Ce dossier vise à analyser les impacts économiques du programme du parti Québec-Solidaire. La première partie traite de la santé et l’éducation.
Au niveau de la santé, le QS vise l’élimination totale du privé et ce pas seulement au niveau des quelques services présentement toléré par la RAMQ, mais aussi au niveau de l’optométrie, de la dentisterie, de la physio-thérapie, etc. Ils visent d’ailleurs à étendre l’universalité des soins de santé à toutes les sphères de la santé. Donc, l’État paierait pour les soins dentaires, les lunettes, les services d’un psychologue, etc. Les couvertures privées présentement offertes par plusieurs employeurs seraient remplacées par cette RAMQ élargie. Tout serait « gratuit », sans aucun frais.
L’assurance-médicament serait aussi universelle, donc plus besoin de payer pour les médicaments achetés sous prescription. Le QS propose d’ailleurs la création d’une nouvelle entreprise d’État: Pharma Québec, qui s’occuperait de l’approvisionnement en médicaments de la province. Cette entreprise devrait théoriquement atténuer la hausse des coûts des médicaments en centralisant l’approvisionnement, en ayant un fort pouvoir de négociation auprès des pharmaceutiques, en favorisant les médicaments génériques et en s’appropriant la marge de profit des entreprises privées qui s’occupent présentement de l’approvisionnement; tout ça en supposant qu’elle soit bien gérée, ce qui est rarement le cas lorsque la carotte et le bâton du profit et de la compétition ne sont pas là. Cette entreprise deviendrait sans doute une grosse bureaucratie politisée, inefficace, corrompue et déconnectée des besoins des consommateurs.
Le QS propose aussi d’augmenter le financement pour la prévention, ce qui laisse entendre qu’on arriverait ainsi à diminuer la demande de soins de santé en améliorant la santé des gens par la prévention. Comme si on avait besoin d’une publicitée avec un bonhomme bleu pour savoir qu’il ne faut pas fumer, faire de l’exercice et manger des légumes. Comme si les gens n’étaient pas capable de savoir ce qui est bon pour eux. C’est clairement du wishful thinking.
Finalement, le QS propose une augmentation significative des ressources du système de santé (ajouter des lits, recruter plus de médecins et d’infirmières, etc); la solution facile d’injecter plus d’argent. Comme nous l’avons vu au cours des dernières années, cet argent sert davantage à grossir la bureaucratie qu’à améliorer le service. En somme le Q-S nous propose un buffet à volonté en ce qui concerne les soins de santé. Ce poste de dépense occupe déjà une part importante du budget du gouvernement; les propositions du QS pourraient facilement doubler la facture. Même si la prévention et Pharma-Québec étaient des succès sans précédent, ça ne serait pas suffisant pour compenser les augmentations astronomiques des dépenses en santé proposées par le QS.
Au niveau de l’éducation, le QS propose de rendre l’éducation totalement gratuite (de la maternelle à l’université), sans aucun frais facturé aux étudiants. Ils proposent aussi d’éliminer l’endettement des étudiants et de transformer tous les prêts scolaires en bourses. Ils désirent investir massivement dans l’ensemble du système et ses infrastructures. Ils veulent éliminer toutes les subventions aux écoles privées. Il a été clairement démontré au Canada que les taux de diplomation ne sont pas affecté par le niveau des frais de scolarité. Il est aussi démontré que la gratuité universitaire serait une mesure rétrograde, et non progressiste (c’est-à-dire à l’avantage des riches).
Les points de leur programme que je trouve positifs à l’égard de l’éducation sont de faciliter une meilleure reconnaissance des diplômes des immigrants, d’assurer la laïcité du système d’éducation, de favoriser des bulletins simples et compréhensibles et de faire en sorte que les étudiants qui échouent doivent redoubler.
Le premier constat que l’on peut faire à l’égard de ces propositions en santé et éducation est que la facture sera salée (le QS chiffre à $2.2 milliards ses engagements en santé et $1.2 milliards en éducation). Le QS propose clairement une expansion significative de l’État-providence. Comment allons-nous payer pour tout ça? Nous le verrons dans une autre partie de ce dossier! À suivre…
Finalement c’est une étendue des axes qu’ils proposaient dans leur petit livre gris. Évidemment aucun chiffre à l’appui, on ne regardera pas les autres pays qui ont adopté un tel système, on préfère se fermer les yeux et faire du wishful thinking comme vous dites. Tous les propagandistes pro soins de santé universels utilisent l’opinion (non l’argument) que les soins seraient moins cher, alors que ce qu’on observe est exactement le contraire. Les chirurgies privées sont les seules à baisser de prix d’année en année (correction des yeux laser, estétiques, etc.). Pourquoi ne pas étendre leur programme à l’alimentation, il me semble que c’est encore plus essentiel de manger que d’avoir des pillules. QS sont clairement des débiles, des simples d’esprits trop obnubilés par leur « bonnes intentions ». Ils viennent nous faire la morale, drapés du manteau de la vertu, alors que ce qu’ils proposent est carrément l’effondrement de la société et l’appauvrissement généralisé. Personne ne dit rien, je vais me fâcher un jour.
@Pierre-Olivier
Les gauchistes trouvent que mes craintes face au communisme sont archaïques et exagérées, mais ils appuient le QS.
Mon but dans ce dossier est de démontrer que le programme du QS est aussi près du communisme que possible, tout en étant juste assez loin pour ne pas être ouvertement qualifié de communisme.
Les idées sous-jacentes au communisme continuent bel et bien de perdurer à travers les partis tels que le Québec-Solidaire.
Les gens doivent être conscients de cette menace bien réelle…
Cher minarchiste, vous êtes de mauvaise foi. Le titre de votre billet annonce quelque chose d’intéressant mais vous tombez dans le populisme et la démagogie. Ça commence à être votre marque de commerce! Comme je suis à mon heure de lunch, je vais prendre 2 minutes pour réagir. Mais je reviendrai vous voir avec des arguments plus solides…
Voici pourquoi vous tombez dans la démagogie et le populisme:
1- « Cette entreprise (Pharma Québec) deviendrait sans doute une grosse bureaucratie politisée, inefficace, corrompue et déconnectée des besoins des consommateurs. » Comment le savez-vous? Est-ce la seule façon de discréditer cette idée?
