Que faire pour éviter les récessions ?
En conclusion à cette série d’article, les récessions ne sont qu’un épisode de correction et d’ajustement qui suit un niveau d’activité économique insoutenable étant financé par de l’endettement facilité par une politique monétaire inflationniste de la banque centrale. Ainsi, si on veut éviter la récession, il faut éviter l’excès du boum. Comme le disait l’économiste Ludwig Von Mises en 1949, soit bien avant la crise financière que l’on vient de traverser :
po« Le mouvement ondulatoire qui affecte le système le système économique, la succession de période de boum et de récessions, est le résultat inévitable des tentatives répétées de réduire les taux d’intérêt par l’entremise de l’expansion du crédit. Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boum économique généré par l’expansion du crédit. »[1]
Dans une économie libre, les taux d’intérêts sont en fait le prix de la monnaie. Ils représentent une information vitale pour les consommateurs et les producteurs concernant leurs préférences de consommation et leurs opportunités d’investissement. Ils coordonnent les investissements et, par le fait même, la production future, de façon à ce qu’elle corresponde aux préférences des consommateurs.
Lorsqu’une banque centrale manipule les taux d’intérêts par sa politique monétaire, elle brouille le signal de prix que ces taux envoient à l’économie. Les décisions de consommation et d’investissement deviennent déconnectées de la réalité, le mécanisme d’allocation des ressources du marché ne fonctionne plus correctement et l’économie se met à dérailler.
En fait, l’échec lamentable de la politique monétaire n’est pas surprenant puisque c’est une forme de planification centrale de l’économie. Cette forme d’organisation économique a été utilisée par les communistes de l’Union Soviétique, les national-socialistes (nazis) allemands d’Hitler, les fascistes italiens de Mussolini et est encore utilisée par des pays tels que Cuba et la Corée du Nord. Si vous étudiez un tant soi peut le sort qu’ont connu ces nations, vous réaliserez vite que la planification centrale est une dangereuse chimère qui engendre la pauvreté partout où elle passe. Un petit groupe « d’experts » planificateurs réunis dans sa tour d’ivoire ne peut se substituer aux milliards de décisions économiques prises chaque jour par tous et chacun. Conséquemment, il n’y a aucune raison pour celle-ci fonctionne lorsqu’il est question de la gestion de la masse monétaire.
Quelles sont les alternatives à la politique monétaire telle qu’elle est orchestrée actuellement ? Milton Friedman, économiste de l’école monétariste, a proposé une politique dans laquelle la masse monétaire serait invariablement augmentée d’un pourcentage fixe par année, disons 2%. Les économistes de l’école autrichienne, tel que Friedrich Hayek, Ludwig Von Mises et Murray Rothbard, quant à eux préconisent un retour à un véritable système étalon-or dans lequel la masse monétaire est équivalente à la quantité d’or et dans lequel chaque dollar est échangeable contre une quantité fixe d’or.
Ces deux systèmes ne sont peut-être pas parfaits, mais ils seraient certainement préférables au système actuel lequel favorise l’endettement perpétuel et fait passer l’économie à travers de violents cycles économiques.
Comment devrait idéalement fonctionner le système monétaire?
Le système bancaire canadien a beaucoup mieux traversé la crise financière de 2008 que la plupart des autres pays du G8. L’une des raisons principales selon moi est le niveau plus élevé de réserves dont il bénéficiait.
La même chose s’est produite au Liban, qui est l’un des rares pays à ne pas avoir connu de bulle immobilière. Il a aussi été pratiquement immunisé contre la récession de 2008. La loi bancaire du Liban oblige les banques à maintenir un ratio de réserves d’au moins 30%, ce qui est nettement supérieur à ce que l’on observe au sein des pays du G8. C’est loin d’être parfait, mais c’est un système bien plus stable que celui des États-Unis ou du Canada.
