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Posts Tagged ‘éolien’

L’une des critiques les plus fréquentes du capitalisme est qu’il occasionne la destruction de l’environnement. Ces critiques émanent souvent du mythe selon lequel la qualité de notre environnement est en constante dégradation. Si vraiment la pollution était devenue un si grave problème, nous observerions que l’état de santé des populations des pays industriels ne cesse de se dégrader. Or, c’est plutôt le contraire qui se produit : l’espérance de vie moyenne a fortement progressé depuis le début du siècle et a continué de s’allonger au cours des deux dernières décennies. Cela va de pair avec le fait que la qualité de l’air et de l’eau s’est nettement améliorée au cours de ces deux décennies.

Si on utilise l’indice de liberté économique de l’Institut Frazer comme mesure du niveau de capitalisme d’un pays et qu’on le compare à l’indice de performance environnementale développé par les universités de Yale et Columbia, on constate que plus un pays est capitaliste (i.e. libre économiquement), plus sa performance environnementale est élevée.

(suite…)

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Le taux de chômage au Québec:

Les Jean-François Lisée de ce monde utilise ce chiffre pour vanter les mérites du modèles Québécois, puisque le taux de chômage du Québec est présentement de 8.1% versus 8.2% pour l’ensemble du Canada (le taux de chômage québécois est généralement plus élevé que celui du Canada). Pourtant, ce n’est pas une très bonne mesure car le taux de chômage ne tient pas compte de ceux qui ne cherche plus un emploi. Ainsi, comme l’indique René Vézina, la meilleure mesure est plutôt le taux d’emploi, qui est de 59.7% au Québec comparativement à 61.5% au Canada. L’inflexibilité du marché du travail québécois est selon moi destructrice d’emplois.

Le taux d’imposition au Québec décourage le travail:

Selon les professeurs Claude Laferrière et Francis Montreuil de l’UQAM dans une étude récemment mise à jour, le taux réel d’imposition de certains contribuables québécois peut souvent dépasser 70% et même atteindre 100%. L’étude démontre que selon la fiscalité actuelle, certains contribuables voient les impôts supplémentaires gruger la majeure partie du montant de leur augmentation de salaire, de leur prime de performance ou de leur temps supplémentaire.

Expiration du brevet de Lipitor: $225 millions d’économies pour le Québec:

J’ai récemment publié deux billets sur la propriété intellectuelle sur ce blogue (ici et ici). Voici un bon exemple. Le brevet du médicament Lipitor de Pfizer expirera au Canada dans les prochains mois. Selon Les Affaires,  le gouvernement Québécois pourrait économiser $225 millions par année en le remplaçant par une version générique.

Des projets éoliens qui battent de l’aile:

Des 4,000 mégawatts qu’Hydro-Québec avait prévu intégrer à son réseau, 600MW ont présentement été abandonnés ou sont menacés de l’être selon Les Affaires. Il y a quelques années, plusieurs gauchistes critiquaient la société d’État de faire affaire avec le privé pour ces projets éoliens. Nous constatons aujourd’hui les bienfaits. Cartier Énergie devra payer une pénalité de $3 million pour bris de contrat. Pour Kruger ce sera $680,000, alors que la pénalité imposée à SkyPower ne m’est pas connue, même chose pour Saint-Laurent Énergies. Northland Power devra quant à elle payer $55 par jour par mégawatt à compter du 31 décembre 2010.

Les problèmes reliés à ces projets sont essentiellement reliés à l’opposition des résidents locaux (problème NIMBY), donc la société d’État n’aurait pas pu faire mieux au niveau de la réalisation de ces projets.

Ainsi, Hydro-Québec n’a pas à se soucier des problèmes et des sunk costs reliés à ces projets et n’a qu’à encaisser les pénalités. Cette électricité n’était pas requise dans la province et aurait probablement été vouée à l’exportation, dont les prix sont présentement bas. Le gouvernement n’aura qu’à faire un autre appel d’offre et les entreprises privées feront des pieds et des mains pour soumissionner au meilleur coût possible, sans risque pour les contribuables Québécois.

