L’IRIS a récemment fait circuler une vidéo un peu propagandiste sur YouTube au sujet de la dette du Québec. Les principaux arguments de la vidéos sont les suivants :
- Bien que le Québec soit la province la plus endettée du Canada, la dette du Québec n’est pas si imposante lorsqu’on la compare aux pays de l’OCDE, surtout la dette nette.
- Comme 85% de notre dette est détenue au Canada, les intérêts sur cette dette demeurent au Canada et le Québec n’est pas dépendant des investisseurs étrangers pour se financer.
- Le gouvernement ne s’est pas beaucoup endetté pour financer ses déficits passés, mais plutôt pour bâtir des infrastructures.
- Le Québec n’est pas vraiment responsable de sa part de la dette fédérale.
- La dette n’augmente pas de façon incontrôlable.
- La dette ne sera pas un poids pour les prochaines générations.
- Il n’est pas nécessaire qu’un gouvernement rembourse ses dettes.
- L’austérité est inutile au Québec.
En fait, les arguments avancés dans le vidéo provienne d’un fascicule de recherche publié sur le site de l’IRIS (ici). Voici ma perspective sur ces 8 arguments, mais tout d’abord, un peu de précisions sémantiques.
Il y a plusieurs manières de considérer la dette d’une nation. D’abord, la dette brute inclue la dette directe, les passifs des régimes de retraite et avantage sociaux futurs, mais soustrait le fonds des générations.
Le problème avec la dette brute lorsqu’il est question de comparer les pays entre eux est qu’elle ne tient pas compte des actifs détenus par le gouvernement. La dette nette quant à elle tient compte des actifs financiers détenus par le gouvernement. En les soustrayant, on obtient un chiffre inférieur à la dette brute.
Ce graphique montre bien que le Québec a l’endettement le plus élevé des provinces canadiennes, même lorsque l’on considère la dette nette.
La troisième manière de considérer la dette est de la mesurer pour l’ensemble du secteur public, incluant Hydro-Québec, les municipalités, les universités et autres entreprises du gouvernement. Mais évidemment, ces autres entités détiennent aussi des actifs, pas seulement des dettes. Ce chiffre peut donc être trompeur.
Voici donc un tableau montrant les chiffres pour chaque mesure d’endettement (nous reviendrons plus tard sur les déficits cumulés).
- Bien que le Québec soit la province la plus endettée du Canada, la dette du Québec n’est pas si imposante lorsqu’on la compare aux pays de l’OCDE, surtout la dette nette.
Pour comparer les pays de l’OCDE entre eux, il nous faut considérer une quatrième mesure d’endettement : les engagements bruts. Cette mesure ne tient pas compte des entreprises d’état, ni des passifs nets des régimes de retraite, mais elle tient compte des dettes municipales et du fonds des générations. En ajoutant la part du Québec de la dette fédérale, on obtient un ratio dette/PIB de 94.8% en 2013. Notez que ce ratio dépasse le seuil critique de 90% de Reinhart & Rogoff (ici).
Au niveau des engagements bruts, le Québec est maintenant en milieu de peloton comparativement aux pays de l’OCDE. Le rang du Québec s’est amélioré depuis 2010 en raison de la crise européenne, durant laquelle l’endettement de pays tels que l’Espagne, la France, le Portugal et l’Italie a fortement augmenté. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont aussi fortement augmenté leur endettement pour sauver leurs banques et relancer leur économie.
Cependant, pour ce qui est des engagements nets, les calculs de l’IRIS montrent que le Québec est moins endettés que la plupart des pays de l’OCDE. On peut donc dire que l’argument principal de l’IRIS est vérifié : relativement à la plupart des pays de l’OCDE, l’endettement du Québec n’est pas alarmant. Par contre, il faut faire attention : cela ne signifie pas pour autant que le Québec ne doive pas faire des efforts pour contenir son endettement, car la plupart des pays de l’OCDE ont présentement en situation d’endettement record. Autrement dit, comme le groupe auquel on se compare éprouve présentement des difficultés d’endettement, on ne peut pas se targuer d’être « moins endettés qu’eux ».
- Comme 85% de notre dette est détenue au Canada, les intérêts sur cette dette demeurent au Canada et le Québec n’est pas dépendant des investisseurs étrangers pour se financer.
