Le cauchemard de Pétrolia
Pétrolia est une entreprise Québécoise fondée en 2002 par André Proulx et dont le siège social est à Rimouski en Gaspésie. Pour répondre à Pauline Marois et au maire de Gaspé, Pétrolia est détenue à 11.2% par la Caisse de Dépôts et Placements du Québec, à 10.4% par Ressources Québec (jadis Investissement Québec), à près de 7% par le fondateur André Proulx et sa famille (des Gaspésiens pure laine que je connais bien) et à 6.4% par Pilatus Energy (une entreprise Suisse). Par ailleurs, les fonds mutuels du Groupe Investors, une entreprise de Winnipeg dont le fonds d’actions québécoises est géré à Montréal par des québécois (que je connais bien aussi), détiennent une bonne position dans Pétrolia, lesquels fonds sont majoritairement détenus par des Canadiens et des Québécois qui épargnent pour leur retraite. On peut supposer que la majorité des autres actions sont détenues par des petits investisseurs Québécois. Ainsi, Pétrolia est une entreprise d’intérêts majoritairement québécois.
Récemment, Pétrolia est revenue dans l’actualité, tel que souligné dans La Presse :
« L’entreprise Pétrolia veut creuser un trou d’un kilomètre de profondeur pour atteindre une possible nappe de pétrole de neuf kilomètres carrés. C’est le projet Haldimand 4. Quelque 7,7 millions de barils de pétrole s’y trouveraient, d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars. Pétrolia a obtenu le feu vert du ministère des Ressources naturelles le printemps dernier, lorsque les libéraux étaient au pouvoir. Il est question d’un forage conventionnel et non d’un forage par fracturation (…). Le problème, c’est que le projet est au coeur de la Gaspésie touristique, près du parc Forillon. Il est à 350 mètres d’une quarantaine de maisons et de leurs puits de surface et à environ cinq kilomètres d’une rivière à saumon, populaire auprès des touristes. La Ville de Gaspé a vivement réagi. Pour protéger les sources d’eau potable, elle a adopté un règlement interdisant tout forage à moins de 2 kilomètres d’un puits de surface et à moins de 10 kilomètres d’une rivière. L’amende pourrait atteindre 2000$ par jour. »
Est-ce que cette réaction est exagérée ou simplement prudente? Je ne saurais répondre pour le moment, mais une chose est sûre : avec son taux de chômage de plus de 14%, la Gaspésie devrait accueillir favorablement les investissements de Pétrolia. On sait cependant que le maire de Gaspé, François Roussy, blâme Pétrolia d’avoir payé $750,000 pour faire transporter une foreuse de l’Alberta plutôt que d’en avoir fabriqué une elle-même en Gaspésie… Comme si une petite entreprise d’exploration avait les moyens et la capacité de s’improviser foreuse du jour au lendemain. Ce n’est pas comme cela que l’industrie fonctionne.
Ceci dit, la réglementation provinciale actuelle permet d’aller jusqu’à 100 mètres des résidences, alors qu’Haldimand 4 serait foré à 350 mètres de la résidence la plus près. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) adoptera un nouveau règlement sur l’eau potable qui établira les distances à respecter entre un forage et les résidences, sources et puits en mars ou en avril et qui aura préséance sur le règlement adopté par la Ville de Gaspé en décembre (voir ceci). On ne sait cependant pas encore si ce règlement sera rétroactif et s’il permettra le forage de Pétrolia.
