Si Mitt Romney a fait une erreur en critiquant les 47% d’Américains qui ne paient pas d’impôt fédéral, Obama a aussi fait une grave erreur en juillet dernier, lorsqu’il a prononcé sa fameuse phrase « You didn’t build that » (vous n’avez pas construit cela), s’adressant aux entrepreneurs. Tout d’abord, voici l’extrait en entier :
“If you were successful, somebody along the line gave you some help. There was a great teacher somewhere in your life. Somebody helped to create this unbelievable American system that we have that allowed you to thrive. Somebody invested in roads and bridges. If you’ve got a business—you didn’t build that. Somebody else made that happen ».
Ce que M. Obama voulait dire est que tout entrepreneur qui a du succès a nécessairement bénéficié de l’aide de l’État d’une façon ou d’une autre. Pour les démocrates, le gouvernement américain a accompli de « grandes choses », comme le Golden Gate Bridge, la Hoover Dam, l’internet et l’atterrissage sur la lune…
Ce genre de commentaire est très typique des gens d’inclinaison socialiste, qui l’utilise pour tenter de discréditer leurs interlocuteurs en leur signalant qu’il est incohérent pour eux de vouloir réduire la taille du gouvernement puisqu’ils ont été à l’école publique quand ils étaient plus jeunes, qu’ils empruntent une route gouvernementale pour se rendre au travail, que l’échographie de leur bébé a été effectuée dans un hôpital public ou que leur entreprise compte une municipalité parmi ses clients. Comme si le fait d’avoir bénéficié d’un service public devrait nous empêcher de critiquer et/ou de souhaiter la privatisation, la réduction ou l’abolition de ce service.
En fait, au Québec, le gouvernement est tellement partout qu’il n’est pas envisageable de ne pas utiliser ses services, que ce soit pour l’éducation universitaire, les soins hospitaliers, l’achat de spiritueux, la consommation d’électricité ou d’eau potable, ou encore la traversée d’un cours d’eau en voiture. Des alternatives privées existent ou pourraient exister, mais cela reviendrait à « payer en double » pour un service qui est déjà financé par les taxes et impôts.
Par ailleurs, le grand mythe qui émane de ce commentaire de Barrack Obama est que si le gouvernement omettait de fournir ces services, ceux-ci n’existeraient pas, seraient de mauvaise qualité ou seraient inaccessibles. Donc, si le gouvernement n’avait pas à sa charge les hôpitaux, les universités, la Société des Alcools, Hydro-Québec, le réseau routier et le transport en commun, ces services n’existeraient pas. C’est complètement faux! Dans plusieurs pays, l’un ou plusieurs de ces services sont gérés par des entreprises privées et, de surcroit, la qualité de ces services est bien meilleure que celle dont nous bénéficions au Québec.
– Dans la plupart des juridictions nord-américaines, la distribution d’électricité est effectuée par des entreprises privées (au Canada, c’est le cas en Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique). Quant à la production, la majorité des nouvelles centrales sont privées.
– Aux États-Unis, beaucoup de réseau d’aqueducs sont privés et leur performance est nettement supérieure aux réseaux appartenant aux municipalités.
– En Suisse, il existe un bon nombre d’hôpitaux privés alors que le système d’assurance-maladie demeure universel (même chose en Suède, aux Pays-Bas et en Nouvelle-Zélande pour ne nommer que ceux-là).
– Les universités américaines privés à but lucratif fournissent d’excellent services à coût très concurrentiel (voir ceci). Par exemple, la performance de leurs étudiants en droit à l’examen du barreau est similaire à celle des universités beaucoup plus dispendieuses.
– L’autoroute 407 dans la région de Toronto et le Pont de l’Autoroute 25 dans l’Est de Montréal sont des infrastructures routières privées qui fonctionnent très bien.
– Dans plusieurs pays scandinaves, les services postaux ont été privatisés, alors qu’en Amérique du Nord, les entreprises privées comme Fedex, Purolator, ICS et UPS sont reconnues comme étant très efficaces et gagnent sans cesse des parts de marché sur les services publics.
