Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘S&P 500’

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas mis à jour sur l’économie américaine (la dernière fois était dans ce billet de novembre 2009).

  Nous avons appris récemment que sur les 50 états américains,46 d’entre eux cumulent des déficits de l’ordre de $112 milliards à  la fin de l’année fiscale 2010, qui pour eux s’achève fin juin, soit 8 à 10% de leurs budgets totaux. Les états ne sont pas autorisés à avoir un déficit, le gouvernement fédéral devra donc les sauver.

Vous vous souvenez qu’au premier trimestre de 2010, la croissance du PIB avait été de +3.2%. La semaine dernière, cette mesure a été révisée à +2.7%. La majorité de cette croissance provient des inventaires et des dépenses du gouvernement fédéral. La plupart des programmes de relance du gouvernement sont maintenant terminés ce qui signifie que la croissance du PIB pourrait bien être négative en deuxième moitié de 2010, confirmant l’échec de la reprise.

 Voici quelques statistiques économiques parues ces deux dernières semaines :

Ventes au détail en mai : -1.2% (première baisse en 8 mois)

Vente de maisons existantes en mai : -2.2%

Ventes de maisons neuves en mai : -33%

Ventes de véhicules neufs en juin : -7.3%

Confiance des consommateurs en juin : -15.6% (52.9)

Taux de chômage en juin : 9.5% (était de 9.7% en mai)

Le taux de chômage est en baisse depuis quelques mois, mais le chiffre n’inclut pas les travailleurs qui ont cessé de se chercher un emploi (exclus du calcul). Le « vrai » taux de chômage est donc présentement de 16.5%. La création d’emploi est anémique (83,000 en juin, excluant l’impact du recensement), rien de comparable à ce qu’on pourrait s’attendre en reprise économique.

Il est à noter que le programme fédéral pour les chômeurs expirera à la fin de juillet, ce qui signifie qu’environ 3.3 millions de chômeurs perdront leurs indemnités à la fin du mois.

Basé sur les chiffres de ventes de maisons, si on additionne l’inventaire de maisons à vendre au nombre d’hypothèques délinquantes, nous obtenons un inventaire total de maisons sur le marché équivalent à 16 fois les ventes mensuelles!

 Les faillites bancaires se poursuivent en 2010 et même s’accélèrent. Le graphique suivant est éloquent :

 

La croissance de la masse monétaire a repris sont cours. Ce n’est pas à cause de la reprise de l’économie et du crédit, mais bien parce que la Federal Reserve crée de la monnaie pour acheter les titres de dette du gouvernement. À preuve, le taux 10 ans sur les obligations du gouvernement américain est en forte baisse, étant maintenant passé sous la barre des 3%.

Les deux graphiques suivants proviennent de The Economist et sont fort intéressants parce qu’ils présentent le portrait de la dette totale (et non seulement la dette publique). À noter que sur le deuxième graphe, le Canada ne fait pas très bonne figure. Le processus de désendettement est loin d’être terminé et pendant que celui-ci se déroule, la croissance économique sera médiocre.

  

 

Conclusion :

Nous pouvons d’ores et déjà clamer que les remèdes keynesiens n’ont, une fois de plus, pas fonctionné. Loin d’avouer la fausseté de leurs théories et l’inefficacité des politiques qui en découlent, les keynesiens tels que Paul Krugman reviennent à la charge en affirmant que si ça n’a pas fonctionné, c’est qu’on en a pas assez fait…

Ainsi, l’administration Obama est probablement en train de préparer un deuxième plan de relance, qui serait de l’ordre de $1,000,000,000,000 (un billion). Cette somme sera évidemment financée par de la monnaie créée ex-nihilo par la Fed.

Les plans de relance et les diverses actions entrepris par le gouvernement depuis le début de la récession n’ont fait que semer la confusion et créer de l’incertitude, troublant ainsi les décisions économiques. Conséquemment, l’ajustement nécessaire durant la récession ne s’effectue qu’au compte goutte. Ces programmes visent à raccourcir la récession et de rendre celle-ci moins sévère pour que les gens en souffrent moins, mais c’est le contraire qui se produit. Pendant que l’État tente de « créer » de la demande, l’épargne est découragé et l’investissement paralysé; deux éléments clés d’une reprise économique viable.

Il semble évident que la croissance économique va décevoir les attentes au cours des prochains mois et cette situation commence à être reflétée par les marchés boursiers, qui battent de l’aile depuis quelques temps. En fait, le S&P 500 est revenu à un niveau plus bas que celui auquel il se situait lors de mon billet de novembre 2009 (baisse de 6%).

Read Full Post »

Le gouvernement Conservateur a fait un autre pas important vers la liberté économique vendredi en permettant à Globalive de lancer son service de téléphonie sans-fil au Canada. Vous vous souviendrez que je vous avais parlé de cette situation (ici), où le CRTC avait refusé l’accès au marché du sans-fil à ce nouveau compétiteur, dû au fait que l’entreprise est contrôlée par une société étrangère (Orascom).

