Depuis quelque temps, je m’amuse à fréquenter les blogues de la go-gauche, question de leur brasser un peu leur petit monde rose bonbon où tout le monde est égal (et pauvre). J’ai remarqué que l’un des sophismes qu’ils commettent souvent est de mélanger capitalisme et corporatisme.
Par exemple, pour eux, le bailout du système bancaire américain a été nécessaire pour sauver le « méchant » système capitaliste de l’effondrement. Or, nous savons très bien qu’un système bancaire de réserves fractionnaires et de fiat money mènent inévitablement à ce genre de crise et que le bailout est le fruit de l’emprise du cartel bancaire américain sur le gouvernement. Si vous doutez de cette emprise, vous n’avez qu’à lire mon billet sur Goldman Sachs pour vous en convaincre. Cela n’a rien à voir avec le capitalisme, c’est du corporatisme pur et simple!
Quant à ces lobbys corporatifs, qui mettent de la pression sur le gouvernement pour faire pencher la balance de la justice de leur côté, est-ce du méchant capitalisme? Bien non! En tant que minarchiste, je soutiens que l’État a trop de pouvoir dans notre société. Par leur influence, les lobbys et groupes de pression prennent le contrôle de ce surplus de pouvoir et le manipulent à leur avantage, au détriment de la collectivité. Ainsi, plus on diminue le pouvoir de l’État, moins celui-ci est corruptible.
Lorsque Bombardier séduit Ottawa pour obtenir une subvention à même l’argent des contribuables pour mener une compétition déloyale sans issue à Embraer et al., lorsque les constructeurs automobiles américains obtiennent de l’aide du gouvernement pour survivre alors d’autres entreprises sont aussi en difficulté, lorsqu’une entreprise réussit à convaincre ses dirigeants politiques d’instaurer des mesures protectionnistes pour protéger son industrie de la compétition étrangère obligeant par le fait même la collectivité à payer ses biens plus cher que le juste prix, lorsqu’une entreprise obtient un contrat du gouvernement sans appel d’offre suite à ce qu’elle ait invité le bon politicien à passer une fin de semaine sur un luxueux yacht, ou même lorsqu’un conseiller municipal obtient sans problème le changement de zonage d’un terrain pour qu’une entreprise de construction (dans laquelle il a une participation) puisse développer des condos, est-ce du méchant capitalisme? Absolument pas! C’est du corporatisme, de la fraude rendue possible parce que l’État est partout.
Les go-gauchistes dénoncent la plupart de ces abus autant que nous (libertariens). La différence est qu’ils y voient l’influence du « méchant capitalisme qui exploite le labeur des prolétaires au profit de la bourgeoisie » , alors que nous y voyons les conséquences logiques de la trop grande présence de l’État dans toutes les sphères de la société. Leur solution consiste à donner tous les pouvoirs à l’État, alors que la notre consiste à lui en enlever le plus possible pour redonner au peuple sa liberté.
Là où j’arrive encore moins à suivre les gauchistes, c’est lorsqu’ils utilisent d’autres pays en comparaison. Il me semble évident que, sans même se référer à un nombre incalculable d’études bidons, les pays de gauche s’approchant le plus du modèle socialiste (l’ex-URSS, Cuba, le Vénézuela, pour ne nommer que ceux-là) sont pauvres et manquent de tout, alors que les pays plus libéraux font mieux à presque tous les égards. La libéralisation graduelle de la Chine communiste n’a-t-elle pas eu un effet positif grandiose sur la qualité de vie de ses citoyens? Comment peut-on nier pareille évidence. Lorsque je verrai les taux d’immigrations du Vénézuela augmenter en flèche, je reconsidèrerai ma position, mais pour l’instant tout ce que je vois ce sont des Cubains qui fuient déspespérément leur pays sur des radeaux en carton.
Mais évidemment, lorsque Hugo Chavez verra la production de pétrole de son pays chuter, comme c’est maintenant le cas pour Pemex, et qu’il ne pourra plus alimenter sa population et celle de son ami Castro à une fraction du prix du marché et qu’il ne pourra plus en exporter pour financer ses généreux programmes sociaux populistes, et que la situation financière de son pays se détériorera à un point tel qu’il plongera son peuple dans une pauvreté encore plus grande, ce sera encore la faute du méchant capitalisme…Nous verrons alors si sa popularité tiendra la coup!
