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Posts Tagged ‘libertariannisme’

« Atlas Shrugged », Ayn Rand, 1957, 1,168 pages.

Ayn Rand est née en  1905 en Russie et est décédée en 1982. Elle a émigré aux États-Unis en 1926 et y a débuté une carrière de scénariste pour Hollywood. Elle est ensuite devenue romancière; ses deux romans les plus influents étant The Fountainhead en 1943 et Atlas Shrugged en 1957.

Les opinions politiques et philosophiques de Rand transparaissent à travers ses romans. Rand est d’ailleurs la mère d’un courant philosophique appelé objectivisme. L’objectivisme implique que la raison d’être de l’humain est la poursuite de son propre bonheur et de son intérêt personnel. La conséquence de cette vision des choses est que le capitalisme basé sur le laissez-faire et protégeant la liberté individuelle est le seul système qui soit moral. Selon Rand, l’utilisation de la force physique contre la volonté d’un individu est immorale, même si cela vient de l’État. Le gouvernement ne devrait utiliser la force seulement que pour protéger les droits individuels, incluant la propriété. En protégeant les droits individuels, le gouvernement agit comme un agent des citoyens et n’a aucun droit autre que ceux conférés par les citoyens.

« I am not primarily an advocate of capitalism, but of egoism; and I am not primarily an advocate of egoism, but of reason. If one recognizes the supremacy of reason and applies it consistently, all the rest follows. » Ayn Rand.

Atlas Shrugged, publié en 1957, est certainement l’oeuvre la plus connue de Rand. Dans ce livre, un groupe de politiciens corrompus et opportunistes, auxquels l’auteure réfère souvent en les surnommant « les pilleurs », installent graduellement un système socialiste aux États-Unis. Pendant ce temps, les plus grands industrialistes du pays disparaissent mystérieusement les uns après les autres, précipitant l’économie et la société dans le chaos.

(suite…)

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Ce billet vise à répondre aux 9 plus mythes les plus répandus au sujet des libertariens. Espérons que ça permettra d’éclaircir les choses…

1- Les libertariens n’ont pas de morale, ni de valeurs autres que l’argent et aux profits.

Le fait de vouloir vivre dans une société où le code moral n’est pas imposé par décret par l’élite politique ou religieuse ne signifie pas que les libertariens n’ont pas de morale. Chacun a ses propres valeurs et devrait pouvoir les exercer dans la mesure où on n’empiète pas sur la propriété et la liberté d’autrui (la liberté des uns s’arrête là où celle des autres commence).

 Lorsque qu’il est question d’organisation économique, il est vrai que les libertariens portent une importance particulière au rôle de la monnaie et du profit pour l’allocation efficiente des ressources. Cependant, l’argent et le profit ne sont pas centraux au libertariannisme. La base de cette idéologie repose sur la liberté.

2- Les libertariens sont à la solde des corporations et du monde des affaires.

Lorsqu’on parle de liberté, cela inclut évidemment la liberté de former une entreprise. La libre-entreprise est un des éléments défendus par les libertariens. C’est pourquoi vous entendrez souvent les libertariens critiquer l’État lorsque celui-ci restreint la liberté des entreprises. Ceci étant dit, les libertariens ne militent pas pour que les corporations soient favorisées par l’État. Les libertariens s’opposent aux plans de relance économique, aux sauvetages bancaires, subventions, au protectionnisme, aux brevets et aux autres privilèges accordés par l’État à certaines corporations.

L’une des dérives du clivage gauche / droite veut que la gauche défend le filet social, donc les pauvres, alors que la droite défend les hommes d’affaires, donc les riches. Les libertariens ne défendent ni un, ni l’autre; ils ne défendent que la liberté individuelle face à l’État. En ce sens, les libertariens ne défendent pas nécessairement les entreprises privées, mais plutôt le droit à la libre-entreprise privée; un corolaire de notre idéologie.

