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Dans le cadre des élections fédérales canadiennes qui auront lieu bientôt, j’analyse les programmes des quatre principaux partis politiques. La partie 1 traitait du PLC. La partie 2 traitait du NPD. La partie 3 traitait du Bloc. La partie 4 traite du PCC.

Le programme du Parti Conservateur comporte 77 pages et commence par relater que le Canada a traversé la pire récession depuis la Grande Dépression. Pendant celle-ci, l’économie canadienne a fait beaucoup mieux celle de plusieurs autres pays, incluant les États-Unis, et depuis, le Canada a repris plus d’emploi qu’il n’en a perdu durant la récession. Cependant, ce que M. Harper néglige de mentionner est que la plupart de ces emplois ont été créés dans l’industrie de la construction. En injectant $75 milliard dans la SCHL durant la crise, une subvention directe aux banques en passant, en conjonction avec une politique monétaire expansionniste (bas taux d’intérêt), il a engendré un boum immobilier qui pourrait bien ne pas être soutenable à moyen et long terme. En somme, le programme du PCC est relativement intéressant car il propose de réduire le fardeau fiscal des canadiens, de réduire les dépenses de l’État, tout en ne s’ingérant pas davantage dans les compétences des provinces.

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Dans le cadre des élections fédérales canadiennes qui auront lieu bientôt, j’analyse les programmes des quatre principaux partis politiques. La partie 1 traitait du PLC. La partie 2 traitait du NPD. La partie 3 traite du Bloc.

Le Bloc présente son « énoncé politique » dans un document de 28 pages, mais celui-ci manque de détails. Pour vraiment comprendre le programme du Bloc, il faut se taper un document de 195 pages assorti d’un cadre budgétaire de 10 pages. Ce document contient beaucoup de bla-bla inutile. M. Duceppe n’hésite pas à s’auto-proclamer comme défenseur des intérêts et des valeurs québécoises. Pourtant, il ne détient pas la majorité au Québec et, même s’il l’avait, les « valeurs québécoises n’existent pas. Chaque québécois a des valeurs différentes. Comme vous pouvez vous en douter, le Bloc utilise son programme pour faire la promotion de la souveraineté, mais il lance aussi un appel aux « progressistes », c’est-à-dire les socialistes. Est-ce une bonne stratégie si on considère que le PLC et le NPD tentent aussi de courtiser l’électorat de gauche? Il semble que non puisque selon un sondage récent, le NPD aurait devancé le Bloc au Québec. En fait, il n’y a aucune raison valable de voter pour le Bloc si ce n’est que pour appuyer la souveraineté du Québec, mais encore là, les souverainistes plus à droite (Facal / Legault) pourraient être fort déçus par ce programme gauchiste.

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Dans le cadre des élections fédérales canadiennes qui auront lieu bientôt, j’analyse les programmes des quatre principaux partis politiques. La partie 1 traitait du PLC. La partie 2 traite du NPD.

Il faut donner crédit au NPD pour avoir réussi à mettre en 32 pages (plus 4 pages pour le cadre budgétaire) ce que le PLC a  mis a 106 pages! En effet, le programme du NPD est presque identique à celui du PLC, mais avec moins de détails. Il est difficile pour moi de trouver des points sur lesquels ces deux partis ne s’entendraient pas. Ils auraient intérêt à fusionner pour consolider leur électorat! Il propose, comme le PLC, de grandement augmenter l’ingérence du fédéral dans les compétences provinciales, voire même municipales… Ceci étant dit, le programme du NPD est mal ficelé et contient peu d’idées intéressantes. Il est de plus financièrement irréalisable. En fait, si vous supportez les idées de M. Layton, je vous conseille fortement de voter pour le Parti Libéral, qui fait essentiellement les mêmes promesses, mais dans un cadre beaucoup mieux élaboré et qui vous offre en plus une meilleure chance d’accéder au pouvoir. Certes, s’il y a une chose que j’accorde à M. Layton, c’est qu’il est de loin le plus sympatique des quatre!

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Dans le cadre des élections fédérales canadiennes qui auront lieu bientôt, j’analyse les programmes des quatre principaux partis politiques.

