« The Fatal Conceit: The Errors of Socialism », par F. A. Hayek.
F.A. Hayek a rédigé ce bouquin en 1988, juste avant l’effondrement du communisme en Europe, dans le but de fournir un argumentaire inébranlable contre le socialisme. Notez que comme Hayek était malade, ce serait un dénommé William Bartley qui en a rédigé une bonne partie.
L’évolution naturelle vers l’ordre étendu du marché
Lorsque l’humain vivait en tribus, ses instincts naturels favorisaient une coopération qui fonctionnait bien avec de petits groupe d’individus se faisant mutuellement confiance. Ces individus partageaient des objectifs simples et communs, c’est-à-dire se nourrir, se loger, se protéger des dangers et survivre.
Ce mode de coordination reposait essentiellement sur la solidarité et l’altruïsme. L’instinc primitif de l’humain est collectiviste, car la survie d’un individu est favorisée par la survie des autres membres de la tribu. L’existence de l’humain primitif n’est pas solitaire comme le croyait Thomas Hobbes, elle est collective…
Ceci dit, cet ordre primitif ne permet pas d’atteindre un niveau de vie confortable car il limite les possibilités de division du travail, le commerce entre les tribus et les économies d’échelle.
L’ordre étendu du marché a graduellement émergé lorsque des individus ont commencé à vouloir entrer en relation économique avec des inconnus. Certaines tribus se sont alors ouvertes au commerce, leur permettant d’améliorer leur niveau de vie et donc d’augmenter leur population. Le marché a donc émergé d’un processus évolutif naturel lui faisant gagner du terrain sur l’ordre primitif collectiviste par la simple force du nombre.
Cependant, il va de soi que le marché est en quelque sorte contre-nature car il s’oppose aux instincts primitfs de l’humain (altruïsme, égalité, entraide, etc). La civilisation moderne a été développée grâce à l’établissement de règles qui contreviennent à ces instincts primitifs de l’humain. Ces règles tournent autour de la propriété individuelle, de la recherche du profit privé et du libre-marché.
Article connexe: Karl Polanyi et sa Grande Transformation.
L’humain doit constamment évoluer dans deux ordres de coopération différents: son microcosme (famille et amis) et son macrocosme (la société civilisée ou l’ordre étendu). Les règles morales de ces deux environnements sont fort différentes, ce qui peut facilement créer une confusion. Cette confusion est dangeureuse, car les règles du microcosme, lorsque appliquées à plus grande échelle, peuvent avoir des conséquences dévastatrices.
Article connexe: L’aversion aux inégalités: un biais cognitif inné?
Pour Hayek, l’ordre étendu est parfaitement naturel car il a émané de la sélection naturelle. Il représente une évolution naturelle de l’ordre primitif collectiviste. L’évolution vers l’ordre étendu ne s’est pas faite de façon linéraire, mais a résulté d’une série d’expérimentations involontaires, similaires au processus de sélection naturelle.
Le capitalisme n’est pas incrit dans nos gènes, c’est plutôt un « meme », c’est-à-dire un comportement transmis de génération qui favorise la survie sans toutefois physiquement modifier le corps humain. C’est pourquoi il est si facile de tomber dans le panneau face au socialisme et céder à ses instincts primitfs, qui eux sont gravés dans notre code génétique.
On entend souvent dire que le capitalisme met les « esprits animaliers » de l’humain au service de la société. Comment cela est-il possible si le collectivisme est l’instinct naturel de l’humain? En fait, l’humain cherche en général à maximiser ses chances de survie, se reproduire et améliorer son bien-être. Dans un petit groupe de chasseurs-cueilleurs, il atteint ces buts en partageant et en coopérant sans attente de réciprocité.
Article connexe: Des mythes courants sur le capitalisme dans un documentaire d’Arte.
Mais dans l’ordre étendu du marché, l’humain réalise que la maximisation de son bien-être passe par la recherche du profit, ce qui du même coup améliore le bien-être de la société en général. Donc le capitalisme force l’humain à changer de perspective quant à ce qui est mieux pour lui, ce qui le pousse dans une direction plus productive.
