Les marchés boursiers ont applaudit la réforme fiscale annoncée par Donald Trump en décembre 2017. Comme je l’avais mentionné dans un billet antérieur, c’était l’aspect du programme Trump sur lequel j’étais le plus positif.
Cependant, la prochaine étape du programme Trump est beaucoup moins réjouissante. Le protectionnisme de Trump a eu tôt fait de tempérer les marchés boursiers mondiaux en 2018. Néanmoins, personne n’aurait dû être surpris car jusqu’à maintenant, contrairement à bien des politiciens, Trump fait exactement ce qu’il avait promis!
Lors de l’introduction de tarifs sur l’acier, bon nombre d’économistes et de commentateurs politiques se sont empressés de clamer que Trump ne comprend rien au commerce international, et plus particulièrement le concept de déficit commercial. Ils ont peut-être raison, mais cela importe peu.
Trump sait peut-être (ou pas) qu’il n’arrivera pas à ramener des emplois manufacturiers aux États-Unis. Mais s’il y a une chose qu’il accomplit est de faire en sorte que les entreprises oeuvrant aux États-Unis construiront leur prochaine usine en sol américain.
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Brinkmanship
En négociation, la stratégie utilisée par Trump se nomme « brinkmanship » et consiste à faire croire que l’on est prêt à causer un désastre mutuel ou à détruire le système s’il le faut plutôt que de céder. L’adversaire pense que son homologue est un fou furieux et qu’il n’entendra jamais raison. Devant l’incertitude face à la possibilité d’une catastrophe économique, l’adversaire est prêt à faire davantage de concession.
Ce fut notamment l’attitude du président Nixon face aux Soviétiques durant la Guerre Froide.
Cette attitude ne fera peut-être pas basculer le gouvernement chinois, mais elle crée une atmosphère d’incertitude qui affectera les décisions des grandes entreprises, sous la pression de leurs actionnaires inquiets. Ainsi, si vous êtes une multinationale qui vend aux États-Unis, vous seriez fou de ne pas construire votre prochaine usine aux États-Unis, car vous risquez d’être affecté par un nouveau tarif ou une nouvelle mesure qui serait désastreuse pour votre entreprise.
Par ailleurs, la réforme fiscale a contribué à favoriser les États-Unis comme destination d’investissement pour les multinationales. Non seulement le taux d’imposition des entreprises est maintenant beaucoup plus bas, alors qu’il était beaucoup plus élevé que les autres pays développés avant la réforme, mais en plus, en permettant la dépréciation des investissements dès la première année, les entreprises peuvent grandement réduire leur facture fiscale. De plus, le passage à un système fiscal territorial fait en sorte qu’il n’y a plus d’avantage fiscal à avoir un siège social, des usines ou sa propriété intelectuelle en dehors des États-Unis.
Donc, la prochaine usine de Ford sera-t-elle à Windsor ou à Détroit? En 2018 ou 2019, il y a bien plus de chance que ce soit à Détroit qu’en 2015. Sur ce point, c’est mission accomplie pour Trump et sa base électorale, même si aucun bienfait économique n’en découlera pour les américains.
Les faux libre-échangistes…
L’autre avantage de Trump dans les négociations sur le libre-échange est que bien que les Américains aient une « paille dans l’oeil », ayant encore bien des mesures protectionnistes, Trump peut décrier la « poutre dans l’oeil » de ses partenaires commerciaux, car au bout du compte, avant Trump, les États-Unis avaient les tarifs douaniers parmis les plus bas sur la planète.
Donc à chaque fois qu’un partenaire commercial comme le Mexique lui fait l’apologie du libre-échange et le fustige de vouloir introduire des tarifs, Trump peut lui répondre que si ce pays croit autant au libre-échange, il n’a qu’à diminuer ses tarifs au même niveau que les États-Unis! Et il a bien raison!
Par exemple, contre le Canada, les négociateurs américains peuvent critiquer le système de gestion de l’offre de lait, qui représente un tarif d’environ 300% et fait en sorte que les canadiens paient leur lait beaucoup trop cher au profit des producteurs moins efficients.
Ce système est une véritable bombe politique car les producteurs de lait Québécois forment un groupe bien organisé, tandis que les bienfaits d’une libéralisations seraient diffus et relativement petits car une diminution du prix du lait de 20% n’aurait pas un gros impact sur le budget du ménage moyen.
Ainsi, tout politicien qui s’opposera à cette mesure protectionniste subira les foudres de l’Union des Agriculteurs du Québec et verra ses chances d’élection être anéanties. Parlez-en à Maxime Bernier qui menait dans les sondages pour la chefferie du Parti Conservateur du Canada, et qui s’est fait damer le pion à la dernière minutes par Andrew Sheer qui, contrairement à Bernier, a montré son appui su système de quotas et a donc bénéficié des votes de milliers de producteurs de lait devenus temporairement membres du Parti Conservateur juste pour voter contre Maxime Bernier.
Vous avez bien lu: les producteurs de lait sont prêts à devenir membre d’un parti politique qu’ils n’aiment pas et qui n’est même pas au pouvoir, juste pour s’assurer que le chef de ce parti ne soit pas contre la gestion de l’offre!
À l’élection provinciale du Québef de 2018, les quatre partis ont unanimenent soutenu le système de gestion de l’offre!
En passant, j’ai bien ri lorsqu’en entrevue à RDI, le président de l’UDA a affirmé que sans gestion de l’offre, les Québécois ne paieraient pas le lait moins cher! Alors pourquoi ont-ils besoin de protectionnisme dans ce cas? Il faut vraiment prendre les citoyens pour des idiots pour dire un tel mensonge sans broncher…
Ainsi, le gouvernement de Justin Trudeau risquait de sacrifer un accord de libre-échange crucial pour le Canada, qui bénéficie à l’ensemble de la population, pour protéger une mesure protectionniste qui ne bénificie qu’à un petit groupe et coûte cher à l’ensemble des canadiens, et ce simplement parce que ce petit groupe pourrait fortement nuire à ses chances de ré-élection…c’est pathétique. La démocratie clientéliste à son meilleur!
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Et pour négocier tout cela contre des hommes d’affaires américains aguerris tels que Wilbur Ross, nous envoyons une journaliste qui ne maîtrise que très peu de notions économiques (je parle ici de Chrystia Freeland).
Des tarifs contre-productifs, et alors?
En 1960, il fallait 10 travailleurs/heure pour produire une tonne d’acier aux États-Unis. De nos jours, il en faut moins de 2 grâce aux développements technologiques. Ainsi, les Américains produisent autant d’acier avec beaucoup moins de travailleurs. Les tarifs ne changeront rien à cette situation.
