L’essor de la mondialisation des échanges commerciaux engendre du chômage, la baisse du niveau de vie et des inégalités.
Si on observe le taux de chômage moyen des 10 dernières années au Canada ; est-il significativement plus élevé que celui qui a prévalu au cours des décennies précédentes ? Non ! Avant la récession de 2008, le taux de chômage était à un niveau historiquement très bas malgré l’essor de la mondialisation. Ce n’est pas la mondialisation qui engendre le chômage, mais bien la règlementation du marché du travail qui mine sa flexibilité et la mobilité de la main d’oeuvre. Le graphique suivant le montre très bien.
Ensuite, est-ce que le niveau de vie a baissé ces dernières décennies ? Non ! Il a grandement augmenté. Tout comme le développement technologique et industriel, la libéralisation des échanges commerciaux nous permet d’augmenter notre niveau de vie en bénéficiant de nos avantages comparatifs avec les autres pays. Il y a quelques décennies, le prix d’une automobile équivalait à 5 fois le salaire moyen aux États-Unis. Grâce aux développements technologiques dans cette industrie, le prix moyen d’une automobile équivaut aujourd’hui à environ 75% du revenu moyen. Le tableau ci-bas le prouve facilement avec d’autres exemples :
Table 1: Changes in the Labor Time Cost of Various Consumer Goods |
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1920 | 1950 | 1980 | Latest (1997) | |
1/2 gal of milk | 37 mins | 16 mins | 8.7 mins | 7 mins |
1lb loaf of bread | 13 mins | 6 mins | 4 mins | 3.5 mins |
gallon of gasoline | 32 mins | 11 mins | 10 mins | 5.7 mins |
100 miles of air travel | 12 hrs 46 min (1930) | 4 hrs 7 mins | 1 hr 27 mins | 1 hr 2 mins |
three minutes coast-to-coast long distance call | 30 hrs 3 mins | 1 hr 44 mins | 11 mins | 2 mins |
pair of Levis | 10 hrs 36 mins | 4 hrs | 2 hrs 48 mins | 3 hrs 24 mins |
3lb chicken | 2 hrs 27 mins | 1 hr 11 mins | 18 mins | 14 mins |
100 kwt hrs of electricity | 13 hrs 36 mins | 2 hrs | 45 mins | 38 mins |
computing power of 1 MIPS | n/a | 515,000 lifetimes | 41 weeks 16 hrs 9 mins |
9 mins |
En 2001, une étude a révélé que la majorité des gens considérés comme pauvres selon les statistiques avaient un climatiseur, une télévision couleur, une micro-onde, soit un lecteur VHS ou DVD, et un véhicule automobile, alors qu’en 1971, moins de la moitié des Américain avaient de tels biens. Il est évident que les pauvres progressent en même temps que l’ensemble de la société.
Qu’en est-il des inégalités ? Pour certains, les inégalités sont un fléau qu’il faut combattre à tout prix. Il est vrai que les inégalités de revenus ont augmenté au cours des dernières décennies. Le développement technologique et la mondialisation du commerce ont fait en sorte que le prix du travail spécialisé de haute compétence a augmenté plus rapidement que le prix du travail non-spécialisé de faible compétence. Cependant, la taille de la « tarte » a augmenté ce qui fait en sorte que le revenu moyen du quintile le plus pauvre a tout de même augmenté. Ce qui importe vraiment est le revenu absolu, et non le revenu relatif.
L’erreur prépondérante au sujet des inégalités est de confondre revenu et richesse. Beaucoup de gens ont peu ou pas de revenus et sont pourtant bien loin d’être pauvres : les femmes d’hommes riches (ou vice-versa), les individus dont la carrière est axée sur la vente (e.g. agent immobilier) qui connaissent une mauvaise année, les étudiants qui graduent au milieu de l’année n’obtenant que la moitié de leur première année de salaire, les médecins et dentistes qui n’ont pas encore une grosse clientèle et qui, pour le moment, font moins que leur potentiel, des retraités qui vivent sur leurs revenus de placement. Par exemple, imaginez un retraité dont le seul actif est une participation de $150 million dans l’entreprise Osisko. Si cette année le prix de l’action ne varie pas et comme cette entreprise ne paie pas de dividendes, le revenu annuel de ce retraité serait de $0; serait-il pauvre pour autant? En somme, cette erreur consiste visualiser la richesse comme un flux, alors que c’est plutôt le stock de richesse qui importe.
Par ailleurs, ceux qui mesurent la richesse en tant que revenu font souvent l’erreur de considérer les quintiles comme étant des groupes statiques, ce qui est une grave erreur car les individus qui les composent changent de quintile au fil du temps. Il est plus cohérent de suivre l’évolution d’individus plutôt que d’entités statistiques. Ainsi, les revenus moyens des américains de 25 ans et plus qui ont soumis un rapport d’impôts en 1996 et qui se situaient dans le plus bas quintile avaient augmenté de 91% en 2005. En revanche, les revenus des individus se situant dans le premier percentile – c’est-à-dire les 1% ayant les revenus les plus élevés – avaient vu leur revenu diminuer de 26% en 2005. D’ailleurs, plus de la moitié de ceux-ci ne figuraient plus dans le 1% en 2005.
Une autre étude de l’Université du Michigan a démontré que seulement 5% des individus situés dans le cinquième quintile des revenus en 1975 y était encore en 1991, alors que 29% d’entre eux avaient atteint le premier quintile à cette date. Plus de la moitié des individus du dernier quintile en 1975 avaient été dans le premier quintile pendant au moins une année entre 1975 et 1991.
La Chine est un exemple très intéressant à cet égard. Comme vous le savez peut-être, ce pays communiste a entamé une libéralisation graduelle de son économie au début des années 1980s; c’est-à-dire que ce pays s’est rapproché du modèle capitaliste. De 1981 à 2005, le taux de pauvreté en Chine est passé de 84.0% à 15.9% alors que durant la même période, les écarts de richesses se sont accentués, l’indice Gini passant de 29.1 à 41.5. Si on demandait à un Chinois de choisir entre la Chine de 1981 et la Chine de 2005, il choisirait probablement 2005 en dépit de la plus grande inégalité dans la répartition des revenus puisque la pauvreté a nettement reculé.
On peut observer la même chose aux États-Unis. En 1968, le revenu médian des Américains les plus riches était 4.3 fois supérieur au revenu médian des Américains les plus pauvres. En 2004, ce ratio est passé à 5.6. Par contre, en 1968, le revenu médian des plus pauvres (ajusté pour l’inflation) était de $23,100 alors qu’en 2004, ce revenu se chiffrait à $27,200, soit une progression de 17,7%. Ainsi, bien que l’inégalité des revenus ait augmenté, les pauvres sont dans une bien meilleure posture en 2004 qu’en 1968.
Plus un système est capitaliste, plus les gens ont un incitatif à se dépasser pour créer de la richesse puisqu’ils peuvent disposer d’une plus grande partie de cette richesse comme bon leur semble. L’argent est alors investi dans le capital productif de l’économie plutôt que d’être dilapidé en taxes et impôts de toutes sortes. Les revenus plus élevés sont une forme de rétribution pour la prise de risque plus élevée. C’est donc un encouragement à l’innovation. La plus grande création de richesse qui en découle bénéficie à l’ensemble de la société, incluant les plus pauvres; c’est ce que les exemples décrits ci-haut tendent à démontrer.
En revanche, on constate que l’intervention de l’État résulte souvent en une augmentation des inégalités. La règlementation du marché du travail qui permet à certains privilégiés de maintenir leurs acquis au détriment des chômeurs. La règlementation des entreprises qui favorise les grandes entreprises établies au détriment des nouveaux entrants. La création de monnaie inflationniste, qui avantage nettement les plus riches (voir ceci). Les subventions aux entreprises et les échappatoires fiscales dont bénéficient les riches. Pour quelques bons exemples, voir ceci.
Dans un système plus socialiste, la richesse ne s’obtient pas par le travail ardu et le génie créatif; elle s’obtient par l’octroi de privilèges spéciaux de l’État tels que des subventions, des mesures protectionnistes et des programmes sociaux. Le génie des entrepreneurs n’y est plus orienté vers la création de richesse, mais plutôt vers la quémande de privilèges. Le capital productif se détériore et la création de richesse en souffre. L’inégalité n’est alors plus expliquée par les différences de talents ou d’ardeur au travail, mais plutôt par les relations politiques, la corruption et l’habileté à manipuler l’opinion publique. Ce genre de système est carrément injuste et résulte en une diminution du niveau de vie de ceux qui n’ont pas la chance d’avoir de bon « contacts ». N’est-ce pas là une autre forme d’inégalité beaucoup plus perverse que celle qui résulte du capitalisme?
https://minarchiste.files.wordpress.com/2010/11/chomage_flexibilite.jpg
http://myslu.stlawu.edu/~shorwitz/Good/myths.htm
Petit complément d’information:
Vous dites: « Par ailleurs, ceux qui mesurent la richesse en tant que revenu font souvent l’erreur de considérer les quintiles comme étant des groupes statiques… »
Ce qui est tout à fait exact. Par exemple, au Canada, de 1999 à 2004 environ 20% de la population a connu un épisode de faible revenu mais seulement 2,2% a été dans cette situation pendant les 5 années. (source: http://www.cepe.gouv.qc.ca/publications/pdf/CEPE_faible_revenu_au_Quebec_final2.pdf , p16)
La pauvreté, c’est surtout une situation temporaire. Des étudiants qui vont bien gagner leur vie plus tard, ce n’est pas rare!