– La gestion de l’Aéroport de Vancouver a été privatisée avec succès (voir ceci).
– Des transports en commun ont été privatisés notamment au Danemark, en Suède et au Royaume-Uni, ce qui a permit d’améliorer la qualité tout en réduisant les coûts (voir ceci).
– Dans la plupart des endroits en Amérique du Nord, l’assurance-auto pour dommages corporels est privée (ce qui n’est pas le cas au Québec, voir ceci).
– Beaucoup d’entreprises nationales de ressources ont été semi-privatisées dans le monde, comme Petronas, Statoil et Codelco, ce qui a contribué à améliorer leur performance.
– Les régimes de pension ont été privatisés avec succès en Suède et au Chili.
– La distribution de vins et spiritueux est complètement privée aux États-Unis et dans plusieurs provinces canadiennes.
M. Obama croit-il vraiment que sans la construction de la Hoover Dam par l’État, il y aurait une pénurie d’électricité aux États-Unis? Que sans le pont Golden Gate les voitures s’engouffreraient dans la baie de San Fransisco? Et qu’aurions-nous fait sans la conquête de la lune? Quant à l’internet, impossible de savoir le déroulement des choses sans intervention gouvernementale, mais jamais on ne me fera croire qu’un tel réseau n’aurait pas été inventé par l’initiative privée. D’ailleurs, il existe des exemples démontrant que l’intervention gouvernementale a nuit au développement de l’internet (voire le cas de la France et de son Minitel).
Donc en somme, voici ce que nous pourrions répondre à M. Obama :
Vous avez raison, il est vrai que j’ai malheureusement eu à utiliser des services et infrastructures publics à plusieurs moments de ma vie, non pas par choix, mais bien par obligation. Ceci étant dit, ces services ont souvent été de mauvaise qualité et/ou ont engendrés des coûts très élevés pour les contribuables. Nous aurions avantage à ce que ces services soient prodigués par des entreprises privées en concurrence plutôt que par le gouvernement, de façon à ce qu’ils soient plus efficients. Je n’ai pas construit la Hoover Dam ou le Golden Gate Bridge, et alors?
L’autre idée souvent avancée par les gauchistes contre les libertariens est que sur la route, tout le monde consent à sacrifier un peu de liberté individuelle pour le bien commun en roulant du côté droit de la route et en respectant le code de sécurité routière. Pour eux, ceci est un exemple qui s’applique à toute la société. Donc s’il est optimal de sacrifier sa liberté pour le bien commun sur la route, il en est forcément de même pour les impôts, qui sont un léger sacrifice de sa liberté pour aider le reste de la société…
Ce genre d’argument ne tient pas la route (sans jeu de mot intentionnel…), car le code de la route est de facto imposé par le « propriétaire » du réseau routier, c’est-à-dire l’État, lequel l’impose par son pouvoir coercitif. Dans un système routier privé, chaque propriétaire pourrait définir ses règles (dont la plupart seraient sans doute similaires) et chaque individu serait libre d’emprunter une route différente si les règles ne lui conviennent pas (par exemple si elles sont trop souples, rendant la conduite dangereuse, ou si elles sont trop restrictives, rendant les déplacements trop longs et laborieux). De la même manière, un propriétaire de restaurant ou de terrain de golf impose un code vestimentaire, alors qu’une compagnie d’assurance définit les modalités de ses polices. Ainsi, dans un système de libre-marché, l’utilisation d’une route n’est qu’un autre exemple de coopération volontaire. Cela n’est aucunement une contradiction pour les libertariens.
Merci beaucoup pour cet article. On me sort souvent ce genre d’argument lors de discutions avec des gauchistes. Vous m’avez fourni des munitions pour mieux débattre ! Voici un article qui m’avait donné le goût de vomir : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/318600/une-journee-dans-la-vie-d-un-libertarien. Vive le dogmatisme et la démagogie étatique de gauche !