Quand les entreprises américaines achètent de l’acier chinois, elles paient avec des dollars américains. Les Chinois utilisent ensuite ces dollars soit pour acheter des exportations américaines, soit pour investir aux États-Unis, ce qui crée des emplois aux États-Unis. Tout décifit commercial est compensé par un surplus d’investissement. Il ne fait donc aucun sens de penser qu’une réduction du déficit commercial favoriserait la création d’emlois aux États-Unis!
De plus, pour réduire le déficit commercial, il faudrait que le gouvernement américain rembourse de la dette. Pour ce faire, il faudrait qu’il engendre des surplus budgétaire, mais la réforme fiscale décrite ci-haut fera diminuer les revenus de l’état et donc augmenter le déficit fiscal! Ainsi, il appert que pour atteindre son objectif de réduire le déficit de la balance commerciale, Trump devrait réduire les dépenses gouvernementales de façon drastique, ce qu’il ne fait pas!
D’autre part, les tarifs font augmenter les coûts de matières premières pour les manufacturiers américains, ce qui les rend moins concurrentiel sur le marché mondial. On se souviendra qu’en 2002, les tarifs de Bush sur l’acier ont détruit des centaines de milliers d’emplois de cette manière. Ainsi, les tarifs sur l’acier auront l’effet inverse de ce que Trump a promis à sa base électorale, c’est-à-dire de ramener des emplois aux États-Unis.
Peut-être que Trump sait tout cela…ou peut-être que non! Il n’en demeure pas moins qu’il a promis de s’attaquer au protectionnisme chinois et canada-mexicain à sa base électorale et qu’il leur livre la marchandise. Dans ce contexte, rien ne sert de tenter de répondre coup-pour-coup, car nous savons très bien qui sera le dernier debout, même si passablement amoché. Le plus simple est de lui couper l’herbe sous le pied en abaissant ses mesures protectionnistes avant même que la négociation commence. Trump n’aurait alors eu aucun argument et les consommateurs canadiens paieraient leurs produits moins cher.
Conclusion
Les adversaires de Trump à la table de négociations peuvent bien dire sur toutes les tribunes que c’est un fou furieux, ignorant des principes économiques de base et que ce qu’il fait n’a aucun sens, il n’en demeure pas moins qu’ils se sont fait rouler dans la farine.
Au lieu de tenter d’utiliser la raison pour le convaincre, ce qui est contre-productif face à la stratégie de brinkmanship, ceux-ci auraient dû faire un examen de conscience et réaliser qu’ils sont eux-mêmes encore moins libre-échangistes que les américains.
Si le Canada avait depuis longtemps éliminé le stupide système de gestion de l’offre laitière, les négociateurs américains auraient eu bien peu de levier de négociation, mais ils savaient très bien que pour protéger cette vache sacrée politique, le Canada était prêt à faire d’énormes concessions et ils en ont profité.
https://www.contrepoints.org/2015/11/14/228936-canada-5-mythes-sur-la-gestion-de-loffre
Trump a a raison, un chef d’entreprise va réfléchir, la baisse d’impôts de 35% a 21% est très importante, parce que mettre son usine en Chine, ca coute pas cher, le problème c’est de sortir les benefices de Chine, le contrôle des changes vous le permets pas.
Il vaut mieux mettre son usine aux USA et payer 21% d’impôts, et faire ce que l’on veut de son argent.
Trump est bien plus stratégique que cela: il a dit que lui-même était pour le libre-échange et qu’il souhaiterait en premier que les autres pays réduisent leurs tarifs douaniers. C’est parce que les autres pays sont ennemis du libre-échange et qu’ils ne veulent pas réduire leurs tarifs, que Trump réplique en mettant des tarifs douaniers, et ses adversaires sont donc d’autant plus hypocrites en le faisant passer pour ennemi du libre-échange.
Les libéraux ont raison de dire que le protectionnisme a un coût, cela a été démontré. Mais, là où ils ont tord, c’est qu’ils ne prennent en compte que ce que l’on voit, et pas ce que l’on ne voit pas. Ce que l’on ne voit pas, c’est tout le tord économique qu’une mesure protectionniste d’un pays va provoquer sur l’autre pays. Ce tord économique s’appelle de la concurrence déloyale, et ses effets ont pu être mesurés très clairement aux USA: faillites, délocalisations, pertes de savoir-faire, de compétences, mise au chômage et au social de la main d’œuvre peu qualifiée, augmentation de la criminalité et de l’électorat socialiste, etc…
En réalité, le protectionnisme est un acte de guerre (et plus d’une guerre a été la conséquence d’un tel acte). Or face à un acte de guerre, les libéraux sont pourtant d’accord que l’Etat peut financer des mesures de défenses, comme une armée, de la diplomatie, etc… Toutes ces mesures sont clairement de l’argent perdu, mais elles sont néanmoins vitales pour défendre la propriété, la liberté, etc…
Faire du protectionnisme en réponse à du protectionnisme est donc en réalité un acte de guerre qui répond à un acte de guerre. Il n’est pas sûr que Trump l’ait compris, mais les libéraux encore moins. Cela a un coût, mais ce coût est moindre que de se laisser écraser par un ennemi, et c’est surtout cela que Trump, en bon manager, a compris et les résultats de sa politique lui donne pour l’instant raison.
Trump a tort, en vérité il n’est pas tant protectionniste que mercantiliste. Cette vision se base que pour lui dans le commerce international il y a d’un côté un gagnant et de l’autre un perdant. Sauf que cette vision est totalement fausse;
Le commerce international est une relation gagnante gagnante. Et donc faire du protectionnisme, cela nuit en premier lieu à nous même.
« Ce tord économique s’appelle de la concurrence déloyale, et ses effets ont pu être mesurés très clairement aux USA: faillites, délocalisations, pertes de savoir-faire, de compétences, mise au chômage et au social de la main d’œuvre peu qualifiée, augmentation de la criminalité et de l’électorat socialiste, etc » Ha et vous vous basez sur quoi pour dire cela ? Lisez mes commentaires en bas. Je donne notamment un lien qui parle du commerce international entre la Chine et les USA. Certes, cela a détruit des emplois américains mais cela a créé d’autres emplois. D’ailleurs, l’amélioration technique est une cause bien plus grande de la désindustrialisation que le commerce international. (En France, par exemple, l’ouverture commerciale n’est responsable qu’à 13 % du recul de la part de la production industrielle).
Désolé mais vous n’avez strictement rien compris aux bases de l’économie.
L’argument central en faveur du protectionnisme qu’avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d’entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d’importation seraient donc nécessaires pour rétablir l’équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».
En réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane !), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international. Finalement, il diminue l’attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.
Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d’emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.
Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs, visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs (voir aussi la parabole de la vitre cassée). Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n’a servi qu’à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.
Si la logique protectionniste était poussée jusqu’au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n’aurait-il pas fallu protéger l’emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d’eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c’est d’aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire !
Il est d’ailleurs étonnant de voir resurgir, de la part de certains intellectuels (par exemple Emmanuel Todd, et avant lui Maurice Allais), la préconisation d’instaurer un « protectionnisme continental », cela plus de deux cents ans après le Blocus Continental napoléonien qui avait réussi à appauvrir davantage le continent…
Si le but affiché du protectionnisme est d’entraver les importations étrangères et de favoriser l’exportation des produits nationaux (mercantilisme), on peut dire que le protectionnisme est contradictoire puisqu’il va à l’encontre même de ce but, les étrangers ne disposant pas de suffisamment de monnaie nationale pour acheter les produits nationaux (du fait de la barrière protectionniste qui les empêche de vendre leurs produits). Le protectionniste, méconnaissant la nature de l’échange économique, croit qu’exportations et importations sont déconnectées, et qu’on peut agir sur les unes sans impact en retour sur les autres.
le problème des gens qui veulent le protectionnisme s’est qu’ils disent vouloir le protectionnisme pour protéger les producteurs nationaux contre les producteurs étrangers ce qui est faux le protectionnisme ne se fait pas au détriment des producteurs étrangers mais bien au détriment des consommateurs qui payent le prix du protectionnisme. le libre échange est toujours bénéfique en volume total mais il se fait toujours au détriment d’une catégorie de personnes soit les consommateurs (exportations) soit les producteurs (importations). en général, c’est plutôt au détriment des producteurs. c’est l’un des gros problème en france: quand il y a le libre échange, pour que cela profite à tout le monde, il faut restructurer l’économie ce qui demande bien sur une période transitoire où une catégorie de personne est perdante mais en France, on est incapable de restructurer l’économie voilà pourquoi les francais détestent tant la mondialisation. le marché du travail est beaucoup trop rigide en France ce qui fait qu’un ouvrier qui perd son boulot parce qu’un secteur d’activité (par exemple sidérurgie) n’est plus assez compétitif sur le marché mondiale restera au chomage sans avoir de chance de retrouver en un emploi là où dans un pays comme la suisse qui a un marché de l’emploi flexible, l’ouvrier aurait assez facilement retrouvé un emploi. aujourd’hui, beaucoup de gens inversent la logique du commerce international. ils croient qu’il faut exporter un maximum et importer un minimum alors que le but du commerce international est justement d’importer. bien sûr, il faut payer les importations et pour les payer, il faut exporter. si un pays ne fait qu’importer (exemple la grèce) et n’exporte rien, il n’a d’autre choix que de s’endetter.
Le protectionnisme constitue d’abord une erreur pour les consommateurs, qui ne peuvent se procurer certaines marchandises ou qualités, ou alors à des prix trop élevés. Le libre-échange, au contraire, favorise le consommateur. Mais le protectionnisme n’est pas non plus une bonne chose pour les producteurs nationaux; il leur ôte des débouchés (car les pays étrangers prennent des mesures de rétorsion) et surtout il laisse les producteurs nationaux, non soumis à la rigueur de la concurrence étrangère, « s’endormir » au lieu de s’adapter. Le protectionnisme, supprimant l’aiguillon de la concurrence étrangère, n’est pas un facteur de progrès, mais de stagnation économique et de faible productivité. Même pour des pays peu développés, l’existence d’une concurrence étrangère est un bon stimulant, et l’on sait qu’ils compensent leur éventuel retard technique par des coûts salariaux plus faibles par exemple. Ce sont d’ailleurs les pays en voie de développement les plus ouverts aux échanges internationaux qui ont connu le décollage le plus rapide, comme le montre l’exemple des NPI (Nouveaux pays industrialisés), en particulier ceux du Sud-Est asiatique, tandis que ceux qui refusaient l’ouverture internationale s’enfonçaient dans la misère. pour les usa. lisez ceci: http://www.libreafrique.org/Helge_USA_protectionnisme_160812
Beaucoup de protectionnistes utilisent l’argument que les usa ont été protectionnistes à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
le protectionnisme nuit automatiquement à toutes les entreprises autres que celles qu’il privilégie en amputant le pouvoir d’achat général, et plus directement à celles qui dépendent d’approvisionnements étrangers pour maintenir leur compétitivité, ainsi qu’aux exportateurs qui ont besoin que l’étranger vende dans le pays pour avoir les moyens d’acheter des produits du pays.
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Cela nuit en augmentant les prix, oui.
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Et la Suisse fait encore plus de protectionnisme que les USA, même avec les nouvelles taxes de Trump. Que ce soit en terme de produits, de cartels, de quotas d’étrangers sur les offres d’emploi, etc. Au point que même avec des salaires pouvant être quatre fois supérieurs à ceux en France, la majorité des Suisses n’arrive pas à être propriétaire de son logement. Ce sont surtout les frontaliers qui en profitent, puisqu’ils profitent du meilleur des deux mondes: salaires suisses et prix français.
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Je dis pourtant clairement que le protectionnisme est nuisible économiquement… Sauf que je le mets au même plan que les dépenses militaires, qui sont aussi nuisibles économiquement, mais pourtant nécessaires.
Le problème auquel vous ne répondez pas, c’est que le protectionnisme effectué contre les USA a détruit de nombreux emplois demandant peu de qualifications, sans que les personnes peu qualifiées aient pu en retrouver. La raison n’est pas seulement la robotisation, mais également les autres mesures étatiques qui ferment le marché du travail au plus pauvres.
Alors certes, globalement les Américains ont profité du libre marché, cela a créé également de nouveaux emplois, mais pas pour les personnes peu qualifiées, or ces personnes sont les plus vulnérables, et celles qui vont coûter cher en allant au social, en tombant dans la criminalité ou en faisant basculer une élection pour un populiste…
A Aloygah, niez vous que la qualité de vie est bien meilleure en Suisse qu’en France ? Certes le coût de la vie est très chère mais les suisses ont de bien meilleurs salaires.
Quand au prix du logement en Suisse quel rapport avec le commerce international ? Oui le prix du logement est très cher mais cela est causé par la politique très dirigiste de la Suisse en matière de logement. De manière générale, la Suisse est économiquement très libérale mais absolument pas dans le domaine du logement. En matière de logement, la Suisse est très dirigiste.
En Suisse, vous pouvez vous opposer aux constructions en tant que voisins! Si vous perdez du soleil il est possible de bloquer un projet! Les normes de construction sont totalement folles (par exemple pour la couleur vous avez souvent, selon les communes, un catalogue et vous ne pouvez prendre une autre couleur!) et affreusement lourdes – s’il y a un domaine où la Suisse est un pays étatiste c’est celui-là, dans les classements la suisse est nulle.
En Suisse vous pouvez être pénalisé si vous construisez (muuh l’environnement!) ou si vous ne construisez pas (muuh thésaurisation!)
La politique suisse en matière de logement détruit le pouvoir d’achat des classes moyennes.
