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Posts Tagged ‘importations’

 En Chine, les importations ont augmenté encore plus que les exportations, ce qui a fait disparaitre le surplus de la balance commerciale du pays. La hausse des prix des commodités (nourriture, coton, pétrole, cuivre et autres métaux) est responsable de cette situation.

 

Parlant du pétrole, ce graphique de Stéphane Marion (Banque Nationale) montre la corrélation du prix avec la production industrielle mondiale. On peut en déduire que le prix du baril pourrait très bien dépasser les $130, surtout avec la crise qui frappe présentement le Moyen-Orient.

 

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Est-ce que le développement technologique génère du chômage ?

Personne ne peut nier que l’apparition de diverses technologies a eu impact sur l’emploi de certains individus. Par exemple, l’automatisation de la chaîne de production d’une usine permet d’avoir besoin de moins d’employés. Il est indéniable que l’invention de la moissonneuse-batteuse a réduit le nombre de travailleurs requis à la récolte du grain. Doit-on donner des haches à nos bucherons plutôt que des scies mécaniques ou encore interdire les pelles mécaniques au profit des pelles manuelles, question de créer de l’emploi et réduire le chômage ? Évidemment que non ! Est-ce que le gouvernement doit subventionner ces industries pour qu’elles puissent conserver ces emplois maintenant devenus inutiles ? Non plus.

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La gauche, menée par Jean-François Lisée, ne cesse de s’accrocher à la théorie selon laquelle le Québec a été victime d’un « mal hollandais », c’est-à-dire que l’augmentation substantielle du taux de change du dollar canadien occasionnée par les exportations de pétrole et de gaz naturel de l’Ouest Canadien durant les années 2000 a nuit au secteur manufacturier québécois et occasionné des pertes d’emplois. Selon lui, les paiements de péréquation ne sont qu’une juste compensation pour ces pertes.

J’avais bien démontré l’absurdité des arguments de Lisée dans un billet antérieur, mentionnant entre autres que Lisée avait mal interprété l’étude qu’il citait (il ne l’avait probablement même pas lue!). En se basant sur cette étude, Lisée estimait que l’appréciation du dollar canadien causée par les exportations d’hydrocarbures a détruit 55,000 emplois au Québec. Or, je ne crois pas que l’appréciation du dollar canadien soit entièrement attribuable aux exportations d’énergie et je ne crois pas que l’appréciation du dollar canadien soit la seule responsable des pertes d’emplois manufacturières. Ainsi, comme je le démontrais dans mon billet antérieur, ce chiffre est nettement surévalué, mais supposons qu’il soit vrai et que ces travailleurs méritaient un salaire de $50,000 (n’est-ce pas un peu généreux?). Cela équivaut à une masse salariale totale de $2.75 milliards.

Entre 2003 et 2009, le dollar canadien est passé d’environ $0.64 à la parité versus le dollar américain. En 2009, le Québec a importé des biens et services pour environ $98 milliards de l’international, dont 69% provenait des États-Unis, soit $68 milliards. En supposant que la seule devise contre laquelle le dollar canadien s’est apprécié soit le dollar américain (ce qui est faux, mais soyons conservateurs), cela signifie que les consommateurs québécois économisent maintenant plus de $38 milliards sur les biens importés des États-Unis, et ce grâce à l’appréciation du dollar canadien versus le dollar américain!

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Il y a plusieurs éléments qui déterminent le niveau des salaires réels (i.e. ajustés pour l’inflation). Comme n’importe quel marché, le salaire qui équilibre le marché du travail est influencé par l’offre et la demande de travailleurs.

La demande pour un travailleur varie selon la conjoncture économique, surtout celle de l’industrie dans laquelle oeuvre ce travailleur, ainsi que par la productivité de ce travailleur. La plupart des économistes s’entendront pour dire que plus un travailleur est productif – en terme de la valeur de ce qu’il produit par unité de temps – plus son salaire sera élevé.

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Ce billet fait suite à mes autres billets sur le commerce international publiés ici et ici. Je vous encourage fortement à les revoir.

 L’un des grands mythes découlant du keynésianisme est la croyance selon laquelle les déficits de la balance commerciale sont mauvais et qu’il faille agir pour les éradiquer. Pour les néophytes, la balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations d’un pays. Lorsque les importations sont plus élevées que les exportations sur une période donnée, la balance commerciale est dîtes en déficit.

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Ce billet fait suite à la partie 1 et la partie 2 qui ont été publiés au cours des dernières semaines.

Pourquoi est-ce qu’un taux de change fluctue ?

                À court terme, les taux de changes sont influencés par les flux monétaires entre les pays (commerce international, investissement, tourisme, etc). Par contre, à long terme, les taux de changes sont influencés par les différences d’inflation entre les pays. Pour comprendre cela, il faut vous rappeler que l’inflation signifie la perte de pouvoir d’achat d’une monnaie.

