Il ne fait aucun doute que le Yuan est présentement sous-évalué. Nous n’avons qu’à observer le Big Mac Index publié par The Economist pour le constater (voir image au bas du billet). Le Chine détient présentement environ $2.4 billion de réserves en devises étrangères.
Pour le Congrès américain et le Président Obama, le problème n’est pas vraiment la sous-évaluation du renminbi, mais bien l’immense déficit commercial des États-Unis avec la Chine, lequel donne des spasmes aux protectionnistes pur-et-durs.
En effet, les États-unis semblent de plus en plus déterminés à stimuler leurs exportations et leur attitude face à la Chine s’est endurcie depuis quelques temps. M. Obama vise à doubler les exportations du pays sur 5 ans et a promis d’être « plus dur » à l’égard de ce qu’il perçoit comme étant de la « compétition injuste » de la part de la Chine. Avec le taux de chômage à 9.7% et les élections de mi-mandat qui approchent, l’attrait politique d’une telle attitude augmente beaucoup.
Ceci étant dit, est-ce qu’une appréciation du yuan aurait l’effet escompté, c’est-à-dire une réduction du déficite commercial des États-Unis avec la Chine (exportations – importations)? Selon Daniel Ikenson, du Cato Institute, les chiffres indiquent que ce ne serait pas le cas.
Entre juillet 2005 et juillet 2008, le renminbi s’est apprécié de 21% contre le dollar US. Au cours de cette période, le déficit commercial États-Unis / Chine a augmenté de 33%.
L’appréciation du renminbi n’a pas découragé la consommation de biens chinois, au contraire les importations ont augmenté. La réalité est que les États-Unis ne produisent pas localement les biens qu’ils achètent de la Chine; il n’y a donc aucun substitut abordable, même si le prix augmente.
D’autre part, les producteurs Chinois ont simplement compensé l’appréciation du yuan par une baisse de prix. Cela a été plutôt facile puisque l’appréciation du renminbi a aussi fait chuter les coûts de productions des producteurs Chinois en réduisant le coût des intrants importés, qui représentent jusqu’à 50% de la valeur des biens importés de la Chine par les États-Unis.
Il semble donc que l’appréciation du yuan n’a fait que réduire le pouvoir d’achat des américains; pas certains que c’était l’objectif du Congrès!
Il ne fait aucun doute à l’égard du fait qu’il serait préférable que la Chine laisse sa devise fluctuer au gré du marché, permettant ainsi une meilleure allocation des ressources. Cela permettrait notamment un meilleur équilibre entre la consommation locale et les exportations en améliorant le pouvoir d’achat des Chinois. Cependant, menacer la Chine de sanctions pour qu’elle ré-évalue sa devise dans le but d’aider la reprise économique américaine ne donnera pas les effets escomptés. D’autre part, il est plutôt futile de compter sur la dépréciation de sa propre devise pour mousser ses exportations et relancer son économie; nous le verrons dans un billet à être publié très prochainement…
Toutes les importations chinoises sont taxées à 10%
Merci OMC. Libre marché mon cul ouais.
La Chine bénficie toujours du statue de « most favored nation »
Merci politiciens qui disent travailler pour leur peuple
Et une devise à taux fixe et basse EST une façon d’augmenter les exportations.
Tous les ‘économistes’ qui disent le contraire sont dans les ‘pétacles’.
Est-ce que cela est toujours une bonne chose, ça dépend d’un paquet de facteurs. Mais vous comme tant d’autres, sortez seulement les arguments en faveur d’une devise ‘forte’
@Sebas
« une devise à taux fixe et basse EST une façon d’augmenter les exportations. »
Il y a la théorie et il y a la pratique.
Entre juillet 2005 et juillet 2008, le renminbi s’est apprécié de 21% contre le dollar US. Au cours de cette période, le déficit commercial États-Unis / Chine a augmenté de 33%.
Ne manquez pas mon billet de demain sur le commerce international, ça va vous jetter à terre.
Oui..Les dirigeants,incluant ,obama,bernanke,et même trichet insinuent que nos problêmes viennent en partie de la dite sous-évaluation du yuan :déficits commerciaux ,chômage ,compétitivité en baisse etc..