2- Pourquoi dites-vous que la société ne profite pas des campagnes de sensibilisation? Ne croyez-vous pas que les campagnes anti-tabac ont porté fruit?
3-« Les idées sous-jacentes au communisme continuent bel et bien de perdurer à travers les partis tels que le Québec-Solidaire. Les gens doivent être conscients de cette menace bien réelle… » Tiens, le sénateur MacCarthy de retour parmi nous. Vous me donnez des frissons…
Minarchiste, vous n’avez pas besoin d’utiliser un tel language pour faire valoir vos idées… Vos constats et les questions que vous posées sont pertinentes. Bon, j’me sauve. A+
@Luthopium
1- Désolé, mais je ne connais aucune entreprise d’État qui soit plus efficace que ses consoeurs du privé. D’ailleurs, mon argument n’est pas du tout populiste, au contraire. Ce qui est populiste c’est de faire croire aux gens qu’en nationalisant les entreprises et en éliminant le profit les choses iront mieux.
2- Je n’ai pas dit que la société ne profitait pas des campagnes de sensibilisation. Je dis juste que c’est plutôt futile de compter sur celles-ci pour réduire les coût du système de santé. Le résultat net des demandes du QS sera une augmentation significative des coûts du système de santé. Même dans un scénario des plus optimistes, la prévention n’aura aucun impact significatif.
Néanmoins, je suis d’accord pour dire qu’il est important que la population soit bien informée des impacts sur leur santé de ses habitudes de vie.
3- Moi ce qui me donne des frissons c’est la lecture du programme du QS. S’il fallait qu’un tel parti sorte de la marge, je devancerais mon départ du Québec, comme beaucoup d’autres.
Vous trouvez que j’y vais fort avec la comparaison QS communisme? Attendez la fin du dossier, nous en parlerons.
Pour l’instant, contentons-nous de nous dire que le QS fait une grave erreur de gestion budgétaire:
Lorsqu’on fait son budget pour le mois, on commence par évaluer quels sont nos revenus, puis on décide de la manière de les répartir aux différents postes de dépenses, i.e. on évalue ce qu’on a les moyens de se payer.
Le QS commence par évaluer ce qu’il voudrait bien se payer, et oublie la case départ qui consiste à évaluer comment on va régler les factures.
C’est ce que nous verrons tout au long de ce dossier…la suite jeudi.
« Désolé, mais je ne connais aucune entreprise d’État qui soit plus efficace que ses consoeurs du privé. » FAUX. La Régie de l’Assurance Maladie du Québec est plus efficace que la plupart des compagnies d’assurances privées dans le traitement de la facturation des services de première ligne. Je n’ai pas mes chiffres avec moi, j’y reviendrai. Hydro-Québec est également un bel exemple de saine gestion d’une entreprise publique. Pas parfaite mais beaucoup mieux que certaines entreprises privées du même domaine. D’autres exemples pourraient également être amenés: transport en commun, distribution de boissons alcoolisées, etc… Mais ce n’est pas l’objectif de votre billet.
« Moi ce qui me donne des frissons c’est la lecture du programme du QS. S’il fallait qu’un tel parti sorte de la marge, je devancerais mon départ du Québec, comme beaucoup d’autres. » Je ne sais pas quel âge vous avez, mais n’avez-vous pas songé à quitter le Québec lorsque la SAAQ a été créée? Et le programme d’assurance-médicaments? Pas assez communiste pour vous amener à l’exil?
« Le QS commence par évaluer ce qu’il voudrait bien se payer, et oublie la case départ qui consiste à évaluer comment on va régler les factures. » Qs a été le premier parti à chiffrer ses projets lors des élections de 2007. J’y reviendrai.
@Luthopium
Pardon?
La SAAQ est déficitaire.
La SAQ nous a profité de son monopole pour nous passer un sapin.
Hydro-Québec a un taux de rendement ajusté pour Churchill Falls inférieur à peine supérieur au taux qu’elle paie sur sa dette et inférieur à toutes les entreprises comparables canadiennes.
La socialisation du Québec m’a déjà convaincu de quitter, mais je ne suis pas encore prêt. L’adoption du programme du QS ferait en sorte que je devancerais mon départ.
La plupart des gens qui crée de la richesse dans la province n’accepteraient pas de se faire exploiter pour financer les fantasmes socialistes du QS. Nous irons créer de la richesse ailleurs.
@Pierre-Olivier Que faites-vous du coût du système de santé aux États-Unis? De la bureaucratie des compagnies d’assurance?
Et que faites-vous de l’exemple de la Nouvelle-Zélande, donnée maintes et maintes fois pour montrer que Pharma-Québec n’est pas une idée si déconnectée ou irréalisable? Notez par ailleurs que Québec solidaire a été le seul parti à diffuser son cadre financier lors de l’élection de 2008. On pouvait y voir non seulement les postes dépenses, mais les sources de revenus aussi.
Cela dit, le système de santé au Québec a besoin d’être repensé, mais pas privatisé. Je suis contente de savoir que les femmes au Québec n’ont pas besoin de mettre de côté 10 000$ juste pour prévoir leur accouchement, qu’on ne demande pas les revenus des enfants leucémiques avant de leur donner des soins, que les complications suite aux maladies et interventions médicales ne sont pas à la charge de la personne qui les subits.
Moins heureuse par contre qu’on manque de médecins de famille, que l’ordre des médecins contrôle les actes médicaux avec dogmatisme, qu’ils soient payer à « l’acte », ce qui rend plus rentable de faire une batterie de tests, que de simplement soigner les maux en présence, que les infirmières et ambulanciers n’aient pas le droit de prescrire des médicaments tout simple… Pas contente non plus que des médecins en pratiques publiques réfèrent au privé en faisant croire aux patients que le temps d’attente sera trop long, alors que trois coups de téléphone plus tard, on a un rendez-vous dans un hôpital… Et que dire des compagnies pharmaceutiques qui jugent un médicament par sa rentabilité, qui fixe le prix en fonction du « marché » pour un profit maximal plutôt qu’en fonction du coût de production pour une utilité maximale, tout en freinant la production de génériques, bien entendu.