La dette menace la croissance du Québec:

Selon une étude de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, la croissance économique ralentit lorsque la dette de l’État atteint plus de 90% du PIB. En prenant les chiffre de 2008, les quatre pays avec le plus haut ratio sont le Japon (172.1%), l’Italie (114.4%), la Grèce(102.6%) et l’Islande (96.3%). Le Québec est non loin derrière à 94.0% si on tient compte de sa part de la dette du Canada. La moyenne de l’OCDE est de 78.4%.  Serait-ce le bon vieux effet crowding-out qui laisse encore sa marque inéluctable!

La fonction publique du Québec est « obèse »:

Tiré du blogue de Pierre Duhamel sur Argent:

Depuis 10 ans, il y a 532 200 employés de plus dans le secteur public au Canada, une hausse de 30 %. En 2009, 3,6 millions de personnes, soit 21 % des travailleurs, étaient à l’emploi d’un gouvernement, d’une administration ou d’une société d’État.

Pendant cette période, la machine étatique québécoise s’est alourdie. Le Québec compte 181 000 employés du secteur public de plus qu’en 2000. À lui seul, le Québec a créé un nouveau poste de fonctionnaire sur trois au pays. Le nombre d’employés a crû de 114 000 entre 2000 et 2003, sous le gouvernement du Parti Québécois, et de 67 000 depuis l’élection du gouvernement libéral.

C’est d’autant plus désolant que les libéraux avaient fait de la réingénierie de l’État un engagement électoral. Non seulement l’État a continué de grossir, mais les emplois créés ne l’ont pas été au bon endroit. Dans le domaine de la santé, nous apprend Paul Larocque dans son reportage à TVA, le nombre d’infirmières est en hausse de 5,4 % depuis 2003, le nombre de médecins de 7,2 % alors que le nombre de fonctionnaires a bondi de 19,3 %. Le Québec a besoin de gens sur la ligne de front, pas dans les bureaux !

***Petite clarification***

M. Duhamel a plutôt mal cité M. Laroque. Le 19.3% représente en fait les cadres dans le milieu de la santé. Voici la source:

http://www2.canoe.com/infos/dossiers/archives/2010/03/20100315-170647.html

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Ce dossier vise à analyser les impacts économiques du programme du parti Québec-Solidaire. La première partie traitait de la santé et l’éducation, la seconde partie traitait de la pauvreté, du travail, de la famille et de la culture, la troisième partie traite de justice, développement économique et environnement.

Le Québec-Solidaire propose de modifier le mandat de la Caisse de Dépots et de Placements pour la contraindre à adopter une politique d’investissement pro-environnement. Est-ce vraiment dans notre intérêt? L’objectif de la Caisse devrait être de maximiser ses rendements de façon à ce que nos revenus de retraite soit le plus élevés possibles. Le gouvernement nous oblige à contribuer au régime des rentes et à envoyer notre argent à la Caisse; ça serait encore pire s’il nous imposait des rendements inférieurs pour assouvir la soif d’investissement environnemental du parti Québec-Solidaire. Nos retraités ont droit à ce que leurs rentes soient optimales et il serait injuste que le QS leur fasse subir le poids de ses valeurs contre leur gré.

Le QS propose aussi d’abolir complètement les partenariats public-privés (PPPs) et d’adopter une politique gouvernementale d’achat local. Mon opinion sur la question est bien simple: plutôt que de lui imposer des contraintes, nous devrions simplement demander à l’État de minimiser les coûts de tout ce qu’il fait. Si quelque chose peut être produit pour moins cher par le privé ou par une entreprise hors-Québec, je ne vois pas pourquoi les contribuables devraient avoir à s’en passer. Il est primordial que l’État se frotte à la concurrence du privé et que le plus efficace l’emporte. C’est la seule façon pour nous de savoir si un service ou un projet est offert au meilleur coût possible. Les augmentations potentielles (voire certaines) de coûts reliées à ces politiques ne sont pas chiffrées au plan financier du QS.