Il y a quelques années, en 2008, Pétrolia avait fait les manchettes suite à ce qu’elle ait acheté des droits d’exploration sur l’Île d’Anticosti d’Hydro Québec pour une somme inconnue à ce jour. Entre 2002 et 2005, la division Pétrole & Gaz d’Hydro-Québec a investi environ 30 millions de dollars dans des activités d’exploration, dont 10 millions de dollars pour l’île d’Anticosti, «sans résultats qui nous auraient convaincus d’aller plus loin », mentionne Thierry Vandal. Ce dernier affirme qu’Hydro-Québec ignorait que ses gisements sur l’île d’Anticosti auraient recelé quelque 3000 milliards de barils de pétrole non conventionnel lorsqu’elle les a vendus en 2008 à Pétrolia. « On avait établi que les techniques classiques d’exploration n’avaient pas conduit aux résultats qu’on escomptait. C’est pour cela qu’on a cédé les permis.», confirme M. Vandal. Selon lui, Hydro-Québec n’était pas assez familière avec la fracturation hydraulique pour évaluer les gisements non conventionnels, comme le pétrole ou le gaz de schiste. Elle n’avait pas l’expertise et la culture nécessaires à mener une telle entreprise à bien. M. Vandal a rappelé que Hydro-Québec conserve un droit de veto si Pétrolia cherche un partenaire pour exploiter la ressource et qu’elle touchera aussi des «redevances prioritaires» sur la ressource si jamais les puits produisent du pétrole.
Cette transaction a soulevé l’ire des partis d’opposition depuis. François Legault croit que le gouvernement québécois devrait prendre une position dans les entreprises pétrolières du Québec pour « ensuite tirer des profits plus importants, si jamais ces entreprises réussissent à extraire du pétrole de schiste du sous-sol d’Anticosti. Le risque est petit et la probabilité est élevée, a-t-il dit. Si le gouvernement veut s’impliquer dans la propriété pétrolière, il ne peut pas attendre qu’on soit rendu à la période d’exploitation, où la valeur est pleinement ajoutée à l’entreprise au projet.»
Si Monsieur Legault pense que Pétrolia est sous-évaluée et qu’elle représente un bon investissement pour les Québécois, pourquoi ne figure-t-il pas dans le top 20 des actionnaires de l’entreprise? Un dénommé Alexandre Gagnon (employé de Pétrolia) y figure avec sa position d’une valeur de seulement $25,000. En réalité, ce ne serait pas une façon intelligente d’utiliser l’argent des contribuables québécois. M. Legault exagère le potentiel et sous-estime les risques. Et comme M. Legault l’a lui-même souligné, ces entreprises peinent à se financer justement parce qu’elles représentent un pari risqué pour les investisseurs et que les profits sont loin d’être assurés. Si Pétrolia est assise sur 3,000 milliards de barils, pourquoi ne vaut-elle que $70 millions en bourse? Parce que les risques sont très élevés et qu’il est très difficile d’évaluer si la production future sera rentable. À cet égard, la position de plus de 21% du gouvernement dans Pétrolia (Caisse de Dépôts + Ressources Québec) est nettement suffisante.
La déclaration de Pauline Marois (avant de prendre le pouvoir) au sujet de Pétrolia est celle qui est la plus risible :
«Il est complètement inadmissible d’enrichir des individus aux dépens d’une collectivité. De plus, qui se cache derrière cette compagnie [Pétrolia]?»
Donc selon Pauline Marois, chaque baril que Pétrolia produira lui permettra de s’enrichir « aux dépens » des Québécois? C’est absurde! Pétrolia versera des royautés au gouvernement, elle paiera des impôts corporatifs, ses salariés paieront des impôts sur le revenu et des taxes diverses, et ses actionnaires paieront des impôts sur les gains en capitaux et sur les dividendes. C’est un sort plutôt favorable pour la collectivité ne trouvez-vous pas? La différence est que si le gouvernement nationalisait la production de pétrole, il récolterait une part encore plus grande des profits…mais aussi des pertes. L’exploration pétrolière est un art qui n’est pas maîtrisé par les gouvernements, en particulier le nôtre. À cet égard, Jean Charest a pris la bonne décision en laissant la place à des entreprises privées et en laissant les contribuables Québécois dans une meilleure position en termes de risques versus rendements potentiels.
Tel que le mentionnait avec raison André Pratte dans La Presse en 2011 :
« [Hydro-Québec et] l’État ont possédé les droits d’explorations en question pendant longtemps et ont conclu qu’il n’y avait pas de gaz et de pétrole en quantités suffisantes à un coût de production qui soit rentable. De façon générale, ce sont de petites entreprises, pas des méchantes multinationales, qui ont acquis des droits d’exploration et consenti à prendre un risque qui à l’époque semblait démesuré. Si Québec n’a pas vendu ces droits à prix d’or, c’est tout simplement parce que personne n’en voulait. Maintenant que le secteur privé, qui a pris tous les risques, est peut-être en voie de voir ses investissements récompensés, on réclame que le gouvernement du Québec «reprenne possession» des droits sur le gaz et le pétrole.»
