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Il ne fait aucun doute, les inégalités de richesse sont inhérentes au système capitaliste. Cependant, dans un véritable système de libre-marché, les inégalités ne seraient pas si grandes que certains pourraient le croire. J’ai souvent affirmé sur ce blogue que sur un véritable libre-marché, il y aurait beaucoup moins de grandes entreprises et moins de « super-riches ». Pourquoi? Parce que c’est grâce aux largesses de l’intervention étatique que les grandes entreprises et les super-riches atteignent leur statut. L’interventionnisme étatique engendre donc des inégalités qui ne résultent pas de l’aspect « méritocratique » du système capitalisme et qui sont donc indésirables pour la société.

Pour mieux illustrer cette dynamique, j’ai décidé d’analyser les cas de quelques uns des individus les plus riches de la terre selon le Palmarès de Forbes et de vous démontrer de quelle façon ils ont bénéficié de l’interventionnisme étatique pour arriver à leurs fins. Notez bien que je ne m’oppose pas du tout à l’existence de riches entrepreneurs, au contraire ceux-ci créent de la richesse et apportent beaucoup à la société. D’ailleurs, en fouillant un peu dans leurs histoires, on constate que la plupart sont de brillants entrepreneurs. Cependant, en grattant un peu, on réalise que c’est l’interventionnisme étatique qui les a fait passer de très riche à « super riche ».

Beaucoup d’entre eux ont commencé à partir de rien. Quant à ceux qui ont eu la chance d’hériter d’une entreprise, la plupart ont continué à faire de bons investissements et à prendre des risques, de façon à amener l’entreprise à un niveau supérieur. Peu d’entre eux sont des rentiers de capital hérité.

Les quelques exemples ci-bas ne sont que la pointe de l’iceberg. Il y a bien d’autres milliardaires qui ont bénéficié de favoritisme étatique et ceux énumérés ci-bas en ont bénéficié de bien d’autres manières que celles que je décris dans ces quelques lignes. Je note que beaucoup de milliardaires ont bénéficié du système bancaire inflationniste (notamment Carl Icahn et ses leveraged buyouts) et que plusieurs ont bénéficié de la règlementation excessive de certaines industries, qui favorise les grandes entreprises bien établies au détriment des nouveaux entrants et des petits concurrents.

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L’une des principales craintes face au libre-marché est qu’il engendre des monopoles. Les monopoles, aussi rares soient-ils, ne sont pas nécessairement une mauvaise chose. C’est plutôt le comportement monopolistique qui cause du tort à la société. Ce comportement consiste à faire en sorte que les marges de profits soient anormalement élevées (en augmentant les prix ou en réduisant la qualité du produit/service).

Ceci étant dit, ce genre de comportement ne durera pas longtemps sur un véritable libre-marché. Les marges anormalement élevées attireront les nouveaux entrants qui livreront une guerre de prix au monopoliste. Cependant, tel que démontré dans un article antérieur, la règlementation élevée bloque les nouveaux entrants ce qui empêche la concurrence de jouer son rôle dans l’industrie bancaire canadienne, qui est peut compétitive et génère des marges de profits anormalement élevées malgré la présence de 6 gros concurrents entre autres.

À cet égard, le Groupe TMX est un excellent exemple de cette dynamique. Évidemment, l’industrie boursière canadienne est sujette à un certain niveau de règlementation, mais malgré cela, la concurrence est quand même venu à bout de la situation monopolistique qui prévalait dans cette industrie il y a à peine quelques années. Imaginez ce que ce serait sur un « véritable libre-marché »…

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La théorie Autrichienne des cycles économiques est fort utile pour expliquer les fluctuations économiques passées et pour comprendre ce qu’il se passe présentement, mais est-elle aussi utile à prévoir le futur? Oui, à conditions de bien prévoir les actions des politiciens et des banques centrales (bailout, stimulus, quantitative easing, règlementation, subventions, etc). Dans le même ordre d’idées, les mouvements boursiers sont difficiles à prévoir lorsque les investisseurs baignent dans les liquidités et ont accès à du crédit facile.