Le socialisme et la raison
De nouveaux principes moraux ont progressivement remplacé les réactions innées, et non parce que les humains ont, par raisonnement, déterminé que ces principes étaient supérieurs, mais simplement parce que ces principes ont permis aux groupes d’humains les ayant adoptés de prendre de l’expansion et de répandre l’ordre étendu. Pour Hayek, l’adoption du capitalisme n’est pas le fruit de la raison, mais bien d’une évolution naturelle favorisant la survie de l’humain. En revanche, le socialisme s’appuie sur plusieurs courants de pensée philosophiques constructivistes.
Le rationalisme n’accepte que les arguments fondés sur le raisonnement. L’empirisme et le positivisme impliquent que tout savoir doit être fondé sur une expérience scientifique, donc générant un résultat quantifiable et mesurable. L’utilitarisme évalue une action en fonction de ses effets mesurables sur l’ensemble de la population affectée.
Évidemment, on ne peut pas tester l’ordre spontané du marché dans deux mondes parallèles et l’évaluer empiriquement de cette manière. On ne peut pas non plus calculer l’effet exact d’une politique libérale sur l’utilité de la société. Devant cette situation, certains penseurs constructivistes ont cru qu’il fallait bâtir un nouveau système moral basé sur la raison et la science: le soclialisme.
Article connexe: Débat typique avec un communiste…
Les rationalistes/constructivistes, incluant Einstein par exemple, ont de la difficulté à concevoir que le système de capitalisme de marché:
1) Ne puisse être justifié scientifiquement.
2) Ne puisse donner une résultat prévisible à l’avance.
3) Soit incompris de la plupart des gens qui y participent.
4) Ne résulte pas nécessairement à des effets positifs pour tous en tout temps.
Article connexe: Recommandation de lecture: « The Anti-Capitalistic Mentality », par Ludwig Von Mises.
Pourtant, c’est cet ordre spontané et chaotique qui permet d’obtenir le niveau de vie le plus élevé pour la société. Ce que les marxistes appellent le « prolétariat » est une population qui ne serait même pas en vie sans le capitalisme.
Pour Hayek, il est clair que l’humanité ne pourrait soutenir la population actuelle, ni même celle d’il y a 200 ans, dans un ordre primitif restreint. L’ordre étendu garde l’humanité en vie et nécessite une population nombreuse et diversifiée pour évoluer; une population qui communique et coopère, même entre inconnus de différentes ethnies.
La coordination induite par le marché résulte de processus auto-régulés d’adaptation qui sont influencés par une bien plus grande quantité d’information que ce que pourrait concevoir une seule personne ou même un groupe de personnes.
Hayek avoue candidement que l’ordre spontané du libre-marché peut parfois être inefficient. Mais toute tentative de correction de ces inefficiences ne peut que résulter en un état de statisfaction moindre, car ces interférences n’incorporent qu’une fraction de l’information disponible et ingérée par le marché. Ces interférences risquent de faire dérailler l’ensemble du système et de nuire à sa capacité à maintenir en vie la population ou du moins assurer sa prospérité générale.
Article connexe: Hunger Games: les implications politiques.
Conclusion
Ce livre ne se lit pas très bien et est très aride, ce qui ne sera pas une surprise pour ceux qui connaissent bien Hayek. Ceci dit, il amène des arguments très puissants et solide contre le socialisme. Il repose aussi sur un référencement impeccable à bon nombre de philosophes ayant laissé leur marque depuis l’Antiquité.
Au fonds, la prétention fatale du socialisme, c’est de croire que des esprits « supérieurs » (e.g. les élites du parti) peuvent interférer avec l’ordre spontané du marché ou voire même planifier l’écononmie en entier et obtenir un meilleur résultat que le marché. Nous savons maintenant sans le moindre doute que cela est impossible, ayant été témoins de dizaines de régimes communistes au cours de l’histoire récente, dont le taux d’échec est un lamentable 100%.