Félicitations pour la série Mythes Minarchiste.
ATTENTION à l’utilisation sans nuance des statistiques. En effet, le problème de l’artefact statistique est très profond. Une importante illusion produite par les statistiques consiste à prendre la hausse du PIB pour une mesure de la croissance de la richesse à l’échelle mondiale.
Prenons un pays dont les habitants produisent deux biens. Le premier de ces biens sert uniquement à la consommation (le riz, par exemple), la production est entièrement réalisée dans le cadre familiale et autoconsommée. Ce bien n’est donc pas pris en compte dans le calcul du PIB. D’un point de vue comptable il n’existe pas. Le second de ces biens (le café, par exemple) est quant à lui totalement destiné à l’exportation et produit dans un cadre marchand. Il est donc pleinement pris en compte dans le calcul du PIB du pays, au prix du marché mondial.
Admettons alors que viennent dans ce pays des « experts » du FMI. Ils constatent qu’aux prix mondiaux les habitants de ce pays auraient intérêt à ne produire que le second bien. En effet, les gains réalisés par l’accroissement du volume des exportations permettraient d’acquérir sur le marché mondial une quantité du premier bien (le riz) supérieure à celle qui est produite. Ceci signifie que le prix relatif du second bien exprimé en quantité du premier bien est particulièrement élevé.
On introduit alors des réformes dites « structurelles » pour que la population abandonne la production dans le cadre familiale du bien alimentaire et puisse se consacrer totalement à celle du bien exporté.
Quand le deuxième bien est vendu au marché mondial, ceteris paribus – clause dont les économistes raffolent -, le surplus de bien vendu entraîne une baisse du prix de ce produit. Par contre, la manifestation d’une nouvelle demande sur le marché mondial du riz, venant compenser l’arrêt de la production familiale, va entraîner une hausse du cours de cette denrée. Donc, la capacité d’achat en riz d’une même quantité du bien exportable va baisser.
Il en découle alors que, pour ce malheureux pays, si son PIB a bien augmenté du fait de l’accroissement de la production du bien exportable, la richesse réelle (ici calculée en quantité de produit alimentaire) va baisser.
Ceci conduit Carlos Oya à considérer qu’une trajectoire de marché libre, directement et totalement soumise aux forces de la globalisation des marchandises, ne saurait fonctionner en Afrique, que ce soit économiquement et politiquement.
C. Oya, « Agricultural Maladjustment in Africa : What Have We Learned After Two Decades of Liberalisation ? « , Journal of Contemporary African Studis, vol. 25, no 2, 2007, p. 275-297
Et de conclure : Ainsi non seulement le somme des richesses révélées par le processus de marchandisation peut-elle s’avérer inférieure à la somme totale des richesses existantes au départ, mais aussi le processus de marchandisation soumet-il les acteurs locaux à la volonté de puissances étrangères, publiques ou privées.
Parce qu’il ne peut pas mesurer ce qui n’est pas « vendu », le PIB se révèle incapable de prendre en compte des destructions de richesses importantes et systématiques induites par la globalisation.
Un cas d’école est celui de la côte d’Ivoire. Voir A. Langer, « Horizontal inequalities and Violent Group Mobilization in Côte d’Ivoire », Oxford Developpement Studies, vol. 33, no 1, mars 2005, p. 25-44
Autre référence instructive : Jacques Sapir, La démondialisation
Il y a aussi des mythes néolibérales que vous devriez étudiés et dénoncés, ce qui serait beaucoup plus utile pour l’avenir de l’humanité que de faire l’apologie de la mondialisation et de la globalisation au profit des multinationales.
Le problème de l’Afrique c’est qu’il n’y a pas de mondialisation. Dire que la mondialisation est un problème en Afrique c’est être de mauvaise foi car justement l’Afrique est l’endroit où il y a le moins de mondialisation. Et c’est justement cela le problème. Les dirigeants africains ont pour la plupart pendant longtemps été fortement influencés par le socialisme. Cette région est très peu libérale.
Un très bon article: https://www.contrepoints.org/2011/12/28/62307-lafrique-victime-de-la-mondialisation
D’ailleurs, toute l’Afrique n’est pas logée à la même enseigne. On observe en Afrique les pays les plus libéraux et les plus ouverts sur le monde sont aussi les pays les plus prospères (le Botswana et l’île Maurice deux des pays les plus riches d’Afrique sont comme par hasard aussi parmi les pays les plus libéraux d’Afrique). On observe à l’inverse que les pays les plus fermés sur eux mêmes et les plus socialistes (je pense à l’Erythrée ou au Zimbabwé) sont aussi les pays les plus pauvres d’Afrique. Est ce selon vous du par hasard ??
L’exemple du Rwanda: https://minarchiste.wordpress.com/2013/12/13/diagnostic-pauvrete-8-lessor-du-rwanda/ (ce pays était un pays quasi communiste très pauvre, il s’est ouvert au capitalisme et à la mondialisation, ce pays a fait des réformes libérales et a pris des mesures pour attirer l’investissement étranger (même si aujourd’hui le pays est loin de pouvoir être considéré comme un pays libéral). Cela a amené un formidable développement économique et un accroissement des richesses qui a élevé le niveau de vie la population). Après ce n’est pas non plus le paradis et il faut constater qu’aujourd’hui le gouvernement rwandais truque ses chiffres (lisez mes commentaires en dessous de l’article)
Par exemple, en Afrique, les pays anglophones (j’entends les anciennes colonies anglaises) plus libéraux et plus ouvert à la mondialisation s’en sortent mieux que les pays francophones (anciennes colonies francaises) qui sont plus socialistes.
Jacques Sapir est un idéologue d’extrême gauche (partageant bon nombre d’idées avec l’extrême droite national socialiste). Pour rappel, son modèle c’est le Venezuela dont aujourd’hui on voit le succès. Le chavisme a transformé l’un des pays les plus riches d’Amérique latine en l’un des plus pauvres (aujourd’hui, en terme de santé et de mortalité, le Venezuela est comparable aux pays pauvres d’Afrique. Le taux de mortalité infantile au Venezuela dépasse celui de la Syrie). Dur d’accorder de la crédibilité aux économistes qui ont vanté les succès du chavisme (tous les économistes sérieux savaient que c’était un désastre).
Sur le néolibéralisme, lisez mon commentaire sur cela (le néolibéralisme n’existe pas): https://minarchiste.wordpress.com/2010/11/24/les-programmes-d%E2%80%99ajustements-structurels-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale/#comment-9484
L’Afrique actuellement est très protectionniste. C’est l’un de ses gros problèmes. http://www.libreafrique.org/content/l%E2%80%99afrique-aime-prot%C3%A9ger-sa-pauvret%C3%A9
D’ailleurs, il faut regarder dans la région de l’Asie du Sud Est. Là bàs, les pays ont embrassé la mondialisation et le libre échange leur permettant de prospérer et se développer. Regardez des pays comme Taiwan, Singapour, la Corée du Sud (ou même la Chine qui est passé du communisme au capitalisme d’état),….
« n introduit alors des réformes dites « structurelles » pour que la population abandonne la production dans le cadre familiale du bien alimentaire et puisse se consacrer totalement à celle du bien exporté » et pour vous c’est cela le libre marché ?? Le libre marché consiste à laisser les acteurs économiques décider eux mêmes quoi faire, pas à les inciter à faire quelque chose. Il y a quelque chose de paradoxal de dire que l’on a incité les acteurs économiques à agir d’une certaine manière et puis de prétendre que c’est le libre marché. C’est une méconnaissance du ce qu’est le libre marché et de c’est qu’est le libéralisme.