Rien n’est plus flagrant que l’illetrisme économique de la gauche. Depuis Marx et Sombart jusqu’à nos jours, j’ai de la difficulté à trouver un gauchiste qui comprend vraiment ce qu’est le capitalisme.
D’un autre côté, très peu de gens sont capable de faire la distinction entre le capitalisme et le corporatisme de toute façon… Encore moins faire le lien avec le fascisme dont il est issu.
et bien dans ce cas je vous met au défit de trouver un définition pour capitalisme… surtout que peu importe à qui on parle, de droite ou de gauche, la définition change souvent de façon assez drastique. étymologiquement capitalisme signifie doctrine de la tête ce qui est très à propos lorsqu’on parle des but de celui-ci, le profit ou l’acquisition de capital. dans la théorie le capitalisme fonctionne et les définitions des dictionnaires fonctionne, seulement dans la pratique, tout change puisque cela devient l’acquisition de profit par un utilisation illimité des ressources, humaine ou matériel, qui sont soit dit en passant limité. donc le problème n’est pas le capitalisme mais l’utilisation de celui-ci du au manque de cadre fourni par le modèle capitaliste.
de plus dire que la gauche est économiquement illettré est purement de mauvaise fois, lorsque quelqu’un ne dit pas la même chose que vous, cela ne signifie pas qu’il a par définition tort ou qu’il est illettré. je suis de gauche, crois en la gratuité scolaire et le revenue universel comme solution pour rendre le monde meilleur mais je ne me donne pas le droit pour autant le droit de diminuer ceux qui ne pense pas comme moi en disant qu’il sont ca-capitaliste (quoi que le jeux de mot est intéressant) ou qu’il sont de la droi-droite, je les respecte et écoute leurs idées et surtout je ne dit pas qu’ils sont illettré surtout que de traiter la gauche d’illettré est une généralisation qui est absolument ridicule cela revient à dire que Léopold Lauzon ne connais rien à l’économie alors qu’il peut vous en apprendre énnormément.
@Christopher
« je vous met au défit de trouver un définition pour capitalisme »
C’est simplement la liberté de disposer de sa propriété comme bon nous semble et de pouvoir l’échanger avec d’autres sans entrave.
La plupart des problèmes associés au capitalisme découlent de l’intervention de l’État. L’État tente de corriger ce qu’il perçoit comme un problème, mais ce faisant il crée une multitude d’autres problèmes plus graves.
Le capitalisme n’est pas un système optimal, mais c’est le mieux qu’on puisse faire en respectant la liberté et les droits de l’homme.
Les gauchistes parlent toujours de redistribution de la richesse et d’inégalité entre les classes.
Je pense que le corporatisme est la principale source de cette inégalité (i.e. ceux qui peuvent influencer les politicens s’enrichissent aux dépends des autres), et non le capitalisme!
Bonjour minarchiste,
Dans les discussions politique, on trouve souvent des amalgames et raccourcis abusifs avec un interlocuteur qui soit maitrise mal le raisonnement soit est simplement de mauvaise foi pour « avoir raison ».
La libéralisation graduelle de l’économie en Chine « communiste » a-t-elle pas eu un effet positif grandiose sur la qualité de vie de ses citoyens ?
La réponse variera grandement suivant la situation géographique et social du citoyen chinois. Paysan ou citadin ?
Le PIB explose mais il faut regarder le pouvoir d’achat et la répartition effective de cette création de richesse. La Chine nous montre qu’une société peut s’enrichir considérablement sans donner beaucoup de libertés individuelles (jusqu’à actuellement) ni avoir un régime démocratique. Ça met dos a dos les idéologues de tout bord face a un certain pragmatisme chinois qui fait des merveilles au niveau économique.
Le capital qui s’accumule, produit des intérêts et qui se transmet de génération en génération est une source importante d’écart croissant de richesse.
La crise financière actuelle nous montre bien les limites de la dérèglementation et du « laisser faire le marché. » On va sans doute passez d’un extrême a l’autre, avant de revenir au « laisser faire » quand nous aurons oublié dans 20 ou 30 ans les dégâts de cette crise comme nous avons oublié les leçons de 1929.
