Dans un petit article récemment paru dans Les Affaires, l’économiste Stephen Gordon de l’Université Laval déclarait que:
» L’objectif d’un pays devrait être d’importer, et non d’exporter «
Cela peut paraître étrange ou à tout le moins controversé au commun des mortels étant donné la forte importance accordée aux exporations par les politiciens et certains économistes peu recommendables. Est-ce que ce biais est un résidu des politiques mercantilistes d’il y a quelques siècles, de l’ignorance pure et simple ou encore de la désinformation intentionnelle visant à promouvoir les subventions aux entreprises exportatrices disposant de puissants lobbys?
Comme je l’expliquais dans un récent billet en présentant l’exemple de la Chine, la croyance qu’une devise dévaluée peut relancer l’économie d’un pays en stimulant ses exportations est très répandue.
Trompés par la formule:
Plusieurs personnes sont simpleement déroutées par la formule du calcul du PIB par les dépenses:
PIB = C + I + G + X – M
Ceux-ci croient à tort qu’en réduisant M (les importations), on peut augmenter le PIB. Évidemment, les importations sont en fait de la consommation et de l’investissement qui ont été consommés ici, mais pas produits ici; il faut donc les soustraire du PIB. Conséquemment, si on réduit M, on réduit aussi C et I, donc le résultat final est neutre pour le PIB.
La dévaluation de la devise:
Certains autres se plaignent lorsque la devise de leur pays s’apprécie et de son impact négatif sur certaines entreprises exportatrices. Certains voudraient même que l’État intervienne pour dévaluer la monnaie de leur pays pour favoriser les exportations au détriment des importations.
Lorsqu’une banque centrale annonce un assouplissement de sa politique monétaire, lequel sera accompagné d’une accélération de la création de monnaie, la réponse des marchés monétaires se traduit par une dépréciation de la devise du pays. Cela rend les exportations de ce pays moins chères aux yeux des étrangers, qui importeront davantage de biens de ce pays. On peut donc dire que la compétitivité des exportateurs de ce pays s’améliore lorsque la devise se dévalue.
Cependant, les citoyens de ce pays doivent maintenant payer plus cher pour les biens qu’ils importent d’autres pays étant donné la perte de pouvoir d’achat de leur devise. En somme, en raison de la perte de valeur de sa devise, ce pays obtient moins d’importations pour la même quantité d’exportations et sa population doit donc moins consommer (i.e. le niveau de vie a diminué).
Au bout d’un certain temps, l’inflation engendrée par la création de monnaie fera augmenter les prix, et donc les coûts de production des exportateurs, ce qui fera en sorte de réduire leur compétitivité sur les marchés étrangers. Ce sera donc le retour à la case départ, mais avec une devise dépréciée et donc des d’importations plus dispendieuses.
Voici le raisonnement de Ludwig Von Mises à cet égard:
The much talked about advantages which devaluation secures in foreign trade and tourism, are entirely due to the fact that the adjustment of domestic prices and wage rates to the state of affairs created by devaluation requires some time. As long as this adjustment process is not yet completed, exporting is encouraged and importing is discouraged. However, this merely means that in this interval the citizens of the devaluating country are getting less for what they are selling abroad and paying more for what they are buying abroad; concomitantly they must restrict their consumption. This effect may appear as a boon in the opinion of those for whom the balance of trade is the yardstick of a nation’s welfare. In plain language it is to be described in this way: The British citizen must export more British goods in order to buy that quantity of tea which he received before the devaluation for a smaller quantity of exported British goods.
Ainsi, lorsqu’un pays comme la Chine maintient sa devise sous-évaluée, il nous rend service au détriment de sa population. Il nous permet d’importer des biens à rabais et donc d’augmenter notre niveau de vie.
Favoriser les importations?:
Lorsque Stephen Gordon nous dit que l’objectif d’un pays devrait être de favoriser les importations plutôt que les exportations, il ne veut évidemment pas dire que nous devrions délibéremment restreindre nos exportations. Il veut simplement dire qu’il est inutile, et même destructeur de richesse, d’adopter des politiques visant à favoriser nos exportations ou à restreindre nos importations.
D’ailleurs, même pour une province exportatrice comme le Québec, un taux de change qui s’apprécie est une très bonne chose. Ça augmente notre pouvoir d’achat en tant que consommateurs, mais aussi en tant qu’investisseurs. Ces investissements favorisent l’innovation, l’amélioration de la productivité et la création de richesse.
De 2002 à 2008, le Québec a connu une forte période d’expansion économique, et ce, malgré l’appréciation du taux de change et en dépit du déclin des exportations. Le taux d’emploi a atteint un niveau maximum et le taux de chômage est tombé à un plancher historique. C’est vrai que des gens ont perdu leur travail dans certains secteurs, mais la force du huard a rendu nos importations moins coûteuses. Cela a augmenté notre pouvoir d’achat et stimulé la demande pour d’autres biens et services produits au Québec. Enfin, une personne qui perd son emploi dans un secteur d’exportation au Québec peut en trouver un autre pour desservir le marché intérieur.
Quel a été l’impact réel de l’appréciation du dollar canadien sur l’emploi manufacturier au Québec? Les emplois ont pu être perdus pour toutes sortes de raisons (changements dans l’industrie, apparition de nouveaux compétiteurs, baisse de la demande globale, innovation, etc). À cet égard, je suis entièrement d’accord avec l’explication de David Gagnon de Antagoniste :
« Depuis 2002, on peut effectivement observer un déclin relativement important de l’emploi dans le secteur manufacturier au Québec. Par contre, le niveau de production (mesuré par le PIB) est resté relativement stable. Conclusion: on produit autant qu’en 2002, mais avec moins d’employés, autrement dit, la productivité a augmenté. En 2002, chaque travailleur dans le secteur manufacturier produisait 73 151$ et en 2007 on est passé à 83 294$. »
Ainsi, la hausse du dollar a forcé (voire permis à) certaines industrie à améliorer leur productivité et leur compétitivité plutôt que de se fier sur une devise faible pour masquer leur manque de compétitivité.
Le commerce international, comme n’importe quel échange, consiste à échanger un bien pour un autre bien qui nous procure davantage d’utilité. Ainsi, les deux parties de l’échange améliorent leur utilité économique. Si le Québec est un importateur d’un bien en particulier, c’est parce qu’il y voit un avantage. Lorsque ce ne sera plus le cas, nous n’en importerons plus, c’est tout. Adam Smith a démontré à quel point la division du travail améliore le niveau de vie de la société. Cela implique que nous ne pouvons produire l’ensemble des biens et services dont nous avons besoin. C’est pourquoi nous faisons du commerce international et importons ces biens et services que nous ne produisons pas à meilleur prix que si nous les produisions nous-mêmes.
Une nation n’a donc aucune raison de vouloir être exportatrice et d’avoir une balance commerciale positive; ça ne fera pas nécessairement d’elle une nation plus riche.
***Ajout pour répondre à la question de Magellan***
Ça démontre bien que le commerce international n’est pas seulement une question de devises sur ou sous évaluées (voir mon billet sur la devise chinoise publié la semaine dernière).
Vous devez aussi considérer la politique monétaire (Fed target rate), le prix du pétrole et la valeur du dollar US (trade-weighted).
On constate que l’inflation s’est mise à augmenter de 2002 à 2005, résultat de la création de monnaie générée par la Fed pour contrer la récession de 2001. C’est pour résorber cette inflation que la Fed s’est mise à augmenter son taux cible dès 2004, jusqu’à l’éclatement de la bulle en 2007. C’est aussi durant cette période que le dollar US a entâmé sa dévaluation, ce qui était tout à fait prévisible étant donnée l’inflation. Cependant, la dévaluation du dollar n’a pas eu l’effet escompté sur la balance commerciale, qui s’est détériorée au cours de cette période (à cause des importations de la Chine et de la hausse du prix du pétrole).
Ensuite, en 2007-2008 l’inflation a été à nouveau propulsée, cette fois en raison d’une explosition du prix du pétrole et de la nourriture. La balance commerciale s’est mise à s’améliorer (les importations chutaient plus vite que les exportations à cause de la récession). Lorque l’inflation a chuté alors que le pétrole s’écroulait de $147 à $37, la balance commerciale a eu un boost étant donné que le pétrole est une portion significative des importations.
Très belle explication, comme toujours!
@Don
Merci!
Je vous souhaite la bienvenue sur mon blogue, bien que vous sembliez être un habitué…
Cet article arrive à point nommé…!
Hier, un ami a moi faisait, dans le cadre d’un travail universitaire, une analyse de l’économie américaine de 1998 à 2008. Sur la grande quantités de données à mettre en relation, il y eut un cas qui nous as donné bien du fil à retordre, et j’apprécierais si vous pouviez éclairer ma lanterne.
