Pour les progressistes/collectivistes (a.k.a. la gauche), l’État est essentiel pour assurer la justice sociale dans une économie où le capitalisme mène à une répartition injuste de la richesse. Le gouvernement est pour eux un mécanisme qui permet de redistribuer la richesse efficacement et d’enrayer la pauvreté. Pour eux, le capitalisme mène inévitablement à l’apparition de la pauvreté, de la misère, de l’inégalité, de la corruption, de la destruction de l’environnement, etc. C’est pourquoi le gouvernement est nécessaire pour ré-équilibrer les choses, éduquer la population, lui donner accès à de l’eau potable, punir la corruption, protéger l’environnement, etc.
Ceux qui suivent ce blogue se doutent bien que cette vision des choses est contraire à ma vision du monde. Est-ce vrai ou est-ce moi qui a tort? Cessons de débattre dans la noirceur et voyons ce que les chiffres ont à nous dire. J’ai combiné les données du Frazer Institute sur la taille du gouvernement de 140 pays avec les données des Nations-Unies, de Social Watch, de Transparency International et des universités Yale et Columbia pour vérifier s’il est souhaitable d’avoir un gros gouvernement. Notez que dans les graphiques qui vont suivre, l’abscisse présente un indice de la taille du gouvernement construit par l’Institut Frazer à partir de 52 indicateurs statistiques. Plus il est élevé, moins le gouvernement est gros.
J’ai séparé les 140 pays en deux groupes (gros et petit gouvernement) et j’ai calculé les statistiques moyennes pour chaque groupe. Voici les résultats:
Commençons par l’évidence, la mesure la plus utilisée pour mesurer la richesse, le PIB par habitant (GDP per capita). Les pays qui ont un petit gouvernement sont environ 8 fois plus riches que ceux qui ont un gros gouvernement. On comprend donc que le gouvernement agit comme un frein à la création de richesse.
Les gauchistes répondraient que c’est bien beau de créer de la richesse, mais que ça ne donne rien si elle se retrouve dans les mains de quelques individus. Et bien ce n’est pas le cas! Le gini index est un peu plus bas pour le groupe ayant un petit gouvernement comparativement à l’autre, ce qui signifie plus d’égalité dans la répartition de la richesse. Ainsi, non seulement un gros gouvernement fait en sorte de diminuer la création de richesse, il ne permet pas non plus d’assurer une meilleure répartition de cette richesse.
Attaquons-nous maintenant aux mesures de pauvreté. L’espérance de vie est nettement supérieure pour le groupe ayant un plus petit gouvernement (68.0 ans versus 56.7 ans).
Les trois indicateurs suivants excluent les pays industrialisés (la base de données de l’ONU est ainsi faîte). Que l’on parle de la proportion d’illettrés, de la proportion de gens qui n’ont pas accès à l’eau potable ou de la population vivant avec moins de $2 par jour, le profil est le même: plus le gouvernement est gros, plus la pauvreté sévit.
Pour ce qui est de la corruption, l’indice calculé par Transparency International démontre que les pays avec un petit gouvernement sont nettement moins corrompus (plus cet indice est élevé, moins il y a de corruption).
Au niveau de la protection de l’environnement, j’ai utilisé l’indice calculé par les universités Yale et Columbia (plus il est élevé, meilleure est la performance environnementale). Cet indice démontre que les pays avec un gros gouvernement ont une performance environnementale moindre que ceux avec un petit gouvernement.
La première statistique présentée au tableau se nomme le Basic Capability Index. Il est calculé par un organisme du nom de Social Watch et est basé sur trois pourcentages: le pourcentage d’enfants dont l’accouchement a été supervisé par du personnel médical compétent, qui survivent jusqu’à l’âge de 5 ans et qui atteignent la 5e année du primaire. Le groupe de pays avec un petit gouvernement obtient un indice 15% plus élevé que ceux avec un gros gouvernement.
Conclusion
En somme, le gouvernement n’est pas la solution aux plus grands problèmes du monde. Au contraire, il fait plutôt partie de la cause. C’est une illusion de croire que l’État est un mécanisme efficace pour enrayer la pauvreté et protéger l’environnement. Au contraire, l’État est source de gaspillage de richesse, de corruption, de coercition et d’atteintes aux libertés individuelles.