Par exemple, vous me verrez parfois prendre la défense d’entreprises persécutées par le pouvoir coercitif de l’État, mais vous me verrez aussi condamner les entreprises qui violent les lois et qui utilisent le pouvoir coercitif de l’État avec l’aide de leurs lobbys ou en profitant de la corruption des fonctionnaires de l’État. Encore une fois, il ne faut pas confondre capitalisme et corporatisme.

3- Les libertariens ne sont intéressés qu’à payer moins d’impôts.

L’expression la plus fondamentale de la liberté est que nous sommes les légitimes propriétaires de notre corps. Lorsqu’on utilise notre corps pour produire du travail, que ce soit pour le profit ou pour un salaire, nous sommes donc les légitimes propriétaire de ce profit ou de ce salaire. Lorsqu’une loi coercitive nous force à remettre une partie de cette somme à l’État, cela revient à dire que nous ne sommes pas les légitimes propriétaires de notre corps et ne sommes donc pas libre. L’impôt est donc la négation de la liberté; il nous rend esclaves de l’État.

Ainsi, si il est admit que les libertariens combattent pour la liberté, il est logique que ceux-ci combattent l’impôt. Par contre, payer moins d’impôt est loin d’être le but ultime de la plupart des libertariens. Ce n’est qu’une conséquence collatérale.

4- Les libertariens sont individualistes et anti-sociaux et ne compatissent pas avec la misère de leur prochain.

Encore une fois, chaque libertarien est un individu unique ayant ses propres valeurs. La solidarité peut très bien être l’une d’elles. Dans une société libertarienne, la solidarité s’exprimerait différemment (elle ne serait pas imposée par la force), mais ne serait certainement pas inexistante.

L’individualité est certes primordiale pour les libertariens pusique la première étape de la liberté est la propriété légitime de son propre corps. Cependant, cet individualisme n’implique pas que les libertariens soient avares, égoïstes et insensibles à la misère de leur prochain.

L’État a d’ailleurs contribué à créer une société individualiste. Les gens envoient leurs impôts anonymement à l’État et considèrent que c’est suffisant pour aider son prochain. Les démunis eux reçoivent l’aide de l’État tout aussi anonymement et considère que c’est leur droit sacro-saint. La charité privée est minimale puisqu’on considère que l’État est là pour s’occuper des démunis, donc après avoir versé plus de 40% de son revenu en taxes et impôts, pas besoin d’en faire plus, c’est bien assez. Et comme il faut travailler 40% de plus pour avoir le même niveau de vie après impôts, pas le temps de faire du bénévolat. Il y a aussi cet antagonisme entre ceux qui sont forcés de payer et ceux qui ont le « droit » de recevoir, qui crée des frictions dans les communautés. Bien entendu, une bonne partie de ce 40% reste entre les mains des fonctionnaires-bureaucrates et ne se rend jamais à destination…

L’État providence, cette solidarité forcée, a détruit l’entraide communautaire et disloqué la société; il a favorisé l’individualisme, l’antagonisme et le parasitisme.

5- Les libertariens sont anti-gouvernement et pro-capitalisme.

Il est vrai que la plupart des libertariens voudraient réduire la taille de l’État et favorise le capitalisme comme organisation économique, mais le libertariannisme n’implique pas l’abolition du gouvernement et l’exclusion de toute forme d’organisation économique autre que le capitalisme.

Par exemple, une mini-société communiste pourrait très bien se former librement au sein d’une société libertarienne. Ces gens pourraient mettre en commun leurs avoirs et appliquer l’égalitarisme. Le mot clé ici est « librement ».

De plus, les libertariens reconnaissent l’existence d’une certaine forme de gouvernement : décentralisé, minimaliste et responsable. Les libertariens admettent que certains services peuvent être plus efficacement offerts par le gouvernement plutôt que par les entreprises privées, en autant que le privé puisse librement concurrencer les fonctionnaires.

