L’argument socialiste typique est que la pauvreté persiste parce que les salaires sont trop bas simplement parce que les capitalistes veulent encore plus de profits. Les inégalités augmentent parce que les actionnaires en veulent toujours plus des travailleurs tout en payant moins…
Dans mon article de 2013 intitutlé La Dictature du Capital, j’avais démontré à l’aide d’un échantillon de 9 grandes entreprises canadiennes et de leurs états financiers de 2012 que la répartition des profits ne semble pas outrageusement favoriser les actionnaires et les dirigeants au détriment des travailleurs ordinaires.
Les profits avant salaires, intérêts et impôts vont à 31% dans les poches des employés contre 1% pour les dirigeants. Les actionnaires reçoivent quant à eux 11% en dividendes et rachats d’actions, comparativement à 11% en impôts provinciaux et fédéraux. En revanche, mon calcul démontrait une chose bien intéressante : 32% a été réinvesti dans l’entreprise pour la croissance!
Qu’arriverait-il si une entreprise augmentait les salaires de 50%?
Prenons l’exemple de l’entreprise canadienne Gildan Activewear, qui est souvent pointée du doigt pour les bas salaires qu’elle verse à ses employés du Honduras. J’ai compilé l’essentiel des résultats financiers de l’année fiscale 2014 de Gildan dans le tableau suivant.
On y constate que l’entreprise a versé des salaires de $401 millions de dollars pour l’année et a généré des profits de près de $363 millions. Son rendement de l’avoir des actionnaires (ROE) est plus élevé que la moyenne, à 19.4%, notamment parce que l’entreprise a des opérations dans des juridictions où les impôts sont bas (le Honduras). Son taux d’imposition réalisé n’a été que de 1.9%, alors que son taux statutaire canadien est de 26.9%.
L’entreprise emploie 43,000 personnes et ses 5 dirigeants les mieux payés ont reçu $10.2 millions en rémunération pour l’année. Si ces 5 postes étaient abolis et leurs salaires répartis également parmi les employés, ceux-ci n’obtiendraient qu’une maigre augmentation de 3%, donc pas de quoi se payer une meilleure qualité de vie.
Maintenant, faisons un petit calcul théorique : quelle augmentation de salaire Gildan pourrait-elle accorder si elle ne visait qu’un ROE de 8%? Selon mes calculs, j’obtiens +54%. Gildan aurait pu verser $618 millions en salaires au lieu de $401 millions et quand même réaliser un ROE de 8%. Son bénéfice net aurait chuté de -59% à $150 millions.
Il y a cependant un grave problème avec cette situation théorique. Pour son année fiscale 2014, Gildan a investi près de $293 millions dans ses actifs. La dépréciation de ses actifs pour l’année a été de $85 millions, ce qui indique que l’entreprise a investi $208 millions pour sa croissance. Cette somme lui a permis de bâtir de nouvelles usines et d’acheter de nouveaux équipements, ce qui crée des emplois, améliore la productivité et crée de la richesse (dans ce cas-ci, on parle plus précisément de t-shirts, de bas et de caleçons, donc des biens de consommation pour les masses). L’entreprise avait 7,400 employés en 2004, elle a donc augmenté ses effectifs de +19% par année au cours des 10 dernières années!
Ceci dit, comment voulez-vous que l’entreprise finance $208 millions en investissements alors qu’elle ne ferait que $150 millions de profits dans notre scénario où le ROE n’est que de 8%? En fait, après avoir versé ses dividendes de $53 millions, l’entreprise n’aurait assez de capital auto-généré que pour concrétiser la moitié de ses plans de croissance.
On constate donc que l’augmentation de salaire de +54% a des conséquences autres que la réduction des profits. On se retrouve avec une entreprise qui n’a plus les moyens d’investir dans sa croissance. Extrapolez ce scénario à l’économie en entier, et vous vous retrouverez avec de la stagnation économique massive, celle-là même que l’on observe dans les économies plus socialistes.
Ce qui ressort de cet exemple est qu’il existe une sorte d’équilibre entre le niveau des salaires et l’évolution du nombre d’emplois.
