Voilà maintenant plus de trois ans que l’austérité européenne s’est mise en marche. Le débat fait toujours rage, mais nous commençons tout de même à disposer de données intéressantes quant aux impacts de ce qui a été fait. Cependant, nous sommes inondés de mythes et d’informations mal interprétées ou incomplètes, ce qui ne permet pas d’analyser objectivement la situation. Je vous propose ici d’explorer les données et de débusquer certains de ces mythes.
Commençons tout d’abord par situer le problème. La justification primaire de l’austérité est, en théorie, que certains pays ont des niveaux d’endettement et de déficits gouvernementaux qui sont insoutenables, ce qui nécessite une réduction de déficit.
En observant le déficit fiscal total de 2009, qui est la pire année, on constate que 11 pays Européens majeurs avaient un déficit de plus de 5%. De ces 11 pays, 8 d’entre eux avaient en 2012 un ratio dette/PIB de plus de 85% (des études récentes considèrent qu’un niveau de 90% et plus est problématique). Ainsi, pour la plupart de ces pays, le rythme de ces déficits est insoutenable à moyen terme puisque ceux-ci se retrouveraient bien en haut de 100% du PIB d’ici quelques années.
Mythe #1 : Les pays qui ont le plus augmenté leurs dépenses gouvernementales discrétionnaires durant la récession sont ceux qui ont connu la récession la plus sévère.
On serait porté à croire que les pays qui ont connu le choc économique le plus sévère sont ceux qui ont vu leur gouvernement dépenser le plus pour stimuler l’économie. C’est faux.
J’ai observé les chiffres pour les 19 principaux pays Européens. Pour ceux-ci, le sommet de leur économie a été atteint vers le premier trimestre de 2008, alors que le creux de leur récession est survenu vers le deuxième trimestre de 2009. Entre le sommet et le creux, le PIB a chuté en moyenne de -8.1% et la production industrielle de -15.9%. En 2009, les dépenses discrétionnaires des gouvernements (excluant les paiements de transferts, les sauvetages bancaires et les intérêts sur la dette) ont augmenté en moyenne de +8.7%, ce qui indique que plusieurs pays ont tenté de stimuler leur économie. Ceci dit, il n’existe aucune relation statistique entre l’ampleur de la récession et la hausse des dépenses.
Mythe #2 : Les pays dont les gouvernements ont le plus stimulé l’économie par leurs dépenses gouvernementales discrétionnaires sont ceux qui ont connu la reprise la plus forte.
Du creux de la récession jusqu’à ce jour (Q3/2013), le PIB a augmenté de +5.9% et la production industrielle de 11.3% en moyenne pour ces 19 pays; et il n’existe aucune relation statistique entre l’augmentation des dépenses discrétionnaires durant la récession et l’ampleur de la reprise. Cependant, il y a une relation négative entre la taxation et la vigueur de la reprise, ce qui signifie que les pays qui ont réduit leurs taux de taxation ont connu une meilleure reprise économique que ceux qui les ont augmenté. Notez qu’ici ma mesure de taxation est une combinaison de la TVA et du taux marginal maximal d’imposition.
Ce que l’on observe en revanche est que plus le boom économique a été fort entre 2003 et 2008, plus la récession subséquente a été sévère. Qu’est-ce qui a causé ce boom? C’est surtout l’accession à l’Euro, qui a fait en sorte que les pays de la périphérie ont vu leurs taux d’intérêt chuter de moitié, ce qui incita les ménages, les entreprises et les gouvernements à s’endetter. Même un pays comme la Lettonie, qui ne faisait pas partie de l’Euro à l’époque, arrimait sa devise à l’Euro au taux de 1.42, ce pourquoi sa banque centrale devait créer énormément de monnaie et garder les taux d’intérêt à des niveaux très bas incitant à l’endettement. Ainsi, ce boom insoutenable ne fut rien d’autre qu’une bulle monétaire…
Par ailleurs, il y a une forte corrélation négative entre l’ampleur de la récession et l’ampleur de la reprise; c’est-à-dire que plus la récession a été brutale, moins la reprise a été vigoureuse!
Mythe #3 : Les déficits des pays européens résultent de la récession.
On pourrait penser que vu la récession, les gouvernements voient à la fois leurs revenus de taxation diminuer, leurs paiements de transfert augmenter et leur PIB chuter, ce qui fait gonfler leur déficit fiscal en pourcentage du PIB.
C’est l’OCDE qui dispose des meilleurs chiffres quant aux déficits fiscaux des gouvernements, calculés en pourcentage du PIB potentiel. On peut évaluer l’impact de la récession en se concentrant sur le déficit « structurel » avant l’austérité (disons en 2009, soit le pire de la crise budgétaire européenne). Le déficit structurel exclut l’impact des cycles économiques sur les paiements de transfert et sur les revenus de taxation. Cet ajustement permet donc d’éliminer une bonne partie de l’impact des cycles économiques sur les comptes nationaux.