Ce n’est pas strictement contre le gouvernement que les libertariens s’opposent, mais plutôt contre le gouvernement tel qu’il est présentement (liberticide, gros, inefficient, omniprésent et centralisé).

6- Dans un monde libertarien, la corruption et la fraude seraient omniprésents parce que la règlementation serait minime.

Un monde libertarien ne signifierait pas l’absence de lois et de règles. La fraude serait punie, tout comme la corruption. La règlementation serait par contre plus décentralisée et plus efficace. Elle ne servirait plus qu’à enrichir les avocats, mais plutôt à protéger l’intégrité du marché. Que l’on parle des scandales de Norbourg, Maddoff, Enron ou BP, la règlementation s’est avérée inefficace à prévenir les abus. La confiance aveugle envers les régulateurs a d’ailleurs facilité ces scandales.

La responsabilité (qui va de pair avec la liberté) et un système légal efficace sont aptes à protéger la population que la règlementation étatique.

7- Dans un monde libertarien, les inégalités seraient omniprésentes; c’est la loi du plus fort qui prévaudrait.

Plus l’État est gros, plus la loi du plus fort prévaut. Les groupes de pression, dont le poids politique est démesuré relativement au petit peuple, obtiennent des privilèges des politiciens qui s’adonnent au clientélisme politique pour se faire élire. Dans un monde libertarien, il n’y a pas de minorités privilégiées; tout le monde est égal devant la loi et le marché. Mais pour y arriver il faut un État minimal et décentralisé, qui ne priviligie pas « les plus forts » au détriment du « monde ordinaire ».

8- Les libertariens sont à l’extrême droite.

Les gauchistes veulent utiliser l’État pour grossir le filet social et renforcer l’égalitarisme de la société alors que les droitistes veulent utiliser l’État pour obtenir des faveurs économiques pour les entreprises (protectionnisme, subventions) et pour intervenir dans l’économie (plans de relance, « bailouts”) et sur la scène internationale (guerres, impérialisme). Qu’ils soient de gauche ou de droite, les étatistes sont tout aussi néfastes pour la société et pour les libertés individuelles.

Les libertariens et la droite divergent grandement. Les libertariens sont contre les subventions, le protectionnisme, les plans de relance économiques, les « bailouts” , le lobbying, les banques centrales, la monnaie fiduciaire, les brevets, et toutes les autres interventions de l’État dans l’économie qui visent à procurer un avantage particulier à un groupe d’individus au détriment des autres.

Je vous recommande de lire mon billet intitulé La Vraie Politique, qui présente plus en détail la façon dont je vois le clivage politique.

9- Le libertarianisme n’est qu’une utopie irréalisable. Les libertariens ne sont pas activistes.

Il est vrai que le libertariannisme est confronté à beaucoup de barrières l’empêchant de s’implanter.

Les politiciens et les fonctionnaires, dont le gagne-pain consiste à parasiter les contribuables et à grossir leur empire bureaucratique, ne vont certainement pas se réveiller un matin et décider de rationaliser leurs effectifs. Ils n’ont aucun incitatif à le faire, et ont même des incitatifs à faire le contraire. D’autre part, un pourcentage significatif de la population est dépendant de l’État et craint une réduction de l’État-providence. Si on additionne les votes de ces deux camps, ils sont assez nombreux pour gagner une élection.

De plus, le système d’éducation néglige de présenter l’idéologie libertarienne, ce qui fait en sorte que la grande majorité de la population ne sait même pas de quoi il s’agit. Ceux qui en connaissent l’existence sont souvent déroutés par les gauchistes qui véhiculent des mythes à son égard, tels que ceux décrits ci-haut.

Quelle est la solution à cette impasse?

La première étape consiste faire connaître la philosophie libertarienne en bonne et due forme. La blogosphère permet de le faire avec une certaine efficacité, mais il faudra que ça aille plus loin éventuellement pour rejoindre plus de gens.