Ensuite, le QS invente une nouvelle catégorie d’entreprises dîtes « collectives », qu’il propose de subventionner. Ces entreprises collectives sont 1) non-liées à l’État, 2) n’offre pas un produit/service déjà offert par l’État (qui ne veut surtout pas de compétition!), 3) sont gérées de façon démocratiques (i.e. les travailleurs participent aux décisions) et 4) produisent des biens/services éco-responsables. Évidemment, le QS devrait mettre sur pied une autre instance bureaucratique pour vérifier si les entreprises se qualifient pour cette subvention. Le montant de ces subventions et les coûts reliés à cette mesure ne sont aucunement présentés dans le plan financier du QS. Les bénéfices d’une telle mesure m’apparaissent plutôt obscurs.

Au niveau de l’environnement, le QS s’attaque tout d’abord au transport en commun. Ils proposent d’exiger un tarif réduit pour les gens à faible revenu, l’abolition totale des tarifs pour les transports en commun municipaux (à long terme?), favoriser l’utilisation de véhicules électriques, financer le covoiturage, établir des incitatifs financiers pour le transport sur rail relativement au transport par bateau et camion et prolonger le métro. Le chiffre indiqué à cet égard est de $1.2 milliards sur 5 ans.

Je ne suis pas contre l’investissement en transport en commun, au contraire, mais je pense que ces investissements doivent tenir compte des besoins et de la demande (ce qu’on appelle le marché). Or, le QS semble prendre pour acquis que le transport en commun a besoin de $1.2 milliards sur 5 ans, mais ne mentionne pas sur quoi il se base pour arriver à ce chiffre.

Pour ce qui est de l’énergie renouvelable, le QS propose de nationaliser l’énergie éolienne. Leur plan financier indique qu’un investissement de $3 milliards serait requis. Pour ce faire, le gouvernement québécois aurait à forcer les propriétaires actuels (Cartier Énergie, Northland Power, Boralex et Gaz Métro) à vendre leurs actifs. Ce serait très mauvais pour les relations extérieures du Québec; nous passerions pour un le Vénézuela-du-Nord à cet égard.

Évidemment, la facture pour ces actifs sera très salée; on n’a qu’à regarder la récente transaction entre TransAlta Corp. et Canadian Hydro Developpers. Quel serait le bénéfice pour les Québécois d’être propriétaire de ces actifs? Aucun. Quel serait le bénéfice pour les Québécois qu’Éole-Québec assure le développement éolien futur? Aucun. J’estime que cette mesure n’est le fruit que d’un nationalisme mal placé que l’on cherche à nous imposer.

En faisant affaires avec le privé, Hydro-Québec ne fait subir aux Québécois aucun risque quant aux dépassements de coûts de construction, aux problèmes d’opération et aux volumes de production. Hydro-Québec n’a qu’à soumettre un appel d’offres et tous les joueurs privés se mettent en branlent pour trouver le moyen le moins coûteux de générer cette énergie, et ils assument les risques reliés au projet. Le Québec n’a rien à gagner à jouer la carte du nationalisme-étatique.

Le QS propose aussi de mettre sur pied une agence de recherche sur l’énergie renouvelable. Ils voudraient par ailleurs subventionner les rénovations qui permettent d’améliorer l’efficacité énergétique au montant de $100 millions. Ils instaureraient une politique de gestion des déchets (utilisation de la biomasse, interdire le suremballage et les sacs en plastique) au coût de $275 millions par année. Finalement, le QS voudrait subventionner les produits « bio » d’un montant de $30 millions par année.

En ce qui a trait à la justice, le QS propose de bonifier l’aide juridique et d’en élargir l’accès, ainsi que de bonifier l’indemnisation aux victimes d’actes criminels. Je n’ai pas trop de problème avec ces mesures puisque le système judiciaire fait partie des fonctions régaliennes de l’État. Cela coûtera néanmoins $130 millions en coûts récurrents.

Ainsi, bien que les dépenses associées à ces projets du QS ne soient pas toutes quantifiées, les chiffres qu’ils nous fournissent totalisent tout de même $435 millions en dépenses récurrentes et $4.3 milliards en investissement. Donc, au court des trois premières parties de ce dossier, l’augmentation des dépenses récurrentes du gouvernement proposée par le QS est d’environ $5.5 milliards.

