Après avoir discuté des mythes entourant les inégalités, attardons-nous un peu à ce qu’elles accomplissent en réalité. Croyez-le ou non, les inégalités sont une source de progrès pour la société!
Tout d’abord, commençons par établir que je ne parle pas ici des inégalités résultant de l’interventionnisme étatique (le capitalisme de connivence et « kleptocratique »). Bien des inégalités résultent des largesses de l’État et des privilèges qu’il octroie aux bons amis du pouvoir grâce à sa force coercitive. Donc, je ne parle pas ici des Pierre-Karl Péladeau, du banquier Jamie Dimon, des gros producteurs de sucre américains ou des autres membres de la liste de Forbes qui ont obtenu une bonne part de leur fortune en quémandant l’aide du gouvernement et en mettant son pouvoir à leur service par les subventions, les politiques protectionnistes et la création de monnaie par les banques centrales.
Il existe grosso modo deux manières de gagner sa vie dans le secteur privé : en étant un travailleur salarié ou en étant un entrepreneur. Pour un salarié, le meilleur moyen d’avoir un revenu supérieur à la moyenne est d’acquérir des compétences qui sont en forte demande relativement à l’offre. La perspective d’obtenir un salaire supérieur sert de motivation à l’acquisition des dites compétences. C’est d’abord et avant tout la perspective de faire un salaire élevé qui motive les médecins à faire plus de 10 ans d’études post-secondaires. Si du jour au lendemain, 50% de la population avait la capacité et l’intérêt à obtenir son doctorat en médecine, les salaires de cette profession chuteraient drastiquement (ainsi que les inégalités de revenus), mais c’est loin d’être le cas, il nous faut donc les payer davantage pour les inciter à faire ce sacrifice. À cet égard, il est évident que l’inégalité de revenu entre les médecins et le reste de la population rend un précieux service à la société, puisqu’elle incite des gens à acquérir ces compétences dont nous avons cruellement besoin.
La plupart des gens comprennent bien cette notion lorsqu’il est question d’un salarié, mais ne la saisissent pas bien lorsqu’il est question d’un entrepreneur. Pourtant, c’est essentiellement le même phénomène qui se manifeste, mais de manière un peu plus complexe.
Dans une économie de libre-marché, un entrepreneur peut augmenter ses revenus en faisant des profits. Il réalisera ses profits en produisant un bien/services de manière à ce que les revenus tirés de la vente soient supérieurs aux coûts engendrés dans la production. Pour produire ces biens, l’entrepreneur doit investir ses épargnes, son capital. Ses profits seront donc son rendement sur ce capital investi. Un rendement élevé sur le capital dans une industrie ou pour une entreprise donnée peut avoir trois causes.
Premièrement, cela peut indiquer que la capacité de production de cette industrie est insuffisante par rapport à la demande, ce qui permet aux producteurs d’exiger des prix plus élevés. En ce sens, cette source d’inégalité rend service à la population car elle stimule la production de ce bien de façon à mieux servir la demande; autrement il y aurait pénurie. Par la suite, le rendement de profit élevé sera poussé à la baisse par l’augmentation de l’offre.
Deuxièmement, cela peut indiquer que l’entreprise en question est exceptionnellement bien gérée et a adopté de bons processus de production, ce qui lui a permis de réduire ses coûts et donc d’augmenter ses profits. Encore une fois, cette source d’inégalité bénéficie à la population car cette entreprise pourra éventuellement baisser ses prix pour augmenter ses parts de marché, ce qui permettra aux consommateurs d’économiser et d’augmenter leur niveau de vie. Les prix n’auront d’autre choix que de baisser en fonction des coûts puisqu’éventuellement les concurrents imiteront les pratiques de ce producteur et feront eux aussi baisser leurs coûts. Tôt ou tard, l’un d’eux baissera ses prix pour gagner du volume et tous les autres suivront.
Troisièmement, cela peut indiquer que le bien ou service offert implique une technologie nouvelle qui n’est pas encore maîtrisée par la concurrence, ce qui permet à ce producteur d’exiger un prix très élevé (pensez au premier baladeur de Sony). Il ne fait aucun doute que cette source d’inégalités est bénéfique pour la société car elle encourage l’innovation technologique, qui contribue tant à améliorer notre niveau de vie. Le simple fait que les consommateurs acceptent de payer cette prime pour le produit démontre que celui-ci est fort désirable. Encore une fois, lorsque cette technologie deviendra plus répandue, les prix en viendront à baisser, ce qui réduira les marges de profits.