                Par exemple, si l’inflation est de 5% aux États-Unis et de 3% au Canada, cela signifie que le pouvoir d’achat du dollar américain perdra 5% de son pouvoir d’achat alors que le dollar canadien perdra 3% de sa valeur. Dans ce scénario, il serait normal de voir le dollar canadien s’apprécier par rapport au dollar américain puisque le pouvoir d’achat du huard s’améliore par rapport à celui du « green back ».

                Supposons que le taux de change initial était de 1 dollar canadien pour 1 dollar US et qu’un paquet de gomme se vendait initialement $1 dans les deux pays. Après que l’inflation se sera manifestée, ce paquet de gomme pourrait se vendre $1.03 au Canada et $1.05 aux États-Unis. Cela implique un taux de change d’environ 1.0194 dollars américains pour un dollar canadien. Le taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain se serait donc apprécié d’environ 1.94%.

                Par conséquent, si un pays crée beaucoup de monnaie sur une période donnée générant ainsi beaucoup plus d’inflation que les autres, le taux de change de sa devise va se détériorer par rapport aux autres devises. À noter que sur les marchés des changes, ce n’est pas seulement l’inflation passée qui compte, mais aussi l’inflation anticipée par les marchés.

                Est-ce que le gouvernement devrait intervenir pour faire baisser le taux de change et ainsi favoriser les exportations? Non! Pour ce faire, le gouvernement devrait créer de la monnaie domestique et la vendre sur le marché des changes contre des devises étrangères. Cela mettra de la pression à la baisse sur la devise locale ce qui rendra les exportations de ce pays moins chères aux yeux des étrangers, qui théoriquement importeront davantage de biens de ce pays. On peut donc dire que la compétitivité des exportateurs de ce pays s’améliore (temporairement) lorsque la devise se dévalue.

                Cependant, les citoyens de ce pays doivent maintenant payer plus cher pour les biens qu’ils importent d’autres pays étant donné la perte de pouvoir d’achat de leur devise. Or une baisse du pouvoir d’achat des individus équivaut à un appauvrissement. Cette politique aurait donc comme impact d’appauvrir l’ensemble des citoyens au profit des exportateurs, ce qui est injuste.

                De plus, au bout d’un certain temps, l’inflation engendrée par la création de monnaie fera augmenter les prix locaux, et donc les coûts de production des exportateurs, ce qui fera en sorte de réduire leur compétitivité sur les marchés étrangers. Ce sera donc le retour à la case départ, mais avec une devise dépréciée et donc des d’importations plus dispendieuses.

                Un taux de change qui s’apprécie est une très bonne chose. Ça augmente notre pouvoir d’achat en tant que consommateurs, mais aussi en tant qu’investisseurs. Ces investissements favorisent l’innovation, l’amélioration de la productivité et la création de richesse. Cela peut parfois créer des changements dans le structure de l’économie, lesquels peuvent mener à certains bouleversements. Il ne faut cependant pas résister à ces changements, qui sont inévitables de toute façon. Au Québec, suite à l’appréciation du dollar canadien survenue au cours des années 2000, beaucoup d’emplois manufacturiers ont été perdus, mais ils ont été remplacés par des emplois dans d’autres secteurs et la population y a gagné au change puisque le chômage a diminué et l’économie a été prospère.

Pourquoi est-ce que les taux d’intérêt fluctuent?

                Un taux d’intérêt sert à rémunérer un épargnant. Les humains préfèrent généralement consommer quelque chose tout de suite plutôt que dans 1 an. Par exemple, si vous n’avez pas de micro-ondes et que je vous permettais d’en obtenir un gratuitement, il est fort probable que vous préféreriez l’avoir tout de suite plutôt que dans un an. Il est donc normal qu’une chose vaille moins dans un an que maintenant.

                Donc si je vous prête de l’argent, il est normal que je veuille être rémunéré car cet argent a plus de valeur pour moi maintenant qu’au terme du prêt. Il faut donc que je sois compensé pour la perte de jouissance de cet argent pour la durée du prêt.

                Le taux d’intérêt que j’exigerai de vous sera influencé par plusieurs facteurs :

–          Tout d’abord, si beaucoup de gens épargnent, il y aura beaucoup d’argent à prêter; autrement dit l’offre de crédit sera élevée. Selon la loi de l’offre et la demande, une offre plus élevée fait généralement baisser les prix; donc plus il y a d’épargne disponible, moins le taux d’intérêt sera élevé.

–          En revanche, si beaucoup de gens désirent emprunter, la demande de crédit sera élevée. Selon la loi de l’offre et la demande, plus la demande est élevée, plus le prix sera élevé, donc le taux d’intérêt augmentera.

–          L’autre facteur influençant le taux d’intérêt sera mes anticipations d’inflation. Si j’anticipe un taux d’inflation de 5%, cela signifie que je m’attends à ce que le pouvoir d’achat de l’argent que je vous prête diminue de 5%. Je voudrai donc être compensé pour cela, autrement je m’appauvrirais à vous prêter de l’argent. On peut donc dire que plus les anticipations d’inflation sont élevées, plus le taux d’intérêt sera élevé.