(p.s. Rétrograde, ça veut dire « Qui cherche à restaurer ou qui reste attaché à l’ordre politique et aux valeurs d’une période historique révolue », comme par exemple une pensée politique conservatrice qui refuse d’évoluer. Le mot que vous cherchiez, c’est régressif. Et ayant vu les statistiques d’inscriptions à l’université avant et après des hausses ou des gels, je peux vous dire que c’est faux.)
Je n’ai jamais dit que la SAAQ n’était pas déficitaire… Elle ne l’a cependant pas toujours été, est-ce que je me trompe? Qu’avez-vous à dire sur la performance de la RAMQ?
Vous devriez modifier votre énoncé « La plupart des gens qui crée de la richesse dans la province n’accepteraient pas de se faire exploiter pour financer les fantasmes socialistes du QS. Nous irons créer de la richesse ailleurs. » par « Certaines gens qui créent de la richesse dans la province n’acceptent plus de participer au financement des services publics. Nous songeons sérieusement à aller créer de la richesse ailleurs. »
Quel pays vous attire?
@Eve
Ok, donc vous prétendez que les chiffres de Statistiques Canada sur l’éducation auxquels je réfèrent sont faux? Ha bon! Un autre service de l’État qui déraille…
Fournissez-moi donc de meilleurs chiffres dans ce cas…
Concernant le financement, ce sera dans une autre partie de ce dossier. À ce stade-ci, nous pouvons dire que le QS chiffre ses engagements en santé à $2.2 milliards et en éducation à $1.2 milliards.
Donc, seulement pour la santé et l’éducation, le gouvernement devrait trouver $3.4 milliards pour financer les fantasmes du QS. Nous verrons plus loin dans ce dossier qui paiera la note…
Vous soulevez plusieurs failles dans le système de santé actuel que je dénonce autant que vous. Mais la solution du QS n’est pas celle que je préconise.
Quant à l’expérience de la Nouvelle-Zélande avec Pharmac, vous devriez faire vos devoirs. Voici quelques faits sur leur système:
L’État assume 77% des coûts des soins de santé.
La moitié de la population a une assurance-santé privée.
Suite à la réforme de 1992, le système utilise maintenant un système de tickets-modérateurs. Les visites chez le médecin général sont payées par les patients (avec des subventions pour les pauvres), mais il y a des exceptions.
Leur système hospitalier comporte environ 20,000 lits publics et 7,000 lits privés.
Le nouveau système (1992) compte sur la compétition et rend les administrateurs redevables quant à la performance du système.
L’avortement est légal en Nouvelle-Zélande, mais doit être justifié par un danger éminent pour la santé soit de la mère, soit du bébé.
J’aime bien la façon avec laquelle la Nouvelle-Zélande utilise Pharmac (comme une entité de règlementation pour l’industrie et la défense des intérêts des consommateurs face aux pharmaceutiques).
Mais il faut que vous sachiez que les économies de coûts réalisées par la réforme de 1992 en Nouvelle-Zélande vont bien au-delà de ça et incluent l’utilisation du privé et de tickets-modérateurs.
Il faut prendre la réforme dans son ensemble, et non juste l’élément qui fait votre affaire.
Les résultats ont été positifs suite à la réforme de 1992, mais malheureusement, plusieurs de ses éléments ont été renversés en 2001 (agenda progressiste) et la peformance du système s’est mise à se détériorer.
Donc en conclusion, le système Néo-Zélandais est possiblement un exemple à suivre pour le Québec, mais je ne pense pas que le programme du QS va dans ce sens (hormis Pharma-Québec).
@Lutopium
Je ne connais pas vraiment la performance de la RAMQ, mais je ne pense pas être en mesure de l’évaluer correctement. J’éviterai donc d’en parler pour le moment et vous donne le bénéfice du doute. Ça ne change pas mon opinion au sujet des entreprises d’État. J’ai suffisamment d’exemples au Québec à travers le monde pour justifier ma position.
Concernant l’endroit où je voudrais aller, je songe à l’Alberta , les Pays-Bas et à l’Australie, ou peut-être une île des Caraïbes.
J’ai encore beaucoup de recherches à faire…
@minarchiste: vous avez un faible pour le privé. Vous croyez que tout ce qui est étatique est mauvais en soi et que le privé fera toujours mieux. Pas facile de discuter…
Vous semblez dire qu’une centralisation des achats de médicaments par le gouvernement (au lieu de laisser les institutions et organismes régionaux en être responsables) n’est pas une bonne chose. Ne serait-il pas bien vu qu’une entreprse privée centralise ses approvisionnements afin de réduire ses coûts?
Vous semblez dire que la fabrication de médicaments génériques par une compagnie publique empêcherait de créer de la richesse. À l’exception de réduire un tantinet les dividendes versées par les pharmaceutiques – ce qui aurait un impact minime sur les actions et fonds mutuels, où est le problème? Quelle est la gravité de ce problème si on le compare avec les gains réalisés par le gouvernement?
Je vous suggère l’Australie. Sûrement pas l’Alberta. C’est bien beau l’accès à l’argent (malgré que la situation n’est pas aussi rose là-bas comparativement à 2007) mais ce coin de pays est d’un ennui pas croyable!
@Luthopium
« Vous croyez que tout ce qui est étatique est mauvais en soi et que le privé fera toujours mieux. »
Oui, jusqu’à ce qu’on me prouve le contraire. Ce n’est pas une règle absolue, il peut y avoir des exceptions….qui confirment la règle 🙂
Par exemple, en absence de compétition (lorsque des barrières à l’entrée empêchent la concurrence), le privé sera mauvais. Mais les barrières à l’entrée sont souvent étatiques (règlementation, protectionnisme, etc).
« Vous semblez dire qu’une centralisation des achats de médicaments par le gouvernement (au lieu de laisser les institutions et organismes régionaux en être responsables) n’est pas une bonne chose. »
Non, j’aime bien la façon avec laquelle la Nouvelle-Zélande utilise Pharmac (comme une entité de règlementation pour l’industrie, de centralisation et de défense des intérêts des consommateurs face aux pharmaceutiques). Relis ma réponse à Ève plus haut.
