Les nouvelles à l’égard de la crise Européenne se succèdent à un rythme effarant, à un tel point que le commun des mortels (et certains des lecteurs de ce blogue) sombre dans la plus profonde confusion. Certains jours on apprend que l’Euro est sauvé, pour que le lendemain on se rende compte qu’il n’en est rien. Voici donc quelques éclaircissements concernant les développements des derniers jours.
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Crise Européenne – un sommaire des derniers développements.
Posted in Actualité, Économie, Politique, tagged Allemagne, banque centrale, BCE, déficits, dévaluation, Euro, Eurobonds, Europe, Federal Reserve, FMI, France, inflation, PIIGS, Traité de Maastricht on 14 décembre 2011| 1 Comment »
Faits Divers (14)
Posted in Actualité, tagged États-Unis, bons du trésor, Canada, changements climatiques, chômage, CLOUD, déficit fiscal, dépenses gouvernementales, endettement, Euro, Giec, impôts, Irlande, Jean Chrétien, keynésianisme, Obama, or, Paul Krugman, Paul Martin, PIIGS, plan de relance, riches, taux d'intérêt, taux de change on 9 septembre 2011| 2 Comments »
L’Irlande libérale s’en sort mieux que les PIGS socialistes :
Une excellente revue des indicateurs économiques récents en Irlande par Alexis Vintray. Pas de dévaluation compétitive, focus sur l’amélioration de l’équilibre budgétaire (plutôt que sur une hausse des dépenses) et déflation des prix et des salaires. En somme, l’antithèse du keynésianisme.
« L’hypothèse de croissance du PIB de 2% prise par le gouvernement pourrait être dépassée. Une condition essentielle pour réduire le fardeau de la dette publique, qui est attendue à 111% pour 2011. Sans surprise, ces bons résultats se traduisent par le retour de la confiance des investisseurs, convaincus par la volonté affichée d’assainir la situation au plus vite. (…)
Ainsi, si le commerce extérieur a explosé, c’est que les salaires comme l’inflation ont fortement baissé depuis le début de la crise en 2007. (…)
Depuis 2007, les prix ont légèrement chuté (-0,5%) contre une hausse de près de 6% dans la zone euro. (…) Conséquence, les produits irlandais se retrouvent comparativement moins chers que les produits du reste de l’Europe. (…)
On notera aussi que l’Euro, en empêchant la dévaluation de la monnaie, a empêché l’Irlande de retrouver sa compétitivité par la dévaluation, et obligeant à cette « dévaluation interne ». (…)
Tout aussi intéressant, le gouvernement irlandais a refusé de toucher à sa fiscalité des entreprises, très basse, et a au contraire axé son plan de rigueur sur la baisse des dépenses publiques. (…)
Certes, le pays n’est pas complètement sorti d’affaire et continuera à payer le prix des excès de la bulle immobilière de la décennie précédente pendant quelques temps encore. (…) Mais les premiers résultats et la comparaison avec les autres « PIGS » remettent en cause les hypothèses keynésiennes et offrent probablement des leçons à tirer pour la France ou la « rigueur » ne contient aucune moindre réduction des dépenses publiques… »
Le genèse d’un nouveau système monétaire…2!
Posted in Économie, tagged étalon-or, BCE, Ben Bernanke, Chine, création de monnaie, déficit, dette, dollar américain, dollar US, endettement, Euro, Federal Reserve, Franc Suisse, inflation, monnaie fiduciaire, or, Ron Paul, taux d'intérêt, zone euro on 9 août 2011| 10 Comments »
Tout a commencé lors d’une audience du Congrès, quand Bernanke a déclaré que « l’or n’est pas une monnaie ». Ron Paul lui a alors demandé pourquoi la Fed en détenait dans ses réserves? L’air perplexe, Bernanke a balbutié que c’était par tradition! (voir ceci) Mais non voyons! Si la Fed conserve de l’or dans ses réserves, c’est parce qu’elle ne veut pas se retrouver sans métaux précieux dans un monde qui considère de plus en plus que l’or est LA monnaie de choix, l’ultime étalon de valeur.