–          Finalement, l’autre déterminant important des taux d’intérêt est la prime de risque. Le taux d’intérêt que j’exigerai de vous sera plus élevé si vous êtes un chômeur que si votre salaire annuel est de $200,000, car le chômeur représente un profil plus risqué. Il est donc normal de vouloir être compensé pour ce risque à l’aide d’un taux d’intérêt plus élevé.

                Ceci étant dit, les taux d’intérêt ne sont généralement pas laissés à eux-mêmes, au gré du marché. Le gouvernement, à travers la banque centrale, tente de les influencer; c’est ce qu’on appelle la politique monétaire. La mise en oeuvre de cette politique est effectuée par la banque centrale, qui utilise les différents moyens à sa disposition pour influencer le rythme de création de monnaie.

                En faisant accélérer la création de monnaie, la banque centrale fait augmenter la quantité de crédit en circulation. Cette augmentation artificielle de l’épargne disponible fera généralement baisser les taux d’intérêt. L’épargne résultant de création de monnaie est bien entendu artificielle, mais les marchés ne font pas la différence.   Cependant, la banque centrale doit faire attention, car si elle accélère trop la création de monnaie, les anticipations d’inflation augmenteront, ce qui fera augmenter les taux d’intérêt.

                L’objectif des politiques monétaires modernes est de maintenir l’inflation dans une fourchette de 1% à 3% par année. Pour y arriver, la banque centrale doit calibrer la vitesse à laquelle la monnaie est créée par le système.

Qui bénéficie de l’inflation et qui en souffre?

                Tel que démontré dans mon exemple de l’île déserte, le premier bénéficiaire des nouveaux coquillages est celui qui les reçoit en premier. Pas besoin de chercher loin pour trouver quels sont les plus grands gagnants de la création de monnaie : ce sont les banques commerciales. Celles-ci ont le pouvoir de convertir des dettes en actifs et de générer un rendement sur ces actifs. Une bonne partie des profits des banques sont donc réalisés grâce à la création de monnaie.

                L’autre groupe qui en bénéfice sont les emprunteurs, puisque tel que démontré dans la section précédente, la création de monnaie fait baisser les taux d’intérêt. Qui sont selon vous les plus gros emprunteurs de la société? Ce sont les gouvernements! Ainsi, la création de monnaie permet aux ménages, aux entreprises et surtout aux gouvernements de s’endetter en payant un taux d’intérêt maintenu artificiellement bas par la création de monnaie.

                Conséquemment, il n’est pas surprenant de constater que les niveaux d’endettement aient constamment augmenté durant les dernières décennies. En fait, aux États-Unis, si on additionne les dettes des ménages, des entreprises et du gouvernement, celles-ci totalisent près de 400% du produit intérieur brut! Ce chiffre était de moins de 150% à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. La création de monnaie facilite le crédit et favorise l’endettement.

                Le cas du gouvernement est particulièrement intéressant. Les politiciens adorent dépenser puisque ces dépenses leurs permettent de mousser leur popularité et de faciliter leur réélection. Pour dépenser davantage, les gouvernements n’hésitent pas à s’endetter; d’où le besoin de la création de monnaie pour maintenir les taux à de bas niveaux.

                Dans le même ordre d’idées, les entreprises dont les produits et services sont généralement achetés en s’endettant (immobilier, infrastructures routières ou autres, voitures, meubles, véhicules récréatifs, etc) bénéficient de la création de monnaie puisque celle-ci fait mousser leurs ventes.

                 L’inflation ne fait pas que des gagnants; les perdants sont très nombreux. Il y a d’abord les salariés dont le salaire croit moins vite que l’inflation. Si l’inflation a été de 5% cette année et que votre salaire n’a été augmenté que de 2%, vous êtes dorénavant plus pauvre de 3% puisque le pouvoir d’achat de votre salaire aura diminué.

                Il y a aussi les épargnants, qui voient le pouvoir d’achat de leurs épargnes fondre en raison de l’inflation. Si vous avez de l’argent dans votre compte-chèque à la banque et que l’inflation est de 5%, la valeur de cet argent aura diminué de 5% chaque année. Un retraité qui reçoit une rente fixe s’appauvrit chaque année en conséquence de l’inflation.

                La baisse du pouvoir d’achat de la monnaie qu’engendre l’inflation ne signifie pas que ce pouvoir d’achat disparaît. Comme je le démontrais dans mon exemple de l’île déserte, les nouveaux coquillages ne modifient pas la quantité de richesse sur l’île, mais influencent plutôt la répartition de celle-ci. Donc, si vous avez $100 dans votre compte de banque durant un an et que l’inflation est de 5% cette année, la perte de pouvoir d’achat qui en résulte, en l’occurrence $5, n’est pas disparue. Ce $5 a simplement été indirectement subtilisé par quelqu’un d’autre; en l’occurrence les banques et les emprunteurs.