« Vous semblez dire que la fabrication de médicaments génériques par une compagnie publique empêcherait de créer de la richesse. «
Alors là, pas du tout. N’oubliez pas que les libertariens sont généralement contre l’existence des brevets.
« ce coin de pays est d’un ennui pas croyable! »
Oh qu’on est d’accord là-dessus!!
Bonjour,
Pour ce qui est de l’achat en gros des médicaments, l’idée provient du Rapport de la Commission Romanov (Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada).
Le rapport recommandait entre autre de créer une agence canadienne qui aurait comme mandat de : « négocier, analyser et surveiller les prix des médicaments de marque déposée et des médicaments génériques fixés par les fabricants et donner de l’information sur l’établissement des prix des médicaments au Canada et à l’étranger; »
La logique, entre autre, est la suivante : utiliser les règles du marché pour acheter les médicaments en gros, donc avoir un meilleur pouvoir d’achat. C’est toute une révolution.
Pour ce qui est de la bureaucratie, puis-je vous rappeler qu’une entreprise privée est une immense bureaucratie?
Si vous êtes en complète opposition à la bureaucratie, alors vous êtes pour quelle solution alternative?
J’espère que ce n’est pas par la loi du marché ou une théorie du genre de la part de certains auteurs angélistes de Droite.
Voici, par exemple, comment cette loi du marché s’appliquerait au sein d’une entreprise privée, comme une entreprise de fabrication de voitures :
– Une personne paierait pour acheter une pièce. Elle mettrait un boulon sur cette pièce. Puis elle vendrait la pièce à un autre « entrepreneur privé ayant une place sur la chaîne de montage ».
– Il y aurait une phase de négociation sur le prix d’échange pour la pièce avec un boulon.
– La 2e personne ferait l’acquisition de la pièce, la modifierait, puis la vendrait à un 3e entrepreneur privé…
– Et ainsi de suite.
Vous comprendrez immédiatement par cet exemple très simple que la bureaucratie est très souvent nécessaire et extrêmement efficace. C’est pour cela que les entreprises privées en font constamment usage, partout, tout le temps au sein de toutes les entreprises.
Pour une réflexion plus détaillée, je vous suggère le livre de Joseph Heath « La société efficiente ».
Finalement, je trouve votre analyse un peu faible… Vous n’offrez aucune preuve à vos hypothèses, ne donner aucune source pour au moins prouver que ce que vous affirmer sur QS est vrai, puis vous misez seulement sur la confiance que des gens vous donnent peut-être. C’est facile et ce n’est pas très respectueux pour vos lecteurs et lectrices.
Bonne journée!
Oh!
Et je vous offre une citation intéressante. Si QS est si centralisateur et préconise tant le méchant État qui contrôlerait tous les aspects de votre vie, alors pourquoi c’est le seul parti qui supporte une décentralisation responsable et cohérente des pouvoirs vers les citoyens?
Je suis désolé, mais même les anarchistes devraient s’intéresser à ce genre de propositions.
« Le programme de Québec solidaire est le premier qui préconise le passage d’un État unitaire qui décide d’en haut à un gouvernement régionalisé où le pouvoir se déploie de la base et où l’État est aux services de communautés régionales en vertu du principe de démocratie participative préconisé par ce parti. On a bien compris, lors du congrès, que décentraliser cela ne consiste pas simplement à déménager des ressources et des fonctionnaires vers les régions; mais que c’est un réaménagement global des lieux de décision vers la base. »
Source : Le Cyberjournal du Saguenay-Lac-Saint-Jean, URL : http://www.lbr.ca/article-4-12527.html
Merci!
À vous entendre parler, on croirait que la vie et la dignité ont un prix. Le projet de QS est justement un projet ou l’humain est au centre des préocuppations d’un gouvernement. On parle de santé, bien beau! Ca pourrait couter plus cher. L’éducation par contre, c’est rentable. Selon les dires des économistes les plus néolibéraux, l’éducation augmente la productivité et crée la richesse, ce n’est pas Amir ou Francoise qui ont inventés ce concept, je dirais plus vos idoles comme Adam Smith qui inspire ce néolibéralisme ou la pensée unique ne laisse pas cours au débat et à la démocratie et ou la vie humaine est pensée en terme de capital.
Parlons en de la démocratie!
Le communisme sous toutes ses formes est une dictature même dans le manifeste du Parti communiste de Marx et aucune exception n’existe. QS au contraire est un parti social-démocrate qui a pour valeurs fondamentale et pour but l’amélioration du système démocratique actuel par l’adoption d’un mode de scrutin proportionnel afin d’assurer une meilleure représentativité et un multipartisme accrue, chose que l’élite néo-libérale de Jean Charest et de la bourgeoisie Péquiste qui se sont si bien attaché aux pouvoirs ne veulent jamais voir naitre au Québec. Ensuite, QS est un parti populiste dont la participation active de la population est primordiale.
Bureaucratie et autres arguments démagogiques
Vous parlez de pureaucratie? Difficile à imaginer lorsqu’on sait que QS vise une décentralisation des pouvoirs économiques vers les localités afin d’assurer l’implication plus grande et la gestion par les travailleurs et travailleuses dans leur milieu de travail. Cet idéal du libéralisme classique que vous chérissez tant devrait vous réjouir, plus d’autonomies et d’économies dans vos poches. Mais allez savoir, peut-être aimez vous mieux le capitalisme. Après tout, qui a-t-il de mieux que d’acheter votre linge chez wal-mart made in Pakistan par des enfants qui vivent avec moins de 2$ par jour, comme 40% de la population mondiale afin de pouvoir avoir assez d’économies en poche pour pouvoir vous payer un beau gros filet de poisson qui est l’aliment de base de 1/5ieme de la population mondiale et dont les 3/4 des ressources de pêche sont épuisés, en déclin ou à la limite de l’être? Si c’est le cas, je comprend mieux votre dégout pour le mot Solidarité!