En comparant les taux d’inflation en % du PIB au solde commercial des États-Unis sur la période citée plus haut, la logique selon laquelle une dévaluation de la monnaie favorise à court-terme les exportations semble n’être respectée qu’à moitié. Ainsi, selon les données dont nous disposions (même en utilisant des données provenant d’autres sources, le résultat était le même), de 2002 à 2005, l’inflation semble avoir bondit en flèche, alors que sur la même période, le solde commercial se creuse de plus en plus. Si par la suite, soit après 2005, la situation se régularise (les courbes suivant sensiblement les même variations), qu’est-ce qui peut expliquer cette « anomalie » (si c’en est une) sur cette période..?
Y a-t-il un mécanisme auquel nous n’avons pas pensé, ou y a-t-il d’autres facteurs dont on doit tenir compte pour évaluer la corrélation de ces deux types de données…?
Merci d’avance.
@MAgellan
Pourriez-vous clarifiez ce que vous entendez par « inflation en % du PIB »?
Je vais vérifier ça demain au bureau.
Pardonnez-moi, oubliez la notion de pourcentage de PIB pour ce qui est de l’inflation, elle s’appliquait plutôt à celle du solde commercial. Mettons cela sur le compte de la distraction. Les données que nous avons utilisé sur l’inflation équivalent à celles présentes sur:
http://www.usinflationcalculator.com/inflation/current-inflation-rates/
Soit celle du Bureau of Labor Statistics.
Analyse complètement dogmatique
Il manque BEAUCOUP trop d’éléments pour qu’elle soit réaliste.
Oui il y a certains éléments très factuels, mais cela ne rend pas pour autant la conclusion vraie.
Je n’aime pas l’économie dogmatique. Ce ne sera pas une « science » tant qu’elle s’entêtera à limiter ses analyses à quelques paradigmes de départ.
Notre monde s’en va à la déchéance et -pour rester juste- c’est loin d’être seulement causé par les économistes déconnectés.
Dans n’importe quel débat, minarchiste et tous les économistes comme lui, devrait recommencer à penser en prenant en compte tous les éléments de nos réalités.
Je sais, dans CE commentaire, je n’ai même pas abordé « ces éléments », mais j’en ai nommé quelques uns dans l’autre « débat » et minarchiste et les autres n’ont même pas commencé à débattre de ces éléments.
Ce débat tourne en rond, car il est biaisé des le départ
je suis généreux: 3 sur 10 pour cette analyse.
@Sebas
C’est le genre de commentaire que tu fais quand tu n’as plus d’arguments et que tu t’es peinturé dans un coin. Tu réalises que tu avais tort dès le départ et comme tu es allé très loin (jusqu’à m’insulter), tu ne peux plus reculer, donc tu tentes de faire diversion par ce genre de commentaires futiles et totalement dépourvus de contenu.
En fait, tes commentaires sont tellement vagues que je ne suis même pas sûr de savoir ce que tu essaies de démontrer.
Commence donc à répondre à mon dernier commentaire sur la devise chinoise. Et arrête de répéter « qu’il ne faut pas être dogmatique », « qu’il faut prendre en compte tous les éléments », « que la réalité est très complexe », « qu’il y a plein de demi-vérités », et bla bla bla…
Si mon analyse est biaisée ou mal ficelée, fait-nous en la démonstration, mais je doute fort que tu y arrives.
Je te le recopie ici:
@Sebas
Vous disiez:
« La chine a encore des tarifs de 10% sur TOUTES leurs importations) et d’autres petites gâteries (comme une monnaie à taux fixe et sous-évaluée) que NOUS N’AVONS PAS. »
Allez expliquer au consommateur Chinois qu’il doit payer un bien quelconque 10% plus cher à cause du tarif douanier et que c’est bon pour lui, il ne va vraiment pas vous trouver drôle.
Quelle gâterie!
Et comme ça me manque d’avoir un dollar canadien à $0.65.
À quoi ressemblerait mon niveau de vie si tout les biens importé que je consomme (à peu près tout, incluant le pétrole) me coûtaient 54% plus cher….quelle gâterie!
Je vivrais comme un roi!
Comme disait Bastiat, il y a ce qu’on voit (des entreprises exportatrices qui bénéficient d’une devise sous-évaluée et des entreprises locale qui bénéficient de la protection des tarifs douaniers) …
et il y a ce qu’on ne voit pas, soit la grande majorité de la population qui voit son niveau de vie diminué par une devise sous-évaluée et des mesures protectionnistes.
Ce n’est qu’une minorité qui bénéficie de la gâterie; pour les autres c’est l’apauvrissement.
« C’est le genre de commentaire que tu fais quand tu n’as plus d’arguments et que tu t’es peinturé dans un coin »
FAUX ! 😉
J’ai sorti plein d’arguments dans l’autre débat et vous n’aviez RIEN à dire, car cela brisait vos paradigmes de départ.
Dans n’importe quel débat ‘live’ je vous mets K.O. Je connais vos prémisses, elles se basent sur du sable dogmatique, très mou.
Organisez-le (le débat) et j’y serai, promis. Et dites-vous bien que n’ai même pas besoin de me préparer, car j’ai déjà une tonne d’autres arguments.
😉
« Allez expliquer au consommateur Chinois qu’il doit payer un bien quelconque 10% plus cher à cause du tarif douanier et que c’est bon pour lui, il ne va vraiment pas vous trouver drôle.
Quelle gâterie! »
LOL
et re-lol
l’économie chinoise est un TOUT
Et j’ai déjà répondu à ça
Je ne vais pas répondre et répondre encore et encore aux mêmes arguments, si votre discours ne change pas d’une fois à l’autre
***
Débat live (par internet?) =KO
et les autres gagas devant vos « connaissances » vont peut-être enfin apprendre ce que c’est qu’une vision GLOBALE.
***
Moi aussi je peux ISOLER une partie de réalité, pour me donner raison. Antagoniste fait souvent ça aussi. Vous êtes tous les 2 KO, car vous n’êtes pas capables de voir TOUTE la réalité en même temps.
« Ce n’est qu’une minorité qui bénéficie de la gâterie; pour les autres c’est l’apauvrissement. »
TROP SIMPLISTE.
Man, je ne suis plus capable de vous lire.
SVP, arrêtez, je suis crampé en 2
Avez-vous une webcam?
2 webcam + 2 têtes de cochon = mausus de beau débat.
🙂
@Sebas:
Comme beaucoup, vous êtes atteint du biais de méfiance envers l’étranger.
La plupart des analyses économiques concluent que le libre-échange *même UNILATÉRAL* est préférable au protectionisme à la fois pour le pays qui le pratique et ses partenaires. Même Joan Robinson (keynésienne avec une tentation certaine pour le marxisme) disait:
« Ce n’est pas parce que les côtes des autres pays sont rocailleuses qu’il faut remplir nos ports de de rochers »
@ Sébas:
Vous n’avez, à mon sens, encore rien amené de concret, rien démontré, et encore moins amené de propositions ou d’alternatives.
Le débat, il est ici. Nul besoin d’aller sur webcam (je ne suis d’ailleurs pas sûr de ce que vous cherchez à faire avec une telle méthode…).
C’est beau, la critique, le démolissage (encore faut-il qu’il soit effectif, mais ce n’est vraisemblablement pas le cas), les K-O (et, croyez-moi, vous en êtes encore loin), mais encore faut-il amener des arguments. Veuillez procéder, que l’on puisse juger, ici même et maintenant.
Sinon, vos commentaires insignifiants ne sont qu’une tentative de « trollage » qui ne colle pas. Vous avez tout à prouver.
« Comme beaucoup, vous êtes atteint du biais de méfiance envers l’étranger. »
N’IMPORTE QUOI. 😉
Pitié, vous ne me connaissez même pas et cela n’a AUCUN mais AUCUN rapport avec la discussion.
***
« La plupart des analyses économiques concluent que le libre-échange *même UNILATÉRAL* est préférable au protectionisme à la fois pour le pays qui le pratique et ses partenaires. Même Joan Robinson (keynésienne avec une tentation certaine pour le marxisme) disait: »
« La plupart » = Argument d’autorité !
Et « la plupart » des quidams (et des économistes) croient que l’argent est créé par le gouvernement.
Je bats n’importe quel de ces économistes, anytime
et je n’ai même pas de formation dans ce domaine.
@Sebas
Vous venez encore de poster trois commentaires sans y mettre un seul argument…
« l’économie chinoise est un TOUT »
Justement! Il n’y a pas que des exportateurs!
Ce n’est pas un argument…
On dirait plutôt que c’est vous qui êtes KO!
« Vous n’avez, à mon sens, encore rien amené de concret, rien démontré, et encore moins amené de propositions ou d’alternatives. »
Euh, avez-vous lu mes autres arguments dans l’autre débat? Oui ICI sur CETTE page je n’apporte plus d’arguments, c’est -semble-t-il- une vraie perte de temps.
Et oui je pourrais proposer des alternatives. J’en ai écrits des tonnes sur des centaines de blogues…
Pour l’instant ET ICI, je m’abstiens.