Le trafic d’influence n’est pas lié au corporatisme.
Le répartition inégale de cette nouvelle richesse en Chine n’est pas étrangère au manque de libertés individuelles qui y prévaut. Néanmoins, la qualité de vie des plus pauvres s’est quand même améliorée. Quand la marée monte, tous les bateaux se font soulever.
La crise financière n’a rien eu à voir avec la dérèglementation et le laissez-faire. Juste avant cette crise, la règlementation du système financier avait atteint un niveau inégalé depuis longtemps. Ça n’a pourtant pas empêché la crise de se produire. La loi Sarbane-Oxley a 5 fois plus de pages que le bottin téléphonique de Montréal.
Et avec toutes les distorsions créées par les interventions gouvernementales (Community Reinvestment Act, Freddie Mac/Fannie Mae, Federal Reserve), la bulle immobilière n’est pas le fruit du libre-marché. Les « planificateurs » de la Fed ne se sont pas aperçus que la déflation provenant de la Chine tenait le CPI en laisse et que la grande liquidité du système gonflait la bulle immobilière. Un « vrai » libre-marché aurait équilibré les choses.
Quant à ceci:
« Le capital qui s’accumule, produit des intérêts et qui se transmet de génération en génération est une source importante d’écart croissant de richesse. »
Les gens qui ont la chance de commencer leur vie avec le capital de la génération précédente ont bien entendu un avantage, je ne peux le nier. Mais cela ne fait pas d’eux des entrepreneurs pour autant. J’ai trouvé bien intéressant d’observer le décompte des 75 familles les plus riches au Canada compilé par Diane Francis. Premièrement, bon nombre d’entre eux sont des immigrés qui sont arrivés au Canada avec quelques dollars en poche et qui ont fondé leur entreprise avec l’énergie du désespoir. D’ailleurs, au cours des 20 dernières années, plus de la moitié ont perdu pied et sont tombé en bas de ce décompte, remplacés par du sang neuf.
Cela prouve que dans un pays libre (ce que le Canada est plus ou moins), tout le monde a une chance de s’enrichir, surtout au Québec où l’éducation est peu dispendieuse pour les étudiants.
@Paul Napoli
Je suppose que mon billet d’aujourd’hui vous intéressera:
https://minarchiste.wordpress.com/2009/08/25/nouveau-film-de-michael-moore-mais-quest-ce-que-le-capitalisme/
J’ai ajouté votre blogue à ma liste.
Quand la marée monte, les crabes restent au fond. 😉
La Chine doit composer avec un taux de chômage qui risque de créer un mécontentement suffisant pour déstabiliser le pouvoir en place. L’exode des millions de paysans en ville me rappelle le 19e siècle en Europe et la révolution industrielle.
D’accord pour le volume des règlements qui sont pas toujours bien appliqué mais pas pour le « laisser faire » et la responsabilité de la Fed et CoP dans la crise actuelle. Le libre-marché n’aide rien pour éviter la crise immobilière et la crise des subprimes. Les acteurs du marché sont trompés tous ensemble avec le dogme économique dominant du moment. On ne peut pas accepter qu’une correction est si importante qu’elle peut faire exploser le système tout entier si les Banques Centrales n’inondent pas de liquidité.
Tout le monde a une chance oui dans l’absolu mais pas la même chance. Pierre Bourdieu parlait de sa promotion de l’école normale supérieur ou il remarquait que seulement 2 élèves étaient issus de la classe moyenne ou modeste alors que c’est la classe largement majoritaire en nombre de gens. Les entrepreneurs représentent une minorité et tous les autres rêvent d’une ‘success story’.
D’ailleurs un sondage US amusant du Time Magazine, quand on pose la question aux gens s’ils font parti du top 1% des plus riches, 19% répondent affirmatif. Et un autre 20% pensent qu’ils y seront un jour, au courant de leur vie.
@Paul Napoli
D’où est provenue la liquidité qui a gonflé la bulle immobilière? D’une politique monétaire ultra-expansionniste et de l’expansion démesurée du marché des dérivés.
Si la Fed s’était contentée de surveiller la création de nouveaux produits dérivés frauduleux (tels que les super-senior-CDOs et autres merdes du genre) plutôt que de survolter la presse-à-billet, nous aurions probablement évité cette bulle.
