de de 130 milliards pour atteindre l’objectif (qui ne sera pas atteint a mon humble avis, défaut de paiement ou révolution sont a envisager a plus long terme, les jeunes grecs éduqués quittent déjà le pays..) de passer d’une dette de 160 a 120% du PIB d’ici a 2020 :
La norvège ne fait pas partie de l’union Européenne, chançeuse ! elle pourra a bien gèrer les revenus du pétrole pour ses générations futures, et n’aura pas a s’endetter pour financer la dette grecque, et aussi les autres dettes certainement a venir ..
La suède est membre de L’UE (sans avoir adhéré au Mécanisme de taux de Change Européen), et le Danemark qui lui a adhéré au MCE, devront tous deux vraisemblablementa assumer leurs parts des financements et effacements de dettes ? L’Europe ne sera-t0elle pas un boulet pour ces 2 pays ?
@Jean-Yves
« L’Europe ne sera-t0elle pas un boulet pour ces 2 pays ? »
Absolument.
j’ai vendu mes euros pour acheter de la couronne suédoise et des francs suisses…
Une observation, le prix de l’once d’or a augmenté de façon bien moindre en francs suisses , qu’avec d’autres monnaies .En effet il y a une énorme différence entre la perte du pouvoir d’achat de l’or en dollars U.S (plus de 450%) et en Francs suisses (moins de 200%) depuis une dizaine d’années..
J’ai consulté divers graphiques, le franc suisse a également beaucoup augmenté par rapport au dollar US depuis 10 ans.L’euro a aussi baissé par rapport a la couronne suédoise depuis 10 ans.
Le franc suisse est donc encore une monnaie forte.Le restera -t-elle ?
L’idéal serait d’acheter une monnaie qui restera forte, ou le sera plus dans l’avenir en rapport avec les manipulations des masses monétaires .
Des pays petits comme la suisse et la suède pourront-ils maintenir le cap face a ces manoeuvres ?
Il est très difficile de savoir quels seront les rapports de force a venir, mais il n’est pas impossible que ceux feront le plus les frais de ces manipulations ne seront pas necessairement les grands pays responsables ..
Jean-Yves
Nb : Mon récent commentaire est une réponse @ satan
Excellent article, néanmoins, il faut rajouter que la Scandinavie n’est pas devenue libérale d’elle-même, elle y fut contrainte !
En 1992 la Suède a fait faillite, le FMI prenait position partout en Scandinavie.
La Scandinavie alors communiste, surtout la Finlande, héritage de l’URSS voisine, après la chute du mur de Berlin en 1989 fut ainsi contrainte d’adopter malgré elle le libéralisme.
Pendant 3 ans après la faillite ils accusaient des baissent annuels de -5% de leur PIB, mais après, ils se sont redressés par les privatisation et toutes les mesures que vous décrivez très bien.
Ils furent plus intelligent que l’Argentine, qui elle aussi a fait faillite en 2001 et finit par se suicider en bon pays latin, en adoptant une politique encore plus socialiste…
Nous devons ainsi évoquer la civilisation.
Il y a 4 civilisation en Europe.
La civilisation latine (France, Portugal, Espagne, Italie, Balkans, Roumanie… greece, Chypre, Malte…)
La civilisation anglo-saxonne (Royaume Uni, Irlande, Scandinavie, Pays-Bas…)
La civilisation germanique (Allemagne, Autriche, Suisse, Pologne, Russie…)
La civilisation orientale (France, Belgique, Balkans, Allemagne…)
De fait la Scandinavie est un mélange des civilisations anglo-saxonne et germanique, alors que la présence orientale y est encore minoritaire !
Les écoles finlandaises seraient-elles aussi performantes si leurs élèves étaient ceux issus de l’immigration musulmane, que nous avons en France ?
Un peuple dépositaire d’une haute civilisation, même dans un environnement dégradé s’en sortira toujours par ses initiatives…
Il suffit de voir les USA !
Voilà 10 ans que les USA subissent une incroyable politique socialiste et voilà que la croissance repart !
Pourquoi ?
