Le sujet chaud dans l’actualité présentement est le financement de l’État Québécois par des hausses de tarifs. TVA a publié aujourd’hui les résultats d’un sondage Léger Marketing sur le sujet.
65% des gens sont en colère face à d’éventuelles hausses de tarifs. Pas surprenant puisque les contribuables québécois sont déjà sur-taxés. 70% se disent « beaucoup /assez préoccupés » par le déficit.
64% attribuent le déficit à la mauvaise gestion du gouvernement (seulement 34% à la crise économique). Les gens sont donc passablement lucides: s’il y a un déficit c’est parce que le gouvernement dépense trop.
40% croient que les fonctionnaires ne devraient pas avoir d’augmentation salariales.
Seulement 22% seraient favorables à une augmentation des tarifs d’électricité, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il est bien connu que les Québécois considèrent le bloc patrimonial comme une vache sacrée.
57% sont favorables à une augmentation des tarifs des garderies à $7.
50% pour une augmentation des droits de scolarité universitaires.
60% pour le retour des péages sur les autoroutes, mais seulement 15% pour l’augmentation de la taxe sur l’essence.
77% pour une taxe sur la malbouffe.
Et finalement, 57% pour l’introduction d’un ticket modérateur pour les soins de santé (disparition d’une vache sacrée?).
En général, les résultats du sondage démontrent que la population est contre les déficits et qu’elle est consciente qu’ils sont dus à des dépenses gouvernementales trop élevées. La population propose de s’attaquer à la taille de l’État, aux garderies, aux droits de scolarité universitaires, aux péages et aux soins de santé, ce que j’approuve. Je suis par contre moins favorable à une taxe à la malbouffe et à la réticence à augmenter les tarifs d’Hydro-Québec (voir les liens vers mes billets antérieurs sur ces sujets).
Je suis généralement en faveur de tarifs adéquats sur les services publics, qui permettent de rationner la demande pour ces services et de les financer à même les utilisateurs; à condition que ces revenus soient utilisés pour réduire les impôts; et non pour dépenser irresponsablement (interventionnisme / keynesiannisme) et accroître la taille de l’État. C’est pour cette raison que la colère des Québécois face aux hausses de tarifs est justifiée: cet argent sera utilisé pour dépenser, et non pour réduire le fardeau fiscal, ni pour réduire la dette.
Comme l’illustrait le Québécois Libre la semaine dernière, le gouvernement continue de presser le citron des contribuables québécois…
Read Full Post »