Aux dires de certains, la recherche du profit est un vice qui nuit à la société. À les entendre, plus le profit est élevé, plus les gens se font exploiter par les producteurs. Ils considèrent scandaleux que les producteurs profitent des pénuries pour augmenter leurs prix pour faire plus de profit.
Posts Tagged ‘prix’
Libérons les prix!
Posted in Économie, tagged énergies renouvelables, banque centrale, brevets, contrôle des loyers, frais de scolarité, immobilier, interventionnisme, libre-marché, médecins, OPEP, prix, prix de l'essence, prix de la bière, prix du lait, prix plafonds, prix plancher, règlementation, salaire minimum, SCHL, tarifs douaniers, taux d'intérêt, taxes, taxis, zonage on 16 avril 2012| 3 Comments »
Salaires réels et productivité.
Posted in Économie, tagged États-Unis, Canada, capital, Gauche, importations, indice des prix à la consommation, inflation, IPC, marché du travail, mythes, pétrole, PIB, prix, production, productivité, salaires, Stephen Gordon, syndicalisme, technologie on 6 septembre 2010| 9 Comments »
Il y a plusieurs éléments qui déterminent le niveau des salaires réels (i.e. ajustés pour l’inflation). Comme n’importe quel marché, le salaire qui équilibre le marché du travail est influencé par l’offre et la demande de travailleurs.
La demande pour un travailleur varie selon la conjoncture économique, surtout celle de l’industrie dans laquelle oeuvre ce travailleur, ainsi que par la productivité de ce travailleur. La plupart des économistes s’entendront pour dire que plus un travailleur est productif – en terme de la valeur de ce qu’il produit par unité de temps – plus son salaire sera élevé.
La pétrole et l’inflation.
Posted in Économie, tagged Chine, création de monnaie, Goldman Sachs, inflation, masse monétaire, OPEC, pétrole, prix, spéculation on 19 mai 2010| Leave a Comment »
On me pose souvent la question suivante: puisque l’inflation est causée par la création de monnaie, cela implique-t-il que le prix du pétrole n’est pas inflationniste?
Autrement dit, est-ce qu’une augmentation du prix du pétrole peut faire monter les prix à la consommation indépendemment de la création de monnaie?
Il est clair qu’une augmentation du prix du pétrole fait augmenter directement et/ou indirectement les coûts de production et de distribution de la plupart des biens et services que l’on consomme. Mais qu’est-ce qui influence le prix du pétrole? À cet égard, je vous recommande de lire mon dossier en quatre parties sur le pétrole. La réponse est évidemment l’offre et la demande.
L’offre est influencée (outre le prix) par la géopolitique (e.g. OPEC), la météo (e.g. ouragans), la technologie (e.g. forage horizontal multi-étapes), les découvertes de gisements, l’État (e.g. royautés), la règlementation (e.g. contraintes environnementales), le coût des ressources (e.g. main d’oeuvre, acier), etc.
La demande dépend (outre le prix) des habitudes de vie de la population, du niveau d’activité économique, de la technologie (e.g. efficacité énergétique des voitures), de la météo (e.g. les gens conduisent plus quand il fait beau), etc.
Et la monnaie dans tout cela?
Lorsque de la nouvelle monnaie est crée et injectée dans l’économie, celle-ci va tôt ou tard faire monter les prix. Parfois ce seront les prix des actifs (actions, immobilier, etc), parfois ce seront les prix des biens de consommation. Le pétrole entre dans les deux catégories: c’est à la fois un bien de consommation et un actif dans lequel on peut investir. Lorsque le prix du pétrole montait vers $147, certains fonds de couverture (dont Goldman Sachs) avaient loué des cargos pétroliers amarrés dans des ports et remplis de pétrole qu’ils avaient acheté (avec de la dette créée ex nihilo), attendant que le prix monte pour vendre à profit.
La demande de pétrole – et donc le prix- est donc fortement influencée par la quantité de monnaie en circulation. Qu’elle soit créée par la banque centrale ou les banques commerciales, la nouvelle monnaie se retrouve inévitablement dans le système bancaire sous forme de dette. Durant les années 1960s, la masse monétaire des États-Unis a augmenté de 44%. Dans les années 1970s, elle a augmenté de 78%! Quel bien se vendait comme des petits pains chauds dans ces années et qu’on finançait presque toujours par un emprunt? L’automobile! Ce n’est pas un hasard que cette période ait été suivie d’une forte augmentation de la demande de pétrole aux États-Unis, et par conséquent du prix. Même si le choc pétrolier de 1973 a plutôt été causé par l’offre, le prix du pétrole avait commencé à augmenter bien avant et la montée s’est poursuivie par la suite, en raison de l’augmentation fulgurante de la demande.
Les données montrent que la relation existe. Le premier graphique ci-bas montre le taux de croissance annuel de la masse monétaire (M2) des États-Unis. On peut y constater trois régimes:
- La première période (keynesienne) a duré 17 ans, M2 a augmenté de +9.3% par année en moyenne et le prix du pétrole de +9.8% par an.
- La deuxième période (Volker) a duré 10 ans, M2 a augmenté de +3.6% par année en moyenne et le prix du pétrole de +0.6% par an.
- La troisième période (Greenspan) a duré 12 ans, M2 a augmenté de +6.5% par année en moyenne et le prix du pétrole de +12.3% par an. C’est d’ailleurs cette période de forte croissance de M2 qui a mené à la bulle immobilière que nous avons traversé.