Ainsi, dans une économie libre, les entrepreneurs et les salariés s’enrichissent en développant de précieuses compétences, en produisant des biens et services désirés par la population, en faisant baisser les coûts de ce que nous consommons et en innovant sans cesse. La motivation principale (mais non la seule) qui incite les gens à poursuivre ces voies est la possibilité de s’enrichir. C’est pourquoi les inégalités sont une source de progrès économique.
Ceci dit, certains gauchistes comprennent bien cette dynamique et ne s’opposent pas à ce que des gens obtiennent des revenus beaucoup plus élevés que la moyenne. Cependant, ils proposent néanmoins de les taxer à des niveaux très élevés pour les redistribuer (François Hollande propose 75% d’impôts pour les plus riches). C’est une grave erreur qui détruira de la richesse pour deux raisons principales.
Premièrement, en réduisant le revenu net (i.e. après impôts), cette taxation réduit l’incitatif qu’ont ces gens à poursuivre ces projets si ardus, à gaspiller les meilleures années de leur vie sur des bancs d’école, à prendre des risque en investissant leurs épargnes dans une nouvelle entreprise prometteuse, à consacrer leur précieux temps à tenter de développer une nouvelle technologie potentiellement révolutionnaire. Conséquemment, ces mesures redistributives mettent du sable dans l’engrenage de la création de richesse.
Par ailleurs, ces gauchistes ne réalisent pas qu’en laissant les profits dans les mains de l’entrepreneur qui sert bien ses consommateurs, on encourage l’efficience économique et une allocation optimale du capital. On laisse le capital à ceux qui savent le mieux l’utiliser et, par conséquent, on maximise la création de richesse. Comment? Les entrepreneurs réinvestissent une bonne partie de leurs profits dans leur entreprise. Si leur industrie manque de capacité de production, ils investissent pour l’augmenter. S’ils découvrent une nouvelle machine qui permet de réduire les coûts, ils investiront pour l’acquérir. Ils iront même jusqu’à investir en R&D pour développer de nouveaux produits plus désirables que ceux qu’ils produisent présentement. Ces investissements bénéficient aux consommateurs, mais aussi aux fournisseurs, aux employés (actuels et/ou futurs) et aux actionnaires. Un emploi créé est une bien plus grande source de richesse qu’un chèque d’aide sociale.
C’est une sorte de cercle vertueux : les entrepreneurs qui réussissent à bien servir la société font des profits, qui leur servent à investir dans leur entreprise de façon à ce que celle-ci serve encore mieux la société d’une façon ou d’une autre. Tout entrepreneur qui failli à cette tâche sera évincé du marché. L’épargne des salariés élevés fait aussi progresser la société, mais de manière indirecte. Cette épargne est investie dans le capital d’autres entreprises, par l’entremise des marchés financiers, et est ainsi utilisée par d’autres entrepreneurs pour perpétuer le cercle vertueux. Les impôts élevés réduisent cette épargne et nuisent donc au cercle vertueux.
Finalement, il ne faut pas oublier que dans une économique libre, les inégalités sont naturellement limitées. Les salaires élevés attirent la main d’œuvre, ce qui contribue éventuellement à faire baisser les salaires. En grossissant, les grandes entreprises deviennent moins flexibles et trop bureaucratiques, alors que les marges de profits attirent les nouveaux concurrents, qui imitent les bonne pratiques du leader de l’industrie tout en étant plus flexibles, plus innovateurs et en ayant moins de coûts bureaucratiques. Cette concurrence fini par faire baisser les rendements de profit et donc à limiter la croissance des inégalités.