Note: les courbes de tendance dans les graphiques ont été générées automatiquement par Excel. Ceux qui désirent obtenir mon fichier .xls pour jouer avec les données, écrivez à minarchiste@gmail.com
Excellent travail! Clair net et précis.
Je veux bien vous croire mais avez-vous des noms de pays ? J’aimerais bien revoir ces mêmes graphiques avec différent pays.
@Pathros
Je n’ai pas publié la liste des pays parce qu’il y en a 140 et que ça fait déjà pas mal de stock.
Exemples de pays avec un petit gouvernement:
Hong-Kong, Singapore, New-Zealand, Switzerland, Chile, United-States, Ireland, Canada, Australia, United-Kingdom, Estonia, Denmark, Luxembourg, Panama,…
Exemples de pays avec un gros gouvernement:
Zimbabwe, Angola, Congo, Venezuela, Chad, Niger, Algeria, Burundi, Ukraine, Ethiopia, Senegal, Mozambique, Syria.
Les indicateurs principaux utilisés par le Frazer Institute sont les des dépenses du gouvernement en % des dépenses totales de consommation, le taux d’imposition sur le revenu, la création de monnaie par le gouvernement, les tarifs douaniers et le niveau d’interférence de l’État dans divers domaines.
Par exemple, au Zimbabwe, l’État dépense pour 43.3% des dépenses de consommation totale du pays comparativement à une moyenne de 19.8% pour les 140 pays. Le taux d’imposition sur le revenu maximal y est de 46% par rapport à 30.9% pour l’ensemble des pays.
Je ne peux pas faire de graphiques avec différents pays, j’y ai mis tous les pays pour lesquels j’ai les données.
Si tu veux les données, envoie-moi un courriel.
Tu peux m’envoyer ce fichier, j’aimerais bien finalement.
Envoie-moi un courriel et je te l’enverrai ce soir ou demain matin.
minarchiste@gmail.com
En contrepartie, j’aimerais bien que tu commentes de la façon la plus constructive possible.
Comment obtenez-vous des lignes à partir de nuages de points aussi diffus et sans directivité? Est-ce la moyenne ou bien une minimisation au sens des moindres carrés?
Quelle que soit la méthode, il me semble que vous obtiendrez des erreurs très importantes sur de nombreux points, ce qui invalide votre démarche, et qui conforte mon opinion selon laquelle il est réducteur et simpliste de corréler des facteurs de pauvreté avec un seul paramètre, et pas le plus intuitif, à savoir la taille du gouvernement.
@Vive-la-science
Oui, c’est une simple régression au sens des moindres carrés. Et je suis d’accord quant à la simplicité du modèle. D’ailleurs, dans certains cas, le R2 est très bas (notamment pour le Gini).
Cependant, à défaut de prouver qu’il y ait une corrélation inverse statistiquement significative entre la taille de l’État et l’inégalité, je démontre que l’inverse n’est pas vrai.
La gauche véhicule sans cesse que plus l’État est gros, plus le Gini sera bas. Les chiffres ne prouvent pas cette affirmation.
Finalement, j’ajouterais que ma variable ‘taille de l’État’ est très élaborée. L’institut Frazer a compilé un grand nombre de paramètres pour calculer cette mesure.
Cependant, je doit préciser que par ‘taille de l’État’, l’institut Frazer fait référence à la taille de son impact sur l’économie (et non à sa taille en terme de nombre d’employés ou que ce soit du genre).
Les paramètres comprennent notamment la proportion des dépenses du pays qui proviennent du gouvernement, le niveau d’interférence judiciaire par l’État, le niveau de manipulation de la monnaie par l’État, la règlementation, la flexibilité du marché du travail, la facilité à démarrer une entreprise, le niveau de protectionnisme, etc…
Les paramètres comprennent notamment la proportion des dépenses du pays qui proviennent du gouvernement, le niveau d’interférence judiciaire par l’État, le niveau de manipulation de la monnaie par l’État, la règlementation, la flexibilité du marché du travail, la facilité à démarrer une entreprise, le niveau de protectionnisme, etc…
Vous allez dans mon sens! Ca fait beaucoup trop de paramètres pour pouvoir tout résumer en une seule variable « taille de l’Etat »!