L’économie, c’est la science qui étudie la gestion des ressources limités afin de combler des besoins illimités. Peut-être serait-il bien que toute la population voit ses besoins vitaux comblés et que nous décidions par la suite des autres besoins que nous désirons combler en prennant des décisions dans notre économie. La santé et l’éducation, ca m’apparait assez important pour ne pas laisser ca entre les mains de quelqu’un qui va s’empresser de faire du profit sur mon dos. Le respect de l’environnement, c’est autre chose qu’un vaste complot socialiste contre l’économie de marché si je peux me permettre. Qu’est-ce qui va me permettre de vivre si je n’ai plus de ressources pour combler mes besoins dans 50 ans? Pour ce qui est du reste, donnez-moi les reines, je suis libre et responsable et je n’ai besoin de personne pour m’exploiter.
Un bon gouvernement, ca ne s’achète pas(contrairement a ce que certains croient). Pour tout le reste, laissez-moi choisir de ce dont j’ai vraiment besoin.
@Jean-Nicholas Denis
Pas besoin de source, le tout vient du site du QS, dont je donne le lien au début du billet. Même les estimés de coûts (que je trouve conservateurs) viennent directement du site du QS.
Note: les bouts de phrases soulignés dans le billet sont des liens qui mènent vers mes sources. Tu n’as qu’à cliquer dessus.
SI vous avez une question sur quoi que ce soit d’autre, il me fera plaisir de vous fournir les sources.
Minarchisme ne signifie pas décentralisation.
Minarchisme signifie petit gouvernement, donc tout le contraire du programme du QS.
Concernant la bureaucratie, je n’ai aucun problème avec la bureaucratie dans le privé puisque ce sont les actionnaires qui en assument les coûts et ceux-ci sont libres d’être actionnaires ou non de l’entreprise. Ceux-ci sont motivés par la recherche du profit et contraints par la menace de la concurrence à maintenir un minimum de bureaucratie (évidemment, il doit y avoir de la concurrence pour que ça marche).
Une bureaucratie trop lourde dans le privé est synonyme de non-compétitivité, de pertes de parts de marché et de baisse des profits, et ce sont les actionnaires qui écopent.
Dans le public, il n’y a pas la carotte du profit et le bâton de la concurence pour faire en sorte que la taille de la bureaucratie soit optimale. Au contraire, les haut-fonctionnaires ont même des incitatifs à maintenir une grosse bureaucratie pour bâtir l’empire de leur ministère. Et le plus odieux de la chose est que ce sont les contribuables qui paient la note, eux qui sont forcés par l’État à payer des taxes et impôts.
Concernant la nécessité de surveiller les prix des médicaments; le problème vient des limitations excessives du régime des brevets, qui fait en sorte de limiter la compétition (notamment des génériques). Ce manque de concurrence vient d’une barrière à l’entrée imposée par le gouvernement.
Donc, centraliser les achats pourrait certainement être une bonne chose, mais nous n’aurions pas besoin de « contrôler » les prix si nous retirions ces barrières à l’entrée étatiques.
Un bon exemple démontrant que les solutions à beaucoup de problèmes de société passent souvent par une diminution de l’interventionnisme étatique!
Merci pour vos commentaires.
@Pier
Pour la partie 1 de ce billet tenons-nous en à la santé et l’éducation svp, le reste viendra plus tard.
Vous dîtes:
« L’économie, c’est la science qui étudie la gestion des ressources limités afin de combler des besoins illimités. »
Justement, le programme du QS semble ignorer que les ressources sont limitées. Leurs propositions en santé et en éducation totalisent $3.4 milliards (selon leurs chiffres).
Mais l’argent ne pousse pas dans les arbres (à moins que vous soyez keynesiens). Avons-nous les moyens de nous payer cela? Où prendrons-nous cet argent? (je connais la réponse du QS, j’ai vu le plan financier, j’en parlerai plus tard dans ce dossier)
Moi aussi j’aimerais que nous ayons un système de santé de calibre mondial accessible et gratuit. Même chose pour l’éducation. Le problème est que nous n’en avons pas les moyens.
Comme je mentionnais à Jean-Nicholas, décentralisation ne signifie pas une réduction de la taille de la bureaucratie. Ça signifie juste que la bureaucratie est étalée!
Vous avez une vision très étroite du capitalisme. Le capitalisme n’est qu’un système où chacun est libre de faire des échanges.
Vous dîtes:
« La santé et l’éducation, ca m’apparait assez important pour ne pas laisser ca entre les mains de quelqu’un qui va s’empresser de faire du profit sur mon dos. »
Ce qui est pire que ça, c’est de le mettre dans les mains de quelqu’un qui ne fera pas de profit, dont les intérêts sont ailleurs que de vous donner un bon service et qui n’a aucun incitatif à vous traiter comme il se doit. Peu importe le domaine, j’obtiens généralement un meilleur service auprès des entreprises privées qu’auprès du gouvernement.
« donnez-moi les reines, je suis libre et responsable et je n’ai besoin de personne pour m’exploiter. (…) Pour tout le reste, laissez-moi choisir de ce dont j’ai vraiment besoin.
»
Justement, pourquoi voulez-vous confier les reines au parti QS pour qu’il se mette le nez dans tout?
Nous sommes des êtres responsables, capables de pourvoir à nos besoins mutuels, sans qu’un gouvernemaman vienne déterminer à notre place ce qu’on devrait payer ou non.
Avec leur programme de santé, vous ne serez plus libre de choisir le modèle de lunette qui vous plaît s’il n’est pas approuvé par l’État.
« L’argent ne pousse pas dans les arbres » Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas de l’argent, des arbres?
Le Québec regorge de ressources qu’il serait bien de défendre contre l’exploitation étrangère. Je vous invite à lire le rapport sur les mines qui a parut il y a peu de temps de cela.
http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/2009/04/03/001-reactions-rapport-mines.shtml?ref=rss
« Le problème est que nous n’en avons pas les moyens. »
¨Pendant qu’on peine à construire des barrages hydroélectriques dans le nord et qu’on tarde a augmenter les taux d’électricité, des énergies propres comme l’éolien produiraient 400% plus d’emplois que l’hydroélectricité et couterait 25% moins cher.
Que de richesses!
Le capitalisme n’est qu’un système où chacun est libre de faire des échanges.