En fait, le marché est comme un immense mécanisme de redistribution de richesse. Dans un monde sujet à des changements continuels imprévisibles, la valeur du capital productif varie constamment. Ainsi, les riches d’aujourd’hui ne seront pas les mêmes que ceux de demain, à moins qu’ils ne soient protégés par l’interventionnisme étatique. Comme le disait Schumpeter, les riches sont comme les clients d’un hotel ou les passagers d’un train : il y en a toujours, mais ce ne sont jamais les mêmes. La destruction créatrice, si évidente dans les économies capitalistes, redistribue constamment la richesse dans l’économie. Ainsi, les revenus moyens des américains de 25 ans et plus qui ont soumis un rapport d’impôts en 1996 et qui se situaient dans le plus bas quintile avaient augmenté de 91% en 2005. En revanche, les revenus des individus se situant dans le premier percentile – c’est-à-dire les 1% ayant les revenus les plus élevés – avaient vu leur revenu diminuer de 26% en 2005. D’ailleurs, plus de la moitié de ceux-ci ne figuraient plus dans le 1% en 2005. Une autre étude de l’Université du Michigan a démontré que seulement 5% des individus situés dans le cinquième quintile des revenus en 1975 y était encore en 1991, alors que 29% d’entre eux avaient atteint le premier quintile à cette date. Plus de la moitié des individus du dernier quintile en 1975 avaient été dans le premier quintile pendant au moins une année entre 1975 et 1991. Ainsi, le capitalisme engendre peut-être des inégalités, mais il favorise aussi la mobilité.
Cependant, l’intervention de l’État réduit la concurrence et perpétue les inégalités. Le pouvoir octroyé par l’État aux ordres professionnels leur permet de se conduire comme des cartels. Le protectionnisme enrichit les exportateurs et les producteurs locaux aux dépens de la population. La politique monétaire et le monopole de la monnaie par la banque centrale bénéficient tant aux banquiers. Les entreprises technologiques et pharmaceutiques profitent de la protection des brevets. Notez aussi que les fonctionnaires sont mieux payés que la moyenne, ce qui implique que plus l’État a d’employés, plus il y a d’inégalités. Les employés d’Hydro-Québec et de la SAQ sont nettement mieux payés que leurs confrères du secteur privé.
Il ne faut pas oublier que le capitalisme de marché n’est pas le seul système dans lequel des inégalités peuvent apparaître. La poursuite de l’intérêt personnel fait partie de la nature humaine, peu importe le système économique. Dans une économie corporatiste, les pouvoirs étatiques sont achetés par les grandes entreprises et leurs puissants lobbys, qui les utilisent pour obtenir des privilèges au détriment de la population. Dans les régimes socialistes, ce sont les politiciens, les fonctionnaires et les militaires qui forment la classe dominante et qui s’attribuent des privilèges de manière arbitraire. Au moins, dans un système capitaliste, l’avarice est mise au service de la société et les inégalités émanent de la capacité qu’ont certains individus à bien servir les consommateurs, à innover et à créer de la richesse.
Par ailleurs, le capitalisme de libre-marché est un système basé sur la poursuite de l’intérêt individuel, et non pas un système basé sur l’égoïsme ou l’avarice. L’intérêt personnel de chacun peut évidemment être de nature monétaire, mais pas de façon exclusive. Le bien-être des autres est aussi une source de valeur pour la plupart des individus. C’est pourquoi l’altruïsme et la compassion font parties intégrantes de la nature humaine. Nous sommes une espèce dont la survie est, en partie, basée sur la coopération et le capitalisme est l’expression ultime de cette coopération volontaire. C’est pourquoi l’État-providence, en redistribuant de force la richesse dans la société sous prétexte que les inégalités sont « injustes » ou « inéquitables », détruit peu à peu le tissus social en divisant la société en deux classes antagonistes : ceux qui reçoive la richesse usurpée et ceux qui la produisent. Les premiers considèrent que cela leur est dû, que c’est leur « droit ». Les seconds deviennent un vulgaire outil à être utilisé par les bien-pensants à leur guise. Donc non seulement les mesures de redistribution détruisent la richesse, mais en plus elles ruinent l’intégrité des relations humaines.
En conclusion, il faut donc arrêter de considérer les inégalités de revenus comme faisant partie d’un problème à éradiquer. Au contraire, les inégalités émanant d’un libre-marché sont une source de progrès économique. En contrepartie, un gouvernement sain devrait plutôt s’acharner à dénicher et éliminer les sources d’inégalités qui résultent de sa propre intervention. Ce serait un meilleur moyen de favoriser une société plus juste et équitable tout en préservant le dynamisme de l’économie et les moteurs de création de richesse.
D’accord pour votre analyse. Mais pour ceux justement qui n’ont pas forcément la capacité financière ou moral d’effectuer des études supérieurs et logement etc, ou un acquis pour essayer de sen sortir dans un pays hautement statique ? (France par exemple )
Cdlt
Pouvez m’en dire plus sur la mobilité sociale qui semble être totalement morte au USA ?
Merci et bravo pour votre blog très instructif.