Dans un système monétaire déficient comme celui dans lequel nous oeuvrons présentement, il est facile pour un économiste autrichien de tomber dans le piège du pessimisme et de conserver ses épargnes sous forme de lingots d’or. Je crois que c’est une bien mauvaise idée. Au contraire, ce que l’ABCT nous permet de réaliser est que les cycles économiques surviennent au gré de l’endettement et de la création de monnaie, et que ceux-ci peuvent mener à des opportunités d’investissement fort intéressantes. La bourse est donc à la fois un bon moyen de se protéger de l’inflation et de profiter des tendances cycliques et séculaires qui animent l’économie.

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Tout d’abord, quelques mots sur le blogue. Le nombre de visiteurs a augmenté en flèche entre août et décembre. Je pense que le blogue est vraiment passé à un autre niveau suite à ce que les articles aient commencé à être publiés sur le blogue français Contrepoints.org. Depuis ce temps, je suis envahi par les Français, ce qui est une très bonne chose!

L’article le plus lu de l’histoire du blogue est maintenant celui sur le Bangladesh, dont je suis très fier. Je n’arrive cependant pas à expliquer le regain soudain d’intérêt pour cet article publié il y a 7 mois.

Le blogue changera quelque peu d’orientation en 2011. Il sera davantage axé sur l’actualité et moins sur la théorie. C’est que j’ai pas mal fait le tour des sujets théoriques que je voulais couvrir jusqu’à maintenant (inflation, bulles, cycles économiques, commerce international, chômage, etc). Je crois tout de même avoir bâti une bonne base d’articles éducatifs et démystificateurs auxquels je réfèrerai allègrement dans le futur.

Finalement, notez qu’aucun article ne sera publié d’ici au 10 janvier 2011. Passez de joyeuses fêtes d’ici là!

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Il y a deux façons de décomposer les rendements boursiers. Nous pourrions tout d’abord séparer le rendement provenant des dividendes de celui provenant des gains en capitaux. Au cours des 50 dernières années, environ 95% du rendement est provenu des dividendes et le reste des gains en capitaux. À cet égard, les gains en capitaux ont résulté d’une graduelle expansion du niveau d’évaluation des actions reliée au fait que les actions ont gagné « des parts de marché » en tant qu’investissement. Ces gains ont été réalisés notamment grâce à l’expansion substantielle de l’industrie des fonds communs de placement, rendant la bourse accessible au commun des mortels, ainsi qu’à l’avènement du courtage à escompte.

La démographie joue aussi un rôle à ce niveau puisqu’une population vieillissante aura plutôt tendance à se tourner vers les obligations. Cette tendance est d’ailleurs observable présentement et contribue à faire baisser les taux d’intérêt.

L’autre manière de décomposer les rendements boursiers est de séparer le rendement réel et l’inflation. Vous devinez qu’une bonne partie des rendements boursiers n’est en fait que de l’inflation.

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Ce billet fait suite à la partie 1 publiée récemment.

J’ai déjà décrit les circonstances qui ont mené au crash de 1929 dans un billet antérieur. J’y ajouterais que durant cette période de crédit facile, de boum économique et d’exubérance spéculative qui a été surnommée the « roaring twenties » (années folles), la masse monétaire a cru de 7.7% par année entre 1921 et 1929. Durant cette période, les prix à la consommation ont été plutôt stables, alors que l’inflation s’est manifestée essentiellement sur les marchés boursiers et immobiliers. Le crédit étant facilité par toute cette création de monnaie, il n’est pas surprenant que l’endettement ait explosé pour atteindre un sommet inégalé. La bourse a notamment été propulsée par l’expansion des prêts sur marge, ce qui consiste à s’endetter pour acheter des actions.

En fait, au début du mois d’octobre 1929, soit quelques jours avant le crash, le montant des prêts sur marge a atteint un record alors que le taux d’intérêt demandé pour ces prêts était à son plus bas. Les courtiers finançaient jusqu’à 75% de la valeur des actions achetées. Peu avant le crash, la valeur des prêts sur marge était de $8.5 milliards, soit plus que la monnaie en circulation aux États-Unis à l’époque !