D’autre part, le fait que notre dette soit détenue en majeure partie au Canada ne change pas grand-chose : elle devra quand même être acquittée. L’IRIS dit vrai concernant le fait que le Québec n’a présentement aucun problème à financer ses déficits, mais si la situation se détériore significativement au cours des prochaines années, les choses pourraient changer à cet égard. De plus, comme le souligne l’IRIS, la dette du Québec détenue par les québécois est davantage détenue par les riches, mais vous ne serez pas surpris d’apprendre que l’IRIS a une solution idéale pour changer cette répartition…
- Le gouvernement ne s’est pas beaucoup endetté pour financer ses déficits passés, mais plutôt pour bâtir des infrastructures.
L’autre argument avancé par l’IRIS concerne la dette représentant les déficits cumulés. En réalité, ce chiffre ne représente pas vraiment les déficits cumulés (i.e. la somme des déficits fiscaux passés) comme le nom pourrait le suggérer. En fait, pour obtenir la dette représentant les déficits cumulés, on soustrait à la dette nette la valeur comptable amortie des actifs non-financiers. Autrement dit, si une autoroute d’une durée de vie de 30 ans a été bâtie il y a 15 ans au coût de $10 million, on pourrait estimer sa valeur comptable à $5 millions (puisqu’elle se sera dépréciée d’environ la moitié de sa valeur). On soustraira donc $5 million à la dette nette pour obtenir la dette attribuable aux déficits cumulés. L’IRIS a un problème avec cette vision des choses.
La dette représentant les déficits cumulés représente $119 milliards ou 67% de la dette totale nette, mais lorsque l’IRIS compile les déficits accumulés entre 1970-71 et 2012-13, ils n’obtiennent que $51 milliards (environ 33% de la dette totale). Les investissements gouvernementaux effectués durant la période représentent quant à eux $106 milliards. Pourquoi une telle dichotomie? Simplement parce que les déficits du gouvernement n’incluent pas l’amortissement des actifs! Une entreprise qui détient un camion va réduire sa valeur comptable à chaque année pour prendre en compte la dépréciation, et cet amortissement sera déduit de son bénéfice brut. Mais l’amortissement d’une autoroute, par exemple, ne s’ajoutera pas aux dépenses du gouvernement et ne fera donc pas augmenter son déficit. Pourtant, cette autoroute devra être remplacée éventuellement, ce qui nécessitera un investissement financé par endettement.
Je ne suis donc pas d’accord avec l’IRIS sur ce point : la part de la dette représentant les déficits cumulés est un bon moyen d’évaluer si un gouvernement s’endette pour investir ou pour « payer l’épicerie », car maintenir les ponts et les autoroutes existants en bon état fait partie de « l’épicerie ». De plus, cette dette est une excellente mesure de l’endettement réel d’un gouvernement puisqu’elle tient compte des infrastructures que ce gouvernement détient. En effet, un gouvernement qui détient beaucoup de routes récentes qui pourraient être privatisées en cas de pépin est théoriquement moins endetté qu’un pays ayant le même niveau de dette, mais qui a de vieille routes. Maintenant, vous ne serez pas surpris d’apprendre que le Québec fait piètre figure en ce qui concerne ses déficits cumulés.
- Le Québec n’est pas responsable de sa part de la dette fédérale.
L’une des choses qui m’a le plus fait sursauté dans le document de l’IRIS est la phrase suivante : « on attribue à l’endettement d’une province l’énorme fardeau provenant de la dette du gouvernement fédéral, une dette qui échappe entièrement au contrôle du Québec et pour laquelle le Québec n’a aucune responsabilité de payeur de dernière instance ».
Il est vrai que le Québec n’est pas payeur de dernière instance pour la dette fédérale et ne contrôle pas ses dépenses, mais il n’en demeure pas moins qu’une grande partie de cette dette est attribuable au Québec, surtout quand on considère les immenses paiements de péréquations reçus par le Québec ces dernières années et les dépenses substantielles engrangées par le gouvernement fédéral au Québec, lesquelles excèdent largement les taxes perçues dans la Belle Province (ici, ici et ici). J’ai trouvé que la formulation utilisée par l’IRIS est très cynique à cet égard…
Et au cas où l’IRIS me répondrait que les paiements de péréquation servent à compenser équitablement le Québec pour le « mal hollandais » dont il souffre à cause de l’exploitation des hydrocarbures fossiles en Alberta, je leur rappellerais que cet argument est plutôt faible, tel que démontré dans ce billet.
