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Posts Tagged ‘communisme’

Aux dires de certains, la recherche du profit est un vice qui nuit à la société. À les entendre, plus le profit est élevé, plus les gens se font exploiter par les producteurs. Ils considèrent scandaleux que les producteurs profitent des pénuries pour augmenter leurs prix pour faire plus de profit.

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L’une des critiques les plus fréquentes du capitalisme est qu’il occasionne la destruction de l’environnement. Ces critiques émanent souvent du mythe selon lequel la qualité de notre environnement est en constante dégradation. Si vraiment la pollution était devenue un si grave problème, nous observerions que l’état de santé des populations des pays industriels ne cesse de se dégrader. Or, c’est plutôt le contraire qui se produit : l’espérance de vie moyenne a fortement progressé depuis le début du siècle et a continué de s’allonger au cours des deux dernières décennies. Cela va de pair avec le fait que la qualité de l’air et de l’eau s’est nettement améliorée au cours de ces deux décennies.

Si on utilise l’indice de liberté économique de l’Institut Frazer comme mesure du niveau de capitalisme d’un pays et qu’on le compare à l’indice de performance environnementale développé par les universités de Yale et Columbia, on constate que plus un pays est capitaliste (i.e. libre économiquement), plus sa performance environnementale est élevée.

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Pour moi, le représentant typique de l’extrême-gauche est un blogueur nommé Sylvain Guillemette. Voici donc une réfutation de ses arguments principaux, énumérés dans les commentaires d’un billet de Jimmy St-Gelais et d’un billet publié sur Cents Papiers.

« Dans les faits, la liberté d’entreprendre est relative aux capitaux qu’on possède, et ce système permet à certains individus, de multiplier plus rapidement les capitaux, par leurs moyens de production. »

Oui ! Et idéalement, dans un monde libertarien, tout le monde a la possibilité d’amasser du capital et d’entreprendre : ça s’appelle l’épargne. Mais présentement, l’État s’accapare une grosse part du capital sous forme d’impôts, taxes et par l’inflation. Ce capital est dilapidé en dépenses diverses et sert à grossir une bureaucratie inefficace plutôt qu’à aider les gens.

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            Le socialisme est un système de type collectiviste qui se traduit essentiellement par la propriété publique des instruments de production. Autrement dit, seul le gouvernement peut être propriétaire du capital productif de l’économie.

            L’autre terme souvent utilisé pour désigner le socialisme est la planification centrale. C’est que dans ce système, il n’y a plus d’entrepreneurs, juste des fonctionnaires. Il n’y a plus de concurrence ni de profits. L’État a le monopole sur tout et décide de quoi et combien produire.

            Comme il n’y a plus de profit, plus rien ne motive les travailleurs. Ceux-ci ne peuvent pas améliorer leur sort en travaillant plus dur ou en améliorant leurs compétences. C’est pourquoi les systèmes socialistes voient leur productivité baisser drastiquement. Il en résulte une baisse de la production et des pénuries. Par exemple, avant d’adopter le communisme, la Russie était un gros exportateur de céréales, alors qu’à une certaine époque sous le communisme, elle n’en produisait plus assez pour nourrir sa propre population, devenant éventuellement le plus gros importateur de céréales au monde.

            De plus, sans profit, l’innovation n’est pas encouragée. Pour qu’un individu donne le meilleur de lui-même, il faut que ça en vaille la peine. Si personne ne peut profiter de son travail acharné ou des découvertes engendrées par son génie créatif, personne n’aura la motivation nécessaire à faire avancer la société vers un meilleur niveau de vie. L’absence de profit complique aussi les décisions d’investissement. Comment comparer deux investissements différents sans profit? Les pays socialistes accusent donc généralement un retard technologique important.

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Aux dires de certains, la recherche du profit est un vice qui nuit à la société. À les entendre, plus le profit est élevé, plus les gens se font exploiter par les producteurs. Ils considèrent scandaleux que les producteurs profitent des pénuries pour augmenter leurs prix pour faire plus de profit.

Selon eux, le système capitaliste fait en sorte que les prix sont souvent plus élevés que le « juste prix » de façon à ce que les producteurs puissent faire du profit. Alors nationalisons ces producteurs, éliminons le profit et nous économiserons tous! C’est ce raisonnement simpliste qui a, entre autres, servi d’argument aux communistes. Suite à l’échec monumental de cette idéologie, il est clair que la réalité est différente de ce que ces gens pensent et que ce type d’argumentation est fort dangeureux.