Au lieu de favoriser une restructuration de nos systêmes économiques,et de se concentrer sur l’efficacité et la compétitivité,l’on met l’accent dans les médias sur la surévaluation du yuan,allant jusqu’à 40%.. Facile !!
Personne ne mentionne les conséquences négatives d’une nette réévaluation »souhaitée » du yuan : hausse du coût de nombeux produits,réduction du pouvoir d’achat,baisse de la consommation,achats réduits des t-bonds américains par la chine,hausse des taux longs,ralentissement économique notable aux usa..
Donc un effet contraire a ce que l’on prétend sur l’économie..
Quel est ton avis a cet effet ?Un grand bonjour,Jean-Yves
@jean-Yves
Je pense que les producteurs chinois vont partiellement compenser l’appréciation de leur devise en réduisant leurs prix, ce qui mitigera les impacts.
Ils pourront se permettre de le faire puisque environ 50% de la valeur de leurs exportations est un intrant importé, donc une appréciation du yuan réduirait le coût de ces intrants.
Pour le reste, ton raisonnement est correct.
« Il y a la théorie et il y a la pratique. »
Exactement, votre théorie ne tient compte d’un ou 2 éléments.
Lorsque le dollar canadien était bas, nos exportations augmentaient beaucoup. Et l’inverse est vrai aussi.
Oui, dans ce que je viens d’écrire, « j’oublie » quelques élements, comme vous…
😉
J’attends toujours vos commentaires sur mes autres arguements.
Et n’oublions pas de parler de toutes les autres barrières non-tarifaires que les chinois imposent aux importateurs. Elles sont très nombreuses, et souvent très sournoises. N’oublions pas de parler que ce n’est pas un pays libre. Oui, il y a certaines libertés, même certaines libertés que nous n’avons pas/plus ici, mais il y a aussi beaucoup d’autres manigances…
N’oublions pas de parler des politiques gouvernementales centralisées.
N’oublions pas de parler d’un paquet de truc. Car pour avoir un portrait réel et global, il faut TOUS les éléments. Pas seulement ceux qui nous donnent raison.
Ne faisons pas comme certaines ‘anal-lyses’ des « grands » (haha!) économistes que nous retrouvons dans certains « ‘think tank », à l’OMC ?, à l’OCDE ?, au FMI ?, etc.
J’ai bien hâte de vous lire…
@Sebas
Finalement, le billet sur les exportations sera publié jeudi.
J’ai un billet d’actualité pour demain.
Super;
J’espère que vous allez parler;
1) Des importations chinoises qui sont taxées à 10%
2) De toutes les autres barrières non-tarifaires que les chinois imposent aux importateurs.
3) Des politiques gouvernementales chinoises centralisées
4) Des lois chinoises qui ne protègent pas la propriété intellectuelle comme ici.
5) De l’influence des variations de la valeur du dollar US et de son impact sur le prix du pétrole, et autres commodités et donc de la valeur des importations.
6) De la hausse ou baisse de la quantité des importations vs la hausse ou baisse de la valeur des importations.
6) Des politiques américaines, dont celle du « most favored nation », qui favorisent les chinois
7) Et d’un paquet d’autres trucs auquel je ne pense pas en ce moment. Il faudrait que je m’y remette et lise beaucoup sur ce sujet.
p.s.
C’est lorsque L’OMC (une patente non-démocratique) a décidé de laisser la Chine se joindre « au commerce international » (avec un monnaie à taux fixe et sous-évaluée) que le « miracle chinois » a commencé.
Coïncidence ?
Il faut arrêter de penser qu’une monnaie sous-évaluée n’a que des effets marginaux ou négatifs. Le contraire et vrai aussi.
Oui il y a d’autres éléments en cause, mais fondamentalement, avoir une monnaie à taux fixe et sous-évalué, EST un barrière non-tarifaire.
Je me répète:
Avoir la possibilité d’échanger sur les marchés mondiaux et d’avoir une monnaie à taux fixe et sous-évaluée et ce, sur une logue période de temps, EST une barrière non-tarifaire. Le « miracle » n’aurait jamais pu avoir lieu sans ça. Comme nos exportations n’auraient jamais été aussi importantes, si 1 dollar canadien aurait valu 1$ us… pendant les années 80-90.