Mais la réalité est que le Fed est au service des banques. C’est une entreprise privée créée et gérée par les banquiers. Elle leur permet de générer toutes l’inflation dont elles ont besoin pour faire d’immenses profits et elle vient à leur secours quand elles exagèrent. Et maintenant Obama veut donner plus de pouvoir de règlementation à la Fed!
Dire que la Fed a été crée pour éviter les crises et contrôler l’inflation. Les crises sont plus sévères et l’inflation démesurée depuis sa création.
https://minarchiste.wordpress.com/2009/08/11/stabilite-des-prix-quaurions-nous-fait-sans-la-federal-reserve/
L’accessibilité du système d’éducation américain est médiocre et c’est selon moi l’une des raisons de l’agrandissement de l’écart entre les riches et les pauvres dans ce pays. Quant aux Français, je ne peux parler pour eux, je ne connais pas assez leur système. Mais au Canada, je persiste à dire que tout le monde a sa chance. Il suffit de regarder qui sont nos riches. Par exemple, l’un des plus riches du Québec, Guy Laliberté, n’est-il pas parti de rien?
Je vais écrire un billet sur ce sujet.
Un article du Mises Institute publié ce matin clarifie davantage mon point quand à la Fed et le système bancaire à réserves fractionnaires:
« the creation of fiduciary media artificially suppresses market interest rates and thereby distorts the intertemporal allocation of scarce resources. It leads to malinvestment, which must eventually erupt in collapsing output and employment. »
Le « malinvestment » dont il est question peut être associé à l’investissement dans l’immobilier résidentiel dans la crise récente. Donc, cette mauvaise allocation des ressources est directement attribuable au système interventionniste de la Fed. Ce n’est pas du libre-marché!
http://mises.org/story/3641
@ Paul Napoli
Je suis tombé sur cet excellent article aujourd’hui, lequel résume bien comment l’interventionnisme étatique est à la base de la crise financière. Rien à voir avec le capitalisme.
http://www.quebecoislibre.org/09/090815-13.htm
@miniarchiste
L’article parle des 7 régulations qui ont permis la crise. Par ex. il parle du taux directeur trop bas entre 2001 et 2005 selon la formule de Taylor. Donc ca serait une mauvaise régulation dans ce contexte mais régulation (taux directeur) il y aura de toute façon dans le système actuel. Si une bonne régulation peut empecher une crise alors l’intervention d’un organisme superviseur compétent et bien contrôlé est souhaitable. CQFD.
@Paul Napoli
Ce qu’il faut n’est pas un « organisme » qui intervient pour manipuler lesdits marchés, mais seulement un organisme d’encadrement qui s’assure que les marchés fonctionnent efficacement.
Présentement c’est exactement le contraire. L’État veut tout contrôler sur les marchés financiers, mais il néglige son rôle de supervision.
On pourrait très bien se passer de taux directeur. Les marchés s’équilibreraient d’eux-mêmes. Êtes-vous conscient que la notion de « cycle économique » est apparue en même temps que les banques centrales? Par exemple, aux États-Unis il y avait auparavant des petits cycles, mais leur amplitude a augmenté drastiquement depuis que la Federal Reserve manipule les marchés et crée de l’inflation à profusion.
> L’État veut tout contrôler sur les marchés financiers, mais il néglige son rôle de supervision.
Si on pense aux USA, entre les erreurs de la Fed sous Alan Greenspan et un certain « laxisme » ou inéfficacité de la COP, la supervision a été assez mal conduite. Un argument qui pourrait paradoxalement etre en faveur d’un dispositif du marché qui puisse davantage s’auto-réguler vu la complexité financiere. il apparait que le gouvernement US intervient davantage.L’état US a donné une partie importante de ses prerogatives à la Fed qui est à la base un organisme privé de banquiers US dont le président est élu par le chef de l’etat US. Les états europeens n’ont plus individuellement le contrôle de leur politique monetaire.
Les banques commerciales sont les principales responsables de leur malheur même s’il y a eu un mauvais exemple ou coup de pouce de la Fed. La création de la monnaie etait avant un monopole du pouvoir politique, du roi bien souvent. Ce sont les banques commerciales qui créent la monnaie scripturale (85% de la masse monétaire) et donc l’inflation en période normal.
