Le socialisme est un système de type collectiviste qui se traduit essentiellement par la propriété publique des instruments de production. Autrement dit, seul le gouvernement peut être propriétaire du capital productif de l’économie.
L’autre terme souvent utilisé pour désigner le socialisme est la planification centrale. C’est que dans ce système, il n’y a plus d’entrepreneurs, juste des fonctionnaires. Il n’y a plus de concurrence ni de profits. L’État a le monopole sur tout et décide de quoi et combien produire.
Comme il n’y a plus de profit, plus rien ne motive les travailleurs. Ceux-ci ne peuvent pas améliorer leur sort en travaillant plus dur ou en améliorant leurs compétences. C’est pourquoi les systèmes socialistes voient leur productivité baisser drastiquement. Il en résulte une baisse de la production et des pénuries. Par exemple, avant d’adopter le communisme, la Russie était un gros exportateur de céréales, alors qu’à une certaine époque sous le communisme, elle n’en produisait plus assez pour nourrir sa propre population, devenant éventuellement le plus gros importateur de céréales au monde.
De plus, sans profit, l’innovation n’est pas encouragée. Pour qu’un individu donne le meilleur de lui-même, il faut que ça en vaille la peine. Si personne ne peut profiter de son travail acharné ou des découvertes engendrées par son génie créatif, personne n’aura la motivation nécessaire à faire avancer la société vers un meilleur niveau de vie. L’absence de profit complique aussi les décisions d’investissement. Comment comparer deux investissements différents sans profit? Les pays socialistes accusent donc généralement un retard technologique important.
Karl Marx, auteur du « Manifeste du Parti Communiste », proclamait que dans le système qu’il préconisait, tous contribueraient à la mesure de leurs habiletés et chacun en bénéficerait selon ses besoins (« from each according to his abilities, to each according to his needs »). Cependant, nous avons tous des besoins différents. De nos jours, mêmes des individus considérés comme pauvre ont un lecteur DVD. Pourtant, cet objet n’existait pas il y a quelques décennies. Le planificateur aurait-il jugé ce bien superflu pour la population? Possiblement. C’est donc le planificateur qui a le pouvoir de décider de ce que nous avons besoin et de ce que nous sommes supposés vouloir.
Dans un système libre, les travailleurs génèrent un effort suffisant pour combler leurs besoins. Quel est leur incitatif à travailler à la mesure de leur pleine capacité si leurs besoins sont « assurés » d’être comblés par l’État? Cela crée un conflit entre ceux qui produisent plus qu’ils ne consomment et ceux qui consomment plus qu’ils ne produisent.
Par ailleurs, dans le système socialiste, tous les travailleurs deviennent des employés de l’État et deviennent donc les outils des planificateurs. La grande puissance de cet employeur lui confère une autorité absolue sur les travailleurs, qui ne deviennent alors que de vulgaires esclaves au service du système.
Comme il n’y a plus de concurrence, les consommateurs n’ont plus vraiment de choix. Seuls les produits de l’État sont offerts et ce dernier n’a aucune incitation à se démener pour offrir des produits innovateurs et meilleurs pour distancer un concurrent puisqu’il a le monopole. Comme il n’y a plus de choix, la qualité des produits et du service importe peu.
La planification d’une économie est une tâche excessivement difficile, voire impossible. Comment savoir combien il faudra produire de voitures ce mois-ci? Comment savoir quels types de voitures seront requis? Comment savoir les préférences des consommateurs puisque ceux-ci n’ont plus de choix? Prenons par exemple la production d’un pain. Le producteur doit prévoir la demande pour en produire assez, mais pas trop. Il doit ensuite acheter du grain ainsi que les autres ingrédients. Le producteur de grains doit aussi planifier sa récolte en fonction de la demande de pain, mais aussi d’autres utilisations du grain. Il aura besoin de semences, de fertilisants et d’essence pour ses tracteurs. Les producteurs de ces trois intrants devront à leur tour planifier la demande. Ce raisonnement continue à l’infini. La coordination effectuée par les marchés entre les différents acteurs économiques est une tâche magistrale qu’aucun planificateur ne peut effectuer, même s’il est armé d’un ordinateur hyperpuissant.