L’étape suivante consistera à exiger une plus grande liberté de nos politiciens. Je pense que cela peut s’effectuer un pas à la fois. Contrairement à d’autres libertariens, tel que Martin Masse, je pense qu’il faudrait un accès au système politique, aussi petit soit-il. Certains petits partis, tels que Québec-Solidaire et le Parti Verts, ont réussi à obtenir beaucoup d’exposition médiatique malgré un petit électorat et ont forcé les grands partis à adapter leurs programmes pour ne pas perdre d’électeurs. Il faut davantage de Maxime Bernier et Ron Paul pour défendre la liberté au sein des institutions démocratiques.

C’est de cette façon que les libertariens arriveront à changer le cours des choses. Entre-temps, je pense qu’il est faux de prétendre qu’il est utopique de demander davantage de liberté.

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Quelques explications sur le sauvetage de la Zone Euro:

La Banque Centrale Européenne (BCE) va intervenir sur les marchés obligataires en achetant des titres en détresse. Elle « stérilisera » ces achats; c’est-à-dire qu’elle fera en sorte de ne pas augmenter la masse monétaire vendant des titres qu’elle possède dans ses réserves (surtout des obligations du gouvernement Allemand).

Le coût des impôts:

Excellent article de Nathalie Elgrably sur le coût des impôts, qui est très élevé en raison de la complexité du système. Une bonne raison de favoriser un système fiscal simple avec un taux d’imposition unique.

« plus un régime fiscal est complexe, plus il faut allouer du temps, de l’énergie et de l’argent pour s’y conformer: il faut colliger toutes les informations nécessaires, se tenir au courant des changements apportés à la loi, embaucher des comptables, des avocats, etc. Des chercheurs ont montré que les Canadiens ont dépensé en 2005 de 18,9 milliards $ à 30,8 milliards $ pour produire leurs déclarations de revenus, soit un montant variant entre 585$ et 955$ par contribuable.

De son côté, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a estimé en 2008 qu’il en coûte 12,6 milliards $ aux entreprises canadiennes au chapitre de la conformité fiscale. La complexité est également coûteuse pour l’État. À lui seul, Revenu Québec emploie 9000 fonctionnaires et nécessite un budget de 1,4 milliard $!

On nous dit que c’est le souci de justice et d’équité qui explique la complexité du régime fiscal. C’est faux! La complexité tient au nombre infini de dispositions spéciales, d’exemptions, d’exceptions, de déductions et d’abris que les politiciens accordent, entre autres, aux groupes de pression dont ils souhaitent obtenir les votes. Or, qui dit privilège, dit corruption. Un régime fiscal complexe est donc doublement injuste. D’une part, parce qu’il ne soumet pas tous les revenus au même traitement. D’autre part, parce que l’État ne peut alléger le fardeau fiscal des uns sans alourdir celui des autres. »

Le privé dans la santé:

Comme je l’expliquais dans un billet précédent, il n’y a aucune raison pour que les hôpitaux soient publiques au Québec. Sans compromettre l’universalité des soins (i.e. la gratuité) et la façon dont le système est financé (RAMQ), on pourrait au moins privatiser les hôpitaux, tout comme c’est le cas pour les cliniques. Voici un extrait d’un billet de David Descôteaux à cet égard:

« Imiter les États-Unis? Non. Plutôt les pays sociaux-démocrates d’Europe. Au Danemark, si vous attendez plus d’un mois pour une opération, on vous envoie dans un hôpital privé. En Suède, l’hôpital Saint-Georges, coté en Bourse, est le plus efficace, le moins coûteux et le plus apprécié de Stockholm. Les Suédois – riches et pauvres – s’y font traiter sans payer un sou. En France, 40% des hôpitaux sont privés et ont un à but lucratif. Leurs chirurgies sont accessibles à tous, payées par l’État. En Belgique, la contribution du privé a éliminé le temps d’attente. Imaginez: on peut obtenir un rendez-vous et consulter un médecin spécialiste le jour même!