Dans un document trop long de 106 pages, le PLC se présente comme étant le « parti progressiste »; comme si les autres partis étaient contre le progrès! Il tente de se présenter comme un parti vertueux, mais il est plutôt aisé d’être généreux avec l’argent des autres. Le document est rempli de phrases qui ne veulent rien dire et, surtout, de bonbons visant à séduire les diverses clientèles électorales, souvent en s’ingérant dans les compétences provinciales. Le PLC marquera des points chez les personnes âgées, les étudiants, les autochtones, les environnementalistes, les policiers/pompiers, les artistes et possiblement chez certaines PMEs. Son programme propose une plus grande socialisation de l’économie et ne plaira certainement pas aux libertariens puisqu’il fera régresser la liberté économique. Comme vous le constaterez dans les prochains paragraphes, je n’y vois pas grand chose d’intéressant.

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Ce texte est inspiré d’un essai publié sur Libertarian Nation.

 Les droits de propriété intellectuelle, tels que les brevets, marques déposées et droits d’auteurs, sont en fait des monopoles décrétés par l’État. Ils permettent à des individus ou à des entreprises d’obtenir un privilège de l’État leur permettant de se soustraire à la concurrence et donc de tricher au jeu du libre-marché. La propriété intellectuelle est donc un ennemi du capitalisme.

 La réalité est qu’on ne peut attribuer un droit de propriété à une idée. Les idées sont véhiculées à l’intérieur de notre cerveau et ce qui se trouve là nous appartient, tout comme ce que nous fabriquons de nos mains avec nos outils et notre matière première. Personne ne peut revendiquer être propriétaire d’une idée et restreindre l’utilisation que nous faisons de cette idée avec le fruit de notre travail et de nos ressources.

Supposons que j’écrive un poème publié dans un journal, que vous le lisez et le mémorisez. Il est donc stocké dans votre cerveau et je ne peux rien faire pour vous en empêcher.

 Ensuite, vous utilisez un stylo qui vous appartient pour écrire ce poème sur un bout de papier qui vous appartient aussi. Il ne fait aucun doute que le fruit de ce travail vous appartient. Si c’est le cas, comme toute propriété, vous pouvez échanger ce bout de papier, le vendre, le publier, ou faire quoi que ce soit qui vous plaise avec celui-ci. Prétendre le contraire équivaudrait à affirmer que vous n’êtes pas propriétaire du fruit de votre travail, et donc que vous êtes un esclave. Personne ne peut revendiquer être propriétaire de ce bout de papier, ni vous dire ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire avec celui-ci.

Les idées ne sont pas une ressource limitée; c’est-à-dire qu’en mémorisant ce poème, vous ne m’enlevez absolument rien. Même si un million de personnes lisaient et mémorisaient le poème, ma propriété ne serait pas négativement affectée, ni s’ils l’écrivaient sur un bout de papier et le vendaient à une autre personne. Il n’y a donc aucune raison pour qu’un mécanisme légal restreigne l’utilisation des idées en leur assignant des droits de propriété. D’ailleurs, les entreprises utilisent la propriété intellectuelle pour générer un effet de rareté artificielle. Cette rareté, même si artificielle, nous appauvrit tous au profit du détenteur du brevet ou droit d’auteur ou de la marque de commerce déposée.

L’innovation et la création :

Certains diront que les droits de propriété intellectuelle sont nécessaires pour encourager l’innovation et la création artistique. Cependant, un très grand nombre d’inventions révolutionnaires et d’œuvres d’art grandioses ont été réalisées dans un environnement où la propriété intellectuelle n’était pas protégée.

Prenons Shakespeare par exemple, qui n’a jamais écrit un scénario original, seulement que des adaptations d’histoires écrites par d’autres. Et que dire des compositeurs tels que Bach et Tchaïkovski, qui ont incorporé les compositions d’autres artistes dans leurs œuvres. Ce genre d’appropriation a longtemps fait partie du processus de création artistique.

La plupart des chansons sont maintenant disponibles gratuitement sur l’internet grâce aux logiciels P2P. Il me semble que cela n’a pas stoppé la création musicale. Même les artistes les plus « piratés », qui sont aussi les plus populaires, sont propriétaires de fortunes plutôt enviables; vous n’en verrez aucun quêter sur Hollywood Boulevard!

Évidemment, sans le privilège des droits d’auteurs, moins d’artistes pourraient vivre de leur art. Cependant, s’il y a vraiment un public pour leur art et que leur produit est de qualité, leurs albums et billets de spectacles vont se vendre quand même.

Considérez aussi les centaines de milliers de textes publiés sur l’internet, disponibles à tous gratuitement, sans protection. D’ailleurs, à peu près toutes les publications datant d’avant 1900 sont maintenant non-protégées et des éditeurs continuent de les imprimer, de les publier et de les vendre à profit.