Ainsi, la balance structurelle des gouvernements européens était négative en 2009. En Grèce, elle est passée de -9.3% en 2006 (avant même la récession!) à -16.4% en 2009. En Espagne, de +0.5% à -10.4%. Au Royaume-Uni de -4.1% à -9.1%. Au Portugal de -3.7% à -7.4%. En Irlande, de -0.6% à -9.0%. En France de -3.5% à -6.6%. En Italie, de -3.3% à -3.8%.
Pourquoi une telle augmentation des déficits structurels? En majeure partie parce que ces gouvernements ont tenté de relancer leur économie en augmentant leurs dépenses discrétionnaires (la recette keynésienne). Vous pouvez aussi noter que pour la plupart des pays problématiques, leur déficit structurel était déjà fortement dans le rouge avant même la récession, au sommet du boum de crédit! Cela confirme donc que la récession n’explique pas les déficits.
Mythe #4 : Les déficits et les niveaux élevés d’endettement des pays européens résultent du sauvetage des banques.
Entre 2007 et 2011, les sauvetages bancaires n’ont pas eu une grande incidence sur les déficits gouvernementaux européens, sauf en Irlande. En fait, les garanties offertes par les gouvernements ont fait augmenter les ratios de dette des pays, mais n’ont pas vraiment affecté les dépenses. Seules les injections de capitaux dans les banques par les gouvernements ont fait gonflé les déficits. Au Royaume-Uni, ce budget était de 50 milliards de livres (2008). En Irlande, ce fut 12.5 milliards d’Euros pour les trois plus grandes banques (2008). En Espagne, la formation de Bankia a coûté 4.5 milliard d’euros à l’état en 2010, puis son sauvetage a coûté 19 milliard d’euros en 2012. Au Portugal, le sauvetage de Millennium a coûté 3 milliards d’euros en 2010, et celui de Banif 1.1 milliard en 2013. Pour ce qui est de l’Italie, le sauvetage de Monte Dei Paschi a nécessité 3.9 milliard d’euros en 2013. En Lettonie, le coût relatif fut le plus élevé après l’Irlande, soit à 7.5 milliards d’euros (2009). Ces montants sont relativement limités en pourcentage du PIB et sont étalés sur plusieurs années.
Dans ses calculs de déficit, l’OCDE propose une mesure qui, en plus d’exclure l’impact des récessions, exclut les transactions de capital comme les sauvetages bancaires. Cette mesure se nomme la balance structurelle sous-jacente (ou « underlying »). Ce sont ces chiffres que j’ai présentés dans la section précédente. Ainsi, le déficit structurel de -9.0% pour l’Irlande en 2009 exclut le coût du sauvetage de ses banques. Vous êtes donc en mesure de constater qu’il est faux de prétendre que les déficits ont été causés par les sauvetages puisque même en les excluant, les déficits des pays concernés se chiffraient à plus de 8% en moyenne en 2009. Notez cependant que j’ai toujours été contre ces sauvetages bancaires…
Du point de vue de l’endettement, le support aux institutions financières a beaucoup impacté l’Irlande, dont environ 30% de la dette provient des sauvetages bancaires. Ceci dit, ce n’est pas le cas des autres pays, comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, qui auraient quand même un niveau d’endettement inquiétant, voire excessif, s’ils n’avaient pas soutenu leurs banques.
Mythe #5 : Les déficits des pays européens ont été gonflés par les charges d’intérêt sur leur dette suite à ce que les taux d’intérêt ait été propulsés à la hausse par les marchés financiers.
Comme le service de la dette est un poste de dépense important, on pourrait penser qu’une hausse des taux d’intérêt pourrait contribuer au déficit. C’est effectivement le cas, mais est-ce la une cause fondamentale du problème?
Dans leurs programmes d’aide, la Troïka impose des cibles de déficits basées sur une mesure spécifique, soit le déficit structurel sous-jacent primaire. Cette mesure « primaire » exclut les charges d’intérêt sur la dette des dépenses gouvernementales.
Pour récapituler, le mot « structurel » signifie ajusté pour les cycles économique, le mot « sous-jacent » signifie ajusté pour les sauvetages bancaires, et le mot « primaire » signifie excluant les charges d’intérêt. Vous trouverez ces définitions dans le glossaire de l’OCDE.
En vertu de cette mesure, les déficits des principaux pays concernés par la crise ont culminé en 2009, mais la plupart étaient déjà négatifs en 2006. On notera cependant que l’Italie a toujours été en situation de surplus, même en 2009 (son problème était plutôt au niveau de l’endettement et des paiements de transfert). On constate donc que bien que les frais d’intérêt constituent un poste de dépense important pour les gouvernements, cela ne constitue certainement pas le nœud du problème de déficits chroniques.
Ce tableau montre la balance structurelle sous-jacente primaire pour les pays européens dont le déficit excédait 3.5% en 2009 (sauf pour l’Italie). La colonne de droite montre la variation de ce déficit entre 2009 et 2012, donc suite aux mesures d’austérité.
Mythe #6 : Les dépenses n’ont pas diminué en Europe et/ou les seules dépenses qui sont coupées sont les programmes sociaux.
