« The Elusive Quest for Growth », William Easterly, 2001, 291 pages.
Même s’il était employé de la Banque Mondiale lorsqu’il a publié ce livre, cet économiste de Harvard ne se gêne pas pour fustiger les politiques de ce genre d’institution et déplorer leurs erreurs passées. Easterly a d’ailleurs fortement critiqué les Jeffrey Sachs de ce monde (surtout dans d’autres livres intitulés « The Idealist » et « The Tyranny of Experts ».
Easterly explique que les premières interventions de la Banque Mondiale au Tiers-monde furent basées sur une théorie nommée modèle Harrod-Domar, élaboré en 1946. Ce modèle avait en fait pour but d’expliquer les cycles économiques à court terme aux États-Unis, et non de décrire la croissance à long terme des pays en développement. Les auteurs eux-mêmes ont clairement spécifié que ce modèle ne constitue pas une stratégie de développement viable. Pourtant, il a été la justification théorique de bon nombre d’interventions fort coûteuses, qui n’ont eu aucun résultat positif et bien des conséquences négatives.
En termes simples, leur interprétation de ce modèle stipule que pour atteindre un certain taux de croissance économique, un pays doit bénéficier d’un certain « taux d’investissement » souvent exprimé en pourcentage du PIB. On compare ensuite ce niveau d’investissement au taux d’épargne du pays en question pour déterminer un écart de financement (financing gap). C’est cet écart que l’aide étrangère doit tenter de combler de manière à atteindre le taux de croissance désiré et nécessaire à engendrer le développement.
Cette stratégie s’est évidemmet avérée un fiasco, engendrant bon nombre d’éléphants blancs et de corruption. Les statistiques démontrent que les récipiendaires de cette aide n’ont pas augmenté leur niveau d’investissement comme la théorie le prévoyait. Selon Easterly, c’est en partie parce que les retours sur investissements étaient insuffisants et les conditions défavorables (comme nous verrons plus loin).
La technologie
Au milieu des années 1950s, le modèle de Robert Solow a commencé à gagner de la crédibilité. Dans son article, Solow concluait que l’investissement en machinerie ne peut pas augmenter la croissance à long terme, seul le développement technologique peut y arriver.
Pour qu’un pays s’enrichisse, il faut que la productivité, c’est-à-dire la production par travailleur, augmente. Augmenter le nombre de machines sans augmenter le nombre de travailleurs se heurtera rapidement à des rendements très décroissants.
En fait, le rendement des machines ne représente qu’un tiers du PIB, alors que les deux tiers restants sont le rendement des travailleurs. Cette réalité a pour effet d’empirer les rendements décroissants lorsqu’on ajoute du capital-machine sans augmenter le capital-travail.
Par contre, Solow expliquait que le développement technologique permet de contrer les rendements décroissants et de poursuivre l’accumulation du capital. Cependant, Solow avait utilisé ce modèle pour expliquer la croissance économique des États-Unis à travers le temps, et non pour expliquer les différences de développement économique entre différents pays.
Les économistes se sont alors mis à croire qu’en utilisant l’aide étrangère pour implanter de nouvelles technologies dans les pays en développement, la croissance allait émerger. Ce ne fut pas le cas… À quoi bon obtenir de nouvelles technologies lorsque les travailleurs n’ont pas les connaissances pour les utiliser?
L’éducation
Puis, les bonzes du développement économique se sont tournés vers le financement de l’éducation. La période de 1960 à 1990 fut marquée par une explosion de l’éducation dans les pays du Tiers-monde. Pourtant, l’impact sur la croissance économique fut nul.
Les diplômés de ces pays vont soit quitter le pays pour aller dans un pays développé, soit travailler au gouvernement pour obtenir des conditions décentes, et dans bien des cas, il n’y existe pas de corps professoral digne de ce nom pour leur donner une éducation d’assez bonne qualité, donc l’investissement en éducation ne donnera rien. Dans un cas comme l’autre, les conditions institutionnelles de ces pays n’offrent pas un incitatif à investir pour le futur, tant au niveau des technologies que des compétences.