***
« Le débat, il est ici. Nul besoin d’aller sur webcam (je ne suis d’ailleurs pas sûr de ce que vous cherchez à faire avec une telle méthode…). »
Parce que ‘live’ c’est plus facile d’amener une vision globale (pour moi en tout cas). Et minarchiste n’a pas encore dit non… attendons.
Et j,avoue que je suis tanné de me répéter et me répéter et me répéter et me répéter. Et minarchiste et moi avons eux de ces débats, et je le mets toujours KO mais il ensuite, il apporte d’autres idées et je dois encore montrer qu’il ‘oublie » des trucs, et batince, ben j’ai le droit d’être tanné, non?
***
« C’est beau, la critique, le démolissage (encore faut-il qu’il soit effectif, mais ce n’est vraisemblablement pas le cas), les K-O (et, croyez-moi, vous en êtes encore loin), mais encore faut-il amener des arguments. Veuillez procéder, que l’on puisse juger, ici même et maintenant. »
J’avoue, mais comme je l’ai écrit, si vous allez voir l’autre débat, il n’est pas capable de ne pas ISOLER des faits pour SE donner raison. Ce n,est pas honnête comme débat
***
« Sinon, vos commentaires insignifiants ne sont qu’une tentative de « trollage » qui ne colle pas. Vous avez tout à prouver. »
Trollage? Peut-être, mais j’offre à minarchiste un débat live
On peut même le faire uniquement par la voix…
S’il ne veut absolument pas, je vais peut-être me résoudre à écrire des commentaires plus étoffés
@ Minarchiste:
« Justement! Il n’y a pas que des exportateurs!
Ce n’est pas un argument… »
Justement, mais ce n’est PAS MOI qui parle uniquement des exportations/importations ou « d’une devise faible nuisible aux consommateurs » (sic), c’est vous.
@Sebas:
Voici deux références, argumentées (contrairement à vos propos):
http://fr.wikipedia.org/wiki/Avantage_comparatif
Cliquer pour accéder à Is%20Free%20Trade%20Passe.pdf
@Sebas
Résumons vos fameux arguments du billet précédent:
« Et une devise à taux fixe et basse EST une façon d’augmenter les exportations. »
Et bien ça n’a pas fonctionné pour les États-Unis. Leur balance commerciale s’est constamment détériorée entre 2002 et 2006 malgré une dévaluation massive de la devise.
Entre juillet 2005 et juillet 2008, le renminbi s’est apprécié de 21% contre le dollar US. Au cours de cette période, le déficit commercial États-Unis / Chine a augmenté de 33%.
Première prise!
« Lorsque le dollar canadien était bas, nos exportations augmentaient beaucoup. Et l’inverse est vrai aussi. »
Hey non! Les exportations du Canada sont passées de $32B à $44B entre 2003 et 2008 malgré l’appréciation du dollar Canadien.
Deuxième prise!
« Toutes les importations chinoises sont taxées à 10%.
La Chine bénficie toujours du statue de « most favored nation »
Donc selon vous c’est à cause de cela que malgré l’appréciation du yuan, la balance commerciale US/Chine ne s’est pas améliorée? Non!
Le statut MFN a été accordé à la Chine en 1980 et signifie seulement que les USA ne traiteront pas la Chine moins bien qu’un autre pays au niveau du protectionnisme. Ça ne veut pas dire que les USA ont totalement abaissé leurs barrières protectionnistes face à la Chine, ce n’est pas le cas. Ça veut juste dire que les barrières sont égales aux autres nations!
La Chine a des mesures protectionnistes, tout comme les USA et le Canada. Les USA sont loin d’être des libre-échangistes. Ils ont souvent impunément violé les règles de l’OMC.
D’autre part, on pourrait dire que les barrières protectionnistes de la Chine ont été graduellement abaissées au cours des dix dernières années. Même s’il reste beaucoup de chemin à faire, la tendance est indéniable. Votre argument ne tient donc pas la route puisque l’appréciation du yuan n’a pas été compensée par une augmentation du protectionnisme chinois, au contraire.
Troisième prise! Retiré…
Conclusion: il est inutile de la part des américains de blâmer la sous-évaluation de la devise chinoise pour leurs propres problèmes. Le point principal du billet tient donc la route.
@Magellan
Je vous ai répondu dans le bas du billet.
Je ne suis plus capable !
Vous (et wikipédia??? give me a break) avez raisons et j’ai tort
Bonne journée
p.s.
mon offre tient tjrs
sans rancune
j’ai atteint mon quota de dogmes
@Sebas
J’ai répondu à chacun de vos arguments par des chiffres tangibles démontrant leur fausseté.
Je n’ai fait référence à aucune théorie économique ou autre, donc aucun dogme possible; juste des faits (et ce n’est pas moi qui vous ai envoyé sur Wiki).
Et qu’est-ce que vous avez à répondre?
« Je ne suis plus capable ! »
Je crois plutôt que vous véhiculiez beaucoup d’idées pré-conçues sur le commerce international et que ces idées fallacieuses se sont durement heurtées au mur de la réalité.
Je ne suis cependant pas surpris puisque c’est l’objectif principal de mon blogue de réfuter et démystifier les idées pré-conçues que l’État tente de nous faire gober et que les médias répandent comme un virus épidémique.
Le culte des exportations est un de ces fléauts qui nous appauvrissent. L’État utilise ces sophismes pour ériger des barrières protectionnistes qui nous font payer nos produits importés plus cher au profit d’une minorité, et pour utiliser nos impôts pour verser des subventions aux entreprises exportatrices. Voyez ceci par exemple:
http://duhamel.argent.canoe.ca/non-classe/maudites-subventions/
« J’ai répondu à chacun de vos arguments par des chiffres tangibles démontrant leur fausseté. »
Ok, dernier commentaire, parce que je sens que je vais devenir moins patient. 😉
Sérieux minarchiste, j’apprécie souvent votre intelligence, vos recherches et vos analyses, mais ici et maintenant;
TOUS VOS ARGUMENTS NE SONT PAS NÉCESSAIREMENT MAUVAIS EN SOIT, mais ils sont « faux » parce qu’ils isolent TOUJOURS une partie de la réalité… pour vous donner raison.
Vous voulez en débattre de façon intelligente et calme ?
ok, par audio! Moi je suis trop tanné de ces débats. J’avoue je pourrais/devrais le faire par écrit, mais cela m’est rendu pénible. J’ai une overdose de débats par écrit.
Je suis du pour des vacances d’internet… l’été s’en vient et etc.
Bonne journée encore et sans rancune.
*hug*
p.s.
« Le culte des exportations est un de ces fléauts qui nous appauvrissent. »
C’est faux car vos analyses sont trop incomplètes.
Grrrrrrrrrrrrr
🙂
bon je ne suis plus là
(mais je vais quand même lire)
p.p.s
je suis d’accord pour les subventions;
allez ici:
http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/04/08/le_b_s_corporatif
c’est moi Sébastien Dubuc
😉
@ Minarchiste :
Merci beaucoup de l’explication. Cela correspond, à peu de choses près, à l’idée que je me faisais de la situation. C’est d’une grande aide. 😉
Je maintiens ce que j’ai dit.
Cette analyse elle très partielle et partiale; elle ‘oublie’ un paquet de facteurs, elle est donc invalide.
***
Questions:
1) La valeur d’une monnaie ‘libre’ reflète (*ou révèle) quoi exactement d’une économie d’un pays?
2) Qui ou quoi (quels facteurs), influence la valeur de cette monnaie?
3) Est-ce qu’une UNION -monétaire- NORD-AMÉRICAINE ou EUROPÉENNE est toujours une bonne chose, si oui pourquoi?
***
C’est ce genre de questions qui vont commencer à vous démontrer que votre analyse est très partielle.
***
Et mon offre d’un débat -audio- tient toujours.
😉
@ Magellan:
En passant, le 9/11, a rapport -indirectement- avec les politiques monétaires. Et l’attaque de 1993 sur les 2 tours, c’est une commandite d’un agent du fbi. C’est prouvé. Pour Madrid et London, il y a trop de « coïncidences » pour ne pas se poser de questions.
Il y a tellement de choses que minarchiste, antagoniste et vous, ne voyez pas, qu’il faut que je me retienne pour ne pas rire. Et pour compenser votre ignorance, vous insultez vos interlocuteurs.
En passant, les médias ‘libres’ qui analysent la réalité à 100%, n’existent pas. Et eux aussi insultent beaucoup ceux qui ne croient pas la version officielle. Les insultes et l’arrogance, sont toujours des indicateurs d’une faiblesse argumentaire.
Pour ma part, je vois dans le jeu des financiers internationaux, comme si c’était moi qui écrivais leurs plans (les grandes ‘lignes’ en tout cas).
