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Posts Tagged ‘groupes de pression’

            L’économiste Bradford DeLong a estimé le PIB mondial par habitant depuis l’apparition de l’humain sur terre (voir graphique ci-bas).[1] Le constat qui en découle est stupéfiant : le niveau de vie des humains a véritablement stagné pendant 2.5 millions d’années, pour ensuite exploser à la hausse vers la fin du 18e siècle. En fait, l’humain moyen de 1750 avait un niveau de vie plus près de l’homme de cro magnon que de l’humain moderne de 2010!

 

            Que s’est-il donc passé au 18e siècle pour déclencher une telle amélioration du niveau de vie des humains? Le principal moteur de création de richesse est la liberté économique. Se pourrait-il donc qu’une augmentation drastique de la liberté économique se soit produite au 18e siècle, engendrant une croissance économique et une prospérité jamais vue auparavant? C’est en effet ce qui s’est produit!

(suite…)

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Ce billet vise à répondre aux 9 plus mythes les plus répandus au sujet des libertariens. Espérons que ça permettra d’éclaircir les choses…

1- Les libertariens n’ont pas de morale, ni de valeurs autres que l’argent et aux profits.

Le fait de vouloir vivre dans une société où le code moral n’est pas imposé par décret par l’élite politique ou religieuse ne signifie pas que les libertariens n’ont pas de morale. Chacun a ses propres valeurs et devrait pouvoir les exercer dans la mesure où on n’empiète pas sur la propriété et la liberté d’autrui (la liberté des uns s’arrête là où celle des autres commence).

 Lorsque qu’il est question d’organisation économique, il est vrai que les libertariens portent une importance particulière au rôle de la monnaie et du profit pour l’allocation efficiente des ressources. Cependant, l’argent et le profit ne sont pas centraux au libertariannisme. La base de cette idéologie repose sur la liberté.

2- Les libertariens sont à la solde des corporations et du monde des affaires.

Lorsqu’on parle de liberté, cela inclut évidemment la liberté de former une entreprise. La libre-entreprise est un des éléments défendus par les libertariens. C’est pourquoi vous entendrez souvent les libertariens critiquer l’État lorsque celui-ci restreint la liberté des entreprises. Ceci étant dit, les libertariens ne militent pas pour que les corporations soient favorisées par l’État. Les libertariens s’opposent aux plans de relance économique, aux sauvetages bancaires, subventions, au protectionnisme, aux brevets et aux autres privilèges accordés par l’État à certaines corporations.

L’une des dérives du clivage gauche / droite veut que la gauche défend le filet social, donc les pauvres, alors que la droite défend les hommes d’affaires, donc les riches. Les libertariens ne défendent ni un, ni l’autre; ils ne défendent que la liberté individuelle face à l’État. En ce sens, les libertariens ne défendent pas nécessairement les entreprises privées, mais plutôt le droit à la libre-entreprise privée; un corolaire de notre idéologie.

Par exemple, vous me verrez parfois prendre la défense d’entreprises persécutées par le pouvoir coercitif de l’État, mais vous me verrez aussi condamner les entreprises qui violent les lois et qui utilisent le pouvoir coercitif de l’État avec l’aide de leurs lobbys ou en profitant de la corruption des fonctionnaires de l’État. Encore une fois, il ne faut pas confondre capitalisme et corporatisme.

3- Les libertariens ne sont intéressés qu’à payer moins d’impôts.

L’expression la plus fondamentale de la liberté est que nous sommes les légitimes propriétaires de notre corps. Lorsqu’on utilise notre corps pour produire du travail, que ce soit pour le profit ou pour un salaire, nous sommes donc les légitimes propriétaire de ce profit ou de ce salaire. Lorsqu’une loi coercitive nous force à remettre une partie de cette somme à l’État, cela revient à dire que nous ne sommes pas les légitimes propriétaires de notre corps et ne sommes donc pas libre. L’impôt est donc la négation de la liberté; il nous rend esclaves de l’État.

Ainsi, si il est admit que les libertariens combattent pour la liberté, il est logique que ceux-ci combattent l’impôt. Par contre, payer moins d’impôt est loin d’être le but ultime de la plupart des libertariens. Ce n’est qu’une conséquence collatérale.

4- Les libertariens sont individualistes et anti-sociaux et ne compatissent pas avec la misère de leur prochain.