Parce que les citoyens se bougent le cul d’eux-mêmes et se battent malgré le contexte, malgré le régime en place…
Ma conclusion sera donc différente de la votre, la Scandinavie ne réussit pas grâce à son modèle, grâce aux impôts très élevés…, elle réussit au contraire comme les USA, MALGRE les impôts spoliateurs, MALGRE les derniers bastions de socialismes qui résistent encore.
Les attentats en Norvège, la progression du Tea Party en Norvège et du parti libéral, désormais premier parti de Norvège, affilié au Tea Party, démontre cette aspiration des peuples scandinaves à éradiquer les dernières poches de socialismes et d’impôts non encore percées depuis les années 1990.
«Les écoles finlandaises seraient-elles aussi performantes si leurs élèves étaient ceux issus de l’immigration musulmane, que nous avons en France ?»
Euh !?
L’Éducation Nationale (France) est juste la pire d’Europe. Rien à voir avec les élèves (ou alors vraiment de manière négligeable).
Suffit de voir comment on enseigne les langues !!! En France on apprend l’anglais en français, l’allemand en français et l’espagnol en français ! C’est aberrant.
Les programmes communs ne répondent pas aux aspirations des élèves. En Allemagne par exemple, il est plus facile, très tôt, de s’orienter et de faire les cours qui intéressent l’élève. Pourtant en Allemagne ils ont beaucoup de problèmes avec les Kurds et les Turcs ! Cela ne les empêche pas d’avoir une école plus performante.
Je suis 100% d’accord avec vous, mais il ne faut néanmoins pas négliger cet élément civilisationnel.
Les écoles en Finlande sont à n’en pas douter de meilleures écoles que les meilleurs écoles françaises, mais sont-elles pour autant d’excellentes écoles ?
Si on compare avec l’étalon français, il n’est pas difficile de trouver meilleur ailleurs, la France n’étant pas un pays très sérieux…
Dans l’absolu donc, je crois que les écoles finlandaises elles-mêmes de développent pas leur plein potentiel et qu’on pourrait faire bien plus si on perçait en Finlande les derniers bastions socialistes.
Excellent article. Et les commentaires sont aussi très instructifs.
Je me pose encore une question. C’est une question pointue alors il est tout à fait possible que d’en trouver la réponse soit difficile.
Quelles sont les lois sur les syndicats dans ces pays? Par exemple: y a-t-il un équivalent de formule Rand? Y a-t-il des lois anti-scabs? Les relations entre les syndicats et les patrons sont-elles aussi tendues qu’ici au Québec?
Je comprends que leur attitude est plus collaboratrice mais est-ce par choix ou par obligation?
Alors voilà, la question est lancée…
@jp
Au Danemark, il n’y pas besoin de scabs puisqu’il n’y a pas de grèves.
Le taux de syndicalisation est le plus élevé au monde (environ 75%).
Il n’y pas de salaires minimum ni de normes du travail imposées par l’État.
Il n’y a pas de formule RAND; si vous ne faîtes pas partie du syndicat, vous ne bénéficiez pas des avantages et ne subissez pas les coûts.
Voilà qui est intéressant: pas de formule Rand. Si je comprends bien dans une entreprise on pourrait avoir des employés syndiqués et d’autres non-syndiqués pour faire le même travail. Alors en cas de grève des syndiqués je n’ai qu’à engager d’autres non-syndiqués.
Sachant que l’employeur peut agir ainsi le syndicat ne déclenchera pas de grève. S’il n’y a pas de grève alors les cotisations syndicales n’incluent aucune provision pour un fonds de grève.
Comme Québécois qui ne connaît que le système québécois tout cela me semble très intéressant.
@Jp :
Que sont les Fomule Rand ou les lois anti Scabs ?
En France nous avons l’enfer syndical, d’où mon pseudo, « Satan », mais je crois que les extra-québécois qui vous lisent ignorent ces choses…
🙂
« si vous ne faîtes pas partie du syndicat, vous ne bénéficiez pas des avantages et ne subissez pas les coûts. »
C’est la CLEF. J’insiste sur ce point. Lorsque que tout le monde peut profiter des avantages gagnés par les syndicats, l’employé lambda n’a aucun intérêt à se syndiquer. Résultat: seuls ceux qui veulent profiter des avantages du statut de délégué syndical (en France, un délégué syndical est « intouchable » et les entreprises sont obligées de payer des délégués pour leur activité syndicale, dont certains « travaillent » à plein temps comme délégué syndical), ou ceux qui le font pour des raisons politiques (les plus « enragés ») se syndiquent.