En réalité, voici comment le profit crée de la richesse et fait du bien pour la société.

Le profit plaît aux actionnaires:

Le profit est ce qui revient aux actionnaires d’une entreprise après toutes les dépenses, intérêts et impôts. Il peut servir à réinvestir dans l’entreprise pour améliorer les profits futurs ou à verser des dividendes. La valeur d’une entreprise repose essentiellement sur les profits; sans eux l’entreprise ne vaut que la valeur liquidative de ses actifs. Ainsi, les actionnaires ont grand intérêt à ce que les profits soient le plus élevé possible. Par l’entremise du conseil d’administration, les actionnaires de l’entreprise mettent beaucoup de pression sur ses dirigeants (bonus, congédiements, etc) pour que ceux-ci fassent en sorte de maximiser les profits, et donc la valeur des actions. Sans profit il n’y pas de capital et donc pas d’investissement privé. 

Il y a beaucoup de compétition entre les entreprises pour obtenir le capital des actionnaires. Pour obtenir du capital (i.e. que les investisseurs achètent leurs actions), les entreprises doivent démontrer qu’elles sont bien gérées, que leur situation financière est appropriée et que leurs investissements seront profitables. Les marchés financiers agissent donc en tant qu’allocateurs de capital et tentent de faire en sorte que le capital ne soit pas gaspillé et qu’il soit utilisé le mieux possible. Le moteur de tout ce processus d’allocation est le profit. Sans lui, il n’y aurait aucun moyen de savoir si le capital est bien investi et aucune motivation à ce que ce soit le cas.

Le profit incite à minimiser les coûts et incite à l’innovation:

Une bonne façon de maximiser les profits est de réduire ses coûts. Les entreprises font donc en sorte d’améliorer la productivité de leurs employés en engageant les meilleurs candidats possibles, en leur fournissant de la formation et en leur attribuant une rémunération alignée sur la performance (lorsque faisable). Les salaires doivent être le plus bas possible, mais doivent quand même être compétitifs si l’entreprise veut attirer de bon candidats.

D’autre part, l’entreprise investira en marketing pour tenter d’augmenter ses parts de marché. L’augmentation des volumes réalisée grâce au marketing permet de réduire les coûts unitaires totaux, puisque les coûts fixes sont répartis sur un plus grand nombre d’unité, ce qui rentabilise cette dépense. Le profit incite aussi à réduire la bureaucratie au minimum, puisque celle-ci coûte cher à l’entreprise.

L’autre façon de réduire les coûts et d’améliorer la productivité est d’innover. Pour ce faire, l’entreprise devra faire de la recherche & développement pour améliorer ses technologies. Elle pourra aussi investir dans de nouvelles machineries et revoir ses processus logistiques. Sans profit supplémentaire, les entreprises n’auraient aucun incitatif à innover et à investir.

Sur un marché concurrentiel, les entreprises utiliseront ces économies de coûts pour gagner des parts de marché en réduisant leurs prix (sinon un compétiteur le fera à leur place et leur volera des parts de marché). Ces réductions de prix font en sorte d’améliorer le niveau de vie de l’ensemble de la société en augmentant le pouvoir d’achat de tous et chacun.

Le profit avantage les consommateurs:

Sur un marché concurrentiel, les producteurs doivent satisfaire leurs consommateurs pour faire du profit. Il y a différentes stratégies pour y arriver, mais si un produit ne plaît pas aux consommateurs par ses caractéristiques, son apparence, sa qualité ou son prix, le producteur ne fera pas beaucoup de profit. Le profit indique donc aux entreprises si ce qu’elles font plaît ou non à leurs clients. Si une entreprise se met à perdre des parts de marché aux mains d’un compétiteur, elle ajustera le tir et s’assurera de récupérer ses clients en améliorant son produit ou en réduisant le prix pour qu’il plaise davantage aux consommateurs.

Le profit permet d’éviter les pénuries et les surplus:

Le profit incite aussi les producteurs à produire des quantités optimales de biens et services. Si un bien est produit en trop grande quantité, les producteurs seront pris avec des surplus qu’ils devront écouler à bas prix, ce qui n’est pas bon pour les profits. La recherche du profit décourage donc ce comportement.