D’un côté, les « pro-austérités » nous présentent souvent les dépenses gouvernementales en zone euro en se plaignant que celles-ci ne diminuent pas (je l’ai moi-même fait, mais ce graphique du Financial Post figurait dans un article de Martin Masse). En fait, les chiffres de l’OCDE nous permettent de calculer les dépenses discrétionnaires (i.e. excluant les paiements de transfert et les sauvetages bancaires), en dollars américains constants. Sur cette base, les dépenses discrétionnaires (« core spending ») ont baissé significativement dans les pays touchés par la crise (voir le tableau ci-bas). Entre 2009 et 2012, ces dépenses ont chuté de 34% en Grèce, de 17% en Irlande, de 10% en Italie, de 25% au Portugal, de 20% en Espagne et de seulement 7% au Royaume-Uni. La France quant à elle a augmenté ses dépenses. L’autre mythe colporté par les médias concerne les dépenses sociales. En fait, la majorité des coupures a concerné les dépenses discrétionnaires, et non les transferts sociaux.
Mythe #7 : L’austérité est une bonne ou une mauvaise chose.
À cet égard, je pense que de qualifier l’austérité de bonne ou mauvaise sans définir de quoi il s’agit est une erreur. Il faut aussi faire bien attention aux données utilisées pour évaluer les résultats, dont notamment le PIB, car les dépenses gouvernementales font partie du PIB. Par ailleurs, il y a plusieurs façon de réduire son déficit en pourcentage du PIB : 1) réduire les dépenses discrétionnaires, 2) réduire les transferts sociaux, 3) augmenter les taxes et 4) augmenter le PIB.
On nous présente donc des graphiques comme les deux suivants, dont l’un fustige l’austérité, en montrant que celle-ci résulte en une croissance du PIB négative, alors que l’autre en fait l’éloge en montrant que les baisses d’impôts ont un effet positif sur la croissance du PIB alors que les coupures de dépenses n’ont pas d’effet, voire même un effet positif.
L’austérité consiste à adopter des politiques visant la réduction du déficit fiscal du gouvernement. Ainsi, il existe trois types d’austérité : 1) les hausses de taxes, 2) la réduction des transferts sociaux et 3) la réduction des dépenses discrétionnaires (ou structurelles). Selon moi (appelons cela mon « théorème de l’austérité »), la meilleure austérité est une combinaison de réductions de taxes et diminution des dépenses discrétionnaires, ce qui résultera en une diminution automatique subséquente des transferts sociaux (grâce à la reprise de l’activité économique). Cela est-il supporté par les faits?
Au niveau de la taxation, il est hasardeux d’observer les revenus totaux de l’état comme indicateur du niveau de taxation. Ces revenus peuvent être causés par une hausse des taux de taxation, mais aussi par un élargissement de la base imposable ou encore par une embellie économique et un effet Laffer. Le tableau suivant présente deux indicateurs qui traduisent grossièrement l’attitude des différents gouvernements concernant la taxation. La première colonne montre l’augmentation de la TVA entre 2007 et 2011, alors que la deuxième colonne montre la variation du taux marginal de taxation maximal durant la même période. La troisième colonne n’est que la somme des deux premières. Évidemment, il existe une panoplie d’autres taxes, dont plusieurs ont été augmentées ces dernières années (taxe sur l’essence, sur l’alcool, le tabac, le transport en commun, l’électricité, les gains en capitaux, etc).
On constate que le Portugal et l’Espagne ont fortement haussé leur taxation alors que l’Irlande n’y a presque pas touché. La République Tchèque et la Pologne ont même diminué les impôts.
En combinant les chiffres sur les dépenses discrétionnaires présentés plus haut à ceux sur la taxation, on peut classer les pays en groupes :
1) Ceux qui ont coupé les dépenses ET augmenté la taxation : Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Royaume-Uni (dans une moindre mesure).
2) Ceux qui ont coupé les dépenses sans augmenter la taxation (voire même en la diminuant) : Irlande, République Tchèque.
3) Ceux qui ont maintenu les dépenses ET augmenté la taxation : France.
4) Ceux qui ont maintenu les dépenses ET diminué la taxation : Pologne.
Maintenant, comment évaluer la performance économiques des pays sans utiliser le PIB? Je propose d’utiliser deux mesures plus objectives : 1) la variation de l’emploi et 2) la variation de la production industrielle. Je comparerai ces chiffres entre le quatrième trimestre de 2009 et le troisième trimestre de 2013 (voir tableaux suivants). J’observerai aussi le niveau actuel de la production industrielle comparativement au pic de Q1-2008.
À cet égard, il n’est pas surprenant de constater que la Grèce a connu la pire conjoncture. L’Espagne et le Portugal ne sont pas loin derrière, suivies de l’Italie. Le groupe #1 est donc le pire. Les meilleures performances sont provenues de la République Tchèque et du Royaume-Uni, suivis de la Pologne.