J’avais lu aussi que le mélange des genres entre banque, assurances et sociétés d’investissements a eu un effet domino desastreux dans cette crise financiere. Il n’y a pas eu le cloisonement qui aurait évité l’inondation globale du système financier.
Sinon nous sommes bien d’accord pour le volume excessifs de réglements en tout genre dans nos sociétés dites modernes et développés.
@Paul Napoli
Je vous invite à lire mon billet « Les bulles pour les nuls » si vous désirez un complément d’information.
@Philippe David
Merci pour votre sollicitude entre informaticiens « nul » en économie. 😉
J’avais déjà lu sur un autre blog (Rationalité Limitée) cette théorie autrichienne avec ses points forts et ses lacunes.
N’ayant pas lu d’ouvrage de Keynes et connaissant les multiples interprétations possibles et divergences entre les keynésiens, je me garde bien de critiquer l’auteur lui-même.
@ Paul Napoli,
Vous êtes le bienvenu. Pour ce qui est d’être nul en économie, aucune bonne raison de le rester quand il y a tant de bonnes informations disponibles. J’étais plutôt nul en économie lorsque la crise financière a frappé il y a un an. Je ne suis certainement pas un expert aujourd’hui, mais j’ai suivi un crash course qui m’a au moins donné une bonne base.
Pour Keynes, il vous sera toujours difficile de le critique car sa théorie est tellement confuse que même ses plus éminents disciples ne peuvent pas s’entendre sur ce qu’il voulait dire. Ce fait en soit, en dit long sur la validité de ses théories je crois. Une véritable théorie ne devrait pas laisser libre-cours à tant d’interprétations différentes. Pas en économie, du moins.
Très bon article qui rejoint également ce que j’ai été amené à déduire au fur et à mesure de mon passage à l’âge adulte.
Cependant un ton moins dénigrant envers les « go-gauchistes » lui aurait peut-être donné un peu plus de crédit. 😉
@Damien Casoni
Cet article date de plus de 4 ans et des débuts du blogue. J’ai passablement changé le ton et la nature des articles depuis ce temps.
Néanmoins, les gauchistes ne se gènent pas eux pour me lancer toutes sortes d’injures sur leurs blogues…
Et bein déjà en disant qu’on est illetrés économiquement et en disant que la solution des gauchistes consiste à mettre tout les pouvoirs entre les mais de l’état, ce que la vraie gauche (anarchisme) ne fait pas car elle banni elle-aussi l’état, c’est possible de s’attirer quelques mauvaises critiques 🙂
Et s’il n’y a pas de propriété privée (parlons de communisme, par exemple) ni de pouvoir (démocratie directe), il n’y a pas non plus possibilité de corruption. Alors un système anarcho-communiste, communiste en démocratie directe ou de crédit-social basé sur les ressources globales (rien à voir avec le Crédit-Social qu’on connaît, je l’ai monté de toute pièce l’an dernier, je tente de le faire connaître présentement) ne peut pas, de toute manière, être corrompu car personne ne peut y retirer un avantage.
La solution des communistes pourrait donc fonctionner même si tout les pouvoirs sont aux mains de l’état.
En revanche… en privatisant tout (libertisme ou anarcho-capitalisme) :
– La gestion des infrastructures deviendrait impossible
– Il y aurait encore exploitation de l’homme par l’homme (employeur/employé) car « la propriété c’est le vol ».
– Il y aurait encore compétition pour les ressources, donc utilisation de ressources pour se faire la guerre et destruction inévitable de toutes les ressources de la Terre (déjà bien entâmée).
Je vous invite à lire cette partie de mon livre qui en parle, si vous voulez (le message s’adresse à tout le monde http://lamontagnemaxime.com/wp-content/uploads/2014/09/Impasses-capitalisme.pdf )
@Maxime
Je vous laisse vous noyer dans votre utopie imaginaire.
Ceci dit, dans une société où tout est privé, il n’yaurait aucun problème avec les infrastructure, au contraire.
Et il n’y aura pas non plus de « compétition » (sic) pour les ressources menant à des guerres, il y aurait plutôt des transactions de gré-à-gré. C’est quand les états bafouent les droits de propriété qu’il y a des guerres.