D’autre part, si un bien est produit en quantité insuffisante, les producteurs pourront augmenter leurs prix et ainsi faire de plus gros profits. Cependant, cette situation ne durera pas longtemps puisque les prix élevés inciteront à produire davantage et attireront de nouveaux concurrents sur le marché. La recherche du profit permet donc de minimiser les pénuries.

En fait, la recherche du profit fait en sorte d’optimiser les quantités produites pour que les marchés balancent et que la demande soit efficacement rencontrée par l’offre.

Le profit et la concurrence:

Malheureusement, certains profits ne sont pas mérités. Pour que le profit ait les effets positifs ci-haut décrits, il faut que le marché soit concurrentiel, sinon les producteurs pourront se permettre des prix plus élevés, des coûts moins compétitifs et/ou une qualité qui ne convient pas aux consommateurs. La concurrence est donc un ingrédient essentiel du capitalisme.

Ceci étant dit, le manque de concurrence est souvent le résultat de politiques de l’État. On pourrait mentionner les tarifs douaniers, les subventions, les contrats sans appel d’offre, certaines règlementations augmentant les barrières à l’entrée, les systèmes de quotas et de gestion de l’offre ainsi que les brevets, comme des politiques provenant directement de l’État qui réduisent le niveau de compétition. À ce moment-là, le profit cesse d’être à notre service et sert alors les intérêts corporatistes. Les entreprises travaillent évidemment fort, à l’aide de leurs lobbys et groupes de pression, pour soutirer ces protections à l’État.

Le profit et la monnaie:

L’autre situation dans laquelle le profit joue mal son rôle dans l’allocation du capital est lorsque la monnaie est manipulée. Lorsque la banque centrale et le système bancaire créent de la monnaie à partir de rien en quantité suffisante pour influencer les taux d’intérêt et les prix, cela a comme impact d’artificiellement augmenter les profits et mène à de mauvais investissements (voir l’ABCT). Durant la récession qui suit ces épisodes, le nettoyage de ces mauvais investissements est un processus pénible pour ceux qui sont touchés et perdent leur emploi. C’est pourquoi une monnaie libre de toute manipulation et un système bancaire sain sont des ingrédients essentiels d’une économie compétitive et soutenable.

Conclusion:

Les régimes communistes nous ont donné une bonne vision de ce qu’il arrive lorsqu’il n’y pas de profit. Absence d’innovation, manque d’investissement, gaspillage de ressources, coûts exhorbitants, pénuries, produits de mauvaise qualité qui ne répondent pas aux besoins de la population; telles sont les conséquences désastreuses de l’absence de profit dans une économie. Il faut cesser de blâmer les entreprises qui font du profit et plutôt éliminer les barrières à la concurrence de façon à ce que ces profits aient l’effet escompté; c’est-à-dire d’augmenter notre niveau de vie.

Annexe:

Ce petit article de Éric Grenier paru sur Canoë est un excellent exemple de la confusion et de l’indignation indue qui règnent face au profit.

« le légendaire Jim Rogers, se réjouit de ses placements dans le monde agricole. Because? La famine guette le monde! Je le cite tel que rapporté par ma distinguée collègue aux Affaires, Diane Bérard: «Il n’y a pas assez de nourriture pour tous les habitants de la planète, alors tout ce qui est lié à ce secteur – fertilisants, machinerie, aliments – se transformera en or.» Cynique, dites-vous? »

La réalité est que nous devrions plutôt applaudir les investisseurs comme Jim Rogers qui recherchent le profit, puisque leur capital sera investi dans la capacité de production agricole, ce qui contribuera à produire la nourriture nécessaire à contrer la famine. Il est peut-être cynique de penser ainsi, mais c’est le résultat qui compte.

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Dans ce dossier, inspiré du livre “Where Keynes went wrong” de Hunter Lewis, je traite des principales idées de Keynes. La première partie traitait des taux d’intérêt, la seconde partie traitait de l’épargne et la troisième partie traite de la bourse et de l’investissement.