Trop de naissances?
Ensuite, les économistes se sont mis à croire que la surpopulation était le problème des pays du Tiers-Monde. L’aide étrangère a donc commencé à être utilisée pour fournir des condoms à la population. Cette politique fut probablement la plus grottesque, basée sur des arguments de type malthusiens.
Premièrement, si les parents de ces pays désiraient moins d’enfants, il s’achèteraient es condoms eux-mêmes, car le coût est dérisoire (même pour eux) comparativement aux conséquences d’une naissance non-désirée. Deuxièmement, il n’existe aucun lien entre les variations du PIB per habitant et le taux de fertilité. Troisièmement, le taux de fertilité diminue lorsqu’un pays s’enrichit, et non l’inverse. Lorsque les gens voient leur rémunération s’améliorer et ont des incitatifs à investir pour le futur (par exemple en passant plus d’années sur les bancs d’école), ils décident alors d’avoir moins d’enfants.
Pas d’imputabilité concernant l’aide
L’un des principaux outils des IFI (Institutions Financières Internationales telles que le FMI et la Banque Mondiale) sont évidemment les prêts, lesquels sont octroyés sans égard à l’atteinte d’objectifs fondamentaux tels que le contrôle de l’inflation, la réduction du déficit budgétaire, la diminution de la corruption. Les récipiendaires de l’aide font de belles promesses, qu’ils ne respectent pas.
Puis les dettes sont souvent annulées, ce qui ne permet pas de réduire le ratio endettement du pays en question puisqu’il pourra ensuite en profiter pour emprunter encore plus. En fait, les radiations de dette se trouvent presque toujours à récompenser les pays qui ont le moins bien utilisé les fonds qui leur avait été prêtés au préalable.
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La trappe de pauvreté
Pour Easterly, l’investissement dans le savoir-faire est très important, mais le taux de rendement sur ce savoir-faire dépend de combien de savoir-faire il y a déjà en place. Dans un pays où il y a peu de savoir-faire, le rendement sur l’investissement en compétences est faible, ce qui décourage de tels investissements et plonge ce pays dans un cercle vicieux.
Par contre, lorsqu’un individu investit dans son savoir-faire, il contribue à faire augmenter le rendement sur le savoir-faire des autres, car les connaissances se répandent à d’autres et complémentent celles des autres, créant des synergies. Dans ce cas, on parle de cercle vertueux. Mais cet individu n’est pas rémunéré pour son impact sur le rendement au niveau sociétal; il n’est rémunéré que pour ses propres compétences.
Certains pays ou certaines régions demeurent coincées dans la pauvreté car il y a peu de compétences et de savoir-faire au sein de leur population, ce qui enlève tout incitatif à en acquérir (ceux qui décident tout de même d’investir dans leur savoir-faire vont tout simplement émigrer).
Ces trappes de pauvreté sont engendrées par de mauvaises politiques gouvernmentales, lesquelles diminuent le taux de rendement des investissements privés. Selon Easterly, en plus d’améliorer la qualité des institutions politiques et d’améliorer les politiques gouvernementales, le gouvernement doit aussi subventionner l’accumulation de savoir-faire et les investissements en capital productif de manière à démarrer le cercle vertueux.
Si la technologie existe et est disponible, mais que les incitatifs à l’utiliser sont absents, le développement ne surviendra pas. Les Chinois ont découvert comment couler l’acier un millénaire et demi plus tôt que les Européens. Ils avaient des ponts suspendus en acier, des rendements d’agriculture supérieurs notamment grâce à l’irrigation hydraulique. Ils avaient la poudre à canon, la roue à aubes, la brouette, l’imprimerie, le papier, la boussole et des navires à trois mâts. Mais ils ont décidé de se fermer sur le monde et cette nation est demeurée stagnante en raison de la nature de ses institutions.