Cette réponse de Dave Pépin, vice-président de Junex, aux mensonges d’Amir Khadir vaut la peine d’être lue en entier :
« La découverte gazière de l’Utica est le fruit de plus de 200 millions de dollars de capitaux à très haut risque et des dizaines de millions seront encore nécessaires pour en démontrer le réel potentiel commercial. De plus, (…) la majorité des permis d’exploration pour le pétrole et le gaz au Québec sont détenus par de petites PME québécoises: Junex, Pétrolia, Gastem, Altai, Squatex. Je note par ailleurs qu’à partir de 1984, l’idée de trouver du pétrole et du gaz au Québec est devenue presque farfelue. Personne, sauf des «croyants à la foi indestructible» tel que Jean-Yves Lavoie, président de Junex, ne voulait investir chez nous les capitaux d’exploration extrêmement risqués, ceux-là mêmes qui ont mené à la découverte gazière des shales d’Utica en 2008. (…) Partie de rien, notre petite entreprise a parcouru l’Amérique pour tenter de vendre ses projets aux financiers qui investissent dans les compagnies publiques et donnent, par leurs capitaux, l’oxygène dont les entreprises ont besoin pour se développer. Nous avons fait rire de nous plus d’une fois avec cette idée de trouver du pétrole et du gaz au Québec. Nous avons travaillé fort, nous avons hypothéqué nos ressources financières, nous avons persévéré et nous avons finalement bâti, après 10 ans, une entreprise qui embauche aujourd’hui plus de 40 personnes. Contre toute attente, nous avons aussi démontré que le Québec comptait sur des bassins sédimentaires propices à la découverte d’hydrocarbures. Nos employés sont Québécois, nos actionnaires sont Québécois, nos projets sont chez nous au Québec et, espérons-le, ils permettront de créer des dizaines de milliers d’emplois et des centaines de millions de dollars en retombées économiques, en plus de contribuer à notre indépendance énergétique. »
Voyez (ici) ce que déclarait le maire d’Anticosti à ce sujet :
« Depuis que la société basée à Rimouski explore le potentiel pétrolier de l’île, M. Duteau dit être beaucoup mieux informé de ce qui se passe puisqu’il rencontre régulièrement son président. À l’époque d’Hydro-Québec, a relaté le maire, aucune rencontre d’information n’était organisée et seule l’arrivée de la machinerie sur l’île témoignait de la présence de la société d’État, qui n’a pas trouvé le gros lot alors qu’elle possédait les permis. »
Pauline Marois déclarait récemment à L’Actualité qu’elle ne considère pas revenir en arrière et former une société d’État pour exploiter le pétrole du Québec. Néanmoins, elle réitère qu’elle n’aurait pas vendu les droits d’Anticosti à Pétrolia et ce sans même connaître les termes de l’entente!
La propriété du sol et la peur de l’inconnu
Un sondage CROP publié récemment (1 avril 2013) dans L’Actualité indique que les Québécois sont en faveur de « permettre la production de pétrole au Québec » à 71%. La majorité de la population est donc consciente qu’il est à notre avantage d’exploiter cette ressource. Cependant, les écolos ont davantage de poids politique et médiatique et influencent le cours des choses. Steven Guilbeault, cofondateur d’Équiterre, déclarait à L’Actualité que « les ressources du gouvernement seraient mieux investies dans le développement des énergies de remplacement [il suggère l’éthanol de déchets] et des mesures de réduction de la consommation ». Je dirais plutôt que le gouvernement ferait mieux de rembourser la dette plutôt que de spéculer avec notre argent – que ce soit dans des entreprises pétrolières ou des entreprises d’énergie verte. Néanmoins, je choisirais Pétrolia avant Enerkem ou RER.