Les matchs comparatifs :
Ceci dit, même si ces pays ont tous connu des difficultés, il y a quand même de grandes différences structurelles entre, par exemple, la Grèce et la France. Il serait donc intéressant de comparer des pays qui ont débuté avec une situation similaire, adopté des politiques différentes et ensuite obtenu des résultats différents.
Le premier match comparatif qui me vient à l’esprit est l’Irlande versus l’Espagne. Leur déficit structurel était similaire en 2009. Les deux pays ont connu une forte bulle de crédit suite à l’accession à l’Euro. Les deux pays ont réduit leur déficit d’environ 6% entre 2009 et 2012. Les deux pays ont diminué leurs dépenses discrétionnaires d’à peu près la même proportion. Cependant, l’Espagne a augmenté sa taxation significativement, alors que l’Irlande n’y a presque pas touché. De plus, l’Irlande bénéficie d’un environnement favorable au commerce, contrairement à l’Espagne plus interventionniste. On constate que la recette Irlandaise a mieux fonctionné, ce qui supporte mon théorème de l’austérité. Par exemple, la production industrielle Irlandaise est présentement à 99% de son pic de Q1-2008, comparativement à 71% pour l’Espagne. Depuis 2009, l’emploi a reculé de -10% en Espagne, contre -2% en Irlande.
En second match comparatif, on pourrait observer la République Tchèque versus le Portugal. Encore une fois, leur déficit structurel similaire en 2009 et ils accomplirent une réduction similaire du déficit entre 2009 et 2012. Cependant, le Portugal a coupé davantage ses dépenses discrétionnaires, mais a augmenté significativement sa taxation, alors que les Tchèques ont réduit les dépenses dans une moindre mesure, mais ont réduit les impôts de façon marquée. La République Tchèque a bien mieux fait économiquement : était-ce parce que ses dépenses ont diminué de 14% versus 25% pour le Portugal, ou était-ce attribuable à la baisse des impôts? Je pencherais pour la baisse d’impôts, mais je ne peux le prouver à ce moment. Une chose est sure cependant, cet exemple ne contredit pas mon théorème, et on pourrait même dire qu’il le supporte.
En troisième lieu, nous pourrions comparer la Pologne à la France. Même déficit en 2009, même réduction du déficit accomplie entre 2009 et 2012, les deux ont augmenté sensiblement les dépenses discrétionnaires entre 2009 et 2012, mais tandis que la France augmentait les impôts, la Pologne les réduisait significativement. Subséquemment, la production industrielle polonaise a augmenté de 21% comparativement à 2% pour la France, qui n’est qu’à 86% de son pic de Q1-2008 comparativement à 115% pour la Pologne! Encore une fois, mon théorème de l’austérité tient la route.
Ainsi, ce que mes trois matchs comparatifs tendent à démontrer est que, toute chose étant égale par ailleurs, l’austérité par la taxation est négative pour l’économie alors que les réductions d’impôts ont un effet positif. Par ailleurs, les pays qui n’augmentent pas ou réduisent les impôts arrivent à réduire leur déficit structurel quand même grâce à l’effet Laffer et l’impact plus positif sur l’économie.
Mythe #8 : Pour être un succès, la reprise économique d’un pays européen doit avoir ramené son PIB au-dessus de son sommet de 2007.
Pour la plupart des pays concernés, le sommet de 2007 représentait la cime d’une bulle de crédit insoutenable. Il est donc normal que des pays tels que l’Espagne, la Lettonie et l’Irlande, qui ont connu d’importants boums économiques en partie attribuables à l’expansion du crédit, aient connus le plus gros choc une fois la bulle éclatée. Par ailleurs, il est irréaliste d’espérer que ces pays retrouvent rapidement ce niveau insoutenable de PIB. En fait, cela ne serait pas souhaitable et n’est pas nécessaire à ce que ces économies retrouvent une conjoncture saine. D’autre part, il est normal que les pays qui n’ont pas connu une telle expansion de crédit avant 2007, comme la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, n’ait pas autant souffert durant la récession et retrouvent plus facilement le niveau de PIB d’avant.
Conséquemment, quand Paul Krugman nous répète sans cesse que l’austérité Irlandaise ou Lettone est un échec parce que leur PIB n’est pas revenu au niveau de 2007, il fait fausse route. Ses propos ont d’ailleurs été ridiculisés par bon nombre d’économistes, incluant ceux du FMI (Blanchard, Griffiths & Gruss 2013).
Finalement, quand on observe la production industrielle, on constate que des pays tels que l’Irlande et la Lettonie sont en faits bien en avant de l’Espagne et du Portugal, contrairement à ce que montre le PIB.
L’exemple de la Lettonie est particulièrement intéressant. Ce petit pays est membre de l’Union Européenne depuis 2004 et a joint la zone Euro en 2014. Auparavant, sa devise était arrimée à l’Euro au taux de 1.42. Durant les années 2000, la Lettonie a connu un boum de crédit insoutenable, qui a mené à une bulle immobilière (scénario familier de par le monde). Ce boum fut financé par l’expansion de la masse monétaire par la banque centrale, qui maintenait des taux d’intérêt beaucoup trop bas, en ligne avec la BCE (pour maintenir artificiellement le « peg » de la devise). Le dégonflement de cette bulle a mené à une sévère récession, l’une des pires en Europe. Le PIB a chuté de 24% en 2 ans.