@DonDraper
Voir l’article publié la semaine dernière sur les inégalités mondiales.
J’y explique les problèmes du système d’éducation américain.
Merci 🙂
Tout à fait d’accord sur le fond de votre article. Cependant j’ai sursauté à un moment ! 🙂 « Comment? Les entrepreneurs réinvestissent une bonne partie de leurs profits dans leur entreprise. Si leur industrie manque de capacité de production, ils investissent pour l’augmenter. S’ils découvrent une nouvelle machine qui permet de réduire les coûts, ils investiront pour l’acquérir. Ils iront même jusqu’à investir en R&D pour développer de nouveaux produits plus désirables que ceux qu’ils produisent présentement » … j’ai lu récemment un « appel » d’entrepreneurs qui montrait du doigt le vieillissement des outils de production (PME/PMI en France) ; ceux-ci amortis depuis longtemps continuant de tourner etc. le coup de ciseau salaires élevés/outils désuets provoquant un désavantage concurrentiel simple. Bref j’ai un doute sur le fonctionnement du réinvestissement (tel que vous le décrivez) dans cette économie dominée par l’actionnariat et la finance. En même temps je ne suis qu’un simple salarié 🙂 et j’aimerai que ça se passe comme vous le décrivez. Merci à vous.
Bonjour Christophe,
Il y avait une excellente entrevue avec Charles Gave sur pourquoi les entreprises gardent le $$$.
Je crois aussi qu’il y a une partie de réglementation déficiente.
La question qui se pose est s’il est légitime de favoriser la course au progrès économique en laissant des gens dans le malheur parce qu’ils sont relativement très pauvres par rapport à la société en général et qu’ils n’ont pas les capacités de s’en sortir par eux-mêmes (même s’il est vrai que certains pauvres : comme des étudiants : ont les capacités de devenir riches). Car l’objectif ultime n’est-il pas de maximiser notre bonheur?
Or, la seule course au progrès est-il la recette du bonheur? N’y a-t-il pas des gens qui sont déjà très heureux ici-maintenant ?: Tellement heureux qu’il serait difficile pour eux de l’être encore plus et ce, malgré le fait qu’ils n’ont pas accès à d’innombrables progrès économiques auxquels auront accès nos descendants?
Comment, dans de telles circonstances, soutenir que le progrès est la seule clef du bonheur?
Plusieurs chercheurs ont conclu que ce qui favorisait le plus le bonheur des gens n’était pas tant d’être riches, mais d’être plus riches que les autres. Ainsi, des gens riches continuent à travailler non pas tant pour pouvoir consommer davantage mais pour s’actualiser et avoir le plaisir de compétitionner et de se maintenir parmi les premiers dans cette lutte aux premières places.
Dans de telles circonstances, effectuer une certaines redistribution de la richesse des riches vers les plus démunis devrait augmenter sensiblement le bonheur moyen, sans trop compromettre les incitatifs favorables aux progrès économiques.
Est-ce que ces transferts de richesses sont légitimes? Une partie des écarts de richesse est due aux écarts d’efforts fournis par les citoyens. Mais une partie des écarts de richesse est due à la chance : La chance d’avoir été plus ou moins comblé par la nature, ou d’être tombé sur un milieu familial et social plus ou moins propice au développement de ces qualités innées dont la nature nous a plus ou moins bien pourvu. En vertu de ce facteur « chance » expliquant une partie des écarts de richesses, il est possible de légitimer le transferts de richesse des mieux nantis (les plus chanceux) vers les moins bien nantis (les moins chanceux).
C’est que beaucoup de gens ont une aversion au risque. C’est pourquoi tant de gens prennent des assurances pour les protéger contre les sinistres dont ils pourraient être victime. En vertu de cette aversion au risque largement partagée dans notre société, on peut présumer que, si, avant leur naissance, avant même de savoir ce qui les attendrait une fois nés (intelligent ou pas, en bonne santé ou pas, dans une bonne famille favorable à son développement ou dans une famille disfonctionnelle, etc.), on avait demandé aux gens de choisir entre se retrouver dans une société sans aucune répartition de la richesse (dans laquelle ils pourraient se retrouver très riches, mais aussi très pauvres, sans possibilité de s’en sortir par eux-mêmes) ou dans une société avec une certaine répartition de la richesse (où ils ne pourraient pas se retrouver aussi riche que dans une société sans aucune répartition de la richesse, mais où ils ne pourraient pas non plus se retrouver aussi pauvre que dans une société sans aucune répartition de la richesse), la plupart des gens auraient choisi la société avec une certaine répartition de la richesse.