Un ratio de réserves plus élevé fait en sorte que la capacité du système bancaire à créer de la monnaie est grandement réduite. Avec un ratio de 10%, le système bancaire peut multiplier la monnaie par 10 ; avec un ratio de 30%, c’est seulement par 3.3x.
La première étape d’une migration vers un système monétaire sain consisterait à empêcher les banques de prêter leurs dépôts à vue. Cette activité devrait être considérée comme frauduleuse puisque la banque se trouve à prêter quelque chose qui ne lui appartient pas. En revanche, les banques pourraient continuer à prêter leurs dépôt à terme. Ainsi, un dépôt à terme de 3 ans pourrait être utilisé pour effectuer un prêt de 3 ans.
La deuxième étape consisterait à abolir la politique monétaire. La vitesse de croissance de la masse monétaire cesserait d’être gérée. La masse monétaire pourrait être augmentée automatiquement d’un pourcentage fixe par année (disons 2%), d’un pourcentage équivalent au PIB réel ou ne pas être augmentée du tout.
Nous nous retrouverions alors avec un système bancaire beaucoup moins inflationniste. La conséquence la plus évidente de ces actions serait une augmentation du coût du crédit (i.e. les taux d’intérêt augmenteraient). C’est normal, puisque l’offre de crédit serait grandement réduite vu la faible création de monnaie. Les banques absorberaient une partie du choc et seraient donc moins rentables. Celles-ci obtiennent présentement une rentabilité anormalement élevée grâce aux différents mécanismes dont elles bénéficient. Pour les six grandes banques canadiennes, on parle d’un rendement des fonds propres de plus de 20% alors que les entreprises de l’indice S&P/TSX obtiennent un rendement moyen d’environ 12%.
L’autre partie du choc serait absorbée par les emprunteurs, qui verraient leur charge d’intérêt augmenter. La consommation à crédit serait évidemment découragée et l’épargne serait florissante. Cette épargne serait évidemment canalisée vers les marchés financiers, ce qui contribuerait à réduire l’ampleur du choc sur les taux d’intérêt en augmentant l’offre de capital (et de crédit). Autrement dit, le crédit serait financé par l’épargne plutôt que par la création de monnaie, ce qui est beaucoup plus sain.
L’autre conséquence importante de la diminution du rythme de création de monnaie serait évidemment la disparition des bulles spéculatives comme la bulle techno de 2001 et la bulle immobilière. En fait, ce sont les prix en général qui seraient plus stables, c’est-à-dire que le pouvoir d’achat de la monnaie cesserait sa continuelle diminution au profit des banques et des endettés.
Nous pourrions ensuite amorcer une transition vers le système étalon-or. Il faudrait pour cela exiger des banques qu’elles maintiennent une partie de leurs réserves en or. Ce ratio pourrait initialement être de 5%, pour ensuite l’augmenter graduellement de 5% par année, jusqu’à ce qu’il atteigne 100%. À partir d’un certain pourcentage, disons 75%, l’État pourrait décréter que chaque dollar est échangeable contre une quantité fixe d’or. Cette quantité ne pourrait plus jamais être modifiée. La banque centrale cesserait totalement de créer de la monnaie ; la création de monnaie dépendrait dorénavant de la production d’or, et comme celle-ci est très faible sur une base annuelle comparativement au stock d’or existant, la masse monétaire serait très stable.
Certains diront que l’absence de banque centrale créerait beaucoup d’instabilité. Or la Federal Reserve a été crée en 1913. Depuis ce temps, le dollar américain a perdu plus de 95% de son pouvoir d’achat alors qu’entre 1792 et 1912, le dollar américain a presque parfaitement conservé son pouvoir d’achat !
Certains ajouteront que cette période (1792-1912) a été marquée par de nombreuses crises financières. Ces crises étaient en fait causées par des paniques bancaires attribuables au système à réserves fractionnaires. Les banques avaient le droit d’émettre davantage de billets qu’il n’y avait d’or dans leurs coffres. Lorsque la panique s’installait et que les déposants venaient en masses pour retirer leur or, les banques faisaient faillite et les conséquences étaient désastreuses pour l’économie. Cependant, ces paniques n’étaient pas causées par le système étalon-or, mais bien par le système bancaire à réserves fractionnaires qui permettait aux banques de frauduleusement émettre plus de billets qu’elles n’avaient d’or dans la voûte.