Comme l’État est partout dans un système socialiste, cela crée un environnement très fertile à la corruption. Dans ce système, le seul moyen d’améliorer sa situation est d’utiliser le pouvoir coercitif de l’État. Dans son livre « La route de la servitude », l’économiste Friedrich Hayek démontre comment il est inévitable que le socialisme se transforme graduellement en dictature totalitaire.[1]
Le socialisme vise à diriger les ressources de la société vers un idéal unique Et comme les ressources sont toujours limitées, le planificateur socialiste doit faire des choix, il doit prioriser. Il est évident que l’ordre de priorité serait différent pour chaque personne car nous avons tous des besoins, valeurs, préférences et idéaux différents. Les choix des planificateurs doivent donc être imposés de force à la société. Il n’y a pas de place pour les désirs individuels dans le socialisme.
La planification centrale mène inévitablement à la dictature totalitaire parce que celle-ci est le meilleur moyen de contraindre les individus à obéir aux vus des planificateurs de façon à réaliser l’idéal socialiste. La planification centrale mène donc naturellement vers une réduction substantielle de la démocratie. Le socialisme ne peut être mis en pratique que par des méthodes que les socialistes eux-mêmes désapprouvent.
Dans une société libre et démocratique, les pouvoirs de l’État sont limités par la loi et la constitution, lesquelles protègent les droits et libertés ces citoyens. Dans un système socialiste, la disparition graduelle de la démocratie mène à l’affaiblissement du système légal. Le pouvoir étatique devient donc arbitraire plutôt que démocratique. Les planificateurs peuvent donc utiliser la loi pour contraindre les citoyens à leur obéir, plutôt que pour préserver leurs droits et libertés.
Même si les planificateurs ne se concentrent initialement que sur les aspects économiques de la société, il en résulte inévitablement un contrôle prépondérant dans toutes les sphères d’activité de nos vies, puisque tel que démontré dans l’introduction de ce livre, nous faisons tous des dizaines de décisions économiques par jour; l’économique est partout dans nos vies. L’absence de liberté économique est donc inextricablement liée à la disparition de la liberté politique.
Dans une société libre où les moyens de production sont répartis parmi des millions d’individus agissant indépendamment, personne ne peut avoir suffisamment de pouvoir pour diriger nos vies, mais dans un système socialiste où tous les moyens de production sont détenus par une seule entité, l’État, le petit groupe à la tête de cette entité a une emprise absolue sur nos vies. Dans ce système, ce sont les fonctionnaires qui décident, à leur discrétion de qui, quoi, quand et comment (« who?, whom? » comme le disait Lénine).
Le régime socialiste implique aussi que les médias soient la propriété de l’État. L’information perd alors son indépendance puisqu’elle ne provient plus que d’une seule source. La vérité n’a plus d’importance puisque tout ce qui est dévoilé au public a, au préalable, été approuvé par les dirigeants ou a même été inventé de toutes pièces par ceux-ci. Les dirigeants obtiennent alors la possibilité d’utiliser les médias pour arriver à leurs fins. Ils peuvent être utilisés pour déformer la réalité, voire créer des mythes, de façon à justifier des actions normalement indéfendables. De plus, toute critique du régime doit être supprimée de façon à ne pas affaiblir le soutien du peuple.
Dans un système socialiste, les planificateurs ne contrôlent pas seulement la nature et la quantité de ce qui est produit, mais aussi la façon dont la production est distribuée à l’intérieur du pays. Ils peuvent donc diriger la production de façon à discriminer les région ou groupes qui ne supportent pas le régime.