- Si les salaires sont augmentés trop vite par rapport à la productivité, l’investissement diminue, ce qui nuit à la croissance de l’emploi et du niveau de vie.
- L’entreprise pourrait même décider de réduire ses activités pour remettre le capital aux actionnaires.
- Si les prix sont augmentés pour compenser la hausse de salaire, la demande diminue tout comme le niveau de vie de la population, ce qui nuit aussi aux perspectives de création d’emploi et peut aussi mener l’entreprise à réduire ses activités, et donc à mettre des gens à la porte.
Il y a donc une relation entre salaires et emploi, comme le montre le graphique suivant. À un salaire de zéro, Gildan emploierait un nombre infini de travailleurs, mais personne ne voudrait y travailler. À un salaire de $15,000, le Honduras tout entier (et les pays environnants) voudrait travailler pour Gildan, mais à ce salaire, Gildan devrait augmenter ses prix à un niveau où la demande pour ses caleçons serait beaucoup plus faible et ne justifierait pas l’emploi d’un grand nombre de travailleurs. Là où les deux courbes se croisent, c’est une situation que l’on pourrait qualifier d’optimale car à ce salaire 1) Gildan n’a aucune difficulté à recruter un nombre suffisant de travailleurs, 2) Gildan peut vendre ses produits à un prix que les consommateurs apprécient tout en faisant suffisamment de profits pour autofinancer sa croissance.
Dans le même ordre d’idées, si une loi venait forcer Gildan à augmenter les salaires de +50%, l’entreprise n’aurait d’autre choix que de mettre des travailleurs à la porte, augmenter ses prix et réduire sa croissance future.
Imaginons maintenant un scénario dans lequel le gouvernement du Honduras adopte des réformes structurelles renforçant les droits de propriété. Les investissements étrangers se mettent alors à affluer ce qui élève la production et la demande de travailleurs. Les salaires augmentent et les gens se mettent à épargner et investir. Grâce aux réformes structurelles, il leur est maintenant plus facile de démarrer leur propre entreprise. Les employés de Gildan se mettent alors à exiger des augmentations de salaires, menaçant de quitter pour aller travailler dans la nouvelle usine de General Electric ou de Volkswagen ou encore pour démarrer leur propre petite entreprise.
Que fera Gildan? Elle pourrait décider d’ouvrir sa prochaine usine dans un autre pays où la main d’oeuvre est plus abordable. Elle pourrait même décider de délocaliser une partie de sa production du Honduras vers ces autres pays. Cela ne fera pas vraiment augmenter le chômage car les travailleurs mis à la porte iront travailler ailleurs, où leur productivité sera supérieure grâce à des investissements en équipements dernier cri. C’est donc de cette manière que l’on peut augmenter les salaires sans créer de chômage, de pauvreté et de stagnation économique.
L’ineptie fordiste
Lorsqu’il est question du niveau des salaires, la gauche fait souvent référence au fordisme. Le mythe veut qu’Henry Ford ait délibérément haussé les salaires de ses ouvriers pour que ceux-ci puissent avoir les moyens de s’acheter un modèle T, ce qui moussa la demande du produit et assura le succès de Ford. Comme l’explique Hadrien Gournay ici, cette vision du fordisme est une ineptie.
La réalité est que les hausses de salaires octroyées par Ford furent justifiées par une hausse fulgurante de la productivité résultant de l’implantion du taylorisme dans ses usines. En fait, cette augmentation des salaires avait pour but principal de lutter contre le taux de roulement devenu de plus en plus élevé avec l’apparition du travail à la chaîne, qui rendait le travail monotone. Ford a donc utilisé une part des gains de productivité découlant du taylorisme pour inciter ses employés à ne pas démissionner en raison de tâches répétitives et moins intéressantes. L’économie des années 1920s était en forte croissance, donc les opportunités d’emplois alternatifs ne manquaient pas pour ces ouvriers. Ford devait donc mieux rémunérer ses employés pour les garder.