Le problème du prix du logement en Suisse vient de très fortes restrictions du foncier.
La Suisse est d’ailleurs pas le seul pays à avoir de tels problèmes. Vous savez le même moyen d’avoir des logements abordables c’est la libéralisation du foncier. Cela me fascine particulièrement la gauche qui pousse à de forts restrictions du foncier puis qui s’offusque des prix du logements et qui accusent le capitalisme de détruire les classes moyennes. C’est du foutage de gueule
« Sauf que je le mets au même plan que les dépenses militaires, qui sont aussi nuisibles économiquement, mais pourtant nécessaires » Heu, non le protectionnisme n’est aucunement nécessaire. Au contraire, c’est contre productif. Et si je répond à votre question (voir mon long commentaire sur les délocalisations. C’est les chiffres francais mais c’est transposable aux USA).
Puis, il y a mes commentaires en dessous. Notamment un article de Vox qui montre que le commerce des USA avec la Chine a certes détruit des emplois mais cela en a créé de nouveaux.
Vous êtes au courant que le protectionnisme détruit des emplois qu’il n’en sauve ? (Toutes les études faites sur le sujet le montrent)
Le protectionnisme diminue le pouvoir d’achat des consommateurs ce qui détruit des emplois. De plus, prenons le cas de l’acier, si vous augmentez les droits de douane sur l’acier vous augmentez le prix de l’acier. Or, toutes les entreprises qui utilisent l’acier doivent payer plus cher pour avoir de l’acier ce qui diminue leurs profits et les oblige à licencier. Ford se prépare à licencier aujourd’hui à cause des tarifs commerciaux de Trump (voir mon commentaire tout en bas)
Dans l’histoire récente, Bush a imposé des mesures protectionnistes sur l’acier en 2002. Toutes les études s’accordent à dire que cela a conduit à une perte d’emplois. Le protectionnisme de Bush a conduit à une perte d’environ 200 000 emplois. http://www.tradepartnership.com/pdf_files/2002jobstudy.pdf
On peut aussi prendre l’exemple du protectionnisme d’Obama sur les pneus. Là aussi toutes les études faites sur le sujet ont conclu que cela a conduit à une pertes d’emplois. Par exemple, selon le think tank Américain Entreprise qui a évalué le coût de ce protectionnisme à 900000 dollars/emploi sauvés pour le consommateur, et une destruction nette de 2500 emplois environ.
A Aloygah,
les conséquences des tarifs douaniers de Trump au niveau de l’emploi: http://www.businessinsider.fr/us/trump-tariffs-trade-war-layoffs-business-losses-2018-8
@ arnaudaron
La qualité de vie est meilleure en Suisse seulement pour certains aspects. Pour celui qui estime qu’être propriétaire d’une belle maison est le point central de la qualité de vie, il aura plus de chance de réussir ce projet en France qu’en Suisse, même en gagnant beaucoup plus en Suisse.
Et puisque vous en parlez, le droit des voisins de s’opposer est un droit fondamentalement libéral, puisqu’il permet à un propriétaire de défendre sa propriété et sa valeur (si quelqu’un construit un gratte-ciel qui vous bouche la vue votre maison perd de la valeur).
Le protectionnisme va détruire des emplois, oui c’est clair, mais dire qu’il n’en sauve aucun est erroné. Le protectionnisme permet de sauver des emplois peu qualifiés. Perdre quelques emplois pour sauver les emplois peu qualifiés a un coût moindre que perdre tous les emplois peu qualifiés en laissant sur le carreaux les gens les plus faibles qui n’ont de toute manière pas le profil pour les emplois nouvellement créés…
« La Suisse est très ouvert au niveau du commerce international (même si elle est un peu moins ouverte que les USA) et a le plein emploi. »
La Suisse est même moins ouverte que l’UE. Elle a un fort protectionnisme sur l’immobilier, mais aussi sur l’agriculture, ce qui inclut la viande et les produits laitiers, elle a aussi toutes sortes de normes partout qui ferment relativement son marché aux produits bas de gamme.
Mais la Suisse est la preuve empirique qu’un certain niveau de protectionnisme n’empêche pas le plein emploi, tout en maintenant des jobs clefs (pour personnes peu qualifiées) et des secteurs stratégiques (produits locaux de première nécessité).
Un protectionnisme mesuré est comme une armée de défense: une dépense qui détruit des emplois et coûte de l’argent, mais une dépense indispensable face à l’hostilité des autres pays.
Autre article sur le sujet: https://www.fastcompany.com/90180122/the-u-s-job-losses-from-trumps-tariffs-are-starting-to-pile-up
On a des conséquences concrètes (entreprises qui annoncent des licenciements à cause du protectionnisme de Trump ou des entreprises qui annocent des délocalisations hors USA à cause du protectionnisme de Trump. Comme Harley-Davidson qui a décidé de transférer hors USA la production destinée à l’Europe).
Quand aux études pour l’emploi, elles varient mais toutes s’accordent à dire que ce protectionnisme fait perdre des emplois.
Donc ne venez pas dire que cela en sauve
A Aloygah,
La Suisse n’est pas un paradis (car cela n’existe pas) mais de manière générale, la vie est meilleure qu’en France. D’ailleurs, c’est pas pour rien qu’il y a tant de francais dans le pays. C’est pas les suisses qui se pressent en france mais l’inverse il y a une bonne raison. La qualité de vie en Suisse c’est quand au même au dessus de la qualité de vie en France.
Entre refuser de construire un gratte ciel à côté de chez soi et pouvoir bloquer la construction d’une maison il y a une différence. En suisse, les droits des voisins sont poussés à l’extrême et rien ne les justifie. Surtout d’un point de vue libéral. On nuit à la liberté des gens de faire ce qu’ils veulent sur leurs terrains. Que l’on empêche de construire un gratte ciel dans un quartier résidentiel cela a tout son sens mais que l’on empêche la construction d’autre maison non.
En effet, le protectionnisme permet de maintenir certains emplois (par exemple les emplois des aceries) mais le problème c’est que cela détruit d’autres emplois (et cela détruit bien plus d’emplois que cela permet d’en sauver). Les emplois détruis ne sont pas spécialement des emplois qualifiés. Rien n’indique que cela permet de sauver des emplois non qualifiés (certes, cela sauve certains emplois peu qualifiés mais cela détruit aussi des emplois peu qualifiés). Il n’y a pas le moindre avantage économique au protectionnisme. Et n’oublions pas que le protectionnisme réduit le pouvoir d’emploi des consommateurs. Qui sont les premiers touchés ? Les classes les plus modestes. Donc dire que cela aide les plus pauvres c’est faux. Justement les plus faibles souffrent du protectionnisme.
Et comme je l’ai dit dans un autre commentaire ce qui détruit les emplois industriels en France c’est surtout les avancées technologiques (et les changements de préférence commerciale) cela n’a rien à voir avec le commerce internationale. Même si la France avait été ultra protectionniste, il aurait quand même eu la désindustrialisation.