C’est pour cela que les syndicats français sont ultra-politisés, à tendance révolutionnaire ou tout du moins fortement « pertubatrice », et ont pouvoir politique aussi important, malgré le fait qu’ils ne représentent personne (quelque chose comme 2-3% des salariés du privé)
La section éducation de votre analyse met bien en lumière les conditions qui favorisent le succès du système d’éducation finlandais aux évaluations PISA. J’ajouterais que leurs enseignant reçoivent une formation de 2e cycle et sont sélectionnés parmi l’élite universitaire.
Comme je suis enseignant, je me suis demandé moi aussi quelle était leur recette et j’ai donc consulté leur programme d’enseignement.
J’ai constaté qu’en fait, les jeunes Finlandais apprennent peu de choses, mais ce qu’ils voient ils l’apprennent bien. Leur programme est peu chargé et les notions apprises ont une utilisé directe dans la vie courante. À l’oeil, leur programme contient environ 20% des contenus du programme du MELS (en mathématiques et en sciences, j’ai pas regardé les autres). Si les finlandais passaient les examens du MELS, les élèves échoueraient massivement selon moi.
Je crois que les comparaisons internationales PISA avantagent des programmes peu chargés et concrets comme celui de la Finlande. Je ne veux toutefois pas discréditer leur système d’éducation qui reste LE modèle à imiter.
Connaissant la Scandinavie et les pays nordiques depuis très nombreuses années et étant moi-même chercheur spécialisé sur ces sociétés, je suis étonné à la lecture de cet article. Je ne reconnais pas ces pays dans lesquels j’ai moi-même travaillé et vécu. Votre article se base-t-il sur des données uniquement théoriques ou avez-vous aussi articulé vos données à une expérience « sur le terrain » ?
Affirmer que « plusieurs de ces pays n’ont pas de code du travail, ni de salaire minimum, ni de durée légale du travail » est inexact si l’on oublie de mentionner la place des syndicats dans l’établissement des législations. L’absence de code du travail est en réalité une base commune très agrémentée d’accords négociés par les syndicats dont vous oubliez de mentionner la puissance et l’importance. De même pour les négociations salariales. Où sont d’ailleurs les taux de syndicalisation, dans cet article ?
De même, écrire que « l’État n’intervient pas beaucoup dans le commerce et les affaires [et que] la bureaucratie, la règlementation et la paperasse ne sont pas un problème » est une conclusion (trop) rapide à la démonstration et aux faits évoqués.
Pour la santé, vos études ne montrent pas l’inégalité provoquée par les réformes introduites dans le secteur. Les pays scandinaves (Finlande mise à part) présentent des taux d’inégalité devant la mort élevés. Et le système de santé n’est pas particulièrement opérant. Enfin, penser qu’il n’y a pas ou peu de bureaucratie n’est pas exact, bien au contraire.
Je trouve que vous amenez des données intéressantes mais vos conclusions mériteraient d’être tempérées. Permettez-moi de vous conseiller la lecture de Gøsta Esping-Andersen, Magnus Falkenhed et pour les locuteurs d’une langue scandinave le site : http://www.norden.org/no/analys-norden qui propose des analyses assez éclairantes.
merci pour votre article
@Lille
« Où sont d’ailleurs les taux de syndicalisation, dans cet article ? »
L’article mentionne à deux reprises que les taux de syndicalisation sont élevés. C’est un fait bien connu et véridique. Ça ne change rien à mes conclusions.
« écrire que “l’État n’intervient pas beaucoup dans le commerce et les affaires [et que] la bureaucratie, la règlementation et la paperasse ne sont pas un problème” est une conclusion (trop) rapide à la démonstration et aux faits évoqués. »
C’est pourtant la conclusion des études réalisées notamment par l’Institut Frazer et, lesquelles sont supportées par de nombreuses données incluant le temps nécessaire à démarrer une entreprise, qui est le meilleur indicateur à cet égard.
« penser qu’il n’y a pas ou peu de bureaucratie n’est pas exact, bien au contraire. »
Peut-être, mais leur bureaucratie est moindre qu’au Québec, où nous investissons tant dans les structures et peu dans les services.