Entre 1929 et 1932, le marché boursier a perdu 90% de sa valeur.

 

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            Au cours de la dernière décennie, les marchés financiers ont connu deux bulles spéculatives qui ont définitivement marqué les investisseurs; soit la bulle « dot-com » de 2000 (ou bulle « techno ») ainsi que la bulle immobilière de 2007 qui a mené à la crise financière.

            Qu’est-ce qu’une bulle? L’économiste Robert Shiller a avancé une définition intéressante à cet égard (traduction libre) :

Une bulle est une situation dans laquelle les hausses des cours stimulent l’enthousiasme des investisseurs, lequel se transmet par contagion psychologique de personne en personne, dans un processus d’amplification des explications pouvant justifier les hausses des cours et attirer une quantité encore plus grande d’investisseurs, qui, malgré des doutes quant à la valeur intrinsèque de ces placements, sont quand même pris au jeu d’une part par l’envie du succès d’autres personnes et d’autre part par une excitation similaire à celle d’un parieur qui mise au casino.

            Une bulle est un épisode durant lequel le prix d’un ou plusieurs actifs monte à des niveaux injustifiés par la valeur intrinsèque de ces actifs. Ceux-ci peuvent être des actions boursières, des titres obligataires, des propriétés immobilières, des devises, des métaux tel que l’or, des denrées telles que le maïs, des ressources énergétiques telle que le pétrole et même des choses farfelues telles que les bulbes de tulipe.

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Avec la saison des REERs qui bat son plein, beaucoup de gens me demande quoi acheter dans leur REER et surtout quelles sont mes prévisions économiques.

L’an passé à pareille date, je me préparais à la chasse aux aubaines; non pas parce que j’étais positif relativement à l’économie (je ne l’étais pas du tout), mais bien parce que beaucoup de titres se transigeaient à des niveaux qui reflétaient un scénario de « fin du monde ». En pareilles circonstances, lorsque le rapport rendement / risque est si élevé, on ne peut pas se tromper en achetant des actifs risqués. Le fonds du baril fut atteint en mars, la bourse canadienne a grimpé de 49% depuis.

Cette année est une toute autre histoire. L’évaluation des actifs risqués reflète déjà une reprise économique, laquelle ne sera pas au rendez-vous selon moi. C’est plutôt le temps de vendre ces actifs risqués acquis à prix modiques durant la crise. Pourquoi suis-je si négatif par rapport à l’économie?

Si on prend l’économie américaine, l’endettement total (gouvernement, entreprises et ménages) en pourcentage du PIB est passé d’environ 200% dans les années 1980 à plus de 400% récemment. Évidemment, cette tendance s’est accélérée durant la récente bulle. Cela signifie qu’une grande partie de la croissance économique que nous avons connue au cours de cette période a été constituée de dépenses financées par de la dette. Cette dette a été obtenue grâce à des politiques monétaires expansionnistes (bas taux d’intérêt) opérées à travers la création de monnaie par la banque centrale et le système bancaire.

Pour maintenir cette croissance économique, il aurait fallu que les américains continuent de s’endetter pour consommer. Le ratio aurait donc atteint 500%, puis 600%, puis 700% du PIB. La réalité est que la croissance économique générée de cette façon est artificielle et insoutenable. Les bas taux d’intérêt ont fait en sorte que les gens ont devancé des dépenses futures vers le présent en s’endettant. Lorsque l’élastique a été trop étiré, il s’est brisé. Ce ratio devra donc se stabiliser à un niveau plus soutenable avant que l’économie puisse se rétablir, possiblement entre 200% et 300%.