Les dirigeants des régimes socialistes sont toujours des êtres impitoyables dépourvus d’humanisme et des tyrans mégalomanes sans scrupule. Comme l’application du socialisme repose sur la contrainte, la bonne tenue du système nécessite beaucoup de surveillance, voire d’espionnage, ainsi que des actes de répression et de coercition (par exemple la Gestapo). Les hommes qui ont les aptitudes nécessaires à ces tâches sont souvent autocratiques et raffolent du pouvoir. Or ces positions sont souvent celles qui permettent d’accéder aux plus hauts échelons. Lénine, Hitler, Mussolini, Mao, Pol Pot, Mengistu, Kim Jong Il, Allende, Castro et éventuellement Hugo Chavez entrent tous dans cette catégorie. De plus, comme le disait Lord Acton en 1919 : « Le pouvoir a tendance à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument ».[2]
La société qui découle d’une organisation socialiste devient vite invivable pour le commun des mortels, qui en viennent éventuellement à fuir le pays. Le parti au pouvoir en vient rapidement à la conclusion que pour éviter l’effondrement du système par l’attrition, les déplacements des citoyens doivent être restreints. L’illustration la plus éloquente en est certainement l’ignoble mur ayant séparé l’Allemagne de l’Est du reste du monde pendant si longtemps. Encore aujourd’hui, les Cubains et les Coréens du Nord, entre autres, vivent encore sous cette contrainte et risque leur vie pour arriver à fuir leur pays.
La recette socialiste :
Comme nous l’avons vu avec les exemples du Chili des années 1970s et du Vénézuela des années 2000s, ainsi que dans plusieurs autres cas (Cuba, Allemagne de l’Est, Corée du Nord, etc), l’implantation d’un régime socialiste comprend des expropriations d’actifs, la centralisation du pouvoir, le contrôle des médias et l’ascension de dictateurs monstrueux.
Les symptômes du socialisme sont inévitablement la diminution de la qualité des produits, l’inadéquation de l’offre de produits en fonction des besoins et désirs des consommateurs, de sévères pénuries, des systèmes de rationnement, des retards technologiques importants, une faible productivité des travailleurs, de la répression, la perversion du système de justice, l’apparition de restrictions quant aux déplacements, la disparition de l’information véridique et de la liberté de presse, l’affaiblissement (voire l’extinction) de la démocratie et des droits humains et surtout l’anéantissement de la liberté.
[1] « The road to serfdom », Friedrich Hayek.
[2] “Historical essays and studies”, Lord Acton, 1919.
Excellent compte rendu du bouquin de Hayek.
De plus, cela me fait penser à cette histoire attribué à Friedman.
Friedman’s Free Market Pencil Theory
By: Unknown
Nobel Laureate Milton Friedman once wrote an opinion piece for The New York Times.? He said his view was simple.
« Everybody agrees, » he wrote, « that socialism has been a failure. Everybody agrees that capitalism has been a success…? yet everybody is extending socialism.
« After the fall of the Berlin Wall, » Friedman wrote, « there were no summits in Washington, D.C. about how we cut down government. The lesson from the fall of the Berlin Wall was that we have too extensive a government and we ought to cut it down. »
Most of the old Warsaw Pact nations grasped Friedman’s message. They traded in their blood-stained red flags for free-enterprise banners. The transition has been a struggle, but they continue to embrace freedom.
In the words of Czech Republic President Vaclav Havel:
? »The only economic system that works is a market economy, in which everything belongs to someone – which means that someone is responsible for everything… This is the only natural economy, the only kind that makes sense, the only one that can lead to prosperity, because it is the only one that reflects the nature of life itself. »
In short, free enterprise is practical because it is grounded in self-interest. Individuals are driven by loyalty to their own goals and the drive to improve their own lives and the standing of their family.
Wealth of Nations: Pencil Diplomacy
On a broader scale, free enterprise and free markets enhance national prosperity and cooperation.
In his graphic style, Milton Friedman illustrated that principle on his television program, Free to Choose, with « The Pencil Story. » Friedman held a common yellow #2 pencil in his hand and said:
« Nobody knows how to make a pencil. There’s not a single person in the world who actually knows how to make a pencil.
« In order to make a pencil, you have to get wood for the barrel. In order to get wood, you have to have logging. You have to have somebody who can manufacture saws. No single person knows how to do all that.
« What’s called lead isn’t lead. It’s graphite. It comes from some mines in South America. In order to make pencils, you’d have to be able to get the lead.
« The rubber at the tip isn’t really rubber, but it used to be. It comes from Malaysia, although the rubber tree is not native to Malaysia. It was imported into Malaysia by some English botanists.