Il faut donc analyser TOUTE l’histoire du « boom » chinois. Boom qui n’est pas sans lien avec les élites occidentales et leurs politiques de « libre marché » (sic). Isoler quelques années ou quelques éléments pour prouver que nous avons raison, n’est pas une démarche intellectuellement honnête.
@Sebas
Le but de ce billet n’était pas d’analyser l’essor économique de la Chine, mais plutôt qu’il est inutile de la part des américains de blâmer la sous-évaluation de la devise chinoise pour leurs propres problèmes.
Ceci étant dit, vos points 1 à 3 n’affectent aucunement les États-Unis, ce sont les chinois qui se punissent eux-mêmes en réduisant leur pouvoir d’achat au profit du gouvernement.
Concernant votre point numéro 4, allez lire mes deux billets sur la propriété intellectuelle.
Ensuite vous dîtes:
« C’est lorsque L’OMC (une patente non-démocratique) a décidé de laisser la Chine se joindre « au commerce international » (avec un monnaie à taux fixe et sous-évaluée) que le « miracle chinois » a commencé. Coïncidence ? »
Non, c’est plutôt lorsque l’État a commencé à libéraliser l’économie et à permettre la propriété privée et l’investissement étranger que le miracle a débuté.
« Il faut arrêter de penser qu’une monnaie sous-évaluée n’a que des effets marginaux ou négatifs. Le contraire et vrai aussi. »
En quoi est-ce positif de réduire notre pouvoir d’achat pour favoriser une minorité? C’est comme une taxe à la collectivité pour permettre aux exportateurs de faire de meilleures affaires pour un temps (agit comme une subvention). Les taxes et les subventions ont des effets pervers considérables.
« Avoir la possibilité d’échanger sur les marchés mondiaux et d’avoir une monnaie à taux fixe et sous-évaluée et ce, sur une logue période de temps, EST une barrière non-tarifaire. »
Oui….et alors? Cette barrière ne fait que punir les consommateurs chinois au profits des exportateurs chinois et nuit à la compétitivité à long terme du pays. Cette politique est mauvaise pour les Chinois, mais ça ne regarde qu’eux.
« Le « miracle » n’aurait jamais pu avoir lieu sans ça. »
Je ne suis pas d’accord, mais ce n’est pas le sujet du billet.
« Comme nos exportations n’auraient jamais été aussi importantes, si 1 dollar canadien aurait valu 1$ us… pendant les années 80-90. »
Haha! Je ne peux pas croire que vous tombiez dans ce piège. Vous verrez à quel point ce point de vue est ridicule dans le billet de jeudi.
Vous tombez dans le même piège démagogique que nos politiciens: le culte des exportations. À vous lire, l’objectif d’une nation c’est d’exporter. On pourrait vous confondre avec un mercantiliste du 17e siècle! Cette idéologie est dépassée et a été largement discréditée, mais elle fait encore son chemin pour servir nos élites corporatistes.
Si les exportations sont si bonne pour l’économie, imprimons des milliards de dollars canadiens pour dévaluer notre monnaie et nous allons nous mettre à exporter davantage et deviendrons le pays le plus riche du monde…non?
Ceux qui veulent vous faire croire ce genre de raisonnement arriéré le font parce que ça sert leurs intérêts corporatistes. Je vous croyais au-dessus de ces élucubrations.
« mais plutôt qu’il est inutile de la part des américains de blâmer la sous-évaluation de la devise chinoise pour leurs propres problèmes. »
FAUX. Et j’ai déjà expliqué pourquoi.
« Ceci étant dit, vos points 1 à 3 n’affectent aucunement les États-Unis, ce sont les chinois qui se punissent eux-mêmes en réduisant leur pouvoir d’achat au profit du gouvernement. »
Encore faux. Vous ne dites pas tout
1)Le pouvoir d’achat n’est pas UN dieu, lorsque l’économie en entier tombe en ruine. Nous ne pouvons pas tous être des « intellos ». Le dogme occidental actuel qui dit que la base industrielle n’est pas si importante, est faux et dangereux.