[1] “Human Action”, Ludwig Von Mises, 1949 (chapitre XX, section 8).
Peut-être que le Liban n’a pas connu de crise financière mais son inflation a été beaucoup plus volatile:
http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?c=le&v=71&l=fr
Il ne faut pas pousser des cris d’orfaie lorsqu’on propose de faire passer le taux d’inflation de 1% à 2%, qui est le taux habituel.
Qui plus est, des réserves élevées impliquent que le système bancaire est entièrement contrôlé par la banque centrale. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant qu’il n’y ait pas de crise bancaire: les sauvetages sont simplement camouflées en opérations d’open market.
C’est ce qui se passait durant la période de 1945-1980, jusqu’à la libéralisation financière.
Ensuite, ce n’est pas le fait d’avoir un taux d’inflation nul ou négatif qui ferait monter les taux d’intérêt réel mais l’interdiction des réserves fractionnaires. Ah, au fait, vous feriez de regarder ce que dit votre idole Rajan sur la question:
http://www.minneapolisfed.org/publications_papers/pub_display.cfm?id=4350
@Fred
« Peut-être que le Liban n’a pas connu de crise financière mais son inflation a été beaucoup plus volatile »
Un bien moindre mal à mon avis. Néanmoins, le Liban est loin d’être un système parfait, mais le niveau plus élevé de réserves stabilise le système.
« votre idole Rajan »
C’est loin d’être mon idole, mais comparé à Paul Krugman, c’est un génie!
Après avoir lu et réfléchi sur le sujet, et jonglé avec différents opinions sur le sujet je suis plutôt de l’avis de George Selgin, et favorise un système bancaire libre, presque complètement déréglementé. Le système bancaire libre utilise nimporte quelle commodité comme monnaie, enlevant le monopole de la monnaie, et permet une expansion de la masse monétaire en proportion de la productivité. Plus on est productifs, plus on a d’argent. Cela permet de maintenir des prix stables, et empêche toute manipulation du crédit par le gouvernement. L’expérience de l’Écosse a produit des banques non réglementées plus stables qu’en Angleterre, mais n’ont pas stoppé les réserves fractionnaires (environ à 2%), ce qui m’indique que la compétition pousse ces banques à l’excellence et la stabilité pour éviter des attaques sur leurs réserves (un grand nombre de créditeurs faisant des retraits en même temps). La liberté a aussi permi à ces banques de trouver différents moyens de prévenir des bank runs.
Le livre de Slegin est disponible ici : http://oll.libertyfund.org/index.php?option=com_staticxt&staticfile=show.php%3Ftitle=2307&Itemid=99999999
Le podcast de Econtalk ici:
http://www.econtalk.org/archives/_featuring/george_selgin/
Je ne suis pas un spécialiste mais m’intéresse beaucoup à la question. Ce qui me met mal à l’aise avec l’étalon-or c’est le manque de liberté, problème que les banques libres ne rencontrent pas.
Je vais étudier Selgin et commenter plus tard.
J’avais déjà entendu parlé de lui, mais je ne connais pas les détails de son système.
Merci de la suggestion.
@minarchiste:
Si vous prenez l’Australie, non seulement l’inflation a été beaucoup moins volatile, mais en plus le chômage n’a pas beaucoup bougé au cours de la dernière crise, et il n’y a pas eu de crise bancaire.
Pourtant, le taux de réserves obligatoires est nul.
Pour le Liban, je me suis un pris les pieds dans le tapis. Le Liban a un système de changes fixes avec le dollar. Les réserves que les banques déposent à la banque centrale servent en fait à acheter des dollars. Du coup le système bancaire libanais reste relativement libre.