L’autre part des gains de productivité a servi à diminuer le coût de production (et le prix) du modèle T à un niveau où de plus en plus de gens – et pas seulement les employés de Ford – avaient les moyens de se le procurer. C’est cela qui réellement a moussé la demande pour le produit. Avec les volumes accrus viennent les économies d’échelle et la hausse substantielle des profits…c’est ça la vraie recette du fordisme.
On constate donc que les gains de productivité engendrés par le progrès technologique constituent le meilleur moyen de faire progresser le niveau de vie et d’éradiquer la pauvreté, car en plus de justifier des hausses de salaires, ces avancements permettent de réduire les prix des produits, faisant augmenter le pouvoir d’achat des masses. Mais pour que ces innovations soient mises au jour et implantées, il faut des investissements, et pour financer les investissements il faut des profits, et on ne peut faire de profit si on paie les employés à des niveaux excédant largement leur valeur ajoutée.
Prenez l’exemple de la Chine, qui embrasse de plus en plus le capitalisme et s’est ouverte aux investissements étrangers il y a deux décennies. On constate que les salaires y ont augmenté de manière exponentielle, favorisant l’émergence d’une classe moyenne.
Conclusion
Ce que cet exemple démontre est que l’augmentation des salaires par décret n’est pas un moyen efficace d’éradiquer la pauvreté et de faire diminuer les inégalités. Ce genre de politique ne ferait qu’augmenter le chômage et diminuer la croissance de l’emploi. Dans un pays comme le Honduras, cette stagnation économique serait une véritable catastrophe humanitaire.
En revanche, adopter des réformes structurelles encourageant l’accumulation du capital productif est un bien meilleur moyen d’élever le niveau de vie de la population (comme l’explique si bien Hernando De Soto dans son classique Le Mystère du Capital). Malheureusement, les politiciens et think-tanks de gauche préfèrent mettre la charrue avant les boeufs et avoir les bénéfices du développement avant que les institutions propices aient été mises en place et que l’investissement en capital ait eu lieu. Au contraire, ils font la promotion de politiques qui nuisent à l’investissements, ce qui retarde le développement…
Très intéressant, ça fait longtemps que je cherche un site web qui fait des « billets » de qualités et je pense avoir enfin trouvé. Juste pour savoir est-ce que les courbes de votre graphiques sont des fonctions précises ou est-ce plutôt juste pour donner une idée? J’ai de bonnes connaissances en mathématique, mais plus rudimentaire en économie.
Merci!
Les courbes ne sont présentées qu’à titre d’illustration. Pas de fonction précise, mais j’ai tenté d’ajuster les formules pour que les courbes ressemblent à la réalité.
Sinon l’entreprise peut aussi ouvrir son capital ou contracter un prêt pour financer sa croissance.
Et l’argent qui y sera investi viendra des salaires versés qui seront soit dépensés (ce qui augmentera les FCF d’une entreprise et donc sa CAF) soit épargné (ce qui financera les ouvertures de capital ou les prêts).
La seule chose que ça change ce sont les personnes qui fournissent le capital.
(Enfin ça c’est si ça arrive pour toutes les entreprises du marché. Si l’entreprise est seule à augmenter les salaires elle est désavantagée.)
@marcosocho
Aller au marché pour lever le capital est dispendieux et inefficient. Il y a la commission du courtier d’environ 4% et ensuite l’escompte sur le prix qui sera en moyenne de 3%, donc 7% en tout.
Puis, en mettant l’argent entre les mains des employés plutôt qu’entre les mains de l’entreprise, il est plus que probable que le taux d’épargne sera inférieur, donc moins de capital disponible à l’investissement.
Conséquemment, une loi forçant les entreprises à augmenter les salaires engendrerait un bouleversement de l’équilibre entre épargne et investissement vers une situation sous-optimale par rapport aux choix libres.
Si le taux d’épargne est faible cela voudrait dire que les employés dépensent plus et donc remettent l’argent dans la main des entreprises. L’argent irait toujours dans l’investissement des entreprises d’une façon ou d’une autre. Cela ne causerait qu’une répartition différente de la valeur ajoutée entre les employés et les actionnaires.
