Selon certaines personnes, la quantité de terres dévouées à l’agriculture pourrait chuter de 80% au cours des quelques prochaines décennies. Comment? En remplaçant les vaches par des produits synthétiques. Le produit le plus avancé à cet égard est le lait synthétique.
Il y a présentement 9.2 millions de vaches laitières aux États-Unis produisant environ 22,000 livres de lait par année chacune, soit plus de 200 milliards de livres par année au total. Une entreprise nommée Muufri est arrivée à produire du lait artificiellement en utilisant la biotechnologie.
Il s’agit d’une mixture de 6 protéines et 8 acides gras produite par des levures auxquelles ont a ajouté des gènes de vache. Muufri y ajoute ensuite des minéraux tels que le calcium et le potassium, ainsi que du sucre, mais pas de lactose car 75% des gens le digèrent mal. En variant les ratios de chaque molécule, Muufri peut même arriver à produire du lait de chèvre.
Ce lait peut être tout aussi bien transformé en fromage ou crème glacée que le lait naturel. Les chercheurs derrière le projet veulent s’assurer que le produit artificiel sera identique au lait naturel. Cependant, il ne nécessite pas d’hormones, ni d’antibiotiques, ni de pasteurisation. Le principe est semblable à celui de la production d’insuline synthétique.
Réduction des GES…
Selon l’USDA, il y a présentement 2.3 milliards d’acres de terres agricoles aux États-Unis. De celles-ci, 408 millions sont utilisées pour les cultures servant à nourrir les vaches et 614 millions pour la pâture. L’élimination des vaches laitières pourrait permettre de libérer presque 100 millions d’âcres, qui pourraient être retournées à la nature. C’est la taille de la Californie!
Cela résulterait en une réduction substantielle des GES (dont beaucoup de méthane, qui a un effet de serre 25 fois plus sévère que le CO2), sans parler de la réduction de la pollution de l’eau occasionnée par l’agriculture. L’industrie laitière produit 3% de tous les gaz à effet de serre et nécessite de très grandes quantité d’eau.
Des progrès encore plus substantiels pourraient être réalisés grâce à la viande artificielle…mais ces technologies ne sont pas encore au point.
Conclusion
Ce lait coûterait présentement deux fois plus cher que le lait traditionnel (mais je ne crois pas que cela exclue la valeur des subventions versées aux producteurs laitiers). On peut cependant imaginer que l’amélioration des technologie de production et les économies d’échelle viendront rendre le prix du lait artificiel comparable au lait de vache. Muufri est financée par le fonds de capital de risque Horizons Ventures, de Hong Kong, qui a aussi financée Facebook. Le produit devrait être sur les tablettes en 2017…date qui a dû être repoussée (auparavant ils visaient l’été 2015).
À suivre…
Sources:
http://www.popsci.com/synthetic-butcher-shop
Articles connexes:
https://minarchiste.wordpress.com/2012/12/12/petrole-dalgues-les-avancees-de-bfs/
https://minarchiste.wordpress.com/2015/12/17/pourquoi-ne-pas-remplacer-charbon-par-nucleaire/
Que le lait synthétique permette de faire du profit à son inventeur, qu’il permette de nourrir plus de monde, pas de soucis. Qu’il permette de réduire les gaz à effet de serre, je suis tellement sceptique que je n’y crois pas du tout.
* Moins de GES grâce aux terres agricoles libérées ? Et bien elle serviront à autre chose, à nourrir les cochons ou des vaches qu’on élève pour la viande. Et d’ailleurs, je ne suis pas spécialiste, mais je doute que les vaches laitières, on ne les mange pas à la fin, non ? Et je doute que la demande de viande diminue. Donc, d’une manière ou d’une autre, les terres resteront cultivées et si elles ne le sont pas, elles seront exploitées pour autre chose, gaz de schiste ou je ne sais quoi.
* Moins de GES ? admettons que le lait finisse par être moins cher. Dans ce cas, il nourrira plus de monde (paradoxe de Jevons). Hors, qu’est-ce qui émet plus de GES sur la planète, sinon un humain en plus ?
* Moins de GES ? mais comment on produit ce lait ? j’imagine que ce n’est pas l’opération du saint esprit, il faut donc des procédés industriels pour transformer une matière première (végétale donc ?). Ces procédés demandent de l’énergie. La production d’énergie émet des GES (exemple : central électrique à charbon).
La diminution de GES, ce n’est que du marketing.
La seule manière de diminuer les GES c’est les technologies de capture, et de moins en produire à la source (d’énergie), par exemple, via le nucléaire (technologie qui pose d’autre problème). Mais GES et lait n’ont rien à voir l’un avec l’autre.
Bonjour,
Ne me dites pas que vous croyez à la fumisterie de la théorie du réchauffement climatique anthropique?
Théorie « inventée » par les étatistes, car elle leur permet de justifier tout un tas de taxes, réglementations et surtout LEUR pouvoir sur nos vies.
Cordialement
A. Meladius