- La dette du Québec n’est pas en augmentation incontrôlable.
Non, la dette n’est pas incontrôlable pour plusieurs raisons : a) le Québec reçoit de généreux paiements de péréquation du fédéral, b) les taux d’intérêts sont bas, ce qui aide à maintenir le service de la dette entre 10% et 14% des dépenses totales, c) l’économie est en expansion depuis la sortie de la dernière récession.
Il y a cependant d’excellentes raisons pour que le gouvernement actuel élimine son déficit le plus rapidement possible. Premièrement, l’économie canadienne est officiellement en récession présentement. Il n’est pas impossible que le Québec ne tombe lui aussi en récession. Deuxièmement, les paiements de péréquation pourrait diminuer au cours des prochaines années, vu la débâcle du prix du pétrole qui réduit les revenus générés par l’Alberta. Troisièmement, les finances du gouvernement du Québec vont subir de plus en plus de pression par le vieillissement démographique auquel la province fait face. Quatrièmement, lorsque les taux d’intérêt remonteront (ce qui n’est certes pas éminent), le service de la dette subira une pression à la hausse à nouveau.
Pour toutes ces raisons, il serait approprié de stopper l’accroissement de l’endettement de manière à ramener le ratio avec le PIB nettement sous les 90%.
- La dette ne sera pas un poids pour les prochaines générations.
De façon simpliste, on peut diviser la population en 3 générations : les jeunes, la travailleurs et les retraités. Année après année, les dépenses du gouvernement sont financées par les contribuables, donc surtout par les gens de la génération des travailleurs. On peut aussi diviser les dépenses courantes du gouvernement en deux parties : les dépenses de programmes et le service de la dette. Supposons que les dépenses de programmes bénéficient plus ou moins également aux trois générations mentionnées précédemment, qu’en est-il du service de la dette? Il bénéficie largement à la génération des retraités dont les fonds de pension détiennent les obligations du gouvernement, alors que ceux-ci ne sont plus des contribuables importants.
Qu’arriverait-il si le service de la dette augmentait pour une ou plusieurs raisons? La prochaine génération de contribuables (les jeunes) devront assumer ce fardeau supplémentaire au profit des générations plus âgées. Donc, contrairement à ce qu’affirme l’IRIS, plus le service de la dette augmente, plus le fardeau des contribuables des générations futures sera élevé. Et si cette dette provient de déficits cumulés plutôt que d’investissements en infrastructure, la situation est encore plus injuste.
- Il n’est pas nécessaire qu’un gouvernement rembourse ses dettes.
L’IRIS évoque certains avantages à ce qu’un gouvernement ait de la dette :
« En émettant des obligations pour financer son endettement, les gouvernements permettaient une épargne sûre à taux stable. Ainsi, ces outils sont devenus le coeur du système financier contemporain où ils servent à la fois d’étalon et de refuge. C’est-à-dire que les investisseurs évaluent la valeur des autres titres en fonction des
obligations gouvernementales (l’étalon), mais ils vont aussi se procurer ces obligations très sûres en temps de crise ou pour compenser d’autres achats plus risqués (le refuge). »
Je ne suis pas d’accord avec ces énoncés. Pas besoin d’obligations gouvernementales pour obtenir de l’épargne sûre. Les dépôts bancaires suffisent. Pour ce qui est de servir d’étalon, les investisseurs obligataires n’auraient qu’à utiliser autre chose; d’ailleurs les obligations du Québec ne servent pas vraiment d’étalon.
En tant que minarchiste, je pense que le gouvernement ne devrait s’endetter que pour financer des infrastructures « nécessaires ». La dette devrait alors diminuer au fur et à mesure que ces infrastructures se déprécient, mais elle ré-augmenterait une fois que l’infrastructure serait rénovée ou remplacée. La dette du gouvernement serait donc toujours non-nulle et tendrait à augmenter avec l’inflation. Cependant, la dette représentant les déficits cumulés devrait être de zéro.