Jamais ne vendrai mon âme pour quelques sous. Jamais je ne pervertirai la réalité, pour une fin, aussi noble semble-t-elle être…
😉
J’attends des réponses -honnêtes- à mes questions (de mon message précédent), pour vous démontrer les multiples errances intellectuelles de minarcahiste.
Bonjour Minarchiste!
Je lis avec attention – et plaisir – vos posts, souvent très bien construits et argumentés.
Je me permets d’ajouter ma contribution, même si je ne suis que néophyte. (d’ailleurs si mon argumentation présente des lacunes, je serais heureux qu’on m’explique! 🙂
Prenons le cas extrême et irréaliste d’une énorme dépréciation (disons, 99%) de la monnaie du pays X. Le coût de ses produits aux yeux des pays étrangers devient proche de 0, alors que le prix des importations du pays X deviennent extrêmement élevés.
Les conséquences de cette dépréciation pour le niveau de vie du pays X dépendent alors des niveaux d’importation et exportation pour ce pays, mais dans tous les cas, les exportations augmentent et les importations seront proches de 0.
Les importations devenant inaccessibles, la consommation des produits du pays X par ses habitants augmentera, ce qui augmente inexorablement le prix de ces produits. De plus, les exportateurs, voyant leur demande augmentée quasiment sans limite pour leurs produits, vont bientôt hausser leurs prix. Résultat, on aura une redistribution de la richesse du pays X vers les entreprises exportatrices, qui se partageront la production intérieure. De plus, la quantité de bien ayant diminué dans ce pays (rappelons qu’il n’y a plus d’importation, et que de plus en plus des produits du pays X partant à l’étranger), le niveau de vie du pays X aura aussi forcément baissé. Même ceux qui s’en sortiront le mieux de ce choc (les exportateurs) pourront en ressortir perdants, par exemple s’ils sont particulièrement dépendants d’un produit étranger. A plus long terme, verront le jour de nouvelles entreprises exportatrices pour profiter de cette nouvelle demande. Si la devise reste aussi basse, on aura bientôt un pays qui sacrifie le niveau de vie de ses habitants à l’autel des exportations.
Bien sûr cet énorme déséquilibre ne pourra pas durer, la forte demande étrangère pour les produits du pays X fera augmenter la demande de sa monnaie, dont le prix s’appréciera. Et toutes ces nouvelles entreprises exportatrices n’auront plus lieu d’être, perdront de leur compétitivité, et les plus faibles fermeront, avec les conséquences que l’on imagine.
Cet exemple extrême ne montre évidemment pas les effets quantitatifs d’une augmentation « artificielle » des exportations, mais elle a à mon sens le mérite de montrer la « direction » d’une telle politique: une diminution du niveau de vie, de l’inflation, une redistribution des richesses vers les exportateurs, et le début d’un cycle de boost et bust des exportations.
Merci encore Minarchiste de nous éclairer sur ces sujets! Et je serais heureux d’en apprendre plus, et de me faire corriger mes erreurs d’argumentation 🙂
Willwhite
@Sebas
1) « La valeur d’une monnaie ‘libre’ reflète (*ou révèle) quoi exactement d’une économie d’un pays? »
Dans le système actuel (monnaies fiduciaires flottantes), si deux pays ne manipulent pas leur monnaie, le taux de change en viendra à refléter les différentiels d’inflation entre les deux pays (parité du pouvoir d’achat). C’est d’ailleurs sur cette base que The Economist estime que la devise Chinoise est sous-évaluée.
Dans un système vraiment libre, étalon-or par exemple, les monnaies représentent des quantité d’or, donc ne reflètent rien quant aux conditions économiques du pays.
2) « Qui ou quoi (quels facteurs), influence la valeur de cette monnaie? »
Dans le système actuel, ce sont les banques centrales qui influencent le plus la valeur des monnaies puisqu’elles contrôlent le rhytme d’expansion de la masse monétaire.
3) « Est-ce qu’une UNION -monétaire- NORD-AMÉRICAINE ou EUROPÉENNE est toujours une bonne chose, si oui pourquoi? »
Comme je suis en faveur de l’abolition de la monnaie fiduciaire, je suis évidemment contre une union monétaire.
Cependant, comme je le mentionnais dans un billet précédent (La Grèce et l’Étalon-Euro), la zone Euro force les pays à une certaine discipline au niveau budgétaire et monétaire en vertu du traité de Maastrich. Il y a donc quelque chose de bon là-dedans, mais je préfèrerais nettement une monnaie vraiment libre.
« C’est ce genre de questions qui vont commencer à vous démontrer que votre analyse est très partielle. »
Comme vous le voyez, ce genre de questions ne me pose pas vraiment problème. Évidemment que mon analyse est partielle; une couverture complète d’un sujet aussi complexe nécessiterait un billet de 150,000 mots; ce ne serait plus un billet mais bien un livre, et ce n’est pas ce que mes lecteurs recherchent.
« J’attends des réponses -honnêtes- à mes questions (de mon message précédent), pour vous démontrer les multiples errances intellectuelles de minarcahiste. »
Je vous rappelle que vous n’avez toujours pas réussi à démontrer quoi que ce soit d’erronné dans mes propos, alors que j’ai prouvé par des chiffres que vous aviez tort.
Si vous n’aimez pas mon blogue, rien ne vous force à y revenir. Pas la peine de m’insulter encore une fois. On dirait que tout ce que vous cherchez à faire est de nous éloigner d’un sujet que vous ne maîtrisez visiblement pas (le commerce international) vers un autre sujet ne faisant pas l’objet de ce billet (i.e. les thérories du complot).
Rendez-nous service: allez donc en discuter sur le blogue de François Marginean…
@ minarchiste:
Merci pour les réponses à mes questions.
J’ai un mal de bloc en ce moment, ‘ma’ neurone n’est donc pas trop en forme pour vous répondre.
Mais je suis encore capable de lire et cogiter (un peu). 😉 Est-ce donc possible de répondre au commentaire de Willwhite (je ne le connais pas, en passant).
Merci encore.
Vous allez voir après cet échange (que j,aurais voulu m’épargner, j’avoue) que nous allons voir votre analyse sous un angle tout à fait différent.
-Sébas
(« toujours prêt » -mais moins qu’avant)
😉
@WillWhite
Premièrement, le commerce international n’est pas seulement une question de devise, loin de là! C’est aussi une question de demande de biens pour lesquels un pays a un avantage comparatif par rapport à un autre.
La devise du pays X a beau se déprécier, s’ils sont incapables de produire quoi que ce soit de bon, leurs exportations ne vont pas tant augmenter.
De plus, vous avez raison d’indiquer que si les exportations augmentent, ça mettra une pression à la hausse sur la valeur de la devise.
Par ailleurs, comme la dépréciation de la monnaie X est le résultat de création excessive de monnaie, l’inflation fera son oeuvre et affectera la compétitivité du pays X.
En somme, vous avez raison d’indiquer qu’une telle politique (déprécier la devise pour stimuler les exportations) aura comme résultat d’appauvrir le pays X.
C’est d’ailleurs l’objectif du présent billet: démontrer que le culte des exportations est une source d’appauvrissement, alors que les politiciens et la droite nous le vendent comme un facteur d’enrichissement.
Le laisser-faire est la meilleure politique lorsqu’on parle de commerce international.
@sebas
« Pour ma part, je vois dans le jeu des financiers internationaux, comme si c’était moi qui écrivais leurs plans (les grandes ‘lignes’ en tout cas). »
Donc, si tout est si clair pour toi, tu dois pouvoir faire des affaires d’or en bourse! Es-tu multi-millionaire? Peux-tu nous donner des trucs?
« Donc, si tout est si clair pour toi, tu dois pouvoir faire des affaires d’or en bourse! Es-tu multi-millionaire? Peux-tu nous donner des trucs? »
Oui, non et peut-être 😉
p.s.
J’ai connu un françois qui aimait suivre l’or et les cot…
http://news.goldseek.com/COT/1270841539.php
Moi ça fait des années et des années que je peux ‘prédire’ les tendances générales des prix des commodités et du us dollar index et je ne me force même pas. C’est quasiment inné et je n’ai aucun mérite.
« Moi ça fait des années et des années que je peux ‘prédire’ les tendances générales des prix des commodités et du us dollar index et je ne me force même pas. C’est quasiment inné et je n’ai aucun mérite. »
Si tu es capable de prédire les fluctuations et que tu n’es pas multi-millionaire, c’est soit:
1. Que tu n’utilises pas ton « talent », ce qui est pour le moins étrange,
soit
2. Tu te donnes du crédit pour des compétences que tu n’as pas vraiment.
@ francois:
réponse:
-1-
Plus « étrange » (sic) que moi, tu meurs.
Les individus qui ne cherchent pas à faire du fric à tout prix, sont « étranges » de nos jours, je vous concède ça…
Mais je n’ai pas toujours été comme ça…
La prière + la méditation + la lecture, sont mes passions.