Dans votre exemple, il n’y a pas de problème car les acteurs économiques s’adaptent à la situation. Si la production d’un bien n’est plus rentable ou que c’est plus rentable de produire un autre bien, les acteurs économiques passeront à l’autre bien. Ils ne resteront pas à produire le bien non rentable. C’est justement cela le libre marché. Bien sûr, le problème c’est que souvent (surtout en Afrique où les états sont assez dirigistes), les acteurs économiques ont du mal à s’adapter, à être flexible en raison des contraintes étatiques (réglementation, marché du travail rigide, bureaucratie,….). Tout cela rends difficile aux acteurs économiques d’adapter leur comportement. Mais ce n’est pas à cause du marché mais bien à cause de l’état
La Côte d’Ivoire n’est certainement pas un pays que l’on peut considéré comme libéral. http://www.libreafrique.org/GOUEU-ZRAN-performancePME-PMI-260914
« l’avenir de l’humanité que de faire l’apologie de la mondialisation et de la globalisation au profit des multinationales. » La mondialisation profite au plus grand nombre. La méchante mondialisation (et le capitalisme) a permis à la pauvreté de diminuer de moitié ces 20 dernières années. Il n’y a jamais eu autant de pauvreté au niveau mondiale dans l’histoire de l’humanité qu’aujourd’hui. Même chose pour la famine, il n’y en a jamais eu aussi peu qu’aujourd’hui. Et devinez quoi ce recul spectaculaire s’explique surtout par l’ Asie de l’Est et du Sud (même si on observe un recul dans toutes les régions du monde, c’est là bas qu’il est le plus significatif). Justement, une région très mondialisée et ouvert aux échanges internationaux.
Allez demander à un chinois s’il pense que la mondialisation ne profite qu’aux multinationales. En 2015, pour la première fois, le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté est passé sous la barre des 10 %: 702 millions de personnes, soit 9,6% de la population mondiale.
Les chiffres sur la pauvreté mondiale, la faim dans le monde,…contredisent grandement les discours des anti mondialistes
Grace à la mondialisation, l’Humanité se porte nettement mieux !
http://humanprogress.org/blog/things-are-looking-up-by-any-measure
Pourquoi l’Afrique est-elle restée à la traîne?http://www.libreafrique.org/Marian-tupy-pourquoi-pauvrete-afrique-201117
Cette Afrique capitaliste qui gagne, cette Afrique étatiste qui stagne
https://www.contrepoints.org/2014/11/19/188673-cette-afrique-capitaliste-qui-gagne-cette-afrique-etatiste-qui-stagne
Les entraves à la propriété privée en Afrique l’un des problèmes majeurs de l’Afrique: http://www.libreafrique.org/Kramo-propri%C3%A9te-141114
La pauvreté en Afrique décline beaucoup plus vite que l’on pense: http://www.nber.org/papers/w15775.pdf
La tragédie économique du XXe siècle: la croissance en Afrique: http://www.nber.org/papers/w9865
Lisez cette étude qui explique les piètres performances économiques de l’Afrique au 20 siècle. Cela s’explique par une géographie défavorable, des économies fermées, trop de dépenses publiques, trop de conflits militaires, le coût de l’investissement,…
On ne peut pas expliquer la situation en Afrique par le libre échange. Au contraire, le fait que les économies africaines soient en général fermées explique en partie les piètres performances économiques de l’Afrique
voici le pdf: http://www.nber.org/papers/w9865.pdf
A noter que l’Afrique qui s’en sort, qui a aujourd’hui de bonnes performances économiques c’est justement l’Afrique tournée vers le monde, qui est favorable au libre échange,… et non l’Afrique fermée
Publication scientifique: c’est l’abondance de nourriture, et non sa rareté, qui attise les guerres civiles en Afrique. (Abondance ET difficulté politico-logistique d’en faire commerce)
https://www.sciencedaily.com/releases/2018/03/180301115450.htm
( le manque de commerce de nourriture attise les conflits en Afrique)
@Réjean
Vous êtes complètement dans le champs comme d’habitude.
Premièrement, votre petite dissertation copier/coller sur le PIB est inutile puisque je ne parle pas du PIB dans l’article (que vous n’avez pas lu bien sûr).
Je parle plutôt d’heures de travail nécessaires à acquérir des biens.
Je suis bien au courant des failles du PIB et j’ai publié là-dessus d’ailleurs.
Ensuite, vos attaques contre le « néolibéralisme » manquent la cible, puisque je ne suis pas un « néolibéral ».
Je dénonce les institutions néolibérales telle que le FMI et la Banque Mondiale encore plus que vous.
Voir ceci entre autres : https://minarchiste.wordpress.com/2010/11/24/les-programmes-d%e2%80%99ajustements-structurels-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale/
Celles-ci sont des institutions GOUVERNEMENTALES, qui ne découlent pas du libre-marché et qui sont imposées au monde par la force coercitive des États.
Leurs objectifs supposément « libéraux » ne sont qu’une hypocrite supercherie.
Quant à la pauvreté de l’Afrique, elle s’explique facilement par deux choses : 1) absence d’État de droit (protection adéquate des droits de propriété) et 2) manque de liberté économique.
Le « cas d’école » en Afrique c’est le Botswana, qui en remédiant à ces deux lacunes, s’est élevé comme leader économique de ce continent.
Dans une économie véritablement libre, rien n’empêche une personne de cultiver son riz librement pour sa propre consommation.
Mais arrivera tôt ou tard un fonctionnaires du fisc pour lui en soutirer un part sous forme de taxes et impôt au nom du « progrès » (c’est-à-dire pour payer des salaires plus élevés aux fonctionnaires et leur payer de nouveaux ordinateurs), ou pour envoyer un chèque à celui qui ne s’est pas donné la peine d’apprendre l’irrigation et d’économiser ses semences, ou pour payer l’éducation universitaire gratuite aux fils de fonctionnaires qui veulent apprendre comment comptabiliser tous ces impôts collectés auprès des petits paysans.
À ce moment, cette personne ne pourra plus subvenir à ses besoins et sombrera dans la pauvreté.
Arrivera ensuite la Banque Mondiale et toutes ses solutions « magiques » qui ne feront que l’appauvrir encore plus.
Vous parlez de la mondialisation des échanges commerciaux, donc je suis dans le sujet.
Autre exemple. L’impact de la globalisation marchande sur l’environnement. Le transfert vers le Sud. Un exemple est fourni par la substitution à la forêt primaire de certains pays de plantations de palmiers à huile, qui sont utilisés soit pour fabriquer des biocarburants, soit pour produire des huiles destinées aux cosmétiques ou aux produits alimentaires consommés dans les pays du Nord. Or ces cultures sont extrêmement destructrices non seulement pour les sols, qu’elles épuisent rapidement, mais aussi pour les populations locales, qui se voient rapidement expropriées et sont condamnées à venir grossir les rangs des populations urbaines de la région.
La production extensive d’huile de palme est le résultat direct de la globalisation marchande et est souvent mise en oeuvre par des sociétés étrangères. Les dommages, parce qu’ils ne se révèleront que dans un délai de cinq à dix ans, ne sont pas pris en compte dans les systèmes comptables qui sont couramment utilisés.
Autre exemple. La gestion des déchets. Les déchets électroniques croissent au rythme de 40 millions de tonnes par an. Ceci n’est dû que très partiellemnt à la consommation interne. C’est l’exportation de ces déchets depuis les pays industrialisés qui provoque leur augmentation.
Le mécanisme du libre-échange permet la circulation de ces déchets et leur rachat par des firmes sises dans les pays pauvres. Or l’activité de retraitement de ces déchets, si elle va enrichir les propriétaires de ces firmes et provoquer une hausse comptable du PIB, va en réalité appauvrir globalement la population des régions où ces firmes sont situées. Ainsi, sous prétexte d’apporter une activité dans un pays pauvre on provoque une dégradation globale de l’environnement des populations concernées, et le tout pour le plus grand profit de quelques-uns. Cette dégradation de l’environnemnt n’est pas directement calculable. Cela permet de proclamer, haut et fort, qu’il y a eu un accroissement de la richesse engendrée par le transfert de ces déchets.
Pour ce qui est de votre théorie de l’équilibre général, elle suppose que les ajustements au sein des activités et entre les activités se font sans frictions ni coûts. Si une activité voit sa production décroître et une autre sa production s’accroître, les facteurs de production (soit le capital et les travailleurs) sont réputés pouvoir automatiquement passer de l’une à l’autre. La possibilité de déséquilibres locaux, même transitoires mais pouvant entraîner une hausse du chômage et une montée des coûts sociaux, n’est pas prise en compte.
Le néolibéralisme propose des mesures pour encourager le libre-échange, la globalisation marchande et financière et la mondialisation. Pas grand différence avec vos théories. En plus vous dites que vous n’êtes ni à droite ni à gauche mais seulement plus à droite que moi. Beau sophisme. Vous vous posez comme un économiste neutre qui connaît la vérité. La seule vérité possible : le libre-échange, le marché libre, la disparition de l’intervention de l’État, etc. Mais ce n’est en somme qu’une prise de position idéologique de droite, que vous le vouliez ou non.