Le ministre Tony Clement a maintenu le cap vers le libre-marché, défendant ainsi les intérêts des consommateurs canadiens plutôt qu’en maintenant une politique protectionniste inutile. D’ailleurs, le lobby des grosses entreprises en présence (Bell, Rogers et Telus) a probablement eu une influence marquée sur le CRTC, en tentant de bloquer cette initiative. Ceux-ci avaient récemment manifesté leur intérêt à acquérir le spectre de Globalive si l’entreprise n’avait pas été en mesure de l’exploiter étant bloquée par le CRTC. Bell avait d’ailleurs déclaré être prêt à payer jusqu’à 50% du prix payé par Globalive!! Ces entreprises oubliaient que l’objectif était d’amener plus de concurrence dans une industrie qui en manque cruellement; pas de renforcer le statut des gros joueurs en présence!

Globalive lancera ainsi son service Wind Mobile d’ici quelques jours. L’interférence du CRTC aura tout de même grandement nuit à ce nouvel entrant en retardant son entrée, qui avait pourtant été approuvée en mars dernier par Industrie Canada. Wind Mobile est ainsi en retard pour la saison des fêtes, ce qui nuira grandement à son lancement.

Pour ceux qui doutaient de l’impact positif de ces nouveaux compétiteurs pour les consommateurs canadiens, sachez que les effets sont déjà là. Bell a précipité le lancement de son nouveau réseau HSPA, plus performant, qui lui permettra de distribuer le Iphone (que Wind Mobile ne peut offrir pour le moment). Telus a introduit en Octobre dernier un nouveau forfait Simplicité sans frais de réseau, permettant des économies de $2.70/mois. Rogers a aussi abandonné les frais de réseau (de $6.95), mais a augmenté le prix de ses forfaits (de $5) pour compenser, permettant tout de même des économies de $1.95. Notez que Globalive ne facturera pas de frais d’accès au réseau. C’est bien peu pour le moment, mais ce n’est que le début puisque d’autres nouveaux compétiteurs vont bientôt suivre la voie de Globalive au cours des prochains mois, offrant des prix attrayants pour se bâtir une part de marché, ce qui forcera les joueurs en présence à réduire leurs tarifs, qui sont parmis les plus élevés au monde en raison du manque de concurrence.

Le Canada regorge d’industries protégées et non-compétitives. J’ai bien hâte de voir quelle sera la prochaine industrie à laquelle les Conservateurs s’attaqueront…

Les idiots de La Presse – l’or versus le S&P500

En passant, La Presse nous prend vraiment pour des valises ce matin en nous recopiant un article de Bloomberg nous mentionnant que depuis le sommet de $850 atteint par l’or en 1980, le rendement de l’or a été d’à peine +44% alors que le S&p500 a été multiplié par 22 (incluant les dividendes) et qu’un compte-chèque rapportait 92% au cours de cette période. Pourquoi comparer les rendements en partant d’un sommet du prix de l’or? Si on prend le rendement de l’or à partir de son creux du 30 mars 2001, il s’est apprévié de +333% alors que le S&p500 a fait -4.6%. Quel manque de jugement et quel article impertinent…

La Chine est toujours en feu

Je vous mentionnais en octobre dernier à quel point l’économie chinoise était survoltée par les programmes gouvernementaux visant à maintenir l’économie à flots. Vendredi, nous apprenions que la production industrielle chinoise a augmenté de +19.2% en novembre. Alors que la croissance de la masse monétaire bat des records, la banque centrale chinoise maintient sa politique monétaire accomodante, qui semble être en train de gonfler une bulle immobilière (les prix sont en forte hausse cette année). Ça continue d’être positif pour l’économie canadienne, mais qu’arrivera-t-il lorsque ces programmes de relance seront terminés?

La SCHL: un risque pour les contribuables

La semaine dernière, le chroniqueur Bernard Mooney du journal Les Affaires levait le voile sur une réalité que j’avais décrite en août dernier sur ce blogue, à l’égard de la SCHL. Un peu comme je l’avais fait, son article montre à quel point les banques s’enrichissent sur notre dos par l’entremise de cette entreprise d’État. En plus, M. Mooney analyse le bilan de la SCHL et démontre que ce dernier est très précaire. Il semble que la SCHL utilise le levier financier à un niveau qui dépasse l’entendement, pire encore que plusieurs institutions qui ont dû être secourues aux États-Unis et en Europe. Si jamais des problèmes survenaient, ce sont les contribuables canadiens qui devraient payer la note; tout ça pour maintenir notre marché immobilier gonflé à bloc grâce à l’argent frais que la SCHL canalise vers le crédit hypothécaire. Et après on nous vante les mérite de l’accès à la propriété alors que le prix moyen des maisons transigées en octobre au Canada a été de $341,079, et on nous parle de l’irresponsabilité des banques privées durant la crise financière alors que cette entreprise d’État fait encore pire…

Read Full Post »