Les vaccins constituent l’une des inventions les plus importantes de l’histoire de l’humanité. Ils ont sauvé des millions de vies humaines et ont contribué à éradiquer de terribles maladies, du moins dans les pays développés. Pourtant, depuis 1991, le pourcentage d’enfants américains non-vaccinés a plus que doublé. Le résultat inévitable de cette tendance est que des centaines d’enfants ont récemment souffert (et sont trop souvent morts) de maladies qui datent de l’époque de leurs grands-parents comme la rougeole, les oreillons, la coqueluche et la polio. Pourquoi les gens s’opposent-ils aux vaccins? Par ailleurs, est-ce que le gouvernement devrait avoir le droit de forcer les gens à faire vacciner leurs enfants?
Cette figure montre le pourcentage de diminution du nombre de cas de certaines maladies aux États-Unis suite à l’avènement du vaccin.
Des épisodes inquiétants…
En 2009, une épidémie de méningites causées par la bacille de Pfeiffer (Hib) s’est répandue au Minnesota, même si un vaccin prévenant l’Hib existait depuis environ 20 ans. La raison est que la majorité des enfants infectés, incluant celui qui en est mort, n’avaient pas reçu le vaccin. Vers la même époque, des événements similaires sont survenus en Pennsylvanie, New York, Oklahoma et dans le Maine, tuant en tout 5 enfants dont les parents avaient fait le choix de ne pas faire vacciner leur enfant. Avant l’avènement du vaccin contre l’Hib, cette bactérie causait des méningites, des infections sanguines et des pneumonies chez environ 20,000 enfants américains par année, causant la mort d’environ 1,000 d’entre eux et en laissant beaucoup avec des séquelles cérébrales importantes.
Sur l’île de Vashon, dans l’état de Washington, où vivent environ 10,000 âmes, un enfant sur sept n’est pas vacciné. Cette île est une sorte d’enclave de la culture anti-vaccins. Depuis 1991, suite à la propagande de certains activistes et la facilité avec laquelle on peut obtenir une exemption de vaccination dans cet état, le taux de vaccination s’est mis à chuter drastiquement sur l’île. Le nombre de cas de coqueluche y est passé de 48 en 1994, à 263 en 1995 puis à 458 en 1999 et des épidémies ont sans cesse continué d’y sévir au cours des 15 dernières années. Avant l’avènement du vaccin contre la coqueluche dans les années 1940s, environ 300,000 cas survenaient chaque année aux États-Unis, emportant la vie de 7,000 enfants.
En 2005, une jeune fille de 17 ans non-vaccinée de l’Indiana s’est rendue en Roumanie. À son retour, elle a participé à un pique-nique où 500 personnes étaient présentes. De celles-ci, 35 n’étaient pas vaccinées, desquelles 31 ont été infectées par la rougeole. Des 465 autres personnes, seulement 3 ont été infectées. Des 34 personnes infectées, 4 ont dû être hospitalisées et l’une d’entre elles a nécessité l’aide d’un respirateur artificiel aux soins intensifs. Un vaccin contre la rougeole est disponible depuis 1963 et cette maladie a été pratiquement éradiquée des États-Unis, mais elle sévit encore dans d’autres pays où la vaccination n’est pas prépondérante. (détails)
En 2008, un jeune garçon de 7 ans revenait chez lui à San Diego après un voyage en Suisse. Neuf jours plus tard, des symptômes de toux ont commencé à apparaître; il avait attrapé la rougeole et n’était pas vacciné. Dans les jours suivants, onze enfants de son entourage sont tombés malades (frères/soeurs, camarades de classe et patients dans la salle d’attente du médecin), la plupart non-vaccinés. (détails)
En 2009, un garçon de 11 ans s’est rendu en Angleterre et y a attrapé les oreillons. À l’époque sévissait une campagne anti-vaccin contre le MMR (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) alléguant qu’il causait l’autisme. À son retour, ce garçon a participé à un camp d’été pour juifs hassidiques, où il a déclenché une sévère épidémie qui 6 mois plus tard avait infecté 179 enfants. Plusieurs ont connu de graves complications (pancréatite, méningite, surdité, paralysie faciale, inflammation des ovaires) et ont dû être hospitalisés. Cette épidémie aura au final infecté environ 3,500 enfants, dont 97% faisaient partie de la communauté juive. Le taux de vaccination était de 89%, ce qui est quand même élevé, mais la particularité de ces enfants étaient qu’il participaient à des séances d’études pouvant durer jusqu’à 15 heures par jour durant lesquelles les enfants étaient assis face à face très près les uns des autres. Cette proximité intensive a permis au virus de se propager plus intensivement (détails et ici)
En 2003, des rumeurs ont circulé au Nigéria voulant que le vaccin contre la polio causait le VIH et rendait les jeunes filles infertiles. Le programme de vaccination a alors été interrompu. Au cours des années qui ont suivi, les cas de polio ont explosé au Nigéria, qui dès 2006 représentait 80% des cas de polio du monde entier.(détails)
Le mouvement « anti-vaxxers »
Le mouvement anti-vaccin américain (les « anti-vaxxers ») est né vers 1982, lorsqu’une chaîne affiliée à NBC a diffusé un documentaire d’une heure intitulé « DPT : Vaccine Roulette » (détails). Ce documentaire a propulsé la carrière de la journaliste Lea Thompson et lui a valu un prix Emmy. Le documentaire visait à sonner l’alarme quant au « P » du DPT, un vaccin contre la diphtérie, la coqueluche (ou « pertussis » en anglais) et le tétanos. Ce documentaire a mené à la fondation du National Vaccine Information Center, l’organisme anti-vaccin le plus puissant aux États-Unis.
