J’ai récemment visionné le documentaire “Chercher le courant » au sujet du projet hydroélectrique de la rivière Romaine sur la Côte-Nord du Québec. Le film présente un périple en canot effectué sur plusieurs semaines par un petit groupe d’environnementalistes, parcourant la magnifique rivière Romaine de sa source à son embouchure dans le Golfe du St-Laurent. Les épisodes tournés sur le terrain sont agrémentés de faits sur le projet, sur Hydro-Québec et ses politiques ainsi que sur les alternatives. L’objectif est de montrer la rivière Romaine telle qu’elle était avant le projet, dont la construction a démarré en 2009 et sera complétée en 2020, ainsi que de démontrer à la population que le projet n’est pas une bonne chose pour la société québécoise.
Les « méfaits environnementaux » du projet sont multiples :
- Destruction d’un superbe cours d’eau.
- Disparition de plusieurs espèces de poisson qui ne survivront pas dans les réservoirs.
- Libération de méthane par la pourriture des arbres inondés non-enlevés.
- Libération massive de mercure accumulé dans le sol.
- Fractionnement du territoire de plusieurs animaux qui se retrouveront isolés.
Évidemment, toutes les sources d’énergie ont un impact environnemental. Sans pollution, aucune activité économique n’est possible et notre niveau de vie serait médiocre. Reste à savoir si le projet est économiquement rentable. Selon le documentaire, ce n’est pas le cas. Le coût de production du projet serait de $0.10/kWh. Par ailleurs, Hydro-Québec dépasse en moyenne ses estimés de coûts par 26%… En fait, selon l’étude initiale présentée par Hydro-Québec, le coût serait de $0.092/kWh, et non $0.10 tel que présenté dans le documentaire. Hydro-Québec a réagit suite à la diffusion de « Chercher le courant » en présentant un nouveau coût de $0.064/kWh. Pour arriver à ce chiffre, la société d’État a augmenté la durée de l’amortissement à 100 ans (ce qui est logique puisque c’est la durée de vie utile du projet), en réduisant le taux d’intérêt du financement à 5%, ainsi qu’en excluant les redevances hydrauliques à verser au gouvernement (pourquoi? cela n’est pas logique). En fait, on peut affirmer qu’avec les inévitables dépassements de coût, en incluant les redevances et en utilisant un taux d’intérêt plus « normal », le coût du projet sera d’environ $0.09/kWh. En 2010, le tarif moyen pour l’électricté résidentielle au Québec était de $0.0688/kWh. Le prix de l’électricité en Ontario et aux États-Unis est présentement bien en bas de $0.05/kWh. Le projet de la Romaine n’est donc pas rentable. Selon les documentaristes, plusieurs autres alternatives moins coûteuses pourraient remplacer ce projet. Mais pourquoi donc Hydro-Québec s’entête-t-elle à compléter ce projet de 1,550 mégawatts?
La première alternative soulevée par le documentaire est la conservation. Économiser un kWh coûterait moins cher que de produire un kWh. On nous présente alors plusieurs technologies intéressantes : un chauffe-eau solaire, des panneaux photovoltaïques, le chauffage aux granules de biomasse, la géothermie, le biogaz produit par le fumier, les maisons solaires passives, etc. Évidemment, ces technologies coûtent plus cher que leurs équivalents conventionnels (un système de géothermie résidentielle coûte environ $40,000). Il faut donc un grand nombre d’années avant que l’économie d’énergie rentabilise l’investissement, surtout au Québec où l’électricité n’est reliée à aucun marché et est maintenue à un prix excessivement bas, n’encourageant pas la conservation. En fait, une adoption modérée de ces technologies permettrait de remplacer bien plus que les 1,550 MW de La Romaine pour un investissement bien moindre, sans saccager de rivière.
En réalité, le problème est qu’Hydro-Québec est un monopole d’État dont les profits servent à financer les dépenses exorbitantes d’un gouvernement provincial fiscalement irresponsable. Hydro-Québec n’a aucun intérêt à favoriser la conservation d’énergie puisque cela signifie moins de revenus pour l’État. Nationalisation ne rime pas avec conservation (voir ceci).