L’innovation génère des rendements sociaux nettement supérieurs aux rendements privés car l’innovation peut être immitée par d’autres au sein d’un même pays, mais les rendements sociaux ne sont pas capturés par ceux qui investissent dans la recherche, ce qui mène à du sous-investissement de la part du secteur privé. Cela justifie que le gouvernement subventionne la recherche selon Easterly.
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Les investissements privés étrangers directs favorisent le développement car ils permettent souvent d’introduire de nouvelles technologies innovatrices dans les pays en voie de développement, lesquelles peuvent ensuite être immitées. Pour obtenir de tels investissements, il faut une libéralisation des mouvements de capitaux.
Quand le gouvernement « choisit les gagnants », cela peut retarder le développement, comme par exemple lorsque le Brésil a entravé les importations d’ordinateurs pour favoriser le développement de l’industrie locale, ce qui a grandement ralentit l’adoption de cette technologie dans ce pays. Il faut donc éviter le protectionnisme et les stratégies de substitution des importations.
L’exemple de Bangalore…
En 1909, Jamsetji Tata a supporté la fondation de l’Institut Indien des Sciences à Bangalore, créant ainsi un hub de savoir dans cette ville. Dans les années 1980s, l’Inde a libéralisé les importations de matériel informatique, ouvrant ainsi l’accès aux meilleures technologies disponibles sur la planète. Des entreprises étrangèrent sont par la suite venu s’y installer, engendrant ce que certains appellent dorénavant le « Silicon Valley de l’Asie ». Selon Easterly, ceci est un bon exemple de cercle vertueux à l’oeuvre.
Des politiques gouvernementales plus saines
Tout gouvernement qui taxe les revenus futurs, que ce soit explicitement ou implicitement, réduira les incitatifs à investir. Cette taxation peut prendre diverses formes: impôts, gros déficits budgétaires, hyper-inflation, corruption, etc.
L’élément central identifié par Easterly est l’équilibre budgétaire. Un gouvernement qui génère de gros déficits parce qu’il dépense trop doit généralement imprimer de la monnaie pour se financer, ce qui engendre une forte inflation. Ce gouvernement doit ensuite maintenir un taux de change fixe « officiel » qui est bien plus favorable que le taux du marché, ce qui engendre un immense marché noir pour les devises et détruit le commerce international.
Ce gouvernement doit ensuite restreindre le niveau des taux d’intérêt, ce qui en présence d’inflation élevée résulte en des taux d’intérêt réels négatifs, ce qui anihile le système bancaire et son rôle essentiel d’intermédiation. Finalement, les déficits élevés impliquent des taxes élevées dans le futur, ce qui décourage l’investissement encore plus. En somme l’économie est ruinée.
Le dernier clou dans le cercueil sont les politiques protectionnistes de substitution des importations et de protection des industries naissantes, lesquelles ne fonctionnent jamais.
La corruption réduit aussi les incitatifs à investir pour le futur. Il y a une corrélation inverse entre le niveau de corruption d’un pays et son équilibre budgétaire, c’est-à-dire que les pays plus corrompus engendrent de plus gros déficits budgétaires. La prime au marché noir augmente grandement les opportunités de corruption et est donc à éviter, tout comme les taux d’intérêt réels négatifs.
Le protectionnisme favorise la corruption, car il donne un incitatif à donner des pot-de-vins pour contourner les tarifs et quotas. Une prime sur le marché noir pour la devise incite aussi à la corruption car les élites politiques ont souvent accès à des monnaies plus solides, qu’ils peuvent écouler à prime sur le marché noir et ainsi s’enrichir.
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La polarisation ethnique inhibe le développement
Les sociétés qui sont plus polarisées, en termes ethniques ou de classes sociales, adoptent de moins bonnes politiques gouvernementales. Par exemple, si les inégalités sont très élevées, les pauvres vont militer pour des politiques de redistribution qui nuisent à la croissance. Les chercheurs Jakob Svensson et Paolo Mauro ont observé que plus un pays est diversifié ethniquement, plus il y aura de corruption.