Parmi les “experts” consultés par Thompson, il y a le Dr. Robert Mendelsohn, présenté dans le documentaire comme l’ancien chef du département de pédiatrie de l’University of Illinois Medical School et du Michael Reese Hospital de Chicago. Pourtant, Mendelsohn n’a jamais occupé ces positions!
Quant à Gordon Stewart, un autre des experts présentés dans Vaccine Roulette, Thomson le disait membre du comité sur la sécurité des médicaments du Royaume-Uni, comité duquel Stewart n’a jamais fait partie. Selon Stewart, le vaccin contre la coqueluche n’était pas que dangereux, il était aussi inefficace et inutile. Il était d’avis que le déclin de la coqueluche n’avait rien eu à voir avec le vaccin, mais plutôt avec de meilleures habitudes sanitaires. En passant, en 1995, Stewart déclarait que le Sida n’était pas causé par le VIH, mais plutôt par le mode de vie homosexuel! Selon lui, il résultait de l’action de protéines contenues dans les spermatozoïdes entrant par le rectum, ce qui déclencherait une réaction des anticorps…
Ce documentaire n’était qu’un ramassis d’anecdotes non-généralisables et de témoignages de pseudo-experts. Cependant, pour le commun des mortel, c’était un document fort convainquant et effrayant. En 1982, année de diffusion de « Vaccine Roulette », environ 3,000 enfants ont attrapé la coqueluche et 10 en sont morts aux États-Unis.
En 1973, le Docteur John Wilson, qui a travaillé au prestigieux Hospital for Sick Children at Great Ormond Street et membre du Royal College of Physicians, a publié un article auprès de la Royal Society of Medicine mentionnant que le vaccin anti-coqueluche causerait des dommages au cerveau. Son étude était bâclée : ne comportant que seulement 36 patients dans l’échantillon, dont plusieurs avaient des conditions génétiques préexistantes, avaient développés des symptômes avant de recevoir le vaccin et/ou n’avait même pas reçu le vaccin! (détails) Mais les torts étaient faits : le taux de vaccination de l’Angleterre est passé de 79% à 31% en 4 ans, résultant en environ 100,000 cas de coqueluche, 5,000 hospitalisations et 36 morts.
Cette étude du Docteur Wilson aurait pourtant dû être prise avec davantage de scepticisme, puisqu’une étude de 1956 portant sur environ 30,000 enfants pendant 2 ans n’avait démontré aucune relation entre les dommages cérébraux et le vaccin contre la coqueluche. Il aurait fallu une étude bien plus sérieuse pour renverser une preuve empirique aussi solide.
Pour réconforter la population, le gouvernement a demandé au Docteur David Miller du Central Middlesex Hospital de Londres, de faire une étude sur la question, qui s’avèrera l’une des plus coûteuses de l’histoire de la médecine. Ses résultats ont montré une corrélation entre les dommages au cerveau et le vaccin DPT, pour une prévalence de 1 sur 100,000. Pourtant, l’étude du Docteur Miller avait une faille importante. Dans les instructions qu’il a données aux médecins, si ceux-ci avait le moindre doute quant à ce qui affectait l’enfant, ils devaient noter le pire; c’est-à dire un dommage cérébral subséquent au vaccin. À cet égard, Miller avait fait la déclaration suivante :
“Because it was essential that pertussis vaccine should not appear from this study safer than it actually is, steps were taken at every stage to ensure that the results would overestimate rather than underestimate the risks.”
Ce biais méthodologique a mené à plusieurs cas où des enfants parfaitement normaux ont été catégorisés comme ayant un problème cérébral majeur. Certains d’entre eux avaient été infectés par des virus non-reliés aux vaccins ou encore par le syndrome de Reye (qui était plutôt causé par une réaction à l’aspirine, pas par les vaccins). Suite à la découverte de ces erreurs, l’étude du Docteur Miller fut balayée du revers de la main.
Néanmoins, suite à Vaccine Roulette, les parents dont les enfants étaient tombés malades suite à l’administration d’un vaccin se sont mis à poursuivre les compagnies pharmaceutiques. Aux États-Unis, les sommes accordées par les juges sont passées de $25 million en 1981 à $414 millions en 1982, $655 millions en 1983, $1.3 milliards en 1984 et $3.2 milliards en 1985. En réponse à ces coûts exorbitants, les fabricants de vaccins se sont mis à augmenter leurs prix. Le coût du DTP est passé de $0.12 par dose en 1982 à $4.29 en 1985. Mais même à ce prix, les dommages réclamés excédaient les ventes.
Devant les difficultés financières des compagnies de vaccins, le gouvernement fédéral est intervenu. En octobre 1986, le Congrès a adopté une loi pour les protéger : le National Childhood Vaccine Injury Act. Cette loi comprenait un mécanisme pour compenser les victimes de problèmes reliés aux vaccins (le Vaccine Injury Compensation Program ou VICP). Le VICP était constitué d’une liste de problèmes auxquels étaient associés des montants précis. Ce mécanisme est devenu un moyen facile pour les avocats de faire de l’argent bien plus qu’un tribunal scientifique.
La science réplique…
Beaucoup d’enfants souffrent d’épilepsie et de retards mentaux, vaccins ou pas, et les premiers symptômes de ces troubles se manifestent généralement à l’âge auquel les vaccins sont administrés. Cela amène souvent les parents à blâmer incorrectement les premières convulsions ou les premiers signes d’autisme sur le vaccin reçu quelques semaines ou mois auparavant. Mais la simultanéité des événements ne signifie pas qu’il y ait causalité…
Ainsi, durant les années 1980s et 1990s, de nombreuses études sont venues contredire les travaux des Docteurs Wilson et Miller.