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 Encore au 21e siècle, la plupart des gens ne comprennent pas les bienfaits du commerce international (voire du commerce tout court) et véhiculent encore de vieux clichés mercantilistes. Le réflexe protectionniste semble bien incrusté dans la population. Pour bien comprendre l’organisation économique d’une société, il est impératif de connaître la loi des avantages comparatifs. Cette théorie repose sur le principe simple que si deux parties consentent à un échange, c’est que les deux en bénéficient et améliorent leur situation (selon eux), autrement ils choisiraient de ne pas y participer.

Tout d’abord, retournons à notre analogie de l’île déserte et permettez-moi d’emprunter la petite histoire de l’excellent Russell Roberts.

Deux couples naufragés, les Palmers et les Fishers, occupent une île déserte et ont besoin d’eau et de nourriture pour subsister. Voici la production quotidienne initiale des deux couples qui, au départ, ne partagent rien :

  Rations d’eau Poissons
Palmers 2 2
Fishers 3 6

 

Comme vous pouvez le constater, étant plus grands, plus agiles et plus forts, les Fishers font mieux que les Palmers dans les deux activités. Par contre, au fil du temps, les deux couples réalisent que les deux peuvent bénéficier à faire des échanges. Les deux couples ont suffisamment d’eau (les Fishers en ont même trop), mais voudraient plus de poisson car la production actuelle ne suffit pas à les nourrir convenablement. Conséquemment, les Palmers cessent de pêcher et les Fishers cessent d’aller chercher de l’eau. Voici donc la production des deux couples :

  Rations d’eau Poissons
Palmers 4 0
Fishers 0 12

 

Ensuite, les Palmers échangent deux rations d’eau contre 4 poissons. Ainsi, les deux couples se retrouvent dans une meilleure situation qu’avant grâce aux échanges et ce même si les Fishers étaient meilleurs dans les deux activités. La situation des deux couples après les échanges se résume comme suit :

  Rations d’eau Poissons
Palmers 2 4
Fishers 2 8

 

En réalité, même si les Palmers ont un désavantage absolu dans les deux activités, ils ont quand même ce qu’on appelle un « avantage comparatif » dans la cueillette d’eau. Les Fishers quant à eux, même s’ils sont meilleurs dans les deux activités, ont un avantage comparatif dans la pêche.

D’autre part, il très probable qu’au fil des jours, étant spécialisés dans leurs activités respectives, les deux couples s’amélioreront et deviendront plus productifs. C’est un des bénéfices de la spécialisation du travail.

Cela démontre bien que l’économie n’est pas un jeu à somme nulle. Nous avons tous quelque chose à gagner à faire du commerce, tant local qu’international. C’est pourquoi le libre-échange est une source d’enrichissement pour tous, même pour les nations moins productives et moins avancées technologiquement.

Maintenant, imaginons deux chocs économiques différents qui pourraient affecter ces échanges :

  1. Un indigène qui s’avère être un excellent pêcheur arrive en pirogue et propose aux Palmers huit poissons en échange d’une ration d’eau à chaque jour.
  2. Un jour, les Palmers ont suffisamment de temps pour fabriquer un filet de pêche, ce qui leur permet de pêcher suffisamment de poissons (huit) pour ne plus dépendre des Fishers.

Vous aurez compris que ces deux scénarios sont défavorables aux Fishers, puisque le prix de leur production (poissons) diminue. Le scénario numéro 1 représente les importations alors que le scénario numéro 2 représente une augmentation de la productivité par le développement technologique.

La plupart des gouvernements verraient la nécessité d’agir devant ces situations pour « sauver les emplois » des Fishers, en restreignant les importations et/ou en les subventionnant. Est-ce que cela est justifiable? Absolument pas. Les deux couples n’auraient qu’à réorganiser leurs activités pour tenir compte des nouveaux faits. Voici la nouvelle répartition des avoirs dans l’un ou l’autre des deux scénarios :

  Rations d’eau Poissons
Palmers 1 8
Fishers 3 6

 

Comme les Palmers manquent d’eau et les Fishers de poissons, les Palmers pourraient échanger 3 poissons aux Fishers contre une ration d’eau. Voici ce que ça donnerait au final :

  Rations d’eau Poissons
Palmers 2 5
Fishers 2 9

 

On peut voir que dans les deux scénarios, tout le monde y gagne lorsque le marché est laissé libre. La même chose s’applique dans l’économie. Il est normal que certaines personnes perdent leur emploi suite à une innovation technologique ou suite à l’introduction sur le marché local d’un produit importé à meilleur marché (parce qu’un producteur étranger a un avantage comparatif). Ces gens doivent par la suite se trouver un autre créneau dans lequel ils ont un avantage comparatif. C’est la destruction créatrice qui fait son œuvre et nous enrichit.

L’apparition de la monnaie :

C’est d’ailleurs l’essor du commerce et de la spécialisation du travail qui ont nécessité l’apparition de la monnaie pour faciliter les échanges. La monnaie élimine notamment la nécessité de la double-coïncidence des désirs et permet la divisibilité des biens. Elle permet aussi de mieux comparer la valeur des biens entre eux et, par conséquent, de mieux allouer les ressources dans la production de ces biens.