@Michael
Vraiment pathétique cet article! Merci de l’avoir partagé.
Et on pourrait aussi leur répondre : « The Hoover Dam? You didn’t build that… somebody else made that happen. » C’est seulement une partie du travail volé de milliers d’individus…
S’ils considèrent incohérent de vouloir réduire la taille du gouvernement puisqu’on a utilisé les services publics (qu’on paye après tout), alors il serait incohérent pour eux de s’attaquer à toute entreprise privée qui leur fourni d’innombrable biens et services.
Vous choisissez bien vos exemples, tous des exemples où la gauche ayant un minimum de nuance comprend que le privé peu faire quelque chose. Est-ce qu’il y a un réseau routier entièrement privé où il existe des routes de campagne desservant uniquement 2 agriculteurs?
« Dans un système routier privé, chaque propriétaire pourrait définir ses règles (dont la plupart seraient sans doute similaires) et chaque individu serait libre d’emprunter une route différente si les règles ne lui conviennent pas (par exemple si elles sont trop souples, rendant la conduite dangereuse, ou si elles sont trop restrictives, rendant les déplacements trop longs et laborieux). »
J’imagine bien le résultat, soit des routes parallèles (10 voix de large avec différentes règles serait assez drôle, c’est l’extrême) ou bien des monopôles régionaux comme en Ontario pour la distribution d’électricité. Ou même, une route propriété de X fini sur une route propriété de Y avec des règles différentes, ce serait tout un foutoir, une grosse pancarte avertie que les règle change, si vous rouliez 100 km/h bonne chance pour tout lire (sauf si l’hypothèse d’information parfaite tient, ce qui est peu probable). C’est bien de défendre le fait que le privé peu très bien remplacer le gouvernement dans une multitude de domaine, mais il y a de réelles limites à ce que l’entreprise privé sans aucune intervention de l’État peut faire.
@Maxime Leroux
« Est-ce qu’il y a un réseau routier entièrement privé où il existe des routes de campagne desservant uniquement 2 agriculteurs? »
Oui! Et il y en a même beaucoup au Québec. Sortez un peu de votre centre-ville! Cela ne fait aucun sens que l’argent des contribuables soit utilisé pour subventionner quelques agriculteurs.
« J’imagine bien le résultat, soit des routes parallèles »
À ce que je sache, le tunnel Hypolythe, le Pont Jacques Cartier, le Pont Champlain, le Pont Victoria, le Pont de la Concorde et le Pont Mercier sont toutes des routes parallèles alternatives qui permettent d’entrer à Montréal à partir de la Rive-Sud. Il y a toujours une route alternative.
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi un entrepreneur gaspillerait du capital à bâtir des routes inutilisées.
« ou bien des monopôles régionaux comme en Ontario pour la distribution d’électricité. »
De quoi parlez-vous? Je connais aucune juridiction où la distribution d’électricité n’est pas un monopole régional. Sauf peut-être au Royaume-Uni où le lien entre votre maison et le réseau est laissé au libre-marché.
« Ou même, une route propriété de X fini sur une route propriété de Y avec des règles différentes »
Je ne vois pas pourquoi une entreprise choisirait de changer subitement des règles. Même lorsque vous roulez sur le réseau public, les règles changent constamment. Est-ce vraiment votre meilleur argument contre les routes privées?
Maintenant, si vous êtes vraiment intéressé au sujet des routes privées et l’aspect pratique des choses (et donc si vous n’avez pas laissé ce commentaire simplement pour répandre les idées reçues gauchistes), je vous recommande cet ouvrage de Walter Block :
N’oubliez pas que dans le passé, toutes les routes étaient privées!