@Vive-la-science
Je ne vois pas le problème. Il est possible en prenant en compte toutes ces variables d’arriver à calculer un score qui donne une bonne approximation.
Et comme je mentionnais, ce n’est pas vraiment taille de l’État mais plutôt liberté économique et interférence étatique.
Ça fait maintenant un bon bout de temps que j’ai publié cet article et avec le temps, la question qui a émergé est la suivante: « est-ce qu’on peut vraiment lier liberté économique et taille du gouvernement? »
Ma réponse est oui car toute expansion du gouvernement résulte en une réduction de la liberté économique. Cependant, il faut bien nuancer ce qu’on entend par « taille du gouvernement ».
Par exemple, la Suède se classe au 40e rang pour l’indice de liberté économique alors qu’Haïti se classe au 87 rang.
Est-ce que Haïti a vraiment un plus gros gouvernement que la Suède?
L’État y dépense moins certes, et les impôts sont relativement raisonnables.
Là où ça se gâte, c’est au niveau de l’interférence du gouvernement dans le système légal, dans le commerce international (protectionnisme), sur le marché du travail, sur le processus de création d’entreprise, les contrôles de prix, les taux d’intérêt et la règlementation des entreprises.
Un gouvernement peut donc être petit en termes de dépenses, mais être très gros à tous les autres niveaux.
non seulement, il a été montré depuis longtemps que la liberté économique a des effets bénéfiques d sur la croissance économique et sur la réduction de la pauvreté( http://www.amazon.com/OECD-Economies-World-Today-Statistics/dp/0749437812 http://www.freetheworld.com/papers.html) mais il a été montré qu’il existe aussi un lien entre démocratie et liberté économique. des auteurs comme Milton Friedman dans Capitalisme et liberté ont montré que la liberté économique était indissociable de toute liberté.
Le rôle central de la liberté économique dans la démocratie: http://www.catallaxia.org/wiki/Ian_V%C3%A1squez:Le_r%C3%B4le_central_de_la_libert%C3%A9_%C3%A9conomique_dans_la_d%C3%A9mocratie
La liberté économique améliore le bien-être humain: http://www.iedm.org/fr/node/52382
http://web.archive.org/web/20100821172203/http://www.liberte-cherie.com/a2466-La_liberte_economique_rend_riche_et_heureux.html
http://www.wikiberal.org/wiki/Liens_entre_lib%C3%A9ralisme_%C3%A9conomique_et_croissance
https://en.wikipedia.org/wiki/Economic_Freedom_of_the_World#Research (voir l’image)
En l’occurence c’est l’indice de liberté économique du Fraser Institute qui est utilisé, mais il donne un classement assez similaire à celui de la fondation Heritage.
Cliquer pour accéder à EFW2014-POST.pdf
Une étude réalisée en 2001 des pays développés ont constaté que la croissance du gouvernement conduit à un ralentissement de la croissance de l’économie. Cette conclusions s’applique aussi en utilisant les données américaines. Bien entendu, une régression de la croissance annuelle du PIB réel et le total des dépenses publiques de 1950 à 2012 montre la même tendance.
Cliquer pour accéder à kap1034.pdf
Article intéressant à lire: http://www.iedm.org/fr/55814-la-reduction-des-depenses-publiques-favorise-la-croissance-economique
Des études montrent qu’il n’existe en réalité aucune corrélation positive entre croissance économique et dépenses d’investissement public, quelle que soit leur nature. https://alexkorbel.wordpress.com/2014/04/06/le-grand-mythe-de-linvestissement-public/
Non seulement la corrélation n’existe pas, mais en plus, l’investissement est réduit à sa part la plus congrue face aux dépenses du monstre ; à peine 6% du budget cramé alors que les prestations sociales (Retraite + santé) représentent 46% du budget
Que disent les keynésiens devant de tels chiffres ? https://pbs.twimg.com/media/CcxUDTAW8AEENt5.jpg
Voici la preuve que l’augmentation des déficits du gouvernement ne crée pas de croissance: http://www.spectator.co.uk/2016/01/the-one-thing-most-people-think-they-know-about-economics-is-wrong/
Comme le montre: « L’emploi public : un remède au chômage » de Yann Algan, Pierre Cahuc et André Zylberberg, sur la période 1960 – 2000, chaque création d’un emploi public a détruit 1,5 emploi privé.
https://www.cairn.info/revue-economique-2002-3-page-589.htm
Très bon texte sur le sujet de Charles Gave: http://institutdeslibertes.org/on-vit-tres-bien-en-france-mais-pour-combien-de-temps/
Les bienfaits économiques de la liberté en 5 études: https://www.iedm.org/fr/73302-cest-la-liberte-economique-stupide
la hausse des dépenses fédérales est associée à une baisse de la croissance du PIB par tête (sur une période étendue de 1950 à 2010).