Et ma plus grande joie serait de finir mes jours dans un coin reculé… très reculé…
« Étrange » à la puissance 10 😉
@ Minarchiste:
Vous allez pouvoir continuer d’affirmer -faussement- qu’un dollar fort est bon pour les exportations:
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/general/l-excedent-commercial-surpasse-les-attentes/513061
p.s.
Je n’ai toujours pas le ‘oufme » pour continuer ce débat… peut-être d’ici quelques jours?
@Sebas
Je n’ai jamais dit qu’un dollar fort était bon pour les exportations.
Ce que j’ai dit est qu’une devise faible ne crée pas de richesse et ne stimule pas nécessairement les exportations.
Relisez les billets et tous mes commentaires et vous verrez que c’est le message que je soutiens.
Justement aujourd’hui un autre article là-dessus:
http://finance.yahoo.com/tech-ticker/what-a-change-in-china's-currency-means-for-americans-theory-vs.-reality-465843.html?tickers=FXI,PGJ,EEM,UDN,TBT,%5EDJI,%5EGSPC
@ Minarchiste:
2 extraits du même article sur un déficit mensuel de la Chine:
« Alors que Washington presse Pékin de laisser s’apprécier sa monnaie, ce déficit prouve, selon le ministère chinois du Commerce, que le taux de change du yuan n’a pas joué un rôle décisif dans le déséquilibre des balances commerciales. »
ET;
« Ce résultat va servir de preuve et d’argument à ceux qui sont opposés à une appréciation de la monnaie chinoise et qui soutiennent que les flux commerciaux sont ajustés indépendamment des taux de change », a estimé Brian Jackson, analyste à la Royal Bank of Canada. »
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j-f8N2F39G3DONgNpsjU77C-BxCw
Ça ne serait pas vous qui aurait écrit ça par hasard ? 😉
Sérieux,
Je n’arrive pas à comprendre que des analystes puissent faire ce genre de lien…
Pour moi tout est clair…
Mais ça me demande vraiment beaucoup de lectures pour arriver à vous démontrer mon idée.
Je suis un « ntello-intuitif »… i.e., que je comprends les choses (« les grandes lignes » ou les failles de logiques) très rapidement… mais il faut ensuite que je me documente pour pouvoir démontrer -en détail- la réalité que je comprends.
Je dis tout ça en toute humilité. Je n,ai pas de mérite et j’ai presque toujours fonctionné comme ça. Je maitrise très bien certains sujets, car j’ai lu beaucoup sur CES sujets en particulier. Sur celui-ci (lien entre devise et exportations/importations), j’ai lu quand même pas mal, mais pas assez encore pour démontrer hors de tout doute ce que j’avance…
Et j’aurais tellement aimé ça débattre de tout ça -en direct- avec vous, car cela m’aurais épargné bcp de temps et parce que je suis 10x plus stimulé à réfléchir dans ce genre d’échanges…
voilà.
@Sebas
Encore une fois vous poster deux immenses commentaires sans un seul argument ni question pertinente.
Je vais devoir vous censurer si vous continuez à polluer mon blogue de vos sottises.
« Je vais devoir vous censurer si vous continuez à polluer mon blogue de vos sottises. »
Ces « sottises » étaient dans la même lignée que vos idées.
C’était tout simplement pour démontrer que vous n’êtes pas le seul à ‘oublier’ des détails
Voici une partie de la réalité que personne ne veut discuter:
La Chine a bâti sa puissance sur ses exportations, sa monnaie sous-évaluée à taux fixe et des tarifs à l’importation élevés (sans parler de tous les autres facteurs que j’ai nommé dans l’autre sujet).
Si vous n’êtes pas capable de démontrer que j’ai tort, les sottises sont partout…
😉
Mon cher Minarchiste,
Vous me mettez vraiment dans l’embarras.
Ne peut-on pas considérer qu’un pays importateur net génère un déficit commercial ? David Hume montrait que les balances commerciales sont toujours équilibrées. Un exportateur net enregistre une forte rentrée de monnaie provoquant de l’inflation. Ce faisant, il devient moins compétitif car les prix montent. L’importateur net, enregistrant une fuite de monnaie, devient plus compétitif car les prix baissent. Pourquoi les balances ne s’équilibrent pas ?
Maintenant, les chiffres semblent vous donnez raison, et ce n’est pas Henry Liu qui vous contredira : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2946
L’argument de Krugman, et qui était le mien jusqu’à présent, c’est que la Chine, en créant de la monnaie, maintient sa monnaie sous-évaluée. En conséquence, les prix des exportations chinoises restent faibles.
Henry Liu, qui partage vos idées, estime que malgré l’adoption du change flottant, le déficit américain ne s’était alors pas corrigé.
Je ne sais plus qui a raison; l’argument de Hume me paraissant très solide. Est-ce que ce sont les balances qui doivent s’équilibrer, ou le solde des échanges, plus exactement ?
@M.H.
« Pourquoi les balances ne s’équilibrent pas ? »
Parce que les banques centrales créent de la monnaie, ce qui dérègle complètement le système monétaire.
« L’argument de Krugman, et qui était le mien jusqu’à présent, c’est que la Chine, en créant de la monnaie, maintient sa monnaie sous-évaluée. En conséquence, les prix des exportations chinoises restent faibles. »
…ce qui est mauvais pour les Chinois, mais bon pour tous ceux qui importent de la Chine.
Relisez la citation de Ludwig Von Mises dans le billet.
« Ainsi, lorsqu’un pays comme la Chine maintient sa devise sous-évaluée, il nous rend service au détriment de sa population »
Merci. Merci de nous faire rire avec des énormités telles que celles-ci. Le gouvernement Chinois serait donc soi pro-occidental, soit idiot.
@bob
Ni un, ni l’autre.
Le gouvernement Chinois émet des yuans pour supporter une expansion économique à crédit.
L’aspect protectionniste de la chose n’est qu’un subterfuge.
Les dirigeants du parti achètent donc la paix politique temporaire sur le dos du pouvoir d’achat de la population.
C’est d’ailleurs exactement ce que les pays industrialisés font en ce moment…
Vous pouvez poser autant de questions que vous le voulez, mais vos commentaires arrogants qualifiant mon article « d’énormité » ne sont pas les bienvenus et ne vous donnent pas l’air très intelligent.
Ce qui ne donne pas l’air intelligent, c’est d’affirmer qu’il est bon pour un pays d’importer massivement, et de constater dans le même temps que la Chine, qui s’obstine a faire exactement le contraire, affiche une santé insolente et durable, en pleine crise des pays Occidentaux qui auraient, selon vous, tout compris avec leur balance du commerce extérieure déficitaire — qui, bien sur, n’aurait rien a voir avec cette crise.
@Bob
« la Chine, qui s’obstine a faire exactement le contraire, affiche une santé insolente et durable, en pleine crise des pays Occidentaux qui auraient, selon vous, tout compris avec leur balance du commerce extérieure déficitaire — qui, bien sur, n’aurait rien a voir avec cette crise. »
Premièrement, pour votre information, la Chine n’a présentement plus de surplus de sa balance commerciale.
Deuxièmement, la Chine est loin d’être en santé économique; elle est en train de gonfler une bulle de mauvais investissements financée à crédit. Ceci étant dit, en attendant, la Chine se porte mieux que les pays occidentaux puisqu’elle est encore relatiivement peu endettée.
Troisièmement, comme je l’explique dans pluisieurs de mes articles, il y a effectivement un lien entre cette crise (causée par le surendettement souverain et les déficits irresponsables) et des déficits de balance commerciale financés à crédit. Voir ceci, ce sera plus approprié pour répondre à votre question:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/09/01/les-deficits-commerciaux-demystifies/
« Premièrement, pour votre information, la Chine n’a présentement plus de surplus de sa balance commerciale. »
Qui a sérieusement pu vous raconter une telle bêtise? Un excédent de 22.3 milliards de USD en juin 2011, c’est un surplus, un gros.
De plus, ce chiffre est celui officiellement publié par le parti communiste Chinois, en toute opacité. On sait qu’il sous-estime systématiquement la réalité.
« Deuxièmement, la Chine est loin d’être en santé économique »
Vous avez raison, le système que met en place la Chine n’est pas parfait. On ne peut à la fois être au centre d’une économie mondialisée et ne pas subir quelques contrecoups d’une crise mondiale. Mais ce qui est important ici, c’est le différentiel par rapport aux autres pays. Il est évident que les pays Occidentaux ressortiront bien plus affaiblis de cette crise que la Chine. La montagne de pognon accumulé par le PCC grâce aux excédents commerciaux colossaux de la Chine (et qui manque de ce fait aux pays déficitaires) y est pour beaucoup.
@Bob
En 2010, le surplus commercial a disparu pendant quelques mois, jusqu’à mars 2011.
Oui, il a réaccéléré ces derniers moi à $22B en Juin, mais en avril le surplus n’était que de $11B, ce qui n’est à peu près rien comparativement au $39B observé en 2009.