Encore une fois, chaque libertarien est un individu unique ayant ses propres valeurs. La solidarité peut très bien être l’une d’elles. Dans une société libertarienne, la solidarité s’exprimerait différemment (elle ne serait pas imposée par la force), mais ne serait certainement pas inexistante.

L’individualité est certes primordiale pour les libertariens pusique la première étape de la liberté est la propriété légitime de son propre corps. Cependant, cet individualisme n’implique pas que les libertariens soient avares, égoïstes et insensibles à la misère de leur prochain.

L’État a d’ailleurs contribué à créer une société individualiste. Les gens envoient leurs impôts anonymement à l’État et considèrent que c’est suffisant pour aider son prochain. Les démunis eux reçoivent l’aide de l’État tout aussi anonymement et considère que c’est leur droit sacro-saint. La charité privée est minimale puisqu’on considère que l’État est là pour s’occuper des démunis, donc après avoir versé plus de 40% de son revenu en taxes et impôts, pas besoin d’en faire plus, c’est bien assez. Et comme il faut travailler 40% de plus pour avoir le même niveau de vie après impôts, pas le temps de faire du bénévolat. Il y a aussi cet antagonisme entre ceux qui sont forcés de payer et ceux qui ont le « droit » de recevoir, qui crée des frictions dans les communautés. Bien entendu, une bonne partie de ce 40% reste entre les mains des fonctionnaires-bureaucrates et ne se rend jamais à destination…

L’État providence, cette solidarité forcée, a détruit l’entraide communautaire et disloqué la société; il a favorisé l’individualisme, l’antagonisme et le parasitisme.

5- Les libertariens sont anti-gouvernement et pro-capitalisme.

Il est vrai que la plupart des libertariens voudraient réduire la taille de l’État et favorise le capitalisme comme organisation économique, mais le libertariannisme n’implique pas l’abolition du gouvernement et l’exclusion de toute forme d’organisation économique autre que le capitalisme.

Par exemple, une mini-société communiste pourrait très bien se former librement au sein d’une société libertarienne. Ces gens pourraient mettre en commun leurs avoirs et appliquer l’égalitarisme. Le mot clé ici est « librement ».

De plus, les libertariens reconnaissent l’existence d’une certaine forme de gouvernement : décentralisé, minimaliste et responsable. Les libertariens admettent que certains services peuvent être plus efficacement offerts par le gouvernement plutôt que par les entreprises privées, en autant que le privé puisse librement concurrencer les fonctionnaires.

Ce n’est pas strictement contre le gouvernement que les libertariens s’opposent, mais plutôt contre le gouvernement tel qu’il est présentement (liberticide, gros, inefficient, omniprésent et centralisé).

6- Dans un monde libertarien, la corruption et la fraude seraient omniprésents parce que la règlementation serait minime.

Un monde libertarien ne signifierait pas l’absence de lois et de règles. La fraude serait punie, tout comme la corruption. La règlementation serait par contre plus décentralisée et plus efficace. Elle ne servirait plus qu’à enrichir les avocats, mais plutôt à protéger l’intégrité du marché. Que l’on parle des scandales de Norbourg, Maddoff, Enron ou BP, la règlementation s’est avérée inefficace à prévenir les abus. La confiance aveugle envers les régulateurs a d’ailleurs facilité ces scandales.

La responsabilité (qui va de pair avec la liberté) et un système légal efficace sont aptes à protéger la population que la règlementation étatique.

7- Dans un monde libertarien, les inégalités seraient omniprésentes; c’est la loi du plus fort qui prévaudrait.

Plus l’État est gros, plus la loi du plus fort prévaut. Les groupes de pression, dont le poids politique est démesuré relativement au petit peuple, obtiennent des privilèges des politiciens qui s’adonnent au clientélisme politique pour se faire élire. Dans un monde libertarien, il n’y a pas de minorités privilégiées; tout le monde est égal devant la loi et le marché. Mais pour y arriver il faut un État minimal et décentralisé, qui ne priviligie pas « les plus forts » au détriment du « monde ordinaire ».

8- Les libertariens sont à l’extrême droite.