Beaucoup d’états américains commencent à privatiser leur système routier. Pour l’instant ça marche très bien. Le meilleur exemple c’est en Indiana. Une route d’une centaine de milles a été privatisée. Le gouvernement reste propriétaire du terrain, mais la gestion de la route et la maintenance est entièrement de la responsabilité de la compagnie privée. Le gouvernement a reçu une somme gigantesque de plusieurs milliards de l’entreprise privée. En plus, il n’a plus besoin de taxer ses contribuables pour financer l’entretient de ces routes. Au Texas, il y a même des échangeurs et des autoroutes entièrement privées. Toutefois, le code de la route reste réglementé par le gouvernement.
Pour l’électricité, il y a plusieurs états américains complètement déréglementés. Au Texas c’est un bon exemple, puisque c’est le dernier grand état qui a choisi ce système. Avant le gouvernement réglementait le prix maximal en échange d’un monopole d’une région à une compagnie de distribution d’électricité. Ceci créait des géantes entreprises monopolistiques, mais tout était réglementé pour limiter les dégâts. Au Québec, c’est encore pire avec Hydro-Québec. Sinon, avec le système déréglementé, il y a plusieurs trentaines de distributeurs qui se font compétition. Les grandes entreprises se sont réduites de beaucoup. Les prix en tenant compte de l’inflation et du prix de l’énergie sont plus bas qu’avant et même à certaines places plus bas que ceux du Québec. Il y a aussi l’énergie verte qui s’est déployée. Je suis allé dans un restaurant à Houston. Partout c’était décoré que le restaurant avait choisi une entreprise de distribution électrique dont la production était 100% éolienne. Bref, en plus d’avoir été bénéfique aux consommateurs, il n’y a plus de grande entreprise monopolistique et le libre-choix est maintenant là.
Mais honnêtement. Pour le code de la route. Les gouvernements pourraient très bien remettre ça entre les mains des entreprises de la route et des assureurs. D’ailleurs ça commence déjà à sortir. Certains assureurs offrent des puces détectant si on respecte les limites de vitesse et si on fait les arrêts. Si ce n’est pas le cas, notre prime d’assurance augmente et dans le cas inverse, elle diminue. En tout cas, Minarchiste n’est pas anarchiste. Normalement, la branche minarchiste des libertariens reconnait à l’état certaines responsabilités de voierie.
En même temps la gauche a toujours de la difficulté à voir de la standardisation sans l’aide du gouvernement. Pourtant ça se fait déjà partout où le gouvernement ne le fait pas ! Par exemple, pour les normes comptables il y a la fondation IFRS (compagnie privée). Dans le domaine de l’électronique et de l’informatique c’est rempli de compagnies du genre. Il y a la Institute of Electrical and Electronics Engineers qui standardise beaucoup au niveau matériel comme les câbles, les prises, les normes sans-fil, etc. Pour l’internet il y a la W3C (World Wide Web Company) qui établit les normes du web, c’est encore une compagnie privée. Il y a dans le plus général la compagnie ANSI qui standardise plusieurs pratiques en ingénierie, en santé, etc. Dans le logiciel toutes les images JPG, les vidéos AVI et tous les formats compatibles sur un appareil Apple, Microsoft, Sony, Nintendo, etc. sont tous standardisés encore par des compagnies privées. Bref, c’est pas parce que le gouvernement s’en charge que personne s’en chargerait dans le privé !
@Etagrats
Wow! Super bons exemples. Merci!
Imaginez vous passer dans un pont privé et on vous fait payer 6$ a chaque fois ensuite vous devez passe par un autoroute privé et on vous charge un autre 6$ imaginez qu’a chaque fois que vous allez au travail ca coute 15$ aller et 15$ retour. Maintenant imaginez que vous faites partie des 60% de la population qui gagne moins que 42k/an (c’est pas difficile a imaginer ca) vous allez certainement rester chez vous et beneficier du BS plustot que chercher un travail. Les gouvernements permettent de faire des projet qui font beneficier la societe pas dans les 5 prochain jours mais pour la durée de l’actif (50 a 60 ans). Ce qui permettrait a une petite entreprise de payer un salaire de 30k/an a ses employés et avoir des employés capable de vivre et d’epargner avec ses salaires. So yes, you didn’t build that and you could not at that time.