Dans ces pays, on finance les hôpitaux publics selon le nombre de cas traités. Le patient devient ainsi une source de revenu, et non de dépense. Cela incite les hôpitaux à être efficaces. Résultat: l’attente est minime, voire inexistante. Et les Européens consacrent moins d’argent par habitant que nous à la santé. Mais surtout, tous – riches et pauvres – sont couverts par l’assurance-maladie. Je répète: il n’y a aucun système à deux vitesses. »

 La publicité d’Hydro-Québec:

Il est plutôt choquant que les entreprises d’État telles que Hydro-Québec, la SAQ et Loto-Québec fassent de la publicité puisque ce sont des monopoles. C’est carrément de l’argent gaspillé. Les Québécois ne devraient pas avoir à payer pour des dépenses destinées à mousser la notoriété d’Hydro-Québec.

Selon un article publié sur Argent, l’Union des consommateurs ne conteste pas le bien-fondé de la promotion de l’efficacité énergétique ou encore des comportements sécuritaires à adopter à proximité des fils électriques du réseau d’Hydro-Québec.

«Mais pour le reste, on a de grosses réserves, parce qu’il n’y a pas de concurrence. Alors, par rapport à quel autre fournisseur cette image commerciale devraitelle être promue?» a réagi l’analyste spécialisé dans les questions d’énergie de l’Union des Consommateurs, Jean-François Blain.

Selon lui, la société d’État n’a qu’à bien faire son travail et qu’à répondre à ses diverses obligations pour que sa réputation soit perçue positivement par la population.

Notez que dans son rapport annuel de 120 pages, Hydro-Québec n’a pas cru bon de spécifier à ses actionnaires (i.e. nous) le coût de ces publicités.

Chômage et salaire minimum aux USA:

À l’été 2007, le salaire minimum a augmenté de $0.70 aux États-Unis pour atteindre $5.85/heure. L’été suivant, il a augmenté à $6.55 and et en juillet dernier à $7.25. Je ne m’oppose pas à ce que ces gens puissent avoir de meilleurs revenus et un niveau de vie plus décent (bien que j’aimerais qu’ils le fassent en suivant de la formation, en améliorant leurs compétences et en acquérant de l’expérience), il n’en demeure pas moins que le prix de la main d’oeuvre non-qualifiée a augmenté de +41% en deux ans.
Lorsque le prix de quelque chose augmente autant, il est normal qu’on en consomme moins, surtout durant une récession. Lorsque le prix demandé pour un bien est plus élevé que ce que vous pouvez vous permettre, vous ne l’achetez pas. Le salaire minimum a donc forcé ces gens à augmenter le prix auquel ils offrent leur travail et les employeurs n’ont pas pu suivre. Devrions-nous êtres surpris du taux de chômage élevé qui prévaut présentement aux États-Unis?
Autres chiffres intéressants sur l’emploi aux États-Unis (provenant de The Economist):
Croissance des prêts, ventes de maisons et ventes d’autos en Chine:

À la fin du mois d’avril, il y avait 43.4 trillion de yuan en prêts en Chine, une hausse de +22% par rapport à l’an passé. Les ventes de maisons ont explosé alors que les ventes d’automobiles continuent d’être fortes en 2010.

 

Pénurie de café au Vénézuela:

Deux petites nouvelles intéressantes sur le Vénézuela que j’ai dénichées grâce à Antagoniste.net. Tout d’abord, autrefois un gros producteur de café, voilà que le Vénézuela n’en produit plus suffisamment pour sa propre consommation depuis l’interventionnisme de Chavez dans cette industrie :

[Coffee] was once plentiful in Venezuela. But in 2003, with consumer-price inflation threatening to damage Mr. Chávez’s popularity, the government imposed price controls. That drove down the incentive to grow coffee while increasing the incentive to export to Colombia whatever was grown.

Last year, for the first extended period of time in the country’s history, Venezuela did not produce enough of the little red berry to satisfy domestic demand. It has now become a coffee importer and is facing serious shortages.