Faux. Le libéralisme en est un. Le capitalisme concentre les pouvoirs économiques dans les mains d’une élit dominante qui possède les moyens de production et se base sur la notion de profit et de croissance constante. OPr, le profit est le salaire du propriétaire d’une entreprise. Si le salaire dépasse la valeur qu’il ajoute à son bien, le profit est créé de facon artificielle et il y a un déséquilibre entre la valeur réelle d’un bien et son prix. Cela implique automatiquement un rapport d’inégalités entre celui qui fait un profit trop gros, et celui qui par exemple, se voit sous payé pour la valeur ajouté qu’il met au travail ou alors pour le consommateur dont l’argent qu’il gagne en travaillant selon une certaine norme de productivité et ajoute de la valeur a un bien est prise par la surévaluation du prix de ce bien. Fait intéressant: Comment se fait-il que le salaire en parité du pouvoir d’achat ne cesse de diminué depuis les années 80 et que la productivité ne cesse d’augementer? http://www.voltairenet.org/article162008.html
« Ce qui est pire que ca, c’est de le mettre dans les mains de quelqu’un qui ne fera pas de profits »
Que ma santé paye un voyage aux Bahamas à un médecin faisant 500 000$ par ans alors que je peine a payer mes frais de médicament et mes lunettes avec mon revenu de modeste travailleur ou alors d’étudiant? Non merci, j’aime autant laisser l’État se charger de m’offrir le choix entre une monture bleue et une monture verte.
Justement, pourquoi voulez-vous confier les reines au parti QS pour qu’il se mette le nez dans tout?
Si je désire garder mes secrets pour moi, je me soignerai moi-même.
Non, mais c’est que vous êtes quand même sympathique!
Admettons pour un instant que vous êtes honnête. Lorsque vous parlez des lunettes, vous sortez ça de nul part. Pourquoi?
Et pourquoi, si vous tenez tant à donner les sources et les preuves, n’y a-t-il pas de lien pour plus de 80% de vos affirmations? Si vous êtes honnête, c’est une grave erreur que vous devriez rapidement corriger. Dans le cas contraire, permettez à vos lecteurs et lectrices de douter de votre honnêteté (et de rire un peu, au passage, notamment lorsqu’il est question des lunettes…).
Et pourquoi vous contestez l’idée de faire de la prévention? Les études médicales et en psychologie démontrent pourtant que c’est très efficace (à ce sujet, par exemple, vous devriez prendre le temps d’écouter le reportage, en 5 parties, intitulé « Vivre autrement » et qui a été diffusé à la radio de Radio-Canada l’année dernière).
Aussi, je vous rappelle que lors des 2 dernières élections, Québec solidaire a été le seul parti a préciser la source des revenus permettant de financer ses propositions électorales. Évidemment, cela ne constitue pas une preuve à elle seule suffisante pour démontrer que ces propositions sont toutes aisément réalisables (d’autres preuves le démontrent). Néanmoins, ça démontre que ce parti est le plus responsable et qu’il croit important de mieux planifier ses projets que les autres partis le font présentement au Québec, partis (PQ, ADQ, PLQ) qui souvent n’ont aucune idée du coût de ce qu’ils proposent ou cachent carrément ce ou ces coûts à la population (notamment les coûts environnementaux).
Pour ce qui est de rendre l’éducation gratuite, vous admettrez (étant donné qu’on suppose toujours votre honnêteté) qu’affirmer que « QS propose de rendre l’éducation totalement gratuite (de la maternelle à l’université) » est un peu démagogique : ces frais sont déjà gratuit de la maternelle à la fin du secondaire. Vous sous-entendez faussement une hausse exagérée des coûts.
Pour ce qui est de rendre le Cégep et l’université gratuits, vous constaterez que l’IRIS a très bien démontré la faisabilité de ces genre de projets. Néanmoins, cela reste un choix de société. Et pour être franc avec vous, je ne suis pas encore totalement décidé sur les bienfaits d’une telle gratuité totale, bien que j’y sois tenté. Par contre, il m’apparaît évident que des réformes sont nécessaires, immédiatement, pour améliorer le financement et l’accessibilité à une éducation de qualité pour tous au Québec. Ne rien faire dans ce sens serait dramatique, tant d’un point de vue de la justice sociale, du maintien d’une démocratie viable et stimulante, que d’un nombre suffisant de personnes formées.
Pour ce qui est de la taille de l’État, il y a souvent des confusions dans les différentes positions en débat.
Joseph Heath, par exemple, explique qu’effectivement la taille de la bureaucratie étatique peut parfois poser problème lorsque cette bureaucratie est mal administrée. Et oui, lorsqu’il y a une mauvaise gestion de cette fameuse bureaucratie, je suis d’accord. C’est pourquoi il faut élire des gens responsables pour gérer le gouvernement et nommer des gens responsables pour administrer les ministères et ainsi de suite. Dans ce domaine, avec le PLQ, l’ADQ et le PQ au pouvoir, on a souvent quelques lacunes…
Et il y a quelque chose d’important à prendre en compte : la collectivisation des ressources permet souvent d’atteindre une très grande efficience quant aux services offerts. La garde des enfants, par exemple, reviendrait beaucoup plus cher à chaque famille si les CPE n’existaient pas et que le service était privé. Évidemment, les CPE ne sont pas parfaits, il y a notamment un manque criant de place, mais le problème n’est pas inhérent aux CPE ; c’est plutôt que la solution est insuffisamment répandue.
Aussi, vous pourriez dire que le choix individuel est important : je suis en partie d’accord. Si ce choix individuel ne permettait pas, justement, à toutes les familles d’avoir accès à un service de garde (si le service était privé), puis que ce faisant un parent devait rester à la maison (la femme, étant donné que les salaires moyens des femmes sont inférieurs pour le même niveau de diplômation + les normes sociales qui favorisent encore le modèle de la femme-mère au détriment du modèle de l’homme-père), je crois que l’approche par le choix individuel serait donc un mauvais choix. Mais ça reste un choix, nous sommes libres de le faire collectivement et d’accepter d’en être désavantagés.
Par conséquent, il apparaît donc que l’État a de grands potentiels pour assurer le mieux vivre de la population. L’important c’est surtout d’élire des gens responsables et intelligents, qui seront à l’écoute de la population. Aussi, une décentralisation (responsable) des pouvoir, vers les citoyens, aiderait beaucoup.