PS: je ne suis pas de la gauche ni de la droite mais je suis realiste et je pense pour moi meme parce que je suis libre (essayer croyez moi c’est pas si mal que ca)
@Walid
Je ne vois pas pourquoi il devrait en coûter aussi cher que $6 pour rentabiliser la route. Si les prix sont trops élevés, la demande ne sera pas là. Le tarif du pont de la 25 est de $1.80…
Et par ailleurs, ces travailleurs n’assumerait plus ces coûts à travers les taxes et impôts.
Au Québec, les taxes sur l’essence s’élève à près de 46% du prix de l’essence.
Au prix de $1.40, pour une personne qui brûle 75 litres par semaine, on parle de presque $50 de taxes par semaine.
En privatisant les routes, le gouvernement pourrait réduire ces taxes à 14% et permettre aux gens de payer un abonnement mensuel aux routes qu’ils utilisent.
On pourrait aussi assister à un bon en avant du transport en commun privé, qui pourrait fournir une alternative plus efficace et moins coûteuse à certains.
Et dans une économie où il n’y a pas de contrôle des loyers, l’offre serait plus adéquate, ce qui permettrait à beaucoup de gens de vivre plus près de leur travail.
En somme, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir du libre-marché…
@minarchiste « Si les prix sont trops élevés, la demande ne sera pas là. Le tarif du pont de la 25 est de $1.80 » d’accord mais c’est pas comme ci il y avait des alternatives, tu ne peux pas choisir un pont privé ou un pont publique ou un autre privé, il n’a pas de competition dans ce cas ci. Aussi on aura aucun mot a dire pour l’augmentation des prix est c qu’on va etre obligé de reglementer ca? et ca c’est juste le pont, si jamais tu passe par plusieures chemin « payant » a combien reviendrait la facture aller et retour? Est ce que le traffic augmenterait ailleur(sur les non payantes) et rendrait la vie penible au citoyen, beaucoup ont du mal a boucler les fins de mois ils vont certainement faire des choix. imagine toi que au lieu de se reveiller a 6h du matin ils vont le faire a 5 h, quelle qualité de vie!
Diminuer l’impot!! ne me fait pas rire, ils ont enlevé 1% de tps et l’ont augmenté dans la TVQ. Ils sont assez creatif pour les garder « c’est un acquis » pour le gouvernement comme..les droits de l’homme :-).
Un abonnement mensuel pour les routes utilisée!! pourquoi ne pas prendre un passe de transport en commun c’est mieux et on aurait juste une petite voiture pour l’epicerie. Ca par exemple ca tuerait les autoroutes privée puisque personne ne va payer et bonjour le libre marché.
Je ne suis pas convaincu.
@Walid
« il n’a pas de competition dans ce cas ci. »
Faux. Ceux qui ne veulent pas prendre le pont de la 25 peuvent prendre le pont Pie iX ou encore le pont Papineau qui ne sont vraiment pas loin.
Ils peuvent aussi prendre le service de bus qui amène les gens au métro et bientôt, ils pourront prendre le train de banlieue sur la ligne de l’Est.
Plein d’alternatives !
« Aussi on aura aucun mot a dire pour l’augmentation des prix est c qu’on va etre obligé de reglementer ca? »
Non, la concurrence gardera les prix bas. Voir ceci absolument:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/08/23/la-dereglementation-reussie-des-chemins-de-fer-americains/
« Est ce que le traffic augmenterait ailleur(sur les non payantes) et rendrait la vie penible au citoyen »
Dans un libre marché, s’il y a de la demande (tu trafic) l’offre augmentera.
« Diminuer l’impot!! ne me fait pas rire »
Ça c’est une autre question : la fiscalité. Mais j’imagine que le genre de gouvernement qui privatiserait des routes serait aussi le genre à redonner aux citoyens en diminuant les taxes sur l’essence.