La monnaie permet les échanges indirects, c’est-à-dire que plutôt que d’échanger un bien contre un autre que l’on désire, on échange son bien contre un bien intermédiaire que tout le monde accepte (la monnaie), qui pourra ensuite être échangé contre le bien désiré.

Les caractéristiques d’une bonne monnaie sont :

  • Largement en demande
  • Difficile à contrefaire
  • Facilement transportable
  • Divisible
  • Durable
  • Sa production ne doit pas croître trop vite

Comme vous pouvez le constater, il est peu surprenant que l’or et l’argent aient naturellement émergé comme monnaies de choix à travers l’histoire. Vous comprendrez aussi que lorsque l’État manipule à sa guise la quantité de monnaie en circulation, il déforme les paramètres qui servent à allouer les ressources, ce qui créent éventuellement des problèmes économiques néfastes.

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Dans un petit article récemment paru dans Les Affaires, l’économiste Stephen Gordon de l’Université Laval déclarait que:

 » L’objectif d’un pays devrait être d’importer, et non d’exporter « 

Cela peut paraître étrange ou à tout le moins controversé au commun des mortels étant donné la forte importance accordée aux exporations par les politiciens et certains économistes peu recommendables. Est-ce que ce biais est un résidu des politiques mercantilistes d’il y a quelques siècles, de l’ignorance pure et simple ou encore de la désinformation intentionnelle visant à promouvoir les subventions aux entreprises exportatrices disposant de puissants lobbys?

Comme je l’expliquais dans un récent billet en présentant l’exemple de la Chine, la croyance qu’une devise dévaluée peut relancer l’économie d’un pays en stimulant ses exportations est très répandue. 

Trompés par la formule:

Plusieurs personnes sont simpleement déroutées par la formule du calcul du PIB par les dépenses:

PIB = C + I + G + X – M

Ceux-ci croient à tort qu’en réduisant M (les importations), on peut augmenter le PIB. Évidemment, les importations sont en fait de la consommation et de l’investissement qui ont été consommés ici, mais pas produits ici; il faut donc les soustraire du PIB. Conséquemment, si on réduit M, on réduit aussi C et I, donc le résultat final est neutre pour le PIB.

La dévaluation de la devise:

Certains autres se plaignent lorsque la devise de leur pays s’apprécie et de son impact négatif sur certaines entreprises exportatrices. Certains voudraient même que l’État intervienne pour dévaluer la monnaie de leur pays pour favoriser les exportations au détriment des importations.

Lorsqu’une banque centrale annonce un assouplissement de sa politique monétaire, lequel sera accompagné d’une accélération de la création de monnaie, la réponse des marchés monétaires se traduit par une dépréciation de la devise du pays. Cela rend les exportations de ce pays moins chères aux yeux des étrangers, qui importeront davantage de biens de ce pays. On peut donc dire que la compétitivité des exportateurs de ce pays s’améliore lorsque la devise se dévalue.

Cependant, les citoyens de ce pays doivent maintenant payer plus cher pour les biens qu’ils importent d’autres pays étant donné la perte de pouvoir d’achat de leur devise. En somme, en raison de la perte de valeur de sa devise, ce pays obtient moins d’importations pour la même quantité d’exportations et sa population doit donc moins consommer (i.e. le niveau de vie a diminué).

Au bout d’un certain temps, l’inflation engendrée par la création de monnaie fera augmenter les prix, et donc les coûts de production des exportateurs, ce qui fera en sorte de réduire leur compétitivité sur les marchés étrangers. Ce sera donc le retour à la case départ, mais avec une devise dépréciée et donc des d’importations plus dispendieuses.

Voici le raisonnement de Ludwig Von Mises à cet égard:

The much talked about advantages which devaluation secures in foreign trade and tourism, are entirely due to the fact that the adjustment of domestic prices and wage rates to the state of affairs created by devaluation requires some time. As long as this adjustment process is not yet completed, exporting is encouraged and importing is discouraged. However, this merely means that in this interval the citizens of the devaluating country are getting less for what they are selling abroad and paying more for what they are buying abroad; concomitantly they must restrict their consumption. This effect may appear as a boon in the opinion of those for whom the balance of trade is the yardstick of a nation’s welfare. In plain language it is to be described in this way: The British citizen must export more British goods in order to buy that quantity of tea which he received before the devaluation for a smaller quantity of exported British goods.

Ainsi, lorsqu’un pays comme la Chine maintient sa devise sous-évaluée, il nous rend service au détriment de sa population. Il nous permet d’importer des biens à rabais et donc d’augmenter notre niveau de vie.

 Favoriser les importations?:

Lorsque Stephen Gordon nous dit que l’objectif d’un pays devrait être de favoriser les importations plutôt que les exportations, il ne veut évidemment pas dire que nous devrions délibéremment restreindre nos exportations. Il veut simplement dire qu’il est inutile, et même destructeur de richesse, d’adopter des politiques visant à favoriser nos exportations ou à restreindre nos importations.