Quant à l’exploitation, j’avais très bien démoli cette sornette ici:
https://minarchiste.wordpress.com/2009/12/21/le-capitalisme-et-lexploitation/
L’économie actuelle est régi par le capitalisme de connivence. Le capitalisme de connivence c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption(au sens large du terme), soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. Aujourd’hui, il est clair que les états soutiennent les grosses multinationales (à commencer par les banques). Le capitalisme de connivence ne découle en rien du libéralisme économique mais de l’interventionnisme économique. On ne peut pas dire clairement que les multinationales possèdent les politiciens ou inversement que les politiciens possèdent les multinationales, ce n’est pas clair. Il y a une connivence entre les deux. Pas l’un qui dirige l’autre.
Personnellement, je résumerai en trois points importants pour s’opposer aux arguments des partisans d’une intervention de l’état dans le marché.
1 le plus souvent ce qui est présenté comme une défiance du marché est en vérité le résultat de la politique de l’état. L’exemple type (il en existe d’autres): on dit souvent que la crise de 2008 a été causée par la déréglementation financière que c’est à cause du marché. C’est faux. Le coupable est avant tout l’état: (article intéressant sur le sujet: https://minarchiste.wordpress.com/2010/08/18/les-bulles-speculatives-partie-3/ )
2 le fait que l’intervention étatique a souvent des effets inattendus, des effets pervers. Une intervention étatique prise dans un but louable peut avoir des effets totalement inattendus. L’état en voulant créé des problèmes en créé des nouveaux parfois pires qu’avant (un des plus connus: le contrôle des loyers et de manière plus général, le contrôle des prix. Cela mène à une pénurie et donc de facto augmente le pouvoir des propriétaires, de ceux qui offrent)
3 les interventionnistes ont raison de dire qu’il y a des défaillances dans le marché mais ce qu’ils oublient c’est qu’il existe aussi des défaillances dans l’état. L’état n’est pas parfait. L’état loin de toujours être au service de l’intérêt général est souvent au service de ceux qui contrôlent l’état (politiciens et fonctionnaires). Les travaux de l’école du choix publique sont très intéressants sur le sujet.
Quand l’économie d’un pays est totalement contrôlé par l’état, inévitablement les dirigeants de ce pays profiteront de leur contrôle sur l’économie pour s’enrichir eux mêmes. Dans toutes les dictatures communistes, les dirigeants étaient riches. Il y avait d’un côté: les dirigeants riches et de l’autre le reste de la population crevant de faim. Ce n’est pas quelque chose propre au Venezula ou au Zimbabwé mais à tous les pays pratiquant cette idéologie. Posez vous la question pourquoi. Pourquoi dans ce genre d pays systématiquement les dirigeants s’enrichissent à leur profit ?
C’est assez simple. C’est de la psychologie humaine. Les dirigeants de l’état auront toujours tendance à utiliser l’état à leurs fins. On ne peut rien y changer cela sera toujours comme cela. Voilà pourquoi plus l’état intervient dans l’économie plus il y a de corruption.
Les socialistes n’ont toujours pas compris ceci: les gens contrôlant l’état (politiciens et hauts fonctionnaires) n’agissent pas uniquement dans l’intérêt général mais aussi dans leurs intérêts. Il est faux de croire que l’état défends toujours l’intérêt général.
L’état sera toujours sous le contrôle d’être humains imparfaits. Des études ont montré que les gens au pouvoir ont tendance à en abuser. Ce n’est pas une question de bien ou de mal c’est juste de la psychologie humaine.
l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (LR et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérêts, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richesses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.
Bastiat a très bien défini ce qu’est l’état: L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »
Comme la France est très réglementé, il y a énormément de capitalisme de connivence. Surtout qu’en France, les hauts fonctionnaires/ politiciens ont fait les mêmes écoles que ceux qui dirigent les entreprises du CAC 40
Quand l’état intervient dans l’économie, inexorablement il y a du capitalisme de connivence. Le capitalisme de connivence c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption(au sens large du terme), soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. Aujourd’hui, il est clair que les états soutiennent les grosses multinationales (à commencer par les banques). Le capitalisme de connivence ne découle en rien du libéralisme économique mais de l’interventionnisme économique. On ne peut pas dire clairement que les multinationales possèdent les politiciens ou inversement que les politiciens possèdent les multinationales, ce n’est pas clair. Il y a une connivence entre les deux. Pas l’un qui dirige l’autre.