Et si on veut une ouverture de capital moins coûteuse pourquoi ne pas pousser plus fortement à l’actionnariat salarié (voire même en distribuant une partie de l’augmentation de salaire en actions, ce qui n’affecterait pas les FCF de l’entreprise)?
Quand à la dette, autre moyen de financement, elle n’est qu’un peu plus couteuse que la capacité d’auto-financement de l’entreprise. (Bien que pas toujours adaptée).
@marcosocho
« L’argent irait toujours dans l’investissement des entreprises d’une façon ou d’une autre. »
Non! Pour que les gens consomment significativement plus, il faut que la capacité de production soit significativemet augmentée, ce qui nécessite des investissements et donc de l’épargne. En fait, si une telle augmentation de salaire était mise en place pour toutes les entreprises, cela ne ferait que faireaugmenter les prix, ce qui n’aurait, dans le meilleur des cas, aucun impact sur le niveau de vie.
Quant au paiement en actions, je suis en désaccord. Premièrement, si les employés veulent utiliser une partie de leur salaire pour acheter des actions de l’entreprise pour laquelle ils travaillent, libre à eux de le faire, je ne vois pas pourquoi l’entreprise devrait l’imposer.
Deuxièmement, cela affecte les FCF de l’entreprise car plus le nombre d’actions augmente, plus l’entreprise doit payer de dividendes, donc les flux monétaires disponibles à l’investissement diminuent.
Troisièmement, cela fait augmenter le coût du capital quand même, car plus il y a d’actions en circulation, plus la valeur de chaque action sera faible. Donc si l’entreprise a éventuellement besoin d’émettre des actions pour financer un projet plus significatif, sont coût du capital plus élevé pourrait rendre le projet non rentable ce qui résulterait en son annulation.
Car le marché n’est pas dupe, il paiera une évaluation inférieure TCEEPA considérant que l’entreprise émet sans cesse de grandes quantités d’actions, ce qui atténue la croissance du bénéfice par action (BPA).
Pour l’exercice 2014, Gildan a accru son bénéfice par action de +12% par rapport à 2013, mais si une augmentation de salaire de 50% avait été payée en actions, le BPA n’aurait augmenté que de +6%. L’action de Gildan transige présentement à un multiple de 20.6x les BPA futurs. Si sa croissance était coupée en deux, son multiple tomberait probablement à 12x ou 13x.
Par exemple, Si vos actions sont à $100 et que vous considérez un projet de $10 millions, vous devez émettre 100,000 actions. Supposons que vous ayez au préalable 1 million d’actions en circulation et des profits de $ 10 millions par année (donc vos actions transigent à 10x les profits) et que le rendement sur le nouveau projet est de 12%, donc augmente vos profits de $1.2 million. Votre nombre d’action augmente de +10% alors que votre projet augmente les profits de +12%, le projet crée donc de la valeur.
Par contre, si vos actions ne se transigent qu’à $80 car vos actions ne transigent plus qu’à 8x les profits car le marché reflète le fait que vous payez d’énormes salaires en actions, vous devrez émettre 125,000 actions pour financer le projet, ce qui fera augmenter le nombre d’actions de +12.5%, ce qui détruit de la valeur puisque le taux de rendement du projet n’est que de 12%. Le projet est donc annulé, tout comme la création d’emploi qui allait avec.
Quatrièmement, chaque employé doit ouvrir un compte de courtage, ce qui implique des frais, ne serait-ce que pour la fiducie.
« En fait, si une telle augmentation de salaire était mise en place pour toutes les entreprises, cela ne ferait que faireaugmenter les prix, ce qui n’aurait, dans le meilleur des cas, aucun impact sur le niveau de vie. »
1) Non parce que tout ne serait pas dépensé et l’épargne supplémentaire permettrait quand même des investissements. De toutes façons est-ce que tous les dividendes ou les plus-values sont réinvestis? Non une partie est consommée.