De nos jours, la croissance de la demande de pétrole provient essentiellement des pays émergents (voir le second graphique ci-bas). Si on prend la Chine, le pays le plus important derrière cette croissance notamment grâce à son accès grandissant à l’automobile (et au crédit), on peut constater (voir troisième graphique ci-bas) que la croissance de sa masse monétaire est phénoménale: ce n’est certainement pas une coïncidence! Il n’est pas surprenant non plus que les pays où la croissance de la demande de pétrole est forte sont aussi ceux avec des taux d’inflation parmis les plus élevés, même si le prix payé à la pompe y est contrôlé par l’État (Vénézuela, Russie, Iran, Inde, etc). J’affirmerais même que la récente montée du pétrole de $40 à $80 est fortement reliée à l’augmentation de la masse monétaire Chinoise (et mondiale).
Conclusion:
Le schéma suivant illustre bien le processus par lequel le pétrole contribue à l’inflation. La création de monnaie permet l’endettement, ce qui génère de l’activité économique « artificielle ». Cette activité économique fait augmenter la demande de pétrole puisqu’il est lui-même un bien de consommation et parce qu’il est un intrant direct ou indirect dans à peu près tous les biens et services. Cela fait monter les prix en général, dont celui du pétrole, ce à quoi les spéculateurs contribuent, financés par de la dette abordable grâce à la création de monnaie. Résultat: de l’inflation!
Donc oui le pétrole est inflationniste, mais ce n’est pas indépendant de la croissance de la masse monétaire. On pourrait dire qu’étant donné sa position centrale dans la structure de consommation et de production des économies développées, le pétrole agit comme un convoyeur de la politique monétaire (et donc de la création de monnaie).
Notez que le prix du pétrole (qui frôle les $85 ces jours-ci) est présentement limité par deux éléments: 1) la capacité de production excédentaire de l’OPEP et 2) le niveau élevé des inventaires. Voir graphiques ci-dessous:
Un peu d’étymologie…
Posted in Économie, tagged États-Unis, étalon-or, étymologie, banque centrale, banques, Bernanke, Chine, Community Reinvestment Act, création de monnaie, crédit, endettement, Fannie Mae, Federal Reserve, Freddie Mac, Greenspan, immobilier, indice des prix à la consommation, inflation, inflation banque centrale, interventionnisme, IPC, keynesiannisme, libre-marché, prix, productivité, rationalité limitée on 19 février 2010| 4 Comments »
Une bonne partie des problèmes économiques qui nous affligent sont bêtement reliés à un problème étymologique. Il se trouve que des gens influents, tels que le duo Greenspan / Bernanke, utilisent la mauvaise définition du mot « inflation »! En fait, il semble que la vraie definition de ce mot soit disparue avec l’étalon-or. L’essor du keynesiannisme et son intrusion dans la théorie économique enseignée dans les universités sont aussi responsables de cette malencontreuse situation. Cette substitution est-elle intentionelle, pour cacher la vérité au monde? Possible, car ce tour de prestidigitation profite à beaucoup de gens, permettant au système bancaire de décupler ses profits et à l’État de financer ses dépenses monstrueuses.
« L’inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d’achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l’Indice des prix à la consommation (IPC). »
Cette définition est évidemment erronée, tout comme l’interprétation qu’on en fait et la façon de la mesurer. La hausse des prix des biens et services n’est pas de l’inflation, c’est plutôt une conséquence de l’inflation. La vraie definition de l’inflation est simplement l’augmentation de la masse monetaire.
Ceci étant dit, un mot n’est qu’un mot, so who cares? Détrompez-vous; les consequences de cette erreur ont été très grandes et continueront de l’être.
Durant les années 2000, Alan Greenspan a mené une politique monétaire ultra-expansionniste, permettant au système de créer de la monnaie à profusion. Ce dernier maintenait cette politique même si l’économie allait bien car son « guide » était une cible d’inflation (mesurée par l’indice des prix a la consommation), laquelle était basse relativement à la cible. Rien ne justifiait donc de resserer la politique monétaire pour freiner la croissance du crédit.
Pourquoi est-ce que les prix n’augmentaient pas rapidement malgré la creation de monnaie? Parce que la productivité compensait. Durant l’année 2000, le développement de l’internet a été une grande source de productivité, tout comme l’essor du commercial international. Les coûts de production de plusieurs biens ont été abaissés grâce à la main d’oeuvre bon marché des pays émergents.
Notez que si une année donnée l’IPC monte de 3% et que la productivité s’améliore de 2%, l’inflation n’est pas de 3%, comme on voudrait vous le faire croire, mais bien de 5%. Vous auriez dû payer vos biens et services 2% moins cher que l’an passé grâce à la meilleure productivité de l’économie, mais en raison de la création de monnaie, vous les paierai 3% plus cher. C’est l’illusion de l’inflation…
De plus, beaucoup de dollars sortaient des États-Unis en direction de la Chine, entre autres, ce qui minimisait l’impact sur les prix de la monnaie créée par le système. Cependant, il y avait d’autres indices évidents que l’inflation (la vraie) sévissait dans l’economie et ceux-ci n’étaient pas mesurés par l’IPC, sur lequel M. Greenspan se concentrait naïvement. Ces signes d’inflation se sont manifestés dans les prix d’actifs divers: pétrole, métaux, bourse et surtout l’immobilier.
Pourquoi l’immobilier en particulier? En raison d’interventions gouvernementales visant à augmenter l’accès à la propriété (Community Reinvestment Act, Fannie Mae/Freddie Mac, etc). Il semble que plusieurs intervenants politiques avaient un agenda à cet égard et les politiques en place ont canalisé énormément de ressources vers cette industrie, créant une gigantesque bulle de mauvais investissements.