Les keynésiens ajouteront que le gouvernement doit s’endetter pour financer son déficit lorsque l’économie est en récession. Mais la plupart des gouvernements ne remboursent pas leur dette une fois la récession terminée, laissant plutôt leur ratio dette/PIB diminuer grâce à l’augmentation du dénominateur. Le résultat de ce manque de volonté politique est que l’endettement des gouvernements à travers le monde a considérablement augmenté depuis que le keynésianisme est appliqué. Certains pays ont d’ailleurs atteint des niveaux qu’il ne sera pas possible d’excéder, ce qui leur enlève énormément de marge de manoeuvre et les laisse avec un service de la dette qui pèse lourd sur les épaule de l’économie. Cette situation doit être évitée en ce qui concerne le Québec. Même si je ne suis pas d’accord avec les politiques de relance keynésiennes, je pense tout de même que les dettes engendrées par les déficits fiscaux devraient être remboursées une fois la récession terminée. Le gouvernement actuel quant à lui ne se contente que de revenir à l’équilibre budgétaire, non pas à rembourser la dette…
- L’austérité est inutile au Québec.
Tout cela nous amène au but ultime de la vidéo : contester les mesures d’austérité du gouvernement pour préserver les emplois des fonctionnaires syndiqués et les programmes sociaux favorisés par la gauche.
À cet égard, je me suis référé à un billet publié sur le blogue de l’IRIS au sujet de l’austérité québécoise. On nous y présente le graphique suivant, qui montre les dépenses et investissements par habitant du gouvernement du Québec ajustées pour l’inflation. Comme l’inflation a été positive et que la population a augmenté sur la période, on constate évidemment une baisse graduelle des dépenses et investissements depuis 2009.
Par contre, quand on observe qu’en dollar absolus et courants, les dépenses ont constamment augmenté. En fait, le budget 2015-16 du gouvernement prévoit une augmentation de 1.2%.
De plus, l’IRIS brouille les cartes en combinant les dépenses de programme et les investissements. En fait, ce sont surtout les investissements qui ont diminué en dollars constants par habitant. On se rappellera que suite à la récession, le gouvernement nous a enseveli sous les cônes oranges, déclenchant une véritable orgie de travaux d’infrastructure pour relancer l’économie. Il est donc normal qu’entre 2010 et 2015, le niveau de ces investissements n’ait pas augmenté. Peut-on vraiment parler d’austérité? Non!
Finalement, l’IRIS se fait un devoir de mettre en évidence les conséquences fâcheuses de ladite austérité. La saga de l’Expo-Science est un bon exemple (ici), ayant soulevé tout un tollé. En réalité, il s’agit plutôt du syndrôme du Mont Rushmore. Voici comment Mathieu Bédard décrit ce syndrôme (ici) :
« Le syndrome du Mont Rushmore est un trouble du service public qui l’empêche de couper « dans le gras », là où les dépenses sont les moins utiles, pour plutôt effectuer les coupures qui risquent de susciter le pire tollé. En clair, c’est quand on effectue des coupes à des services que les usagers affectionnent, uniquement pour mettre la pression sur le public et les législateurs, et ainsi annuler les compressions budgétaires.
Tout un éventail d’autres exemples de ce syndrome peuvent être trouvés dans un récent document de travail de l’IRIS sur des compressions budgétaires récentes. Des commissions scolaires qui choisissent de couper dans le « chauffage, éclairage, entretien », qui mettent fin à l’aide aux devoirs, des Centres de santé et de services sociaux qui menacent de couper dans les programmes de dons d’organes et dans l’aide alimentaire aux femmes enceintes. Pas dans la bureaucratie, pas dans les salaires qui bénéficient pourtant d’un avantage moyen de 10,8% par rapport au même travail dans le secteur privé, pas dans les formalités exigées des usagers qui doivent ensuite être vérifiées par des fonctionnaires.
La morale de cette histoire, c’est qu’il faut bien se méfier lorsqu’on annonce que seront coupés certains programmes particulièrement appréciés du public, ou dont le coût est relativement négligeable. Il s’agit parfois du syndrome du Mont Rushmore, dont le principal symptôme est un comportement stratégique pour défendre ses intérêts, et la prise des usagers en otage.»