- En 1983, une étude de T.M. Pollack et Jean Morris portant sur 135,000 enfants ayant reçus le DPT et 134,000 n’ayant reçu que le DT (donc sans la portion anti-coqueluche) n’ont pas montré de lien avec quelque problème que ce soit.
- En 1988, des chercheurs du département d’épidémiologie du Harvard’s School of Public Health et du Group Health Cooperative of Puget Sound ont publié une étude portant sur 35,000 enfants pour voir si les symptômes d’épilepsie étaient plus fréquents chez les enfants vaccinés, ce qui n’était pas le cas.
- Un résultat similaire a été obtenu par Marie Griffin de la Vanderbilt University en se basant sur des données portant sur 38,000 enfants du Tennessee, cherchant à relier dommages cérébraux et vaccin DPT.
- En 1989, la British Pediatric Association et le Comité consultatif National de l’Immunisation du Canada (CCNI) ont conclu que le vaccin contre la coqueluche ne présentait aucun risque significatif de dommages permanents.
- En 1994, les chercheurs de l’Université de Washington et du Centers for Disease Control and Prevention (CDCP) ont réalisé une étude portant sur plus de 200,000 enfants de Washington et de l’Orégon et n’ont trouvé aucune relation significative entre troubles neurologiques graves et le vaccin DPT dans les 7 jours suivant l’administration du vaccin.
- Finalement, en 2001, une étude portant sur 340,000 cas de convulsions chez des enfants ayant reçu le DPT et 200,000 ne l’ayant pas reçu a conclu que le vaccin n’était associé à aucune conséquence négative à long terme.
Devant ces recherches concluantes, les convulsions reliées au vaccin DPT ont été retirées de la liste d’indemnisation du VICP en mars 1995. Cela est plutôt ironique considérant que ce programme a été fondé suite à des inquiétudes à cet égard!
Le fait qu’un événement survienne suite à un autre événement ne signifie pas que l’un cause l’autre. Malheureusement, il est très difficile de combattre les anecdotes et les croyances avec des statistiques scientifiques (et pas juste au sujet des vaccins…). Par exemple, un professeur de l’Université Duke School of Medicine racontait qu’il était allé faire vacciner son fils de 4 mois pour le DPT, mais que vu la file d’attente, il décida de retourner à la maison. Quelques heures plus tard, son fils est décédé dans son sommeil, probablement du syndrome de la mort subite du nouveau-né. Si l’enfant avait reçu le vaccin quelques heures plus tôt, son père aurait eu tendance à attribuer la mort de son fils au vaccin…ce que beaucoup de parents ont fait.
L’une des raisons expliquant cette confusion est qu’il y a quelques décennies, la science médicale avait bien du mal à expliquer les causes de convulsions chez les jeunes enfants, ce qui amenait souvent les parents à les relier aux vaccins. Cela a changé depuis. En fait, les convulsions sont plutôt chose commune chez les enfants d’un an et moins. La plupart des enfants qui ont des convulsions suite à une fièvre n’en ont plus pour le restant de leur vie. Par contre, pour certains, ces convulsions sont les signes avant-coureurs de l’épilepsie.
Au cours des dernières années, les neurologues ont fait beaucoup de progrès à mieux comprendre les convulsions infantiles. En 2006, une découverte stupéfiante a été faite par le chercheur Samuel Berkovic. Il a démontré que beaucoup d’enfants souffrant d’épilepsie et de retards mentaux sont atteints du syndrome de Dravet, qui résulte d’une anomalie génétique (n’ayant rien à avec les vaccins). (détails et ici)
Les bonnes raisons de craindre les vaccins
Ce qui est surprenant de la part des organisations anti-vaxxers est qu’ils ne parlent jamais des vrais raisons de se méfier des vaccins; celles qui importent vraiment. Celles-ci sont reliées aux erreurs de fabricaion.
Dans les années 1950s, le Docteur Jonas Salk a inventé un vaccin contre la polio; une immense découverte. En 1954, lorsque le test de son vaccin sur environ 2 millions d’enfants fut déclaré positif, les cloches d’églises ont retenti à travers tout le pays. La population était euphorique et avec raison. Cette maladie était terrible.
Le Docteur Jonas Salk.
L’un des trois fabricants du vaccin mandaté par le gouvernement était une petite pharmaceutique du nom de Cutter Labs basée en Californie. Ce fabriquant a commis l’irréparable erreur de mal inactiver le virus contenu dans le vaccin, ce qui eut comme résultat d’infecter environ 120,000 enfants. Ce fut une véritable catastrophe : 200 furent paralysés de manière permanente and 10 sont morts.
En Allemagne, en 1929, 250 bébés naissants ont reçu un vaccin nommé Bacille de Calmette et Guérin qui avait été mal préparé, comportant une bactérie de tuberculose. Cette erreur a tué 72 de ces bébés.
Ces événements terribles n’ont pourtant pas déclenché de vague anti-vaccins… Pourtant, grâce à l’immunité légale dont bénéficient dorénavant les fabricants de vaccins aux États-Unis suite aux poursuites occasionnées par les anti-vaxxers, le risque moral est dorénavant plus élevé… Néanmoins, ces erreurs sont de nos jours très peu fréquentes car la science reliée aux vaccins et les processus de fabrications ont beaucoup évolué depuis quelques décennies.