Les gauchistes veulent utiliser l’État pour grossir le filet social et renforcer l’égalitarisme de la société alors que les droitistes veulent utiliser l’État pour obtenir des faveurs économiques pour les entreprises (protectionnisme, subventions) et pour intervenir dans l’économie (plans de relance, « bailouts”) et sur la scène internationale (guerres, impérialisme). Qu’ils soient de gauche ou de droite, les étatistes sont tout aussi néfastes pour la société et pour les libertés individuelles.

Les libertariens et la droite divergent grandement. Les libertariens sont contre les subventions, le protectionnisme, les plans de relance économiques, les « bailouts” , le lobbying, les banques centrales, la monnaie fiduciaire, les brevets, et toutes les autres interventions de l’État dans l’économie qui visent à procurer un avantage particulier à un groupe d’individus au détriment des autres.

Je vous recommande de lire mon billet intitulé La Vraie Politique, qui présente plus en détail la façon dont je vois le clivage politique.

9- Le libertarianisme n’est qu’une utopie irréalisable. Les libertariens ne sont pas activistes.

Il est vrai que le libertariannisme est confronté à beaucoup de barrières l’empêchant de s’implanter.

Les politiciens et les fonctionnaires, dont le gagne-pain consiste à parasiter les contribuables et à grossir leur empire bureaucratique, ne vont certainement pas se réveiller un matin et décider de rationaliser leurs effectifs. Ils n’ont aucun incitatif à le faire, et ont même des incitatifs à faire le contraire. D’autre part, un pourcentage significatif de la population est dépendant de l’État et craint une réduction de l’État-providence. Si on additionne les votes de ces deux camps, ils sont assez nombreux pour gagner une élection.

De plus, le système d’éducation néglige de présenter l’idéologie libertarienne, ce qui fait en sorte que la grande majorité de la population ne sait même pas de quoi il s’agit. Ceux qui en connaissent l’existence sont souvent déroutés par les gauchistes qui véhiculent des mythes à son égard, tels que ceux décrits ci-haut.

Quelle est la solution à cette impasse?

La première étape consiste faire connaître la philosophie libertarienne en bonne et due forme. La blogosphère permet de le faire avec une certaine efficacité, mais il faudra que ça aille plus loin éventuellement pour rejoindre plus de gens.

L’étape suivante consistera à exiger une plus grande liberté de nos politiciens. Je pense que cela peut s’effectuer un pas à la fois. Contrairement à d’autres libertariens, tel que Martin Masse, je pense qu’il faudrait un accès au système politique, aussi petit soit-il. Certains petits partis, tels que Québec-Solidaire et le Parti Verts, ont réussi à obtenir beaucoup d’exposition médiatique malgré un petit électorat et ont forcé les grands partis à adapter leurs programmes pour ne pas perdre d’électeurs. Il faut davantage de Maxime Bernier et Ron Paul pour défendre la liberté au sein des institutions démocratiques.

C’est de cette façon que les libertariens arriveront à changer le cours des choses. Entre-temps, je pense qu’il est faux de prétendre qu’il est utopique de demander davantage de liberté.

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Le nom de ce mouvement fait évidemment référence aux fameux événements du Boston Tea Party de 1773, qui mèneront à la révolution américaine de 1775. Il est apparu à l’aube de 2009, suite à l’annonce du plan de relance de l’économie américaine et au sauvetage des banques. Le mouvement a par la suite critiqué la réforme du système de santé de Barrack Obama ainsi que les dépenses gouvernementales élevées en général.

Le mouvement est composé de plusieurs branches, dont la Tea Party Nation, qui a récemment tenu un congrès marqué par un discours de Sarah Palin.

Les tea-partys sont décrits comme un mouvement faisant la promotion des valeurs libertariennes et conservatrices. Leur principal cheval de bataille est la réduction des dépenses gouvernementales et la discipline fiscale. La gauche n’a pas tardé à affirmer que le mouvement n’a rien d’authentique et qu’il est financé par les riches pour faire en sorte que leurs impôts n’augmentent pas. Il y a sûrement un peu de vérité là-dedans (que les riches supportent ce mouvement par exemple), mais il n’en demeure pas moins que le mouvement est désorganisé, décentralisé et quasi-spontané. Les assemblées sont garnies de gens ordinaires qui ne se sont jamais impliqués politiquement et qui sont dégoûtés par les agissements de leur gouvernement.