Un livre très intéressant à lire: « Le marché : histoire et usage d’une conquête sociale ». Ce livre montre que le marché est l’une des premières réelles conquêtes sociales.
Au Moyen-Âge, les foires étaient le seul lieu où le plus petit pouvait défier le plus fort, l’aristocratie. Comment ? En leur faisant concurrence.
Ce n’est pas pour rien qu’au lendemain de la Révolution, l’Assemblée à adopter le décret d’Allarde déclarant la liberté d’exercer le métier que l’on souhaite.
Si ce n’est pas par le marché que la société s’organise, c’est par le pouvoir politique.Et si la liberté dépend du pouvoir politique seul, alors on exclue toute concurrence, donnant les pleins pouvoirs à une utopie socialisante dont nous n’avons jamais vu les fruits. Sans marché, c’est ceux qui contrôlent l’état qui ont les pleins pouvoirs. Donc ceux qui critiquer la concurrence faite par la liberté économique qui soi disant serait mauvais pour les gens ont totalement tort. Ils oublient que si ce n’est pas la concurrence qui décide c’est l’état. Or, l’état n’est pas au service de l’intérêt général mais au service d’intérêts particuliers comme le montre les travaux de l’école des choix publics. Ceux qui contrôlent l’état l’utilisent pour leurs propres intérêts (ainsi que l’intérêt de leur clientèle).
Ce n’est pas pour rien que les réformes de libéralisation des marchés permettent par après la réussite des réformes luttant contre la corruption. En effet, quand c’est le marché qui s’occupe de l’allocation des ressources, la corruption devient quelque chose d’inutile, un droit de passage superflue. Ce qui fait qu’il y a une pression notamment des entreprises étant obligé de payer ces pots de vins non nécessaires pour mettre fin à la corruption. Alors que là où c’est la bureaucratie qui alloue les ressources, la corruption a une nécessité. Et ni les bureaucrates ni les fonctionnaires ne veulent y mettre fin.
Les réformes de lutte contre la corruption sans réformes de libéralisations ne servent pas à grand chose et sont condamnées à l’échec.
un article intéressant sur le sujet: http://voxeu.org/article/market-reforms-give-anticorruption-reforms-more-traction
Un très bon livre à lire: » A Capitalism for the People: Recapturing the Lost Genius of American Prosperity » de l’économiste Luigi Zingales.
Le problème principal des USA c’est le capitalisme de connivence c’est cela la principale menace pour le capitalisme américain.
Un article sur ce livre: https://www.institutcoppet.org/2012/08/01/capitalisme-de-copinage-et-crise-de-loccident-par-luigi-zingales-traduction
Ce qu’il faut c’est combattre le capitalisme de connivence.
Brink Lindsey et Steven Teles, dans leur nouveau livre très intéressant: « The Captured Economy: How the Powerful Enrich Themselves, Slow Down Growth, and Increase Inequality » , identifient un facteur commun derrière la croissance économique lente et l’inégalité croissante: les défaillances de la gouvernance démocratique qui permettent aux riches intérêts particuliers de saisir le processus d’élaboration des politiques pour leur propre bénéfice. Ils documentent la prolifération de réglementations régressives qui redistribuent la richesse et le revenu à l’échelle économique tout en étouffant l’entrepreneuriat et l’innovation. Lorsque l’État consolide le privilège en subvenant à la concurrence du marché, le compromis entre équité et efficacité ne tient plus. Leur livre détaille les pratiques abusives de recherche de rente dans divers secteurs de la bureaucratie gouvernementale, y compris les régimes de licences professionnelles, les règles de zonage et les règlements financiers.
Le parfait exemple aujourd’hui de modèle corporatiste c’est la France. Le modèle social Français est un modèle corporatiste. La France est l’un des pays développé les plus corporatistes.
Dans ce petit livre: « La société de défiance: Comment le modèle social Français s’autodétruit’, Cahuc et Algan prétendent disent que la France est devenue corporatiste à partir de la seconde guerre (avec le régime de Vichy).