Vous condamner l’État comme étant responsable de tous les maux, sans jamais critiquer le privé, le libre marché, la marchandisation totale de la société. Sauf en tant qu’intellectuel neutre dans sa tour d’ivoîre. En tant qu’intellectuel, votre tâche n’est pas de chercher à démoniser l’État et à promouvoir la mondialisation, mais à tenter, au maximum de vos forces, de démontrer les torts immenses faits aux populations et à l’environnement en laissant le marché libre de toute contrainte.
Vous croyez vraiment que les multinationales sont plus efficaces que l’État pour la protection de l’environnement et des droits des citoyens ? L’État, on peut le contrôler mais pas les multinationnales. Celles-ci n’ont que faire de l’État de droit, seul compte le profit. En passant, l’État de droit ce n’est pas que la « protection adéquate des droits de propriété », c’est même secondaire. Ce qui est important, c’est la protection de la société dans son ensemble, et surtout ceux qui n’ont pas de propriété, c’est-à-dire la vaste majorité de la population.
« Or l’activité de retraitement de ces déchets, si elle va enrichir les propriétaires de ces firmes et provoquer une hausse comptable du PIB, va en réalité appauvrir globalement la population des régions où ces firmes sont situées » totalement faux. Cela fournit du travail aux gens de ces régions? Certes, cela nous paraît horrible pour nous mais eux sont très contents. Comme je le dis plus bas: il ne faut pas comparer les conditions de travail de ces gens à nos conditions de travail mais aux conditions qu’ils avaient (avant d’avoir ce travail). Voilà pourquoi on voit que ces gens sont en général bien contents.
Dire que c’est à cause de la mondialisation qu’il y a une destruction de l’environnement dans les pays pauvres est un mensonge. C’est à cause de la pauvreté. En effet, on observe (cela se passe partout) que dans les pays pauvres, on ne se soucies pas de l’environnement. On le détruit car on s’en fout totalement. Cela n’a rien d’illogique. Les gens quand ils sont pauvres, ils sont préoccupés par leurs conditions de vie, par le fait de (sur)vivre, d’avoir de la nourriture,…alors ils sont totalement indifférents à l’environnement. Si pour survivre, ou vivre mieux, il leur faut polluer ou détruire l’environnement, cela ne leur pose aucun problème. Ce n’est qu’une fois qu’un pays se développe que vient le souci de vivre dans un environnement sain. Le souci de la protection de l’environnement ne vient qu’avec le développement économique (or ce qui permets à un pays de se développer, de s’enrichir c’est le capitalisme (et accessoirement le libre échange). Cela a été prouvé. Les pays sans capitalisme sont condamné à la pauvreté. La prospérité économique passe par le capitalisme).
Dire que la destruction de l’environnement est causé par les multinationales c’est être de mauvaise foi, elle est causée par tout le monde. Car personne ne s’en soucie de l’environnement. La population locale cause aussi les dégâts à l’environnement ce n’est pas seulement les multinationales étrangères.
Renseignez vous sur la courbe environnementale de Kuznetz.
Il est idiot de croire que les pays pauvres vont protéger l’environnement. Pour eux, leur problème principal c’est leur pauvreté. L’environnement importe pas. Ce n’est qu’avec l’enrichissement que l’enrichissement de la population que la protection de l’environnement devient un problème important.
Prenons l’exemple de la Chine. Aujourd’hui, l’environnement devient un souci de plus en plus important pour les autorités chinoises et la population. Pq ? Car le pays a connu un développement économique et que ce n’est plus un pays du Tiers Monde.
Lisez cet très bon article: https://minarchiste.wordpress.com/2010/12/06/est-ce-que-le-capitalisme-implique-la-destruction-de-l’environnement (ainsi que mes commentaires en dessous, j’y parle notamment de la reforestation et des fôrets).
Autre article parlant du mythe comme quoi le capitalisme entraîne inévitablement la destruction de l’environnement: https://minarchiste.wordpress.com/2012/06/19/les-grands-mythes-economiques-mythe-8/
C’est marrant que vous parlez de l’huile de palme qui se retrouve au coeur d’une vaste campagne de propagande la dénigrant.
https://theconversation.com/non-lhuile-de-palme-nest-pas-responsable-de-40-de-la-deforestation-76955?utm_term=Autofeed
C’est marrant de voir que les indonésiens défendent tant l’huile de palme. Ce n’es par pour rien cela rejoint ce que je dis: grâce à cette activité, ils ont un travail. Cela aide leur économie. Alors ils se foutent pas mal que cela nuise à leur environnement car leur vrai souci c’est de gagner assez d’argent pour vivre. Il faut arrêter avec cette vision européocentré des choses.
@Réjean
« la substitution à la forêt primaire de certains pays de plantations de palmiers à huile, qui sont utilisés soit pour fabriquer des biocarburants »
Oui, parce que la plupart des gouvernements (dont les Etats-Unis) exigent un certains contenu de biocarburant dans l’essence et subventionnent même la production.
Le biocarburant n’est pas un produit du libre-marché, c’est un produit de l’intervention étatique. Et le problème avec ces forêts détruites est qu’elles n’appartiennent à personne (sauf à l’État), donc pas de droit de propriété. J’ai largement documenté le sujet et même publié là-dessus.
« La production extensive d’huile de palme est le résultat direct de la globalisation marchande. »
Faux. Elle est le résultat de l’intervention gouvernementale.
« Les dommages, parce qu’ils ne se révèleront que dans un délai de cinq à dix ans, ne sont pas pris en compte dans les systèmes comptables qui sont couramment utilisés. »
Faux. Les dommages ne sont pas pris en compte parce qu’ils se manifestent sur des territoires dont la propriété n’est pas définie.
« Ainsi, sous prétexte d’apporter une activité dans un pays pauvre on provoque une dégradation globale de l’environnement des populations concernées, et le tout pour le plus grand profit de quelques-uns. Cette dégradation de l’environnemnt n’est pas directement calculable. »
Non, car les sites où ces déchets sont enfouis ne sont pas des propriétés privées. C’est un exemple classique de tragédie des biens communs.
« Pour ce qui est de votre théorie de l’équilibre général »
Jamais je n’ai mentionné cette expression sur ce blogue.
« Le néolibéralisme propose des mesures pour encourager le libre-échange, la globalisation marchande et financière et la mondialisation. Pas grand différence avec vos théories. »
Faux. Les libertariens ne proposent aucune « mesure pour encourager » quoi que ce soit. Elle est là la différence majeure. Nous recherchons la liberté de transiger sans entrave c’est tout.
« le libre-échange, le marché libre, la disparition de l’intervention de l’État, etc. Mais ce n’est en somme qu’une prise de position idéologique de droite, que vous le vouliez ou non. »
Faux. La droite ne souhaite pas la disparition de l’intervention de l’État. Elle souhaite l’utiliser à d’autres fins c’est tout (comme la militarisation). Et la droite ne souhaite pas le marché libre (par exemple : criminalisation et guerre à la drogue). Et la droite ne souhaite pas le libre-échange non plus, elle veut juste utiliser le concept pour négocier des accords de commerce qui avantage les intérêt de sa base électorale.
« démontrer les torts immenses faits aux populations et à l’environnement en laissant le marché libre de toute contrainte. »
Le respect des droits de propriété – et donc de la liberté d’autrui – est une contrainte en elle-même. Et plus une société la respecte, mieux l’environnement est protégé. J’en ai fourni de nombreux exemples. Et il y a aussi de nombreux exemples du contraire (les régimes collectivistes ont engendré des désastres environnementaux et de la pollution inégalés).
« Vous croyez vraiment que les multinationales sont plus efficaces que l’État pour la protection de l’environnement et des droits des citoyens ? »
Non. Je crois que la protection des droits de propriété protège efficacement l’environnement et les droits. Personne ne pollue sa propre propriété. Je ne favorise aucunement les multinationales sur toute autre forme d’organisation économique, même que généralement je n’aime pas les multinationales parce qu’elles sont adeptes à utiliser l’interventionnisme étatique à leur avantage pour écraser la concurrence.
« En passant, l’État de droit ce n’est pas que la “protection adéquate des droits de propriété”, c’est même secondaire. »
Peu importe. Il n’y pas de protection des droits de propriété sans État de droit. Et sans protection des droits de propriété, l’activité économique est étouffée, et sans activité économique il n’y a pas de progrès et de création de richesse.