Selon les anti-vaxxers, les autorités gouvernementales sont de connivence avec les pharmaceutiques et cachent la vérité sur les vaccins. Pourtant quand un vaccin a vraiment des effets néfastes, le gouvernement agit rapidement. En 1998, la FDA a approuvé un vaccin contre le rotavirus. Ce virus cause la fière, les vomissements et la diarrhée chez les bébés et les jeunes enfants, menant à 70,000 hospitalisations et 60 morts aux États-Unis chaque année. Dans les pays du Tiers-Monde, ce virus tue 2,000 enfants chaque jour. Cependant, le vaccin fut retiré du marché l’année suivante par le CDCP car il causait un risque accru d’occlusions intestinales par invagination intestinale. Il faudra 5 ans avant qu’un vaccin sécuritaire ne soit réintroduit sur le marché (le Rotarix de GlaxoSmithKline et le Rotateq de Merck). Ce genre de problème peut être rapidement détecté grâce au Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) qui compile tous les incidents potentiellement reliés aux vaccins. Ce mécanisme fut peut-être le seul bienfait du le National Childhood Vaccine Injury Act de 1986…
Barbara Loe Fisher et le vaccin contre le Hib
L’une des plus ferventes militantes anti-vaccin et cofondatrice du NVIC se nomme Barbara Loe Fisher. Diplômée en anglais, elle a co-écrit le très populaire livre « DPT : A Short in the Dark » (1985). Son intérêt pour la lutte anti-vaccin a été déclenché lorsque son fils aîné a subi des convulsions et une inflammation cérébrale quelques heures après avoir reçu le DPT en 1980, alors qu’il était âgé de deux ans et demi. Elle a notamment fait partie du National Vaccine Advisory Committee (1988-1991) et du Vaccines and Related Biological Products Advisory Committee de la FDA (1999-2002).
Barbara Loe Fisher
Lorsque le premier vaccin contre le Hib fut introduit en 1987, Fisher déclarait qu’il causait le diabète. Une étude a alors examiné la prévalence du diabète chez 21,000 enfants ayant reçu le vaccin Hib versus 21,000 enfants qui ne l’ont pas eu : aucune différence. Elle s’était basée sur une étude finlandaise dont la méthodologie était faible.
En 1995, la mère d’une dénommée Heather Whitestone, qui remporta le titre de Miss America de 1995, déclara que sa fille était devenue sourde suite à des complications reliées au vaccin DPT alors qu’elle n’avait que 18 mois. Elle devint alors une figure de proue du mouvement anti-vaccin et Fisher en fit ses choux gras.
Mais peu après, son pédiatre a fait une sortie publique, déclarant que c’était faux et que Whitestone avait plutôt perdu l’ouïe après avoir été infectée par la Hib. Donc si elle avait pu avoir le vaccin contre le Hib, qui fut commercialisé en 1987, elle aurait conservé son ouïe! Sa surdité n’avait rien à voir avec le vaccin DPT. (détails)
Heather Whitestone (Miss America 1995), faisant un geste de language des signes.
Avant la venue du vaccin contre le Hib, environ 20,000 enfants américains par année souffraient de ses effets néfastes. Ce chiffre diminua à environ 50 enfants par la suite.
Voici d’autres déclarations stupides de Barbara Loe Fisher concernant les vaccins :
- Le concept d’immunité grégaire est faux.
- Les maladies prévenues par les vaccins ne sont pas si graves.
- Il vaut mieux être immunisés en étant infecté par un virus plutôt qu’en recevant un vaccin.
- Les médecins utilisent les vaccins pour éliminer les enfants handicapés.
Ces affirmations sont complètement ridicules. Malheureusement, cette diplômée en langue anglaise a plus de poids médiatique que n’importe quel épidémiologiste…
Les vaccins et l’autisme
En 1999, l’Académie Américaine de Pédiatrie et le CDCP se sont inquiété du contenu en mercure des vaccins. Ils ont alors demandé aux pharmaceutiques d’enlever le thimerosal de leurs vaccins, un préservatif contenant du mercure. Cette action a avivé les craintes voulant que les vaccins causent l’autisme à cause du mercure qu’ils contiennent. Six grande études épidémiologiques ont alors été lancées et ont conclu que le thimerosal n’avait aucun lien avec l’autisme.
En 1998, le chercheur Andrew Wakefield a publié une étude démontrant un lien entre le vaccin MMR et l’autisme. Cette étude déclencha tout un tollé chez les autorités médicales et les anti-vaxxers. Les taux de vaccinations ont alors fortement chuté, ce qui engendra des épidémies d’oreillons, notamment au Royaume-Uni. Des chercheurs se sont alors penchés sur la question; douze groupes de chercheurs ont analysés des données de plusieurs pays concernant des centaines de milliers d’enfants. Aucun lien entre le vaccin et le MMR n’était apparent.
Quelques années plus tard, il fut découvert que Wakefield avait reçu des pot-de-vins de $800,000 de la part d’avocats pour publier son article. Ces avocats prévoyait utiliser l’étude trafiquée pour poursuivre les fabricants du vaccin en recours collectif. L’étude fut par la suite retirée par le prestigieux journal The Lancet. En 2010, Wakefield fut rayé du registre des médecins, lui retirant son droit de pratiquer la médecine en Angleterre.
Andrew Wakefield: intéressé par l’autisme ou opportuniste?
Néanmoins, ces événements ont propulsé les mouvements anti-vaxxers et le VICP a vite été inondé de demandes de compensation concernant l’autisme. Les témoignages de l’actrice/Playmate Jenny McCarthy et de son conjoint l’acteur Jim Carey y ont fortement contribué. Le VICP faisait alors face à environ 5,000 requêtes totalisant $4.5 milliards au sujet de l’autisme.