Il ne fait aucun doute que l’absence de droits de propriété intellectuelle améliorerait grandement l’accès à la culture.

Il y a aussi l’essor des médicaments génériques, qui n’a pas freiné l’ardeur des compagnies pharmaceutiques à développer de nouveaux médicaments. En fait, l’inefficacité, la lourdeur et la lenteur du système gouvernemental d’approbation des médicaments (FDA) est une bien plus grande source de maux de tête pour ces entreprises.

Certes, le profit potentiel de toutes ces industries (musique, livres, médicaments, etc) serait amoindrit par l’absence de propriété intellectuelle, mais ils seraient quand même là pour justifier l’innovation. Là où il y a du profit potentiel, il y des entreprises pour le réaliser. 

L’aspect légal :

Disons que je prends le texte d’un livre que vous avez écris, appose mon nom dessus et le commercialise; ou encore disons que je prends un livre que j’ai écris et le commercialise sous votre nom. Dans ces deux cas, ai-je fais quelque chose qui ne respecte pas les droits de propriétés? Oui, mais pas envers vous! C’est la propriété des acheteurs du livre que j’ai violée en utilisant une fausse représentation. Je leur ai vendu un produit X dont l’étiquette mentionne que c’est un produit Y. J’ai peut-être une dette morale (et non légale) envers vous, mais la seule violation punissable par la loi est la fausse représentation envers les consommateurs, et non la violation de vos droits de propriété intellectuelle.

Il y a néanmoins d’autres moyens de vous protéger à cet égard : le boycott volontaire. Il y en a eu plusieurs exemples dans l’histoire, mais je préfère celui de Tolkien. La première édition du Seigneur des Anneaux publiée aux États-Unis était une version « pirate » de Ace Books publiée sans l’accord de Tolkien, qui n’a toutefois pas entamé d’action légale contre cette entreprise. Par la suite, la maison Ballantine a publié une version officielle approuvée par l’auteur. Cette version comprenait une note sur la couverture arrière mentionnant qu’il s’agissait de la seule version autorisée et demandant aux lecteurs de ne pas acheter l’autre version de Ace Books. Le boycott volontaire a fonctionné; les ventes de la version de Ace Books ont chuté jusqu’à ce que la publication cesse. Il est donc possible de contrer le piratage et de faire respecter les « obligations morales » entre auteurs sans utiliser le pouvoir de coercition de l’État.

Les implications :

La propriété intellectuelle est utilisée par les entreprises pour bénéficier d’un monopole « légal ». Les Microsoft, Monsanto et Pfizer de ce monde utilisent leurs brevets pour écraser la compétition et dominer leur industrie, tout en oppressant la population. En effet, sans les brevets, les technologies de Monsanto serait offertes par plusieurs entreprises ce qui ferait baisser les prix et réduirait l’emprise de cette corporation sur les agriculteurs; les médicaments seraient offerts à un prix beaucoup plus bas ce qui augmenterait la qualité de vie de millions d’individus. Évidemment, les marges de profit de ces entreprises seraient plus « normales », telles qu’elles devraient l’être sans ces privilèges accordés par l’État.

Qu’arriverait-il si le Canada abandonnait la protection de la propriété intellectuelle? Je pense que plusieurs entreprises apparaîtraient (d’ici et d’ailleurs) pour produire des biens et services jadis protégés par les droits de propriété intellectuelle. Ces entreprises nous offriraient ces biens et services à meilleur prix que le monopoliste, ce qui améliorerait notre pouvoir d’achat et, par le fait même, notre qualité de vie.

D’autre part, il y aurait moins de frais légaux et administratifs dépensés pour faire respecter ces droits; moins de poursuites absurdes, moins de bureaucratie.

Dans un monde libre, il ne peut y avoir de droits de propriété intellectuelle.

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Ce dossier vise à analyser les impacts économiques du programme du parti Québec-Solidaire. La première partie traitait de la santé et l’éducation, la seconde partie traite de la pauvreté, du travail, de la famille et de la culture.

– Lutte à la pauvreté:

Le parti Québec-Solidaire propose de hausser le salaire minimum au seuil de faible revenu (tel que défini par Statistiques Canada). Je ne mène pas une bataille contre le salaire minimum (il y a des problèmes beaucoup plus importants à régler dans notre société), mais bien qu’il soit basé sur une intention louable, les gens doivent être conscients de ses effets négatifs.