For more than a decade Mr. Chávez has employed price controls, capital controls and hyper-regulation in an attempt to meet his socialist goals. When the predictable shortages have arisen, the government has responded by using the salami approach to nationalization, slicing off a bit of the private sector at a time and taking it for the state.

 Par ailleurs, le taux d’inflation annualisé a atteint +30.4% en avril au Vénézuela, selon USA Today. C’est ce qui se produit lorsque les politiciens ont la mainmise sur la banque centrale (et la création de monnaie) comme c’est le cas dans ce pays.

La fuite pétrolière, Paul Krugman et les libertariens:

Un billet de Paul Krugman est plutôt intéressant à ce sujet, dans lequel il utilise l’exemple de la catastrophe de BP pour ridiculiser le libertariannisme (sans succès comme d’habitude).

Mais pourtant, son billet énonce que les poursuites contre BP seront limitées à $75 million par le gouvernement fédéral, ce qui est diamétralement opposé à la prescription libertarienne! Comment peut-on affirmer une chose et son contraire dans le même paragraphe…

Dans un monde libertarien, le gouvernement ne limiterait les pas les pénalités à payer par qui que ce soit, ce qui mettrait prossiblement BP en faillite suite à un tel accident. Dans ces circonstances, il y fort à parier que BP aurait agi plus prudemment face au risque réel de faillite (ou du moins de pertes financières substancielles) et peut-être que l’accident ne se serait pas produit.

C’est ce qu’on appelle le risque moral. Le gouvernement permet à BP de ne pas assumer tous les risques, ce qui fait en sorte qu’elle a un incitatif à prendre des risques démesurés sachant que ces pertes seront limitées. Ce genre de privilège n’est rien d’autre que du corporatisme. C’est le même phénomène avec le bailout des banques. Celles-ci peuvent prendre des risques démesurés sachant que la Fed va les sauver si ça tourne mal…résultat: crise financière.

Krugman termine son billet avec cette perle:

“If libertarianism requires incorruptible politicians to work, it’s not serious.”

Effectivement, les libertariens ont abandonné l’idée selon laquelle les politiciens puissent être “honnête”! La seule solution qu’il reste pour éviter la corruption et le corporatisme est de limiter autant que possible le pouvoir des politiciens et la taille de l’État.

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Pour la plupart des gens, la façon de voir la politique est selon le fameux clivage gauche / droite. Pour moi, c’est un anachronisme. Ce clivage est apparu en France en 1789 dans un débat concernant le poids de l’autorité royale face au pouvoir de l’assemblée populaire. Cette façon de faire s’est par la suite propagée à presque tous les systèmes politiques « d »assemblées' ». Ce clivage convenait peut-être à la réalité de cet espace-temps en particulier, mais il est ajourd’hui totalement incohérent.

Le problème avec ce clivage est qu’il y a, autant à gauche qu’à droite, des individus que je qualifierais d’étatistes. La seule différence entre eux est que d’un côté ils veulent utiliser l’État pour grossir le filet social et enforcer l’égalitarisme de la société alors que de l’autre ils veulent utiliser l’État pour obtenir des faveurs économiques pour les entreprises (protectionnisme, subventions) et pour intervenir dans l’économie (plans de relance, « bailouts ») et sur la scène internationale (guerres, impérialisme). Qu’ils soient de gauche ou de droite, les étatistes sont tout aussi néfastes pour la société et pour les libertés individuelles.

C’est pourquoi les libertariens ne s’identifient pas vraiment à aucune de ces idéologies. L’autre étiquette qui ne va pas très bien aux libertariens est l’étiquette « libérale ».  Dans le pur sens du terme elle conviendrait, mais ceux qui de nos jours se disent « libéraux » supportent l’autorité de l’État au détriment de la liberté individuelle. Ils ont différents motifs que les socialistes, mais ils sont tout de mêmes prêts à sacrifier les libertés individuelles au profit de l’autorité étatique. Ils ne sont pas vraiment libéraux, mais bien étatistes. Et que dire des néo-conservateurs…pas grand chose à voir avec le libertariannisme!