Il se peut bien que certaines personnes favorisées par le destin soutiennent qu’elles auraient choisi la société sans transferts de richesse. Cependant, si elles ont contracté certaines assurances pour protéger leur niveau de vie en cas de sinistre, cela indiquerait que ces personnes ne disent pas la vérité et qu’elles cherchent plutôt à se soustraire d’une solidarité qu’elles auraient elles-mêmes soutenue avant d’être favorisées par le destin et ainsi appelées à financer cette solidarité.
« On laisse le capital à ceux qui savent le mieux l’utiliser et, par conséquent, on maximise la création de richesse. Comment? Les entrepreneurs réinvestissent une bonne partie de leurs profits dans leur entreprise. »
Bonjour Minarchiste,
pourquoi une telle différence entre ce que vous dites et l’extrait de cette vidéo ? : http://www.vodeo.tv/documentaire/ma-mondialisation
@Bulledeciel
J’ai justement publié un article documenté sur cette question:
https://minarchiste.wordpress.com/2013/11/15/mythe-les-entreprises-ne-reinvestissent-pas-suffisamment-leurs-profits/
Ceci dit, mes chiffres concernent la réalité nord-américaine. La situation en France est possiblement différente. Il faudrait davantage d’analyse, mais vu le climat politique des dernières années, il serait peu surprenant que les entreprises françaises investissent massivement…
Merci pour votre lien. Il tombe très bien car je suis en plein apprentissage du libéralisme en quelque sorte 😉
J’avoue que les réponses que vous apportez à vos contradicteurs sont aussi pédagogiques qu’enrichissantes.
Je n’ai malheureusement pas les connaissances économiques nécessaires pour comprendre comment une entreprise en arrive à se racheter à elle-même comme il est dit dans ma vidéo ni si Lordon a raison quelque part ou pas. Je vais avoir besoin de quelques années d’études de plus pour commencer à comprendre tout cela…
Here comes Mankiw defending exteme inequalities:
« L’explication la plus naturelle de ces rémunérations importantes est que la valeur d’un bon dirigeant d’entreprise est énorme » http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/12/16/les-plus-riches-font-progresser-l-interet-general_5230704_3234.html
A noter que l’Europe est la région la plus égalitaire au monde. Et surtout les inégalités en Europe occidentale sont restés stables: http://web.archive.org/web/20180126130745/https:/twitter.com/petergumbel/status/941324613375709184
Tous les égalitaristes perdent toute crédibilité quand on voit qu’ils passent sous silence le rôle joué par l’état dans la montée des inégalités. Par exemple, les banques centrales jouent un grande rôle dans la montée des inégalités expliquée ici
http://davidstockmanscontracorner.com/how-central-banks-cause-income-inequality-mises-org/
Pourtant, les gauchistes ne parlent jamais de cela. Cela me fait marré tous les gauchistes qui sont immigrationnistes et qui sont favorable aux QE: les QE creusent les inégalités tout comme l’immigration dans les pays riches accroissent les inégalités dans ces pays. C’est incohérent de défendre l’immigration puis reprocher qu’il y a trop d’inégalités dans notre pays.
http://www.emploi-2017.org/quel-lien-entre-immigration-et-inegalites,a0478.html
L’université de Linnæus a démontré que sans l’immigration les inégalités n’avaient pas augmenté en Suède. Je pense que dans bcp de pays riches, si on faisait de tels études, on arriverait à de tels résultats à savoir que sans l’immigration, il n’y a pas eu d’augmentation des inégalités.
Que l’immigration pauvre dans les pays riches cause une montée des inégalités est un fait avéré par une multitude d’études. Cette étude montre que 46% de l’augmentation des inégalités entre 1990 et 1995 au Canada s’explique par l’immigration. https://www.jstor.org/stable/3552487?seq=1#page_scan_tab_contents
Autre étude sur le sujet : http://www.statcan.gc.ca/pub/11f0019m/11f0019m2003198-fra.pdf
A lire sur les inégalités
Inégalité : combien y en a-t-il et est-ce mauvais ?