Et que ce modèle social corporatiste conduit à la défiance des Français ce qui conduit l’état à devoir encore plus réglementer. Tout cela nuit aux performances économiques de la France.
A lire gratuitement: http://www.cepremap.fr/depot/opus/OPUS09.pdf
A noter que même des économistes de gauche sont très critiques du modèle social Français. Par exemple, le livre de « La France injuste : 1975-2006 : pourquoi le modèle social français ne fonctionne plus » de Timothy Smith qui un économiste est social démocrate (donc on ne peut pas l’accuser de biais idéologique contre le modèle social francais), celui ci démontre comment le modèle social francais loin d’être redistributif envers les plus pauvres sert à certaines catégories de personnes (notamment les fonctionnaires). Cet ouvrage démontre, dans une perspective de centre gauche, que le modèle français est : premièrement, de manière générale, non redistributif envers les pauvres ; deuxièmement, il est lui-même la cause principale du chômage ; troisièmement, il est injuste pour les jeunes, les femmes, les immigrés et leurs descendants ; enfin, quatrièmement, il est intenable financièrement.»
Il me semble important que le modèle social Français qui est un modèle social protégeant les privilèges et les rentes vient du régime de Vichy. Sur le sujet, il faut lire « L’héritage de Vichy: Ces 100 mesures toujours en vigueur » de l’historienne Cécile Desprairies qui montre que notre modèle social vient clairement du régime de Pétain. Comme le montre les travaux de l’historien Robert Paxton, “l’interventionnisme à la française” ne date pas de Colbert, mais de Pétain.
Etude très intéressante entre méfiance et réglementation: http://www.nber.org/papers/w14648
Au moins, les individus ont confiance envers autrui au plus, ils sont partisan de l’intervention de l’état dans le domaine économique. La méfiance conduit à augmenter la réglementation étatique.
(Ce qui a une influence néfaste sur la croissance)
Excellent thread sur l’inefficacité du modèle social Français: https://twitter.com/i/moments/900692706552422402
La France est championne du monde des dépenses publiques sociales pour un résultat médiocre
Ceux qui sont le plus privilégiés en France sont les fonctionnaires et les retraités (à noter qu’en France, il y a de fortes disparités entre les privilèges des retraites. Entre le régime général et les régimes spéciaux. Ce qui fait que les fonctionnaires sont doublement avantagés: d’abord quand ils travaillent avec leur statut et puis à leurs retraites). Un très bon thread (mais très long) sur le système de retraite Français: https://twitter.com/maxcruzel/status/900513459577729024
En France, le taux de pauvreté aujourd’hui, c’est 4 % chez les personnes âgées, 12,2 % chez les 20-29 ans. Pourtant, les médias n’arrêtent pas de nous bassiner avec la pauvreté des seniors. Alors que quand on regarde les chiffres, ce sont clairement les plus avantagés
10% des 6 millions de retraités sont en dessus du revenu médian de 80% des jeunes actifs entrants sur le marché du travail.
8 preuves que les retraités sont mieux lotis que le reste des Français: https://bfmbusiness.bfmtv.com/observatoire/les-retraites-ont-ils-les-moyens-de-faire-l-effort-que-leur-impose-macron-1246405.html#/user/logout
La France est d’ailleurs championne des inégalités générationnelles: https://web.archive.org/web/20181216000512/https://pbs.twimg.com/media/B2kgXJlCUAAEIVj.jpg
Il y a peu d’inégalités sociales dans le pays mais beaucoup d’ inégalités générationnelles.
Les inégalités de revenus sont surtout générationnelles aurait été plus juste mais bon on ne peut pas trop attendre du Monde:
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/28/les-inegalites-de-revenus-sont-aussi-generationnelles_5389986_4355770.html
Ce graphe est encore pire: en gros tout le monde a vu son revenu stagner ou décroître post crise 2008 sauf les retraités. Ils gagnaient moins que les actifs avant 2000, autant que les actifs pré 2008, maintenant ils gagnent 10% de plus.
« Notre administration est la fille du gouvernement de Vichy »: https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/Notre-administration-est-la-fille-du-gouvernement-de-Vichy