Suite à cette crise, le gouvernement a entamé les mesures d’austérité les plus sévères de l’Europe. Le gouvernement a renvoyé 30% des fonctionnaires et réduit les salaires des autres de 26%. Les ministres ont subi une baisse salariale de 35%. La TVA a été augmentée de 3%, mais le taux d’imposition maximal a été réduit de 1%.
Ce qui est intéressant est que plutôt que d’empirer la récession et de résulter en une baisse drastiques des salaires, c’est plutôt la productivité qui s’est mise à augmenter suite à ces mesures d’austérité. Cela a permis à la compétitivité de la main d’oeuvre de s’améliorer et à l’investissement de reprendre profitablement. La création d’emploi s’est alors mise à ré-accélérer. Fait à noter, la population a diminué de 7.7% depuis 2008, dont 5.7% a résulté d’une émigration (la tendance était présente avant la récession, mais s’est accentuée durant la crise). Cela a évidemment aidé le marché du travail. Ainsi, le taux de chômage est passé de 16% à 9.3%, l’un des plus bas dans la zone Euro présentement, et la diminution la plus marquée par rapport à 2009 de tous les pays d’Europe. La production industrielle est en hausse de +30% depuis le début de la reprise. La Lettonie a présentement l’économie qui a le plus de momentum en Europe.
Ceci dit, il est encore tôt pour tirer des conclusions de cet exemple et extrapoler aux autres pays européens. Le flux d’émigration et la hausse incroyable de productivité sont des facteurs possiblement spécifiques à ce pays et peu probables de se reproduire ailleurs. Néanmoins, la Lettonie a cloué le bec à plusieurs détracteur de l’austérité par la baisse des dépenses, dont Paul Krugman qui en 2008 comparait ce pays à l’Argentine, anticipant une catastrophe économique de la même envergure. Quelle bourde!
Conclusion
Les médias véhiculent une grande quantité de mythes quant à l’austérité européenne, appuyés par les propos d’économistes gauchistes comme Paul Krugman qui veulent utiliser la crise pour faire avancer leur agenda politique. Leurs principales erreurs consistent notamment à confondre hausses de taxes et coupures de dépenses et à les mettre dans le même panier, ainsi qu’à se concentrer sur l’évolution du PIB pour mesurer la performance économique (que je préfère nuancer avec la production industrielle et la création d’emplois).
Ceci dit, les chiffres démontrent que les déficits et l’endettement excessifs n’ont pas été causés par la récession, par les sauvetage bancaires, ni par les hausses de taux d’intérêts, mais bien par des dépenses excessives. Les chiffres démontrent aussi que les pays qui n’ont pas augmenté les taxes et/ou qui les ont diminué ont connu une meilleure performance économique que ceux qui les ont augmenté, tout en accomplissant une diminution comparable de leur déficit.
Si les pays de la zone Euro avaient eu le contrôle de leur monnaie par leur banque centrale, auraient-ils pu imprimer de la monnaie pour « monétiser » leur déficit et envoyer paitre la Troïka et les marchés financiers? Oui, dans une certaine mesure, c’est ce qu’on a observé au Royaume-Uni et aux États-Unis, qui ont tout de même déployé des politiques d’austérité, mais on ne peut pas se sortir d’un problème de déficit chronique en imprimant de la monnaie, car sinon l’économie implose et l’hyperinflation s’amène, comme ce fut le cas dans bon nombre de pays par le passé, dont les pays Sud-Américains durant les années 1990s.
Aussi douloureuses soient-elles, les mesures d’austérité sont nécessaires. Les gouvernements touchés auraient dû se garder une marge de manœuvre AVANT la récession, lorsque le boum de crédit insoutenable était en expansion. Au contraire, ces gouvernements ont dépensé sans compter, ce sont eux qui sont à blâmer.
http://www.antagoniste.net/2011/08/10/arguing-with-idiots-lagace-dutrizac-marissal-etc/
https://minarchiste.wordpress.com/2012/07/18/
http://www.contrepoints.org/2012/06/12/86681-succes-de-lausterite-en-estonie
http://www.foreignpolicy.com/articles/2013/11/08/paul_krugmans_blind_spot_eurozone?page=0,1
http://www.cyniconomics.com/2013/11/16/technical-notes-for-bad-news-for-keynesians/
http://www.zerohedge.com/news/2013-11-16/bad-news-keynesians-data-shows-austerians-are-right
http://opinion.financialpost.com/2013/05/16/what-austerity/
http://en.wikipedia.org/wiki/Eurozone_crisis
http://en.wikipedia.org/wiki/2008_United_Kingdom_bank_rescue_package
http://en.wikipedia.org/wiki/2008%E2%80%932011_Irish_banking_crisis
http://www.contrepoints.org/2013/10/20/143352-austerite-en-lettonie-la-preuve-par-les-faits
http://www.brookings.edu/~/media/Projects/BPEA/Fall%202013/2013b%20blanchard%20latvia%20crisis.pdf
Où prenez-vous tout ce temps pour écrire des articles aussi complets… Mes félicitations.
