Cette série d’article présente la pandémie sous quatre angles différents.
Partie 1 : L’échec des gouvernements.
Partie 2 : Les impacts économiques.
Partie 3 : La liberté individuelle en pandémie
Partie 4 : De l’hydroxychloroquine aux vaccins – la science malmenée.
Partie 1 : L’échec des gouvernements.
Les gouvernements ont échoué lamentablement durant cette pandémie.
D’abord, la Chine, qui malgré la frousse du SRAS de 2003, n’a rien fait pour enrayer les « wet markets », qui sont un véritable foyer à virus. C’est en partie parce que ce sont des élites possiblement influentes au sein du Parti qui apprécient ces produits et leur ont permis de rester en opération.
Puis, devant les alertes levées par les médecins de Wuhan, les autorités ont non seulement choisi de les ignorer, mais ont en plus fait en sorte de museler ces médecins, sous menace d’arrestation. Enfin, même une fois devant l’évidence qu’il avait un lourd problème sous les bras, l’État Chinois a tardé à avertir les autres pays, ce qui leur aurait permis de s’y préparer plus rapidement.
Ceci dit, malgré le sérieux avertissement que fut le SRAS de 2003 et les cris d’alarmes lancés par les experts de par le monde, les gouvernements de tous les pays n’étaient pas prêts pour cette pandémie. Ils n’avaient pas les ressources et n’avaient pas de plan, et tout cela pour épargner quelques dollars.
Il est plutôt ironique que suite aux attentats du 11 septembre 2001, qui ont fait environ 2,500 morts, plusieurs pays ont décidé de dépenser des milliards dollars pour mener des campagnes militaires en Afghanistan et autres contrées hostiles du Moyen-Orient, alors que pour une fraction minime de ces dépenses, ces mêmes gouvernements auraient pu se préparer à la pandémie. Au moment d’écrire ces lignes, la pandémie inflige aux États-Unis l’équivalent d’un 11 septembre par jour en termes de mortalité!
Au Canada, les autorités ont tardé à intervenir. Par exemple, je suis revenu de l’étranger le 10 mars et n’ai reçu aucune consigne à l’égard de la pandémie, pas une seule question de la part des douaniers (qui se préoccupaient davantage de mes achats hors-taxe comme d’habitude).
Malgré les doléances des gouvernements provinciaux, le gouvernement fédéral a tardé à fermer les frontières aux étrangers, ne le faisant que le 21 mars, soit bien après que la pandémie fut officiellement déclarée par l’OMS.

Les frontières canadiennes auraient dû être fermées dès le début du mois de mars (et même avant). Les Canadiens de retour au pays auraient dû être placés en quarantaine de deux semaines dans des hotels autour de l’aéroport toutes dépenses payées. Cela aurait grandement limité l’entrée du virus au pays.
Des mesures sanitaires légères auraient aussi pu être mises en place dès le début de mars, incluant le port du masque et la distanciation sociale, de façon à garder un faible taux de propagation. Dans un tel scénario peu coûteux et peu restrictif, nous aurions pu éviter le confinement forcé et garder une bien plus grande portion de l’économie en opération, limitant grandement les dommages socio-économiques.
En outre, il ne faut surtout pas laisser les gouvernements s’en tirer en plaidant l’ignorance et en invoquant qu’ils ne pouvaient pas savoir que ça pouvait arriver. Pour réaliser à quel point le risque était connu, vous n’avez qu’à visionner le petit documentaire de 2019 disponible sur Netflix dans lequel les risques qu’une pandémie surviennent sont bien expliqués. On y décrit comment les événements se dérouleront et ce que les gouvernements doivent faire pour s’y préparer. Deux ans plus tard, les choses se sont déroulées exactement comme prévu et rien n’avait été fait par les gouvernements! C’est comme si ces documentaristes avaient eu accès à une sinistre boule de cristal.
Voici certains énoncés contenus dans ce documentaire :
- Une pandémie est l’un des plus grands risques auxquels l’humanité fait face.
- Une pandémie pourrait faire 33 millions de morts en 6 mois (nous en sommes à 1.8 millions au niveau mondial à la fin 2020).