De plus, comme Hayek l’avait si bien expliqué dans sa « Route de la Servitude », ces régimes en viennent à oppresser les libertés fondamentales de leur population et à favoriser l’enrichissement des élites au pouvoir au détriment du reste du peuple. Donc le socialisme contrevient à ces mêmes principes moraux sur lesquels il se base et qui sont utilisés pour le justifier.
La logique du marché peut amener certains à en déduire que tout est à propos de l’argent, ce que les socialistes détestent. Voici ce que Hayek en dit:
the persistent adverse opinion of ‘pecuniary considerations’, is based on ignorance of the indispensable role money plays in making possible the extended order of human cooperation and general calculation in market values. Money is indispensable for extending reciprocal cooperation beyond the limits of human awareness –and therefore also beyond the limits of what was explicable and could be readily recognised as expanding opportunities.
Le communisme c’est l’infamie totale
Merci d’abord pour vos textes
C’est effectivement difficile à entendre pour quelqu’un qui a une vision centrée sur l’idée d’entraide alors que passé le nombre de Dunbar, il est impossible de s’entraider aussi efficacement.
Mais les « capitalistes » ont aussi leur travers récurrent, ils « oublient » de penser aux limites de notre système monde avec son pétrole limité notamment et l’argument du progrès qui fait émerger des solutions alternatives n’est qu’un sophisme consistant à transférer la résolution des pbs (pollution, dévastation de la nature) à nos descendants sans convergence vers un équilibre entre l’ordre naturel et l’ordre économique.
Qu’il est difficile de trouver un équilibre … d’arbitrer. Les socialistes fabiens veulent le pouvoir mais ils ont démontrés leurs incapacités à l’assumer.
Cependant, il va de soi que le marché est en quelque sorte contre-nature car il s’oppose aux instincts primitifs de l’humain (altruisme, égalité, entraide, etc).
argument nullissime !!! comment – alors – expliquer les razzias ?
Les règles morales de ces deux environnements sont fort différentes, ce qui peut facilement créer une confusion
faux (et même un peu idiot) !!!
Mais dans l’ordre étendu du marché, l’humain réalise que la maximisation de son bien-être passe par la recherche du profit, ce qui du même coup améliore le bien-être de la société en général.
je ne vois pas en quoi un « trader » aide l’Afrique – et puis, on ne peut tous être patron (par définition) : ‘faut des prolo’ à exploiter, y a tjrs un loser dans l’histoire…
non parce que les humains ont, par raisonnement, déterminé que ces principes étaient supérieurs, mais simplement parce que ces principes ont permis aux groupes d’humains les ayant adoptés de prendre de l’expansion et de répandre l’ordre étendu.
les quechuas, les égyptiens, les chinois..ont développé leurs empires sans libéralisme (mais pas sans commerce – cfr le premier argument nullissime) ; bien au contraire, il était question d’ordonner le marché : corporations, monopoles, restrictions…, et ça a tenu 1000 ans !!!!!!!!!!!!!!!!!! qui dit mieux ?
Pourtant, c’est cet ordre spontané et chaotique qui permet d’obtenir le niveau de vie le plus élevé pour la société. Ce que les marxistes appellent le « prolétariat » est une population qui ne serait même pas en vie sans le capitalisme.
sans le capitalisme, les prolo’ retourneraient au cannibalisme, c’est bien connu…. ; sérieusement : c’est le capitaliste qui fait le prolo’ ; à la base, c’est un être humain libre – l’homme libre, à Rome (antique), c’est un propriétaire terrien !!!!!! L’enclosure, encore et tjrs elle !!!!!!!!!! Re-lire John Locke , sa clause bien connue…(je suis en train de lire David Gauthier, à ce propos)
L’ordre étendu garde l’humanité en vie et nécessite une population nombreuse et diversifiée pour évoluer; une population qui communique et coopère, même entre inconnus de différentes ethnies.