En 2009, le gouvernement décida de combiner les demande et un procès fut mené à cet égard : le Omnibus Autism Proceeding. Des dizaines d’experts furent entendus et de nombreuses études furent analysées. Le verdict de ce procès a été rendu en février 2009. La décision était unanime et sans équivoque : le vaccin MMR incluant le thimerosal ne cause pas l’autisme. Le juge George Hastings a d’ailleurs déclaré que « les plaintifs ont été trompés par des médecins qui sont, à mon avis, coupables de grossières erreurs de jugement ».
Parmi les 6 experts cités à comparaître par les poursuivants, il y avait un dénommé Marcel Kinsbourne, un pédiatre qui passait son temps à vendre ses services aux avocats pour livrer des témoignages leur étant favorables en cour; une occupation nommée « témoin professionnel » par le juge. Concernant le VICP, Kinsbourne a témoigné 185 fois!
Il y avait aussi Jeff Bradstreet, un charlatant qui vend des cures alternatives contre l’autisme; des potions lucratives pour lui, mais complètement inefficaces pour les patients désespérés qui tombent dans le piège. Sa présence au procès n’était rien d’autre qu’une forme de publicité pour son commerce. Le juge a qualifié ses interventions de dispendieuses, potentiellement dangereuses et complètement inefficaces.
Les scientifiques qui ont étudié l’autisme ont découvert que la maladie résultait soit d’anomalies génétiques, soit de troubles structurels du cerveau émergeant durant la gestation; rien à voir avec les vaccins.
Le premier vaccin : une grande découverte
La petite vérole était une maladie qui commençait par une simple fièvre, un mal de tête, des nausées, puis des maux de dos. Par la suite, de gros boutons remplis de pus apparaissaient dans le visage, sur le tronc et sur les membres. Ces boutons donnaient l’impression aux victimes que leur peau était en feu. Le virus était très contagieux, simplement par voies aériennes. Une victime sur trois en mourrait, alors que d’autres souffraient de séquelles permanentes (surdité, cicatrices, fausses-couches, troubles de croissance). Cette maladie a tué plus de gens que la peste noire et que toutes les guerres du vingtième siècles réunies, soit environ 500 millions de personnes. Ce virus a changé le cours de l’histoire à plusieurs reprises, emportant la reine Mary II d’Angleterre, le roi Louis I d’Espagne, le tsar Pierre II de Russie, la reine Ulrika Eleonora de Suède et le roi Louis XV de France, en plus de 11 membres de la dynastie des Habsbourg en Autriche. C’est celle maladie qui a anéanti presque 70 millions d’Amérindiens quand les colons Européens sont arrivés s’établir en Amérique.
En 1796, un dénommé Edward Jenner a inventé un vaccin qui a éliminé la petite vérole de la surface de la terre. D’ailleurs, le mot « vaccin » tire son origine de l’invention de Jenner, qui utilisa du pus provenant de vache atteintes de la vaccine (« cowpox » en anglais) pour concocter le vaccin.
Edward Jenner administrant un vaccin contre la petite vérole.
En 1853, le “Bill to Further Extend and Make Compulsory the Practice of Vaccination” fut introduit en Angleterre pour imposer la vaccination à tous les enfants avant l’âge de 6 mois. Les parents qui ne se conformeraient pas à la loi risqueraient des amendes et même l’emprisonnement. Cette loi plutôt liberticide allait de fait déclencher les premiers mouvements anti-vaccins.
À l’époque, la population entretenait toutes sortes de croyances saugrenues concernant les vaccins. Certains croyaient qu’ils transformaient les enfants blancs en enfants de race noire, ou encore en vaches! Certains considéraient les vaccins comme étant anti-chrétiens et une forme de vénération du diable.
En 1898, le gouvernement britannique a fini par céder et a octroyé la possibilité aux gens de s’exempter de la vaccination, souvent en évoquant des motifs religieux. Pendant que les taux de vaccinations sont demeurés élevés en Irlande et en Écosse, où ces exemptions n’étaient pas possibles, ceux de l’Angleterre ont fortement chuté et le pays est devenu l’épicentre d’une grosse épidémie de petite vérole.
Aux États-Unis, en 1905, la Cour Suprême a décrété que le droit de refuser un vaccin n’était pas garanti par la constitution. Les autorités américaines étaient très sévères à l’époque. Considérez l’histoire fameuse de Mary Mallon, qui était curieusement atteinte de la fièvre tiphoïde sans toutefois ne démontrer aucun symptôme. Elle était cuisinière, ce qui causa l’infection de 49 personnes et la mort de 3 d’entre elles. Elle fut alors mise en quarantaine entre 1905 et 1910, puis les autorités acceptèrent de la libérer à condition qu’elle ne soit plus cuisinière. Elle ne respecta pas cette directive, ce qui engendra une épidémie de 25 personnes causant 2 morts. Elle fut alors arrêtée et remise en quarantaine sur une île jusqu’à la fin de sa vie en 1938.
« Tiphoid Mary » Mallon, sur la gauche, lors de sa période de quarantaine.
Il ne faisait donc aucun doute qu’aux États-Unis, le bien-être collectif prévalait sur les libertés individuelles en ce qui a trait aux virus et aux vaccins. Pourtant, les anti-vaxxers ne se sont pas vraiment manifestés aux États-Unis avant la diffusion de « Vaccine Roulette », peut-être parce que les maladies comme la polio et la diphtérie étaient encore présentes dans la mémoire collective dans les années 1950-60-70.
De nos jours, les organisations anti-vaccins travaillent main dans la main avec les avocats en recours collectifs, qui y voient une opportunité d’affaire lucrative. Ces avocats siègent sur les conseils d’administration de ces organisations et les aident à amasser des fonds et à concevoir des pamphlets. Le site web de Barbara Loe Fisher comporte des liens vers 16 firmes d’avocats!