D’ailleurs, même pour une province exportatrice comme le Québec, un taux de change qui s’apprécie est une très bonne chose. Ça augmente notre pouvoir d’achat en tant que consommateurs, mais aussi en tant qu’investisseurs. Ces investissements favorisent l’innovation, l’amélioration de la productivité et la création de richesse.

De 2002 à 2008, le Québec a connu une forte période d’expansion économique, et ce, malgré l’appréciation du taux de change et en dépit du déclin des exportations. Le taux d’emploi a atteint un niveau maximum et le taux de chômage est tombé à un plancher historique. C’est vrai que des gens ont perdu leur travail dans certains secteurs, mais la force du huard a rendu nos importations moins coûteuses. Cela a augmenté notre pouvoir d’achat et stimulé la demande pour d’autres biens et services produits au Québec. Enfin, une personne qui perd son emploi dans un secteur d’exportation au Québec peut en trouver un autre pour desservir le marché intérieur.

Quel a été l’impact réel de l’appréciation du dollar canadien sur l’emploi manufacturier au Québec? Les emplois ont pu être perdus pour toutes sortes de raisons (changements dans l’industrie, apparition de nouveaux compétiteurs, baisse de la demande globale, innovation, etc). À cet égard, je suis entièrement d’accord avec l’explication de David Gagnon de Antagoniste :

 « Depuis 2002, on peut effectivement observer un déclin relativement important de l’emploi dans le secteur manufacturier au Québec.  Par contre, le niveau de production (mesuré par le PIB) est resté relativement stable.  Conclusion: on produit autant qu’en 2002, mais avec moins d’employés, autrement dit, la productivité a augmenté.  En 2002, chaque travailleur dans le secteur manufacturier produisait 73 151$ et en 2007 on est passé à 83 294$. »

Ainsi, la hausse du dollar a forcé (voire permis à) certaines industrie à améliorer leur productivité et leur compétitivité plutôt que de se fier sur une devise faible pour masquer leur manque de compétitivité.

Le commerce international, comme n’importe quel échange, consiste à échanger un bien pour un autre bien qui nous procure davantage d’utilité. Ainsi, les deux parties de l’échange améliorent leur utilité économique. Si le Québec est un importateur d’un bien en particulier, c’est parce qu’il y voit un avantage. Lorsque ce ne sera plus le cas, nous n’en importerons plus, c’est tout. Adam Smith a démontré à quel point la division du travail améliore le niveau de vie de la société. Cela implique que nous ne pouvons produire l’ensemble des biens et services dont nous avons besoin. C’est pourquoi nous faisons du commerce international et importons ces biens et services que nous ne produisons pas à meilleur prix que si nous les produisions nous-mêmes.

Une nation n’a donc aucune raison de vouloir être exportatrice et d’avoir une balance commerciale positive; ça ne fera pas nécessairement d’elle une nation plus riche.

***Ajout pour répondre à la question de Magellan***

Ça démontre bien que le commerce international n’est pas seulement une question de devises sur ou sous évaluées (voir mon billet sur la devise chinoise publié la semaine dernière).

Vous devez aussi considérer la politique monétaire (Fed target rate), le prix du pétrole et la valeur du dollar US (trade-weighted).

On constate que l’inflation s’est mise à augmenter de 2002 à 2005, résultat de la création de monnaie générée par la Fed pour contrer la récession de 2001. C’est pour résorber cette inflation que la Fed s’est mise à augmenter son taux cible dès 2004, jusqu’à l’éclatement de la bulle en 2007.  C’est aussi durant cette période que le dollar US a entâmé sa dévaluation, ce qui était tout à fait prévisible étant donnée l’inflation. Cependant, la dévaluation du dollar n’a pas eu l’effet escompté sur la balance commerciale, qui s’est détériorée au cours de cette période (à cause des importations de la Chine et de la hausse du prix du pétrole).

Ensuite, en 2007-2008 l’inflation a été à nouveau propulsée, cette fois en raison d’une explosition du prix du pétrole et de la nourriture. La balance commerciale s’est mise à s’améliorer (les importations chutaient plus vite que les exportations à cause de la récession). Lorque l’inflation a chuté alors que le pétrole s’écroulait de $147 à $37, la balance commerciale a eu un boost étant donné que le pétrole est une portion significative des importations.

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Il ne fait aucun doute que le Yuan est présentement sous-évalué. Nous n’avons qu’à observer le Big Mac Index publié par The Economist pour le constater (voir image au bas du billet). Le Chine détient présentement environ $2.4 billion de réserves en devises étrangères.

Pour le Congrès américain et le Président Obama, le problème n’est pas vraiment la sous-évaluation du renminbi, mais bien l’immense déficit commercial des États-Unis avec la Chine, lequel donne des spasmes aux protectionnistes pur-et-durs.