« So, in order to make a pencil, you would have to be able to do all of these things. There are probably thousands of people who have cooperated together to make this pencil. Somehow or other, the people in South America who dug out the graphite cooperated with the people in Malaysia who tapped the rubber trees, cooperated with, maybe, people in Oregon who cut down the trees.
« These thousands of people don’t know one another. They speak different languages. They come from different religions. They might hate one another if they met. What is it that enabled them to cooperate together?
« The answer is the existence of a market.
« The simple answer is the people in South America were led to dig out the graphite because somebody was willing to pay them. They didn’t have to know who was paying them; they didn’t have to know what it was going to be used for. All they had to know was somebody was going to pay them.
« What brought all these people together was an enormously complex structure of prices – the price of graphite, the price of lumber, the price of rubber, the wages paid to the laborer, and so on. It’s a marvelous example of how you can get a complex structure of cooperation and coordination which no individual planned.
« There was nobody who sat in a central office and sent an order out to Malaysia: ‘Produce more rubber.’ It was the market that coordinated all of this without anybody having to know all of the people involved. »
The Power of Freedom
Whether it’s making pencils or jumbo jets, the power of individual freedom is extraordinary. In a free market, where free men and free women can raise capital and start a business, everyone succeeds or fails on their own merit.
Those who succeed bring prosperity to themselves, their family, their community, and their nation. This basic individual freedom burns in the hearts of people around the globe.
Excellent texte! Tu devrais le poster sur Centpapiers… 😉
Quelle belle journée pour clouer le bec aux gauchistes d’ailleurs…
http://www.minarchisteqc.com/2010/09/dossier-sante-3ieme-partie-cuba-lapartheid-medical/
http://www.minarchisteqc.com/2010/09/ideologie-en-faillite/
@ Sylvain
Le discours de Friedman sur le crayon, qu’on peut trouver sur youtube en fait, est inspiré d’un texte intitulé I pencil de Leonard Read. Le texte est disponibla sur le site de la Foundation for Economic Education.
Murray Rothbard faisait une métaphore similaire avec un sandwich au jambon dans ses cours de micro-économie.
« Tu devrais le poster sur Centpapiers… »
C’est fait….en attente de relecture.
Planifié pour Minuit ce soir… 😉
Wow! Je suis surpris que Sylvain Guillemette t’ait pas sauté dessus sur CentPapiers. Chanceux va!
😉
C’est drôle que tu en parles, mon prochain billet porteras justement sur lui et ses idées!
Ceci étant dit, ses arguments ne font pas le poids devant l’oeuvre de Hayek.
J’ai bien hâte de lire ça, je sens que je vais me bidonner…
Joli résumé de ce qu’est le Socialisme avec un grand S et où tendent finalement tous les socialismes…
Nous devrions ajouter qu’un homme au service de l’Etat n’agit jamais qu’à SON PROPRE compte, comme tout le monde par ailleurs.
Il n’y a pas de différence morale entre un employé dans le privé et un fonctionnaire – fussent-ils le premier, un CEO, et le second, un haut dirigeant.
Tous deux travaillent pour eux-mêmes. La différence, quant à nous, ne tiens qu’à ceci : le privé peut être rapidement mis à la porte s’il fait le mariole alors que le second est généralement protégé, quoiqu’il fasse, et malgré que nous pourvoyions son salaire.
@sylvainr
Bienvenue sur mon blogue.
Vous apportez un bon point en effet.
Wow
Très beau texte.
J’ai lu tantôt… mais je n’avais pas commenté.
Je trouve ce texte très bien, car il s’agit d’une très bonne synthèse de la Route de la servitude.
Excellent, comme d’habitude. J’ajouterai néanmoins que, concernant la motivation des travailleurs à bosser et innover, certains peuvent la trouver…. dans une certaine forme de rémunération : monter au sein du système pour devenir un aparatchik et donc avoir une vie meilleure.
Ensuite il y a des effets secondaires positifs assez intéressants (je ne défends ni le socialisme ni le communisme) : on parvient à faire quelque chose avec moins de moyens. L’aventure spaciale soviétique est tout à fait remarquable à ce niveau. Ils avaient de telles contraintes qu’ils ont dû innover (j’imagine qu’il y avait parmi eux de véritables passionnés).