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2802602
Cinq mythes sur l’inégalité économique en Amérique: https://www.cato.org/publications/policy-analysis/five-myths-about-economic-inequality-america
Le modèle de la toile cirée: https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Les-impasses/Les-inegalites/Le-modele-de-la-toile-ciree-se-retrouve-dans-les-enquetes-americaines-du-SCF
Les résultats des études sur les inégalités sont faussées car elles ne tiennent pas compte de certains facteurs notamment les transferts sociaux, l’âge des enquêtés ( un jeune travailleur aura toujours un patrimoine bien moindre qu’un travailleur en fin de carrière), l’immigration massive ( la principale cause des montées des inégalités dans les pays développés). http://www.emploi-2017.org/usa-enrichir-les-pauvres-accroit-il-les-inegalites,a0473.html http://www.institutmolinari.org/et-si-on-apprehendait-les,2923.html
USA : les métropoles de gauche, siège des plus grandes inégalités en terme de logement http://www.newgeography.com/content/005767-progressive-cities-home-worst-housing-inequality
Les politiques de gauche en matière de logement (forte réglementation) conduisent à augmenter les inégalités en matière de logement. Cela nuit aux plus pauvres (qui sont les minorités ethniques).
C’est un exemple parmi tant d’autres à quel point les politiques de gauche ont des effets pervers sur les inégalités
Personnellement, je soupconne les égalitaristes de délibérément manipuler les statistiques. Ils présentent les statistiques de tel manière à faire croire que les inégalités sont énormes. L’interprétation qu’ils font des statistiques n’a souvent aucun sens économiquement parlant il s’agit de politique. Le but est de présenter des chiffres chocs pour choquer l’opinion publique. Ils utilisent le catastrophisme comme stratégie. Le but est d’inciter les gens à réagir de manière émotionnelle et non pas rationnelle. Par exemple dire que les 50 personnes les plus riches détiennent autant que tel nombres de pauvres n’a aucun sens économiquement parlant. D’ailleurs, si on croit ce genre d’études un étudiant d’Harvard qui a un prêt étudiant est bien plus pauvre qu’un fermier africain. C’est bien sûr absurde.
Il faut se méfier des statistiques des égalitaristes et regarder ce qu’elles veulent vraiment dire car quand on regarde ce que disent vraiment leurs statistiques, on voit que les inégalités sont bien moins criantes que le racontent les égalitaristes.
Une étude montrent que différentes études faites sur les inégalités aux USA ont grandement exagérés l’accroissement des inégalités aux USA: http://davidsplinter.com/AutenSplinter-Tax_Data_and_Inequality.pdf
Des études antérieures utilisant des données fiscales américaines, telles que Piketty et Saez (2003), ont conclu que le 1% a vu ses parts de revenus sensiblement augmenté depuis 1960. Mais les mesures sur lesquels sont basées ces études sont biaisés par les changements de la base d’imposition et les sources de revenu manquantes. La comptabilisation de ces limitations réduit l’augmentation des parts de revenu du 1% de deux tiers. De plus, les transferts comptables au gouvernement réduit l’augmentation de plus de 80%. Les résultats après impôt sont similaires. Ceci montre que
les mesures non ajustées fondées sur le revenu fiscal présentent une vision déformée de l’inégalité car les déclarations de revenus sont sensibles aux modifications de la législation fiscale et omettent d’importantes sources de revenus.
L’inégalité des revenus est largement utilisée pour fustiger le capitalisme, dénoncer le libre marché et justifier les politiques de redistribution. Pourtant, il y a une preuve accablante que les principales causes de l’augmentation des inégalités économiques en Amérique n’est pas ce que l’on pense. Selon les études :
aux USA, 41 % de l’inégalité économique créée entre 1976-2000 est le résultat de l’augmentation des ménages monoparentaux http://paa2004.princeton.edu/papers/41712
Le taux de pauvreté serait de 25 % inférieur si la structure familiale d’aujourd’hui ressemblait à celle de 1970 : http://www.brookings.edu/~/media/events/2009/10/27 opportunity society/1027_opportunity_society_presentation.pdf
Les communautés ayant un pourcentage élevé de familles monoparentales sont moins susceptibles d’avoir une grande mobilité sociale. http://obs.rc.fas.harvard.edu/chetty/mobility_geo.pdf
Même les enfants des ménages à revenu élevé qui ont connu des ruptures familiales ne sont pas aussi bien que leurs semblables qui ont deux parents unis. http://family-studies.org/even-for-rich-kids-marriage-matters/
Plus de 20 % des enfants vivant dans des familles monoparentales vivent dans la pauvreté sur le long terme, contre 2 % des enfants de familles monoparentales.