Votre article m’a passionné !
Citoyen français et convaincu que les choix économiques des politiciens français mènent la France droit dans le mur, je ne peux qu’applaudir les conclusions objectives que vous tirez des politiques économiques mises en place dans différents pays Européens après la crise.
Dommage que mon peuple gauchiste jusqu’à la moelle, dénué de toute culture économique, ne fasse pas les bons choix électoraux…
A quand un Jean-Chrétien en France ?! A défaut on nous a élu un François « Crétin ». Désespérant.
Quoi qu’il en soit, encore bravo pour votre blog !
Si ça peut vous consoler, la gauche étatiste est bien présente aussi en Amérique du nord. Le capitalisme de connivences n’est qu’un tour de prestidigitation d’un état contrôleur qui intervient subtilement pour bloquer le libre-marché et réguler faveur de puissants lobbies.
N’idéalisez pas le voisin!
Attention: Le graphique tiré de mon article en ligne du National Post qui est repris dans ce billet est erroné. L’infographe du journal a inversé les courbes en le retravaillant. (De toute évidence, la courbe du haut est celle des dépenses, dans des pays qui connaissent des déficits budgétaires.)
Il s’agit de la Figure 3 dans la Note économique sur l’austérité en Europe que j’ai signée pour l’Institut Molinari : http://www.institutmolinari.org/IMG/pdf/note0513b_fr.pdf.
@Martin
J’ai modifié le graphique.
Des commentaires sur le billet?
Bonjour,
Je pense qu’il y a une erreur dans l’article : à un moment l’auteur expose sont théorème de l’austérité comme suit :
« Ainsi, il existe trois types d’austérité : 1) les hausses de prélèvements, 2) la réduction des transferts sociaux et 3) la réduction des dépenses discrétionnaires (ou structurelles). Selon moi (appelons cela mon « théorème de l’austérité »), la meilleure austérité est une combinaison de 1) et 3), laquelle résultera en une diminution automatique subséquente de 2). Cela est-il supporté par les faits ? »
En lisant ça, je comprends que le théorème de l’auteur c’est 1) plus d’impôts + 3) moins de dépenses structurelles.
Or, dans la suite de l’article et les différents « matchs », il donne systématiquement la victoire aux pays qui ont fait le contraire de 1), je cite :
– »l’Espagne a augmenté ses prélèvements significativement, alors que l’Irlande n’y a presque pas touché. […] On constate que la recette Irlandaise a mieux fonctionné »
– »le Portugal a […] augmenté significativement ses prélèvements, alors que les Tchèques […] ont réduit les impôts de façon marquée. La République Tchèque a bien mieux fait économiquement »
– »tandis que la France augmentait les impôts, la Pologne les réduisait significativement. Subséquemment, la production industrielle polonaise a augmenté de 21% comparativement à 2% pour la France »
@Jeff
Effectivement, cela porte à confusion.
J’ai apporté une correction dans le texte.
Merci de l’avoir signalé.
Voici le nouveau théorême:
Selon moi (appelons cela mon « théorème de l’austérité »), la meilleure austérité est une combinaison de réductions de taxes et diminution des dépenses discrétionnaires, ce qui résultera en une diminution automatique subséquente des transferts sociaux (grâce à la reprise de l’activité économique). Cela est-il supporté par les faits?
Fraude fiscale, évasion des capitaux, externalisation des tâches et production,
où en est-il question ?
L’incidence de ces phénomènes n’est plus à prouver.
Nous les avons connu considérablement durant cette crise.
Sans influence sur les finances publique.
Économiste, sortez de votre bureau, coupez votre table « EXEL » et venez en rue, dans les usines (chez Caterpillar p.ex.) et côtoyez les travailleurs SVP
« Fraude fiscale, évasion des capitaux, externalisation des tâches et production,
où en est-il question ?
L’incidence de ces phénomènes n’est plus à prouver » Si justement cela reste à prouver. C’est juste le fantasme de la gauche. Je nie pas qu’il y a de la fraude fiscale mais dire que c’est cela qui cause la crise s’est ridicule. Et il faudrait s’expliquer les causes de la fraude fiscale. Le problème s’est que la France est un enfer fiscal poussant les gens à frauder le fisc. Il suffit de rendre la France attrayante fiscalement (c’est ce qu’a fait l’irlande). En France, certains secteurs (comme l’horeca) ne vivraient pas sans la fraud.
» évasion des capitaux » vous voulez parler de la fuite des capitaux hors de france ? Rien d’étonnant vu que la france est un pays socialiste qui tue le buisness et qui ne fait rien pour attirer les entreprises. Ca rien d’illégal.