2)Les exportateurs américains (et du restants du monde) sont pénalisés par ses tarifs
Et 3, ces tarifs nuisent à la balance commerciale des États-Unis, et de TOUS les autres pays. Et il n’y a pas si longtemps, ces tarifs étaient encore plus élevés. Merci OMC. Merci économistes hypocrites qui nous prêchent la bonne parole « mondialisante »
« Concernant votre point numéro 4, allez lire mes deux billets sur la propriété intellectuelle. »
Les chinois sont passés experts dans le vol de la propriété intellectuelle et leurs lois/pratiques ne sont pas les mêmes que les nôtres. Oui dans un monde idéal, toutes ces protections devraient être abolies. Mais là nous parlons de la réalité actuelle. Cela affecte toutes les autres économies du monde.
« Non, c’est plutôt lorsque l’État a commencé à libéraliser l’économie et à permettre la propriété privée et l’investissement étranger que le miracle a débuté. »
FAUX, car mon idée reste vrai. Votre idée serait vrai si vous teniez compte de la mienne aussi.
« En quoi est-ce positif de réduire notre pouvoir d’achat pour favoriser une minorité? C’est comme une taxe à la collectivité pour permettre aux exportateurs de faire de meilleures affaires pour un temps (agit comme une subvention). Les taxes et les subventions ont des effets pervers considérables. »
Parce que le pouvoir d’achat n’est pas un dieu en soit et n’est pas la fin ultime de tout. Surtout si le libre marché HONNETE entre la chine et le restant du monde n’existe pas. Si toutes les barrières tarifaires et non-tarifaires n’existaient plus, là nous pourrions parler uniquement de pouvoir d’achat. En ce moment, parler que de ça et oublier tous les autres éléments, c’est adopter un attitude néfaste pour nos économies.
« Oui….et alors? Cette barrière ne fait que punir les consommateurs chinois au profits des exportateurs chinois et nuit à la compétitivité à long terme du pays. Cette politique est mauvaise pour les Chinois, mais ça ne regarde qu’eux. »
ALORS ?
Est-ce OUI ou NON un avantage concurrentiel pour les
Chinois. OUI ou NON, la valeur d’une devise peut faire drastiquement augmenter ou diminuer la valeur des exportations?
***
« Le « miracle » n’aurait jamais pu avoir lieu sans ça. »
Je ne suis pas d’accord, mais ce n’est pas le sujet du billet.
C’est certain que vous n’êtes pas d’accord, car vous vous attardez qu’à certains éléments, qui renforcent vos théories. Oui la libéralisation du marché chinois et l’accès à la propriété privée sont des éléments essentiels au boom chinois, mais vous ‘oubliez » les autres facteurs.
***
« Haha! Je ne peux pas croire que vous tombiez dans ce piège. Vous verrez à quel point ce point de vue est ridicule dans le billet de jeudi.
Vous tombez dans le même piège démagogique que nos politiciens: le culte des exportations. À vous lire, l’objectif d’une nation c’est d’exporter. On pourrait vous confondre avec un mercantiliste du 17e siècle! Cette idéologie est dépassée et a été largement discréditée, mais elle fait encore son chemin pour servir nos élites corporatistes.
Si les exportations sont si bonne pour l’économie, imprimons des milliards de dollars canadiens pour dévaluer notre monnaie et nous allons nous mettre à exporter davantage et deviendrons le pays le plus riche du monde…non?
Ceux qui veulent vous faire croire ce genre de raisonnement arriéré le font parce que ça sert leurs intérêts corporatistes. Je vous croyais au-dessus de ces élucubrations. »
Vous changez le sens de mes paroles.
Et vos insultes démontrent que je touche à un DOGME.
Je connais tous vos dogmes et j’ai hâte de tous les réfuter.
😉
@Sebas
« Parce que le pouvoir d’achat n’est pas un dieu en soit et n’est pas la fin ultime de tout. »
Les exportations non plus! Néanmoins, entre une politique qui favorise les exportations et une politique qui préserve le pouvoir d’achat, je préfère la seconde.
« Est-ce OUI ou NON un avantage concurrentiel pour les
Chinois. »
Non! Pas pour tous les Chinois. C’est un avantage concurrentiel pour les exportateurs Chinois; pour les autres Chinois c’est un boulet.
« Vous changez le sens de mes paroles. Et vos insultes démontrent que je touche à un DOGME. »
Non! C’est vous qui avez adopté une dogme mercantiliste qui vous empêche de voir clair dans le jeu des politiciens.
Ceci étant dit, ça ne sert à rien de poursuivre la discussion sans le billet de jeudi.
