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Il ne fait aucun doute, les inégalités de richesse sont inhérentes au système capitaliste. Cependant, dans un véritable système de libre-marché, les inégalités ne seraient pas si grandes que certains pourraient le croire. J’ai souvent affirmé sur ce blogue que sur un véritable libre-marché, il y aurait beaucoup moins de grandes entreprises et moins de « super-riches ». Pourquoi? Parce que c’est grâce aux largesses de l’intervention étatique que les grandes entreprises et les super-riches atteignent leur statut. L’interventionnisme étatique engendre donc des inégalités qui ne résultent pas de l’aspect « méritocratique » du système capitalisme et qui sont donc indésirables pour la société.

Pour mieux illustrer cette dynamique, j’ai décidé d’analyser les cas de quelques uns des individus les plus riches de la terre selon le Palmarès de Forbes et de vous démontrer de quelle façon ils ont bénéficié de l’interventionnisme étatique pour arriver à leurs fins. Notez bien que je ne m’oppose pas du tout à l’existence de riches entrepreneurs, au contraire ceux-ci créent de la richesse et apportent beaucoup à la société. D’ailleurs, en fouillant un peu dans leurs histoires, on constate que la plupart sont de brillants entrepreneurs. Cependant, en grattant un peu, on réalise que c’est l’interventionnisme étatique qui les a fait passer de très riche à « super riche ».

Beaucoup d’entre eux ont commencé à partir de rien. Quant à ceux qui ont eu la chance d’hériter d’une entreprise, la plupart ont continué à faire de bons investissements et à prendre des risques, de façon à amener l’entreprise à un niveau supérieur. Peu d’entre eux sont des rentiers de capital hérité.

Les quelques exemples ci-bas ne sont que la pointe de l’iceberg. Il y a bien d’autres milliardaires qui ont bénéficié de favoritisme étatique et ceux énumérés ci-bas en ont bénéficié de bien d’autres manières que celles que je décris dans ces quelques lignes. Je note que beaucoup de milliardaires ont bénéficié du système bancaire inflationniste (notamment Carl Icahn et ses leveraged buyouts) et que plusieurs ont bénéficié de la règlementation excessive de certaines industries, qui favorise les grandes entreprises bien établies au détriment des nouveaux entrants et des petits concurrents.

  (suite…)

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Vous ne me verrez pas souvent traiter d’art sur ce blogue (je l’avais pourtant fait ici), mais j’ai découvert une oeuvre fascinante d’un point de vue idéologique. Il s’agit d’une fresque murale de l’artiste Mexicain Diego Rivera peinte en 1933-34 et intitulée « Man, controller of the universe« .

La commande a été passée par Nelson Rockefeller, lui-même un amateur des fresques de Rivera qui sont reconnues mondialement, pour décorer le hall du RCA Building de New-York. Étant un communiste aguerri, Rivera a tenté d’utiliser son oeuvre pour passer un message à son client, mais lorsqu’un portrait de Lénine a commencé à émerger de la fresque, Rockefeller a payé l’artiste ($21,000) et a détruit l’oeuvre. Une énorme controverse s’en est suivie. Rivera scandait à la radio que si un millionnaire se payait la Chapelle Sixtine, cela ne lui donnait pas le droit de détruire l’oeuvre de Michelange qui s’y trouve, puisqu’elle appartient au patrimoine de l’humanité.

Peu de temps après, le gouvernement Mexicain a permi à Rivera de reproduire son oeuvre sur un mur du Palacio de Bellas Artes de Mexico City (voir image plus bas, cliquez dessus pour une meilleure résolution).

Tout d’abord, on aperçoit au centre le travailleur, le héro du marxisme, qui maîtrise la technologie et contrôle son univers grâce à la science. Sur le côté gauche, Rivera dresse un portrait négatif du capitalisme, qu’il oppose à une vision positive du communisme sur la droite (évidemment, du point de vue du travailleur, le capitalisme est à droite et le communisme à gauche!).