L’influence politique du mouvement commence à se faire grandement sentir. Selon le magazine The Economist, les tea-baggers ont contribué à la chute d’un candidat Républicain « centriste-modéré » dans l’État de New York l’an passé, ce qui a permi à un Démocrate de se faire élire. Plus récemment, l’élection du Républicain Scott Brown dans l’ancien compté de Ted Kennedy au Massachusetts a fait beaucoup de bruit et aurait été influencée par le mouvement Tea-Party.

Il est tout à fait légitime qu’un groupe de pression défende finalement les intérêts des contribuables, trop souvent négligés par la classe dirigeante face à tous ces autres groupes de pression qui eux veulent attirer les dépenses gouvernementales.

Évidemment, les plus riches ont toujours joué du coude en coulisses pour limiter l’ampleur de leur charge fiscale, mais personne ne défend les payeurs d’impôts de la classe moyenne et les consommateurs en général (qui paient des taxes de vente et qui subissent l’inflation engendrée par la banque centrale finançant les dépenses de l’État).

Ce genre de manifestation est d’autant plus nécessaire que ces gens ne peuvent s’exprimer au scrutin puisque tant les Républicains que les Démocrates sont d’affreux dépensiers. Contrairement à ce que Barack Obama pense, il est important que l’on recentre le débat sur ‘combien dépenser’ plutôt que sur ‘dans quoi dépenser’, ainsi que sur la taille de l’État en général.

Ça me fait penser à l’éditorial de The Economist il y a quelques semaines, qui décrivait que bien que la crise financière ait accéléré l’expansion du gouvernement américain, le phénomène était déjà en branle depuis un bon bout de temps. Georges Bush a augmenté les dépenses de l’État plus que n’importe quel président depuis Lyndon Johnson. Il a aussi ajouté 1,000 pages de règlementation fédérale par année durant ses 7 ans de mandats (et après on nous parle d’une crise causée par la dérèglementation!).

Il est évident que les dépenses gouvernementales ont explosé ces dernières années, mais on ne peut pas dire que ça a été pour le mieux. Au niveau fédéral, une bonne partie de l’augmentation a été causée par le budget militaire ainsi que par l’implantation du Homeland Security Department. De plus, les fonctionnaires et politiciens sont des spécialistes du gaspillage. Le professeur Bill Watkins de l’Université de la Californie calcule que le gouvernement de cet État dépense 26% de plus qu’il y a 10 ans (après ajustement pour l’inflation et la croissance de la population). Est-ce que la qualité et la quantité des services s’est améliorée de 26% sur cette période? Bien sûr que non! 

Cet argent a terminé sa course dans les poches de fonctionnaires et d’intérêts corporatistes plutôt que pour les services publics. Il y a plus de 15,000 lobbyistes enregistrés aux États-Unis dont le travail consiste à détourner cet argent. De plus, les fonctionnaires s’assurent de bien protéger leurs propres intérêts. Aux États-Unis, 30% des fonctionnaires sont syndiqués ce qui leur confère de meilleurs salaires et avantages sociaux que leurs homologues du privé. Les salaires des fonctionnaires fédéraux américains sont totalement déconnectés de la réalité économique et l’écart continue de se creuser avec le secteur privé.

Government departments are good at expanding their empires. Thus a welfare state that was designed to help people deal with unavoidable risks, such as sickness and old age, is increasingly in the business of trying to eliminate risk in general through a proliferating health-and-safety bureaucracy. – The Economist.

Le problème avec le Tea-Party Movement est qu’il attire de plus en plus d’individus dont les motivations sont pour le moins discutables; plus conservateurs que libertariens. Ces gens s’intéressent au mouvement tea-party dans l’optique de l’utiliser pour promouvoir des politiques conservatrices telles que l’interdiction des marriages entre conjoints de même sexe, l’interdiction de l’avortement et même des politiques racistes anti-immigration. Ces choses n’ont absolument rien à voir avec le libertariannisme et la taille de l’État et il est bien malheureux que cette gangraine vienne infecter une cause aussi importante.

Ceci étant dit, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il est important de s’informer et débattre quant à la taille de l’État et il est aussi important de défendre les intérêts des contribuables (nous en sommes tous de toute façon). Sans nécessairement devenir un parti politique, je pense que ce mouvement pourrait être très bénéfique en tant que groupe de pression. Il serait temps que nous en ayons un au Québec.