C’est ce qui est en train de se produire. Présentement, les ménages et les corporations remboursent leurs dettes, ce qui est la bonne chose à faire. Cependant le ratio dette totale / PIB ne diminue pas pour autant puisque le gouvernement a pris leur place et finance d’immenses déficits en s’endettant. Le gouvernement tente ainsi de repartir la machine-à-s’endetter; il voudrait que les gens se remettent à dépenser à crédit pour stimuler l’économie. Et puisque les gens ne le font pas, le gouvernement le fait à leur place en dépensant lui-même cet argent qu’il n’a pas. Autrement dit, on pousse le problème en avant et cela ne pourra être fait indéfiniement (comme la Grèce est train de le réaliser).

Ainsi, lorsque les dépenses gouvernementales vont se stabiliser, ce qui est inévitable, la croissance économique va retomber, possiblement en territoire négatif. Nous connaîtrons ensuite une période d’austérité de la part des consommateurs, qui continueront de rembourser leurs dettes jusqu’à ce qu’elles atteignent un niveau plus adéquat et soutenable, plutôt que de consommer. Ils ne sont d’ailleurs pas d’humeur à s’endetter, puisque plusieurs sont sans-emploi alors que les autres craignent de perdre le leur.

La prochaine décennie sera, selon moi, similaire à la lost decade qu’a connu le Japon suite à sa bulle financière. Tous les ingrédients sont présentement réunis pour que ce scénario se reproduise aux États-Unis: éclatement d’une bulle gonflée par la création de monnaie, endettement excessif, démographie en déclin, entreprises déchues maintenues en vie par l’État, etc. On pourrait dire que le Japon ne s’est toujours pas remis de cette crise, notamment grâce aux remèdes keynesiens que l’on a tenté d’y appliquer.

Certains parlent aussi d’un double-dip comme celui que les États-Unis ont connu durant la Grande Dépression des années 1930s. Ce genre de scénario est en effet fort plausible à chaque fois que les remèdes keynesiens sont utilisés.

Ceci étant dit, quels pourraient être les moteurs de l’économie et du PIB pour les prochaines années? À la base, la croissance économique est stimulée par :

A) la croissance du capital (générée par l’épargne et la démographie)

B) l’amélioration de la productivité de ce capital (menée par le progrès technologique, l’éducation et formation de la main d’oeuvre).

Est-ce que ces stimulis sont au rendez-vous?

1) Épargne: Présentement, les disciples de Keynes en charge de la politique monétaire n’encouragent pas l’épargne réelle; ils la détruisent. En créant de la monnaie et en maintenant les taux d’intérêt bas, ils favorisent l’endettement plutôt que l’épargne. Ceci étant dit, les consommateurs sont si mal en point et si endettés qu’ils n’ont pas le coeur à s’endetter davantage pour consommer; leurs épargnes servent donc à rembourser leurs dettes. C’est le gouvernement qui profite des bas taux d’intérêt pour s’endetter à leur place. Le gouvernement siphonne donc l’épargne réelle pour financer ses dépenses inutiles, ce qui laisse moins d’épargne pour fournir le capital nécessaire aux investissements qui génèreraient la croissance économique future.

2) Démographie et éducation: D’autre part, nous ne pouvons certainement pas compter sur la croissance démographique pour aider l’économie puisque la population nord-américaine vieillit. La population devient certainement de plus en plus éduquée, ce qui est positif, mais cette éducation est possiblement mal adaptée à la structure de production actuelle, comme c’est presque toujours le cas à la sortie d’une récession. Ainsi, je ne compterais pas sur des gains de productivités reliés à l’éducation dans un avenir rapproché. Ceux-ci se manifesteront à plus long terme.

3) Innovation: Finalement, que dire de l’innovation technologique et de sa contribution potentielle à une hausse de la productivité? Les nouvelles ne sont pas bonnes de ce côté là non plus! Les années 80s et 90s ont été marqués par l’essor de l’ordinateur personnel, qui a eu un impact majeur sur la productivité. Les années 90s et 2000s ont vu l’essor de l’internet et des télécommunications, qui ont aussi eu un impact positif significatif sur la productivité. Les années 2000s ont particulièrement vu le commerce international et la mondialisation s’accélérer, ce qui a été une source inéluctable de productivité. Quels seront les moteurs de la productivité durant les années 2010s?