« Ce qui est important, c’est la protection de la société dans son ensemble, et surtout ceux qui n’ont pas de propriété, c’est-à-dire la vaste majorité de la population. »
En effet ! La majorité de la population mondiale voit ses droits de propriété être bafoués et c’est pourquoi il y a tant de pauvres sur la terre. Mieux un pays protège et respecte les droits de propriété de sa population, moins ce pays est pauvre.
Comme par exemple ce pauvre bougre qui s’est immolé par le feu, ce qui a déclenché le printemps arabe. Il voulait simplement le droit d’exploiter son entreprise (un kiosque de fruits) sans se faire harceler par les bureaucrates du gouvernement. On lui avait retiré son permis sous un prétexte bidon et il était découragé.
Vous voulez savoir pourquoi l’Afrique est pauvre ?
Téléchargez et lisez ce livre (1974). Je l’ai gratuitement mis en ligne après l’avoir scanné. Profitez en. C’est gratuit. Le bouquin originel n’est plus en vente, depuis longtemps. C’est une pièce de collection.
https://rapidshare.com/files/2124815290/Race__John_R._Baker__Meng_Hu_s_Blog_.rar
Les pages 325-417 (chap 18-21) décrivent ce qu’est réellement l’Afrique, chose que beaucoup ignorent. Si vous n’avez pas envie de lire les chapitres 18 à 21, alors lisez seulement les pages 398, 399, 400, 527, et 528.
Vous comprendrez alors pourquoi les théories conventionnelles 1) les racines de la pauvreté en Afrique tiennent de la mondialisation 2) les racines de la pauvreté en Afrique tiennent du manque liberté économique 3) les racines de la pauvreté en Afrique tiennent de la pauvreté de la terre. 1) et 2) sont parmi les théories les plus ridicules que je n’ai jamais lues. 3) paraît raisonnable à première vue, à ceci près que cette théorie est contredite par les faits, et cela depuis longtemps. Ces 3 théories en conclusion, sont à jeter. Définitivement.
Votre lien ne marche plus, voici un lien pdf du livre: http://emilkirkegaard.dk/en/wp-content/uploads/John-R.-Baker-Race.pdf
et il semble que vous ayez publié un article sur le livre: https://analyseeconomique.wordpress.com/2012/05/29/race-john-r-baker/
L’une des théorie conventionnelle c’est que l’Afrique est pauvre à cause du (néo)colonialisme ce qui est totalement faux. Yves Montenay a publié plusieurs ouvrages sur le sujet. notamment « Le socialisme contre le tiers-monde » (datant de 1983) et « Le Mythe du Fossé Nord-Sud » (datant de 2003). Les deux livres sont disponibles sur Amazon.
« les racines de la pauvreté en Afrique tiennent du manque liberté économique » Comme je dis en réponse à Réjean: on constate quand même qu’en Afrique, les pays les plus libéraux tendent aussi à être les plus riches d’Afrique (comme le Botswana et l’île Maurice). Et inversement, les pays les plus pauvres d’Afrique sont les plus socialistes. Il est aussi intéressant de regarder la trajectoire individuelle des pays africains. Deux exemples:
le Zimbabwé. Mugabe est arrivé au pouvoir dans le pays avec le revenu par habitant le plus élevé d’Afrique et qui avait de bonnes infrastructures. Avec ses politiques socialistes, c’est devenu l’une des pires économies du monde.
Le Rwanda était un pays quasi communiste très pauvre. Ce pays est devenu capitaliste et plus libéral économiquement parlant (même si c’est loin d’être un modèle libéral, c’est plutôt un pays pratiquant un capitalisme d’état qu’un capitalisme libéral). Cela a fait que ce pays a connu une spectaculaire croissance et une nette amélioration du niveau de vie (même si c’est loin d’être un paradis et s’il faut nuancer les chiffres quand on sait que le gouvernement rwandais les truque allègrement).
Alors oui le manque de liberté économique n’est sans doute pas le seul facteur de la pauvreté et de la situation en Afrique mais il me paraît difficile de nier que ce n’est pas un facteur de la pauvreté. Les élites africaines post coloniales ont largement adhéré aux idées socialistes. Cela a été un problème de l’Afrique (loin d’être le seul problème).
Je ne pense pas que l’explication de la situation de la pauvreté de l’Afrique soit mono causale.
« Le bouquin originel n’est plus en vente, depuis longtemps » en fait, si il a été réédité. La réédition de 2012 est disponible sur amazon. https://www.amazon.com/Race-John-R-Baker/dp/1471640582
et d’ailleurs voici une critique (positive) très complète et intéressante de ce livre que je conseille de lire: https://www.amazon.com/gp/customer-reviews/R2AYXUYZ4L5RNS/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1471640582
« Personne ne pollue sa propre propriété » Donc, pour ne pas avoir de pollution et des destruction de l’environnement il faudrait vendre le pays en entier aux multinationnales ! Ça ne vous vient pas à l’idée. C’est facile pourtant.
Vos arguments sont très faibles. Ce ne sont même pas des arguments. Quand vais-je apprendre que la discussion est inutile avec un idéologue qui possède la vérité et qui obverse tout du haut de son ciel.
Vous avez tout simplement une fixation sur le propriété et une peur bleue de l’État, car l’État excercerait une contrainte à la liberté de s’enrichir, liberté qui même si cela crée de la pauvreté, de la destruction environnementale, c’est pas grave, en autant qu’on se remplit les poches au dépens de la civilisation. C’est l’argent qui compte, le reste vient avec…
En fait, pour vivre au paradis terrestre il y a une solution : que les multinationales et les puissances de l’argent possèdent le monde. Là on serait vraiment dans le meilleur des mondes. Mais voyons donc, ça va si bien. C’est juste quand l’humanité se décide à prendre en main son destin que tout va mal. Il faut tout laisser ce gérer tout seul, par la force naturelle du mouvement des capitaux, « la liberté de transiger sans entrave », de faire du profit sans qu’on vienne nous mettre des batons dans les roues pour des questions purement secondaires comme le chômage, la pollution, la pauvreté, les inégalités sociales et économiques. Mais qu’est que je dis, ça n’existe pas ces problèmes, tout cela n’est que de la mythologie.
Les vrais mythe : la concurrence est la panacée, la propriété est le seule mode de production efficace, etc.
@ Réjean
« Quand vais-je apprendre que la discussion est inutile avec un idéologue qui possède la vérité et qui obverse tout du haut de son ciel. » Les socialistes ne connaissent rien d’autre que l’idéologie, c’est-à-dire le fait de tenir pour vrai ce qui se déduit de prémisses claires et explicites et est confirmé par quelques faits empiriques soigneusement sélectionnés; en gros, si un raisonnement est bien construit et qu’il sélectionne dans la réalité ce qui l’arrange, faisant fi du reste, il est juste. Réjean ne connaît rien que l’idéologie, alors forcément toute personne adverse sur le plan intellectuel est forcément elle aussi un idéologue…
Réjean se contrefichera des faits que vous lui montrerez pour réfuter ses positions ; tant qu’il y a certains faits empiriques isolés qui semblent aller, si on les prend bien à part, dans le sens de ses positions, il s’en satisfait, sans voir qu’un examen plus approfondi des faits est requis pour prétendre à une véritable objectivité.
Il se contrefichera également de la logique la plus élémentaire: il ne comprendra pas que des prémisses valides ne sont pas seulement claires et explicites mais impossibles à réfuter sans se contredire. « liberté qui même si cela crée de la pauvreté, de la destruction environnementale, c’est pas grave, en autant qu’on se remplit les poches au dépens de la civilisation. » Cette assertion présuppose qu’un échange libre s’accomplit au détriment nécessairement d’une partie : que le profit de l’un est perte de l’autre; alors que la science économique repose sur l’axiome de l’action, « les hommes agissent », qu’on ne peut réfuter sans se contredire, et dont se déduit logiquement l’idée qu’un échange volontaire satisfait nécessairement chacune des parties puisque répondant à l’intention exprimée par l’action volontaire de chaque partie.
Chez Réjean, l’idéologie et le sophisme réjeantent 😉
le marché a des imperfections (les libéraux en sont bien conscients) mais comparer le marché à un état parfait comme le fait les anticapitalistes est erroné. l’état a aussi des imperfections. or si on étudie les imperfections du marché et les imperfections de l’état, on se rend compte que le marché a moins d’imperfections que l’état. c’est pour cela qu’il faut un état limité.