Je pense qu’il y a plusieurs raisons pour lesquelles le Québec montre un tel malaise envers l’exploitation de ses ressources fossiles. Premièrement, les Québécois en savent bien peu sur l’industrie. Promenez-vous en banlieue de Calgary, Alberta, et vous y verrez des installations comme celle présentée ci-bas, coexistant paisiblement avec les champs agricoles et le bétail. Rien d’extraordinaire n’est-ce pas? C’est ce qui reste sur le site une fois le puits en production. En ce qui me concerne, c’est bien moins dérangeant qu’une éolienne. Le problème est que lorsque les Québécois pensent à un puits d’hydrocarbure, ils pensent plutôt à la seconde image ci-bas, qui montre un puits à l’étape du forage. Il y a donc un problème de perception à cet égard.
Autre explication : les québécois ne réalisent pas à quel point le monde a besoin du gaz naturel. Nous avons été choyés par la nature quant à nos ressources hydroélectrique, mais les autres régions de l’Amérique du Nord n’ont pas cette chance. Dans le reste du Canada, les gens utilisent beaucoup plus le gaz naturel pour leur chauffage de maison, leur chauffe-eau et leur cuisinière, de même que pour la production d’électricité. Au Québec, nos fournaises sont électriques, nos chauffe-eaux sont électriques, nos cuisinières sont électriques et notre grille-pain fonctionne majoritairement à l’hydroélectricité. Donc, pour nous, cette ressource – le gaz naturel – semble avoir plus d’inconvénients que de bienfaits. Les Québécois pourraient aussi ignorer que le gaz naturel – même s’il provient du schiste – est beaucoup plus propre que le charbon, qui est largement utilisé dans la production d’électricité aux États-Unis et ailleurs au Canada. Le remplacement du charbon par le gaz de schiste importé du Québec résulterait en une réduction significative des émissions de GES et d’autres polluants (comme le dioxyde de souffre par exemple).
Troisième explications : les Québécois ne sont pas eux-mêmes propriétaires des ressources minérales qui se trouvent sous leur pelouse. C’est l’État qui possède les ressources. Aux États-Unis, ce sont les propriétaires terriens qui possèdes les droits minéraux sur leur propriété. Les gouvernements ne possèdent que les minéraux des terrains appartenant à l’État (comme les parcs nationaux) et en mer. En Alberta, c’est environ 20% des terres dont les droits minéraux appartiennent aux propriétaires des terrains. Autrement dit, l’État ne peut pas exiger de royautés sur la production émanant de ces terrains. Ainsi, si une compagnie pétrolière veut produire du gaz sur votre terrain, elle doit obtenir votre consentement, elle doit négocier une entente avec vous selon vos exigences et vous paiera une redevance à vous seul (pas à l’État). Si elle endommage votre propriété ou votre nappe phréatique, elle devra vous dédommager selon les termes du contrat. Pas étonnant que les shales d’Utica seront exploités en Ohio bien avant qu’ils ne le soient au Québec!
Au Québec, le gouvernement possède tous les droits minéraux, lesquels lui sont loués par les entreprises pétrolières, gazières et minières. Ces entreprises n’ont qu’à s’entendre avec le propriétaire de la surface pour mettre en place leurs infrastructures, mais n’ont pas à leur verser de redevances. Toutes les redevances sont perçues par le gouvernement. Ainsi, au Québec et en Europe, les gens subissent les dérangements occasionnés par les forages, mais ne reçoivent pas les bénéfices. Il est donc normal que ces gens soient plus facilement opposés à la venue de ces industries! Par ailleurs, les gouvernements régulent bien mal ces industries, ce qui occasionne encore plus de frictions (voir ceci). Ce sont des politiciens provinciaux basés à Québec qui mènent le jeu, même s’ils sont à des centaines de kilomètres de la juridiction où les choses se passent. Il y a une divergence d’intérêts entre les habitants de ces localités et les politiciens du gouvernement central. Ces derniers souhaitent que la production accélère pour bénéficier des revenus de royautés et ainsi pouvoir dépenser davantage pour préparer la prochaine élection.