2) L’impact sur le niveau de vie serait la répartition nouvelle des profits entre les actionnaires et les salairiés
« Quant au paiement en actions, je suis en désaccord. Premièrement, si les employés veulent utiliser une partie de leur salaire pour acheter des actions de l’entreprise pour laquelle ils travaillent, libre à eux de le faire, je ne vois pas pourquoi l’entreprise devrait l’imposer. »
Si c’est en bonus de leur salaire pourquoi se plaindre?
« Deuxièmement, cela affecte les FCF de l’entreprise car plus le nombre d’actions augmente, plus l’entreprise doit payer de dividendes, donc les flux monétaires disponibles à l’investissement diminuent. »
Quand une entreprise est en forte croissance elle paye moins de dividendes c’est normal. Le même montant de dividendes totaux serait versé mais serait réparti sur plus de têtes. Les actionnaires recevraient moins? C’est le but.
« Troisièmement, cela fait augmenter le coût du capital quand même, car plus il y a d’actions en circulation, plus la valeur de chaque action sera faible. Donc si l’entreprise a éventuellement besoin d’émettre des actions pour financer un projet plus significatif, sont coût du capital plus élevé pourrait rendre le projet non rentable ce qui résulterait en son annulation.
le marché n’est pas dupe, il paiera une évaluation inférieure TCEEPA considérant que l’entreprise émet sans cesse de grandes quantités d’actions, ce qui atténue la croissance du bénéfice par action (BPA). »
Sauf que ce mouvement concerne toutes les entreprises du marché. Si toutes les évaluations sont inférieures pour toutes les entreprises, les taux demandés par le marché seront les mêmes.
Le raisonnement d’en dessous est faux. On ne peut pas prendre que le PEr comme ratio pour évaluer le prix d’une entreprise. Le PEr change selon plein de facteurs qui dépendent du secteur, du business model, de la situation des autres entreprises etc.
Prenons plutôt les cash flows actualisés. La valeur de l’entreprise c’est ΣFCFto TheFirm n/(1+WACC)^n. Et ensuite on enlève la dette, on rajoute le cash, on divise par le nombre d’actions, on obtient alors le prix d’une action.
Si toutes les entreprises du marché distribuent des actions gratuites à leurs employés que se passe t’il? Le nombre d’actions augmente et fait baisser le prix des actions.
Mais il y a autre chose qui se passe: le WACC diminue.
Le WACC c’est (taux sans risque+béta*prime de marché)*E/(D+E)+(1-T)*taux de la dette*(D/D+E)). Ce qui change ici c’est la prime du marché. Les actionnaires savent dans ce nouveau paradigme qu’ils auront une plus faible part des profits générés par les entreprises côtées. Donc la prime de marché baisse. Donc le WACC baisse donc les FCF actualisés augmentent.
Et finalement le prix de l’action reste le même.
« Si toutes les évaluations sont inférieures pour toutes les entreprises, les taux demandés par le marché seront les mêmes. »
Non. Toutes les entreprises auraient un coût du capital plus élevé.
De plus, votre WACC est basé sur le CAPM, un modèle qui ne fonctionne pas dans la réalité.
Si une entreprise paie un boni en actions à ses employés, les actionnaires vont exiger une prime plus élevée pour être compensés pour la dilution constante à laquelle ils font face.
Finalement, bien sûr que les employés épargneraient une partie du boni, mais il est évident que leur propension marginale à l’épargne est bien plus faible que celle des actionnaires, donc le boni ferait augmenter la consommation et diminuer l’épargne. Il y aurait hausse des prix et baisse de l’investissement.
C’est exactement ça : la charrue avant les boeufs.
Les gauchistes réécrivent l’histoire. Le fordisme est un mythe. La vrai raison de l’augmentation de salaire par Ford expliqué ici: https://www.willricciardella.com/myth-henry-ford-paid-workers-can-afford-product-make/
Oui, les réductions salariales peuvent réduire le chômage élevé: http://stefanmikarlsson.blogspot.be/2011/03/yes-wage-cuts-can-lower-high.html