Je propose donc que nous en reprenions avec des informations plus complètes suite à sa publication.
@minarchiste:
Un petit bémol: favoriser artificiellement le pouvoir d’achat peut être une politique de court terme menant à un endettement extérieur qui doit être ultérieurement résorbé. Dans le cas des États-Unis, le déficit extérieur ne pose pas de problème car il est financé en dollars. Autrement dit, assez peu de chances que ces derniers se retrouvent dans la situation des PIIGS de la zone euro.
@Sebas: On s’en fout des exportations. Ce qui est intéressant, c’est importer. Le problème, ce que lorsqu’on importe, en général on nous demande quelque chose en échange.
Il est possible que la Chine sous-évalue sa monnaie (et encore faudrait-il pouvoir déterminer les fondamentaux. La faiblesse du yuan pourrait aussi s’expliquer par un taux d’épargne important du fait de la démographie chinoise et de son système social), mais:
_cela est aussi néfaste pour elle que pour nous dans la mesure où cela déforme les prix aussi bien en Chine qu’aux États-Unis,
_instaurer des droits de douane ne ferait qu’accroître le problème.
Je vous invite également à lire ceci:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Avantage_comparatif
@Fred
« Un petit bémol: favoriser artificiellement le pouvoir d’achat peut être une politique de court terme menant à un endettement extérieur »
Vous vous doutez certainement que la politique que je préconise n’est pas de favoriser le pouvoir d’achat, mais bien de ne rien favoriser du tout (i.e. le laissez-faire).
« cela est aussi néfaste pour elle que pour nous dans la mesure où cela déforme les prix aussi bien en Chine qu’aux États-Unis, »
Je ne suis pas d’accord, car la déformation du prix est à la baisse, ce qui nous permet de payer moins cher et donc d’augmenter notre niveau de vie à leurs dépends.
@ Fred:
« @Sebas: On s’en fout des exportations. Ce qui est intéressant, c’est importer. Le problème, ce que lorsqu’on importe, en général on nous demande quelque chose en échange. »
Bon, si on pousse votre logique au bout, avec quoi allons nous payer ces importations de biens et services?
Les dogmes en économie, peu pour moi. A part ceux basé sur le concret et ils sont rares. 😉
***
« Il est possible que la Chine sous-évalue sa monnaie (et encore faudrait-il pouvoir déterminer les fondamentaux. La faiblesse du yuan pourrait aussi s’expliquer par un taux d’épargne important du fait de la démographie chinoise et de son système social), mais:
_cela est aussi néfaste pour elle que pour nous dans la mesure où cela déforme les prix aussi bien en Chine qu’aux États-Unis,
_instaurer des droits de douane ne ferait qu’accroître le problème.
Je vous invite également à lire ceci:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Avantage_comparatif
»
Non seulement c’est possible, cette politique de monnaie à taux fixe a été entériné par l’OMC et nos élites occidentales, les hauts cris d’Obama n’est que de la petite politique.
Et non cela n’est pas uniquement néfaste, sinon, nos exportations n’auraient pas été aussi élevés durant les années 80-90.
Et vous comme minarchiste, vous êtes droles lorsque vous dites que cela est néfaste pour les chinois: ALLEZ LEUR DIRE ÇA pour voir leur réaction. 😉
Oui je reconnais que cela a des effets négatifs (parce que dans ce domaine, rien n’est vraiment libre et il y a beaucoup d’hypocrisie), mais « overall », tout le boom chinois est basé sur les exportations, des tarifs à l’importation élevés, une monnaie à taux fixe sous-évaluée, etc. Mais les choses tendent à changer pour le mieux…
Je suis seulement tanné de lire des dogmatiques dans ce domaine.
J’ai beaucoup lu sur ce sujet… et de beaucoup de sources. Il ne faut jamais se fier aux « experts » en la matière, AUCUN ne voit tout, ou explique tout. Moi compris. 😉
Et vous aussi, vous ‘oubliez’ tous les autres facteurs que j’ai mentionné.
p.s.
Et je n’ai jamais dit qu’instauré des droits de douane serait une bonne solution, je ne fais que montrer que minarchiste isole quelques données pour se donner raison.