]http://www.thedailybeast.com/articles/2012/04/11/book-review-mitch-pearlstein.html
http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702303603904579493612156024266
En d’autres termes, l’augmentation spectaculaire des familles monoparentales a aggravé la pauvreté dans un grand nombre de ménages et aggravé les inégalités.
Intéressante interview sur la structure familiale et la mobilité sociale: https://ifstudies.org/blog/economic-mobility-and-family-structure-an-interview-with-richard-reeves
La découverte de faiblesses méthodologiques a des conséquences importances sur les estimations des inégalités: https://www.brookings.edu/bpea-articles/measuring-income-and-wealth-at-the-top-using-administrative-and-survey-data/
L’un des liens que j’ai donné ne fonctionnait pas voici le bon lien: https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2012/04/1027_opportunity_society_presentation.pdf
Tous les sociétés humaines connues ont eu une certaine forme d’inégalité sociale, y compris les sociétés considérées par la littérature ethnographique comme égalitaire » Les hiérarchies basées sur l’âge, le sexe, la parenté, les générations, la capacité caractérisent toutes les sociétés dites de simples. »
L’égalitarisme est une négation de ce qu’est la société humaine. Il existera toujours des inégalités dans une société humaine. Il n’existe pas un seul exemple de société égalitaire
« … hiérarchie et les inégalités dans les sociétés dites simples sont l’organisation sociale la plus souvent adapté au contexte, basée sur la situation et la pratique… et par conséquent, la tentative de caractériser les systèmes sociales comme étant soit « égalitaire » ou » inégal » est inapproprié… »
« alors qu’une société pourrait largement proclamer son éthique égalitaire, il pourrait exister des différences substantielles de richesse, de connaissances ou de prestige parmi ses membres. Pour l’archéologue, cela veut dire que nous ne pouvons pas simplement supposer que ces idéologies ont toujours été efficaces dans le passé «
voici le lien renvoyant vers l’étude : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278416583710019
Thread sur le sujet: https://threadreaderapp.com/thread/953313073095368704.html
L’égalitarisme est une source importance de parti pris chez les progressistes: https://www.researchgate.net/publication/322631668_Equalitarianism_A_source_of_liberal_bias
(le terme liberal en anglais signifie progressiste ou gauchiste et non pas libéral au sens francais du terme)
L’inégalité du revenu n’est pas le problème: https://www.hoover.org/research/income-inequality-isnt-problem
Ce qui est juste n’est pas toujours ce qui est égal: http://www.austriancenter.com/what-fair-isnt-always-equal/
Pourquoi les inégalités importent peu: http://humanprogress.org/blog/why-we-shouldnt-obsess-over-economic-inequality
Ce qui n’est jamais expliqué, c’est que la richesse dépend du flux et non de la masse. Comme l’électricité, s’il n’y a pas de différence de potentiel,il n’y a pas d’énergie, et plus il y en a plus le cycle économique est dynamique.
Donnez un million€ à un million de personnes, c’est un million de pauvres. Donnez les a 10, vous créez de l’activité et de la répartition de richesse, tout en l’augmentant.
Renseignez vous sur l’équation de Friedman. https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaie
La richesse vient de l’échange, pas du travail. En reprenant l’analogie avec l’électricité, la propriété est l’équivalent du potentiel et l’échange équivaut à l’intensité. La composante des deux indiquant la « puissance » économique.
La répartition de richesse est opérée par l’échange et pour cela, il faut qu’il y ait une répartition inégale, sinon c’est l’appauvrissement généralisé et la sclérose de l’économie.