Les parents qui racontent leur anecdotes à Oprah et Larry King Live sollicite efficacement une réaction émotionnelle chez les auditeurs, alors que les scientifiques qui réfutent leurs allégations par des statistiques et des études n’arrivent pas à contrer ces émotions irrationnelles.
Des vaccins non-nécessaires?
Avant le vaccin contre l’hépatite B en 1981, ce virus infectait environ 200,000 personnes aux États-Unis chaque année, surtout des adolescents et jeunes adultes. En fait, 16,000 enfants de moins de 10 ans étaient infectés chaque année. Environ 5,000 personnes en mouraient chaque année. En 1999, l’émission d’affaires publiques « 20/20 » diffusée sur ABC rapportaient des histoires de scléroses en plaques potentiellement causées par le vaccin contre l’hépatite B. Barbara Loe Fisher était derrière cette attaque. Dans les années qui ont suivi ce reportage, pas moins de sept études ont été publiées à ce sujet et toutes concluaient que le vaccin n’avait rien à voir avec la sclérose en plaques. (détails) De nos jours, grâce à ce vaccin, l’hépatite B n’affecte pratiquement plus les enfants (qui reçoivent ce vaccin aux États-Unis depuis 1991). Pourtant, beaucoup de gens croient faussement que ce vaccin n’est pas nécessaire pour les enfants puisqu’ils ne sont pas actifs sexuellement…
Même son de cloche du côté de la bactérie pneumocoque, qui avant la vaccination causait 4 millions d’infections de l’oreille, 120,000 pneumonies nécessitant l’hospitalisation, 30,000 infections sanguines et 25,000 cas de méningite chaque année aux États-Unis, ce qui résultait en 200 décès.
L’un des vaccins jugé “inutile” par les anti-vaxxers est celui contre la varicelle, qui est considéré comme une maladie bénigne. Pourtant, chaque année, ce virus causait des centaines d’hospitalisations et la mort de plusieurs enfants. Les boutons causés par la varicelle favorisent l’entrée de bactéries streptocoques (dîtes « mangeuses de chair »). Le virus peut aussi en venir à infecter les poumons et à causer de graves pneumonies. Plus tard à l’âge adulte, le virus peut se « réveiller » et causer le zona.
Les vaccins sont victimes de leur succès : les maladies disparaissent et cessent d’effrayer la population, ce qui laisse croire aux gens qu’on peut s’en passer…
En 2007, un médecin du nom de Robert Sears (Dr. Bob) a publié un livre très populaire : « The Vaccine Book: Making the Right Decision for your Child ». Ce livre n’est pas anti-vaxxer comme tel, mais il incite tout de même à le devenir. Sans aucune preuve scientifique pour supporter ses affirmations, le Docteur Sears suggère aux parents d’utiliser un échéancier alternatif de vaccination qui espace davantage les doses de manière à « minimiser les risques ». En fait, le programme du Docteur Sears n’améliore en rien la sécurité des vaccins, mais il augmente la période de temps durant laquelle les enfants peuvent être infectés par de graves maladies. L’année suivant la publication du livre du Docteur Sears, des épidémies de Hib ont heurté le Minnesota et la Pennsylvanie. Ces épidémies ont été centrées autour d’enfants dont les parents avaient pris la décision de ne pas faire vacciner leurs enfants.
Robert Sears n’a jamais publié d’étude scientifique sur un vaccin, il n’a jamais été impliqué dans le processus d’approbation d’un vaccin, il n’a jamais participé à la conception d’un vaccin et n’a développé aucune expertise en virologie, immunologie, épidémiologie, toxicologie, microbiologie, biologie moléculaire ou statistiques. En quoi est-il qualifié pour suggérer un nouveau programme de vaccination qui serait meilleur que celui auquel en sont arrivés les experts en la matière?
Les vaccins contiennent-ils des substances toxiques?
Jenny McCarthy affirme que les vaccins introduisent des « toxines » dans nos corps. Pourtant, de son propre aveux, elle est une grande adepte du Botox, qui est dérivé d’une bactérie (botulinum) qui est l’une des toxines les plus puissantes qui soit!
Il y a environ un siècle, les enfants américains recevaient un seul vaccin (petite vérole), alors qu’aujourd’hui ils en reçoivent 14. Il y a cent ans, le vaccin contre la petite vérole était peu sophistiqué et contenait environ 200 protéines virales. De nos jours, les 14 vaccins administrés aux enfants totalisent environ 160 protéines virales et bactériologiques. Vers le milieu des années 1990s, le vaccins contre la coqueluche ne contenait plus que 2 à 5 protéines de coqueluche plutôt qu’environ 3,000 comme par le passé.
En recevant des vaccins plus purs, le nombre de stimuli immunitaires auquel les enfants sont soumis est en fait plus bas que par le passé. De plus, ces 160 protéines ne sont rien comparativement à ce à quoi un nouveau-né est soumis dès sa sortie de l’utérus de sa mère, où son système immunitaire est exposé à des millions de bactéries. Après quelques jours de vie, le corps des bébés est déjà habité par des milliards de bactéries. En fait, chaque corps humain contient davantage de bactéries (10 fois plus) que de cellules vivantes! Le corps humain répond à ces menaces en produisant des anticorps. D’ailleurs, les anticorps d’un bébé sont suffisamment nombreux pour s’occuper d’environ 100,000 vaccins à la fois!