La seule raison pour laquelle la société d’État a mené certaines initiatives de conservation dans le passé était pour libérer des surplus d’électricité à exporter aux États-Unis et à l’Ontario lorsque les prix sur leurs marchés étaient élevés. Cela ne fonctionne plus de nos jours puisque les prix se sont effondrés. Les américains ont maintenant du gaz de schiste à ne plus savoir quoi en faire qu’ils utiliseront pour remplacer leurs centrales au charbon et ils développent beaucoup d’énergie éolienne. Ils ne voudront rien savoir de notre électricité à $0.12 par kWh.
Hydro-Québec gère d’ailleurs la concurrence privée de façon très serrée. Elle ne lui laisse que l’éolien et les petits projets hydroélectriques. Pas de libre-marché pour l’électricité au Québec; HQ donne l’accès à son réseau en octroyant des appels d’offre pour des contrats de 20 ans. Ceux-ci constituent une immense barrière à l’entrée. Les alternatives aux grands projets hydroélectriques sont donc tenues en échec par le monopoliste étatique, qui contrôle l’accès à son réseau de distribution.
Évidemment, les lobbys des grandes entreprises de construction et d’ingénierie ont fort probablement utilisé leur emprise sur le gouvernement pour faire pencher la balance en faveur de ce coûteux projet. On nous a alors servi les fameux arguments keynésiens stipulant que ce projet créera des emplois et engendrera d’énormes retombées économiques. C’est de la foutaise! Le gaspillage de capital engendré par ce projet sera assumé par les consommateurs d’électricité qui verront leur facture augmenter de façon subtantielle et permanente. Ce capital aurait généré tout autant, voire plus d’activité économique s’il avait été investi dans un projet plus viable économiquement et/ou s’il avait été laissé dans les poches des clients d’Hydro-Québec.
Néanmoins, les bras me sont tombés lorsqu’un des interlocuteurs a affirmé que nous étions en présence d’un épisode de « capitalisme sauvage »! C’est évident, non? Une entreprise d’État qui bénéficie d’un monopole étatique et qui vend un produit dont le prix n’est pas déterminé par le marché…c’est ça le capitalisme sauvage non?
Il serait important que ces documentaristes, visiblement gauchistes, réalisent qu’une entreprise privée oeuvrant sur un libre-marché ne complèterait pas le projet de la Romaine puisqu’il n’est pas rentable. Pas besoin de « planification intégrée des ressources » pour cela; juste un libre-marché. Sur un véritable libre-marché pour l’électricité au Québec, le prix reflèterait l’offre et la demande. Un prix plus élevé rentabiliserait la conservation et les alternatives plus viables. Les hausses de prix ne serait que temporaire et une fois l’offre et la demande réajustée, le prix reviendrait à un équilibre quasi-optimal.
Le projet de la Romaine n’est pas du capitalisme sauvage, c’est de l’étatisme sauvage!
Voici quelques lectures complémentaires:
https://minarchiste.wordpress.com/2009/12/02/une-approche-differente-concernant-hydro-quebec/
https://minarchiste.wordpress.com/2010/03/22/avatar-et-le-principe-du-homestead/
«En 2010, le tarif moyen pour l’électricité résidentielle au Québec était de $0.0688/kWh. Le prix de l’électricité en Ontario et aux États-Unis est présentement bien en bas de $0.05/kWh.»
Selon ce document d’Hydro-Québec c’est plutôt le contraire qui sévit.
Le prix de l’électricité résidentielle en Amérique du Nord est plus cher qu’au Québec.
Cliquer pour accéder à comp_2010_en.pdf
@Jonathan
Lorsque je parle du prix au marché de l’électricité en Ontario et aux États-Unis, je parle du prix spot excluant les frais de distribution. Il est facile d’obtenir ces prix sur Bloomberg notamment.
Ce sont ces prix qui définissent le prix auquel ces marchés seront acquéreurs ou non de l’électricité produite par Hydro-Québec.
Les tarifs indiqués dans l’étude incluent la distribution.
Ma conclusion est que les marchés courtisés par Hydro-Québec ne seront pas acheteurs de l’électricité de la Romaine si celle-ci est produite à plus de $0.08/kWh.