Cliquer pour accéder à US-Experience-Fiscal-Stimulus.pdf
La créativité en Europe, XIe-XIXe siècles: les villes protégeant les libertés personnelles et économiques ont eu plus d’innovation ⇒ plus d’innovation cela a amené à des salaires plus élevés et plus de croissance économique :
https://voxeu.org/article/creativity-and-freedom
La liberté amène l’innovation ce qui amène des salaires plus élevés
L’économiste Alberto Alesina dans The future of Europe, Reform or Decline a montré que le modèle social européen menait l’europe au déclin. Le socialisme amène à la ruine mais les éléments libérales du modèle européen permettent de retarder la ruine ce qui amène à un déclin lent mais sûr.
Il faut lire « The Haves and Have Nots »de Branko Milanovic qui compare la situation des pauvres. Car dans le fond qu’est ce qu’est être pauvre ?? La situation des pauvres varie énormément selon les pays. http://www.contrepoints.org/2011/02/01/12764-les-americains-pauvres-plus-riches-que-les-indiens-riches . les pauvres américains sont parmi les mieux lotis au monde. En corée du nord, le taux de pauvreté est proche de 0 car la pauvreté est calculé en fonction des inégalités ce qui est absurde. En France, sous Hollande, le taux de pauvreté a diminué ces dernières années mais c’est parce que tout le monde s’est appauvri et qu’il y a moins d’inégalités et non pas parce qu’il y a moins de pauvreté.
Mais, dans les faits, qu’est-ce donc être pauvre aux États-Unis ? En se fondant sur diverses statistiques publiques, Robert Rector nous rappellait en 2007, dans un article publié par The Heritage Foundation, que parmi ceux que l’on désigne officiellement « pauvres » dans ce pays, 43% possèdaient leur propre maison, 80% l’air conditionné, près des trois quarts au moins une voiture, et 31% deux ou plus, 97% un téléviseur couleur et plus de la moitié deux ou plus, 78% un lecteur vidéo ou DVD, 89% un four à micro-ondes, plus de 50% un équipement stéréo, plus d’un tiers un lave-vaisselle et 62% étaient connectés au câble de télédistribution ou avaient une antenne parabolique. Le « pauvre » des États-Unis moyen dispose également de plus d’espace – 134 m² – pour vivre qu’une famille normale de Paris, Londres, Vienne, Athènes ou d’autres villes européennes (120 m² en moyenne en Europe) : seuls 4% des foyers pauvres américains sont surpeuplés et plus des deux tiers offrent plus de deux pièces par personne.
Cliquer pour accéder à bg2064.pdf
les 10% les plus pauvres aux US gagnent 2 fois plus que les 10% les plus pauvres en « Europe du Nord » ce que veut dire pauvre aux usa: http://www.heritage.org/research/reports/2011/07/what-is-poverty
En effet, regardez la pauvreté absolue (et non relative) est toujours très instructive.
Petite parenthèse: le « seuil de pauvreté » est une des plus « belles » escroqueries intellectuelles de l’économie. Il est défini généralement (car ça change selon les pays!) comme étant égal à 50% du salaire médian. Et a donc tendance à mesurer les inégalités.
Dans un pays composé de 80% de milliardaires en euros et de 20% de millionnaires en euros, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté serait élevé! Ou encore: augmentez le revenu des plus pauvres de 10% et augmentez les revenus des plus riches de 20% et le nombre de gens vivant sous le seuil de pauvreté… augmente! Alors que le sort des plus pauvres s’est amélioré
Article intéressant concernant la pauvreté aux USA à lire: https://www.cgdev.org/blog/chart-week-4-angus-deaton-location-poverty
On voit que même des économistes de top niveau se trompent sur la signification des statistiques. Cela les conduit à exagérer la pauvreté existant aux USA.