Vous connaissez la petite anecdote/blague (véridique ou non) : dans l’espace un banal stylo ne peut plus fonctionner comme il n’y a plus la gravité pour faire couler l’encre. Ainsi la NASA a dépenser des millions de $US pour concevoir un stylo anti-gravitationnel. La solution des ingénieurs soviétiques ? Un crayon de papier.
Super texte, en effet le jour où la gauche mondiale se rendra compte qu’il y a moyen de se faire de l’argent autrement qu’en puisant dans les caisses de l’état, nous progresserons.
Bof… je ne crois pas que le modèle communiste s’implantera sérieusement dans un autre pays demain matin… Même Fidel n’y croit plus!
Allons-y plutôt pour des réformes. C’est plus simple. Les utopies, qu’elles soient libertariennes ou communistes sont beaucoup trop difficiles à implanter dans les pays occidentaux.
Bon billet malgré tout.
C’est pas facile de suivre la démonstration jusqu’au bout, puisque les postulats de bases sont faux.
Exemple parmi plusieurs autres, c’est à vous couper le souffle :
« Comme il n’y a plus de profit [dans une société libérée de la dictature du Capital], plus rien ne motive les travailleurs. Ceux-ci ne peuvent pas améliorer leur sort en travaillant plus dur ou en améliorant leurs compétences. »
Toute cette affirmation est absurde. Depuis quand l’augmentation du profit est-elle devenue une motivation pour les travailleurs à fournir encore plus d’effort au travail, à quémander le propriétaire de l’entreprise pour qu’il augmente la cadence des machines, et tant qu’à y être dans les absurdités, à faire la grève pour exiger une journée de travail de 10 heures ? J’imagine mal un syndicat demander une baisse des salaires afin d’augmenter le profit du capitaliste, du maître, du boss, en espérant de la sorte obtenir quelques miettes supplémentaires provenant de la richesse produite par les travailleurs eux-mêmes ?
@Réjean
Pas du tout absurde voyons!
Dans une société socialiste, celui qui travaille plus fort ou qui est plus compétent est payé de la même façon que les autres, donc aucun incitatif à en faire plus, il y a plutôt un immense incitatif à en faire moins.
C’est ce que nous avons observé dans ces régimes et c’est ce que nous observons dans les institutions fortement syndiquées.
Excellente citation de George Kaplan ce matin:
« N’en déplaise aux apôtres de la toute puissance de l’État, la réalité c’est le marché. Même en Union soviétique, le marché existait toujours et ses lois continuaient à s’imposer au planificateur. La raison en est très simple : c’est que le marché, voyez-vous, c’est nous ; le marché c’est le produit de nos réflexions, de nos raisonnements et de nos actions. Tant que les êtres humains disposeront d’une volonté propre et seront disposés à coopérer pacifiquement entre eux, aucune politique, aussi volontariste et coordonnée soit-elle, ne pourra jamais réussir à s’affranchir de cette réalité. Simplement : ça ne fonctionnera pas, les moyens mis en œuvre ne seront pas adaptés aux fins cherchées. »
http://www.contrepoints.org/2011/09/12/45522-la-resistance-du-marche-face-a-la-toute-puissance-de-letat
je pense que mon patron est socialiste.
je ne suis pas payé a ma valeur
moi qui le croyait de droite!Quel erreur?
Si tu estimes que ton travail vaut d’avantage que ce que te paye ton patron, tu ne devrais pas avoir de difficulté à en trouver un autre.
C est déjà fait et refait.
Mêmes les socialistes qui se disent démocrates sapent la démocratie;
https://www.libertarianism.org/columns/taking-both-parts-democratic-socialism-seriously
Le problème du socialisme c’est cette volonté de contrôler l’allocation des ressources. Or, cela est profondément antidémocratique. Cela confère un grand pouvoir à ceux qui contrôlent l’état. La nature humaine en tant ce qu’elle: ceux qui contrôlent l’état auront toujours tendance à utiliser le pouvoir de l’état pour parvenir à leurs fins (se maintenir au pouvoir) et pour leurs propres bénéfices (enrichissement personnel ou envers leurs amis). état loin de toujours être au service de l’intérêt général est souvent au service de ceux qui contrôlent l’état (politiciens et fonctionnaires). Les travaux de l’école du choix publique sont très intéressants sur le sujet.
