En ces temps électoraux durant lesquels les partis politiques font de la surenchère en termes de promesses électorales sur le développement économique, il est bon de rappeler à quel point ces interventions gouvernementales dans l’économie détruisent de la valeur et ne créent pas d’emploi durables. En voici deux exemples concrets qui concernent le Parti Québécois.
C’est Bernard Landry qui, malgré les insuccès de cette technologie, a lancé le premier appel d’offre d’électricité éolienne au Québec. Il cherchait alors à trouver une façon de relancer l’économie de la Gaspésie et de conquérir l’électorat environnementaliste. L’économiste Martin Coiteux soulignait récemment (ici) une excellente étude d’un dénommé Michel Lafontaine sur l’industrie éolienne au Québec. L’étude montre à quel point les politiques appliquées par le gouvernement et Hydro-Québec détruisent de la richesse.
En vertu des contrats qu’elle a octroyés, Hydro-Québec devra acheter 10,520 GWh par année d’électricité éolienne en 2016. La facture s’élèvera à $1.3 milliard soit $97 par MWh. Notez que les prix d’électricité sont présentement autour de $35 en Ontario. Si on ajoute les coûts de transmission, dont les installations doivent être construites par HQ, le coût augmente à $122 par MWh. En faisant l’hypothèse optimiste que le prix de l’électricité sera de $65 sur le marché du Nord-Est Américain, la différence entre le coût de la production éolienne et le prix du marché coûtera $250 million en 2012 et plus de $600 million en 2016.
Présentement, le Québec produit trop d’électricité. Les surplus sont exportés aux Etats-Unis et en Ontario. Comme ce surplus vient essentiellement du développement des installations éoliennes, ils sont vendus à perte puisque le prix du marché ne couvre pas les coûts de production. En 2013, ces surplus totaliseront 4,300 GWh, qui résulteront en une perte de $371 million à un prix de vente de $65 (et comme le prix est plus bas que cela présentement, la perte sera forcément plus élevée). Ce surplus correspond environ à la taille de l’usine thermique Bécancour qui fonctionne au gaz naturel. Il y a quelques années, cette usine a été mise au rancart par Hydro-Québec, qui doit tout de même verser d’importantes sommes (environ $150 million par année) à son propriétaire (TransCanada Corp.) en vertu de son contrat. (voir ceci)
Ainsi, au lieu de développer ces 4,300 GWh d’énergie éolienne, nous aurions tout simplement pu réactiver l’usine de Bécancour, pour laquelle nous payons même si elle ne produit pas. Son coût de production est d’environ $65 par MWh. La production de ces 4,300 GWh d’électricité par Bécancour aurait résulté à environ 1.66 millions de tonnes de CO2. Ainsi, la perte de $371 million équivaut à un coût de $223.22 par tonne de CO2. Cela se compare très défavorablement au prix d’une tonne de CO2 sur le European Energy Exchange, qui varie présentement entre $8 et $9.
Il est donc clair que l’énergie éolienne est une « technologie verte » très dispendieuse, du véritable gaspillage d’argent. Par ailleurs, ce $371 million de perte par année n’est rien d’autre qu’une subvention octroyée aux consommateurs d’électricité Ontariens et Américains aux frais des contribuables Québécois.
La Cité du Commerce Électronique
La Cité du commerce électronique est un complexe de deux tours de bureaux situé au centre-ville de Montréal. Elle tire son nom du fait que sa construction faisait partie d’un programme de subvention du Gouvernement du Québec visant à favoriser le développement de l’emploi dans ce domaine particulier des technologies de l’information et que les immeubles devaient abriter des entreprises spécialisées dans le commerce électronique. Le gouvernement payait 40% des salaires pour les emplois créés jusqu’à un maximum de $10,000 ($15,000 à la Cité du Multimédia) et une exemption de taxes municipales pendant cinq ans.
C’est le Parti Québécois qui avait lancé le projet en 1998. La première tour fut complétée en 2003 et occupée par le Groupe CGI. La seconde fut terminée en 2004 et occupée par IBM et CSC. Le projet s’est avéré être un véritable fiasco. Ces trois entreprises n’ont en fait que déménagé à partir d’un autre immeuble de la ville pour profiter des subventions. La Cité n’a pas réussi à stimuler le développement de l’industrie du commerce électronique à Montréal; les locataires actuels n’y sont pas vraiment impliqués. Par ailleurs, le projet a plutôt nuit au marché de l’immobilier commercial du centre-ville en y ajoutant de l’offre. Devant ses insuccès, le programme fut annulé par les Libéraux après que seulement deux des neufs bâtiment eurent été construits. Les propriétés restants sont présentement en vente (voir ceci).
Ces deux exemples s’ajoutent à une longue liste de fiascos dans lesquels le gouvernement du Québec a gaspillé des centaines de million de dollars d’argent des contribuable, incluant notamment Magnola, Gaspesia, Metaforia et Lavalum (voir ceci). A-t-on apprit quelque chose de ces erreurs du passés? À la lecture des programmes électoraux des quatre principaux partis, il semble que non!


Les hyperliens ne pointent pas vers les bonnes adresses.
Corrections faites, merci!
Reblogged this on le blog a lupus…un regard hagard sur l'écocomics et ses finances…..
Sans oublier « Monsieur » (Parizeau) alors ministre des »phynances » (sic)
du parti Québécois, qui avait LOURDEMENT insisté pour le rachat
de société oeuvrant dans l’amiante !
Et oui, « JE ME SOUVIENS » …. moi aussi !