@ minarchiste qui écrit:
« Vous vous doutez certainement que la politique que je préconise n’est pas de favoriser le pouvoir d’achat, mais bien de ne rien favoriser du tout (i.e. le laissez-faire). »
Là nous sommes 100% d’accords ! 😉
Et justement, malgré les apparences (et la propagande contraire), le boom chinois est TOUT sauf du laissez faire.
p.s.
Il n’y a QUE 2 positions dans ce domaine.
i.e.
la droite qui isole quelques donnés;
et la gauche qui fait pareil;
et dans les 2 cas, pour confirmer leurs dogmes et/ou théories.
La réalité est à la fois très simple et très complexe, car il y a beaucoup, beaucoup de propagande, beaucoup de demi-vérités, etc.
Démêler tout ça, n’est pas simple.
Mais au moins je sens que nous avons tous le même objectif: un véritable libre marché, qui profite à tous.
@Sebas
« Et justement, malgré les apparences (et la propagande contraire), le boom chinois est TOUT sauf du laissez faire. »
La Chine est à des années-lumières du laissez-faire, c’est encore un régime totalitaire, mais elle a fait quelques pas vers la liberté économique et ça a généré beaucoup d’effets positifs.
« Et non cela n’est pas uniquement néfaste, sinon, nos exportations n’auraient pas été aussi élevés durant les années 80-90. »
Ce que vous ne semblez pas réaliser est qu’un pays ayant une balance commerciale positive ne sera pas nécessairement plus riche qu’un pays ayant une balance commerciale négative (en fait le contraire est plus probable…).
Le dogme c’est de croire que les exportations sont la clé de l’enrichissement d’une nation. C’est archi-faux.
Le but de ce billet était justement de critiquer l’attitude de l’administration Obama, qui veut faire croire que la sous-évaluation du yuan met du plomb dans l’aile de l’économie américaine: c’est n’importe quoi!
Et mon billet le démontre avec des chiffres concrets…
Mais il y a certains lobbys qui contribuent de gros sous au financement du parti démocrate en exigeant d’Obama qu’il véhicule ce genre de sornettes car ça sert leurs intérêts au détriment de la population américaine.
« Le dogme c’est de croire que les exportations sont la clé de l’enrichissement d’une nation. C’est archi-faux. »
Je me répèterai jusqu’à temps qu’la simple réalité rentrera dans votre analyse:
ALLEZ DIRE ÇA AUX CHINOIS et ils vont rire de vous comme c’est pas possible.
😉
OUI ce ne peut pas être toujours le cas, car il faut aussi avoir des tarifs à l’importation (oh, comme par hasard la chine pouvait les maintenir et pas le restant du monde. La chine a encore des tarifs de 10% sur TOUTES leurs importations) et d’autres petites gâteries (comme une monnaie à taux fixe et sous-évaluée) que NOUS N’AVONS PAS.
C’est certain que lorsqu’il y a un véritable laissez-faire POUR TOUS, pas de OMC, pas de tarifs, pas de monnaie à taux fixe sou-évaluée, etc, la vous avez raison de dire que;
« que les exportations ne sont pas la clé de l’enrichissement d’une nation »
***
Sébas,
qui a la tête encore plus dure que minarchiste.
😉
@Sebas
Allez expliquer au consommateur Chinois qu’il doit payer un bien quelconque 10% plus cher à cause du tarif douanier et que c’est bon pour lui, il ne va vraiment pas vous trouver drôle.
Quelle gâterie!
Et comme ça me manque d’avoir un dollar canadien à $0.65.
À quoi ressemblerait mon niveau de vie si tout les biens importé que je consomme (à peu près tout, incluant le pétrole) me coûtaient 54% plus cher….quelle gâterie!
Je vivrais comme un roi!
Comme disait Bastiat, il y a ce qu’on voit (des entreprises exportatrices qui bénéficient d’une devise sous-évaluée et des entreprises locale qui bénéficient de la protection des tarifs douaniers) …
et il y a ce qu’on ne voit pas, la grande majorité de la population qui voit son niveau de vie diminué par une devise sous-évaluée et des mesures protectionnistes.
Ce n’est qu’une minorité qui bénéficie de la gâterie; pour les autres c’est l’apauvrissement.