L’échelle politique plus cohérente selon moi concerne la taille de l’État. Souhaitez-vous un État plus gros ou un État moins gros? Aux extrêmes de cette échelle il y a en bas le totalitarisme (l’État est tout et partout) et en haut l’anarchisme (aucun État). Comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-bas, les libertariens sont presqu’au sommet relativement à la liberté, et en équilibre (au centre) concernant la gauche (socialisme) et la droite (conservatisme).

Il y a une autre échelle parallèle à celle-ci: la liberté individuelle. Cette échelle est souvent décrite comme étant orientée de bas en haut. En bas il n’y a aucune liberté individuelle et la taille de l’État est maximale (totalitarisme); en haut la liberté individuelle est maximale et l’État n’existe pas (anarchisme). L’État n’a rien; il ne produit rien. Tout ce qu’il a, il doit se l’approprier par la force et la contrainte. Ainsi, chaque augmentation de la taille de l’État est combinée à une baisse correspondante des libertés individuelles.

Donc, lorsque vous répondez à la question à savoir si vous souhaitez plus ou moins d’État, vous devez considérer que plus vous accordez de place à l’État, plus vous devez sacrifier de votre liberté individuelle.

L’autre dérive du clivage gauche / droite est celui voulant que la gauche défend le filet social, donc les pauvres, alors que la droite défend les hommes d’affaires, donc les riches. Les libertariens ne défendent ni un, ni l’autre; ils ne défendent que la liberté inviduelle face à l’État. En ce sens, les libertariens ne défendent pas nécessairement les entreprises privées, mais plutôt le droit à la libre-entreprise privée; un corrolaire de notre idéologie.

Par exemple, vous me verrez parfois prendre la défense d’entreprises persécutées par le pouvoir coercitif de l’État, mais vous me verrez aussi condamner les entreprises qui violent les lois et qui utilisent le pouvoir coercitif de l’État avec l’aide de leurs lobbys ou en profitant de la corruption des fonctionnaires de l’État. Encore une fois, il ne faut pas confondre capitalisme et corporatisme.

D’ailleurs, c’est là que les libertariens et la droite divergent grandement. Les libertariens sont contre les subventions, le protectionnisme, les plans de relance économiques, les « bailouts », le lobbying, les banques centrales, la monnaie fiduciaire, les brevets, et toutes les autres interventions de l’État dans l’économie qui visent à procurer un avantage particulier à un groupe d’individus au détriment des autres.

La gauche de son côté fait appel à la solidarité. Pour ce faire, elle entend utiliser l’État (et son monopole de la violence) pour forcer les gens à s’entraider. Elle entend piler sur notre liberté au nom du bien commun. Qu’est-ce que la solidarité? C’est un « sentiment humanitaire qui pousse des personnes à s’entraider ». La solidarité ne s’impose pas par décret, sinon c’est de l’oppression. La solidarité doit être volontaire pour être de la véritable entraide.

Ainsi, tant la gauche que la droite ont besoin d’un État gros et fort pour imposer leur vision et son prêts à bafouer les libertés inviduelles pour arriver à leurs fins. C’est pourquoi l’application de l’une ou l’autre de ces idéologies tend à faire glisser une société vers le totalitarisme et/ou le corporatisme.

Conclusion

En somme, je crois qu’il est mal avisé de définir sa position politique seulement en fonction du clivage gauche / droite, sans tenir compte du clivage liberté / étatisme. Ainsi, il est erronné d’associer systématiquement le libertariannisme à la droite. D’autre part, il est aussi fallacieux d’associer systématiquement le nazisme, le fascime et le totalitarisme à la gauche; ces idéologies sont davantage le fruit de l’étatisme (le bas du graphique); c’est pourquoi je préfère me réfugier dans le libertariannisme (le haut du graphique).

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