En haut à gauche, on aperçoit une armée terrifiante et intimidante, munie de masques à gaz et d’armes destructrices, alors qu’à droite, l’armée est au service du peuple.

Ensuite, on voit à gauche une statue faisant référence à Dieu et à la religion, jetant un regard menaçant sur le monde, laissant entendre que le capitalisme est pro-religieux. À droite, côté communiste, la statue n’a pas de tête (Rivera était d’ailleurs un athée). Est-ce que le capitalisme et la religion vont nécessairement ensemble? Est-ce que les communistes sont athées? C’est ridicule.

En bas à gauche, on aperçoit Darwin, en référence à la théorie du darwinisme social, souvent utilisée par les communistes pour critiquer le capitalisme. Comme si le capitalisme prônait la loi de la jungle, où le plus fort survit et le plus faible crève. C’est ridicule puisque le capitalisme ne sous-entend pas d’agression, mais bien la coopération libre entre les individus de la société pour améliorer leur sort. L’économie n’est pas un « jeu à somme nulle ». Tout le monde peut gagner en faisant des échanges. La compétition est là pour nous rappeler que les ressources sont limitées et pour nous forcer à bien évaluer nos préférences.

Devant Darwin, on peut voir une classe de jeunes de différentes nationalités qui se font endoctriner à l’idéologie capitaliste. En haut d’eux, on voit une manifestation à New-York où des policiers battent les manifestants à coups de matraques. Or, la répression a été beaucoup plus utilisée dans les sociétés communistes que dans les sociétés libres, tout comme l’endoctrinement et la désinformation.

En bas à droite, on peut voir l’interaction entre les travailleurs et les hommes politiques (Trotsky, Engels et Marx), pour laisser entendre que le communisme donnait le pouvoir aux travailleurs. C’est en fait le contraire qui prévaut: le communisme ne permet pas aux travailleurs de bénéficier à leur guise du fruit de leur labeur. Dans un régime communisme, les travailleurs sont les esclaves du régime. À côté d’eux, des femmes vêtue de blanc qui semblent émancipées (les femmes sont-elles plus « libérées » dans un régime communiste?).

À gauche de ces femmes, on voit la fameuse image de Lénine, qui tient la main d’un travailleur, d’un soldat et d’un esclave noir, entouré de gens du peuple. À l’opposé, au centre-gauche, on voit des « bourgeois » qui se la « coule douce » en buvant des cocktails, en fumant et en jouant au bridge, pendant que les travailleurs au chômage manifestent à l’extérieur, attaqués par la police. On peut y apercevoir un portrait de Rockefeller lui-même. Le peintre voulait aussi montrer la décadence du capitalisme et la lutte des classes qui y prévaut; comparativement au communisme où tout le monde est égal et uni.

En somme une vision tout à fait utopique du communisme et plutôt caricaturale à l’égard du capitalisme. Cette façon de voir les choses tenait peut-être bien la route en 1933, mais l’histoire a par la suite donné tort à cette idéologie. Le militarisme, la répression, le culte de l’élite du pouvoir, la corruption, l’endoctrinement et le non-respect des libertés se sont avérées davantage reliées au communisme qu’au capitalisme.

Ça me fait penser, je viens d’écouter la partie 1 des Grands Reportages (RDI) sur le mur de Berlin.

En juin 1953, les travailleurs de la constructions ont fait une grève pour protester contre les conditions de travail déplorables (des horaires exigeants, un rythme de production effreiné). Cela n’était évidemment pas permis par le régime communiste de la RDA.

Leur slogan était: « Nous ne sommes pas des esclaves! »

L’armée est intervenue et a tiré dans le tas, tuant quelques centaines de manifestants. Vive le capitalisme!

Note: Cette oeuvre fait partie des 80 trésors de l’humanité de Dan Cruickshank, une série de documentaires de la BBC qui est diffusé présentement au Canal Évasion.