Je suis tombé sur un article paru dans Les Affaires le 30 janvier dernier intitulé Les prochains moteurs de l’économie. Les dix éléments mentionnés* dans cet article sont certainement de bonne opportunités d’affaires, mais ce ne sont pas des « moteurs économiques » et ils n’auront pas vraiment d’impact significatif sur la productivité.

En fait, grâce à l’intervention des gouvernements, la plupart des ressources dédiées à la R&D mèneront à des innovations technologiques visant à réduire les émissions de GES, dans le but de contrer les supposés changements climatiques créés par les humains. Non seulement je doute de l’utilité de ces innovations, mais en plus il est clair que ces politiques auront un effet négatif sur la productivité et sur l’économie. Les coûts énergétiques et de la plupart des biens augmenteront alors que les coût des émissions de CO2 seront passés aux consommateurs. Notre niveau de vie en sera d’autant réduit.

Par ailleurs, les organismes génétiquements modifiés pourraient améliorer la productivité en agriculture et réduire les coûts de l’alimentation, mais ils rencontrent beaucoup d’opposition de la part des écologistes et sont contrôlés par une poignée de corporations qui accumulent les profits quasi-monopolistiques sur le dos de leurs brevets enforcés par l’État.

Finalement, le secteur que l’article a oublié de mentionner et qui, grâce à l’État, fait toujours bien peu importe la conjoncture, est le secteur militaire.  Le budget Obama prévoit $708 milliards en dépenses militaires pour 2010, plus que ses récents prédécesseurs et plus que durant les guerres de Korée et du Vietnam.

Conclusion:

En somme, l’évaluation actuelle des actifs risqués et la conjoncture économique chancelante m’amènent à recommander la prudence. Les obligations d’entreprises ayant un solide bilan et les actions d’entreprises défensives (pipelines, services publics, télécommunications, consommation de base, technologie, et certaines financières) seront à privilégier. Les rendements seront, bien entendu, plutôt faibles. À cet égard, je priviligie les titres ayant un taux de dividend élevé, mais soutenable.

Je ne suis pas trop excité par l’or et les métaux (pour le moment), puisque leurs prix ont déjà pas mal augmenté et que les prix à la consommation resteront stables pour encore quelques temps. C’est la reprise de l’économie chinoise qui est derrière l’appréciation des prix des métaux tels que le cuivre, et je pense qu’une portion significative de cette reprise est artificielle. Une baisse des prix des métaux serait mauvaises pour plusieurs entreprises canadiennes, c’est pourquoi j’évite ce secteur.

Je me méfie du dollar américain et même de l’Euro, d’une part en raison de la possibilité d’un autre plan de relance inflationniste aux États-Unis, et d’autre part en raison de la possibilité d’un sauvetage financier pour la zone Euro. Le Canada sera donc ma destination de choix point de vue investissement. Je ne pense pas que la bourse canadienne rejoindra son bas de mars 2009, mais je pense tout de même que nous pourrions connaître une sévère correction.

Bonne cotisation!

* Les 10 moteurs économiques mentionnés dans l’article sont:

  1. La téléphonie IP
  2. La gestion des fonds de retraite
  3. Les biotechnologies
  4. Le commerce électronique
  5. La consultation en environnement
  6. Le divertissement interactif
  7. Les fiducies et successions
  8. Les moteurs de recherche
  9. Les infrastructures de recyclage
  10. Le développement immobilier

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Dans ce dossier, inspiré du livre “Where Keynes went wrong” de Hunter Lewis, je traite des principales idées de Keynes. La première partie traitait des taux d’intérêt, la seconde partie traitait de l’épargne et la troisième partie traite de la bourse et de l’investissement.