Merci pour cet éclaircissement.
Excellent billet en passant.
Concernant la geothermie, ce qui semble etre de loin la meilleure idee.
Je ne comprends toujours pas la vision de certains calculs….
En effet si le cout est d’environ 40000$ pour une installation complete et que vous sauvez environ 2000$ par an de frais de chauffage on parle alors d’un investissement de 40000$ qui rapporte un interet de 5% apres impots. Connaissez vous bcq d’investissements qui vous rapporte 5% par an apres impots ?? j’en connais mais ca ne court pas vraiment les rues.
La geothermie c’est super surtout si on est en train de faire construire sa maison (ce qui n’est pas mon cas) parce que l’on a besoin d’un systeme de chauffage anyway. Renover sa maison pour ajouter un systeme de geothermie est definitivement plus couteux surtout si le systeme initial est a plinthes electriques.
@Jerome
Je ne crois pas que la moyenne des gens pourraient économiser $2,000 de frais de chauffage par an.
Ma facture totale d’électricité (i.e. pas seulement chauffage) n’atteint même pas ce chiffre!
Et tout le monde sait que tout les ménages ont 40000$ qui traîne dans leur compte en banque pour de la géothermie. Ajoute le prix du prêt et ce n’est pas un investissement.
La vérité est qu’un système géothermique est loin d’être rentable pour une maison déjà construite.
C’est aussi peu rentable pour une nouvelle construction, car elles sont mieux isolés et mieux conçue (utilisation du solaire passif par la fenestration/orientation et le choix des matériaux) qu’autrefois. De ce fait, la facture d’électricité n’est pas assez élevé pour justifier l’installation d’un système géothermique.
Ça commence à être réellement rentable lorsqu’on parle d’un building de taille assez appréciable.
La vérité est que la géothermie et la certification LEED sont des attrapes consommateurs.
@LeDirecteur
Ce que les auteurs du documentaire (gauchistes) affirment est que le coût de la géothermie serait inférieur au coût de la Romaine, donc Hydro-Québec devrait subventionner la géothermie plutôt que de construire la Romaine.
En fait, même si le coût de la géothermie était quelque peu supérieur à celui de la Romaine, ils la préféreraient quand même puisque ça éviterait de détruire la rivière et son écosystème.
Ces mêmes écologistes qui rêvent de nous vendre la voiture électrique propulsé par l’énergie des éoliennes? Source crédible!
La vérité est que la géothermie n’est tout simplement pas rentable dans l’état actuel des choses.
Sauver 2000$ en frais de chauffage? Une impossibilité dans une maison neuve bien conçue. J’ai été directeur d’une compagnie spécialisée dans la construction de maison LEED et, en toute franchise, ce n’est qu’un argument pour faire gonfler la facture. Est-ce bien? Sûr. Rentable? Non. Bref, selon mon expérience personnelle, la seule rentabilité possible se trouve dans les subventions (fausse rentabilité) ou l’électricité au prix du marché (peu probable).
La Romaine est un projet non rentable, mais ce n’est pas une raison pour subventionner la géothermie à outrance. Le secteur de la construction verte se finance de toute manière déjà à même les subventions en R&D du gouvernement.
J’ai moi aussi écouté le documentaire « chercher le courant » (disponible à http://www.tou.tv/chercher-le-courant ).
Si j’avais su que Roy Dupuis était derrière ça je ne l’aurais probablement pas écouté. Ç’aurait été une erreur.
Si tous les gauchistes avaient autant de rigueur et fournissaient autant de faits je pourrais devenir gauchiste. Avec des si…
Mais il se trouve que je connais un peu le domaine. Alors je peux apporter quelques éléments d’information. C’est ce que je vais faire à l’instant.
Hydro-Québec a-t-elle besoin de La Romaine? Non. Non…. mais oui.
Après tout… Hydro-Québec paie déjà pour maintenir fermée une centrale existante (http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/energie-et-ressources/201012/10/01-4350979-hydro-veut-redemarrer-sa-centrale-de-becancour.php). Alors plutôt que d’en construire une nouvelle… on pourrait peut-être commencer par utiliser celles qu’on a?