A moins que vous voulez parler de l’évasion fiscale qui est un système parfaitement légal permettant de diminuer les impôts. Ce qui permet l’évasion fiscale de prospérer s’est la complexité du système fiscal. Les gauchistes sont les premiers à tout complexifier
Paul Krugman (américain n’ayant rien compris à l’ue) est un charlatan, la plupart de ce prédictions se sont rélevés fausses, ce n’est plus un économiste mais un politicien, tous les pays ayant suivi ces conseils ont vu leurs situation empiré, ceux qui ont fait le contraire ont vu leur situation empiré. le keynesianisme est ce que les politiciens ont suivi dans les années 70, c’est pour faire marché l’économie on s’endette, le résultat: aujourd’hui la plupart des pays de l’ue sont surrendettés, la crise de l’euro est avant tout une crise de la dette, et on résoud pas ses problemes de surrendettement en s’endettant encore (c’est de la simple logique). http://www.slate.fr/tribune/80449/paul-krugman-erreur-europe http://www.lopinion.fr/20-novembre-2013/triple-zero-6303 http://www.contrepoints.org/2011/01/21/11667-paul-krugman-devrait-il-arreter-la-politique https://minarchiste.wordpress.com/2011/07/05/paul-krugman-continue-de-divaguer/ Paul Krugman ayant reçu le prix nobel pour sa contribution à la théorie des échanges internationaux et à la géographie économique, ce qui n’a pas de grand rapport avec son engagement actuel.
Krugman a d’ailleurs conseillé Greenspan qui a suivi ces conseils de maintenir les taux très bas, tout c’est l’un des facteurs qui a crée une bulle immobilière aux usa qui a débouché sur la crise des supprimes.
Krugman dit tellement de conneries, il a clamé depuis quelques années que le Royaume Uni, c’était catastrophique alors que la France c’est très bien! Aujourd’hui, l’erreur est visible.
https://mises.org/library/paul-krugman%E2%80%99s-love-affair-france
Ses travaux pour lesquels Krugman a recu le prix nobel sont très bons, ils montrent à quel point la mondialisation est une bonne chose, un libéral peut parfaitement être d’accord avec ses travaux. Pour le reste, Krugman est un désastre ce n’est pas un économiste mais un idéologue gauchiste
Krugman accumule les boulettes.
Un de ces billets analysé par Stefan Karlsson :
http://stefanmikarlsson.blogspot.com/2011/03/yes-wage-cuts-can-lower-high.html
En Grèce, le problème de l’austérité s’est qu’elle a surtout consister en des augmentations d’impots et de taxes et non pas en une baisse des dépenses publiques, on a avant tout fait porté les efforts sur le secteur privé créateur de richesse et non pas sur le secteur public. Il y a trois lobbys super puissants en Grèce: celui de de la fonction publique, celui des agriculteurs et celui des armateurs (les deux dernières catégories ne payent pas d’impots).
Quand à la baisse des dépenses publiques, elle a été faite de manière stupide. La troika aurait dû s’orienter en priorité sur un ciblage du secteur public, dans son ensemble, au niveau des missions (politiques publiques) et de son périmètre d’intervention, et non simplement en direction de la masse salariale, elle aurait dû faire un ajustement par les effectifs plutôt qu’un ajustement par les salaires, elle aurait dû faire une réforme des modes d’indemnisation préalable à la « mise à la retraite volontaire » pour les agents publics. Concernant la baisse du salaire des fonctionnaires, il faut savoir qu’il y a eu un refus des administrations elles-mêmes de mettre en place les coupes budgétaires (désobéissance civile), au sein de l’administration d’État, 66.000 agents qui ont été initialement assujettis aux coupes salariales, ont vu ces dernières « neutralisées », par des remboursements allant jusqu’à 1.000 euros/mois sous forme de primes individuelles différentielles (sont en jeux les effectifs des ministères des finances, de la culture et de plusieurs opérateurs de l’État) ,des promotions ont également été accordées, aboutissant à une augmentation artificielle du GVT positif (pour reprendre une expression française), aboutissant à accroître encore les différences entre agents publics. N’oublions pas que s’agissant des magistrats, des policiers, des militaires et des agents des services de secours, le Conseil d’État grec a jugé qu’il s’agissait de fonctionnaires disposant d’une protection spéciale due à leurs obligations particulières de services publics. Les coupes salariales de 10% dont ils étaient frappés ont donc été annulées, avec effet rétroactif en janvier 2014, impliquant une obligation de remboursement évaluée entre 500 et 650 millions d’euros.
La Troïka a tenté de parer au plus pressé, mais se sont les rentes qui en sont sorties gagnantes et leur puissance financière renforcée
Depuis 2011, la liberté économique ne cesse de reculer en Grèce.
J’oublie de parler d’une fait qu’une bonne partie des réformes n’ont jamais été appliquées dans les faits en Grèce, ce n’est pas parce que loi est votée au parlement grec qu’elle est appliquée (un exemple: la loi qui déréglemente les professions réglementées). Sous la fin du gouvernement précédent, la situation commencait à s’améliorer (certes, elle restait mauvaise), les premiers résultats positifs commencait à arriver. L’arrivée de Syriza au pouvoir a détruit tout cela. Aujourd’hui, la situation s’est empirée.