Selon Keynes, les investisseurs « ne savent rien à propos du futur ».  Ils sont incapables d’adopter un point de vue à long terme. La bourse n’est qu’un casino, mût par les « esprits animaliers ». Elle est contrôlée par les spéculateurs qui créent des « bulles ». Les mouvements boursiers sont d’ailleurs souvent absurdes. Keynes citait l’exemple des compagnies de crème glacée, dont les actions se transigeaient à des prix plus élevés durant l’été qu’en hiver. Si le marché était rationnel, ce ne serait pas le cas (i.e. le prix de l’action reflèterait les perspectives de l’entreprise en tout temps). Keynes nous mentionne ensuite que le marché boursier est futile, puisque lorsque quelqu’un achète des actions existantes sur le marché, l’argent ne va pas directement à l’entreprise, mais dans les poches du vendeur, ça ne stimule donc pas l’investissement.

La solution proposée par Keynes est fort simple: le gouvernement devrait faire lui-même les investissements nécessaires à ramener l’économie au plein-emploi. Le gouvernement peut agir de façon désintéressée, rationnelle et en fonction du long terme, grâce à ses « experts ». Ces investissements doivent être financés par les taxes et impôts.

Réfutation:

Premièrement, pour une fois que Keynes utilise un exemple concret pour illustrer une de ses idées (les compagnies de crème glacée), il fallait qu’il s’avère erronné! Il n’a même pas pris le temps de vérifier les chiffres avant d’affirmer une telle chose. Henry Hazlitt a vérifié et il est totalement faux que les actions des compagnies de crème glacée se transigeaient à des cours plus élevés en été. Keynes était tellement sûr de la véracité de son intuition qu’il n’a même pas cru bon l’appuyer par des chiffres. Ce constat s’applique d’ailleurs à l’ensemble de ses théories.

Deuxièmement, qu’est-ce qui crée les bulles? L’ingrédient indispensable est la liquidité. Que l’on parle de la bulle de 1995- 2000, de celle des années 1920s ou de la bulle immobilière que l’on vient de traverser, le levier financier facilité par de la dette abondante et abordable a toujours été présent durant les bulles. D’où vient cette liquidité? Des banques centrales qui crée de la monnaie à profusion, comme Keynes le prescrivait. C’est ce levier financier qui permet aux investisseurs d’emprunter pour financer d’immenses positions boursières et à d’autres d’acheter plusieurs condos à Miami (sans les habiter), dans le but de les revendre plus cher un an plus tard. Dans un libre-marché, cette irrationnalité liée à la recherche du profit serait contenue, mais dans un marché innondé de liquidités, elle prend une ampleur considérable. Rappelons-nous par exemple du crash de 1929. À cette époque, les gens empruntaient massivement pour investir à la bourse. Lorsque l’élastique a été étiré au maximum, il a cédé; les gens ont dû vendre leurs actions à perte tous en même temps pour rembourser leurs prêts sur marge.

Troisièmement, est-ce que les politiciens ont réellement une vision à plus long terme que les investisseurs? Sont-ils si désintéressés et concentrés sur le bien-être collectif? Permettez- moi d’en douter. Les politiciens cherchent à se faire élire et agissent dans leur intérêt à cet égard. Leur horizon temporel s’arrête à la prochaine élection. Et comme ce n’est pas leur argent qu’ils dépensent, ils sont en conflit d’intérêts. Et qui est Keynes pour nous parler du long terme? N’est-ce pas lui qui a déclaré que « à long terme nous sommes tous morts »! La réalité est que le gouvernement est généralement un bien piètre investisseur.

Quatrièmement, lorsqu’on achète une action à la bourse, on crée de la demande pour ce titre et, par conséquent, on contribue à faire monter le prix. Lorsque le prix d’une action monte, le coût du capital de l’entreprise en question diminue, puisqu’elle pourra en émettre une moins grande quantité pour financer un investissement quelconque (donc moins de dilution pour les actionnaires existants). En revanche, les mauvaises entreprises voient le prix de leurs actions chuter, ce qui restreint leur capacité à en émettre pour financer leur expansion. De cette façon, les bonnes entreprises ont accès plus facilement à du capital que les mauvaises. La bourse n’est donc pas futile; c’est un mécanisme très important pour l’économie, même si l’argent de va pas directement à l’entreprise lorsqu’on achète ses actions existantes sur le marché.