Les sels d’aluminium sont ajoutés aux vaccins depuis les années 1930s pour amplifier leur effet. Ils permettent ainsi de réduire le nombre de doses et le nombre de composantes immunologiques de chaque dose. Leur innocuité a été démontrée depuis longtemps. L’aluminium est l’un des éléments les plus présents sur terre. Il se retrouve naturellement dans l’air que nous respirons, dans l’eau que nous buvons et dans notre nourriture. Il se retrouve notamment en bonnes concentrations dans le thé, les fines herbes et les épices. On en retrouve dans les mélanges à crêpes, la poudre à pâte et le fromage pour ne nommer que ces produits de tous les jours. Les adultes ingèrent ainsi en moyenne 5 à 10 mg d’aluminium par jour. Un bébé allaité en ingurgitera 10 mg en 6 mois. En comparaison, l’ensemble de toutes les doses de vaccins qu’un enfant recevra au cours de sa vie en contiennent 4 mg, une quantité tout à fait négligeable. Des chercheurs ont mesuré la quantité d’aluminium dans le sang avant et après l’injection d’un vaccin. Ils n’ont trouvé aucune différence puisque la quantité est si minime que le corps l’élimine presque immédiatement.
Quant au formaldéhyde (ou formol) qui sert de préservatif dans les vaccins, les jeunes enfants ont environ 10 fois plus qui circule dans leur corps qu’un seul vaccin n’en contient. D’autre part, aucun vaccin ne contient d’antigel ou d’éther; c’est de la pure invention des anti-vaxxers.
Les vaccins sont les médicaments les plus testés sur le marché; c’est-à-dire sur le plus grand nombre de patients et durant les périodes les plus longues. Le vaccin contre le rotavirus a été testé sur 130,000 enfants pendant 20 ans avant d’être commercialisé. Aucun médicament n’a été soumis à un tel niveau de précaution. En plus, il doit être démontré qu’un nouveau vaccin n’interfère aucunement avec un vaccin existant avant qu’il ne soit approuvé.
Le droit de refuser un vaccin?
Plus le pourcentage de gens vaccinés est élevé, moins un individu a d’incitatif à se faire vacciner puisque le risque d’épidémie est alors plus faible alors que le risque d’effets secondaires n’est jamais complètement nul. De plus, le taux d’efficacité des vaccins n’est jamais de 100%.
Le problème avec ces gens (qui refusent les vaccins) est qu’ils agissent en “passagers clandestins”, c’est-à-dire qu’ils obtiennent une partie des avantage de la vaccination sans en subir les inconvénients. Par ailleurs, il existe des centaines de milliers de personnes qui ne peuvent pas être vaccinés en raison de troubles de leur système immunitaire. Ces gens sont très vulnérables aux maladies infectieuses et le risque qu’ils courent est proportionnel au pourcentage de gens qui ne sont pas vaccinés. Des taux de vaccination de 85% à 95% sont nécessaires à obtenir l’immunité grégaire; le pourcentage dépend de quelle maladie il est question.
Pour la plupart des libertariens, le gouvernement ne devrait pas avoir le droit de nous forcer à nous faire injecter une substance contre notre gré. Par contre, certains libertariens affirment que de ne pas se faire vacciner est équivalent à se promener sur un trottoir bondé en brandissant un couteau de tous côtés (il est inévitable que l’on finirait par poignarder quelqu’un). Un policier qui verrait une personne brandir un couteau en pleine rue pourrait-il l’arrêter avant qu’elle ne frappe quelqu’un? Bien sûr que oui!
Pour ma part, le dilemme des vaccins ressemble un peu aux dilemmes de tramways. Le gouvernement a-t-il la légitimité d’enfreindre les les droits individuels pour favoriser le bien-être collectif? En fait, on pourrait reformuler la question en affirmant que les gens non-vaccinés pourraient répandre des virus dans l’air et ainsi commettre une agression envers les gens qui seraient infectés par ces virus. Néanmoins, je trouve ce genre d’argument boîteux. Je pense qu’il existe des moyens d’atteindre l’immunité grégaire sans forcer les gens à se faire vacciner.
L’une des manière d’inciter les gens à faire vacciner leurs enfants sans les forcer légalement serait de permettre, voire de suggérer, aux écoles primaire de ne pas accepter les enfants non-vaccinés. Aux États-Unis, cette politique se nomme « no shots, no school ». Certains médecins refusent maintenant de traiter des patients dont les enfants ne sont pas vaccinés. Par le passé, il a été souvent observé que les salles d’attente des bureaux de médecins ont été de véritables épicentres pour la transmission de maladies. Tout entrepreneur a intérêt à ce que son commerce (école, hôpital, garderie, etc) ne soit pas un foyer d’infections virales. Il a donc intérêt à exiger la vaccination au risque de voir le reste de sa clientèle fuir.
La ville de Texarkana est traversée par le frontière entre l’Arkansas, où les vaccins étaient obligatoires pour l’entrée à l’école en 1970, et le Texas, où ils ne l’étaient pas. À l’époque, une grave épidémie d’oreillons est survenue dans la ville. Des 633 cas, 608 sont survenus du côté du Texas alors que seulement 25 sont survenue du côté de l’Arkansas. De nos jours, tous les états américains exigent la vaccination pour l’entrée à l’école (depuis 1981). Néanmoins, beaucoup de parents obtiennent des exemptions souvent pour raisons religieuses, surtout du côté des adeptes de la Science Chrétienne. Les exemptions dîtes « philosophiques » sont permises dans 21 états.
Protégez vos enfants: faîtes les donc vacciner!
Pour plus détails au sujet des vaccins, je vous suggère l’excellent livre du Docteur Paul Offit :
« Deadly Choices: How the Anti-Vaccine Movement Threatens Us All », par Paul A. Offit MD.
Une solution serait de privatiser tous les espaces et de ne plus du tout avoir d’espace public. Il revient alors à chaque propriétaire ou groupe de co-propriétaires à dicter leur propres règles sur l’accès à la propriété. Si j’ai envie de me promener sur mon trottoir privé en brandissant un couteau de tous côtés, personne n’a le droit de m’arrêter.