Il y a d’autres moyens pour aider les pauvres (système sociale,…) que par le protectionnisme. Le protectionnisme est juste totalement inefficace pour les aider
@ arnaudaron
Il y a aussi beaucoup de Suisses en France, nombreux y achètent une résidence (secondaire ou principale) ou y viennent consommer les biens et services français.
Si la construction d’une autre maison ou ce que quelqu’un va faire sur son terrain influe négativement sur votre propre maison ou sur votre qualité de vie, il est normal que vous puissiez vous opposer. C’est le droit de défendre sa propriété. Je vous rappelle que le libéralisme repose sur le droit naturel et non sur des droits positifs.
Bien sûr que le protectionnisme détruit plus d’emplois qu’il ne permet d’en sauver, mais cela n’empêche cependant pas la Suisse ou les USA de connaître actuellement le plein emploi.
D’autre part, dans les cas précis de pays riches, il est évident que les emplois détruits ne sont pas des emplois peu qualifiés. Sans protectionnisme, les emplois peu qualifiés n’ont que peu de chance de subsister: d’une part, les charges sociales et la cherté de la vie les rendent peu rentables, mais d’autre part, ils subissent en plus la concurrence déloyale du protectionnisme des autres pays.
Enfin, si vous militez pour le système social pour aider les plus pauvres, c’est que vous n’êtes clairement pas libéral. Le libéralisme peut tolérer le protectionnisme comme moyen de défense (et donc considéré comme perte économique), mais il est opposé à tout système social étatisé. Le protectionnisme est bien moins coûteux qu’un système social étatisé, car un système social est une perte sèche, alors que le protectionnisme n’est qu’un impôt caché (au même titre que l’inflation).
Le protectionnisme a non seulement un coût mais cela n’a strictement aucun avantage. Quel intérêt de maintenir des emplois inefficaces ? Certes, le commerce international conduit à détruire certains emplois mais cela en crée d’autres. C’est la destruction créatrice. Surtout que quand on voit les emplois détruits par le commerce international au final c’est relativement peu. La plupart des emplois sont détruits par d’autres facteurs (comme l’amélioration technologique,…)
La Suisse est très ouvert au niveau du commerce international (même si elle est un peu moins ouverte que les USA) et a le plein emploi. Même chose pour d’autres pays comme l’Australie ou la Nouvelle Zélande qui sont plus ouverts que les USA. Le chômage de masse ne vient pas des délocalisations.
Puisque vous en parlez, permettez moi de vous donner les chiffres en France (certes le sujet c’est les USA mais je connais les chiffres pour la France pas de raison que cela soit fondamentalement différent aux USA). Une étude de l’INSEE a chiffré, pour la période 1995-2001 l’ampleur des emplois perdus dans le secteur industriel à cause de délocalisations : en moyenne, 13.500, dont plus de la moitié vers des pays à hauts salaires. Ce chiffre est à comparer aux 6,8 millions d’emplois dans le secteur secondaire en France.
Une seconde étude du Conseil d’Analyse Economique, écrit ainsi : « les restructurations d’entreprises s’étant produites en Europe entre le 1er Janvier 2002 et le 15 juillet 2004 concernent 1456 entreprises et ont entrainé la suppression de 780 394 emplois, ce qui correspond à 0,42% des 192 millions emplois européens. Ramené à 1 an, on obtient un taux de 0,17%. Chaque année, c’est donc 0,17% des emplois européens qui disparaissent dans des restructurations. »
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000102/index.shtml
Les délocalisations ne représentent, selon le rapport, que 4,74% des emplois supprimés (36 977) pour restructuration et 7,14% (100) des entreprises restructurées. En terme d’emploi, cela correspond donc en deux ans et demi à 36 977 suppressions donc 0,019% de la totalité des emplois européens. Rapporté à 1 ans, on obtient un taux de 0,0076%. Chaque année, c’est donc 0,0076% des emplois européens qui disparaissent dans des délocalisations. ». « Au niveau de la France, les 8 000 suppressions d’emplois survenues en 2001 suite à des fermetures d’unités de productions correspondent à 0,032% des 25 millions d’emplois français.
Un rapport du Sénat expose les mêmes conclusions que les précédents rapports.
http://www.senat.fr/rap/r03-374/r03-3740.html
Je vous invite aussi à consulter cet article : http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9localisation
Si des pays font la bêtise d’être protectionnisme aucune raison de les suivre dans leur bêtise. Ces pays se tirent une balle dans le pays tout seul.
Il faudrait attendre selon vous que tous les pays soient non protectionnistes pour s’ouvrir au libre échange ? Bien sûr que non.
L’ouverture unilatérale au libre échange est une réussite. Il existe plusieurs exemples qui montre que le libre-échange unilatéral ne relève pas du délire utopique. Cela avantage le pays qui le pratique. C’est ce qu’a fait par exemple le Royaume-Uni au 19e siècle et Hong Kong au 20e. Avec succès.
L’emploi industriel US est plus menacé par le robot que par le Chinois et le Mexicain, mais c’est moins vendeur (Brookings): https://www.bcgperspectives.com/content/articles/lean-manufacturing-innovation-robots-redefine-competitiveness/
En France, l’ouverture commerciale – ou « mondialisation » – n’est responsable qu’à 13 % du recul de la part de la production industrielle. L’essentiel est dû au progrès technique et aux évolutions de notre consommation. https://blocnotesdeleco.banque-france.fr/billet-de-blog/les-causes-de-la-desindustrialisation-en-france
Le problème des droits de douane, outre le fait qu’on fait supporter la charge au consommateur, réside dans la division verticale du travail. Le processus de production est segmenté et se fait désormais à travers différents pays, qui s’échangent entre eux des biens intermédiaires, qu’ils vont transformer ou assembler avant de les réexporter.
Finalement, augmenter le droit de douane engendre un surenchérissement du coût des inputs et donc du prix final des biens exportés.
Prenons ensuite le cas de la France: on a affaire à des échanges de biens similaires avec des pays similaires (86% du commerce entre la France et l’Allemagne est un commerce de similitude). L’instauration de droits de douane n’aurait aucun sens.
Enfin, comme le disait Smith, il ne convient pas de produire soi-même un bien que l’on peut se procurer moins cher à l’étranger. Le libre-échange permet une meilleure allocation des ressources productives, et davantage encore selon le principe ricardien des avantages comparatifs, qui peut s’appréhender en termes de coût d’opportunité.
Il permet une augmentation de l’utilité du consommateur, qui voit le prix des biens diminuer et leur variété augmenter (cf. Lancaster et toute la théorie basée sur le modèle Chamberlin).