« Un abonnement mensuel pour les routes utilisée!! pourquoi ne pas prendre un passe de transport en commun c’est mieux et on aurait juste une petite voiture pour l’epicerie. »
À chacun son choix. Dans un monde où les prix reflète la valeur des biens et services, les citoyens sont en meilleure posture pour prendre des décisions économiques efficientes. Présentement, les routes sont gratuites et sont, par conséquent, mal utilisées et il n’y a pas d’incitatif à augmenter l’offre.
« Ca par exemple ca tuerait les autoroutes privée puisque personne ne va payer et bonjour le libre marché. »
À ma connaissance, la télévision par câble (payante) est devenue une industrie viable malgré la gratuité de la télévision par les ondes (gratuite).
Il existe plein d’exemples similaires. Vous parlez sans avoir réfléchi on dirait…
Les routes payantes deviendraient une industrie viable malgré l’existence de route gratuites et malgré le transport en commun plus abordable. L’important est que tout ces marchés soient libres pour qu’ils tendent vers l’équilibre.
Salut le minarchiste.
Les exemples cités concernent autoroutes ou voies express. Est-il possible de privatiser les routes de campagne? Est-il possible de privatiser la rue? Pas seulement les rues de quartier ou dans les pâtés de maison où là oui j’imagine très bien, mais aussi les grands boulevards et grandes avenues?
Pour un exemple de réseau de transport complexe entièrement privatisé je me souviens du Japon où le réseau de métro est absolument incompréhensible !
Chaque ligne étant opérée par une société différente avec des tarifs différents et sans aucune interconnexion logique entre-elles ! Dans ce cas précis un peu d’état aurait sans doute aidé un peu qd-mm…
Cdlt
@JS
Je vais étudier ce cas, c’est particulièrement intéressant.
Mais ne croyez-vous pas que ces entreprises auraient un fort incitatif à maximiser leurs profits en coordonnant leurs activités?
Ce que je veux dire est que généralement, les exemples de « privatisations » qui ne fonctionnent pas résultent du fait que la propriété des actifs devient effectivement privée, mais les activités de l’entreprise demeurent largement règlementées, ce qui induit d’énormes distorsions.
L’exemple du marché de l’électricité en Californie est un cas typique sur lequel j’ai publié dans le passé.
J’avoue ne pas m’être pencher sur le sujet à l’époque. Ce réseau particulièrement ubuesque résultait peut-être d’un appel d’offre bancal…
Je me souviens que la seule solution qu’ils avaient trouvé était des automates dans les stations…eux aussi particulièrement complexes d’utilisation pour l’utilisateur qui étaient censés faciliter l’utilisation du métro et l’achat de billets.
Bien à vous
J’ignore si l’on en a parlé sur ce blog, mais ces deux articles …
http://www.euro92.com/edi/bull/archives/arch21heath.htm
http://www.euro92.com/divers/rateslib/railtrackheath.htm
… donnent un bon aperçu des dégâts auxquels on peut s’attendre dans un cadre réglementaire, en ce qui concerne les chemins de fer.
Tient tient! Les solutions privées doivent être illégales pour préserver les monopoles publics.
« Regardons outre atlantique ce pays que d’aucuns croient “ultra libéral”, les USA. Là bas aussi, les services de “dollar van” ou de “jitneys” (l’équivalent du taxi brousse) sont sévèrement réglementés, voire illégaux. Cela date des années 50-60, où les grandes villes ont préféré étatiser leurs compagnies de transport en faillite plutôt que de les restructurer. Pour ne pas creuser un peu plus le déficit public, nombre de villes ont décidé de limiter ou d’interdire la concurrence du transport privé. Le résultat: mis à part New York, Chicgo et Boston, la part de marché des transports en commun publics des villes US reste faible (nettement inférieure à 10%) et affiche un déclin régulier. »
http://www.objectifliberte.fr/2012/11/liberaliser-loffre-de-transports-collectifs.html