Diego_riviera

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Nous apprenions lundi que Pemex, l’entreprise pétrolière nationalisée du Mexique, voit sa production chuter de façon dramatique cette année, et ce encore plus vite que les plus sombres prédictions.

Pemex a été formée lorsque les compagnies pétrolières américaines et britanniques qui opéraient au Mexique ont été expropriées de leur propriété et que l’État a nationalisé la production de pétrole.  Mais comme c’est souvent le cas pour les entreprises d’État, les considérations politiques l’emportent souvent sur le gros bon sens ce qui ne peut mener qu’au désastre.

Pemex voit environ 60% de ses revenus être subtilisés par le gouvernement qui s’en sert  pour financer ses dépenses de programme et sa bureaucratie obèse. Cela laisse bien peu d’argent pour l’investissement et lorsqu’une compagnie pétrolière n’investit pas suffisamment, sa production diminue. La production de Pemex est en baisse de 35% en 2009 par rapport à son peak de de 2004 et le taux de déclin va en s’accélérant. 

Pour ralentir le taux de déclin de sa production, Pemex a dû s’endetter et éprouve maintenant des difficultés financières. En juin dernier, elle a demandé $1.5 milliard en aide gouvernementale pour boucler son budget, malgré le fait que le prix du pétrole frise les $70.

Pourquoi Pemex est en difficulté malgré le prix élevé du pétrole? La raison est simple: Pemex subventionne l’essence. Le prix du litre est présentement d’environ CAD$0.68! Donc, la demande locale ne réagit pas au prix élevé du pétrole et elle continue de croître. Et comme Pemex a grandement sous-investit dans sa capacité de raffinage, elle doit importer de l’essence raffinée des États-Unis, au prix du marché.

Le Mexique représente environ 10% des importations de pétrole des États-Unis. Si la tendance se maintient,  plusieurs experts pensent que ce pourcentage tombera à 0% d’ici quelques années. C’est donc 1.5 millions de baril par jour que les États-Unis devront trouver ailleurs. Le manque-à-gagner pourra être comblé en partie par les sables bitumineux canadiens, mais ça ne sera pas suffisant.

Les entreprises privées auraient investi suffisamment pour maintenir et faire croître la production ainsi que la capacité de raffinage, notamment grâce à leurs technologies plus avancées (développées avec des investissements en R&D que Pemex n’a pas faits). Ils auraient ainsi maintenu un niveau élevé de production, de  royautés et d’impôts pour le gouvernement Mexicain et auraient maintenu un grand nombre d’emplois pour les travailleurs Mexicains. Maintenant, les Mexicains font face à une situation où non seulement ils ne pourront plus exporter de pétrole à gros prix, mais en plus la baisse de production entraînera des pertes d’emplois et de revenus de taxations et de royautés pour le gouvernement.  Ils auront tué la poule aux oeufs d’or…

Pemex est un exemple flagrant des problèmes reliés aux entreprises d’État. Pendant ce temps, Léo-Paul Lauzon nous propose de nationaliser les raffineries de pétrole du Québec pour nous permettre d’avoir de l’essence bon marché et suivre ce même sentier menant tout droit à l’échec. Quelle stupidité. M. Lauzon n’a pas pensé que si le l’État achetait les raffineries de Shell à Montréal, par exemple, et vendait l’essence 10% ou 15%  moins cher, il ne ferait pratiquement pas de profit sur cet investissement. Ce serait donc de l’argent « mort », qui ne rapporte rien. Quel non investissement…à moins d’utiliser la violence pour subtiliser ces actifs pour presque rien (à la Chavez). De plus, la consommation d’essence augmenterait dans la province (en réponse au plus bas prix) ce qui aurait comme impact de créer une pénurie…laquelle permettrait aux compétiteurs de hausser leur prix!

 

Mexican_Petroleum_Production

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