Disons que le surplus Chinois n’est plus ce qu’il était.
« La montagne de pognon accumulé par le PCC grâce aux excédents commerciaux colossaux de la Chine (et qui manque de ce fait aux pays déficitaires) y est pour beaucoup. »
La montagne de pognon s’accumule parce qu’il y a aussi un surplus de la balance des capitaux à cause des investissements étrangers.
La Chine se porte mieux parce que l’État et sa population sont moins endettés que les pays industrialisés. Mais l’endettement augmente et une bulle de mauvais investissements se forme présentement.
« Disons que le surplus Chinois n’est plus ce qu’il était »
Disons plutôt que le surplus chinois a marqué une pause pendant quelques mois, c’est plus exact. Je suis prêt à parier ici que les excédents de ce pays jusqu’à la fin de l’année seront supérieurs à 20M$ par mois en moyenne. Du moins tant que les pays Occidentaux persisteront à vivre au-dessus de leurs moyens.
« La Chine se porte mieux parce que l’État et sa population sont moins endettés que les pays industrialisés. Mais l’endettement augmente et une bulle de mauvais investissements se forme présentement. »
C’est vrai, mais reconnaissons que les pays Occidentaux s’endettent parce qu’ils persistent à vouloir de la croissance sans excédents commerciaux. D’autre part la stratégie chinoise du yuan sous-évalué n’est pas sans risque, comme l’inflation actuelle le démontre. Mais l’avantage d’un régime totalitaire est un contrôle, sinon absolu, du moins exceptionnel sur l’économie. Ainsi cette revalorisation récente du yuan pour contrer l’inflation. Gageons aussi que le PCC saura crever les bulles spéculatives courantes comme il l’a déjà montré par le passé.
« C’est vrai, mais reconnaissons que les pays Occidentaux s’endettent parce qu’ils persistent à vouloir de la croissance sans excédents commerciaux. »
Encore cette hystérie des déficits commerciaux. C’est devenu à la mode, ces dernières années, j’ai remarqué. Les excédents/déficits ne déterminent pas la santé d’une économie. Un déficit commercial n’est pas une dette, du moins, pas comme vous semblez l’entendre. Il n’y a pas de fuite dans l’économie déficitaire. Si vous avez vraiment lu l’article, un excédent se traduit par une fuite des marchandises, ce qui veut dire que l’économie excédentaire s’appauvrit et voit ses prix augmenter, à l’inverse de l’économie déficitaire. Bien entendu, les exportations ont toujours le mauvais goût d’exiger d’être payées. Ce n’est pas « vivre au-dessus de ses moyens ».
« Gageons aussi que le PCC saura crever les bulles spéculatives courantes comme il l’a déjà montré par le passé. »
Je suppose que c’était de l’ironie ?
« Un déficit commercial n’est pas une dette, du moins, pas comme vous semblez l’entendre. »
Je n’écris pas comme vous semblez lire. Un déficit commercial n’est pas une dette, je ne dis pas le contraire. Mais lorsqu’en plus d’un déficit commercial on désire de la croissance, là, il va bien falloir que quelqu’un s’endette, que ce soit les ménages ou le gouvernement.
« Je suppose que c’était de l’ironie ? »
Non. Je suppose que c’était feindre l’ignorance?
« en plus d’un déficit commercial on désire de la croissance, là, il va bien falloir que quelqu’un s’endette »
C’est vous qui le dites. Nous ne sommes pas dans une économie libre de toute régulation monétaire, libérée des « change fixes » notamment, mais je doute que cela vous évoque quelque chose. En outre, le minarchiste vous a recommandé de lire « les déficits commerciaux démystifiés », dans un message au-dessus. Je constate, avec dépit, que ça n’a pas été fait.
« Je constate, avec dépit, que ça n’a pas été fait. »
Pire : je l’ai lu et j’ai trouvé l’argumentaire parfaitement contestable. L’exemple de la fin est particulièrement tordu, à la limite du ridicule. Je me demande ce qu’on peut avoir à gagner à raconter des absurdités pareilles — les déficits signes d’une bonne santé économique, je pense qu’il faut sincèrement y croire avant pour approuver la démonstration qui en est faite. Tout ceux qui s’enfument avec ce genre de salade feraient mieux de réviser leur histoire ou tout simplement de suivre l’actualité. Même Pr. Meng Hu qui semble croire en savoir beaucoup plus que moi.
@Bob
« L’exemple de la fin est particlulièrement tordu »
Il vous est très aisé de dire une telle chose, mais vous semblez pourtant incapable démontrer en cet exempple il est tordu. ll vous en sera très difficile, puisque l’exemple est parfaitement réel et se produit tous les jours.
Cet exemple « tordu » provient de Frédéric Bastiat et il tient toujours après les siècles!
C’est plutôt vous qui êtes ridicule: déclarer qu’une chose est absurde, mais ne pas être assez intelligent pour le démontrer!
En fait, il ne faut pas être intelligent pour le démontrer, même moi je peux le faire. Je vais même vous fournir un exemple, beaucoup moins tordu que celui que vous mentionnez.
Je vous vends une bouteille d’huile d’olive à 10 francs. Vous me vendez 100 T-shirts à 5 francs. Je suis donc en déficit de 490 francs.
Un exemple simple, beaucoup moins alambiqué que le vôtre, et qui me semble explique bien mieux l’origine des déficits. J’attends bien sûr que vous m’expliquiez encore que ce déficit est toujours « le reflet de [mon] succès ».
Je vous mets également au défit de me donner un exemple de pays qui soit sorti de la pauvreté et se soit enrichi en ayant une stratégie de balance commerciale déficitaire. Car de mon côté, la liste des pays s’étant développé en prenant exactement le chemin que vous prônez est bien longue.
^ lire: « le chemin inverse que vous prônez »
« Je vous vends une bouteille d’huile d’olive à 10 francs. Vous me vendez 100 T-shirts à 5 francs. Je suis donc en déficit de 490 francs. »
What the hell is that ? Non sequitur. D’abord, vous confondez déficits et dettes. Ensuite, il ne contredit pas l’exemple de Bastiat (vous vous gardez bien de le contredire). Pire, dans votre exemple, c’est vous qui vous êtes enrichi : vous avez troqué une marchandise à 10 francs contre des marchandises à 500 francs. Si l’on suit cette logique tordue, c’est lui qui est en déficit, et vous en excédent.
Avez-vous entendu parler de David Hume ? J’ai brièvement expliqué son point dans les commentaires de l’article « les déficits commerciaux démystifiés ». Je doute que vous avez parcouru les commentaires.
@Bob
Comme le dit MH, vous évitez systématiquement l’exemple de Bastiat…pathétique.
Exemple de pays qui se développent avec une balance commerciale négative? L’Inde. Malheureusement less réformes sont enlisées.
https://minarchiste.wordpress.com/2011/08/17/diagnostic-pauvrete-6-les-reformes-liberales-de-l%e2%80%99inde/
Il y a aussi le Vietnam:
http://www.guardian.co.uk/global-development/poverty-matters/2010/dec/23/vietnam-development-middle-income-trap
Ceci étant dit, vous semblez insinuer que je pense que les déficits commerciaux sont préférables aux surplus. Ce n’est pas du tout le cas. Ce que je dit est que les gouvernements ne devraient pas intervenir pour tenter de générer un surpus, qu’ils devraient se contenter de libéraliser le commerce et de maintenir les finances publiques en équilibre (pour ne pas générer de déficit fiscal, ce qui est malsain).
J’ajouterais aussi qu’il y a des pays, comme l’Irlande, qui ont bénéfiquement haussé leurs exportations, sans toutefois procéder à une dévaluation de leur monnaie pour y arriver, mais plutôt en baissant les impôts des sociétés et en libéralisant le commerce.
Je remarque que vous évitez aussi soigneusement mon exemple. Tout aussi pathétique.
L’avantage de mon exemple, bien que simpliste, est qu’il reflète bien mieux la réalité des déficits que l’exemple tordu de Bastiat. Il a également le mérite de pointer du doigt (pour ceux qui en doutaient) le fait qu’un déficit n’est aucunement le résultat du succès de mon commerce.
« Pire, dans votre exemple, c’est vous qui vous êtes enrichi »
What the hell is that? Un déficit de 490 euros correspond à un enrichissement? Selon votre logique si je ne vous avais rien vendu je serais encore plus riche? Il faut songer à consulter.
« Exemple de pays qui se développent avec une balance commerciale négative? L’Inde. »
Très bon exemple: avec une dette souveraine de plus de 70% du PIB, voici encore un exemple de croissance à crédit non durable. Encore une fois, on peut toujours croitre avec une balance commercial négative en s’endettant, sur une période longue, comme l’a montré l’Europe et plus encore les Etats-Unis. Mais forcément, ça coince à un moment.