elle ne coopère pas, elle s’exploite mutuellement ; elle se fait la guerre, se volent les uns les autres…., une société de coopération est techniquement possible mais pas (encore) éthiquement : le côté obscur des êtres humains qui a la vie dure…
Hayek avoue candidement que l’ordre spontané du libre-marché peut parfois être inefficient. Mais toute tentative de correction de ces inefficiences ne peut que résulter en un état de satisfaction moindre
mais çà, ce n’est pas mon problème : je me moque du marché libre, ce qui compte, c’est le bien-être de tous, et qu’importe qu’il faille collectiviser un secteur d’activités (et donc faire pleurer les faux-libéraux/vrais-rentiers), si la situation économique s’en trouve améliorée (cfr les hôpitaux publiques après WW2)
Nous savons maintenant sans le moindre doute que cela est impossible, ayant été témoins de dizaines de régimes communistes au cours de l’histoire récente, dont le taux d’échec est un lamentable 100%
mon cul sur la commode !!! lis-donc Sapir sur la planification économique en URSS, tu vas tomber de ta chaise (je le dis sérieusement !!!) Et puis, combien de pays communistes ? URSS, Chine, Corée du Nord : 3 à peine !!!!! Cuba ? une république bananière (le rôle de Nixon dans cette histoire), les pays de l’Est ? des vassaux ! le Vietnam ? surtout nationaliste….
je l’ai dit 1001 fois – pas de communisme sans démocratie, sans contrôle local des entreprises !!! et ne me parle pas des kibboutz : des trucs de racistes…
donc…hayek est un petit zizi, un bourgeois qui ne sait pas compter et à moitié psychopathe
en vérité, le monde d’aujourd’hui est à son image : cupidité et cynisme à tous les coins de rue…
« le marché est en quelque sorte contre-nature car il s’oppose aux instincts primitifs de l’humain (altruisme, égalité, entraide, etc). » N’importe quoi. L’égalité un instinct primaire ? C’est pas ce que montre l’anthropologie actuelle. Justement il y a toujours eu une hiérarchie dans la société. Aucune société humaine n’a jamais été égalitaire. C’est plutôt l’égalitarisme qui est contre nature
Tous les sociétés humaines connues ont eu une certaine forme d’inégalité sociale, y compris les sociétés considérées par la littérature ethnographique comme égalitaire » Les hiérarchies basées sur l’âge, le sexe, la parenté, les générations, la capacité caractérisent toutes les sociétés dites de simples. »
L’égalitarisme est une négation de ce qu’est la société humaine. Il existera toujours des inégalités dans une société humaine. Il n’existe pas un seul exemple de société égalitaire
« … hiérarchie et les inégalités dans les sociétés dites simples sont l’organisation sociale la plus souvent adapté au contexte, basée sur la situation et la pratique… et par conséquent, la tentative de caractériser les systèmes sociales comme étant soit « égalitaire » ou » inégal » est inapproprié… »
« alors qu’une société pourrait largement proclamer son éthique égalitaire, il pourrait exister des différences substantielles de richesse, de connaissances ou de prestige parmi ses membres. Pour l’archéologue, cela veut dire que nous ne pouvons pas simplement supposer que ces idéologies ont toujours été efficaces dans le passé «
voici le lien renvoyant vers l’étude : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278416583710019
Quand à l’altruisme et l’entraide, de base, l’altruisme et l’entraide chez les humains ne concernent que leurs proches, les membres du même clan et non pas les étrangers. De base, l’altruisme repose sur l’appartenance tribale des individus. https://pbs.twimg.com/media/DfbjvlSW4AMV2YO.jpg
(Y. Christen, « L’heure de la sociobiologie »)
Alors la vision communiste est contre nature. L’humain tends surtout à entraider ses semblables.
Et pour compléter lisez la seconde partie de ce commentaire à partir de: « Encore une fois, 100% d’accord. Je vais même rajouter quelques constats »
En plus, contrairement à ce que vous allez l’air de croire le marché n’interdit nullement l’entraide ou l’altruisme. De même sans le marché, la société est inégalitaire. Sans le marché c’est ceux qui contrôlent l’état qui contrôlent toutes les richesses. Le marché permet justement d’éviter cela.