Selon Keynes, les investisseurs « ne savent rien à propos du futur ».  Ils sont incapables d’adopter un point de vue à long terme. La bourse n’est qu’un casino, mût par les « esprits animaliers ». Elle est contrôlée par les spéculateurs qui créent des « bulles ». Les mouvements boursiers sont d’ailleurs souvent absurdes. Keynes citait l’exemple des compagnies de crème glacée, dont les actions se transigeaient à des prix plus élevés durant l’été qu’en hiver. Si le marché était rationnel, ce ne serait pas le cas (i.e. le prix de l’action reflèterait les perspectives de l’entreprise en tout temps). Keynes nous mentionne ensuite que le marché boursier est futile, puisque lorsque quelqu’un achète des actions existantes sur le marché, l’argent ne va pas directement à l’entreprise, mais dans les poches du vendeur, ça ne stimule donc pas l’investissement.

La solution proposée par Keynes est fort simple: le gouvernement devrait faire lui-même les investissements nécessaires à ramener l’économie au plein-emploi. Le gouvernement peut agir de façon désintéressée, rationnelle et en fonction du long terme, grâce à ses « experts ». Ces investissements doivent être financés par les taxes et impôts.

Réfutation:

Premièrement, pour une fois que Keynes utilise un exemple concret pour illustrer une de ses idées (les compagnies de crème glacée), il fallait qu’il s’avère erronné! Il n’a même pas pris le temps de vérifier les chiffres avant d’affirmer une telle chose. Henry Hazlitt a vérifié et il est totalement faux que les actions des compagnies de crème glacée se transigeaient à des cours plus élevés en été. Keynes était tellement sûr de la véracité de son intuition qu’il n’a même pas cru bon l’appuyer par des chiffres. Ce constat s’applique d’ailleurs à l’ensemble de ses théories.

Deuxièmement, qu’est-ce qui crée les bulles? L’ingrédient indispensable est la liquidité. Que l’on parle de la bulle de 1995- 2000, de celle des années 1920s ou de la bulle immobilière que l’on vient de traverser, le levier financier facilité par de la dette abondante et abordable a toujours été présent durant les bulles. D’où vient cette liquidité? Des banques centrales qui crée de la monnaie à profusion, comme Keynes le prescrivait. C’est ce levier financier qui permet aux investisseurs d’emprunter pour financer d’immenses positions boursières et à d’autres d’acheter plusieurs condos à Miami (sans les habiter), dans le but de les revendre plus cher un an plus tard. Dans un libre-marché, cette irrationnalité liée à la recherche du profit serait contenue, mais dans un marché innondé de liquidités, elle prend une ampleur considérable. Rappelons-nous par exemple du crash de 1929. À cette époque, les gens empruntaient massivement pour investir à la bourse. Lorsque l’élastique a été étiré au maximum, il a cédé; les gens ont dû vendre leurs actions à perte tous en même temps pour rembourser leurs prêts sur marge.

Troisièmement, est-ce que les politiciens ont réellement une vision à plus long terme que les investisseurs? Sont-ils si désintéressés et concentrés sur le bien-être collectif? Permettez- moi d’en douter. Les politiciens cherchent à se faire élire et agissent dans leur intérêt à cet égard. Leur horizon temporel s’arrête à la prochaine élection. Et comme ce n’est pas leur argent qu’ils dépensent, ils sont en conflit d’intérêts. Et qui est Keynes pour nous parler du long terme? N’est-ce pas lui qui a déclaré que « à long terme nous sommes tous morts »! La réalité est que le gouvernement est généralement un bien piètre investisseur.

Quatrièmement, lorsqu’on achète une action à la bourse, on crée de la demande pour ce titre et, par conséquent, on contribue à faire monter le prix. Lorsque le prix d’une action monte, le coût du capital de l’entreprise en question diminue, puisqu’elle pourra en émettre une moins grande quantité pour financer un investissement quelconque (donc moins de dilution pour les actionnaires existants). En revanche, les mauvaises entreprises voient le prix de leurs actions chuter, ce qui restreint leur capacité à en émettre pour financer leur expansion. De cette façon, les bonnes entreprises ont accès plus facilement à du capital que les mauvaises. La bourse n’est donc pas futile; c’est un mécanisme très important pour l’économie, même si l’argent de va pas directement à l’entreprise lorsqu’on achète ses actions existantes sur le marché.

Finalement, on comprend que Keynes utilise ces arguments anti-marché pour justifier des politiques interventionnistes, favorisant les dépenses gouvernementales.  Il nous incite à faire un grand pas vers le communisme (un système que Keynes a souvent décrit en bien) en remplaçant l’investissement privé par l’investissement gouvernemental. Il propose d’enlever le pouvoir au marché, pour le donner aux politiciens, ces supposés « experts ». Il propose de retirer l’argent des mains des individus et entreprises pour le donner au gouvernement qui, évidemment, saura mieux que quiconque quoi en faire pour le bien de tous.