- Les virus les plus dangereux et probables de causer une pandémie sont les zoonotiques (i.e. provenant d’un animal).
- Les « wet markets » chinois sont les foyers les plus probables (mais il y en a d’autres).
- Les pandémies se répandent par les voyages humains. Par exemple, la grippe espagnole H1N1 a bénéficié du retour des soldats de l’Europe vers l’Amérique durant la première guerre mondiale. Le SRAS de 2003 est arrivé à Hong Kong grâce à un voyageur chinois, d’où il s’est répandu dans un hotel où des voyageurs l’ont importé en Thaïlande et à Toronto.
- Suite au SRAS de 2003, 196 pays se sont engagés auprès de l’OMS à mettre en place des moyens pour détecter et rapporter les épidémies. Un rapport de 2014 a démontré que seulement le tiers de ces pays avaient respecté ce bien maigre engagement.
- Cela a amené Bill Gates à conclure le documentaire en affirmant que : « Nous sommes bien loin d’avoir fait ce qu’il faut. »
Les gouvernements ont fait le choix de ne pas se préparer à une pandémie parce que nous sommes gouvernés par des politiciens qui préfèrent dépenser notre argent dans le but de favoriser leur réélection, plutôt que de protéger la population d’un risque immense, même si hypothétique.
Donc, n’ayant pas de plan et manquant de ressources, les gouvernements ont dû improviser, ce qui n’inspire pas confiance au sein de la population et diminue le niveau de respect des mesures sanitaires. De plus, les gouvernements n’ont eu d’autre choix que d’imposer des règles liberticides dont les conséquences économiques ont été dévastatrices, ce qui nous verrons dans la prochaine partie de cette série d’articles. Si nous avions bénéficié d’un bon plan au départ et des ressources nécessaires, une bonne partie des conséquences négative aurait pu être évitées…
« L’échec des gouvernements. » Personnellement, je parlerais plutôt de l’échec des gouvernements occidentaux. Et aussi des gouvernements d’Amérique latine qui en terme de gestion ont été catastrophiques.
Les gouvernements asiatiques ont plutôt bien gérés la crise du coronavirus. Que cela soit la Chine, Taiwan, la Corée du Sud ou le Japon.
En Europe et aux USA, la gestion a été ultra mauvaise. Et cela se ressent au niveau de la distribution du vaccin. Comparé à la campagne de vaccination en Israel, les USA et les pays européens font vraiment de la merde
C’est sûr que c’est plus facile en Chine de juste souder les portes des édifices pour empêcher les gens de sortir. Je n’aurais pas souhaité voir cela au Canada. Ce qui est difficile est l’équilibre entre liberté et mesures restrictives. De plus, ces pays ont eu une bonne pratique en 2003.
Tout cela pour dire que même en amont, ils n’ont pas dépensé beaucoup. Ils ont quand même mal gérés la crise. Le pire c’est que le refus de fermetures de frontières en France a été pris pour des raisons idéologiques (« la xénophobie c’est mal », « fermer les frontières c’est d’extrême droite »). On préfère les valeurs plutôt que le pragmatisme
Bonjour,
Cet article me parle tellement parce que mes deux pays ont très mal géré la situation.
Aux EUA, bon, pas grand chose à ajouter, on sait tous ce que le gouvernement pensait du virus, surtout Trump qui se moquait des spécialistes. Ce qui a provoqué que les gens estiment mieux la méconnaissance que la parole d’un expert sur un sujet délicat.
Au Mexique, le Dr Gatell, spécialiste et virologue sous le gouvernement de Lopez Obrador présentait tous les jours au peuple mexicain des chiffres concernant la pandémie de sorte à que les gens soient toujours au courant de comment la pandémie se déroule. Ce qui a provoqué une colère inexplicable chez l’opposition, c’est comme s’ils souhaitaient le mal au peuple.
Cet évènement m’a même mené à remettre en questions ce qui veut dire « be american » et « ser mexicano ». Pourquoi? Parce que quand ce sont des vies humaines, des citoyens qui rendent une nation forte, les partis et les idéologies devraient ne pas exister, la seule chose qui devrait importer préserver la vie des autres.