Un livre très intéressant à lire: « Le marché : histoire et usage d’une conquête sociale ». Ce livre montre que le marché est l’une des premières réelles conquêtes sociales.
Au Moyen-Âge, les foires étaient le seul lieu où le plus petit pouvait défier le plus fort, l’aristocratie. Comment ? En leur faisant concurrence.
Ce n’est pas pour rien qu’au lendemain de la Révolution, l’Assemblée à adopter le décret d’Allarde déclarant la liberté d’exercer le métier que l’on souhaite.
Si ce n’est pas par le marché que la société s’organise, c’est par le pouvoir politique.Et si la liberté dépend du pouvoir politique seul, alors on exclue toute concurrence, donnant les pleins pouvoirs à une utopie socialisante dont nous n’avons jamais vu les fruits. Sans marché, c’est ceux qui contrôlent l’état qui ont les pleins pouvoirs.
Ce n’est pas pour rien que les réformes de libéralisation des marchés permettent par après la réussite des réformes luttant contre la corruption. En effet, quand c’est le marché qui s’occupe de l’allocation des ressources, la corruption devient quelque chose d’inutile, un droit de passage superflue. Ce qui fait qu’il y a une pression notamment des entreprises étant obligé de payer ces pots de vins non nécessaires pour mettre fin à la corruption. Alors que là où c’est la bureaucratie qui alloue les ressources, la corruption a une nécessité. Et ni les bureaucrates ni les fonctionnaires ne veulent y mettre fin.
Les réformes de lutte contre la corruption sans réformes de libéralisations ne servent pas à grand chose et sont condamnées à l’échec.
un article intéressant sur le sujet: http://voxeu.org/article/market-reforms-give-anticorruption-reforms-more-traction
1 Votre vision de la nature humaine semble fausse 2 Tout comme votre vision du marché (le marché n’empêche pas l’entraide et l’altruisme et elle permet justement l’égalité. Sans marché pas d’égalité possible vu que ceux qui contrôlent l’état contrôlent toutes les ressources).
Le marché, c’est chacun d’entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d’agriculteurs, etc. Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation.
Beaucoup de gens ne comprennent pas ce qu’est le marché et tombent dans
le sophisme qui consiste de faire du marché une personne. Le marché n’existe pas en tant qu’entité
« sans le capitalisme, les prolo’ retourneraient au cannibalisme, c’est bien connu…. » Bah rigole mais regarde ce qui se passe au Venezuela. Les gens ont tellement faim qu’ils en viennent à bouffer de la viande pourrie et de cadavres:
Sans le capitalisme, les gens vivent dans des conditions misérables et ont des problèmes pour se nourrir. Ils sont confrontés à des pénuries.
Il n’y a pas de pays sans capitalisme où les gens vivent bien.
Est un hasard à ton avis si les pays confrontés à la famine tendent à être des pays sans capitalisme ?
Et comme je t’ai déjà dit dans différentes réponses à tes commentaires sur d’autres articles: seul le capitalisme permet d’améliorer les conditions de vie de la population
« les quechuas, les égyptiens, les chinois..ont développé leurs empires sans libéralisme » Oui et alors ? Quel était la condition de vie de l’inca moyen, de l’égyptien moyen, du chinois moyen ? La civilisation inca reposait sur un système de caste. La civilisation égyptienne pratiquait l’esclavage.
Bien sûr que sans capitalisme, vous pouvez avoir une grande puissance. L’URSS était une grande puissance mais les conditions de vie de la population soviétique étaient misérable.
Personne n’a jamais dit que sans capitalisme, il ne pouvait pas d’avoir empire. Seulement que les conditions de vie de la population sera mauvaise. Et que le seul moyen de le améliorer de manière considérable c’est le capitalisme.