En effet, les États-unis semblent de plus en plus déterminés à stimuler leurs exportations et leur attitude face à la Chine s’est endurcie depuis quelques temps. M. Obama vise à doubler les exportations du pays sur 5 ans et a promis d’être « plus dur » à l’égard de ce qu’il perçoit comme étant de la « compétition injuste » de la part de la Chine. Avec le taux de chômage à 9.7% et les élections de mi-mandat qui approchent, l’attrait politique d’une telle attitude augmente beaucoup.

Ceci étant dit, est-ce qu’une appréciation du yuan aurait l’effet escompté, c’est-à-dire une réduction du déficite commercial des États-Unis avec la Chine (exportations – importations)? Selon Daniel Ikenson, du Cato Institute, les chiffres indiquent que ce ne serait pas le cas.

Entre juillet 2005 et juillet 2008, le renminbi s’est apprécié de 21% contre le dollar US. Au cours de cette période, le déficit commercial États-Unis / Chine a augmenté de 33%.

L’appréciation du renminbi n’a pas découragé la consommation de biens chinois, au contraire les importations ont augmenté. La réalité est que les États-Unis ne produisent pas localement les biens qu’ils achètent de la Chine; il n’y a donc aucun substitut abordable, même si le prix augmente.

D’autre part, les producteurs Chinois ont simplement compensé l’appréciation du yuan par une baisse de prix. Cela a été plutôt facile puisque l’appréciation du renminbi a aussi fait chuter les coûts de productions des producteurs Chinois en réduisant le coût des intrants importés, qui représentent jusqu’à 50% de la valeur des biens importés de la Chine par les États-Unis.

Il semble donc que l’appréciation du yuan n’a fait que réduire le pouvoir d’achat des américains; pas certains que c’était l’objectif du Congrès!

Il ne fait aucun doute à l’égard du fait qu’il serait préférable que la Chine laisse sa devise fluctuer au gré du marché, permettant ainsi une meilleure allocation des ressources. Cela permettrait notamment un meilleur équilibre entre la consommation locale et les exportations en améliorant le pouvoir d’achat des Chinois. Cependant, menacer la Chine de sanctions pour qu’elle ré-évalue sa devise dans le but d’aider la reprise économique américaine ne donnera pas les effets escomptés. D’autre part, il est plutôt futile de compter sur la dépréciation de sa propre devise pour mousser ses exportations et relancer son économie; nous le verrons dans un billet à être publié très prochainement…

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Selon Jean-François Lisée et ses copains écolo-fascistes d’Équiterre, le gouvernement Québécois devrait intervenir pour réduire la dépendance du Québec au pétrole. Tout d’abord, leur analyse est basée sur certaines prémisses qu’il convient d’énumérer:

1) Le pic pétrolier est imminent: Selon Équiterre, il ne fait aucun doute que le pic pétrolier fera incessamment monter le prix du pétrole, ce qui résultera en une véritable catastropĥe économique pour le Québec parce que nous en consommons, mais n’en produisons pas (encore). Voir mon dossier sur le sujet ici.

2) Il faut réduire les GES: Selon Équiterre, le réchauffement global anthropogénique est réel, donc les humains doivent réduire leurs émissions de GES. Pour une raison inconnue, le Québec se doit d’être un précurseur à cet égard.

3) Importer du pétrole, c’est mal: Équiterre semble perpétuer la croyance populaire selon laquelle il faut absolument être un exportateur plutôt qu’un importateur. Pour une raison inconnue, cela est encore plus important lorsqu’il s’agit de pétrole.

Premièrement, si les Québécois achètent du pétrole, c’est parce que cette source d’énergie leur convient à ce prix. Lorsque ce ne sera plus le cas, les alternatives apparaîtront et l’économie s’adaptera, pas besoin d’intervention étatique pour cela. Comme je le mentionnais ici, l’adaptation sera douloureuse, mais l’intervention étatique ne fera qu’empirer les choses.

D’ailleurs, si on observe les chiffre de production et de consommation pour les pays industrialisés, il semble que le pic pétrolier est déjà derrière nous et que l’adaptation est déjà en branle, avec ou sans l’intervention de l’État. En fait, je crois que l’État ne peut qu’empirer les choses en faisant de mauvais choix, comme ce fut le cas avec le fiasco de l’éthanol à base de maïs.

Deuxièmement, le Québec est déjà un faible émetteur de GES grâce à son réseau hydro-électrique / éolien. Pourquoi faudrait-il en faire encore plus au niveau des GES pour le moment? D’ailleurs, il n’y a définitivement pas encore de consensus au sujet des changements climatiques.