Conclusion
Il est vrai que la dette du Québec n’est pas encore catastrophique. Le Québec se compare favorablement à la plupart des pays de l’OCDE, mais il ne faut pas oublier que la plupart d’entre eux sont en situation difficile. Ceci dit, le gouvernement actuel fait bien de tenter de ralentir la croissance des dépenses de manière à atteindre l’équilibre budgétaire sous peu. Les paiements de péréquation pourraient diminuer, ce qui endommagerait considérablement les finances du gouvernement du Québec. Par ailleurs, le Québec fait face à une population vieillissante dans un contexte de programmes sociaux généreux. Il est donc logique de limiter l’ampleur de la dette, voire même de la réduire question de se donner plus de marge de manoeuvre pour le futur et en cas de récession.
Article connexe :
https://minarchiste.wordpress.com/2014/02/06/la-productivite-au-quebec/
http://www.iedm.org/fr/57-compteur-de-la-dette-quebecoise
http://www.antagoniste.net/2015/03/23/le-trou-sans-fond-2/
» On peut donc dire que l’argument principal de l’IRIS est vérifié : relativement à la plupart des pays de l’OCDE, l’endettement du Québec n’est pas alarmant. » Cet argument n’en est pas un. La grande majorité des pays de l’OCDE sont surrendettés, cela mets ces pays dans une situation extrêmement délicate. Vu à quel point ces pays sont surrendettés, il n’est pas très dur d’être moins endetté qu’eux, cela ne veut pas dire que l’on est pas nous même surrendetté et que notre situation n’est pas préoccupante. Cet argument ressemble à ce lui d’un gosse: si j’ai fait quelque chose de mal, c’est parce que les autres l’ont fait avant moi ou bien j’ai raté l’interro mais tout le monde l’a raté. C’est un non argument. Ce n’est pas parce que les autres sont dans une situation pire que la nôtre qu’il ne faut pas s’inquiéter de notre situation, ce n’est pas une raison pour suivre leur exemple.
Je crois qu’il y a suffisamment d’exemples historiques qui ont montré à quel point la logique : endettons nous car tout le monde est en train de s’endetter est désastrueuse
L’endettement public revient à taxer les futures générations qui devront subir les conséquences de l’endettement et qui devront payer pour notre dette. L’endettement reivient à voler les futures générations, c’est immoral.
Mais bon, après nous le déluge et comme disait Keynes: « A long terme, on sera tous morts »
Le « multiplicateur » keynésien de Murray Rothbard: https://docs.google.com/document/d/1tvi5sVOKBPmQxPvx9PjLzIi_DMOJ1n1H3PGYaxA9oOI/edit
Tenez sur keynes quelques critiques intéressantes: https://docs.google.com/document/d/1hBb4WeTW5jiChmIyUlaEnQnIuqDXIfCXFTqTYL0hHjw/edit
https://docs.google.com/document/d/1N-sxGkficTTvYXvUiIi-vc-a3rZtqm1SbzO0SkUtGTQ/edit
https://docs.google.com/document/d/1Bit_sp1etFCf9NHGE1rKNoGQXcsmPi2KBj59ESG-s5U/edit
https://docs.google.com/document/d/1gYiwGzY4pawMF3ll9kjQimG5HCcKDB19O8x59-JIb4Y/edit
https://docs.google.com/document/d/1F3s5iXzR0p_QYrQbUYBJngFrZIgaW2jLmObemifPOFc/edit
https://docs.google.com/document/d/1_GQ1mGNfmQu2WvTw1C3YhsXdzWZhbhZ0USw-4XS1Dxc/edit
https://docs.google.com/document/d/1JiN_dIQkE2rcoq7Cwaa_balcbt5NyVkHmIHQVM2bmJ4/edit
https://docs.google.com/document/d/1liwpujgC-M9DI0rjyCSjXwIfw_xRcx3I6-I7O6ifTbo/edit
https://docs.google.com/document/d/1SjYYVaO4JfP1Qcj4LiNtLdItk0Mix6l0zLufpD_LOEQ/edit?authkey=COSVtt4D
https://docs.google.com/document/d/1ep–rvXGZ70RKhHiMia8y3s5B4SctLJqUxbMme1h6Vg/edit
http://mises.org/library/failure-new-economics-0 « Henry Hazlitt did the seemingly impossible, something that was and is a magnificent service to all people everywhere. He wrote a line-by-line commentary and refutation of one of the most destructive, fallacious, and convoluted books of the century. The target here is John Maynard Keynes’s General Theory, the book that appeared in 1936 and swept all before it. »
Il y a à piocher ici : https://www.google.com/?gfe_rd=cr&ei=vKt5VNvZPMvD8geipYCACg&gws_rd=ssl%2Ccr&fg=1#q=site:contrepoints.org+Keynes
je vous conseille de lire « La paix calomniée », d’Etienne Mantoux
et aussi ça :
http://www.hayek.ufm.edu/index.php?title=Leo_Rosten_Part_II
Un très bon livre démontant Keynes: « Where Keynes Went Wrong – and why world governements keep creating inflation, bubbles and busts » de Hunter Lewis
@Astérix
Vous devriez chercher « Hunter Lewis » dans le moteur de recherche du blogue, vous trouverez la série d’articles que j’ai publiée sur ce livre il y a quelques années.