En terminant, Keynes ne prêchait pas par l’exemple à cet égard: c’était un spécualteur invétéré. Il utilisait l’effet de levier en empruntant et investissait dans les actions, les obligations, les ressources et les devises. En 1920, ses emprunts sur marge l’ont mis en faillite, il a dû emprunter de sa famille et ses amis. Suite au crash de 1929, il a perdu 86% de sa fortune. Puis, en 1937, il a perdu 50% de sa fortune, mais l’avait pratiquement regagnée au moment de sa mort. Il était alors multi-millionnaire en dollars d’aujourd’hui.

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Vous ne me verrez pas souvent traiter d’art sur ce blogue (je l’avais pourtant fait ici), mais j’ai découvert une oeuvre fascinante d’un point de vue idéologique. Il s’agit d’une fresque murale de l’artiste Mexicain Diego Rivera peinte en 1933-34 et intitulée « Man, controller of the universe« .

La commande a été passée par Nelson Rockefeller, lui-même un amateur des fresques de Rivera qui sont reconnues mondialement, pour décorer le hall du RCA Building de New-York. Étant un communiste aguerri, Rivera a tenté d’utiliser son oeuvre pour passer un message à son client, mais lorsqu’un portrait de Lénine a commencé à émerger de la fresque, Rockefeller a payé l’artiste ($21,000) et a détruit l’oeuvre. Une énorme controverse s’en est suivie. Rivera scandait à la radio que si un millionnaire se payait la Chapelle Sixtine, cela ne lui donnait pas le droit de détruire l’oeuvre de Michelange qui s’y trouve, puisqu’elle appartient au patrimoine de l’humanité.

Peu de temps après, le gouvernement Mexicain a permi à Rivera de reproduire son oeuvre sur un mur du Palacio de Bellas Artes de Mexico City (voir image plus bas, cliquez dessus pour une meilleure résolution).

Tout d’abord, on aperçoit au centre le travailleur, le héro du marxisme, qui maîtrise la technologie et contrôle son univers grâce à la science. Sur le côté gauche, Rivera dresse un portrait négatif du capitalisme, qu’il oppose à une vision positive du communisme sur la droite (évidemment, du point de vue du travailleur, le capitalisme est à droite et le communisme à gauche!).

En haut à gauche, on aperçoit une armée terrifiante et intimidante, munie de masques à gaz et d’armes destructrices, alors qu’à droite, l’armée est au service du peuple.

Ensuite, on voit à gauche une statue faisant référence à Dieu et à la religion, jetant un regard menaçant sur le monde, laissant entendre que le capitalisme est pro-religieux. À droite, côté communiste, la statue n’a pas de tête (Rivera était d’ailleurs un athée). Est-ce que le capitalisme et la religion vont nécessairement ensemble? Est-ce que les communistes sont athées? C’est ridicule.

En bas à gauche, on aperçoit Darwin, en référence à la théorie du darwinisme social, souvent utilisée par les communistes pour critiquer le capitalisme. Comme si le capitalisme prônait la loi de la jungle, où le plus fort survit et le plus faible crève. C’est ridicule puisque le capitalisme ne sous-entend pas d’agression, mais bien la coopération libre entre les individus de la société pour améliorer leur sort. L’économie n’est pas un « jeu à somme nulle ». Tout le monde peut gagner en faisant des échanges. La compétition est là pour nous rappeler que les ressources sont limitées et pour nous forcer à bien évaluer nos préférences.

Devant Darwin, on peut voir une classe de jeunes de différentes nationalités qui se font endoctriner à l’idéologie capitaliste. En haut d’eux, on voit une manifestation à New-York où des policiers battent les manifestants à coups de matraques. Or, la répression a été beaucoup plus utilisée dans les sociétés communistes que dans les sociétés libres, tout comme l’endoctrinement et la désinformation.

En bas à droite, on peut voir l’interaction entre les travailleurs et les hommes politiques (Trotsky, Engels et Marx), pour laisser entendre que le communisme donnait le pouvoir aux travailleurs. C’est en fait le contraire qui prévaut: le communisme ne permet pas aux travailleurs de bénéficier à leur guise du fruit de leur labeur. Dans un régime communisme, les travailleurs sont les esclaves du régime. À côté d’eux, des femmes vêtue de blanc qui semblent émancipées (les femmes sont-elles plus « libérées » dans un régime communiste?).