Un groupe de propriétaires peuvent très bien exiger que tous les individus qui entrent sur leur propriété soient vaccinés, cela n’empêche pas un des propriétaires de demeurer sur une autre propriété qui lui appartient de de choisir de ne pas se faire vacciner.
En conséquence, un territoire « public » est une propriété privée qui appartient à un gouvernement où chaque contribuable est co-propriétaire à parts égales. Ainsi, l’État pourrait obliger tous les citoyens qui veulent entrer dans l’espace public à être vaccinés, mais ne pourrait pas ultimement forcer les gens qui demeurent à l’intérieur de leur propriété à se faire vacciner. C’est similaire au permis de conduire: on ne peut pas forcer les citoyens qui utilisent leur voiture sur leur propre terrain à détenir un permis de conduire!
Quand j’aurai le temps j’imprimerai le texte et je le lirai au complet. Je n’ai pas encore pris le temps de lire beaucoup là-dessus. Avez vous lu ça?:
Should Vaccines Be Mandatory? A libertarian debate on immunization and government
http://reason.com/archives/2014/03/25/should-vaccines-be-mandatory/
En passant le Dr.Offit trimbale quelques conflits d’intérêts puisqu’il travaille dans l’industrie pharmaceutique à concevoir/breveter des vaccins. Quelqu’un peut-il me recommander un livre sur la question écrit par quelqu’un qui semble plus neutre? En anglais ou en français peu importe.
Vous suivrez avec intérêt les publications de
http://www.NaturalNews.com
intiativecitoyenne.be
http://infovaccin.fr/
@Michael
Helas non, les experts en vaccins travaillent sur les vaccins, cela va de soit. cependant, beaucoup de recherches sont menées par des épidémiologistes indépendants sur les vaccins.
Donc si on exclut les experts en vaccins, il ne reste que des livres d’idiots comme le Dr Sears.
Suite à la publication de mon article sur Les 7 du Québec, un commentateur m’a référé à un site sur les vaccins qui, apparemment, permet d’éviter la « désinformation publicitaire » et de mieux s’informer.
Ce site est : http://expovaccins.over-blog.com/
Ce site est en fait complètement impertinent et non-scientifique. De la désinformation complète pour gens qui ne s’y connaissent pas en statistiques.
Quelques exemples:
1) Corrélation entre vaccins et autisme: aucune causalité. Le nombre de cas d’autisme a fortement augmenté à cause de la méthode de diagnostic. C’est une aberration statistique. On pourrait aussi montrer un lien entre l’autisme et le CO2 dans l’atmosphère tant qu’à y être… Voici un vidéo qui présente une excellent explication scientifique de l’autisme et qui précise que les vaccins n’ont rien à y voir : http://www.ted.com/talks/wendy_chung_autism_what_we_know_and_what_we_don_t_know_yet
2) Épidémie d’oreillons en Ohio (116 cas), 97% étaient vaccinés (3 cas n’étaient pas vaccinés)
Encore une aberration statistique. Imaginez un vaccin efficace à 70% et une population de 10,000 97% vaccinée et une maladie qui a une incidence de 2%. Environ 66 personnes seront infectées par année, dont 60 auront été vaccinées. C’est de la simple arithmétique qui crée l’illusion que le vaccin ne marche pas. L’illusion résulte du fait que les vaccins ne sont pas efficaces à 100% et que la forte majorité de la population est vaccinée.
3) On montre un graphique qui compare mortalité infantile et nombre de vaccin pour quelques pays. Premièrement, les États-Unis n’administrent que 14 vaccins, pas 36. Cela est d’ailleurs confirmé par le lien vers le CDC. Deuxièmement, la mortalité infantile américaine est un phénomène ethnique, qui n’a rien à voir avec les vaccins.
Bref, assez peu convaincant. Certaines personnes sont prêtes à croire n’importe quoi pour se donner l’impression de combattre le « système ».
Les vaccins ont bien entendu été une des plus merveilleuses découvertes de la médecine. Découverte qui n’a d’ailleurs pas été inventé par l’Anglais Edward Jenner, puisque déjà certains esclaves noirs américains venus d’Afrique pratiquaient déjà depuis longtemps l’inoculation volontaire de la petite vérole pour s’en immuniser, et c’est l’un d’eux (Onésime) qui a enseigné cette technique au prêcheur puritain Cotton Mather, qui ne manqua pas de s’en attribuer toute la gloire.
Mais comme toujours il faut faire la part des choses, qui n’est malheureusement que rarement faite sur votre blog qui propose souvent une vison unilatérale je crains.
Si les vaccins peuvent nous épargner des millions de morts, est-il pour autant aussi urgent que cela de ruer sur des nourrisson citadins de quatre semaines pour leur injecter sans discernement un cocktail de produits sans aucune pertinence quand au risque qu’ils courent d’attraper vraiment une de ces maladies dont ils protègent ?
Faites vacciner vos enfants oui. Mais pas n’importe quand de n’importe quoi.
Tout d’abord, vous confondez vaccination (invention d’Edward Jenner) et inoculation. Ce sont deux choses différentes. Faisons donc la part des choses comme vous le dîtes!
Évidemment qu’il faut faire preuve de discernement. Je n’ai jamais dit qu’il fallait donner n’importe quel vaccin. Pour vous le DPT, le MMR et le vaccin contre le Hib sont n’importe quoi? Ce sont des vaccins qui fonctionnent et qui sauvent des vies.
Merci pour ce travail rigoureux. Je me suis permis de le reprendre ici : http://sco.lt/7WTEgr
NLMR