« Ce que je dit est que les gouvernements ne devraient pas intervenir pour tenter de générer un surpus. »
Là on touche à quelque chose de plus intéressant. Vous remarquerez quand même, encore une fois, que la Chine fait exactement le contraire (contrôle drastique du taux de change du yuan) et que ça lui réussi très bien. Alors le « devrait pas », vous le placez à un niveau idéologique, ou à un niveau pragmatique?
@Bob
Je n’ai pas dit qu’un déficit commercial est nécessairement le résultat d’un « succès ». J’ai dit que ça pouvait être le cas.
On peut croître en ayant une balance commerciale négative si on réussi à attirer les investissements étrangers, chose que l’Inde fait difficilement, je vous l’accorde.
Mais comme je disais, la balance commerciale est un symptome et non une cause. Adoptez des politiques libérales qui favorisent les influx d’investissements étrangers et vos exportations se mettront à augmenter, pas besoin de dévaluation pour ça; c’est le cas de l’Irlande.
Quant à la Chine, il est encore trop tôt pour conclure, mais on voit déjà des indications que leurs manipulation monétaires ont généré d’importants débalancements qui viendront les hanter plus tard.
Quant à votre exemple, il plutôt insignifiant et très incomplet.
Si un marchand Chinois exporte une bouteille d’huile d’olive à un importateur Canadien pour 10 yuans.
Ensuite un marchand du Canada exporte $500 de t-shirts à un marchand Chinois, la Chine a un déficit commercial avec le Canada.
Mais pour ce faire, le marchand Chinois a vendu des yuans pour acquérir des dollars. L’acheteur de ces yuans fera quelque chose avec.
Il les utilisera peut-être pour investir en Chine ou pour acheter des biens Chinois (dans ce cas le déficit serait éliminé, donc on n’en parle plus).
Le problème survient s’il utilise ces yuans pour acheter des titres de dette du gouvernement Chinois, qui en profite pour financer des déficits fiscaux.
Cela reviendrait à dire que le gouvernement Chinois s’endette à l’étranger pour importer de l’huile d’olive…pas très gagnant.
À ce moment, le déficit sera en effet un signe d’appauvrissement.
Mais si les yuans sont utilisés pour bâtir une nouvelle usine de production, qui créera des emplois et fabriquera des biens, alors il y a enrichissement.
Vous trouvez l’exemple de Bastiat tordu? Donc pour vous la réalité est tordue!
Les Etats-Unis importent des ressources naturelles du Canada (disons une transaction de $100 million), les utilisent pour fabriquer des pièces automobiles.
Ils les exportent ensuite en Ontario pour $150 millions, où les pièces sont utilisées pour assembler des voitures.
Ces voitures sont ensuite exportées aux Etats-Unis pour une valeur de $200 millions.
La balance commerciale des Etats-Unis sur ces transactions serait -100 +150 -200 = -$150 millions donc un déficit.
Par contre, les Etats-Unis obtiennent des voitures valant $200 millions, mais n’ont payé que $100 millions de matières premières et $50 millions d’assemblage.
Un profit de $50 millions grâce « au succès de ses marchands ».
Et vous me direz que ces transactions appauvrissent les Etats-Unis parce qu’elles génèrent un déficit commercial?
Et vous me direz que ces transactions sont tordues, alambiquées et irréalistes?
Pourtant, elles sont inspirées de la réalité de tous les jours!
Tout d’abord, je suis content de voir que votre position sur les déficits (ou ma compréhension de votre position, je vous l’accorde) évolue. Ainsi les déficits ne sont pas forcément bons. Bien! Ils peuvent donc être mauvais. Ça fait du bien de le dire!
Mon exemple, comme tout exemple d’une ligne prétendant modéliser une réalité économique, est forcément simpliste. Mais encore une fois, il modèle bien mieux la réalité de la nature des déficits entre un Occident qui se désindustrialise (le niez-vous?) et qui sont déficitaires (n’y voyez-vous aucun lien?) et des pays dits « émergents » (très mauvais vocabale pour la Chine qui est peut-être déjà la première puissance économique du monde).
Ce que vous dites sur le cycle de vie de la monnaie du pays déficitaire n’est pas faux. Il peut être réinvesti dans le pays. Mots-clé: « peut ». Ce n’est absolument pas une certitude. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la Chine, qui détient des reserves colossales, n’est pas très portée dans le dévelopement de ses partenaires commerciaux. Cet argument de l’argent qui rentre nécessairement à la maison, et que vous mettez souvent en avant, est pour le moins un peu mou du genoux. En tout état de cause, c’est une complication mineure qui ne remets pas fondamentalement mon exemple au placard.
L’exemple de Bastiat est tordu parce qu’il compare le déficit tel qu’il est avec le déficit tel qu’il le serait si l’industrie du pays en question n’avait aucunement fonctionné (une mesure de la valeur ajouté de l’industrie du pays en quelque sorte) et en déduit — sans surprise — que si les industries n’avait pas fonctionné le déficit aurait été pire. Autrement dit qu’on a eu moins cher les choses que si on n’avait rien fait du tout. Chapeau l’artiste.
« Quant à la Chine, il est encore trop tôt pour conclure, mais on voit déjà des indications que leurs manipulation monétaires ont généré d’importants débalancements qui viendront les hanter plus tard. »
Bien sûr, encore une fois aucun système n’est parfait, mais celui que la Chine mets en place est redoutablement efficace et sa montée en puissance depuis plus de 20 ans ne doit rien au hasard. Et sa montée en puissance doit beaucoup à son contrôle de change.
« Adoptez des politiques libérales qui favorisent les influx d’investissements étrangers et vos exportations se mettront à augmenter, pas besoin de dévaluation pour ça; c’est le cas de l’Irlande. »
Vous m’accusiez de simplification; à mon tour de vous renvoyer le compliment. Les politiques libre-échangiste servent surtout les industries puissantes déjà en place. Un pays dont l’industrie est fragile a au contraire beaucoup à perdre au libre-échange.
Il est d’ailleurs assez amusant de constater que tous les pays qui ont connu une ascension industrielle rapide et durable l’ont fait à coup de protectionnisme. Une fois en position forte voire dominante, ces mêmes pays peuvent prêcher le libre-échange dont ils peuvent enfin profiter.
C’est étonnant que vous citiez l’Irlande comme exemple. C’est pourtant le cas d’école d’un virage libéral qui est sorti de piste. Avec un taux de chômage de plus de 14% depuis le début de l’année et des questionnements sur la solvabilité de sa dette (avec de nombreux autres pays, certes) ce n’est certainement pas un exemple de développement solide et de succès de l’approche libérale de l’économie.
« Mais encore une fois, il modèle bien mieux la réalité de la nature des déficits »
Je vois vos chevilles qui enflent. Prenez garde, ça peut exploser à tout moment. Vous êtes adorable, mais je crois que vous êtes un enfant qui a besoin d’apprendre quelques rudiments. Vous n’avez pas du tout compris l’exemple de Bastiat. Voici le texte original :
http://bastiat.org/fr/balance_du_commerce.html
« J’étais à Bordeaux. J’avais une pièce de vin qui valait 50 fr.; je l’envoyai à Liverpool, et la douane constata sur ses registres une exportation de 50 francs. Arrivé à Liverpool, le vin se vendit à 70 fr. Mon correspondant convertit les 70 fr. en houille, laquelle se trouva valoir, sur la place de Bordeaux, 90 fr. La douane se hâta d’enregistrer une importation de 90 francs. »
« Peu de jours après mon opération, j’eus la bonhomie d’éprouver un regret; je fus fâché de ne l’avoir pas retardée. En effet, le vin baissa à Bordeaux et haussa à Liverpool; de sorte que si je ne m’étais pas autant pressé, j’aurais acheté à 40 fr. et vendu à 100 fr. En vérité, je croyais que sur ces bases mon profit eût été plus grand. J’apprends par M. Mauguin que c’est la perte qui eût été plus écrasante. »
C’est comme ce que j’ai dit précédemment. Dans votre exemple boiteux, vous « gagnez » 490 francs. Oui, bob. Vous avez « échangé » une marchandise à 10 francs contre des marchandises à 500 francs. Notez qu’on ne parle pas ici « crédit », on parle « troc ». Déficit commercial n’est pas dette, du moins, pas dans cette exemple. Simplement, vous avez troqué 10 francs contre 500 francs : on vous enregistre 490 fr de déficits, mais vous avez 490 fr en poche. Bref. Pourquoi, me direz-vous, les balances ne s’équilibrent pas ? Pour la énième fois, David Hume avait traité de ce problème (vous lisez les commentaires ?). Naturellement, les balances devraient s’équilibrer. Avec les changes fixes, ça devient une autre histoire.
« Il est d’ailleurs assez amusant de constater que tous les pays qui ont connu une ascension industrielle rapide et durable l’ont fait à coup de protectionnisme. »
C’est une corrélation. Pas une explication. Mais je vois que ça vous suffit.