[…] je l’expliquais dans un récent billet en présentant l’exemple de la Chine, la croyance qu’une devise dévaluée peut […]
J’ai une question qui a plus ou moins rapport avec le billet.
J’étais entrain de regarder l’indice de liberté économique des pays (http://www.heritage.org/index/Ranking.aspx) et je me demandais pourquoi la monnaie de Hong Kong valait si peu ? Le fait qu’il doit y avoir beaucoup d’investissement étranger dans le pays ne devrait pas faire monter sa valeur ?
@Maxime
Je ne suis pas sûr de comprendre ta question…veux-tu dire en parité du pouvoir d’achat?
La devise de Hong Kong est arrimée au dollar US…
Ce que je voulais dire sa valeur par rapport à la notre : http://www.google.com/finance?q=CADHKD
Mais entre temps j’ai compris qu’elle était fixe par rapport au dollar US…
J’ai une autre question d’abord, est-ce que l’économie de Hong Kong est surtout basé sur l’exportation ?
@Maxime
Hong Kong est plutôt un ré-exportateur; c’est-à-dire que le pays est un très gros exportateur, mais les biens qu’il exporte ont d’abord été importés d’ailleurs. Sa proximité avec la Chine, son système financier développé et son bagage anglo-sanxon (droits de propriété) font probablement en sorte que ce soit une nation de choix pour agir en tant qu’intermédiaire pour le commerce international avec la Chine.
Les importations de Hong sont d’ailleurs plus élevées que les exportations puisqu’en plus des biens qu’ils exportent, ils doivent importer leur nourriture et matières premières.
Un petit article du Mises Institute publié ce matin que Sebas devrait lire (il confirme en tous points le contenu de mon billet):
http://mises.org/daily/4256
Je ne suis pas d’accord avec Catalan.
Il dit que le yuan sous-évalué profite davantage aux américains qu’aux chinois. Le problème, c’est que pour garder des prix aussi bas, la banque centrale chinoise doit créer de la monnaie pour accumuler des réserves de changes (sinon la monnaie s’apprécie, suite aux entrées de dollars). Elle va ensuite pouvoir acheter des T-Bond. C’est comme si les américains s’endettaient pour consommer chinois. Et oui ! Ce n’est pas gratuit.
A mon avis, ce n’est pas une bonne chose, ni pour les chinois, ni pour les américains.
La question que je me pose, c’est : pourquoi la Chine tient tant à accumuler des réserves de change ? Parce qu’elle n’a pas le choix ?
@M.H.
« C’est comme si les américains s’endettaient pour consommer chinois. »
Je ne vois pas les choses comme ça.
Les bons du trésor servent à financer les dépenses gouvernementales. Donc, on pourrait reformuler en disant: « les américains s’endettent pour financer leurs guerres et leurs dépenses étatiques ».
Et en effet, ce n’est pas une bonne chose.
Mais la sous-évaluation du yuan est en elle-même une bonne chose pour les américains.
@ minarchiste
« les américains s’endettent pour financer leurs guerres et leurs dépenses étatiques »
Lorsque la banque centrale chinoise crée de la liquidité pour accumuler des réserves de change (les dollars qui partent en Chine), il faut bien comprendre que ce sont des dollars en moins sur le sol américain, ce qui aurait pour effet de tirer les prix vers le bas car les américains consommeraient moins (et les chinois en profiteraient).
C’est pourquoi la banque centrale achète les T-Bonds.
Ils peuvent servir à financer les dépenses publiques, mais surtout, à permettre aux américains de continuer à consommer chinois.
On peut dire que ces rabais, c’est du tout bon. Mais n’oublions pas que cela n’est possible que parce que l’État américain rachète sa monnaie en vendant ses bons du Trésor.
Ça reste de la dette.
@M.H., minarchiste:
Vous oubliez les mouvements de capitaux dans votre explication des déficits commerciaux. Une des raisons qui peuvent amener à un déficit commercial (ou un excédent) est un manque (ou un excès) d’épargne comparé aux autres pays. Ce manque d’épargne peut être dû à des facteurs étatiques (la sécurité sociale, l’endettement public auront tendance à faire baisser le besoin d’épargne. La politique de change peut également avoir un impact), démographiques, économiques ou encore culturels.
La « vraie devise chinoise » tu peux uriner sur un contrat occidental une fois qu’il est signé . . .