Quand l’économie d’un pays est totalement contrôlé par l’état, inévitablement les dirigeants de ce pays profiteront de leur contrôle sur l’économie pour s’enrichir eux mêmes. Dans toutes les dictatures communistes, les dirigeants étaient riches. Il y avait d’un côté: les dirigeants riches et de l’autre le reste de la population crevant de faim. Ce n’est pas quelque chose propre au Venezula ou au Zimbabwé mais à tous les pays pratiquant cette idéologie. Posez vous la question pourquoi. Pourquoi dans ce genre d pays systématiquement les dirigeants s’enrichissent à leur profit ?
C’est assez simple. C’est de la psychologie humaine. Les dirigeants de l’état auront toujours tendance à utiliser l’état à leurs fins. On ne peut rien y changer cela sera toujours comme cela. Voilà pourquoi plus l’état intervient dans l’économie plus il y a de corruption.
Les socialistes n’ont toujours pas compris ceci: les gens contrôlant l’état (politiciens et hauts fonctionnaires) n’agissent pas uniquement dans l’intérêt général mais aussi dans leurs intérêts. Il est faux de croire que l’état défends toujours l’intérêt général.
L’état sera toujours sous le contrôle d’être humains imparfaits. Des études ont montré que les gens au pouvoir ont tendance à en abuser. Ce n’est pas une question de bien ou de mal c’est juste de la psychologie humaine.
l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (LR et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérêts, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richesses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.
Bastiat a très bien défini ce qu’est l’état: L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »
Comme la France est très réglementé, il y a énormément de capitalisme de connivence. Surtout qu’en France, les hauts fonctionnaires/ politiciens ont fait les mêmes écoles que ceux qui dirigent les entreprises du CAC 40
Quand l’état intervient dans l’économie, inexorablement il y a du capitalisme de connivence. Le capitalisme de connivence c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption(au sens large du terme), soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. Aujourd’hui, il est clair que les états soutiennent les grosses multinationales (à commencer par les banques). Le capitalisme de connivence ne découle en rien du libéralisme économique mais de l’interventionnisme économique. On ne peut pas dire clairement que les multinationales possèdent les politiciens ou inversement que les politiciens possèdent les multinationales, ce n’est pas clair. Il y a une connivence entre les deux. Pas l’un qui dirige l’autre.
Un livre très intéressant à lire: « Le marché : histoire et usage d’une conquête sociale ». Ce livre montre que le marché est l’une des premières réelles conquêtes sociales.
Au Moyen-Âge, les foires étaient le seul lieu où le plus petit pouvait défier le plus fort, l’aristocratie. Comment ? En leur faisant concurrence.
Ce n’est pas pour rien qu’au lendemain de la Révolution, l’Assemblée à adopter le décret d’Allarde déclarant la liberté d’exercer le métier que l’on souhaite.
Si ce n’est pas par le marché que la société s’organise, c’est par le pouvoir politique.Et si la liberté dépend du pouvoir politique seul, alors on exclue toute concurrence, donnant les pleins pouvoirs à une utopie socialisante dont nous n’avons jamais vu les fruits. Sans marché, c’est ceux qui contrôlent l’état qui ont les pleins pouvoirs.
Ce n’est pas pour rien que les réformes de libéralisation des marchés permettent par après la réussite des réformes luttant contre la corruption. En effet, quand c’est le marché qui s’occupe de l’allocation des ressources, la corruption devient quelque chose d’inutile, un droit de passage superflue. Ce qui fait qu’il y a une pression notamment des entreprises étant obligé de payer ces pots de vins non nécessaires pour mettre fin à la corruption. Alors que là où c’est la bureaucratie qui alloue les ressources, la corruption a une nécessité. Et ni les bureaucrates ni les fonctionnaires ne veulent y mettre fin.
Les réformes de lutte contre la corruption sans réformes de libéralisations ne servent pas à grand chose et sont condamnées à l’échec.
un article intéressant sur le sujet: http://voxeu.org/article/market-reforms-give-anticorruption-reforms-more-traction