Par exemple, voici ce que Pauline Marois déclarait à L’Actualité récemment, concernant le droit ou non de Gaspé à bloquer les forages de Pétrolia :
« les ressources naturelles appartiennent à tous les Québécois, et c’est l’État central qui doit assumer le plus de responsabilité et obtenir le plus de redevances. »
Il est donc normal que la régulation de l’industrie soit bâclée, ce qui laisse souvent les citoyens touchés dans une posture vulnérable face aux entreprises impliquées. En fait, la propriété individuelle, plutôt que collective, serait la meilleure des régulations…
En réalité, les gouvernements ont tout intérêt à surexploiter les ressources naturelles. Le but des politiciens est de se faire élire aux quatre ans (ou moins!). Pour améliorer leurs chances de se faire réélire ils doivent dépenser. Et pour dépenser le plus possible, il faut le plus de revenus possible, d’où leur intérêt à exproprier la propriété minérale du sous-sol. Les politiciens ont donc un gros incitatif à ce que ces ressources soient exploitées le plus rapidement possible, de façon à s’accaparer le plus de royautés possible; c’est pourquoi les gouvernements incitent les producteurs à produire davantage à court terme, même si le prix du marché ne le justifie pas. Les producteurs ne sont donc pas en position de conserver les ressources jusqu’à ce que le signal de marché (i.e. un prix plus élevé) les incite à produire. Les gouvernements empêchent donc le marché de faire son travail de gardien des ressources naturelles. Dans une économie libre, plus une ressource se fait rare, plus son prix augmente. Cette augmentation du prix décourage la consommation de cette ressource et favorise la recherche de technologies plus efficientes (i.e. nécessitant une moindre quantité de la ressource en question) ou de substitut à cette ressource. Le prix agit donc tel un gardien des ressources de la terre et fait en sorte que l’utilisation de ces ressources soit la plus efficiente que possible.
Imaginez qu’une mine de cuivre soit mise aux enchères. Les acheteurs potentiels auront différentes anticipations relativement aux prix futurs du cuivre. Certains pourraient croire que le prix du cuivre est élevé et qu’il va chuter par la suite; ceux-ci auront tendance à miser un plus bas prix et à chercher une exploitation rapide de la mine. En revanche, ceux qui croiraient que le prix du cuivre serait plutôt enclin à augmenter miseraient un prix plus élevé et à ne pas exploiter la mine immédiatement, puisqu’ils espéreront retirer plus tard un profit beaucoup plus élevé suite à l’augmentation du prix du cuivre. Selon la loi des enchères c’est le plus offrant qui l’emporte, ce qui, en l’occurrence, signifie que parmi tous les acheteurs potentiels, celui qui aura misé le prix le plus élevé sera aussi celui qui aura tendance à conserver la ressource à long terme. On constate donc que le libre-marché permet à ceux qui valorisent le plus les ressources dans une optique à long terme de les acquérir et de réguler leur consommation en maximisant la valeur de la ressource. L’interventionnisme du gouvernement fait dérailler ce mécanisme (voir ceci).
La dernière raison pour laquelle les Québécois sont hostiles envers l’industrie pétrolière est que l’environnementalisme et la crainte du réchauffement climatique sont plus ancrés dans notre culture. Notre population est plus à gauche, et il est évident que la gauche a davantage embrassé le discours des « verts ».
Puits de pétrole en production :
Forage d’un puits :
Conclusion
Le Québec se fait du tort en entretenant ces craintes face aux énergies fossiles. Dans ce capharnaüm politique, nous nous retrouvons à cracher sur des emplois et de la création de richesse. Le problème est que ce sont des adeptes de la désinformation qui ont le monopole de l’espace médiatique. Présentement, les environnementalistes et les journalistes qui les supportent ont presque le monopole du débat. L’industrie quant a elle communique bien mal, n’ayant pas d’expertise ni d’expérience en relations publiques, alors que c’est la compétence primaire des groupes comme Greenpeace et Équiterre, contre lesquels des petites entreprises comme Questerre et Pétrolia ne font pas le poids. Ainsi, la population est bien mal informée et colporte des mythes ridicules. En contrepartie, il n’y a que les faits et la raison qui vaincront la propagande, l’opportunisme, la malhonnêteté et la superstition.