Par exemple, en Finlande il n’y a pas de commissions scolaires.
Merci de votre intérêt pour l’article.
« Affirmer que “plusieurs de ces pays n’ont pas de code du travail, ni de salaire minimum, ni de durée légale du travail” est inexact si l’on oublie de mentionner la place des syndicats dans l’établissement des législations. »
Ben si les règles gérant ce qui est défini en France dans le Code du Travail sont là-bas négociées entre syndicats et entreprises ou branches (ce que j’ai cru comprendre, mais je peux me tromper), il est au contraire parfaitement exact de dire qu’il n’y a pas de code du travail, de salaire minimum ou de durée légale du travail…
Ce sont d’ailleurs le genre de règles dont les libéraux sont friands: les règles librement négociées, librement acceptées.
Je propose une suite à votre article et c’est d’analyser les raisons ou les mesures prises pour éviter les abus ou les manquements auxquels on pourrait s’attendre ici, comme par exemple :
– Comment ils évitent la collusion et la corruption lors de l’attribution de contrats à des entreprises du secteur privé
– Qu’est-ce qui fait que les entreprises offrent de bons salaires plutôt que d’essayer d’augmenter leurs profits en les gardant bas (surtout en considérant que cette pratique serait en théorie avantagée dans un système où les incitatifs à se retrouver un emploi sont grands, donc il y aurait toujours quelqu’un prêt à prendre le salaire de crève-faim)
– Comment la Finlande arrive à donner tant de liberté à ses professeurs sans que les élèves en souffrent (ici, beaucoup trop de professeurs sont beaucoup trop incompétents pour qu’on leur donne tant de liberté…)
@Waiano
Excellentes questions.
– Comment ils évitent la collusion et la corruption lors de l’attribution de contrats à des entreprises du secteur privé?
Je ne suis pas assez familier avec ces pays pour y répondre. Cependant, je comprends que l’État y est décentralisé et à bureaucratie minimale, ce qui aide à minimiser la corruption. L’imputabilité des fonctionnaires est aussi un principe directeur dans ces pays.
– Qu’est-ce qui fait que les entreprises offrent de bons salaires plutôt que d’essayer d’augmenter leurs profits en les gardant bas?
Quand le chômage est bas, les entreprises n’ont pas le choix d’augmenter la mise, sinon elles se retrouvent sans employés et ce n’est pas bon pour les affaires.
– Comment la Finlande arrive à donner tant de liberté à ses professeurs sans que les élèves en souffrent?
Au contraire, c’est cette liberté qui fait en sorte d’attirer de meilleurs enseignants; car ils sont motivés par celle-ci. L’imputabilité joue aussi un rôle à cet égard.
autre article intéressant sur la norvège qui démonte les mythes des gauchistes: http://www.contrepoints.org/2012/11/10/103982-le-modele-norvegien-mythes-et-realites
et sur la suède: http://www.contrepoints.org/2010/09/25/48-la-suede-apres-le-modele-suedois
http://www.contrepoints.org/2011/01/24/11943-l%E2%80%99evolution-economique-de-la-suede
il faut faire preuve de réalisme. les médias, les politiciens,…et un tas de gens n’arrêtent pas de nous vanter le modèle scandinave si celui ci était transposable des tas de pays l’aurait déja transposé chez eux. le modèle scandinave est loin d’être sans défaut, ce serait intéressant que contrepoints fasse un article sur les points négatifs, sur sa face cachée. le pays scandinave pour lequel je suis le plus pessimiste c’est la suède qui est en train de s’autodétruire avec l’immigration de masse (immigrés qui recoivent des tas d’avantages sociaux, des logements,……aujourd’hui, ‘limmigration coute plus 3 % du pib à la suède et ce chiffre augmente d’années en années). il y a une explosion de la criminalité en suède (ce sera bientot pire qu’en france).