Par contre, il n’est pas à l’abri des dévaluations comme cela fût le cas pour l’Argentine il y a quelques années
@Fred
L’Australie a un système similaire au Canada (voir le billet).
Ce qui compte n’est pas le niveau de réserves requis, mais bien le niveau de réserve effectif.
Au Canada, on ne règlemente pas les réserves, mais le capital.
Cependant, les banques canadiennes maintiennent des niveaux de réserves bien au-delà de la plupart des pays. Je parie que ce fut plus ou moins la même situation en Australie.
Je trouve votre analyse très intéressante.
Par contre, vous n’avez parlé que des crises économiques bancaires, comme celle que Ludwig Von Mises avait vécu pendant les années 1930.
Il existe plusieurs sortes de crises économiques. En fait, les crises économiques sont le fruit d’un dérèglement entre l’économie fictive (banques, actions, etc.) et l’économie réelle (production, consommation). Si les crise économiques bancaires sont normalement faciles à régler avec un simple remaniement des chiffres, une sorte de fraude légale comme on a vécu récemment avec la FED, les crises économiques de surproductions sont elle bien plus menaçantes. Elles sont normalement causées par un trop faible pouvoir d’achat des masses, qui ne peuvent plus consommer les biens déjà produits et donc la production doit également ralentir, voir cesser et nous entrons ainsi dans un cercle terrible. Ce genre de crise est surtout causé par une trop forte centralisation du Capital, le capitalisme entrainant le capital à se monopoliser sans cesse d’avantage.
Merci pour vos analyses pertinentes.
Centralisation du capital? Non vraiment pas!
Les crises économiques sont causées par une diminution du niveau d’endettement suite à une période d’expansion excessive de l’endettement généralement causée par une politique monétaire expansionniste.
Je ne suis en profond désaccord avec votre commentaire.
Je crois que vous n’avez pas saisi l’essence de cette série de billets et vous recommande de relire les 6 parties.
@ Minarchiste
Union Révolte s’est fait RAMASSER sur le blogue du QL. C’est un professeur d’histoire au secondaire qui est très très très étatiste et qui refusera tout ce que vous lui rapporterez. Il a été grandement influencé par Marx et vous pouvez voir que ça a complètement empoisonné ses raisonnements.
Je vous souhaite bonne chance et patience avec lui, peut-être arriverez-vous à ébranler ses certitudes. En passant, à le lire on dirait un cégepien marxiste mais il a apparemment plus de 30 ans, il nous disait qu’il avait 4 enfants.
Les failles de son argumentation ne sont pas de l’ignorance, c’est de l’aveuglement, il est loin d’être stupide.
Good luck
@Kevin
J’avais remarqué le côté marxiste de son commentaire.
Comment peut-on encore adérer à une idéologie qui a si nettement démontré sa capacité à détruire la richesse?
C’est simple, l’idéologie donne un grand sentiment de devoir accompli. Elle est un mélange d’idéal de justice et de fonctionnement dans la société. Le rêve peut très bien être plus séduisant que la réalité et dans son cas, il refuse de regarder la réalité.
Il est incapable de concevoir que l’équilibre d’une société se fait par l’interaction des individu, c’est trop simple et trop complexe à la fois. Dans son monde de rêve, il faut que la société soit dirigée par un état éclairé et puissant, il doit exister un idéal parfait.
Si quelque chose ne fonctionne pas, c’est parce que l’idéal est toujours à atteindre, il faut donc intervenir toujours plus pour régler les problèmes.
Le marxisme au complet est une philosophie qui tourne en rond et ignore TOTALEMENT les réactions naturelles des humains. C’est une philosophie qui se base sur un idéal à atteindre alors que le libertarianisme se base sur le fonctionnement même des individu en société.
Le marxisme (ainsi que tous les étatistes) souhaite l’imposition d’un idéal à la société. Le libertarianisme vous laisse vos décisions et vos préférences mais proscrit l’agression.