À gauche de ces femmes, on voit la fameuse image de Lénine, qui tient la main d’un travailleur, d’un soldat et d’un esclave noir, entouré de gens du peuple. À l’opposé, au centre-gauche, on voit des « bourgeois » qui se la « coule douce » en buvant des cocktails, en fumant et en jouant au bridge, pendant que les travailleurs au chômage manifestent à l’extérieur, attaqués par la police. On peut y apercevoir un portrait de Rockefeller lui-même. Le peintre voulait aussi montrer la décadence du capitalisme et la lutte des classes qui y prévaut; comparativement au communisme où tout le monde est égal et uni.

En somme une vision tout à fait utopique du communisme et plutôt caricaturale à l’égard du capitalisme. Cette façon de voir les choses tenait peut-être bien la route en 1933, mais l’histoire a par la suite donné tort à cette idéologie. Le militarisme, la répression, le culte de l’élite du pouvoir, la corruption, l’endoctrinement et le non-respect des libertés se sont avérées davantage reliées au communisme qu’au capitalisme.

Ça me fait penser, je viens d’écouter la partie 1 des Grands Reportages (RDI) sur le mur de Berlin.

En juin 1953, les travailleurs de la constructions ont fait une grève pour protester contre les conditions de travail déplorables (des horaires exigeants, un rythme de production effreiné). Cela n’était évidemment pas permis par le régime communiste de la RDA.

Leur slogan était: « Nous ne sommes pas des esclaves! »

L’armée est intervenue et a tiré dans le tas, tuant quelques centaines de manifestants. Vive le capitalisme!

Note: Cette oeuvre fait partie des 80 trésors de l’humanité de Dan Cruickshank, une série de documentaires de la BBC qui est diffusé présentement au Canal Évasion.

Diego_riviera

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Il y a trois choses que l’on peut observer dans l’histoire du communisme: des surplus de ce dont la population n’a pas besoin (armement / militarisme), des pénuries de ce dont la population a vraiment de besoin et de la corruption généralisée.

Au Venezuela, c’est de l’eau et de l’électricité dont on manque présentement. Chavez peut bien blâmer la sécheresse causée par El Nino, qui a résulté en une faible hydrologie au principal barrage du pays, il n’en demeure pas moins que le réel coupable est le sous-investissement dans les infrastructures. Cette installation hydroélectrique fournit 60% de l’électricité du pays et la sécheresse a réduit sa production d’environ 10%; pas de quoi causer autant de problèmes. Plusieurs centrales thermiques du pays, supposées prendre le relais lorsque l’hydrologie est mauvaise, sont hors-fonction, puisqu’elles n’ont pas été entretenues adéquatement.

En 2007, Chavez a nationalisé l’industrie de l’électricité. Depuis ce temps, le pays a connu six « blackouts » nationaux. Les budgets alloués à l’entretien et l’expansion des infrastructures électriques du pays n’ont été dépensés qu’à 25%, l’argent ayant été alloué à d’autres postes et dérouté dans les poches des fonctionnaires. Le gouvernement a sous-investi et ses infrastructures sont maintenant inadéquates. Pendant ce temps, les tarifs ont été gelés (trop bas) ce qui fait en sorte que la demande d’électricité demeure élevée et croissante.

Voici ce que M. Chavez propose pour remédier à la situation (tiré d’une récente rencontre du cabinet):

“Il y a des gens qui chantent sous la douche pendant 30 minutes; quel mauvais communisme! Trois minutes, c’est plus qu’assez! »

Pendant ce temps, Chavez a récemment dépensé US$3 milliards en armement, notamment pour « montrer les dents » face à la Colombie. Il a d’ailleurs déployé 15,000 soldats à sa frontière cette semaine.

Pas surprenant que la population soit en rogne et que le taux d’approbation de Chavez soit en chute libre. Il y a néanmoins une chose qui pourra aider Chavez à traverser cette tempête politique: il pourra continuer à utiliser les dizaines de stations de télévision et de radio qu’il a fait fermer ces derniers mois pour diffuser sa propagande communiste et « démontrer hors de tout doute » que les problèmes sont liés à El Nino!

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