@leminarchiste. En fait, c’est grâce à ce blog que j’ai découvert ce livre dans recommandation de lectures. Vos recommandations de lectures sont vraiment excellentes, je me permettrais juste deux remarques: c’est dommage que tout est anglais (et qu’il n’y ait pas de liens francais quand cela existe) et je trouve cela pas très pratique que tout soit mis en texte continu, ce serait plus clair, je pense, si au dessus ou en dessous vous remettez tous les titres de livres que vous recommandez.
Mais bon dans tout les cas, cela reste excellent. L’une des meilleurs liste de livres que j’ai jamais vu. Ce qui est bien c’est qu’il y a des livres sur des sujetes assez diversifiés.
J’aimerais juste savoir une chose: existe t il un site en francais comme Mises où il y a toute une bibliothèque de livres d’auteurs libéraux où on peut lire gratuitement tout le livre ? Je n’ai rien contre l’anglais mais pour moi, c’est mille fois plus facile de lire un livre en langue francaise.
De manière générale, je trouve tout votre blog excellent. En plus, vos articles sont assez détaillés et argumentés (ce qui n’est pas tjs le cas sur les blogs)
L’ IRIS,un ramassis de sociologues gauchistes de l’UQUAM,crédibilité nulle.
je ne sais pas pourquoi j’ai dit « sociologues gauchistes » vu que pratiquement tous les sociologues au Québec (et de manière plus général, dans les pays occidentaux) sont des gauchistes. c’est un pléonamse
Je suis curieux: comment on fait pour arriver à +-40% d’engagements nets pour le Québec en incluant la part fédérale? Vous dites que la dette nette du Québec est de 49%, mais si on rajoute la part nette fédérale et la part nette des municipalités on arrive à moins?
Et pour ce qui est déficits accumulés, la définition de l’IRIS semble mélanger bilan et déficits, ce qui est un peu ridicule: ils soustraient aux passifs la valeur des investissements comme s’ils ne se dépréciaient pas. Mais il me semble qu’ils ont quand même un point quelque part. Ils souhaitent montrer la dette qui ne découle pas du tout des infrastructures. Si on n’avait pas de routes, d’hôpitaux, d’écoles, etc. on aurait juste 51 milliards de dettes. C’est comme dire j’ai des dettes de 15k$ de carte de crédit et j’ai acheté une auto, elle valait 30k$, 10 ans plus tard elle vaut 0$, mais j’ai toujours une dette de 5k$. Si je n’avais pas acheté cette auto, j’aurais juste 5k$ en dettes, pas 20k$.
Mais en même temps, est-ce normal que la dette des infrastructure ne descende jamais? Il me semble que si on part de rien c’est normal que la dette augmente pour se bâtir des actifs, mais est-ce normal que ça ne finisse plus de s’accumuler? Si on s’endettait pour construire un pont, au fur et à mesure qu’on le rembourse, la dette devrait diminuée, non? Est-ce parce qu’on gère tellement mal les infrastructure qu’on est pris à reconstruire avant même d’avoir tout remboursé? C’est comme ça dans le secteur privé?
@etagrats
Je ne comprends pas votre question sur les engagements nets. Voir le tableau 3 que je présente dans l’article.
Pour ce qui est des déficits accumulés, l’IRIS affirme plutôt que la dette découle surtout des infrastructures. Ils arrivent à cet argument fallacieux en ne comptant pas la dépréciation des infrastructures comme une dépense, ce qui sous-estime les déficits.