Puisqu’un marxiste a besoin de se justifier par ses fins, il peut faire quoi que ce soit qui est « nécessaire » au bien commun. Si vous ne l’avez pas encore vu, le site de Philippe David a un nouvel article très très très intéressant sur la différence entre le collectivisme et l’individualisme.
***
Whatever, avec un peu de chance notre « Union Révolte » (tellement immature pour un père de famille sérieusement… stand up you god damn 40 years old teen) lira vos articles et sentira les fondements de sa philo se faire défoncer par le rationalisme. Sinon…. who cares.
Le problème avec le marxisme et toutes les autres théories constructivistes, c’est justement que celles-ci veulent amener un idéal utopique avec la logique qu’il faut faire de la planification centrale pour y arriver. Aussi, il faut toujours qu’il y aie une petite masse de gens éclairés qui sont en haut de l’échelle du parti et cela dans l’espace de la phase transitoire et cela tout en justifiant un ménage dans cette même société afin de créer un sorte d’homme nouveau qui est conditionné à devenir un simple corollaire de l’état.
Or, honnêtement, je ne crois pas en premier lieu que vouloir exprimer un modèle utopique est quelque chose de très réaliste, du fait qu’autant en tant qu’individus et dans notre cadre microstructurel nous avons tous des buts différents. Évidemment, cela n’est pas une mauvaise chose en soi car cela a permis des choses extraordinaires justement comme le PC, le système d’opération et le fureteur Internet dont j’utilise présentement pour discuter avec vous.
Puis encore, je peux parler longuement de la théorie économique Marxiste qui est beaucoup trop axée sur le fait qu’on tente de considérer le «travailleur» comme ayant une unité commune par rapport au nombre d’heures qu’il travailler sans réaliser le fait que si je prends 50 heures pour construire quelque chose en métal dont personne veut, cela va bien entendu avoir une valeur marchandage bien moindre que si je suis quelqu’un qui a talent rare ou qui a les connaissances et un savoir-faire pour faire un métier donné.
Je viens d’écrire un résumé du livre de Selgin, posté par Pierre-Olivier. Je suis un peu surpris que personne n’ait réagi jusqu’à présent. Le livre est bon, et j’en ai rarement lu des comme ça. Si j’ai rédigé 11 articles, un pour chaque chapitre ( http://analyseeconomique.wordpress.com/category/notes-de-lecture/ ), c’est parce qu’il le vaut largement. On y apprend pas mal de choses.
Quelles sont les causes des crises du 18-19ème siècle. Pourquoi les politiques des banques centrales sont vouées à l’échec (il passe en revue les différents instruments qu’elles utilisent couramment : voir les chapitres 7 et 8). Il répond également à nombre de critiques formulées à l’encontre de la banque libre : le coût de la production d’or dans les modèles gold standard, les monopoles naturels, les externalités négatives, le dilemme du prisonnier, les asymétries d’informations, les paniques bancaires irrationnelles etc. Tout est passé au crible.
D’ailleurs, il répond aussi à la question posée par Rajan, dans l’interview posté par fred. Rajan qui se demande comment concilier assurance-dépôt et responsabilité, sans se douter qu’il n’y a pas besoin d’assurance-dépôt pour encourager les déposants à confier leur argent aux banques. D’ailleurs, cette assurance-dépôt, qu’elle soit privée ou publique ne servirait strictement à rien. La réponse c’est : la concurrence des monnaies (largement expliquée par Selgin au cours des différents chapitres).
Bien que je ne suis pas tout à fait d’accord avec tout ce qu’il dit, notamment sur les bienfaits et la « nécessité » de la création monétaire pour atteindre l’équilibre monétaire, ses arguments sont solides. Certes, il n’aime pas la déflation, et c’est pourquoi il est partisan de la création monétaire (une espèce très rare chez les autrichiens); c’est un point sur lequel débattre, mais pour le reste, il n’y a franchement pas grand chose à dire.
Vraiment, je conseille la lecture du bouquin posté par Pierre-Olivier. Il est vraiment très bon.