Lorsqu’il y a plusieurs groupes ethniques au sein d’un même pays, la corruption est plus élevée et les institutions sont plus faibles. Les investissements en services publics sont moindre, mais les déficits budgétaires plus élevés.
Le risque de guerre civile est 2.5 fois plus élevé et le risque de génocide 3.0 fois plus élevé dans les pays plus diversifié ethniquement. Ces pays font aussi moins bien à d’autres égards tels que le nombre moyen d’années d’éducation de la population, le pourcentage des routes qui sont pavées, la fiabilité du réseau électrique et le nombre de téléphones par habitants. La prime de marché noir y est aussi significativement plus élevée.
Une étude publiée par Easterly et al. démontre aussi que les pays qui ont des frontières artificielles (i.e. en ligne droite) on tune plus faible croissance économique.
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Conclusion
En somme, Easterly déplore que l’aide internationale soit si politisée. Les pays riches se donnent des objectifs de distribution (en dollars ou pourcentage de leur PIB) et s’efforcent des les atteindre tout en induisant les pays bénéficiaires à agir dans l’intérêt du donateur (i.e. sous la forme de lucratifs contrats à ses entreprises). Cela ne laisse pas de place à l’imputabilité et ne favorise pas l’adoption de politiques gouvernementales plus saines.
Easterly croit tout de même que les IFIs sont nécessaires et continuent d’avoir un rôle à jouer dans le futur, ce avec quoi je suis en désaccord.
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L’aide étrangère doit être octroyée en échange de réformes déjà mises en place, et non de promesses pour le futur. Elle doit autant que possible être déployée directement dans des projets ou auprès de la population pour éviter qu’elle soit détournée vers des agents corrompus. Cette aide ne doit pas être tributaire à l’octroi de contrats à des entreprises du pays donateur et les pays donateurs devraient abolir leurs barrières tarifaires à l’égard du pays bénéficiaire de l’aide.
Ce livre date de 18 ans, mais ses observations (faîtes sur le terrain par Easterly, qui n’est pas un économiste de tour d’ivoire) et ses conclusions demeurent entièrement pertinentes encore aujourd’hui, d’autant plus que le monde ne semble pas avoir appris de ses erreurs passées…
Plus récemment, la « mafia de l’aide internationale » s’est affairée à régler des problèmes techniques dans les pays du Tiers-Monde, comme de fournir des filets à moustiques, d’améliorer les rendements de culture ou à réparer des puits d’eau. Cependant, quand on comprend pourquoi ces pays sont pauvres, on réalise vite que ces actions ne vont pas les enrichir…
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Ne peut pas faire un parallèle entre aide internationale et l’aide sociale de l’état providence qui peut crée une trappe de pauvreté ? En effet, ces deux choses peuvent être vu comme une face différente d’une même pièce: l’assistanat. (L’un externe l’autre interne).
L’annulation de dettes est particulièrement débile. Tout ce que cela amène c’est la mauvaise gestion. En effet, si un dirigeant sait que la dette qu’il fait va de toute facon être annulée, cela le pousse à mener une politique budgétaire irresponsable où il endette son pays. Ces annulations répétées amènent un aléa moral problématique.
Et je trouve immoral de voir l’état gaspiller l’argent du contribuable à l’étranger. Le but d’un état c’est de s’occuper de sa propre population pas des problèmes du monde entier. Je veux bien que l’état aide les pays pauvres lorsqu’il y a vraiment une crise humanitaire très grave (genre famine) mais sinon c’est à eux de s’en sortir tout seul. Ils sont indépendants. On n’a pas à les aider.
