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“The Consuming Instinct: What Juicy Burgers, Ferraris, Pornography, and Gift Giving Reveal about Human Nature”, par Gad Saad,

La thèse centrale du livre de Gad Saad est que les comportements de consommation des humains tirent leurs racines des impacts qu’a eut la sélection naturelle sur l’évolution de notre espèce. Pourquoi aimons-nous tant les aliments gras et sucrés? Pourquoi voudrions-nous gaspiller de grosses sommes d’argents pour acquérir une voiture de luxe? Pourquoi achetons-nous des cadeaux à nos proches?

Selon Saad, la théorie basée sur le « constructivisme social » largement répandue porte à croire que nos comportements ne sont pas innés, ils sont forgés par notre environnement durant notre processus de socialisation. Selon Saad, cette théorie est complètement fausse et mène les dirigeants d’entreprises ainsi que des gouvernements à prendre de mauvaises décisions.

(suite…)

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Vous ne me verrez pas souvent traiter d’art sur ce blogue (je l’avais pourtant fait ici), mais j’ai découvert une oeuvre fascinante d’un point de vue idéologique. Il s’agit d’une fresque murale de l’artiste Mexicain Diego Rivera peinte en 1933-34 et intitulée « Man, controller of the universe« .

La commande a été passée par Nelson Rockefeller, lui-même un amateur des fresques de Rivera qui sont reconnues mondialement, pour décorer le hall du RCA Building de New-York. Étant un communiste aguerri, Rivera a tenté d’utiliser son oeuvre pour passer un message à son client, mais lorsqu’un portrait de Lénine a commencé à émerger de la fresque, Rockefeller a payé l’artiste ($21,000) et a détruit l’oeuvre. Une énorme controverse s’en est suivie. Rivera scandait à la radio que si un millionnaire se payait la Chapelle Sixtine, cela ne lui donnait pas le droit de détruire l’oeuvre de Michelange qui s’y trouve, puisqu’elle appartient au patrimoine de l’humanité.

Peu de temps après, le gouvernement Mexicain a permi à Rivera de reproduire son oeuvre sur un mur du Palacio de Bellas Artes de Mexico City (voir image plus bas, cliquez dessus pour une meilleure résolution).

Tout d’abord, on aperçoit au centre le travailleur, le héro du marxisme, qui maîtrise la technologie et contrôle son univers grâce à la science. Sur le côté gauche, Rivera dresse un portrait négatif du capitalisme, qu’il oppose à une vision positive du communisme sur la droite (évidemment, du point de vue du travailleur, le capitalisme est à droite et le communisme à gauche!).

En haut à gauche, on aperçoit une armée terrifiante et intimidante, munie de masques à gaz et d’armes destructrices, alors qu’à droite, l’armée est au service du peuple.

Ensuite, on voit à gauche une statue faisant référence à Dieu et à la religion, jetant un regard menaçant sur le monde, laissant entendre que le capitalisme est pro-religieux. À droite, côté communiste, la statue n’a pas de tête (Rivera était d’ailleurs un athée). Est-ce que le capitalisme et la religion vont nécessairement ensemble? Est-ce que les communistes sont athées? C’est ridicule.

En bas à gauche, on aperçoit Darwin, en référence à la théorie du darwinisme social, souvent utilisée par les communistes pour critiquer le capitalisme. Comme si le capitalisme prônait la loi de la jungle, où le plus fort survit et le plus faible crève. C’est ridicule puisque le capitalisme ne sous-entend pas d’agression, mais bien la coopération libre entre les individus de la société pour améliorer leur sort. L’économie n’est pas un « jeu à somme nulle ». Tout le monde peut gagner en faisant des échanges. La compétition est là pour nous rappeler que les ressources sont limitées et pour nous forcer à bien évaluer nos préférences.

Devant Darwin, on peut voir une classe de jeunes de différentes nationalités qui se font endoctriner à l’idéologie capitaliste. En haut d’eux, on voit une manifestation à New-York où des policiers battent les manifestants à coups de matraques. Or, la répression a été beaucoup plus utilisée dans les sociétés communistes que dans les sociétés libres, tout comme l’endoctrinement et la désinformation.

En bas à droite, on peut voir l’interaction entre les travailleurs et les hommes politiques (Trotsky, Engels et Marx), pour laisser entendre que le communisme donnait le pouvoir aux travailleurs. C’est en fait le contraire qui prévaut: le communisme ne permet pas aux travailleurs de bénéficier à leur guise du fruit de leur labeur. Dans un régime communisme, les travailleurs sont les esclaves du régime. À côté d’eux, des femmes vêtue de blanc qui semblent émancipées (les femmes sont-elles plus « libérées » dans un régime communiste?).

À gauche de ces femmes, on voit la fameuse image de Lénine, qui tient la main d’un travailleur, d’un soldat et d’un esclave noir, entouré de gens du peuple. À l’opposé, au centre-gauche, on voit des « bourgeois » qui se la « coule douce » en buvant des cocktails, en fumant et en jouant au bridge, pendant que les travailleurs au chômage manifestent à l’extérieur, attaqués par la police. On peut y apercevoir un portrait de Rockefeller lui-même. Le peintre voulait aussi montrer la décadence du capitalisme et la lutte des classes qui y prévaut; comparativement au communisme où tout le monde est égal et uni.

En somme une vision tout à fait utopique du communisme et plutôt caricaturale à l’égard du capitalisme. Cette façon de voir les choses tenait peut-être bien la route en 1933, mais l’histoire a par la suite donné tort à cette idéologie. Le militarisme, la répression, le culte de l’élite du pouvoir, la corruption, l’endoctrinement et le non-respect des libertés se sont avérées davantage reliées au communisme qu’au capitalisme.

Ça me fait penser, je viens d’écouter la partie 1 des Grands Reportages (RDI) sur le mur de Berlin.

En juin 1953, les travailleurs de la constructions ont fait une grève pour protester contre les conditions de travail déplorables (des horaires exigeants, un rythme de production effreiné). Cela n’était évidemment pas permis par le régime communiste de la RDA.

Leur slogan était: « Nous ne sommes pas des esclaves! »

L’armée est intervenue et a tiré dans le tas, tuant quelques centaines de manifestants. Vive le capitalisme!

Note: Cette oeuvre fait partie des 80 trésors de l’humanité de Dan Cruickshank, une série de documentaires de la BBC qui est diffusé présentement au Canal Évasion.

Diego_riviera

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