Dans la quatrième et dernière partie, nous traiterons et fiscalité et de financement, et concluerons ce dossier. À suivre…

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Hier, j’ai eu la chance d’assister à une présentation donnée par le célèbre magnat pétrolier américain T. Boone Pickens. Le multi-milliardaire de 81 ans était de passage à Montréal pour rencontrer des investisseurs (comme moi) pour recueillir du capital pour son nouveau fonds d’investissement en énergie. À défaut d’investir dans son fonds, j’ai recueillis plusieurs éléments intéressants.

Tout d’abord, le Plan Pickens consiste grosso modo à utiliser le gaz naturel comme carburant dans les transports de façon à réduire la dépendance des États-Unis au pétrole importé de l’OPEP. Il propose de commencer par cibler les flottes de véhicules telles que les autobus, les taxis, les véhicules de service et les 18 roues.

Comme la gaz naturel sert présentement (de plus en plus) à la production d’électricité, il propose d’investir massivement dans l’énergie éolienne, notamment dans le corridor des Great Plains allant du Texas au Canada. Cela nécessitera évidemment des investissements massifs dans le réseau de distribution. Il propose aussi d’investir dans l’énergie nucléaire et le charbon propre.

La Californie a déjà adopté le gaz naturel comme carburant de transport. Au début de 2009, cet état comportait 460 stations-service de gaz naturel. De plus, les gens dont la résidence est branchée à un réseau de distribution peuve faire le plein à même celui-ci. L’utilisation de ce carburant se fait surtout au niveau des flottes de véhicules, mais les particuliers peuvent aussi l’utiliser, grâce à la Honda Civic GX qui fonctionne au gaz naturel.

Pour faire avancer son projet, M. Pickens supporte présentement un projet de loi surnommé le Natural Gas Act (HR 1835), lequel introduirait divers crédits d’impôt pour l’acquisition de véhicules au gaz naturel, une obligation pour le gouvernement stipulant que 50% des véhicules qu’il achète puissent fonctionner au gaz naturel ainsi que diverses subventions aux producteurs et développeurs de ces véhicules. Jusqu’à maintenant, M. Pickens a dépensé près de $62 millions de sa poche pour faire avancer ce projet de loi.

Quel est l’enjeu pour M. Pickens? Il a évidemment des milliards d’investis dans des entreprises qui bénificieraient d’une telle politique. Il est l’un des plus grands contributeurs aux campagnes électorales des deux partis (Démocrate / Républicain). Il tente d’influencer directement les politiciens, qu’il connaît d’ailleurs tous personnellement, incluant Barrack Obama, Joe Biden, John McCain, Sarah Palin et, bien entendu, Al Gore. Il déclare d’ailleurs ouvertement que leurs connaissances sur la question énergétique sont bien maigres (lol).

Il les met tous dans sa poche en leur promettant, entre autres, que son plan créera des millions d’emplois et libèrera le pays de sa dépendance au pétrole importé. Il tente aussi d’amadouer les écologistes, puisque le spectre du réchauffement climatique est un de ses arguments (le gaz naturel étant plus « propre » que le pétrole comme carburant). Il est cependant contre la règlementation des émissions polluantes puisque cela aurait comme impact de faire fermer des centrales au charbon, qui seraient remplacées à court terme par des centrales au gaz naturel; il manquerait alors peut-être de gaz naturel pour le transport puisqu’une trop grande quantité serait utilisée pour la production d’électricité. Son plan passe donc par une baisse de l’utilisation du gaz naturel pour produire de l’électricité.

Ainsi, selon lui, ce projet de loi passera haut-la-main, le gouvernement américain utilisera l’argent des contribuables pour subventionner le transport au gaz naturel et M. Pickens fera encore fortune avec ses investissements. C’est si facile d’être un bon investisseur quand on a autant d’influence sur les politiciens avides de financement partisan et de projets patriotiques / écolos justifiant l’intervention héroïque de l’État!

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