Troisièmement, le commerce international, comme n’importe quel échange, consiste à échanger un bien pour un autre bien qui nous procure davantage d’utilité. Ainsi, les deux parties de l’échange améliorent leur utilité économique. Si le Québec est un importateur de pétrole, c’est parce qu’il y voit un avantage. Lorsque ce ne sera plus le cas, nous n’en importerons plus, c’est tout. Adam Smith a démontré à quel point la division du travail améliore le niveau de vie de la société. Cela implique que nous ne pouvons produire l’ensemble des biens et services dont nous avons besoin. C’est pourquoi nous faisons du commerce international et importons ces biens et services que nous ne produisons pas; le pétrole en fait partie. Nous avons tous un incitatif à consommer moins de pétrole; cet incitatif se nomme le prix. Le prix dictera notre comportement économique et forcera notre adaptation à un monde où le pétrole est de plus en plus rare. Pas besoin de mesures étatiques fascistes pour forcer une adaptation qui pourrait bien être prématurée.

D’ailleurs, il ne faut pas oublier que le Québec pourrait très bientôt devenir un producteur de pétrole, grâce aux récents développements technologiques permettant d’exploiter les schistes. D’autre part, il ne faut pas oublier non plus que le Québec bénéficie grandement de la production pétrolière de l’Alberta grâce à la péréquation.

Ceci étant dit,  Équiterre propose cinq grands chantiers étatiques visant à réduire notre dépendance au pétrole. 

1) Équiterre plaide pour articuler le développement des villes autour de principes d’économie d’énergie, entreprendre la densification des milieux déjà construit tout en créant des « coeurs villageois » et imposer un moratoire sur toute nouvelle construction en « zone verte ».

Ce que Équiterre ne comprend pas est qu’il y a des raisons pour lesquelles les gens s’intallent en banlieue (prix immobiliers moins élevés, meilleure qualité de vie). Pour eux, ces raisons justifient pleinement le déplacement et le coût en essence. De plus, Équiterre n’explique pas concrètement comment ils s’y prendraient pour densifier les banlieues et quelles sont les implications (par exemple, y aurait-il des expropriations?). Je n’ai rien contre les villes qui font de l’urbanisme, mais ce n’est pas à Équiterre ni au gouvernement provincial de leur imposer des « coeurs villageois » ou tout autre aménagement.

2) Équiterre propose aussi que d’ici 2030, 80% des Québécois disposent d’une alternative abordable et attrayante à la voiture solo et que les grandes villes québécoises soient reliées par un réseau efficace de trains.

Le problème principal avec les trains de banlieue au Québec est qu’ils sont entre les mains de l’État! Le train ainsi que tout autre transport en commun n’est viable que si la demande le justifie. Un train vide à 80% est plus énergivore qu’une voiture occupée par deux passagers. Or, l’AMT et la STM sont totalement déconnectés de la demande (je peux en témoigner). Les investissements sont insuffisants et mal planifiés, le service est médiocre et les coûts sont gonflés par des syndicats gourmands et la bureaucratie étatique. La privatisation des transports en commun serait la meilleure façon d’assurer un service compétitif, rentable et au diapason de la demande du marché.

3) Équiterre voudrait réduire la consommation de carburant du transport de marchandise en favorisant les carburants de remplacement, en favorisant le transfert modal et en valorisant la consommation de produits locaux.

Comme si les entreprises de camionnage n’essayaient pas déjà de réduire leur consommation d’essence et que les expéditeurs ne tentaient pas déjà d’optimiser les routes en utilisant les différents modes de transport! Et à quels carburants de remplacement Équiterre fait-elle référence? À ma connaissance, nous n’en disposons pas encore qui puisse rivaliser avec le pétrole.

D’autre part, la valorisation des produits locaux implique des mesures protectionnistes néfastes pour la compétitivité du Québec. Lorsque le prix du pétrole sera à $250/baril, les produits locaux seront naturellement favorisés par le libre-marché, mais pour le moment il n’y a pas de problème.

4) Équiterre souhaite également une réduction du kilométrage moyen des aliments disponibles en épicerie à un rayon de 500 km et une amélioration du bilan énergétique des agriculteurs.

Encore une fois, même raisonnement qu’au point numéro 3. Aucune action immédiate n’est requise de l’État. Les agriculteurs ont un incitatif à réduire leur consommation d’énergie pour maximiser leur profit.

5) Équiterre propose finalement une conversion de 90% des systèmes de chauffage au mazout vers des formes d’énergie renouvelables.

À cet égard, on peut supposer qu’Équiterre souhaite que l’État subventionne ces investissements, qui ne sont présentement pas justifiés si on fait une analyse coût / bénéfice. En quoi ces résidents chauffant au mazout méritent-ils un tel cadeau de l’État? C’est une injustice flagrante pour les contribuables.

Conclusion:

En somme ce rapport n’est que du pelletage de nuage écolo-fasciste pour tenter de régler une problème qui n’en est pas un. Équiterre voudrait que l’État force le Québec à délaisser le pétrole, alors que les marchés, si laissés libres, génèreront le changement naturellement. Les proposition d’Équiterre ne sont pas bien concrètes et plutôt naïves.

Si le Québec consomme beaucoup de pétrole, c’est parce que cette forme d’énergie est présentement la plus avantageuse. Il n’y a aucune raison de changer cela et lorsque ce ne sera plus le cas, le Québec s’adaptera.

 

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