« Et puis, combien de pays communistes ? URSS, Chine, Corée du Nord : 3 à peine ! »
Tu veux la liste des pays communistes:
Corée du Nord,Viêt Nam, Laos, Cuba, URSS, RDA (Allemagne de l’Est), Yougoslavie, République des conseils de Bavière, en 1919, Hongrie, République démocratique finlandaise, entre 1939 et 1940, Roumanie, Bulgarie, Pologne, Albanie, République slovaque des conseils, en 1919, République socialiste tchécoslovaque, République socialiste soviétique moldave du Dniestr, entre 1990 et 1991 (république séparatiste de la Moldavie), Mongolie, République démocratique populaire du Yémen, Cambodge, Afghanistan, République populaire de Tannou-Touva, entre 1921 et 1944 (absorbée ensuite par l’URSS), Grenade, Somalie, Angola, Mozambique, Congo (Congo-Brazzaville), Bénin, Ethiopie, Madagascar.
(Il se peut que j’ai oublié quelques régimes communistes). A noter qu’il s’agit que des régimes officiellement communistes, à cela on pourrait rajouter des pays qui sans avoir été officiellement communiste, étaient quasiment communistes dans les faits. Et là il y a un certain nombre pays (notamment en Afrique). Par exemple, le Rwanda entre 1961 et 1990.
On pourrait parler aujourd’hui de l’Erythrée (qui est une sorte de Corée du Nord à l’africaine).
Il y a également le Zimbabwé (même si aujourd’hui, le président vient de changer).
En Amérique latine, le Venezuela montre aujourd’hui la réussite du socialisme.
Après bien sûr tu pourras toujours des excuses à ces régimes pour dire qu’ils étaient pas vraiment communistes. Bizarrement à l’époque tous les communistes considéraient aujourd’hui ces pays comme communistes. D’ailleurs, marrant que tu considères Cuba comme république bananière alors que la plupart de tes congénères communistes admirent ce pays. Cuba est largement admiré par les communistes mais selon toi ce pays n’est en rien communiste (A noter que ce pays est en train de se convertir petit à petit au capitalisme. Même si la route est encore longue avant que cela devienne un pays capitaliste).
« et ne me parle pas des kibboutz : des trucs de racistes » lol En gros, c’est parce que cela a été fait par des israéliens que c’est raciste. Ce qui illustre ton propre racisme. Le Kibboutz a été loué par les communistes. D’ailleurs des communistes du monde entiers allaient vivre dans les kibboutz.
Un bon article sur les kibboutz:
https://www.contrepoints.org/2014/05/05/165163-gary-becker-le-kibboutz-preuve-ultime-de-la-faillite-du-communisme
L’expérience des kibboutz est très intéressante et prouve bien que le communisme ne pourra pas réussir. De plus, cela démonte bon nombre de conneries égalitaristes aujourd’hui. Par exemple la théorie du genre. Bah les habitants des kibboutz considéraient qu’il ne valait pas faire de distinction chez les enfants entre filles et garcons. Résultat: ces enfants en grandissant ont développés des problèmes psychologiques
« hayek est un petit zizi, un bourgeois qui ne sait pas compter et à moitié psychopathe » Quelle argumentation. Il sait tellement pas compter qu’il a recu le prix nobel d’économie.
« en vérité, le monde d’aujourd’hui est à son image : cupidité et cynisme à tous les coins de rue » heu c’est absolument pas la vision du monde d’Hayek. Toujours ce besoin de caricaturer ses opposants. Hayek ne prône pas la cupidité ou le cynisme prétendre cela c’est soit mentir soit être ignorant de la pensée d’Hayek
L’égalitarisme est contre nature. Aron le rappelait fort bien:
L’égalitarisme s’oppose à la nature humaine.
Marrant de voir que le communisme prône une vision internationale où les prolétariats de tous les peuples sont unis alors que dans les faits, cela donne l’inverse.
L’effet du communisme sur les attitudes des gens à l’égard de l’immigration:
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3246617
Le communisme rend les gens hostiles à l’immigration.
Cela me fait marré de voir après des communistes prétendre que le capitalisme est responsable de la xénophobie