Sur le capitalisme, lisez « The Mystery of Capital : Why Capitalism Triumphs in the West and fails Everywhere Else »de Hernando De Soto
et « The Case For Legalizing Capitalism »de Kel Kelly. Cet ouvrage vise à expliquer ce qu’est vraiment le capitalisme et comment celui-ci est la meilleure forme d’organisation économique possible. La plupart des mythes et sophismes économiques les plus répandus y sont abordés.
voilà le lien pour lire le second ouvrage: https://mises.org/library/case-legalizing-capitalism
Si vous voulez trouver plus d’ouvrages traitant sur le capitalisme, allez ici: https://mises.org/search/site/resources%205642%20Case%20for%20Legalizing%20Capitalism (vous pouvez les lire gratuitement)
Cla est un fait le capitalisme permet d’améliorer le sort des plus pauvres…..comme disait churchill: » Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » intéressez-vous à Muhammad Yunus et à Hernando de Soto Polar : Deux économistes qui ont démontré, de façon expérimental et concrète (avec le micro crédit en Inde pour le premier et dans les favelas pour le second), que seul le capital, le plus petit soit-il, peut permettre de sortir de la pauvreté. A LIRE : « Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! » (Sous-titre : Petites leçons sur l’économie de marché à l’usage de ses détracteurs) de Nicolas Lecaussin, chez FIRST Editions
C’est un livre écrit de façon limpide : tout le monde peut le lire et comprendre. le capitalisme est un sytème parfaitement morale contrairement à ce que disent les anticapitalistes: http://nicomaque.blogspot.fr/2013/02/le-capitalisme-est-il-moral-ce-que-vos.html http://www.contrepoints.org/2012/01/31/66856-le-capitalisme-le-systeme-le-plus-vertueux-jamais-invente
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-recul-de-la-pauvrete-vive-le-capitalisme-08-10-2015-1971651_2428.php
Les anticapitalistes et autres gens haissant la finance utilisent un sohisme qui consiste de faire du marché une personne. le marché n’existe pas en tant qu’entité. Le marché, c’est chacun d’entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d’agriculteurs, etc. Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation.
Pour « The Mystery of Capital : Why Capitalism Triumphs in the West and fails Everywhere Else »de Hernando De Soto voilà un lien pdf pour lire le livre (même si le format de ce lien n’est pas très pratique): https://yendieu.files.wordpress.com/2009/04/the-mystery-of-capital.pdf
La mondialisation réduit les inégalités – voici comment:
http://humanprogress.org/blog/globalization-is-slashing-inequality-heres-how?utm_content=buffer0c645&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
L’ouverture commerciale – ou « mondialisation » – n’est responsable qu’à 13 % du recul de la part de la production industrielle en France. L’essentiel est dû au progrès technique et aux évolutions de notre consommation. https://blocnotesdeleco.banque-france.fr/billet-de-blog/les-causes-de-la-desindustrialisation-en-france
L’emploi industriel US est plus menacé par le robot que par le Chinois et le Mexicain, mais c’est moins vendeur (Brookings): https://www.bcgperspectives.com/content/articles/lean-manufacturing-innovation-robots-redefine-competitiveness/
Une étude de l’INSEE a chiffré, pour la période 1995-2001 l’ampleur des emplois perdus dans le secteur industriel à cause de délocalisations : en moyenne, 13.500, dont plus de la moitié vers des pays à hauts salaires. Ce chiffre est à comparer aux 6,8 millions d’emplois dans le secteur secondaire en France.
Cliquer pour accéder à ECOFRA05b.PDF
Une seconde étude du Conseil d’Analyse Economique, écrit ainsi : « les restructurations d’entreprises s’étant produites en Europe entre le 1er Janvier 2002 et le 15 juillet 2004 concernent 1456 entreprises et ont entrainé la suppression de 780 394 emplois, ce qui correspond à 0,42% des 192 millions emplois européens. Ramené à 1 an, on obtient un taux de 0,17%. Chaque année, c’est donc 0,17% des emplois européens qui disparaissent dans des restructurations. »
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000102/index.shtml
Les délocalisations ne représentent, selon le rapport, que 4,74% des emplois supprimés (36 977) pour restructuration et 7,14% (100) des entreprises restructurées. En terme d’emploi, cela correspond donc en deux ans et demi à 36 977 suppressions donc 0,019% de la totalité des emplois européens. Rapporté à 1 ans, on obtient un taux de 0,0076%. Chaque année, c’est donc 0,0076% des emplois européens qui disparaissent dans des délocalisations. ». « Au niveau de la France, les 8 000 suppressions d’emplois survenues en 2001 suite à des fermetures d’unités de productions correspondent à 0,032% des 25 millions d’emplois français.
Un rapport du Sénat expose les mêmes conclusions que les précédents rapports.
http://www.senat.fr/rap/r03-374/r03-3740.html
Je vous invite aussi à consulter cet article : http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9localisation
Après tout n’est pas « rose », il y a aussi des délocalisations de marges, etc. mais le tableau n’est certainement pas aussi sombre que celui que vous indiquez, au contraire, au niveau global il est même très positif.
quand au sophisme: « on trouvera toujours dans les pays pauvres des désespérés prêts à travailler 24/24 et se tuer au travail pour se payer un bol de riz. »
Si ces gens acceptent de faire ça au lieu d’autres choses, c’est qu’ils ont quelque chose à y gagner, sinon ils ne le feraient pas. Il faut aussi regarder le cadre préexistant sinon c’est caricatural, exemple : en Chine de nombreux agriculteurs du Changjiang préfèrent quitter la campagne pour rejoindre les villes, afin d’y trouver un emploi manufacturier basique (exemple de Foxconn à Shenzhen), car ils jugent que les conditions de vie y sont meilleures qu’avant.
Bien qu’il soit vrai que les conditions de vie ne sont pas « occidentales », l’augmentation de la demande et l’accroissement de la spécialisation, provoque un boom des salaires, avec une croissance qui permet une augmentation de la consommation intérieure et de financer des infrastructures meilleures, bref pour ces pays les délocalisations sont bonnes, et au nom de quoi n’auraient-ils pas le droit de nous faire concurrence ? Au nom de la loi de la majorité ?
Comment peut-on se prévaloir d’aider les pays pauvres, et ne pas vouloir de leur concurrence ?
Les pays riches peuvent se permettre des avantages comparatifs qu’eux ne peuvent pas, ainsi il faut miser sur la formation, l’innovation, la recherche, comme le font la Suisse, la Suède, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg, Le Japon, la Corée du Sud, etc.
Dire que l’on veut éviter les délocalisations dans les pays pauvres car les travailleurs de ces pays seront exploités c’est totalement absurde. Peut être que les conditions de vie peuvent nous paraître horrible mais pour ces gens, c’est toujours meilleur que ce qu’ils ont avant. Pourquoi il y a eu un exode massif des chinois des campagnes vers les villes ? Mieux vaut être ouvrier dans une usine que paysan à la campagne. Pour améliorer les conditions de travail, il faut d’abord que ces pays se développent. Dans un pays pauvre, les conditions de travail seront toujours très durs.
Les militants occidentaux défendant les travailleurs pauvres nuisent à ceux qu’ils veulent aider: http://humanprogress.org/blog/student-activists-hurt-the-workers-they-try-to-help
La délocalisation est-elle un mal ? http://www.libreafrique.org/Watts_delocalisations_290812
On pourrait aussi parler du travail des enfants. Souvent on entends cet argument: la mondialisation amène les entreprise à exploiter les enfants des pays pauvres.
C’est totalement faux. La plupart des enfants qui travaillent dans le monde travaillent dans les campagnes dans les champs et non pas dans les usines. le seul moyen de lutter contre le travail des enfants c’est le capitalisme car celui ci permet de développer le pays et le développement économique est le seul moyen de mettre un terme au travail des enfants. En effet, dans tous les pays pauvres, les enfants travaillent et c’est normal: les parents n’ont pas de quoi les nourrir donc les enfants sont obligés de travailler pour aider leurs familles. La seule chose qui permets de mettre fin à cela c’est le développement économique où les parents ont suffisamment de moyens pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles sans faire travailler les enfants. Le travail des enfants n’a rien à voir avec la mondialisation ou avec le capitalisme cela vient juste de la pauvreté. Dans une société où on n’a pas de quoi se nourrir, les enfants doivent travailler (dans une économie traditionnelle, souvent, le fils apprends dès l’enfance le métier du père).
https://www.contrepoints.org/2014/03/18/159948-mondialisation-et-declin-du-travail-des-enfants-en-chine
L’exemple du Vietnam montre que la mondialisation ne conduit pas à une augmentation du travail pour enfant (par contre, cela augmente les opportunités de travail pour eux. Autrement dit, la mondialisation permets aux enfants qui travaillent d’avoir de meilleurs travails mais cela ne conduit pas plus d’enfants à travailler).