On exige de l’industrie qu’elle soit sans risque, alors que rien n’est sans risque. Chaque décision que nous prenons, comme par exemple de prendre notre voiture pour aller travailler, nous confronte à une analyse risque versus bénéfice. Dans le cas des investissements dans les énergies fossiles, il serait judicieux de laisser aux entrepreneurs juger de cette décision, dans la mesure ou ils sont tenus financièrement responsables des dommages qu’ils causent a la propriété d’autrui.
super article j’aime la mise au point sur la propriete de petrolia par des quebecois, les actionaires ne sont pas des psychopathe qui reve de poluer
il veule selement recevoir un profit de l’argent epargner pour la retraite et du travail pour les jeune quebecois
Vous avez bien résumé la situation, personnellement j’aurais peur de subir l’expropriation partielle vue que la gestion des droits de propriété du sous sol est d’inspiration communiste.
L’autre problème étant que vue la mentalité de pensée magique des politiciens, si des redevances sont retirées, chaque dollars perçu par le gouvernement risque d’être une excuse pour en dépenser 3, risque d’appauvrissement en vue.
On part de loin si on veut que la ressource soit exploitable, il faut un changement de mentalité de 180 degré des politiciens, mais avec des journalistes médiocres et paresseux et des politiciens qui le sont autant on est pas sorti de l’auberge.
Votre problème, c’est que vous voyez le bénéfice et les pertes en $, mais les vrais bénéfices et les vraies pertes se chiffrent en qualité de vie. En bienfaits et en dommages plutôt qu’en bénéfices et pertes. On dirait que c’est un langage que vous comprenez pas parce que ça se calcule pas sur une calculatrice.
Au final, on veut faire de l’argent pour améliorer notre condition. Sauf que si l’exploitation cause plus de dommages que de bienfaits retirés à travers les profits, ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre que votre tentative d’améliorer la qualité de vie globale (si c’est ça votre but) est un échec pis qu’on doit pas exploiter.
Sauf que vous avez pas l’air de comprendre ça. Vous autres on dirait que vous voyez juste des signes de $ partout pis que les externalités négatives vous passent 10 pieds par-dessus la tête. Vous oubliez que l’exploitation du pétrole se fait au prix de la santé et de la qualité de vie de ceux qui habitent dans les endroits qui sont exploités.
Vous vous en câlissez vous autres qu’on souhaite exploiter du pétrole dans le Lac-St-Jean par exemple, et que c’est presque certain (fracturation hydraulique dont les fissures sont complètement incontrôlables, yay!) que ça va contaminer l’eau du Lac et ainsi la rendre imbuvable, imbaignable, dangereuse pour la santé des humains et des animaux directctement ou indirectement par l’agriculture et les animaux en contact avec l’eau contaminée, que ça tue notre tourisme, etc. pendant des dizaines d’années. Vous vous en calissez parce que vous habitez pas ici. Ben nous, on s’en calisse pas. Pis les bienfaits que le Québec va retirer de l’exploitation de cette ressource-là valent crissement pas tout ce qu’on va avoir à sacrifier et tout ce qu’on va perdre. Ultimement il revient aux populations locales de décider si oui ou non elles sont prêtes à se sacrifier pour l’exploitation. Vous, vous avez aucun criss de mot à dire parce que c’est pas vous autres qui allez les avoir les conséquences négatives.
Votre exercice d’argent est complètement futile et stupide parce que c’est pas ça qui compte. Vous devriez refaire votre petit exercice en chiffrant la qualité de vie plutôt que les $.
Si être à gauche ça veut dire de ne pas être capable de voir la vie en signes de piastre et d’être capable de voir toutes les externalités négatives, j’aime ben mieux faire parler de moi de manière dérisoire par des droitistes qui pensent qu’ils détiennent la vérité sur ce monde et qu’ils ont le monopole du réalisme parce qu’y sont marginaux, que d’être incapable de voir les externalités négatives et/ou s’en calisser, en plus d’avoir aucun genre de notion d’utilitarisme que ce soit.