Chose amusante, les politiciens justifient cette aide au développement en disant que cela permet de stopper les flux migratoires. Sauf que, au moins dans un premier temps, le développement ne réduit pas les départs, il les augmente
Voir notamment cet article de Michael Clemens, qu’on peut difficilement qualifier d’opposant à l’immigration : https://www.cgdev.org/publication/does-development-reduce-migration-working-paper-359
Ou bien cette étude: L’élévation du niveau de l’enseignement fondamental en Ethiopie * augmente * la demande de migration. https://www.imi-n.org/publications/formal-education-and-migration-aspirations-in-ethiopia
L’aide au développement est un échec: toute la littérature académique le montre.
Cliquer pour accéder à cj23n2-2.pdf
et: http://www2.gcc.edu/dept/econ/ASSC/Papers2006/Law_Curott.pdf
Cela rejoint l’avis d’Angus Deaton (qui a recu le prix nobel d’économie pour ses travaux sur la pauvreté) dans « La Grande évasion ». Pour lui, l’aide au développement est totalement inefficace à l’exception de l’aide médicale
Un article parlant de son livre « La Grande évasion »: https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/10/12/angus-deaton-prix-nobel-deconomie-2015-la-grande-evasion.html
Les États-Unis ont dépensé 50% de plus dans la reconstruction de l’Afghanistan et l’Irak que dans la totalité du plan Marshall. Les résultats sont décevants.
https://www.cfr.org/blog/it-takes-more-money-make-marshall-plan
En 1960, le revenu moyen sud-coréen était de 1,102 dollars. Au Ghana? 1,053 dollars. En 2015, le revenu moyen coréen a atteint 25, 022 dollars tandis que celui du Ghana était de 1,696 dollars. Pourtant, le Ghana a reçu beaucoup plus d’aide au développement par habitant que la Corée du sud de 1960 à 2015.
https://humanprogress.org/article.php?p=261
Donc je résume l’aide au développement ne sert à rien mais en plus, les politiciens qui la vantent car elle permettrait de développer les pays africains et donc de stopper l’immigration racontent vraiment n’importe quoi car le développement des pays africains augmente l’immigration (et ne la diminue pas). Les politiciens occidentaux sont t ils profondément incompétents ? Ou sont t ils des menteurs ? J’imagine un peu des deux
Un autre article sur le fait que l’immigration augmente avec le développement économique d’un pays (dans un premier temps):
https://www.cgdev.org/publication/emigration-life-cycle-how-development-shapes-emigration-poor-countries
Le prix nobel de la paix de cette année a été donné au Programme alimentaire mondial. Or bon nombre de personnes remettent en cause son efficacité. Le Center for Global Development, un groupe de réflexion de premier plan et très respecté, a classé le Programme alimentaire mondial bon dernier sur 40 groupes en termes d’efficacité.
https://www.cgdev.org/blog/how-do-you-measure-aid-quality-and-who-ranks-highest
Une étude publiée par des économistes montre l’inefficacité du Programme alimentaire mondial: https://pubs.aeaweb.org/doi/pdfplus/10.1257/jep.22.2.29
Le prix nobel de la paix a tendance à soit récompenser des ordures (Theodore Roosevelt, Ellen Johnson Sirleaf, Arafat,…) soit à récompenser des gens ou institutions qui en réalité n’ont pas fait grand chose pour la paix (Obama, Wilson,…). Je pourrais aussi parler du prix nobel à l’Union européenne. C’est une aberration de prétendre que la paix sur le continent européen c’est grâce à l’UE. la réalité c’est que c’est surtout dû à la guerre froide. Et au fait, que les deux camps étaient soumis à deux superpuissances (URSS et USA).
Le seul prix nobel aussi médiocre dans ces choix c’est le prix nobel de littérature qui a souvent été donné à des gens peu connus tout en passant à côté de grands noms de la littérature (Antoine de Saint-Exupéry,Joyce, Proust,Borges,…). Je pourrais aussi parler de Thomas Pynchon, Stephen King ou Don DeLillo qui méritent plus que la plupart des lauréats de ces dernières années.