Les sanctions économiques prises contre le travail pour enfants conduit paradoxalement à plus de travail pour enfants. C’est contreproductif.
http://www.nber.org/papers/w8760
Un article passionnant qui démonte le révisionnisme historique marxiste. C’est bien la révolution industrielle qui a permis d’éliminer le travail des enfants, l’esclavage ou la déforestation. Tous ces fléaux la précédaient depuis des siècles ! https://humanprogress.org/article.php?p=446
Quand on passe des lois interdisant le travail des enfants sans que la prospérité soit suffisante pour leur permettre de vivre sans travailler avant l’âge adulte, cela pousse les enfants vers la criminalité ou la prostitution comme c’est arrivé au Bangladesh : http://www.cato.org/publications/commentary/child-labor-or-child-prostitution
(Même Krugman pourtant un gauchiste a reconnu les effets pervers de l’interdiction du travail des enfants dans les pays pauvres)
Des travaux (comme ceux des économistes Rajeev Dehejia et Roberta Gatti) montrent clairement que l’augmentation des revenus des parents et un meilleur accès au crédit dans le cadre d’un développement économique général porté par la mondialisation et le capitalisme accroissent le taux de scolarisation et réduire le travail des enfants.
Ce n’est pas le seul cas où prendre des sanctions commerciales dans le but d’aider les habitants des pays pauvres a un effet totalement inverse. Il y a l’exemple de la loi Dodd-Frank concernant les minerais: http://www.slate.fr/story/98577/congo-minerais-loi-Dodd-Frank
Le premier lien ne marche plus, voici le bon lien: https://www.insee.fr/fr/statistiques/1371891?sommaire=1371896
Le commerce corrige les ateliers clandestins?
https://www.mitpressjournals.org/doi/abs/10.1162/rest_a_00827
La première preuve causale de l’impact de l’exportation sur les conditions de travail dans un pays en développement exploite l’ouverture rapide du commerce du Myanmar pour trouver de grands effets * favorables aux travailleurs * sur la sécurité incendie, la santé, les négociations syndicales et les heures de travail.
Voilà une version plus complète de l’étude: https://assets.publishing.service.gov.uk/media/58739d5ae5274a1307000137/Exporting_Sweatshops_Tanaka.pdf
C’est marrant mais l’un des plus grands économistes sur le sujet (la mondialisation et les échanges internationaux) c’est Krugman. C’est l’idole des gauchistes pourtant ceux ci ne l’écoutent pas sur sa spécialité. Il a démontré les bienfaits du libre échange et de la mondialisation. C’est pour cela qu’il a reçu son prix nobel. Personne ne peut l’accuser d’être un libéral. Il y a une quasi unanimité des économistes (y compris chez les économistes de gauche) sur les bienfaits du libre échange (des sondages montrent que plus 90 % des économistes sont pour). Le libre échange est l’un des rares sujets où il n’y a pas de controverse. Sur la plupart des sujets, il y a des controverses mais pas sur ce sujet
L’argument central en faveur du protectionnisme qu’avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d’entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d’importation seraient donc nécessaires pour rétablir l’équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».
En réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane !), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international. Finalement, il diminue l’attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.
Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d’emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.
Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs, visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs (voir aussi la parabole de la vitre cassée). Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n’a servi qu’à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.
Si la logique protectionniste était poussée jusqu’au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n’aurait-il pas fallu protéger l’emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d’eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c’est d’aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire !
Il est d’ailleurs étonnant de voir resurgir, de la part de certains intellectuels (par exemple Emmanuel Todd, et avant lui Maurice Allais), la préconisation d’instaurer un « protectionnisme continental », cela plus de deux cents ans après le Blocus Continental napoléonien qui avait réussi à appauvrir davantage le continent…
Si le but affiché du protectionnisme est d’entraver les importations étrangères et de favoriser l’exportation des produits nationaux (mercantilisme), on peut dire que le protectionnisme est contradictoire puisqu’il va à l’encontre même de ce but, les étrangers ne disposant pas de suffisamment de monnaie nationale pour acheter les produits nationaux (du fait de la barrière protectionniste qui les empêche de vendre leurs produits). Le protectionniste, méconnaissant la nature de l’échange économique, croit qu’exportations et importations sont déconnectées, et qu’on peut agir sur les unes sans impact en retour sur les autres.
le problème des gens qui veulent le protectionnisme s’est qu’ils disent vouloir le protectionnisme pour protéger les producteurs nationaux contre les producteurs étrangers ce qui est faux le protectionnisme ne se fait pas au détriment des producteurs étrangers mais bien au détriment des consommateurs qui payent le prix du protectionnisme. le libre échange est toujours bénéfique en volume total mais il se fait toujours au détriment d’une catégorie de personnes soit les consommateurs (exportations) soit les producteurs (importations). en général, c’est plutôt au détriment des producteurs. c’est l’un des gros problème en france: quand il y a le libre échange, pour que cela profite à tout le monde, il faut restructurer l’économie ce qui demande bien sur une période transitoire où une catégorie de personne est perdante mais en France, on est incapable de restructurer l’économie voilà pourquoi les francais détestent tant la mondialisation. le marché du travail est beaucoup trop rigide en France ce qui fait qu’un ouvrier qui perd son boulot parce qu’un secteur d’activité (par exemple sidérurgie) n’est plus assez compétitif sur le marché mondiale restera au chomage sans avoir de chance de retrouver en un emploi là où dans un pays comme la suisse qui a un marché de l’emploi flexible, l’ouvrier aurait assez facilement retrouvé un emploi. aujourd’hui, beaucoup de gens inversent la logique du commerce international. ils croient qu’il faut exporter un maximum et importer un minimum alors que le but du commerce international est justement d’importer. bien sûr, il faut payer les importations et pour les payer, il faut exporter. si un pays ne fait qu’importer (exemple la grèce) et n’exporte rien, il n’a d’autre choix que de s’endetter.
Le protectionnisme constitue d’abord une erreur pour les consommateurs, qui ne peuvent se procurer certaines marchandises ou qualités, ou alors à des prix trop élevés. Le libre-échange, au contraire, favorise le consommateur. Mais le protectionnisme n’est pas non plus une bonne chose pour les producteurs nationaux; il leur ôte des débouchés (car les pays étrangers prennent des mesures de rétorsion) et surtout il laisse les producteurs nationaux, non soumis à la rigueur de la concurrence étrangère, « s’endormir » au lieu de s’adapter. Le protectionnisme, supprimant l’aiguillon de la concurrence étrangère, n’est pas un facteur de progrès, mais de stagnation économique et de faible productivité. Même pour des pays peu développés, l’existence d’une concurrence étrangère est un bon stimulant, et l’on sait qu’ils compensent leur éventuel retard technique par des coûts salariaux plus faibles par exemple. Ce sont d’ailleurs les pays en voie de développement les plus ouverts aux échanges internationaux qui ont connu le décollage le plus rapide, comme le montre l’exemple des NPI (Nouveaux pays industrialisés), en particulier ceux du Sud-Est asiatique, tandis que ceux qui refusaient l’ouverture internationale s’enfonçaient dans la misère. pour les usa. lisez ceci: http://www.libreafrique.org/Helge_USA_protectionnisme_160812
Beaucoup de protectionnistes utilisent l’argument que les usa ont été protectionnistes à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
le protectionnisme nuit automatiquement à toutes les entreprises autres que celles qu’il privilégie en amputant le pouvoir d’achat général, et plus directement à celles qui dépendent d’approvisionnements étrangers pour maintenir leur compétitivité, ainsi qu’aux exportateurs qui ont besoin que l’étranger vende dans le pays pour avoir les moyens d’acheter des produits du pays.
Articles intéressants sur le protectionnisme: http://www.slate.fr/story/80311/protectionnisme-probleme
http://www.contrepoints.org/2013/09/24/140011-protectionnisme-philosophie-guerre
http://www.contrepoints.org/2011/06/20/31123-que-savez-vous-du-protectionnisme
http://www.contrepoints.org/2011/04/01/19468-le-protectionnisme-un-mal-non-necessaire
http://www.alainmadelin.fr/blog/analyses/lettre-ouverte-a-arnaud-montebourg-aux-protectionnistes-et-aux-dirigistes-de-tous-bords-2/
Le protectionnisme ne fonctionne pas pour faire une relance macro-économique et / ou pour promouvoir le rééquilibrage de la balance commerciale. Le protectionnisme est une mauvaise idée même quand il est utilisé temporairement. Le protectionnisme conduit à une baisse de la production et une hausse de l’inflation.
Cliquer pour accéder à BCGMainText.pdf
Appendix: http://faculty.washington.edu/ghiro/BCGAppendix.pdf
Le problème des droits de douane, outre le fait qu’on fait supporter la charge au consommateur, réside dans la division verticale du travail. Le processus de production est segmenté et se fait désormais à travers différents pays, qui s’échangent entre eux des biens intermédiaires, qu’ils vont transformer ou assembler avant de les réexporter.
Finalement, augmenter le droit de douane engendre un surenchérissement du coût des inputs et donc du prix final des biens exportés.