Finalement, on comprend que Keynes utilise ces arguments anti-marché pour justifier des politiques interventionnistes, favorisant les dépenses gouvernementales.  Il nous incite à faire un grand pas vers le communisme (un système que Keynes a souvent décrit en bien) en remplaçant l’investissement privé par l’investissement gouvernemental. Il propose d’enlever le pouvoir au marché, pour le donner aux politiciens, ces supposés « experts ». Il propose de retirer l’argent des mains des individus et entreprises pour le donner au gouvernement qui, évidemment, saura mieux que quiconque quoi en faire pour le bien de tous.

En terminant, Keynes ne prêchait pas par l’exemple à cet égard: c’était un spécualteur invétéré. Il utilisait l’effet de levier en empruntant et investissait dans les actions, les obligations, les ressources et les devises. En 1920, ses emprunts sur marge l’ont mis en faillite, il a dû emprunter de sa famille et ses amis. Suite au crash de 1929, il a perdu 86% de sa fortune. Puis, en 1937, il a perdu 50% de sa fortune, mais l’avait pratiquement regagnée au moment de sa mort. Il était alors multi-millionnaire en dollars d’aujourd’hui.

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Il y a quelques semaines, je vous faisait part de mes réserves face à l’amélioration des indicateurs économiques de la fin de cet été dans un billet publié le 31 juillet dernier.

En effet, la reconstruction des inventaires, le programme cash-for-clunkers et les autres dépenses gouvernementales reliées au stimulus plan étaient derrière ces indicateurs économiques, et ce genre de chose ne peut soutenir une reprise économique forte et durable.

Or, les keynesiens commencent peut-être à rire jaune. Les indicateurs économiques des deux dernières semaines ont été plutôt faibles aux États-Unis:

Existing home sales -2% en août.

Manufacturing orders -2.4% en août.

Auto sales -35% en septembre.

ISM -0.6% en septembre.

Taux de chômage 9.8% (+0.1%) en septembre, accompagné de 263,000 pertes d’emplois.

Le S&P500 est en baisse de -4.1% depuis le 22 septembre, et le S&P/TSX en baisse de -5.2%.

La réalité est que le consommateur ne dépense pas (parce que l’emploi est mauvais), l’investissement non-gouvernemental est figé et les entreprises n’embauchent pas. Le gouvernement aura beau imprimer de l’argent et dépenser tant qu’il le voudra, il ne créera pas de richesse de cette façon. Finalement, le système bancaire américain est encore en lambeaux; le FDIC (assurance-dépôts) n’a plus que $10 milliards dans ses coffres et anticipent environ $100 milliards de pertes au cours des prochaines années à cause des faillites bancaires. Les États-Unis ont peut-être atteint le fonds du baril, mais il semble qu’ils pourraient y rester pour un bon bout de temps.

Pendant ce temps, le Canada bénéficie d’une embellie dans les prix des ressources (pétrole, or, cuivre, nickel, zinc et même l’aluminium et le gaz naturel montre des signes de vie). La Chine est bien entendu derrière cette situation. De plus, notre système bancaire est en bonne santé et notre marché immobilier a repris du poil de la bête (bien qu’il n’en avait pas vraiment perdu). Notre gouvernement est en meilleure posture financière; il a moins dépensé. Finalement, le Canada a relativement moins imprimé d’argent, ce qui est d’autant plus positif pour sa devise (et notre pouvoir d’achat). Pas surprenant que la bourse canadienne ait fait mieux que celle de nos voisins depuis le début de l’année, sur 1 an, 3 ans et 5 ans. C’est d’ailleurs au Canada que je vous recommanderais d’investir à ce point-ci, plutôt qu’aux États-Unis.

P.S.: Ne manquez pas mon dossier sur le pétrole, dont la première partie (sur quatre) sera publiée lundi matin.

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