Il faut comprendre une chose : les centrales électriques ne sont pas toutes identiques. Et c’est normal : la consommation n’est pas constante.
Les centrales de type « barrage électrique » ont un coût fixe énorme mais lorsque le barrage est terminé le coût marginal est faible. L’idéal est d’utiliser ces centrales en continu, 12 mois par année.
Les centrales thermiques (au gaz, au mazout, au charbon…) ont un coût fixe faible mais coûte cher à opérer. On s’en sert surtout comme centrale de pointe, c’est-à-dire qu’on l’opère lorsque la demande est élevée mais on la ferme l’été.
Les centrales nucléaires ont un grand coût de départ et d’arrêt : une fois démarrée il est préférable de la maintenir en opération mais si elle est arrêtée on préfère être sur que ça vaut la peine de la démarrer.
Hydro-Québec veut donc avoir une centrale en continu. Est-ce pour répondre aux besoins des Québécois?
Oui…. et non.
Hydro-Québec ne produit actuellement pas assez d’électricité pour répondre à 100% de la demande 100% du temps. Lorsqu’il fait très froid l’hiver et que tout le monde fait cuire sa dinde on est en période de pointe. Environ une dizaine de jours par année HQ doit acheter de l’électricité de ses voisins pour répondre à la demande (à 0,20$ le kWh : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/200901/25/01-694209-hydro-quebec-forcee-dimporter-de-lelectricite.php). Si on veut que le Québec soit parfaitement indépendant des autres il nous faut d’autres centrales. Oui, mais des centrales de pointe. Or on construit une centrale en continu… ce qui prouve que cette centrale vise l’exportation.
Mais voilà : sera-ce rentable? Pour le savoir nous avons besoin de connaître le coût et le prix de vente de chaque kWh.
Pour le coût, non seulement faut-il faire des hypothèses de taux d’intérêt et autre mais il faut aussi se préoccuper du volume vendu. En effet si la demande d’électricité fait en sorte que la moitié de la capacité de la centrale n’est pas utilisée le coût moyen double (ou presque) car le coût fixe est réparti sur moins de kWh.
Pour le prix de vente, l’exploitation du gaz de schiste change bien des choses. Au moment où HQ a commencé à envisager le projet je crois bien que la « révolution » du gaz de schiste n’était pas encore commencée. Envisager un prix de vente élevé était alors tout à fait normal. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, du moins si on se fie à un des experts sur la question, Jean-Thomas Bernard (économiste à l’université Laval).
Alors on peut dire que c’est un projet risqué. Très risqué. Pour envisager une rentabilité du projet il faut des hypothèses farfelues.
Et l’économie d’électricité? Ce serait une très bonne chose. Laissons faire les ampoules électriques, il n’y a pas grand-chose à aller chercher là. 8 mois par année la maison est chauffée. Remplacer une ampoule incandescente par un fluocompact ou une DEL coûterait moins cher en éclairage mais plus cher en chauffage. Il n’y a aucune économie d’énergie à remplacer une ampoule incandescente par un fluocompact en hiver.
L’idéal c’est la géothermie parce qu’elle fait économiser véritablement beaucoup de kWh justement au meilleur moment possible : en période de pointe. En période de pointe l’électricité coûte très cher à Hydro-Québec. Probablement plus de 0,15 $ par kWh et davantage lorsque des importations sont nécessaires. HQ revend cette électricité à perte aux Québécois. Et c’est là que le bât blesse. Si HQ faisait payer le vrai coût de l’électricité à chaque instant le propriétaire d’un système géothermique économiserait davantage ce qui rendrait l’installation plus rentable. Il y a un détournement des incitatifs en raison d’une structure tarifaire distorsionnée.
Une installation géothermique sur une maison existante coûte environ 30 000 $ je crois. Mais c’est dans les nouvelles constructions que l’on devrait agir. Le coût serait beaucoup plus faible. Mais non. On ne le fait pas. On préfère construire La Romaine.
Bonjours, je crois que l’on doit prendre en consideration que le contrat de fourniture d’électricité de Churchill Falls au Labrador ce terminera en 2041.