Faits Divers (13)
Posted in Actualité, tagged Angela Merkel, États-Unis, élections, étalon-or, bailout, banques, BCE, bulle, Canada, Chine, création de monnaie, crise financière, David Descôteaux, Don Coxe, Euro, Europe, extrême-droite, Federal Reserve, FMI, Fukushima, Grèce, inflation, Japon, libre-marché, Marine Le Pen, masse monétaire, nucléaire, Parti Conservateur, Portugal, règlementation, réserves bancaires, S&P, stagflation, taille de l'État, The Economist, Utah, Vincent Bénard on 28 mars 2011| 5 Comments »
L’énergie nucléaire :
George Bragues amène une perspective très intéressante au sujet de l’énergie nucléaire. Il est question ici d’une manière de produire un bien, de l’électricité, et de le vendre à des consommateurs qui désirent l’acquérir. Le marché est le meilleur mécanisme pour déterminer si un bien doit être produit ou non. Si le prix et la quantité demandée de ce bien sur le marché permet aux producteurs de couvrir leurs coûts et de faire un profit raisonnable, le bien sera produit. Sinon, la production de ce bien est injustifiée.
Est-ce que l’énergie nucléaire passe ce test? Généralement non! Les usines nucléaires sont tellement coûteuses qu’elles doivent être subventionnées par les gouvernements pour être rentables. Notamment, il est impossible pour les producteurs d’énergie nucléaire d’acheter une assurance couvrant leur responsabilité. Par conséquent, les gouvernements ont dû leur procurer des exemptions de responsabilité. D’ailleurs, au Japon, c’est une compagnie de réassurance parapublique qui prendra les dommages en charge.
Ainsi, si les gouvernements avaient laissé faire les forces du libre-marché, il n’y aurait peut-être pas eu de catastrophe nucléaire au Japon.
Dans un autre ordre d’idées, les réactions de plusieurs gouvernements qui imposent des moratoires sur le développement de l’énergie nucléaire sont irrationnelles. Il n’y a aucune raison de s’opposer à l’énergie nucléaire si les producteurs de celle-ci le font sans intervention de l’État sur le libre-marché. À cet égard, j’aime bien la métaphore de Vincent Bénard avec l’automobile :
Effectivement, malgré son caractère spectaculaire, malgré toutes les représentations terrifiantes que le public associe au nucléaire, il est très peu probable que l’accident de Fukushima tue autant de personnes qu’une année d’accidents automobiles et que les suites médicales de l’accident, pour regrettables qu’elles soient, créent autant de malheur que le nombre de cas de tétraplégies consécutifs aux accidents routiers. (…) Pourtant, malgré les risques indiscutables que l’usage de l’automobile induit, personne de sérieux ne songe à un moratoire sur l’automobile : les gens ont trop bien compris que les avantages de l’automobilité ont infiniment plus de valeur économique que n’en détruisent les risques mortels associés, fussent-ils bien réels, connus, et quantitativement tout à fait significatifs. L’annonce hélas bien réelle par Madame Merkel d’une démarche volontariste de conversion massive de l’Allemagne vers les énergies renouvelables est donc, en l’état actuel des technologies disponibles, un exemple absolument déplorable de décision politique passionnelle et déconnectée de tout fondement raisonnable.
Faits divers (9)
Posted in Actualité, Économie, privatisation, tagged ADISQ, algues bleues, Australie, États-Unis, éducation, étalon-or, Banque Mondiale, banques, BCE, BHP, Bretton Woods, Canada, chèques-scolaires, Chili, Colombie, Contrepoints, crise financière, CRTC, Danemark, déflation, eau, Euro, Federal Reserve, inflation, Italie, Lucilio, masse monétaire, Milton Friedman, musique francophone, Nouvelle-Zélande, Porto Rico, Potash, Québec, radios, Richard Matineau, Richard Salsman, Robert Zoellick, santé, Senior Loan Officer Survey, Suède, subventions, The Economist, tragédie des biens communs, vouchers on 17 novembre 2010| 5 Comments »
Pas d’inflation? Qu’en disent les banques?