Bien sûr, certains croient et croiront peut-être toujours qu’un État plus petit serait préférable… Bon,
1) l’hypothèse n’a pas encore été prouvée,
2) des exemples concrets tendent à démontrer l’inverse (ex : les crises économiques qui sont des conséquences de la dérèglementation dans les échanges financiers),
3) des exemples tendent à prouver que l’approche inverse serait bien meilleure (regardez l’exemple des pays scandinaves où la qualité de la vie de l’ensemble des citoyens et citoyennes est excellente), etc.
Un autre élément intéressant, c’est de constater, comme le fait remarquer Naomi Klein dans « La stratégie du choc », que les problèmes financiers des 30 dernières années ont en grande partie été causés par les économistes néo-libéraux de la lignée de Milton Friedman. Les politiques que ces gens ont mis en place ont fragilisé le système, permis une privatisation lors des crises, ces privatisations ont été au désavantage de la population, les salaires de la majorité de la population ont stagné, puis les salaires des 10% les plus riches a bondit, élargissant tellement les écarts entre les riches et les pauvres que même les revues financières (de Droite) commencent à dénoncer ce scandale… Mais, évidemment, ces politiques néolibérales continuent d’être la solution à laquelle nous devrions tous adhérer.
Selon moi, tout n’est pas à jeter aux poubelles dans le discours des économistes classiques. Même le discours des néolibéraux méritent parfois d’être pris en compte. Par contre, pourquoi est-ce les seuls que l’on entend dans les médias, depuis 30 ans?
Je crois aussi que le discours des économistes plus progressistes et souvent moins connus (Krugman, Stiglitz, Stern et bien d’autres) mériterait aussi d’être pris en compte, bien d’avantage qu’en ce moment! Surtout face à l’accroissement des inégalités sociales, face à une possible catastrophe climatique et des écosystèmes, face à la montée des conflits et des discours haineux qui sont la conséquence des souffrances de ceux qui paient la note des mesures néolibérales, etc.
Il est inacceptable que les politiques néolibérales des 30 dernières années, qui ont causé tant de problèmes, soient encore montrées comme étant des solutions, puis que les économistes respectés par leurs paires (il y a 2 prix Nobel parmi ceux que j’ai nommé) et qui critiquent ces théories néolibérales et le statu quo ne soient jamais entendu. À la limite, ils ont peut-être tort (possible!), mais pour en juger convenablement, nous devrions les entendre aussi souvent qu’on entend les économistes néolibéraux et les économiques plus classiques.
Et finalement, je maintiens que vous manquez de respect envers vos lecteurs et lectrices étant donné votre manque de clarté, vos accusations infondées, vos trop nombreux sous-entendus, votre absence de preuves pour soutenir vos hypothèses et votre exagération flagrante.
Bonne journée!
@Jean-Nicholas
Faut-il que je vous fasse un dessein. Allez sur le site du QS et lisez leurs engagements. C’est de ça que je parle et c’est très précis.
Ai-je besoin de mettre un lien pour chaque point de leur programme?
Pour ce qui est des lunettes, le QS propose d’intégrer l’optométrie au système de santé public. Je ne prends pas ça de nulle part, mais bien de leur programme.
Je vous mets le lien:
http://www.quebecsolidaire.net/engagements_2008
Sinon, arrêtez de dire que je ne mets pas de liens vers mes sources et demandez-moi précisément ce que vous voulez savoir.
Concernant vos vues économiques, ces sujets sortent largement du cadre de ce billet, mais ils sont régulièrement discutés sur ce blogue.
Vous devriez cliquer sur la catégorie Économie (colonne de droite de ce blogue) et lire quelques-un de mes billets.
Je ne suis pas un néo-libéral; je suis un libertarien. Concentrez-vous sur ce que je dis et non sur ce que vous pensez que je pense.
Vous faîtes fausse route sur plusieurs points, notamment au niveau de la crise financière. Suite aux scandales de Enron, Worldcom et Tyco, la règlementation a été multipliée par 10. La loi Sarbane-Oxley a fait en sorte que les rapports annuels des entreprises font maintenant plus de 300 pages (alors qu’ils devraient en faire 60). Donc, durant les années 2000s, la règlementation des services financiers était à un niveau jamais égalé.
La seule différence a été de permettre aux banques commerciales de faire du courtage de valeurs mobilières (un relâchement du Glass-Steagall Act).
J’ai souvent énumérés les causes secondaires de la crise sur ce blogue:
1) Politique monétaire ultra-expansionniste.
2) Interventions gouvernementales pour augmenter l’accès à la propriété (Community Reinvestment Act, Fannie Mae/Freddie Mac, etc).
3) Manque de compétence et de vigilance des investisseurs. Mauvaise diligence de la part des acheteurs d’asset-backed securities (aveuglés par les cotes AAA des agences de crédit).
4) Laxisme des agences de crédit (en raison du manque d’indépendance) et trop grande confiance des investisseurs envers elles. Le gouvernement (à travers Fannie et Freddie) forçait les banques à faire affaires avec seulement trois agences de crédit, leur garantissant un oligopole malsain.
5) Règlementation inadéquate des CDOs, permettant aux orginateurs de créer des titres quasi-frauduleux. L’industrie financière était hyper-règlementée, mais cette règlementation excessive était mal dirigée et mal appliquée. Les autorités ont été dépassés par l’innovation du système financier.
Le plus grand problème économique des 100 dernières années est qu’il n’y a presque plus de libre-marché, à commencer par le marché le plus important (la monnaie) qui est manipulé par les banques centrales. Si vous ne me croyez pas, je vous défie de me nommer un libre-marché. Concernant les banques centrales, voici comment ça fonctionne.
https://minarchiste.wordpress.com/2009/11/20/comment-la-fed-a-gonfle-la-bulle/
Ce billet sur Goldman Sachs illustre aussi bien comment le gouvernement est derrière les événements entourant la crise:
https://minarchiste.wordpress.com/2009/08/14/goldman-sachs-comment-infiltrer-le-gouvernement-pour-son-profit/
De plus, je n’ai pas dit que je contestais l’idée de faire de la prévention. Ce que je dénonce est que le QS compte là-dessus pour faire des économies et financer son programme.