Il ne s’agit pas de nier les problèmes existants seulement de constater que les gauchistes se trompent quand ils essayent de faire des USA un pays où il y a une énorme pauvreté
Il y a beaucoup de gens en France qui parle du taux de pauvreté en Allemagne en insinuant libéralisme égal pauvreté. C’est faux.
Si j’en crois les données d’Eurostat pour 2015, 16.7% des allemands vivent sous le seuil de pauvreté contre 13.6% des français.
De là, certains concluent que qu’il y a proportionnellement plus de pauvres en Allemagne qu’en France.
C’est un peu hâtif.
Il faut bien comprendre qu’un seuil de pauvreté, c’est une mesure relative. En général, on estime qu’une personne est pauvre si elle dispose d’un revenu inférieur à 60% du revenu médian de son pays (i.e. celui qui coupe la population en deux.)
Du coup, le nombre de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays donné dépend du niveau dudit seuil. Évidemment.
(Note technique. Les données qui suivent sont en Standard de Pouvoir d’Achat pour tenir compte des écarts de prix d’un pays à l’autre.)
Voici les seuils de pauvreté utilisés par Eurostat en 2015 (pour une personne seule) :
France : 11 931
Allemagne : 12 219
C’est-à-dire qu’un célibataire qui dispose d’un revenu de 12 000 (cf. note précédente) est pauvre en Allemagne… mais pas en France.
Pour comparer, il faudrait (par exemple) savoir combien d’allemands vivent sous le seuil de pauvreté *français*.
Clairement, je n’en sais rien mais à ce niveau de la distribution, il est tout à fait possible que l’écart de taux de pauvreté disparaisse.
Un autre aspect intéressant, c’est la différence de dynamique entre nos deux pays.
De 2014 à 2015, le seuil de pauvreté français a augmenté de 3% (ce qui une bonne nouvelle) mais en Allemagne, il a augmenté de 6%.
Ça signifie que le revenu médian des allemands a augmenté *deux fois plus vite* que le nôtre.
Et comme le taux de pauvreté allemand est resté stable à 16.7%, on peut en déduire que ça a profité au plus grand nombre.
(Sachant, rappelons-le, que l’Allemagne absorbe une immigration pauvre massive qui plombe ses statistiques.)
(À Francfort, par exemple, 49% des non allemands vivent sous le seuil de pauvreté.)
Chez nous, non seulement le seuil a progressé moins vite mais le taux de pauvreté a augmenté (de 13.3% en 2014 à 13.6% en 2015).
Bref, avec un peu de malhonnêteté, on peut faire dire ce qu’on veut à une statistique. Avec le même genre de raisonnements, on conclurait qu’il y a plus de pauvres au Luxembourg (15.3%) qu’en République Tchèque (9.7%).
A propos du taux de pauvreté en Allemagne et en France: https://www.lopinion.fr/edition/international/trois-mythes-antiallemands-presidentielle-francaise-122592
Je conseille de lire « La grande évasion » d’Angus Deaton (prix nobel de l’économie) sur la pauvreté.
Un article parlant de son livre « La Grande évasion »: https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/10/12/angus-deaton-prix-nobel-deconomie-2015-la-grande-evasion.html
A noter que d’après les chiffres de l’OCDE, il y a plus de travailleurs pauvres en France qu’en Allemagne ou en GB (deux pays souvent cités par les gauchistes comme ayant beaucoup de travailleurs pauvres): https://web.archive.org/web/20180215215500/https://pbs.twimg.com/media/DAc3rq8WsAA3331.jpg
La liberté économique nous rend plus sain, plus riche et plus heureux : http://humanprogress.org/blog/what-washington-post-gets-wrong-about-free-markets
Un livre très intéressant à lire: « Le marché : histoire et usage d’une conquête sociale ». Ce livre montre que le marché est l’une des premières réelles conquêtes sociales.
Au Moyen-Âge, les foires étaient le seul lieu où le plus petit pouvait défier le plus fort, l’aristocratie. Comment ? En leur faisant concurrence.
Ce n’est pas pour rien qu’au lendemain de la Révolution, l’Assemblée à adopter le décret d’Allarde déclarant la liberté d’exercer le métier que l’on souhaite.