Le problème vient du fait que les socialistes ont tellement influencé les gens avec les inégalités sociales. ils ont fait des inégalités sociales un problème majeur d’aujourd’hui alors que le vrai problème vient de la pauvreté et non pas des inégalités sociales. les libéraux s’occupent du problème de la pauvreté mais pas de la lutte contre les inégalités car les libéraux sont pour l’égalité de droit. or l’égalitarisme s’oppose aux inégalités de droit. l’égalitarisme sous ses airs de bons sentiments charitables n’est que motivé par la jalousie et l’envie. http://www.contrepoints.org/2011/01/06/10334-etre-de-gauche-intolerant-et-peu-genereux
Ce que je trouve marrant c’est que les gens qui veulent combattre les inégalités ne parlent jamais de la mobilité sociale. que faut il mieux vivre dans un pays certes où il y a plus d’égalité sociale mais où les pauvres n’ont aucune chance de changer de classes sociales, de devenir riches. ils sont condamnés à rester des assistés toute leur vie, à dépendre de l’aide sociale. ou bien vivre dans pays où il y a plus d’inégalité mais où il y a une grande mobilité sociale, càd que les pauvres peuvent devenir plus riches, passer dans une autre classe. dans ce genre de société, le mérité personnel importe beaucoup plus et conditionne beaucoup plus notre condition sociale ?? perso, je préfère la seconde option que je trouve plus juste à la première. or comme par hasard, plus un pays est socialiste moins il y a de mobilité sociale. les économistes qui combattent les inégalités ne s’intéressent jamais aux effets secondaires négatifs qu’entraine leurs solutions pour lutter contre les inégalités. or la lutte contre les inégalités mènent en un appauvrissement général (y compris des pauvres). de manière plus général, l’égalitarisme mène au nivellement vers le bas ( regardez les politiques désastrueuses mises en place dans l’enseignement pour lutter contre les inégalités qui mènent à un abaissement général du niveau de l’enseignement). sans oublié le fait que la lutte contre les inégalités nuisent à la mobilité sociale.
Imaginons qu’on est d’accord que les inégalités sociales sont un vrai problème. il y a plusieurs questions à se poser. 1 est ce que les inégalités s’accroissent ? à l’échelle de la France ce n’est pas le cas mais l’échelle mondiale, la réponse est ,sans doute, oui mais les socialistes comme piketty ont une tendance à exagérer fortement (voir très fortement) les inégalités. ils n’hésitent pas à truquer leurs chiffres, à prendre juste les statistiques qui les arrangent (en écartant les stats qui les dérangeraient). 2. qu’est ce qui cause les inégalités ?? là, les socialistes ont (en grande partie ) faux car ils ne parlent pas de certains facteurs (la politique des banque centrale, le capitalisme de connivence,….) et certains des facteurs qui ,selon eux, accroisseraient les inégalités sont plus que contestable. il n’existe aucune preuve concrète. 3. comment combattre les inégalités ? certaines de leurs solutions sont aussi très contestables. on risque de voir ce qui s’est passé dans les pays communistes avec d’un coté la population qui crève de faim et de l’autre, les dirigeants membre du parti qui sont milliardaires. 4. est ce que les solutions proposés pour combattre les inégalités n’ont elles pas plus d’effets négatifs que d’effets positifs ??? là, la réponse est clairement oui. ces solutions nt plus d’effets négatifs que d’éffets positifs. cela conduit à un appauvrissement généralisé.
Les inégalités sociales ou régionales ne se sont et ne se résoudront jamais pas des moyens légaux ni par des manipulations financières.
D’une part parce que certains ne veulent tout simplement pas quitter leurs positions de joyeux pauvres (artistes, certains SDF etc.), d’autre part parce que la richesse est une notion relative donc on ne peut tous s’enrichir de la même manière (exemple, un chômeur pour quitter sa condition aurait peut être davantage besoin de savoir « séduire » un patron qu’il aura besoin d’argent) et finalement, on revient en arrière, il faut que les gens créent le mouvement. Si le pauvre ne fait pas d’efforts pour s’en sortir tout l’argent et tous les mécanismes du monde ne le tireront pas de là. Pareil pour le riche, si vous le protéger alors que ces pratiques ne sont pas bonnes il ne changera jamais donc ne fera jamais avancer la société.
À l’inverse on voit que l’État accroît les inégalités en distribuant à ces groupes favoris, en donnant des services uniformes qui ne sont pas adaptés à tous, en incitant à rester là où l’on est.
les socialistes sont envieux: http://www.contrepoints.org/2011/04/13/21001-radins-envieux-racistes-et-intolerants-les-socialistes-et-les-anticapitalistes
et: http://www.contrepoints.org/2010/10/04/2621-gauche-intolerance-generosite-droite-liberalisme
Il n’y a aucune raison de croire que l’existence d’un riche individu cause une plus grande détresse psychologique à un pauvre individu que la concurrence avec d’autres personnes pauvres. Il n’y a en fait pas de causalité entre l’inégalité des revenus et le malheur.
https://humanprogress.org/article.php?p=1278
Le «sentiment» subjectif des gens à l’égard des inégalités économiques n’est que vaguement lié à l’inégalité objective. https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1948550621996867