meme si ce modèle n’est pas transposable, on peut quand même s’en inspirer (en tenant des comptes des spécificités des pays scandinaves et des spécificités de la france)
(p.s mon commentaire donne l’impression que je suis anti immigré et que je rejoins les thèses de l’extrême droite. ce qui est faux. des études montre que globalement l’immigration est une bonne chose. il ne s’agit pas pour moi de faire des immigrés des boucs émissaires. seulement en suède, les immigrés recoivent de grands avantages sociaux ce qui font d’eux des assistés. et en plus, en suède le politiquement correct règne en maitre. il est interdit de critiquer l’immigration. les autorités cèdent à toutes les demandes des immigrés qui en profitent et qui sont ingrats)
https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/06/29/economic-lessons-from-the-nordic-countries/
https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/01/17/economic-lessons-from-scandinavia/
http://fee.org/articles/the-myth-of-scandinavian-socialism/?action=ribbon
https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/20/bernie-sanders-is-sort-of-right-about-europe-being-a-role-model-for-the-united-states/
http://fee.org/articles/the-denmark-delusion/
http://reason.com/blog/2014/01/22/socialist-swedes-take-to-private-health
http://thelibertarianrepublic.com/sweden-is-evolving-to-private-healthcare/
Satan porte bien son nom, il parle de la civilisation orientale, laquelle? Depuis quand le Maghreb fait partie de la civilisation orientale?
Bref, dire, je cite : «Les écoles finlandaises seraient-elles aussi performantes si leurs élèves étaient ceux issus de l’immigration musulmane, que nous avons en France ?» est absurde voir stupide pour un Français très moyen ayant bien sûr étudié à l’école Française, ce qui n’étonne guère. La réponse à la question est OUI; du moment que les Musulmans de la Finlande auront les mêmes droits que n’importe quel citoyen Finlandais et ne seront pas confinés dans les ghettos de la hante. En France ceci est plus complexe, comment tourner la page de l’esprit néocolonial qui mine notre société?
Houssine
Arrêtez vos délires victimistes. Les immigrés musulmans en pays scandinaves ne sont pas mieux intégrés qu’en France. Je connais la Suède qui a mené une politique immigrationniste. La Suède a offert un tas d’avantages aux immigrés. Pourtant, ils se sont comportés comme en France (assistanat, criminalité,…). Stockholm autrefois pausible est devenu la capitale du viol depuis l’immigration de masse. Partout, certains types d’immigrés (que je ne citerais pas) posent problème. Au contraire, d’autres (chinois, vietnamiens, coréens,…) ne posent aucun problème.
Ce n’est pas une question de droit mais une question de culture. Certaines cultures sont inadaptées à la société occidentale.
« les Musulmans de la Finlande auront les mêmes droits que n’importe quel citoyen Finlandais » et c’est le cas mais ils posent quand même des problèmes.
« l’esprit néocolonial’ ceux qui ont un esprit colonisateurs en France se sont certains immigrés pas les Francais
Trop de bénéficiaires, plus assez de contributeurs: l’état providence norvégien doit se remettre en cause. https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-06-07/world-s-most-generous-welfare-state-leaves-20-on-the-dole
En Suède on se félicite de la fin de l’ISF supprimée en 2007: https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/La-Suede-se-felicite-de-la-fin-de-l-ISF-_NG_-2011-02-10-563298
Les gauchistes qui parlent de la Suède comme exemple en pensent quoi ??
Il y a 13 ans, la gauche décidait en Suède de supprimer l’impôt sur les successions. Personne ne le regrette aujourd’hui: http://worldtaxpayers.org/2016/09/fiscal-lessons-ten-years-without-the-swedish-inheritance-tax/
Le capitalisme rend possible le gros gouvernement: https://www.willricciardella.com/sweden-myth/
Les effets positifs de la baisses des cotisations sociales en Suède: http://voxeu.org/article/effects-employer-payroll-tax-cuts
Ce qu’on oublie de vous dire sur le modèle scandinave: https://www.contrepoints.org/2017/12/21/305893-quon-oublie-de-dire-modele-scandinave
Comment l’immigration modifie le modèle suédois: https://www.economist.com/blogs/economist-explains/2017/06/economist-explains-20?fsrc=scn/tw/te/bl/ed/howimmigrationischangingtheswedishwelfarestatetheeconomistexplains
Le paradoxe du féminisme suédois: d »un côté ce pays est très protecteur des droits des femmes mais de l’autre, il y a beaucoup d’agressions sexuelles faites par des immigrés en totale impunité: http://quillette.com/2017/10/10/swedens-sexual-assault-crisis-presents-feminist-paradox/
La ministre socialiste suédoise des Finances reconnaît: « Nous avons fait une erreur en acceptant tant de réfugiés » https://lesobservateurs.ch/2017/12/31/la-ministre-suedoise-des-finances-reconnait-nous-avons-fait-une-erreur-en-acceptant-tant-de-refugies/
La suède en proie à une insécurité inédite: http://www.lefigaro.fr/international/2018/01/26/01003-20180126ARTFIG00271-la-suede-en-proie-a-une-insecurite-inedite.php
A tel point que le premier ministre suédois parle d’envoyer l’armée dans les quartiers difficiles.