Les nouveaux obstacles au libre-échange non seulement nous emmènent dans la mauvaise direction; ils sapent aussi la meilleure occasion de transformer la vie de milliards de personnes les plus pauvres du monde.
https://www.project-syndicate.org/commentary/trade-war-hurts-world-poor-by-bjorn-lomborg-2018-03?barrier=accesspaylog
Un papier montrant que le commerce entre les USA et la Chine a certes détruit des emplois aux USA dans certains secteurs mais que cela est compensé par la création d’autres emplois dans d’autres secteurs: http://voxeu.org/article/reconsidering-china-shock-trade
Ce papier montre que ce que dit Trump sur les le commerce avec la Chine est totalement faux. Ce n’est pas néfaste pour l’emploi américain
Selon ce sondage rassemblant plus de 500 grands universitaires américains, 9 économistes sur 10 sont hostiles au protectionnisme. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00220485.2014.889963
Aucun économiste (libéral ou pas) reconnu n’admet l’efficacité du protectionnisme.
Sondage : Américain Economic Association (1990, 2000, 2011)
On peut aussi prendre l’exemple du think tank Américain Entreprise qui a évalué le coût du protectionnisme des pneus d’Obama en 2009 à 900000 dollars/emploi sauvés pour le consommateur, et une destruction nette de 2500 emplois environ.
Le protectionnisme :
-ruine les plus démunis
-ne sauve pas d’emplois, puisqu’il en détruit.
Autre sondage: Neuf économistes du secteur privé sur dix estiment que les tarifs douaniers supplémentaires décidés par l’administration Trump nuisent à l’économie américaine https://www.bfmtv.com/economie/le-protectionnisme-de-trump-penalise-l-economie-americaine-1508912.html
Il y a également l’avis d’économistes de premier plan sur le sujet des droits de douane imposés par Trump: http://www.igmchicago.org/surveys/steel-and-aluminum-tariffs
Aucun ne considère que l’imposition de nouveaux tarifs américains sur l’acier et l’aluminium améliorera le bien-être des Américains.
Un article intéressant sur les bienfaits du libre échange et les dangers du protectionnisme: http://www.libreafrique.org/Filip-Steffensen-danger-protectionnisme-150118
Autre article intéressant sur les bienfaits du libre échange: https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2017/05/scheidegger-07-2017fr/
(la bibliographie est en bas sur le côté droit de l’article)
Des vérités surprenantes sur les déficits commerciaux: https://www.nytimes.com/2018/10/05/business/surprising-truths-about-trade-deficits.html
Trump ne comprend pas le déficit commercial
Un excellent article très complet sur le commerce international: https://menghublog.wordpress.com/2015/05/10/pop-internationalism-paul-krugman-1996/
(la dernière partie parle justement de l’ALENA)
Ford se prépare à des licenciements de masse après avoir perdu 1 milliard de dollars à cause des tarifs commerciaux de Trump: http://www.fortune.com/2018/10/09/ford-stock-today-layoffs-trump-trade-tariffs/
Cet article liste les conséquences du protectionnisme de Trump pour une série d’entreprises américaines:
https://marginalrevolution.com/marginalrevolution/2018/10/amazon-minimum-wage.html
Désolé je me suis trompé d’article. Voici l’article qui iste les conséquences du protectionnisme de Trump pour une série d’entreprises américaines:
https://www.cato.org/publications/commentary/here-are-202-companies-hurt-trumps-tariffs
La politique économique de Trump n’a aucun sens.
Certes, il y a très peu de chômage, les activités sont florissantes, mais tout le monde oublie que cela se fait à crédit, avec un déficit public qui explose, et par conséquent, une dette qui continue de croître.
Sans parler des dettes privées, côté ménages ou côté entreprises.
On oublie que la FED, qui doit normalement céder progressivement les dettes d’Etat qu’elle détient dans son bilan, ne le fait que très, très modérément, ce qui est le signe que le système économique est TOUJOURS sous perfusion.
Voir le graphique ici: https://fred.stlouisfed.org/series/FDHBFRBN
Le montant de dette publique détenu par la FED est évalué à 2 800 Md$. Il s’est à peine réduit ces dernières années, alors que l’activité se porte extrêmement bien et que le chômage n’a jamais été aussi bas.
Deux choses à remarquer, en complément :
– Trump n’est pas responsable de cette politique initiée avant lui ;
– on tresserait des lauriers à n’importe qui d’autre ayant les mêmes résultats que lui.
Cela dit, ça n’enlève rien au fait que cette politique de subvention publique des activités économiques (en retirant du marché, en congelant, près de 10% des dettes publiques) n’a aucun sens.
A partir du moment où la FED vole au secours de l’Etat, et donc, par ricochet du marché des dettes, c’est qu’on est dans une forme de capitalisme socialisé, ce qui ne surprendra pas les libéraux.
Trump devrait profiter de ces années fastes pour réduire la dépense publique, tailler dans les coûts administratifs, réduire les dépenses du complexe militaro-industriel.
Mais non, rien de tout cela.
Pour le moment, tout va bien, les intervenants de marché font semblant de s’étonner sur ce cycle de croissance le plus long de l’histoire moderne (8 ans), en oubliant que c’est on ne peut plus artificiel et conduit par la puissance publique.
L’avantage est qu’il y a peu de risque qu’une récession éclate vue que la FED est au garde à vous, prête à acheter de la dette publique sur le marché, au cas où ça irait mal.
Toujours plus de socialisme
Pour information, ça fait 30 ans que les japonais sont coincés dans ce système, et jamais ils ne sont parvenus à sortir de cet engrenage socialiste infernal.
Et en Europe, me direz-vous ? Pareil que les Etats-Unis.
Je ne sais pas d’où viendront les problèmes, mais n’importe quelle crise économique devrait trouver les banques centrales prêtes à acheter de la dette publique.
Ce qui a marché une fois continuera à fonctionner la fois prochaine.
Ce qui veut dire que le danger qui menace l’économie, puisqu’elle est aujourd’hui administrée macro-économiquement, est géopolitique.
Il suffit qu’un acteur macro économique important, typiquement la Chine, cherche à déstabiliser l’équilibre mondial pour que tout vacille.
Sauf que la Chine fait exactement pareil, elle soutient ses marchés financiers de dette par des acquisitions réalisées par la Banque Centrale chinoise.
Tout le monde subventionne son marché, parce que celui qui ne le fait pas paye pour les autres.
Donc, pour le moment, chacun se tient par la barbichette, et fait bien attention à ne pas déséquilibrer le voisin. Nul ne peut dire comment cela se terminera.
Toujours est-il qu’une personne à la Banque de France m’indiquait que, face à cette situation, l’administration bancaire n’était pas vraiment fière de son travail, et de son impact sur l’économie…
Simplement, ils n’ont pas le choix.
La monnaie reste déconnectée de l’économie, et donc, cette politique est du socialisme.
On vit dans le mensonge avec des prix qui ne sont pas au niveau où ils devraient être.