Je vous conseille de lire ceci: http://www.boeckler.de/pdf/p_imk_study_38_2015.pdf
Cette étude montre les erreurs de la troika. Les auteurs n’y vont pas par quatre chemins et ne mâchent par leurs mots : en regardant les comptes nationaux et notamment les revenus des agents économiques entre 2008 et la période 2012-2013 (allant parfois jusqu’en 2014), ils mettent en exergue que la Troïka a trop souvent négocié des accords bancals avec les pouvoirs publics grecs, aboutissant à conforter ces derniers dans une démarche du « deux poids, deux mesures ». En clair, l’impossibilité d’ajuster correctement le périmètre du secteur public, a induit plusieurs effets pervers qui ont renforcé l’effondrement de l’économie grecque et ralenti son potentiel rebond.
Ce qui est marrant c’est que les gens qui s’opposent à l’austérité ne proposent jamais de solutions alternatives. Moi, j’ai juste envie de leur demander quelles solutions il faut mettre en oeuvre ? parce que quand un état est surrendetté et qu’il n’a plus la capacité d’emprunter, il se retrouve un peu coincé, il est obligé de pratiquer une austérité (en augmentant les impots et les taxes et/ou baissant les dépenses publiques. quand à l’inflation, c’est un impot caché et en plus, il y a suffisamment d’exemples historiques prouvant son échec)
http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2015/06/25/29002-20150625ARTFIG00007-l-austerite-ca-marche-la-preuve-dans-quatre-pays-europeens-sortis-de-la-crise.php?redirect_premium
lisez ceci: http://www.contrepoints.org/2011/08/12/40242-les-plans-de-rigueur-bons-pour-l%E2%80%99economie
l’austérité marche à condition que l’on pratique la bonne austérité (autrement dit que l’on ne fasse pas comme les pays d’europe du sud qui constitue en une augmentation massive des impôts). au contraire, il faut baisser les impots et les dépenses publiques. il existe suffisamment d’exemples historiques (usa dans les années, Harding a coupé les dépenses de plus de 80 % ce qui a permis d’éviter une grande dépression, Pays Bas dans les anées 80, Canada dans les années 90, Suède, Pays baltes,……). de toute facon, quand l’on vit au dessus de ses moyens et que l’on est surendetté, on est obligé de diminuer son train de vie c’est de la simple logique.
La récession n’est pas provoquée par l’austérité mais par ce qui a déclenché le besoin d’un plan d’austérité, c’est à dire l’atteinte des limites de l’endettement, qu’il soit public ou privé, tolérable par le système. La récession n’est qu’un réajustement désagréable mais nécessaire des économies pour purger de trop grandes erreurs commises par le passé. Lorsque une nation s’est trop endettée, tôt ou tard, elle doit purger son surendettement. Le plan d’austérité n’est pas la cause du recul de la croissance qui s’ensuit mais la condition absolument nécessaire du redémarrage ultérieur.
Une étude réalisée en 2001 dans les pays développés ont constaté que la croissance du gouvernement conduit à un ralentissement de la croissance de l’économie. (Cette conclusions s’applique aussi en utilisant les données américaines. Une régression de la croissance annuelle du PIB réel et le total des dépenses publiques de 1950 à 2012 montre la même tendance).
Cliquer pour accéder à kap1034.pdf
Pour les USA: https://scontent-frt3-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xpt1/v/t1.0-9/12107845_417422788443722_607912635622111395_n.png?oh=266828650b6205ebee407e684f59a432&oe=568840E1
L’un des arguments avancés contre l’austérité c’est l’investissement public. Des études montrent qu’il n’existe en réalité aucune corrélation positive entre croissance économique et dépenses d’investissement public, quelle que soit leur nature. https://alexkorbel.wordpress.com/2014/04/06/le-grand-mythe-de-linvestissement-public/
Non seulement la corrélation n’existe pas, mais en plus, l’investissement est réduit à sa part la plus congrue face aux dépenses du monstre ; à peine 6% du budget cramé alors que les prestations sociales (Retraite + santé) représentent 46% du budget
Article intéressant à lire: http://www.iedm.org/fr/55814-la-reduction-des-depenses-publiques-favorise-la-croissance-economique
Que disent les keynésiens devant de tels chiffres ? https://pbs.twimg.com/media/CcxUDTAW8AEENt5.jpg
L’économiste Alberto Alesina dans The future of Europe, Reform or Decline a montré que le modèle social européen menait l’europe au déclin. Le socialisme amène à la ruine mais les éléments libérales du modèle européen permettent de retarder la ruine ce qui amène à un déclin lent mais sûr.
Un petit thread sur un mythe de la crise grecque: https://threadreaderapp.com/thread/1031995473937227777.html
Les articles de Dan Davies: https://medium.com/bull-market/the-shortest-greece-post-ever-52963439abfb (cliquer sur les liens dans les mots soulignés cela renvoie vers les différents articles expliquant le sauvetage de la Grèce)