@Pier & Jean-Nicholas
Je vous conseille fortement ce billet que j’ai publié en septembre dernier:
https://minarchiste.wordpress.com/2009/09/17/anatomie-dun-ignorant-economique/
Bonjour,
J’apprécie la façon dont vous évitez environ 75% de mon dernier commentaire. C’est bien comme stratégie : quand vous n’avez rien à répondre, vous ne répondez pas.
Aussi, pour les lunettes, votre interprétation est donc exagérée (erronée), comme je l’affirmais (vous n’avez rien contesté en passant, vous avez plutôt prouvé mes dires…). Vous dites « Avec leur programme de santé, vous ne serez plus libre de choisir le modèle de lunette qui vous plaît s’il n’est pas approuvé par l’État. ». C’est faux et vous tournez en rond pour éviter de l’admettre. QS propose que les examens d’optométrie soient gratuits, pas d’interdire la vente de lunettes…
Comment ça vous donnez vos sources? Je m’excuse, mais quand on donne une source on n’envoie pas seulement les gens vers un site Web… il est apprécié, par le lecteur, d’avoir quelques détails supplémentaires. Quand vous citez un élément précis que QS proposerait soit-disant, on ne peut savoir si c’est dans un discours, dans le programme, ni où dans le programme, etc. En d’autres mots, c’est plutôt difficile pour le lecteur ou pour la lectrice d’aller vérifier la rigueur de votre interprétation.
Aussi, c’est intéressant de faire des liens : lorsqu’on gratte, comme ce fut le cas avec les lunettes, on se rend compte justement que vous exagérez et interpréter malhonnêtement les faits que vous dîtes citer. C’est très peu honnête. On est en droit de se demander si le restant de votre billet est du même niveau d’analyse…
Tout cela démontre assez clairement votre malhonnêteté intellectuelle. De votre hypothétique statut d’économiste libertarien (comment savoir si vous êtes vraiment économiste?), vous usez incorrectement d’argument d’autorité (sophisme), vous exagérez, vous interprétez bien de la façon qui vous avantage, vous évitez de répondre à plusieurs questions, etc.
Je croyais au départ discuter avec une personne honnête, qui est capable de remettre en question son opinion, d’écouter et de prendre en compte celle des autres (ce que je fais régulièrement, m’intéressant à différents courants de pensée, notamment en économie), etc. Cette honnêteté intellectuelle exige d’avoir un minimum d’humilité et de corriger les erreurs qu’on a fait, involontairement (admettons).
Ce faisant, vous comprendrez que mon intérêt pour votre Blogue vient de baisser un peu… Je suggère aux lecteurs et lectrices d’y réfléchir : pourquoi écouter une personne dont l’honnêteté intellectuelle est si douteuse?
Je ne vous invite pas à me croire sur parole en échange. Je vous invite plutôt à vous intéresser à divers courants de pensée et de réflexion pour parvenir à avoir une vision plus large et plus claire de la réalité. Les auteurs que je citais plus haut (Naomi Klein, Krugman, Stern, Stiglitz, etc.) sont tous très pertinents si vous cherchez la vérité : ils sont reconnus par leurs paires pour leurs compétences et leur honnêteté intellectuelle, mais on entend parler d’eux pas mal moins souvent. Concluez comme vous voulez.
Aussi, il importe de garder à l’esprit que l’économie n’est qu’une discipline parmi d’autres au sein des sciences humaines, en plus d’être une discipline divisée. Les économistes fonctionnent à l’intérieur de modèles dont la qualité pour prévoir les comportements humains est très mauvaise (en comparaison avec d’autres modèles, comme en climatologie par exemple, ou en psychologie des masses, etc.). Pour vraiment comprendre l’être humain et nos sociétés, il importe de prendre en contre le point de vue des penseurs des autres disciplines : anthropologie, science politique, psychologie, philosophie, biologie, climatologie, etc.
Mais bon, on va sûrement me répondre que c’est un blogue sur l’économie… 😉
Bonne journée!
@Jean-Nicholas
Tout ce que je dis viens du programme, qui prend environ 5 minutes à lire. C’est pas très compliqué. Faut-il que j’indique au lecteur de combien de pixels il doit descendre sur la page?
Vous sous-entendez que je ne m’intéresse à aucun autre courant intellectuel. Comment pouvez-vous affirmer une telle chose? C’est plutôt gratuit comme affirmation, tout comme celle où vous dîtes que je ne tiens pas compte de votre opinion. Je parle souvent de Paul Krugman sur ce blogue, je lis son blogue tous les jours, on entend pas mal parler de lui: il a une chronique dans le New York Times.
Quand vous dîtes que je sous-entends une hausse exagérée des coûts pour l’éducation: j’utilise le montant que le QS a publié sur son site pour ses engagements en éducation! Et après vous me traitez de malhonnête?
Vous dîtes que le QS est le seul parti qui a chiffré ses engagements aux élections de 2008? Oui! J’en parlerai dans la partie 4 de ce dossier qui traitera de finance; et je leur donne crédit pour ça.
Quand aux lunettes, vous avez raison, le QS propose de rendre seulement les examens d’optométrie gratuits, et non les lunettes. Erreur dans mes notes, je le reconnaîs (reconnaîtrez-vous les votres?).
J’ai répondu à la plupart des éléments de votre commentaire. Désolé s’il y a une question que vous m’avez posée et à laquelle je n’ai pas répondu, mais en relisant vos commentaires, je n’en vois pas…
Environ 75% de votre dernier commentaire s’attaque à mes sources (vous ne m’en avez demandé aucune), ma malhonnêteté intellectuelle, ma crédibilité comme économiste, le fait que j’évite de répondre à vos questions (lesquelles?) et de votre intérêt pour mon blogue.
Contentez-vous donc de commenter le sujet du billet et mes arguments, plutôt que de vous attaquer à moi personnellement.
Si vous n’appréciez pas mon blogue, n’y revenez plus. Je vous encourage cependant à lire la deuxième partie du dossier Québec-Solidaire que je publie à l’instant…
Au plaisir!