Le pire c’est qu’à la prochaine crise, l’on accusera le libéralisme, néolibéralisme, capitalisme dérégulé,…(ou je ne sais quel autre délire inventé par les gauchistes).
Non seulement son protectionnisme est débile mais sa politique économique générale l’est aussi.
Et cela me fait marré les gens qui vantent ces succès économiques. (Ceci dit ceux qui vantaient les succès économiques d’Obama ne valaient guère mieux).
Trump est un pragmatique, son objectif est de faire repartir l’économie et de redonner la sécurité aux USA, Ceci, pour lui laisser le temps de faire le ménage dans l’administration, et éviter un retour prématuré des Démocrates qui conduirait les USA à un socialisme bien pire. On verra si les résultats des élections lui donneront raison.
Par ailleurs, Trump ne craint pas l’explosion de la dette, car il considère qu’il arrivera à la négocier au rabais, étant donné que les créanciers préféreront toujours un remboursement moindre à une perte totale.
Bien sûr qu’il serait meilleur de faire une véritable politique de remboursement de la dette, mais le problème, c’est que les gens n’en veulent pas, et en démocratie, cela se solde systématiquement par un échec électoral de ceux qui aimeraient le faire.
Trump est surtout un opportuniste mégalomane. Sa vision du monde est fausse (en particulier sur le commerce international, il croit qu’il y a d’un côté un gagnant et de l’autre un perdant. Or aucun économiste me souscrit à une telle vision°. Je parle même pas du fait qu’il est clair qu’il a de sérieux problèmes mentaux. C’est clairement un mégalomane et quelqu’un d’émotionnellement instable. Certes, c’est quelqu’un d’intelligent mais là vous le surestimez grandement. Son but n’est pas d’empêcher le socialisme d’arriver aux USA: en vérité, c’est quelqu’un qui a très peu de vrais convictions. Il a juste trouvé un bon fillon (le populisme) et l’a exploité.
Et comme la plupart des politiciens, il a une vision court termiste des choses. Ce n’est pas Trump qui va renégocier la dette, ceux qui en subiront le plus de conséquence c’est les générations futures.
A part la réforme fiscale, il n’a fait passer aucune réforme majeure en deux ans alors que les républicains contrôlaient tous les pouvoirs (chose très rare). C’est quelque chose pour lequel je lui en veux clairement. Il a raté de faire de grandes réformes alors qu’il avait une occasion unique.
Quand à l’administration, jamais les membres ont mis autant de temps à être confirmé que sous Trump. Il a fait preuve de grande lenteur pour nommer les membres de son administration et pour les confirmer.
Sans parler qu’il y a une très grande instabilité dans son administration. Jamais une administration a été si instable. Ce qui nuit aux réformes.
Trump se compte surtout de faire des choses symboliques plus que de faire réellement avancer les choses. Il prend des décrets symboliques. Faire réellement avancer les choses demande une vraie vision politique. Et une capacité politique à les faire. Or, clairement Trump ne les a pas.
En fait son plus grand héritage pourrait bien être ces nominations à la Cour suprême. C’est là seule raison pour laquelle je suis heureux de voir qu’il a été élu: sans lui, la Cour suprême serait devenue progressiste. Or, les juges progressistes ont une facheuse tendance à être de super législateur. Cela aurait été un cauchemar.
Parfois, les médias sont trop durs avec Trump. Dans le sens où il lui reproche des choses que d’autres présidents avant lui ont faits sans qu’à l’époque personne ne trouve rien à redire. Notamment en immigration, certaines mesures prises par Trump avaient aussi été prises sous Obama sans que cela ne choque personne.
Autre reproche, à plusieurs reprises les médias ont propagés de fausses nouvelles concernant Trump. Les mêmes qui le critiquent pour les fake news. C’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité.
Alors oui, le traitement médiatique des médias sur Trump n’est pas bon et est clairement biaisé en sa défaveur. Certains opposants qui crient au fascisme ou qui le font passer pour un suprémaciste blanc sont juste ridicules. Cela ne change rien à ce qu’il me parait difficile de nier que Trump est mauvais président. Il a une personnalité détestable. Et c’est triste que l’Amérique soit dirigé par une telle personne. (Après c’est vrai que quand on voit certains de ces prédécesseurs(Nixon, LBJ, Carter, Obama, Bush,..il y a eu d’autres présidents profondément incompétents).
Trump est surtout un beau parleur plus que quelq’un qui fait avancer les choses. Il est intelligent mais cela ne fait pas de lui quelqu’un de compétent.
Trump a réussi à maintenir un empire financier, à devenir président US, à défaire l’Etat islamique, à faire reculer la Corée du Nord et à redonné une certaine embellie économique à son pays, je ne pense pas qu’un débile, un instable ou un incompétent aurait pu réussir ce genre de prouesses.
Au niveau des réformes, la majorité républicaine n’a pas été capable d’annuler l’Obamacare, il est donc illusoire de penser que d’autres réformes libérales plus ambitieuses auraient eu la moindre chance de passer.
Je n’aime pas le style provocateur de Trump, et je suis loin d’approuver tout ce qu’il fait, mais y a-t-il un autre dirigeant dans un autre pays que l’on puisse aujourd’hui qualifier de compétent?
Et quel peuple n’exige pas plus d’Etat, plus de lois, et plus de censure? De ce fait, les candidats purement libéraux ne gagnent pas d’élections, seuls les populistes qui font un peu de libéralisme par derrière arrivent actuellement au pouvoir.
Pourquoi n’a t il pas fait une réforme sur l’immigration vu que le sujet le tient tant à coeur que cela ?
Cela prouve bien ce que je dit.
Trump n’a aucune idée de comment gérer l’endettement mais il sait qu’il pourra en profiter électoralement de l’endettement. Donc je suis même pas sûr qu’il se préoccupe réellement des conséquences de ses actes.
Une victoire à la Chambre des démocrates ne serait pas une mauvaise chose pour lui. Tôt au tard l’économie va ralentir. Il y a très fort risque de crise dans les prochaines années. S’il y a cohabitation, il pourra accuser les démocrates.
A Aloygah,
« Trump a réussi à maintenir un empire financier, à devenir président US, à défaire l’Etat islamique, à faire reculer la Corée du Nord et à redonné une certaine embellie économique à son pays, je ne pense pas qu’un débile, un instable ou un incompétent aurait pu réussir ce genre de prouesses »
1 Le bilan de Trump en tant qu’homme d’affaires n’a rien à voir avec son talent en politique. Et il a surtout réussi en jouant avec les lois sur les faillite. Je me prononcerais pas sur ce domaine mais j’ai vu une série d’articles remettant en cause ses talents d’hommes d’affaires. Je ne pense pas que ce soit un homme d’affaire médiocre où sinon il n’aurait pas réussi comme cela mais ce n’est pas non plus l’homme d’affaire du siècle.