Le dernier sondage Senior Loan Officer Survey de la Federal Reserve démontre bien pourquoi l’inflation et le crédit sont encore si faibles aux États-Unis malgré l’expansion dramatique de la masse monétaire des dernières années. Encore 86% des banques n’ont pas modifié la sévérité de leurs critères d’allocation des prêts, alors que 2% l’ont augmentée. Les banques en sont encore à rebâtir leur capital qui fut démoli durant la crise financière. Ensuite, selon le sondage, 58% déclare que la demande de prêts est inchangée (et donc très faible), alors que 25% observe que la demande de prêts s’est détériorée. La réalité est que les emprunteurs sont soit sans emploi ou préfèrent réduire leur endettement face à l’incertitude économique. Par ailleurs, le marché immobilier est toujours en lambeaux et stagne dans les bas-fonds.
Comme le crédit est très faible, la base monétaire (MB) n’est pas convertie en M1 et M2. Les énormes réserves des banques à la banque centrale ne sont donc pas injectée dans l’économie et ne créent donc pas d’inflation. Pour mieux comprendre le phénomène, voici un article dans lequel je l’expliquais plus en détails. D’ailleurs, la prévision que j’y faisais (en avril dernier) sur le prix de l’or s’est matérialisée!
La Grèce et l’étalon-Euro.
Posted in Économie, tagged étalon-or, déficit, Euro, Federal Reserve, Grèce, inflation, keynesiannisme on 13 janvier 2010| 13 Comments »
Le 17 décembre dernier, S&P décotait encore une fois les titres de dette de la Grèce de A- à BBB+ en raison de la situation précaire des finances du pays et de son indiscipline fiscale. Le 14 janvier 2009, sa cote était passée de A à A-.
Le problème de la Grèce est qu’elle génère d’immenses déficits (à la Keynes) pour stimuler son économie. Par contre, étant donné que ce pays fait maintenant partie de la zone Euro, la Grèce ne peut plus « monétiser » ses déficits, c’est-à-dire créer de la monnaie pour payer ses dettes, comme le font les États-Unis par exemple, grâce à la Federal Reserve qui crée de la monnaie pour acheter des bons-du-trésor.
La Grèce se retrouve donc dans une situation similaire à celle des pays qui étaient sous l’étalon-or au début des années 1930s. Devant l’ampleur de la récession, ces pays voulaient stimuler l’économie en augmentant les dépenses gouvernementales sans augmenter les impôts immédiatement. Ils avaient donc besoin de s’endetter pour le faire, ce qui n’était possible qu’à l’aide de la création de monnaie, puisque les investisseurs se faisaient rare à cette époque difficile. C’est cette inflation de la masse monétaire qui a forcé ces pays à délaisser l’étalon-or.
La Grèce quant à elle fait partie de la zone Euro et la création de monnaie y est maîtrisée par la Banque Centrale Européenne. La Grèce aura donc besoin de la collaboration de la BCE pour se sortir de l’impasse et monétiser sa dette! Vous comprenez maintenant pourquoi le Royaume-Uni n’a pas voulu adhérer à la zone Euro: pour pouvoir continuer à monétiser ses déficits et créer de la monnaie impunément. C’est d’ailleurs ce que la Bank of England a fait l’an dernier avec sa politique de quantitative easing en vertu laquelle elle « acheté » l’énorme déficit fiscal du pays avec de l’argent créé à partir de rien.
Évidemment, le scénario plus souhaitable pour la Grèce serait que le gouvernement grec fasse preuve d’une certaine austérité fiscale, c’est-à-dire réduire les dépenses et la taille de l’État, de façon à remettre les finances publiques sur les rails.
La leçon à en tirer est que sous l’étalon-or (et l’étalon-Euro), les gouvernements doivent faire preuve de discipline budgétaire et être prudent avec les finances publiques parce que la planche à billets est hors de portée. C’est de cette façon que l’étalon-or protège le pouvoir d’achat de notre monnaie et empêche nos gouvernements de s’endetter impunément, pelletant en avant leurs largesses fiscales aux générations futures.