Dans ce contrat hydro s’engage à acheter la quasi-totalité de la production de Churchill-Falls, mais ce à un cout dérisoire.
Lorsque ce contrat arrivera à échéance, tout porte à croire que le gouvernement de Terre-Neuve et Labrador voudra des prix beaucoup plus haut que le 1/5 de cent qu’il reçoit présentement et peut-être même ne pas vendre en contrat à long terme, mais seulement sur le marché spot. Vu les projets de lignes sous-marines entre le Labrador et Terre-Neuve ainsi que Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse laisse penser que la vente de la totalité des 5400 mégawatts ce fera du coté des marchés spot.
Il est dès lors justifier et intelligent de planifier à long terme pour hydro-québec vu que la date de mise en service complet du projet devrait etre en 2020. ce qui leur donne 21 ans de jeu pour les éventuelle report d’échéance. 😉
C’était juste une petite pensée comme ça….à long terme
christian
@Christian
Selon vous, si Hydro-Québec était une entreprise privée oeuvrant sur un libre-marché, est-ce que l’expiration d’un contrat en 2041 justifierait la construction de la Romaine pour 2020?
Est-ce vraiment intelligent?
Surtout quand on sait que l’usine de Bécancourt est inactive depuis plusieurs années (mais que TransCanada récolte les profits même si elle ne produit pas), juste parce que le gaz naturel a moins bonne réputation…c’est complètement irrationnel.
Si Hydro-Québec était une entreprise privé, l’expiration d’un contrat ne justifierait pas l’immense investissement requis pour ajouter une unité de production.
Mais le problème est justement, que ce n’est pas une entreprise privé, mais une societe d’état. Et comme vous le savez, elle est diriger en quelque sorte par des politiciens émotifs et rencuniers.
Les chicane de perron impliquant le Québec et Terre-Neuve concernant le Labrador et ces frontieres dates de l’intégration de Terre-Neuve au Canada, et ce fait est rester de travers dans la gorge des nationalistes de tout acabit.
Alors pour tenter de ce venger de ces vilains newfies, il est fort possible qu’une commande est été passer par un émotif et qu’un groupe de pression est appuyer cette demande pour avoir la chance de construire un gros barrage. (le gdp en question étant surement des ingenieurs et des constructeur.)
Je n’es pas cru un instant en la nécéssiter d’un tel ouvrage, étant plus porter sur des outils à usage multiple, tel central de genration termique qui vend sa vapeur residuelle pour le chauffage des edifices ou pour des usage manufacturier ou même pour l’agriculture en serre.
Mais bon la conclusion de votre réponse est très approprier « c’est complètement irrationnel » mais surement très émotif aussi!
bonne journée
christian
« Lorsque ce contrat arrivera à échéance, tout porte à croire que le gouvernement de Terre-Neuve et Labrador voudra des prix beaucoup plus haut que le 1/5 de cent qu’il reçoit présentement et peut-être même ne pas vendre en contrat à long terme, mais seulement sur le marché spot. »
Certainement. Et je ne leur en voudrai pas. Mais même si c’était le cas… serait-ce plus cher que La Romaine? Ce n’est pas facile de répondre à cette question: il faut faire des hypothèses sur les prix dans 30 ans!
Mon opinion: on pourrait attendre encore au moins 20 ans avant de se préoccuper de la fin de ce contrat.
Cher lecteurs, le $09 du kilowatt ne correspond pas aux frais totaux et réels du projet. Il y a le dynamitage, le pland architecturale, la coupe totale du bois de forêt, la construction du barrage de béton, les pylones qui partiront de la Romaine et traversoeront le Québec, ou/et la portion de pilône sur le côté américain dont beaucoup au Vermont jusqu’à NeuwYork en conteste la construction. En sous traitance , les ingénieurs et autres travailleurs coûtent le double en salaire. Fava et Acurso???
Rien ne décrit le taux de mercure ajouté au BPC au sein de la Romaine et son impact sur les truites, la faune, la flore et les humains.
@Nicole
Le coût est probablement entre $0.10 et $0.12 le kwh.