Et l’un des gros problèmes c’est qu’il croit que les relations internationales c’est comme les affaires alors que rien n’est plus faux.
2 « à devenir président US » Oui comme Obama, Bush, Carter, Nixon,….Cela ne fait pas de tous ces gens des gens compétents. Il y a une grande différence entre avoir du talent pour arriver au pouvoir et avoir du talent pour gouverner un pays. Obama était un tribun exceptionnel mais un président médiocre. Trump a du sens politique où sinon il ne serait pas arrivé au pouvoir mais il est incompétent en tant que président
3 « à défaire l’Etat islamique, à faire reculer la Corée du Nord et à redonné une certaine embellie économique à son pays » En quoi Trump a joué un rôle dans la défaite de l’EI qui est loin d’être défait (certes, l’organisation a perdu ses territoires mais la structure existe toujours). L’EI était déjà en recul avant l’arrivée au pouvoir de Trump. Et j’explique très bien l’embellie économique du pays qui est financé par la dette. A noter que là aussi ce phénomène avait commencé avant Trump. Et il faut arrêter de surestimer le rôle des présidents dans l’économie. La FED a un grand pouvoir. De même le Congrès qui doit approuver le Congrès.
Pour la Corée du Nord, il n’y a rien de concret pour l’instant. Il faut faire attention aux promesses coréennes. Ils promettent un truc et respectent pas leurs promesses. C’est loin d’être un succès. Certes, on peut pas dire qu’il a écoué ou qu’il a été moins bon que ces prédécesseurs sur ce dossier mais il a pas non plus été meilleur.
« Au niveau des réformes, la majorité républicaine n’a pas été capable d’annuler l’Obamacare, il est donc illusoire de penser que d’autres réformes libérales » Justement c’est là où le président joue un rôle. Il doit s’assurer que son parti vote ses réformes. Cela demande une certaine habilité politique que Trump n’a pas. Je pense qu’un autre président aurait pu faire passer bien plus de réformes libérales. En particulier sur l’immigration. Cela demande de savoir faire des compromis. Or, Trump en a été incapable. Il fallait négocier pour obtenir une majorité. Facile d’accuser le Congrès mais le président est justement là pour s’assurer que le Congrès vote les réformes qu’il veut. On peut comprendre que ce soit très compliqué quand le parti du président n’a pas de majorité au Congrès mais quand il les a dans les deux chambres il a aucune excuse.
On peut très bien réussir en affaires ou même en politique tant en étant instable mentalement. Je sais bien que Trump n’est pas débile. Et je ne le prétend pas. Il est intelligent mais mentalement instable, mégalomane et immature. Et en tant que président, il est incompétent
@ arnaudaron
Si Trump arrive à jongler avec des lois, cela montre qu’il a des aptitudes tactiques qui lui seront utiles également pour gérer un Etat.
Les chefs militaires US se plaignaient sous Obama qu’il ne leur donnait pas les moyens d’en finir avec l’EI, et comme par hasard, on voit une évolution majeure sous Trump… Et la Chine et la Corée semblaient intouchables sous les prédécesseurs de Trump, leur symbolique mise au pas pourrait marquer une nouvelle ère, comme souvent dans l’Histoire.
Trump n’était pas le candidat d’un parti pour faire le programme d’un parti, il a été le candidat du ras-le-bol des élites et de leur politiquement correct. La bataille de Trump est celle du peuple américain contre leurs élites républicaines et démocrates et si les dernières élections sont pour lui une victoire, c’est parce que les candidats qui se sont le plus opposés à lui dans les deux partis ont été éliminés.
Trump pourrait être le premier président de l’histoire américaine à déclencher délibérément une récession.
https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2019-08-28/if-trump-causes-a-recession-how-severe-will-it-be
Trump n’a rien fait au pouvoir. Il n’a fait que parler mais cela a été un président incompétent.
Il y a deux aspects à distinguer : l’idéologie d’un politicien et sa compétence.
Quelque soit votre idéologie, tout le monde peut admettre que Trump est incompétent. Je veux dire il suffit de voir ce que disent de lui ces anciens collaborateurs. Le mec a passé sa présidence sur Twitter, à jouer au golf et à regarder la télévision. Il n’a jamais montré un intérêt à réellement gouverner. Il a juste parlé. Donc même si vous êtes d’extrême droite vous ne pouvez pas être pro Trump. C’est fascinant ces gens soutenant un politicien uniquement à cause de son idéologie mais incapable de faire preuve d’honnêteté quand à sa compétence.
Objectivement tout le monde peut reconnaître que Trump n’est pas sain d’esprit. C’est un narcissique. Le plus drôle c’est qu’il n’a aucune véritable colonne idéologique. C’est juste un mec qui a trouvé un bon filon et qu’il l’utilise.
Trump a tenu à de nombreuses reprises des propos complètement inadmissibles. Toute personne de bonne foi peut reconnaître cela.
Il n’y a jamais eu autant de postes vacants dans une administration présidentielle. Il n’y a jamais eu autant de turn over dans une administration présidentielle.
C’est marrant la seule réforme qu’il a fait c’est la réforme fiscale (et c’est plus une volonté de son parti que de Trump). Sinon Trump n’a rien fait.
A court terme, Trump va offrir le contrôle de tous les pouvoirs (les deux chambres et la présidence) aux démocrates (pour la chambre et la présidence c’est quasi sûr. Pour le Sénat c’est moins sûr mais très probable).
Et sur le long terme, je pense que Trump aura fait beaucoup de dégâts. Miner la crédibilité des USA et du parti républicain.
Sans parler du fait qu’il a conduit à radicaliser la gauche:
https://theweek.com/articles/939651/how-trump-radicalizing-left
La politique est énormément basé sur le symbolisme. Il suffit de voir le nombre de fois où l’administration Trump a perdu devant les tribunaux: L’administrateur Trump considère rarement la «fin de partie»; il s’agit du symbolisme de l’action initiale. Ils ont perdu au tribunal 84% du temps: https://policyintegrity.org/trump-court-roundup
Fait intéressant: un bon nombre de politiques de Trump ont été annulés par des juges conservateurs.
J’avais lu un autre article montrant qu’énormément d’annulations de décrets ont été fait à cause de problèmes de forme, de questions procédurales (et non pas à cause du fond) ce qui montre à quel point l’administration Trump est incompétente. Ils ne sont même pas capable de rédiger des décrets qui ne soient pas annulés en justice.
Contrairement à un mythe, le soutien à Trump ne vient pas de sa politique économique : https://cspicenter.org/the-national-populist-illusion-why-culture-not-economics-drives-american-politics/
Ce n’est pas parce qu’il a changé la politique économique républicaine traditionnelle qu’il a reçu tant de soutien. Le soutien à Trump est surtout d’ordre culturel et non économique