Si ce n’est pas par le marché que la société s’organise, c’est par le pouvoir politique.Et si la liberté dépend du pouvoir politique seul, alors on exclue toute concurrence, donnant les pleins pouvoirs à une utopie socialisante dont nous n’avons jamais vu les fruits. Sans marché, c’est ceux qui contrôlent l’état qui ont les pleins pouvoirs. Donc ceux qui critiquer la concurrence faite par la liberté économique qui soi disant serait mauvais pour les gens ont totalement tort. Ils oublient que si ce n’est pas la concurrence qui décide c’est l’état. Or, l’état n’est pas au service de l’intérêt général mais au service d’intérêts particuliers comme le montre les travaux de l’école des choix publics. Ceux qui contrôlent l’état l’utilisent pour leurs propres intérêts (ainsi que l’intérêt de leur clientèle).
Ce n’est pas pour rien que les réformes de libéralisation des marchés permettent par après la réussite des réformes luttant contre la corruption. En effet, quand c’est le marché qui s’occupe de l’allocation des ressources, la corruption devient quelque chose d’inutile, un droit de passage superflue. Ce qui fait qu’il y a une pression notamment des entreprises étant obligé de payer ces pots de vins non nécessaires pour mettre fin à la corruption. Alors que là où c’est la bureaucratie qui alloue les ressources, la corruption a une nécessité. Et ni les bureaucrates ni les fonctionnaires ne veulent y mettre fin.
Les réformes de lutte contre la corruption sans réformes de libéralisations ne servent pas à grand chose et sont condamnées à l’échec.
un article intéressant sur le sujet: http://voxeu.org/article/market-reforms-give-anticorruption-reforms-more-traction
Quand l’économie d’un pays est totalement contrôlé par l’état, inévitablement les dirigeants de ce pays profiteront de leur contrôle sur l’économie pour s’enrichir eux mêmes. Dans toutes les dictatures communistes, les dirigeants étaient riches. Il y avait d’un côté: les dirigeants riches et de l’autre le reste de la population crevant de faim. Ce n’est pas quelque chose propre au Venezula ou au Zimbabwé mais à tous les pays pratiquant cette idéologie. Posez vous la question pourquoi. Pourquoi dans ce genre d pays systématiquement les dirigeants s’enrichissent à leur profit ?
C’est assez simple. C’est de la psychologie humaine. Les dirigeants de l’état auront toujours tendance à utiliser l’état à leurs fins. On ne peut rien y changer cela sera toujours comme cela. Voilà pourquoi plus l’état intervient dans l’économie plus il y a de corruption.
Les socialistes n’ont toujours pas compris ceci: les gens contrôlant l’état (politiciens et hauts fonctionnaires) n’agissent pas uniquement dans l’intérêt général mais aussi dans leurs intérêts. Il est faux de croire que l’état défends toujours l’intérêt général.
L’état sera toujours sous le contrôle d’être humains imparfaits. Des études ont montré que les gens au pouvoir ont tendance à en abuser. Ce n’est pas une question de bien ou de mal c’est juste de la psychologie humaine.
l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (LR et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérêts, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richesses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.
Bastiat a très bien défini ce qu’est l’état: L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »
Comme la France est très réglementé, il y a énormément de capitalisme de connivence. Surtout qu’en France, les hauts fonctionnaires/ politiciens ont fait les mêmes écoles que ceux qui dirigent les entreprises du CAC 40
Quand l’état intervient dans l’économie, inexorablement il y a du capitalisme de connivence. Le capitalisme de connivence c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption(au sens large du terme), soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. Aujourd’hui, il est clair que les états soutiennent les grosses multinationales (à commencer par les banques). Le capitalisme de connivence ne découle en rien du libéralisme économique mais de l’interventionnisme économique. On ne peut pas dire clairement que les multinationales possèdent les politiciens ou inversement que les politiciens possèdent les multinationales, ce n’est pas clair. Il y a une connivence entre les deux. Pas l’un qui dirige l’autre.
Il y a un lien évident entre liberté économique, prospérité et démocratie.
Classement de la liberté économique dans les villes US, et corrélation politique-revenus: https://danieljmitchell.wordpress.com/2019/02/03/the-best-and-worst-cities-in-the-united-states/