L’utilitarisme est une doctrine éthique. J’pense que ça vous ferait pas de mal de lire là-dessus. C’est quelque chose qui échappe à pas mal de droitistes. Vous avez beau vous penser au-dessus de tout le monde en pensant que VOUS vous voyez claire pis que nous autres pauvres gauchistes comprenons rien à la vie, éthiquement vous êtes dans le champ. Pis humainement, vous valez pas grand chose si vous avez aucune éthique envers votre prochain. Donc dans le fond c’est vous qui comprenez rien à la vie.
Y’en a qui sont prêts à sacrifier pas mal plus du bien-être des autres. Pas moi. Pas les gauchistes. C’est ça qui les caractérise. Pis avant qu’on m’arrive avec la narrative de « pis les gauchistes veulent que tout le monde paye pour eux », j’vais répéter et mettre de l’emphase : Je parle de BIEN-ÊTRE et non D’ARGENT. 500$/mois sur 18,000$/année ajoute pas mal plus de bien-être que 500$/mois sur 40,000$/année.
Que la seule raison que vous voyez derrière le malaise des Québécois envers le pétrole c’est l’environnementalisme et qu’en plus vous ne voyez pas que c’est pour notre propre bien-être qu’on doit préserver notre environnement, ça démontre extrêmement bien combien vous êtes déconnectés de la réalité. En bons capitalistes qui se calissent du monde et dont les externalités négatives passent 10 pieds par-dessus la tête.
Pauvre Quebecois…veut rien savoir…veut rien apprendre…mais vas rouler sa moto,son « ski-doo » et son bateau a planche toutes l’annee en se ‘crissant’ de savoir d’ou son gaz vient…
La logique me dit d’exploiter ce qui est ici pour les gens d’ici…point a la ligne..je vais meme investir dans petrolia et les compagnie pretent a travailler pour le quebec.L’argent vas rester ici et les ‘tetes de guenilles’ auront moins d’argent pour le terrorisme et tenter d’islamiser nos pauvres ames corrompus.
Bref… vive le quebec autosuffisant…go…go…go… petrolia…je vais acheter des actions…
@Wainaou
» Vous oubliez que l’exploitation du pétrole se fait au prix de la santé et de la qualité de vie de ceux qui habitent dans les endroits qui sont exploités. »
« ça démontre extrêmement bien combien vous êtes déconnectés de la réalité. »
Moi déconnecté? Figurez-vous que moi je suis allés sur place en Alberta, j’ai foulé le sol de plateforme de forage où il y a de la fracturation. J’ai parlé aux gens de là-bas et j’ai une assez bonne idée de l’impact sur leur qualité de vie.
C’est vous qui êtes « déconnecté ».
« Vous autres on dirait que vous voyez juste des signes de $ partout pis que les externalités négatives vous passent 10 pieds par-dessus la tête. »
Non, au contraire. J’appuie un système où les droits de propriétés seraient respectés, ce qui permettrait à chaque propriétaire de décider si oui ou non il souhaite que le gisement soit exploité sur son terrain. Il en assumerait les risques, en retirerait tous les bénéfices et il pourrait poursuivre la compagnie si elle ne respecte pas ses engagements ou endommage sa propriété.
C’est le système actuel qui néglige les externalités et se moque de la propriété privée (le sous-sol appartient au gouvernement).
« ça va contaminer l’eau du Lac et ainsi la rendre imbuvable, imbaignable, dangereuse pour la santé des humains et des animaux directctement ou indirectement par l’agriculture et les animaux en contact avec l’eau contaminée »
Pour votre information, en Alberta et partout ailleurs dans les pays industrialisés(même au Québec), c’est l’agriculture qui contamine l’eau, pas l’industrie pétrolière!
Mais évidemment, l’information exacte et les arguments rationnels vous passent 10 pieds par-dessus la tête. Vous n’avez d’ailleurs même pas lu l’article en entier…