La cause de tout cela on la connaît même si les médias refusent de le dire: l’immigration
« La Suède est parmi les pays les plus sûrs et les plus riches avec une croissance régulière. Mais le pays a vécu une hausse sans précédent des fusillades, des attentats et des agressions sexuelles. » https://www.thetimes.co.uk/article/teens-roam-streets-with-rifles-as-crime-swamps-sweden-q83g055k9
Cette vague de criminalité semble étroitement corrélé avec l’arrivée massive de migrants
Suède : le nombre de viols a augmenté de 400% en un peu plus de 20 ans (de 1996 à 2017) à Stockholm: https://sputniknews.com/europe/201801191060879137-sweden-rape-migrants/
On pourrait aussi parler du cas de la Norvège. L’islamisation d’Oslo: https://aristidebis.blogspot.be/2018/02/lislamisation-doslo.html
Un excellent livre analysant le modèle scandinave: https://necpluribusimpar.net/scandinavian-unexceptionalism-nima-sanandaji/
Une analyse intéressante du marché de l’emploi au Danemark: http://www.institutmontaigne.org/blog/assurance-chomage-formation-professionnelle-et-apprentissage-au-service-du-marche-du-travail-le-cas
(à noter que ce texte passe à côté d’un aspect fondamental, qui est l’existence d’un seul contrat de travail quelque soit le secteur (public/privé), ce qui évite les phénomènes de rente de la fonction publique française et facilite les mobilités professionnelles)
Veronique de Rugy a aussi publié un article sur l’approche suédoise face à la crise. A supposer qu’il n’y ait pas d’autres facteurs confondant susceptibles de fausser cette corrélation, alors on peut en déduire que la réforme suédoise est un succès.
http://mercatus.org/publication/gdp-growth-rates-swedish-approach
» face à la crise » face à la crise économique de 2008
(l’article date de 2012)
Le Danemark n’est pas du tout socialiste:http://quebec.huffingtonpost.ca/michel-kellygagnon/danemark-economie-etat-providence-bernie-sanders_b_9011758.html
Le modèle scandinave est-il bon pour la France ? http://institut-thomas-more.org/2018/01/31/le-modele-scandinave-est-il-bon-pour-la-france/
(article vraiment très intéressant)
La clé du succès de la Finlande: https://capx.co/the-key-to-finlands-success/
Le mythe de la Scandinavie socialiste: http://thefederalist.com/2018/08/17/debunking-socialist-myths-90-percent-scandinavias-wealth-privately-owned/
Le style scandinave de capitalisme: http://conversableeconomist.blogspot.com/2018/11/the-scandinavian-style-of-capitalism.html
La scandinavie non exceptionnelle: culture, marchés et échec du socialisme de la troisième voie
https://mises.org/library/scandinavian-unexceptionalism-culture-markets-and-failure-third-way-socialism
(Résumé d’un ouvrage expliquant le modèle scandinave et son histoire)
L’ouvrage en pdf: https://iea.org.uk/wp-content/uploads/2016/07/Sanandajinima-interactive.pdf
Un livre intéressant qui débunke le mythe que les pays scandinaves sont un paradis socialiste: https://www.amazon.fr/Debunking-Utopia-Exposing-Socialism-English-ebook/dp/B01JH2D42C/ref=sr_1_fkmr0_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&dchild=1&keywords=rwandaDebunking+Utopia%3A+Exposing+the+Myth+of+Nordic+Socialism&qid=1595275784&s=digital-text&sr=1-1-fkmr0