@Bob
« Et sa montée en puissance [de la Chine] doit beaucoup à son contrôle de change. »
Non. Sa montée en puissance en doit beaucoup à la libéralisation partielle de son économie entamée il y a trois décennies.
« Il est d’ailleurs assez amusant de constater que tous les pays qui ont connu une ascension industrielle rapide et durable l’ont fait à coup de protectionnisme. Une fois en position forte voire dominante, ces mêmes pays peuvent prêcher le libre-échange dont ils peuvent enfin profiter. »
Pourtant, vous vous gardez bien d’en nommer un en exemple !
Le dogme que vous préconisez (protectionnisme / dévaluation compétitive) a un nom: c’est du mercantilisme. Ces croyances prévalaient surtout avant le 20e siècle et ont amené plusieurs pays au bord de la faillite (dont la France). Le mercantilisme a été relayé aux oubliettes avec raison, mais en période de difficultés économiques, il y a toujours des politiciens opportunistes et des illuminés comme vous pour le ramener. Ces politiques ont d’ailleurs contribué à transformer la récession de 1930 en Grande Dépression. Les exemples de pays qui se sont appauvri par ces politiques sont tellement nombreux. Commencez donc par lire ce que j’ai sur l’Inde du milieu du 20e siècle: un véritable paradis pour vous j’imagine! Dévaluation et protectionnisme.
https://minarchiste.wordpress.com/2011/08/17/diagnostic-pauvrete-6-les-reformes-liberales-de-l%e2%80%99inde/
Par ailleurs, vous auriez besoin de faire vos devoirs avant de parler de l’Irlande.
Voir le premier bloc de chacun de ces articles :
https://minarchiste.wordpress.com/2010/11/29/faits-divers-10/
https://minarchiste.wordpress.com/2011/09/09/faits-divers-14/
En somme, le cas de l’Irlande est typique de la situation économique actuelle dans le monde : de violents cycles économiques résultant de la création de monnaie excessive par le système bancaire, une hausse de l’endettement et des dépenses excessives de la part du gouvernement nécessitant le recours à la dette. Ce qui est dommage est que cette situation donne des arguments aux adversaires du libéralisme, détruisant le progrès effectué entre 1997 et 2001.
Certes, le pays n’est pas complètement sorti d’affaire et continuera à payer le prix des excès de la bulle immobilière de la décennie précédente pendant quelques temps encore. (…) Mais les premiers résultats et la comparaison avec les autres « PIGS » remettent en cause les hypothèses keynésiennes et offrent probablement des leçons à tirer pour la France ou la « rigueur » ne contient aucune moindre réduction des dépenses publiques… » Pas de dévaluation compétitive, focus sur l’amélioration de l’équilibre budgétaire (plutôt que sur une hausse des dépenses) et déflation des prix et des salaires. En somme, l’antithèse du keynésianisme.
« Notez qu’on ne parle pas ici « crédit », on parle « troc » »
Un troc dans lequel l’argent n’est même pas compté: félicitations! Vous êtes également très mignon. Effectivement, si les pertes sont en fait des gains, et qu’on pense « troc » comme vous, on peut dire pas mal d’âneries. Malheureusement, vous êtes un incompris: la plupart des indices économiques sont encore et toujours exprimé en numéraire. Je vous laisse donc seul à penser que vous gagner à acheter 100 T-shirts et vendre une bouteille huile d’olive. Petit conseil: interdisez-vous de vendre quoi que ce soit, vous serez encore plus riche!
« C’est une corrélation. Pas une explication »
Une corrélation qui soutient mon explication. Ca commence à faire beaucoup, surtout quand de votre côté vous n’avancez ni l’un ni l’autre de crédible.
Mais laissons donc la blague Meng Hu de côté.
« Non. Sa montée en puissance en doit beaucoup à la libéralisation partielle de son économie entamée il y a trois décennies. »
Bien sûr que si. Beaucoup de pays ont libéré leur économie sans succès, voire avec un échec cuisant. Comment se prétendre économiste et ne pas comprendre l’avantage que donne ce taux de change sous-évalué à la Chine?
« Pourtant, vous vous gardez bien d’en nommer un en exemple ! »
Vous êtes drôle. Il y a déjà la Chine, que je cite régulièrement, et qui vous embarasse bien. Ce pays est un contre-exemple à tout ce que vous dites, mais vous bottez en touche à chaque fois en arguant que son économie n’est pas sans points noirs. Comptez sur moi pour vous l’agitez sous le nez encore un moment si vous continuez à prêcher une théorie qui nie les faits.
Allez, je vous donne un autre exemple absolument ahurissant de pays qui a accedé en quelques décennies au podium des économies mondiales: le Japon. Et là aussi, notamment grâce à une sous-évaluation de la monnaie drastique.
Alors, si mauvais que ça, le mercantilisme?
« Par ailleurs, vous auriez besoin de faire vos devoirs avant de parler de l’Irlande. »
C’est drôle… Merci de me donner des liens sur vos propres articles!
Vous oubliez juste une petite chose, à mon avis volontairement. Si l’économie de l’Irlande se porte bien, si sa balance commerciale est positive, c’est essentiellement grâce à l’agriculture, qui est lourdement subventionnée — en fait le plus lourdement subventionné par l’Europe avec la Grèce. Aussi, votre belle image révée d’une Irlande poursuivant la croissance sur un pur-sang libéral n’existe que dans votre tête.
Je pense par ailleurs que vous ne comprenez pas grand chose au mercantilisme, ce qui est bien normal puisque vous ne vous y êtes probablement jamais intéressé. Le mercantilisme n’a rien à voir avec un système bureaucratique socialiste, comme dans le cas de l’Inde que vous citez. Le but du mercantilisme est de dégager des excédents commerciaux, ce qui n’est manifestement pas la voie qu’à suivi l’Inde. Le mercantilisme implique un pragmatisme, et peut effectivement mener à prôner le libre-échange lorsqu’on est en position dominante.
Vous ne comprenez pas non plus quel rôle a la sous-évaluation d’une monnaie. C’est un moyen moderne de faire du protectionnisme en faisant mine de jouer le jeu du libre-échange. C’est très efficace de nos jours, comme le montre la Chine aujourd’hui et comme l’a montré le Japon les décennies précédentes.
Autrefois, le protectionnisme était moins imaginatif. Les industries des Etats-Unis ont monté en puissance au 19e sciècle grâce à un protectionnisme très important, en direction de l’Angleterre notamment, qui était la puissance dominante de l’époque et diffusait naturellement très largement sa doctrine libre-échangiste — dont Bastiat est un pur produit — sauf, tiens donc, avec les pays comme la Chine qui lui infligeait des déficits commerciaux.
« Il y a déjà la Chine, que je cite régulièrement, et qui vous embarasse bien. »
Pas du tout, la Chine demeure l’un des pays les plus pauvres de la terre. Bravo ! Quel bon exemple ! D’ailleurs, si votre but est de m’embarrasser, premièrement vous perdez votre temps et avez l’air imbécile, et deuxièmement vous n’êtes pas le bienvenu ici.
Et quant au Japon, quel bon choix ! Le pays est en débandade depuis 20 ans. C’est plutôt un parfait exemple de ce que les économistes autrichien prévoient face aux politiques mercantilistes. La création de monnaie visant à accomplir la dévaluation compétitive mène à une hausse de l’endettement et à un boum économique insoutenable qui génère de mauvais investissements. Puis, une fois l’inflation hors de contrôle, la bulle implose et c’est le crash. Bravo ! Quel succès !
C’est le chemin que la Chine est en train de suivre.
Voir la seconde portion de cet article :
https://minarchiste.wordpress.com/2010/10/12/pourquoi-y-a-t-il-des-cycles-economiques-et-des-recessions-%e2%80%93-partie-4/
« Si l’économie de l’Irlande se porte bien, si sa balance commerciale est positive, c’est essentiellement grâce à l’agriculture, qui est lourdement subventionnée »
Vous êtes mal informé, la nourriture ne représente que 10% des exportations :
«Although multinational corporations dominate Ireland’s export sector, exports contribute significantly to the national income. The country is one of the largest exporters of pharmaceutical and software-related goods and services in the world, the seventh largest producer of zinc concentrates, and the twelfth largest producer of lead concentrates.”
« Le but du mercantilisme est de dégager des excédents commerciaux, ce qui n’est manifestement pas la voie qu’à suivi l’Inde. »
C’est exactement la voie que suivait l’Inde avant sa libéralisation (i.e. protectionnisme avec tarifs élevés sur les importations) et c’est cette politique qui l’a menée au bord du gouffre.
“Policy tended towards protectionism, with a strong emphasis on import substitution”
http://en.wikipedia.org/wiki/Economic_liberalisation_in_India#Pre-liberalisation_policies
C’est depuis que l’Inde a libéralisé son commerce et délaissé le mercantilisme que ses indicateurs économiques et sociaux s’améliorent. Bravo libéralisme !