Prenons ensuite le cas de la France: on a affaire à des échanges de biens similaires avec des pays similaires (86% du commerce entre la France et l’Allemagne est un commerce de similitude). L’instauration de droits de douane n’aurait aucun sens.
Enfin, comme le disait Smith, il ne convient pas de produire soi-même un bien que l’on peut se procurer moins cher à l’étranger. Le libre-échange permet une meilleure allocation des ressources productives, et davantage encore selon le principe ricardien des avantages comparatifs, qui peut s’appréhender en termes de coût d’opportunité.
Il permet une augmentation de l’utilité du consommateur, qui voit le prix des biens diminuer et leur variété augmenter (cf. Lancaster et toute la théorie basée sur le modèle Chamberlin).
Protectionnisme commercial: les raisons et les résultats
https://www.researchgate.net/publication/235283803_Trade_protectionism_Reasons_and_outcomes
Selon ce sondage rassemblant plus de 500 grands universitaires américains, 9 économistes sur 10 sont hostiles au protectionnisme. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00220485.2014.889963
Aucun économiste (libéral ou pas) reconnu n’admet l’efficacité du protectionnisme.
Sondage : Américain Economic Association (1990, 2000, 2011)
On peut aussi prendre l’exemple du think tank Américain Entreprise qui a évalué le coût du protectionnisme des pneus d’Obama en 2009 à 900000 dollars/emploi sauvés pour le consommateur, et une destruction nette de 2500 emplois environ.
Le protectionnisme :
-ruine les plus démunis
-ne sauve pas d’emplois, puisqu’il en détruit.
Grâce au libre échange et au commerce, la diminution de la violence dans le monde est incontestable http://www.liberation.fr/debats/2017/11/17/steve-pinker-la-diminution-de-la-violence-dans-le-monde-est-un-phenomene-massif-et-incontestable_1610799
(Et cela vient d’un homme de gauche pas vraiment un libéral)
Pourquoi le commerce international, et quelles seraient les conséquences du protectionnisme? http://www.cepii.fr/CEPII/fr/publications/pb/abstract.asp?NoDoc=10617
Un excellent article très complet sur le commerce international: https://menghublog.wordpress.com/2015/05/10/pop-internationalism-paul-krugman-1996/
Un papier montrant que le commerce entre les USA et la Chine a certes détruit des emplois aux USA dans certains secteurs mais que cela est compensé par la création d’autres emplois dans d’autres secteurs: http://voxeu.org/article/reconsidering-china-shock-trade
Ce papier montre que ce que dit Trump sur les le commerce avec la Chine est totalement faux. Ce n’est pas néfaste pour l’emploi américain
Un article intéressant sur les bienfaits du libre échange et les dangers du protectionnisme: http://www.libreafrique.org/Filip-Steffensen-danger-protectionnisme-150118
Autre article intéressant sur les bienfaits du libre échange: https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2017/05/scheidegger-07-2017fr/
(la bibliographie est en bas sur le côté droit de l’article)
Le fameux « graphique de l’éléphant » a été sérieusement remis en cause notamment par l’étude d’Adam Corlett (2016) http://www.resolutionfoundation.org/app/uploads/2016/09/Examining-an-elephant.pdf
Un très bon livre: « In defense of Globalization » de Jagdish Bhagwati (même si le livre date un peu (2005)). C’est un livre défendant la mondialisation montrant ses bienfaits et détruisant les dogmes de l’altermondialisme. L’ouvrage détruit les mythes selon quoi la mondialisation nuirait aux pauvres, desservirait les minorités, détruirait le pluralisme culturel, tirerait les salaires vers le bas, dégraderait l’environnement. http://www.melchior.fr/lecture/plaidoyer-pour-la-mondialisation
autre article sur ce livre: http://web.archive.org/web/20180125132308/http://www.libreafrique.org/node/1316
La mondialisation, ennemie de la pauvreté ? http://web.archive.org/web/20180125132628/http://www.afrik.com/la-mondialisation-ennemie-de-la-pauvrete
Plus de mondialisation, moins de pauvreté: http://www.libreafrique.org/Rallo_mondialisation_pauvrete_050713
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/pierre-antoine-delhommais/plus-de-mondialisation-moins-de-pauvres-25-04-2013-1659615_493.php
La mondialisation sort les pays du Sud de la pauvreté: http://www.libres.org/conjoncture/3045-la-mondialisation-sort-les-pays-du-sud-de-la-pauvrete.html
Le monde va de mieux en mieux. La preuve ici: https://ourworldindata.org/a-history-of-global-living-conditions-in-5-charts/
Autre article prouvant l’impressionnant progrès que fait notre monde: http://lukemuehlhauser.com/three-wild-speculations-from-amateur-quantitative-macrohistory/
Différentes données montrant à quel point l’humanité progresse: http://humanprogress.org/story/2532
L’insécurité alimentaire régresse. Sur la période 2012-2014, 805 millions de personnes ont souffert chaque année de faim chronique, c’est 125 millions de moins qu’entre 2000-2002.Sur la période 2012-2014 par rapport à 2000-2002, la part des personnes sous alimentées est passée de 14,9% à 11,3% de la population mondiale.
L’incroyable déclin de la faim dans le monde. http://www.trop-libre.fr/l%E2%80%99incroyable-d%C3%A9clin-de-la-faim-dans-le-monde/
voici une étude empirique qui trouve un lien de causalité robuste entre libéralisation des échanges et croissance économique. http://www.nber.org/papers/w14264
Il faut s ‘intéresser aux travaux de l’économiste Xavier Sala-i-Martin qui montre que les inégalités économiques et la pauvreté ont diminué au niveau mondial depuis les années 1970 pour les pays qui se sont ouverts au commerce international, alors que les pays ayant des stratégies autocentrées ont vu leur revenu moyen diminuer. Il montre que les inégalités entre pays ont augmenté dans les années 1960 et 1970, avant de diminuer progressivement lors des décennies suivantes. Il montre également que le nombre de pauvres diminue, que ce soit en relatif ou dans l’absolu.
Il montre que contrairement à ce que l’on dit, ces dernières décennies, il n’y a pas eu de hausse des inégalités mondiales mais au contraire, il y a une baisse des inégalités mondiales.
Il faut lire son étude: « The Disturbing « Rise » of Global Income Inequality » qui date de 2002. http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.534.6975&rep=rep1&type=pdf
Cette étude montre qu’au niveau mondial, les disparités de revenus au cours des deux dernières décennies ont décliné substantiellement.
Cela montre aussi que la plupart des inégalités de revenus dans le monde s’expliquent par les différences de revenu par habitant entre les pays plutôt que par des différences au sein des pays. Si les inégalités au sein des pays cessaient miraculeusement d’exister, environ 70% des inégalités mondiales resteraient. Ainsi, la meilleure stratégie pour réduire l’inégalité des revenus dans le monde est d’induire une croissance économique globale dans les pays pauvres et, en particulier dans les pays du continent africain qui représentent plus de 95% des pauvres dans le monde.
Le cas de la Chine est intéressant (c’est une étude sur les inégalités à l’intérieur de la Chine): https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/06/20020205.pdf
La conclusion centrale est que les villes faisant preuve d’un plus grand degré d’ouverture au commerce ont tendance à réduire l’inégalité des revenus entre zones urbaines et zones rurales.
Les pays ouverts aux échanges ne sont pas spécialement plus inégalitaires que les pays fermés aux échanges: https://education.francetv.fr/matiere/economie/premiere/video/pays-ouvert-aux-echanges
Les statistiques ne montrent pas de relation significative entre poids des échanges et inégalités de revenus. C’est encore plus vrai quand on mesure les inégalités après transferts sociaux.
À l’échelle de la planète, l’inégalité est en chute libre: https://nypost.com/2018/01/25/planet-wide-inequality-is-plummeting/
Les inégalités en matière de santé, d’éducation ont fortement diminué au niveau mondial.
Et cela grâce au capitalisme et à la mondialisation
Les nouveaux obstacles au libre-échange non seulement nous emmènent dans la mauvaise direction; ils sapent aussi la meilleure occasion de transformer la vie de milliards de personnes les plus pauvres du monde.
https://www.project-syndicate.org/commentary/trade-war-hurts-world-poor-by-bjorn-lomborg-2018-03?barrier=accesspaylog
Le commerce est-il un facteur majeur d’inégalité des revenus? https://ourworldindata.org/trade-and-income-inequality#note-1
En gros, selon cet article, le commerce joue un rôle dans l’inégalité mais il y a d’autres facteurs bien plus importants qui jouent. C’est pour cela que certains pays (Europe continentale, Japon,…) n’ont pas vu de montée des inégalités malgré la mondialisation