Le salaire minimum est un prix plancher imposé à une catégorie de travailleurs, et comme tout prix plancher supérieur au prix du marché, il crée des surplus (c’est la loi de l’offre et la demande, on ne peut rien y faire). Le salaire minimum diminue la compétitivité des entreprises qui ont alors un incitatif à déménager leur opérations dans un endroit où la main d’oeuvre est moins chère; la demande locale de travailleurs non-qualifiés est donc diminuée par le salaire minimum. L’offre quant à elle est augmentée par le salaire minimum, ce dernier assurant un revenu minimum  aux décrocheurs scolaires, facilitant ainsi ce choix. Le résultat net est un surplus, et sur le marché du travail, un surplus veut dire du chômage. Ainsi, les revenus supplémentaires que certains travailleurs gagneraient grâce à la hausse du salaire minimum proposée par le QS seraient en fait gagnés au détriment des chômeurs.

Quoi qu’il en soit, on ne peut nier qu’une hausse du salaire minimum aurait un effet négatif sur les profits des entreprises québécoises, et par conséquent sur les revenus d’impôt de l’État. Et cela n’est pas pris en compte dans le plan financier du QS, qui prend donc pour acquis que cela n’aura aucun impact.

D’autre part, le QS hausserait aussi les prestations d’aide-sociale de façon à ce qu’elles soient « suffisantes pour couvrir les besoins essentiels » (sans définir ce que cela signifie). Ils estiment le coût de cette mesure à $595 millions. Ils voudraient aussi construire 50,000 logements sociaux sur 5 ans (pourquoi 50,000?), mais cette proposition n’est pas chiffrée à leur budget. On comprend donc qu’ils comptent sur le privé pour le faire, mais ils ne spécifient pas comment ils vont subventionner ce projet. Par ailleurs, ils proposent d’augmenter le financement des organismes s’occupant des itinérants (non-chiffré dans le plan financier).

– Vacances, congés et travail:

Le QS veut imposer une hausse du nombre minimal de semaines de vacances (3 semaines après 1 an, 4 semaines après deux ans et 5 semaines après cinq ans). Ils voudraient aussi créer deux nouveaux congés ferriers. Ils mettraient en place une indemnité de liscenciement obligatoire et limiteraient la capacité des employeurs à exiger des heures supplémentaires. Évidemment, ils voudraient mettre en place un certain nombre de mesures visant à faciliter le syndicalisme et augmenter le pouvoir des syndicats.

Ces mesures feraient en sorte de réduire la productivité et la compétitivité des travailleurs Québécois et auraient un impact négatif sur l’économie québécoise. Ces mesures réduiraient aussi la flexibilité du marché du travail québécois. Le QS semble donc prêt à sacrifer une partie de notre niveau de vie en échange de ces avantages, mais il n’en comptabilise pas l’ensemble des coûts dans son plan financier. Le $550 millions indiqué dans son plan financier ne couvrivrait probablement que les fonctionnaires, mais le manque à gagner ne s’arrêterait pas là.

– Famille et culture:

Le QS voudrait élargir la couverture de l’assurance parentale, rendre universelles les allocations familiales, bonifier le supplément de revenu au travail, obliger les entreprises à offrir des horaires flexibles, créer 38,000 nouvelles places en CPE en milieu familial et faire en sorte que la Régie des Rentes reconnaisse comme un travail l’éducation des enfants par un parent qui reste à la maison. Dans son plan financier, la seule ligne qui fait référence à la famille indique un coût de $350 millions, en plus d’une somme de $265 millions pour les CPE, ce qui m’apparaît bien peu pour de telles demandes. De plus, certaines de ces demandes auront un effet négatif sur la productivité et la compétitivité de l’économie québécoise.

Au niveau culturel, le QS voudrait entre autres instaurer un filet social pour les artistes ainsi que des bourses pour les aider, et rendre l’accès aux musées gratuit le dimanche. Ils voudraient aussi relancer Télé-Québec et élargir son mandat. Ces demandes culturelles totalisent, toujours selon le plan financier du QS, $420 millions.

Donc, après seulement les deux premières parties de ce dossier sur le programme du parti Québec-Solidaire, nous en sommes déjà à une facture de près de $5 milliards pour financer toutes ces bonnes idées. De plus, le plan financier du QS ne tient pas compte de l’impact de la baisse de la productivité des travailleurs et de la compétitivité des entreprises sur les revenus de l’État. La partie 3 de ce dossier traiterat de justice, développement économique et environnement, alors que la partie 4 traitera de fiscalité et de finances. À suivre…

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