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Depuis quelque temps, je m’amuse à fréquenter les blogues de la go-gauche, question de leur brasser un peu leur petit monde rose bonbon où tout le monde est égal (et pauvre).  J’ai remarqué que l’un des sophismes qu’ils commettent souvent est de mélanger capitalisme et corporatisme.

Par exemple, pour eux, le bailout du système bancaire américain a été nécessaire pour sauver le « méchant » système capitaliste de l’effondrement. Or, nous savons très bien qu’un système bancaire de réserves fractionnaires et de fiat money mènent inévitablement à ce genre de crise et que le bailout est le fruit de l’emprise du cartel bancaire américain sur le gouvernement. Si vous doutez de cette emprise, vous n’avez qu’à lire mon billet sur Goldman Sachs pour vous en convaincre. Cela n’a rien à voir avec le capitalisme, c’est du corporatisme pur et simple!

Quant à ces lobbys corporatifs, qui mettent de la pression sur le gouvernement pour faire pencher la balance de la justice de leur côté, est-ce du méchant capitalisme? Bien non! En tant que minarchiste, je soutiens que l’État a trop de pouvoir dans notre société. Par leur influence, les lobbys et groupes de pression prennent le contrôle de ce surplus de pouvoir et le manipulent à leur avantage, au détriment de la collectivité. Ainsi, plus on diminue le pouvoir de l’État, moins celui-ci est corruptible.

Lorsque Bombardier séduit Ottawa pour obtenir une subvention à même l’argent des contribuables pour mener une compétition déloyale sans issue à Embraer et al., lorsque les constructeurs automobiles américains obtiennent de l’aide du gouvernement pour survivre alors d’autres entreprises sont aussi en difficulté, lorsqu’une entreprise réussit à convaincre ses dirigeants politiques d’instaurer des mesures protectionnistes pour protéger son industrie de la compétition étrangère obligeant par le fait même la collectivité à payer ses biens plus cher que le juste prix, lorsqu’une entreprise obtient un contrat du gouvernement sans appel d’offre suite à ce qu’elle ait invité le bon politicien à passer une fin de semaine sur un luxueux yacht, ou même lorsqu’un conseiller municipal obtient sans problème le changement de zonage d’un terrain pour qu’une entreprise de construction (dans laquelle il a une participation) puisse développer des condos, est-ce du méchant capitalisme? Absolument pas! C’est du corporatisme, de la fraude rendue possible parce que l’État est partout.

Les go-gauchistes dénoncent la plupart de ces abus autant que nous (libertariens). La différence est qu’ils y voient l’influence du « méchant capitalisme qui exploite le labeur des prolétaires au profit de la bourgeoisie » , alors que nous y voyons les conséquences logiques de la trop grande présence de l’État dans toutes les sphères de la société. Leur solution consiste à donner tous les pouvoirs à l’État, alors que la notre consiste à lui en enlever le plus possible pour redonner au peuple sa liberté.

Là où j’arrive encore moins à suivre les gauchistes, c’est lorsqu’ils utilisent d’autres pays en comparaison. Il me semble évident que, sans même se référer à un nombre incalculable d’études bidons, les pays de gauche s’approchant le plus du modèle socialiste (l’ex-URSS, Cuba, le Vénézuela, pour ne nommer que ceux-là) sont pauvres et manquent de tout, alors que les pays plus libéraux font mieux à presque tous les égards. La libéralisation graduelle de la Chine communiste n’a-t-elle pas eu un effet positif grandiose sur la qualité de vie de ses citoyens? Comment peut-on nier pareille évidence. Lorsque je verrai les taux d’immigrations du Vénézuela augmenter en flèche, je reconsidèrerai ma position, mais pour l’instant tout ce que je vois ce sont des Cubains qui fuient déspespérément leur pays sur des radeaux en carton.

Mais évidemment, lorsque Hugo Chavez verra la production de pétrole de son pays chuter, comme c’est maintenant le cas pour Pemex, et qu’il ne pourra plus alimenter sa population et celle de son ami Castro à une fraction du prix du marché et qu’il ne pourra plus en exporter pour financer ses généreux programmes sociaux populistes, et que la situation financière de son pays se détériorera à un point tel qu’il plongera son peuple dans une pauvreté encore plus grande, ce sera encore la faute du méchant capitalisme…Nous verrons alors si sa popularité tiendra la coup!

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